Odeur était ravie.
Contrairement aux narines du chemin de traverses, les narines ici étaient encore vierges de tout traumatisme, encore innocentes, toutes fraîches,, pensez donc, leur poils étaient presque intact ! De belle narines toutes naïves à polluer....Odeur s'étalait autour de son porteur comme une nappe gluante de fioul à la surface de l'eau. Nul ne pouvait y échapper.
Terroriste olfactif inconscient, Ki avait subit dans une sorte d'état second sa répartition (Gryffonquoi?!), puis, sans trop rien comprendre, la foule des élèves l'avait entraîné dans cette Tour d'une hauteur prodigieuse. Enfin, entraîné était un grand mot, vu que chaque personne ayant frôlé Ki avait, dans la même seconde, prit une dose radioactive de mauvaise odeur..... et du coup, comme à la descente du train, Ki avait toujours autour de sa maigre personne une zone vierge, ou Odeur s'étalait à sa guise, attentif à faire fondre tous les poils de nez qui passait à sa proximité.
Ki en revanche l'était beaucoup moins.
Il y avait trop de monde, et ça papotait dans tous les sens. Les groupes se formaient et allaient et venaient, les vestes de l'écoles ornant de rouge et d'or chacun d'entre eux. Lui, était arrivé pouilleux, seulement vêtu des guenilles qu'il avait bien pu chiper. Autant dire que Ki faisait tache.
Et chaque élève avait sa propre baguette, tandis que lui les regardait d'un air méfiant. Après tout, c'était un peu à cause de ces instruments qu'il avait été attrapé, puis balancé ici avec les autres....
Par contre Brutus, son garde du corps attitré, avait du juger que sa tâche était achevée, puisque Ki ne le voyait plus nulle part. Et c'était tant mieux, car maintenant le morveux avait le champ libre pour se faire la belle.
Le nombre incroyable de marches qu'il avait du escalader pour se rendre à cette haute tour ne lui laissait guère d'espoir quant à une escapade par le toit, mais par acquis de conscience, il regarda par la fenêtre. Peut être y avait il du lierre...
Quand Ki était gamin (je veux dire, encore plus jeune), il aimait bien se planquer sous les lourdes tables de bois ciré pour entendre les sorciers raconter leurs aventures. Et l'un d'eux, mains agiles qu'il s’appelait, racontait souvent que le lierre était le meilleur moyen d'escalader les murs, même si le balais, c'était encore plus simple. Ou un Alhomora.
Mais Ki balaya ce souvenir et se concentra.
La pluie et l'obscurité avait gagné le paysage, et de fait, le jeune garçon ne vit rien au delà de deux mètres...pas le moindre bout de lierre. Mais peut être que si il mettait ses mains et ses pieds dans les nombreuses anfractuosité du mur....Hum. Ca valait le coup de tenter....
Un coup d'oeil autour de lui, vérifiant que personne ne faisait attention au puant qui s'était réfugié à la fenêtre la plus éloignée, et Ki se pencha en avant pour tâter le mur autour de l'encadrement de la fenêtre. La roche devait être saine, il le savait bien, Mains Agiles n'était pas le seul à savoir escalader les murs...
Mais l'examen fut furtif, il ne fallait pas que les autres élèves de sa maison puisse deviner ses projets. Il se tourna donc vers la salle, et afficha un sourire inversement proportionnel à sa franchise. Curieusement, malgré sa saleté évidente, les dents de Ki étaient absolument magnifique. D'un blanc éclatant, tranchant avec sa peau noircie par la crasse.
Mais évidemment, personne ne tint compte de son manège, et Ki pu sans regret fermer son clapet et se couler vers la porte d'entrée.
Malgré l'heure qui devenait tardive, se pouvait il que la porte soit tout de même ouverte? Voila qui serait vachement lus simple que de tenter une escalade périlleuse et incertaine...
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Sujet: Prendre la poudre d'escampette [LIBRE]