S'avançant parmi les tombes, Alshaïn s'arrêta devant celle de sa mère, sa tendre mère, partie si tôt... 28 juin 1967... Le jour de son cinquième anniversaire. Quel cadeau ingrat de la vie à une enfant. Alshaïn s'agenouilla, sa cape recouvrant le sol. Elle éclaira de sa baguette les inscriptions gravées à la main et les effleura du bout de ses doigts gantés d'angora rouge sang.

Sans le vouloir, une unique larme coula au coin de ses yeux et vint mourir sur sa baguette... La pluie tombait toujours, se mélangeant aux cendres d'un incendie à proximité. D'ailleurs, si on inspirait profondément, on arrivait à percevoir une faible odeur de fumée.

Entendant des pas, Alshaïn ne bougea point, sa main toujours posée sur la pierre tombale, la tête baissée. Elle prit une grande inspiration, releva la tête et offrit un sourire au marbre blanc. Puis elle se redressa. Étant donné son faible mètre cinquante-deux, il y avait peu de différence entre agenouillé et debout et, bien que la personne qui venait de lui adresser la parole était encore bien jeune, elle la dépassait à peine.

"Vous ne me dérangez aucunement. Faites comme bon vous semble."

Se secouant, Alshaïn ne répondit pas tout de suite, mais un fin sourire se dessinait sur ses lèvres. Relevant la tête, son regard sombre se posa sur le visage de l'enfant. D'aspect félin, il était fin, mais musclé, et ses cheveux de jais semblaient gonflés par l'humidité. Ses yeux, deux billes vertes, avaient un éclat cru, quasi dérangeant. Pourtant, toutes deux semblèrent passer cet examen primaire de la première impression. S'attardant sur le côté gauche de la cape de l'enfant, elle remarqua le badge de son ancienne maison, Serpentard.

"Effectivement. N'importe quelle famille de sang-pur est qualifiée de... renom." répondit Alshaïn, d'une voix neutre. "Si tu fais également partie d'une de ces familles, il est possible qu'on ait pu s'apercevoir lors de cocktails ou de soirées."

Tout doucement, la jeune femme glissa sa baguette dans la poche intérieure de sa cape. Cette enfant ne semblait pas être nourrie d'intentions malveillantes. Et elle semblait également avoir le port d'une sorcière au sang pur... Assez pur cependant pour avoir un être cher enterré dans un cimetière sorcier. Et, pour Alshaïn, c'était suffisant.

Cette femme était impressionnante d'aplomb, elle semblait sentir ce que Pénombre était et quelle intentions elle avait. Lorsqu'elle parla, la Serpentarde comprit dans ses paroles son point de vue sur les sangs purs et le pouvoir, l'étrange relation en quoi certains croyaient fermement.
Elle se demanda quelle pouvait bien êtr son identité, était elle une dame de la haute société ? Oui, sinon elle ne parlerait pas de cette manière, ni de cocktails ou de soirées.
Ce qui intriguait plus la jeune fille était evidemment le doute sur sa nature Mangemorte, un rapide coup d'oeil sur son avant bras la déconcerta, ils étaient couverts par son vetement sombre.
Une pudence s'il s'averait qu'elle en faisait partie, rien de plus qu'une coincidence si elle n'en était pas.
Non, Pénombre n'avait pas d'intentions offensives, au contraire même, elle était intriguée par cette femme plutot atypique et peu bavarde.
La jeune fille ne perdit inutilement son temps à demander le nom de son interlocutrice, pourquoi le lui donnerait elle d'ailleurs ? N'était elle pas une parfaite inconnue pour elle ? Pénombre se déplaça une nouvelle fois pour désormais faire face à la femme encapuchonnée, elle ne savait trop que dire mais elle savait qu'elle devait parler, qu'elle devait en apprendre sur sa mystérieuse interlocutrice , Pénombre était un fois de plus trop curieuse... Elle posa ses yeux sur els inscriptions de la pierre tombale devant laquelle elles se tenaient : Regulus Black :

" Etait il de votre famille ? "

Alshaïn balaya à nouveau de son regard de nuit la tombe sur laquelle elle était venue se recueillir et une vague de nostalgie l'envahit. Mais aucun regret, ou remord ne la tenaillait. Pourquoi en aurait-elle eu? Pour l'avoir tué? Pour lui avoir donné un enfant? Pff... Avoir des remords n'était pas dans sa nature. Et puis, elle n'avait plus d'enfant: elle l'avait renié. Et, si jamais elle croisait un jour sa route, elle la traiterait en parfaite inconnue. Peut-être même moins que ça.

À savoir maintenant s'il était de sa famille... Oui, on pouvait dire cela ainsi.

"Nous sommes cousins par alliance. Mais il n'y a rien d'étonnant à cela : toutes les familles de sang pur sont liées d'une façon ou d'une autre. Ma mère, que tu vois enterrée deux tombes plus loin, était contre cette tendance à la consanguinité. Ce qui hâta peut-être sa fin."

Alshaïn éclata d'un rire amer.

Plus elle l'écoutait et plus la femme devant elle lui paraissait étrange et mystérieuse. Ses paroles étaient souvent orientés vers le sang pur et le pouvoir. Pénombre posa ses yeux sur la tombe indiquée par la dame, celle de sa mère sur les dires de son Interlocutrice, elle se disait cousine par alliance de la grande famille des Black, voilà qui en devenait plus qu'interessant.

" Vous êtes donc relié de plus ou moins loin aux Malfoys, aux Blacks. Voilà qui explique surement le fait que votre visage me semble familier. Les familles Nobles ont parfois ceci en commun. Pardonnez une nouvelle fois mon indiscrétion mais.... N'êtes vous ici que dans le but de vous y recueillir ? "

Sous entendant elle l'étrangeté de sa présence en ce lieu à une heure si avancée de la nuit.

"Tu dis vrai."

La curiosité de cette jeune adolescente n'énervait point Alshaïn : elle l'amusait plutôt. Et c'est pourquoi un léger sourire ne cessait de jouer sur ses lèvres. C'était drôle à quel point les langues pouvaient se délier, même en présence de deux parfaites inconnues, dans des endroits aussi étranges et mystiques que les cimetières. Son rire s'effaça alors.

"Je sais que cela peut parraître étrange de seretrouver dans un cimetière à une heure si tardive. C'est simplement le seul moyen que j'ai trouvé pour venir, avec la bénédiction de la nuit."

Afin d'éviter les mauvaises langues, si jamais on la trouvait recueillie sur la tombe de Regulus. Voilà sa vraie raison. Mais elle n'en fit guère part à cette Serpentard.

"Je peux te retourner la question?"

Devinant qu'elle ne partirait pas de sitôt, Alshaïn sortit sa baguette et l'agita légèrement, visualisant un banc de parc, qui apparut aussitôt.

"C'est déjà mieux que le sol," sourit Alshaïn en y prenant place.

Alshaïn n'était pas sotte cependant. Elle avait deviné ce que la jeune fille avait peut-être en tête, en lui demandant si elle connaissait Bellatrix, et elle n'allait pas se dévoiler aussi facilement. N'étant pas une novice, Alshaïn savait comment détourner ces sous-entendus.

"Encore une autre cousine par alliance. Elle aurait donc tué une enfant?" Alshaïn laissa échapper l'éclat d'un rire sans joie. "Cela ne m'étonne pas..."

En fait, elle était au courant : elle l'avait lu sur le babillard des Mangemorts, dans leur repaire. Elle et un autre étaient décédé lors de cette attaque... Un professeur.

"Les choses que tu es venue faire ici... Elles sont interdites, je suppose?"

Lorsque la Dame fit apparaitre un banc blanchatre, Pénombre comprit ce qu'elle avait en tête, ce n'était gère difficile à vrai dire, mais ce simple geste témoignait de son envie de continuer cette discusion étrange que deux inconnues alimentaient une nuit maussade sans lune.

Elle perçut dans ses paroles son esquive habile, ne pas se dévoiler tout en donnant l'illusion qu'elle consédait quelques mystère était là toute la délicate technique, faisant couler des paroles entrainantes, qui happait la curiosité de la jeune fille qui en oubliait ainsi ces questions. Pourtant aussi jeune qu'elle était Pénombre avait décelé le piège, pour la simple et bonne raiosn qu'elle s'entrainait depuis un moment à sa maitrise, esquive verbale ancienne comme les temps, redoutable et efficace.

" Oui, plus ou moins interdites. Je ne réquérirais pas la protection de la nuit autrement."

Répondit elle sans animosité dans la voix.

" Peut être vous y connaissez vous en malédictions ? "

Demanda t elle avec effronterie à une femme dont elle ignorait jusqu'au nom, alors pour ce qui était de la confiance... Mais l'occasion était trop belle de le lui poser cette interrogation. Curieuse et intrépide, la jeune Serpentarde figea son regard vert dans celui de son interlocutrice, impatiente de connaitre sa réaction.

Alshaïn sourit et accota son bras contre le dossier du banc, tournant son corps face à la jeune fille.

"C'est drôle que tu me parles de malédiction...," déclara-t-elle d'un ton songeur, posant son regard sur la tombe de sa mère, Devona Lehnsman, de son nom de jeune fille. "La famille de ma mère a toujours eu des prédispositions pour les malédictions, mais c'est un art si complexe dans ma famille que très peu ont la compétence de le maîtriser. Tiens-tu à maudire quelqu'un? Si c'est le cas, je pourrais en parler au cousin de ma mère, mais, dans l'état où il se trouve, je doute qu'il puisse faire quelque chose..."

Le pauvre Franz... Il se trouvait si faible, ces derniers temps. Il avait du mal à se lever et il avait besoin des soins constants d'un médicomage qui servait également de femme à tout faire, selon les dernières nouvelles envoyées par son épouse... Cette chère Morna... Alshaïn ne l'avait vu que deux fois, mais elle avait tout de suite éprouvé une sympathie pour elle. Et puis il y avait leur petite fille, Griseldis, une enfant qui avait un bel avenir devant elle.

En effet, la question se posait... Qui donc était désormais capable de lancer des malédictions depuis que Franz était invalide? Le père de celui-ci était décédé, l'une de ses soeurs aussi... Tandis que l'autre n'avait jamais eu ce don. Son grand-père était également décédé. Il restait qui? Samiva, Lucius, Drago ou Griseldis. Samiva était une femme maudite, une auror par-dessus le marché. Non elle n'avait pas pu être digne de cet art... Lucius ne s'était jamais vanté d'avoir ce don. Oh! Mais elle oubliait quelqu'un. Qui pourrait peut-être lui servir, mais leur relation avait si mal débutée qu'Alshaïn se doutait qu'elle veuille lui dire ses talents cachés...

Alshaïn s'extirpa de son moment de réflexion et ouvrit la bouche.

"Il y aurait trois personnes potentielles, mais tous trois sont encores des enfants. Je n'ai aucun doute sur l'une d'entre eux, mais les deux autres, c'est une autre histoire..." répondit-elle finalement.

Pénombre était toujours aussi intriguée et de plus en plus interressée par les paroles toujours évasives de la Dame. Le problème était évidemment là, la curiosité de la jeune fille en était exacerbée, pas du tout contentée par les réponses vagues et imprécises de son interlocutrice...
Mais à quoi s'attendre d'autre ? pour des raisons qui echappaient encore à l'élève, la Dame se montrait prudente et reservée, se gardant bien de prononcées des paroles qu'elle regretterait ultérieurement, de donner la moindre piste sur son identité. Ce qui renforçait les théories et les appréhensions de la Serpentarde sur sa nature de Mangemorte, peut être juste une fugitive mais sa prudence, sa retenue, étaient vraiment trop dévelopée pour n'être que commune. Pénombre laissa ses pensées voguer quelque peu sur des hypothèses de son passé. Fugitive recherchée, ancienne Auror déchue, Traitresse, Mangemorte... Elle tilta sur l'enfant de ses dires, tentant immédiatement de reserrer la zone de recherche :

" Puis je demander un nom ? Mes talents en malédiction sont encore à un stade insuffissant pour prétendre à satisfaire mes plans.... "

Le suspens était bien gardé, maintenu dans un cocon de silence et de phrases bridées par l'inconnue aux traits fins, assise à seulement un mètre de Pénombre.

Non à bien y réfléchir, Drago ne pouvait pas avoir hérité de ce don. Encore là, Lucius s'en serait vanté...

"Celle dont je suis sûre de son don se nomme Griseldis Lehnsman. Elle habite cependant en Allemagne et a entrepris sa première année à Durmstrang. Je peux lui parler de toi si tu veux... Je prévoyais justement lui écrire."

Pour avoir des nouvelles de Franz, son cousin bien-aimé, qwui avait été présent tel un ange gardien auprès d'elle durant les moments marquants de sa vie. Il lui manquait. Et si elle allait faire un tour en Allemagne? Ça ferait plaisir à sa grand-mère et elle en profiterait pour voir Franz et Morna... Qui avait dit que les Mangemorts étaient des êtres insensibles qui ne pensaient guère à leurs proches?

La Dame ne semblait pas le moins du monde génée par sa curiosité, par ses questions indiscrètes. Comme si elle s'en jouait. Elle prononça un nom inconnu à Pénombre qui s'empressa de le mémoriser tout aussi vite qu'il avait été dit. Lorsqu'elle proposa de réquérir à sa recommandation auprès du concerné, Pénombre s'empressa d'accepter :

" Rien n'oblige cette attention mais je dois avouer que cela servirait à la perfection mes desseins. Je me nomme Pénombre Craft. Je n'ose vous demander votre nom. "

Le moment était opportun pour se présenter, enfin plus à propos pour elle, que pour la Dame evidémment, qui malgré toutes ses démarches d'approche restait toujours aussi mystérieuse et inssaisissable. Mais cela ne coutait pas grand chose à Pénombre de le demander. Un silence s'installa qu'elle rompit au bout de quelques minutes, tentant une nouvelle question franche et directe pour tester les réactions de son interlocutrice, pour savoir à qui elle avait affaire :

" Avez vous déjà tué ? "

À bien y réfléchir, il n'y avait aucun danger à ce qu'Alshaïn dévoile sinon son nom, du moins son prénom, puisque son interlocutrice en avait fait de même.

"Alshaïn," répondit-elle simplement, après que la jeune fille se fut présentée.

Puis le silence s'installa, meublé simplement par le bruit du vent dans les branches et ceux de la ville proche, mais lointaine à la fois, car le cimetière avait un petit boisé qui couvrait trois de ses côtés, le quatrième donnant sur un petit chemin de gravier accessible uniquement à pied. De temps à autre, le hululement d'un hibou parti à la chasse retentissait... Ce silence, propice aux voyages de l'esprit, emmena Alshaïn visiter la lune, le regard fixe, sa tête appuyée sur son poing gauche. Sa manche glissa légèrement, dévoilant une petite surface de peau pâle.

Perdue ainsi dans les cratères lointains de l'astre nocturne, Alshaïn n'entendit pas la question de la jeune Craft. Elle se retourna alors vers elle, brusquement de retour sur Terre.

"Pardon?" demanda-t-elle, un peu hébétée.

Pénombre était tendue par la réponse à la question qu'elle avait posée, une qustion plutôt directe et franche, indiscrète. Mais lorsque la Dame rompit le silence, le suspens de ses mots retomba brusquement. Plaisantait elle ? N'avait elle vraiment pas entendu sa question ? Cela lui semblait peu probable, enfin sauf si ça n'était pas une Mangemorte, il est vrai qu'une telle question posée de la sorte dans un contexte pareil, mélant une nuit d'obscurité, deux inconnues et un lieu peuplées d'âmes mortes... Malgré le fait qu'elles aient échangé leurs prénoms, Pénombre n'avait pas appris grand chose de concret sur son interlocutrice, qui se bornait à cultiver cet énervant voile de mystère autour d'elle, et Pénombre n'avait assembler que conclusions mentales guidées par ce qui transparaissait de son attitude, de ses paroles, et de sa façon d'agir. Dans un soupir mental, la Serpentarde hésitait à reposer la question, cela était peut etre une mise en garde d'aller plus loin.

Soudainement son regard fut attiré par un ton plus sombre, une tache sur l'avant bras de la femme. Intriguée, elle fronça les sourcils, plissant discrétement les yeux pour analyser la forme étrange, bleutée peinte sur sa peau claire. Une Mangemorte ? Désormais le danger qu'elle représentait était plus explicite, Pénombre ajusta sa question en conséquence :

" Craignez vous la mort ? De rejoindre ceux qui sont allongés ici ? "

"Ah!"

Alshaïn reprit son aplomb et reporta son bras contre elle, inconsciemment, comme si son subconscient avait senti le regard de Pénombre Craft sur sa peau brièvement dénudée.

"Je nourris aucune crainte envers la Mort. De toute manière, les personnes qui en souffriront sont celles qui restent. Celles qui partent n'en ont cure puisqu'elles n'existent plus, une fois décédées. La mort est une sorte de médium, un outil basique de souffrance. Mais il est des choses beaucoup plus redoutables que la mort."

La Mort... Quel sujet intéressant de discussion. Il y avait moult façons de la voir, de la capter. C'était comme si on regroupait un groupe d'aveugle qui ignorait ce qu'était un éléphant et qu'on leur faisait toucher chacun une partie différente de l'animal. Puis on leur demandait ce qu'était un éléphant et chacun décrirait ce qu'ils avaient touché: l'un la trompe; l'autre les défenses et un autre encore les oreilles. Chacun essaierait de faire valoir son point de vue à corps et à cris alors que tous auraient raison... S'en suivrait alors une lutte, qui les opposerait tous. C'était la même chose avec les religions... Et, pour cette raison, Alshaïn se disait purement et simplement athée.

Pour elle ne savait quelle raison, cette discussion amusait beaucoup Alshaïn. Quelque chose en cette jeune Miss Craft lui rappelait une autre jeune fille, à une autre époque... Elle-même... Ce même goût de l'interdit, cette même soif du pouvoir, circulait en elles. C'était un peu pour ça qu'Alshaïn avait l'irrépressible envie de l'aider, de lui donner l'élan dont elle avait besoin. Et c'était également un peu pour ça qu'Alshaïn s'était sentie si disposée à entretenir une discussion avec elle. Pourtant, le jeu des apparences avait des règles strictes et sévères qui ne toléraient aucun faux pas. Un simple regard de travers, un terme mal choisi ou une hésitation mal placée suffisait à provoquer le désintérêt de l'interlocuteur. La dernière remarque de l'étudiante avait suffi à prouver aux yeux de la Mangemorte que toutes deux avaient remporté cette partie et qu'elles étaient prêtes pour la prochaine étape. Il suffisait simplement de séduler une autre rencontre, pour poursuivre ce jeu...

"Ce sera avec joie," répondit simplement Alshaïn en se levant à son tour.

D'un coup de baguette, elle fit disparaître le banc. La pluie et la noirceur se refermaient sur ces deux ombres sans pour autant nuire à leurs sombres desseins, car toutes deux faisaient partie intégrante de cet univers noir aux multiples apparences et aux divers faux-semblants. Après un dernier salut à sa mère et à Regulus, Alshaïn transplana chez elle...