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| | |  Sujet: Au Chautron Pafeur ... [Libre] ![Au Chautron Pafeur ... [Libre] Empty](https://2img.net/i/empty.gif) Dim 17 Avr - 14:36:20 | |
| Au delà des nuages, la lune venait de sortir le bout de son nez, alors que le soleil n'était pas encore totalement couché. En dessous, la cité londonienne était encore en effervescence, les voitures circulant dans les rues, accompagnées de quelques bus rouges, qui à cette heure se faisaient plus rares qu'en journée, et les passants, munis de parapluies ou cachés sous leurs manteaux, battaient trottoirs et passages cloutés.
Bernd avait volé toute la journée au-dessus d'un temps de plus en plus mauvais, à travers l'Allemagne et les Pays-Bas -où il fit une étape pour manger dans la magnifique Amsterdam-, avant de survoler la Mer du Nord, sur son balai de compétition. Profitant des épais nuages gris, il avait pu se poser ni vu ni connu au sommet de la célèbre tour de Big Ben, sous le perron du toit supérieur, à l'abri de l'averse, avant de glisser son nimbus 2001 ... dans sa sacoche de cuir, poli par l'usure, tirant entre le brun et le beige.
Imaginons qu'un enfant Moldu soit de passage, en haut du clocher de la vieille horloge, et il aurait vite conclu que le monsieur avait un sac comme celui de Mary Poppins, à part qu'il de devait pas avoir de pots de fleurs ou de porte-manteau dedans. Mais les enfants moldus, ça ne court pas les clochers, évidemment.
Dans son épais pull gris et son pantalon de velours d'un brun clair, le Sorcier jeta un œil par-dessus la rambarde de fer forgé, après avoir contemplé l'architecture, les dorures et blasons au-dessus de sa tête. D'en bas, il ne pourrait pas en profiter autant.
Le long de Bridge Street, au pied de la tour, l'entrée du métro ... Fouillant dans son sac, il sortit quelques livres sterling, qu'il avait échangé à une banque moldue de sa terre natale, contre des DeutschMark, afin de pouvoir se débrouiller à son arrivée, et les fourra dans sa poche. Scrutant les passants, tout en bas, il profita de l'animation qu'un Moldu donnait pour transplaner à l'entrée du réseau souterrain.
"Vous croyez quoi ?! Que je ne me lave pas ? Chauffard !"
C'était vrai qu'il avait prit une sacrée douche ... Rien de bien méchant, sinon un costume deux pièces à déposer chez le teinturier. Le sourire amusé, il entra dans le Westminster Underground, tel un voyageur lambda, et passa le tourniquet d'un coup de sortilège, se gardant bien de sortir sa baguette dans un endroit si bondé.
Savoir lancer des sorts sans baguette, ni non plus les nommer, avait été rapidement un impératif pour le beau brun, qui restait ainsi discret. Bien sûr, ça ne valait pas une formule lancée de vive voix avec l'instrument habituel, mais suffisait amplement pour tromper les machines Moldues ou pour lancer un sortilège de Confusion efficace.
Cherchant du regard la bonne rame pour remonter jusqu'à l'arrêt Leicester Square, il dû attendre deux minutes avant d'entrer dans le wagon. Le Sorcier était bien préparé à son déménagement. Il savait par où accéder au monde de la Magie, depuis les rues anodines de la ville. La tour de Big Ben avait été un point de repère évident sur son trajet, plus que n'importe quel autre lieu de "Smoke" aurait pu l'être.
L'allemand fugitif aimait bien les gens dépourvus de Magie, et leur monde, régit par la logique, la mécanique et l'électricité. Notamment parce que dans un système si bien planifié, et si faible, il était enfantin de se jouer des sécurités et interdits fixés. Et puis, la simplicité de certaines de ces gens était agréable, tout comme leur compagnie. Boire un coup avec une bande de fêtards dans un bar était tout sauf une sortie futile, et pour un natif du Monde Magique, un brin dépaysant.
Sortant de ses pensées, tournées vers l'inspecteur Schubbert, qui allait lui manquer, il sortit à l'arrêt voulu, avant de se retrouver en quelques minutes dans la rue.
*Porte en métal entre une librairie et un disquaire ... Schon gut, ça ne devrait pas être dur à trouver ...*
Après quelques minutes à flâner le long des vitrines, sous couvert, l'étranger trouva enfin la porte en question, vérifia que personne ne l'observait, et entra.
L'ambiance changea, dès qu'il fut au bout du couloir. Sol dallé en pierre, tables rustiques entourées de chaises, éclairage assez sombre, le Chaudron baveur restait pour autant un lieu accueillait et chaleureux. Cherchant du regard un serveur, ou quelqu'un semblant tenir l'établissement, il se dirigea vers le comptoir, où un homme âgé et peu chevelu, étant donné qu'il était chauve, se tenait et essuyait un verre.
Le voyageur s'appuya audit comptoir, prenant un ton amical, malgré un accent guttural légèrement déconcertant.
"Fou Sètes le patRRon tu chautRRon pafeur, gleich ?
-Euh ... oui, c'est bien moi ! Que puis-je pour toi, bonhomme ?"
Tom avait beau être familier aux accents étrangers, il faillit éclater de rire quand il apprit qu'il était propriétaire du Chautron Pafeur, et se montra jovial devant l'empathie que dégageait l'inconnu, ce qui ne dérangea pas ce dernier, au contraire.
"Il me fautrait une champre, s'il-te-plait.
-Une champr ... bre toute simple, avec vue, pour ... deux ?
-Ach, nein ! Che suis seul, pour le momenT. Une champre normale. Pas chèRRe, Natürlich."
Malgré qu'il soit polyglotte, et très doué pour les langues, le jeune hors-la-loi n'avait pas pratiqué la langue de Shakespeare depuis Drumstrang, et il avait un peu de mal à s'y remettre, bien que ne manquant pas de vocabulaire. Non, c'était la prononciation qui prenait pour son grade ce soir.
Tom trouva ce que son client désirait, à savoir une de ses chambres au prix le plus abordable. Et forcément, ce n'était pas le grand luxe. Une chambre toute en longueur, avec un lit simple le long du mur, qui se mit à grincer quand l'Allemand s'assit dessus, un bureau devant la petite fenêtre, au bout de la pièce et une armoire en face du lit, non loin de la porte d'entrée. A peine plus de six mètres carrés, une fois vidée.
"Ça ira ?
-Oui, pas te problème !
-Le lit est un peu ... vieux. Il faut s'y habituer.
-Au moins, fous saurez si che cache une charmante temoiSSelle illégalement tans ma champre !"
Après que Tom ne soit prit de fou-rire, et ne laisse tranquille Bernd, celui-ci vérifia, par précaution, certains détails. Quelques sorts plus tard, il était de retour au rez-de-chaussée, devant un rumsteck de bœuf saignant, des petits pois à la menthe, et une pinte de bièraubeurre, attablé tranquillement, et savourant la cuisine anglaise tout en observant d'un œil espiègle et amusé les autres clients, dans la salle, avant de parcourir un journal anglais, abandonné non loin de lui, la Gazette des Sorciers. |
| | | | | | Sujet: Re: Au Chautron Pafeur ... [Libre] Dim 24 Avr - 9:25:06 | |
| Le canard que l'allemand feuilletait lui plaisait bien. Malgré une mise en page de la une assez conventionnelle, une bonne dissociation des articles et des polices d'imprimerie récurrentes, on pouvait y déceler des soupçons artistiques chaotiques, qui attiraient le regard du nouvel arrivant. Des titres aux polices et tailles exacerbées, les écrits qui partaient en tous sens, au gré de lubies, de thèmes ou de manque de place, et des encadrement de photos parfois grotesques.
Mais en dehors de ça, c'était un torchon, à commencer par l'article sur les tapis volants. Il était impensable que ces carpettes puissent un jour remplacer le moyen de transport utilisé en Europe, et un peu partout ailleurs depuis plusieurs millénaires. Il avait certes un avantage pour le transport familial, mais ce poids lourd n'avait rien de la maniabilité et des performances des balais. Sans compter qu'un match de quidditch sur tapis volant serait comparable à une course d'hippopotames dans un marécage ... de la bouse.
Reposant la gazette sur la table, et terminant son dîner en laissant traîner ses oreilles, tant pour capter un sujet de discussion intéressant que pour s'habituer à l'accent anglais, Bernd alla régler sa consommation, tout en embarquant le quotidien avec lui. Un passage rapide dans sa chambre pour récupérer sa sacoche, et il était sur le chemin de traverse, armé ...
A cette heure, pas un chat ne se trouvait sur la voie commerçante, où seuls les lampadaires, aux coins des devantures de diverses échoppes, éclairaient le pavé usé par les générations de Sorciers britanniques l'ayant emprunté. Le regard du trafiquant se posa un instant sur Gringotts, la célèbre banque londonienne, avant de revenir sur les boutiques des environs, quand il surprit une silhouette à l'angle de la ruelle faisant presque face à l'établissement gobelin.
Reculant de prime abord, sa baguette tendue, il transplana dans ce qui se trouvait être l'allée des Embrumes. L'ombre s'enfuyait au bout du chemin, et venait de tourner à droite. Le Sorcier se ravisa de prolonger la poursuite, il était en terrain inconnu, et ne savait pas quels dangers pouvaient bien rôder la nuit dans ce coin visiblement mal famé.
Il était étrange d'ailleurs que ce quartier ... fort intéressant soit si proche de l'axe commerçant. Il ne suffisait que d'un pas pour qu'un enfant entre dans ce coupe-gorge ... Une pancarte, que Bernd n'avait pas remarqué avant indiquait le changement de lieu.
*Knockturn Alley ...*
Quel nom étrange ... Bon, il était temps de partir, il n'était pas bon flâner ici visiblement, quelle que soit l'heure ... Transplanant dans la cour arrière du Chaudron Baveur, là par où il était entré dans le Chemin de Traverse quelques minutes plus tôt, il rentra dans le lieu accueillant et monta les escaliers, direction sa chambre. |
| | | | | | Sujet: Re: Au Chautron Pafeur ... [Libre] Dim 24 Avr - 11:06:58 | |
| Yovana, comme depuis quelques soirs maintenant, finissait son repas fort consistant assise à une table à l'écart au Chaudron baveur. Ses missions régulières pour le Ministère qu'elle détestait tant et son petit espionnage pour la Dame Rouge lui pesait, elle prennait beaucoup de temps pour se reposer et passait quelques fois ses après midi à dormir, rien que pour être super-active sur le terrain. La brune ne s'était pas souvenue, après deux ans en Russie, que son métier était aussi arrassant. On en venait toujours aux mêmes conclusions: " On cherche un ancien MM, mais il est peut être vivant et à l'étranger, ou protégé par la Mafia, dans ce cas intouchable. Il est aussi peut être mort, tué par vengeance ou par des tueurs à gage. Maintenant, il faut trouver le tueur à gage ou le vengeur peut être mort tué par la Mafia ou lui même en fuite à l'étranger." * Nan mais quelle organisation de merde, jvous jure. * De plus, le jeune femme n'avait pas vraiment envie qu'on recherche les vengeurs assassins, elle même en étant une. Certainement une centaine de Mangemorts non déclarés en tant que tels se balladaient librement en Angleterre, et personne ne faisait rien pour les arrêter, sûrement par absence de preuves. Yovana tentait souvent de donner son avis, "on se pose pas de questions et on colle tous les suspects en taule", mais il avait rarement du succès. Ses collègues se posaient trop de questions et n'avançaient jamais. Mais ils oubliaient aussi que les collabo, ils avaient eux aussi leur place à Azkaban.
La jeune femme se leva, rajusta sa chemise blanche et son short en jean, but une dernière gorgée de son cidre et alla payer au bar. Là, elle retrouva le jeune serveur à qui elle avait fait peur l'autre jours. Mais il lui semblait qu'elle avait des trous, des passages de vide durant lequels elle ne se rappellait rien. Yovana n'y fit pas attention et monta jusque dans sa chambre.
Il lui semblait que le printemps arrivait tôt cette année, aussi elle avait vite opté pour les balades au soleil sur le chemin de traverse, ecrivant très régulièrement des lettres à sa petite soeur chez Florian Fotarôme. Lilou n'était pas vraiment sage d'après ce qu'elle entendait, m'enfin Yovana était bien pareille à 13 ans !
En montant les escaliers, la jeune femme entendit des bruits de pas légérement préssés à l'étage. Elle se dépécha de monter les marches quatres à quatres, curieuse de voir qui étaient ses "voisins", qu'elle ne rencontrai pratiquement jamais.
Yovana trébucha légèrement à la dernière marche quand elle apperçut un homme, relativement jeune, qui s'apprêtait à rentrer sa clé dans la sérurre da sa porte de chambre.
Devant le regard suspect (un peu trop même) de la brune, il aurait normalement dû être terrorrisé à s'enfermer dans sa chambre à double tour. L'Auror fit quelques pas, tout en gardant son regard vert pétard profondément planté dans celui du gars.
-Vous ! Je vous ai déja vu quelque part...
La jeune femme recula légèrement pour mieux lui faire face: un Mangemort? un non déclaré? ou un de ses crétins qui prétendaient avoir été sous l'imperium? Peut être, peut être pas. Tant de questions. Mais, c'est qu'il semblait mal à l'aise, le monsieur...
-Votre nom, s'il vous plais, sortit d'un coup Yovana en saisissant sa baguette dans la poche de son short. L'homme ne se doutait peut être pas à qui il avait à faire...Dommage pour lui.
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| | | | | | Sujet: Re: Au Chautron Pafeur ... [Libre] Dim 24 Avr - 14:05:17 | |
| Plongé dans ses réflexions, au sujet de son aménagement dans l'Outre-Manche, le Sorcier fut happé de son nuage par le rugissement des marches en bois. Se retournant, il se trouva nez-à-nez avec une jeune femme, au "Bob Frisur", les cheveux noirs, raides, le regard émeraude, aussi frappant et animé qu'une des sortilèges impardonnables ...
"Vous ! Je vous ai déjà vu quelque part..."
Schmeiße ! Il était si connu que ça ? Cherchant dans sa mémoire le visage de la brune, malgré un détour jusqu'à Drumstrang et l'UMÖ, il ne trouva rien de vraiment similaire parmi les filles qu'il aurait pu rencontrer dans sa vie. Ou bien elle avait vraiment changé en grandissant ... L'espace d'un instant, il se demanda même si ce n'était pas elle qu'il avait repéré dans l'allée des embrumes, vu son comportement.
"Votre nom, s'il vous plait."
Une baguette pointée sous le nez, il avait réprimé l'envie de la désarmer, ne voulant pas causer de problèmes dès son arrivée, malgré les perches qu'on semblait lui tendre. Plus que détendu, il posa son doigt sur l'extrémité de l'arme magique, un sourire taquin, la tête penchée sur le côté.
"Fous safez, si fous foulez que che fous offre un ferre, Fraulein, pas peSSoin te me menacer. Che le ferais afec grand plaizir !"
Voyant que ça ne semblait pas suffire, il répondit alors à la question qui lui était initialement posée, toujours avec un ton malicieux ... et un accent aussi aiguisé qu'une lame de rasoir.
"Che me préSSente, Bernd Zehnder, franchemenT aRRifé dans fotre peau pays. Et fous zêtes ?"
Bien qu'il ne soit pas en position de force, du moins en apparence, la situation lui plaisait fortement. Le danger ... à peine arrivé, il avait retrouvé sa drogue, sa dose d'adrénaline, sans avoir rien demandé. Et c'était uniquement pour cela qu'il n'avait jamais régularisé sa situation, ou tenté de rester derrière les lignes dictées par la Loi, ce qui lui aurait permis de se faire oublier, de se fondre dans la masse et disparaitre. L'argent, il en avait assez, et ne cherchait pas après, mais cette sensation, cet extase ... |
| | | | | | Sujet: Re: Au Chautron Pafeur ... [Libre] Dim 24 Avr - 16:43:31 | |
| Quel culot ! Comment osait-il sourire, comment osait-il mettre la main sur la précieuse baguette de Yovana ! Insolent ! Gamin arrogant ! Il a pas peur, c'est ça ?!-Fous safez, si fous foulez que che fous offre un ferre, Fraulein, pas peSSoin te me menacer. Che le ferais afec grand plaizir !* heu... Nan mais oh, j'hallucine  * Yovana resta sans voix. Bien sûr qu'elle ne cherchait en aucun cas un rencard avec un homme, et cette remarque la laissa outrée. Elle ne recula pas pour autant et ôta vivement le doigt du gars qui s'était insolement posé sur sa baguette. La jeune femme n'était pas du genre à accepter que les hommes puissent avoir le dessus sur les femmes, et visiblement, il la prenait pour une gamine incompétente.-Che me préSSente, Bernd Zehnder, franchemenT aRRifé dans fotre peau pays. Et fous zêtes ?Ah. Finalement, c'état peut-être pas un MM. Enfin, il était à coup sûr Allemand, étant donné son accent frappant. Yovana était restée raide comme un piquet jusqu'à maintenant et elle s'apperçu bien vite qu'elle s'était trompée sur le Bernd en question (de toute façon son nom ne lui disait rien) et commença à se tasser. *Mais quelle conne* Bien ! Elle venait de s'humillier, de se ridiculiser et de se faire passer pour une parano devant un canon... heu un jeune homme étranger (en plus).
La jeune femme rangea honteusement sa baguette dans la poche arrière de son short et se passa la main sur la nuque. *Merdeuh merdeuh merdeuh* -Heu moi c'est Yovana. Enfin j'veux dire, Yovana Deprunay. Hum.*Enfonce toi ma vieille, continue* La brune poursuivit d'une voix fluette qui ne lui était pas du tout famillière:-J'suis...sincèrement désolée, j'ai dû vous confondre avec un... euh... un mangem...heu quelqu'un. C'est vrai, votre visage...me dis quelque chose !*Ben voyons !* L'Auror sourit bêtement (elle ne savais pas qu'elle pouvait avoir un air si con en sourillant, d'ailleurs) et ballança ses bras d'avant en arrière. C'est bien un reflexe de Gryffondor, ça.-Ben sinon... j'aimerai bien prendre un verre, ouais !*Dis la fille ridicule qui n'avait aucune fièreté* |
| | | | | | Sujet: Re: Au Chautron Pafeur ... [Libre] Lun 25 Avr - 1:10:13 | |
| La belle brune semblait totalement déstabilisée par sa réaction, au début visiblement froissée, puis embarrassée. L'Ausländer semblait apprécier la situation, qui se déroulait comme il l'avait planifié. Oui, dans sa tête, tout était sous contrôle. Il n'avait pas l'intention de draguer l'anglaise, dont l'air gauche l'amusait fortement -en toute mansuétude- pas plus qu'il ne tenterait de coucher avec ce soir, ou un autre.
C'était un jeu, où elle s'était jetée toute seule. Un jeu sans perdants, sans inconvénients, et surtout, sans règles, sinon de passer un bon moment. Juste le temps d'une soirée, à une table. Mais en définitive, ce cinéma n'était rien d'autre qu'un moyen d'attiser le feu dans son sang. De sentir l'ivresse provoquée par l'ascendance qu'il pouvait avoir sur les filles.
Bien sûr, elles n'étaient pas des objets à ses yeux, loin de là, mais il n'avait qu'une hantise, s'attacher à nouveau à quelqu'un, et devoir de nouveau en souffrir. Maitriser la situation pour ne pas que ça aille trop loin, que la soirée avec la demoiselle finisse sans ambiguïté, c'était comme une sécurité, une assurance. Bien sûr, le risque était que la fille ne comprenne pas, ou ne veuille pas que ça en reste là, mais il faisait en sorte de ne pas jouer les brise-cœurs. Bien que ça arrivait.
Et puis, l'Allemand n'y pouvait rien, il demeurait fasciné par la gente féminine, et manquait rarement une occasion de passer au moins une heure avec l'une de ses représentantes.
Yovana ... prénom à sonorité slave, sans la moindre hésitation ... Mais le nom de famille était beaucoup plus difficile à cadrer. Elle était toute mignonne avec son air coquebin et tracassé, et sa petite voix.
"J'suis...sincèrement désolée, j'ai dû vous confondre avec un... euh... un mangem...heu quelqu'un. C'est vrai, votre visage...me dit quelque chose !
-Ehrlich, kein Problem. Le quelqu'un en questioNN toit êtRRe pien idioT pouRR se metRRe une si wunderschön temoiSSelle à dos."
Il ne pouvait pas s'en empêcher, c'était pourtant vrai qu'elle était belle. Encore plus quand elle était gênée, ce qui le poussait au vice.
"Ben sinon... j'aimerai bien prendre un verre, ouais !"
En tout galanterie, Bernd invita la britannique, d'un geste fluide et gracieux de la main, à descendre les escaliers la première, le regard impénétrable, avant de s'installer avec elle à une table, entamant la conversation le temps que le barman vienne prendre leur commande.
"Alors, Yovana, que faites-fous tans la fie ?" |
| | | | | | Sujet: Re: Au Chautron Pafeur ... [Libre] Lun 25 Avr - 12:20:32 | |
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-Ehrlich, kein Problem. Le quelqu'un en questioNN toit êtRRe pien idioT pouRR se metRRe une si wunderschön temoiSSelle à dos.
*Wundèrechoune? ouais...* Yovana devait faire un effort considérable pour déchiffrer les paroles de Bernd, mêlées à de l'Allemand corsé, et en plus, elle n'entravait pas un mot de cette langue si... compliquée. La jeune femme ne répondait pas tout de suite et se laissait un temps de réflexion pour comprendre les phrases d'en l'ensemble, les sourcils froncés, le regard dans le vide. Espérons qu' à la fin de la soirée il ne prendrait pas trop ses aises et ne se mettrait pas à parler complètement Allemand. Ne sachant pas trop quoi répondre à "Wundèrechoune", l'Auror se contenta de sourire en hochant la tête et s'empressa de descendre les escaliers quand il l'y invita.
Ils s'installèrent à une table relativement à l'écart, et Yovana croisa les jambes (les soirs de printemps n'étaient jamais chauds).
-Alors, Yovana, que faites-fous tans la fie ?
*C'est à toi que j'aurai aimé poser la question, coco.* La brune hésita à déclarer tranquillement: "je suis femme de ménage, j'ai 45 ans, mariée, 3 enfants" mais étant donné la façon dont elle avait abbordé Bernd, c'était certain qu'une femme de ménage ne lui aurait pas collé la baguette sous le nez en l'agressant de la sorte. *Ok, ok, j'ballance tout *
-Je suis Auror, je travaille pour le Ministère.
Yovana s'appuya sur les coudes, guettant la moindre réaction de l'Allemand qui le tromperait. Bon, il fallait avouer que la jeune femme doutait encore un peu de lui, mais ce visage de blond lui disait tellement quelqu'un...
Le barman la tira de ses rêveries, pile au moment où elle verifiait très discrètement que sa baguette soit toujours dans la poche arrière de son short.
-Heu... Pour moi, ce sera... La même chose que ce monsieur, dit-elle malicieusement en jettant un rapide regard à Bernd. Qu'il s'estime heureux, il avait la possibilité de la saouler.
Une fois que le barman, soit aller prendre la commande à d'autres sorciers, elle lui retourna franchement la question:
-Et vous? Et qu'est ce donc qui vous ammène dans notre beau pays, comme vous dites?
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| | | | | | Sujet: Re: Au Chautron Pafeur ... [Libre] Mar 26 Avr - 2:04:47 | |
| "Je suis Auror, je travaille pour le Ministère."
Rien que ça ? Bernd se demanda comment il faisait pour s'attirer autant de situations périlleuses avec autant d'aisance, ce qui le fit sourire intérieurement, et lui arracha une mimique joueuse. Cette fille l'intéressait décidément plus qu'il ne l'aurait cru.
"Fous chaSSez les Maches Noirs, aloRRs ? Une louRRte chaRRge qui est tout à fotre honneuRR."
Tom était arrivé, le regard complice à l'attention de l'Allemand, avant d'interroger Yovana sur ce qu'elle voulait, ce qui eu le don de la sortir de sa méditation.
"Heu... Pour moi, ce sera... La même chose que ce monsieur."
Le timbre était espiègle, et la malice se lisant dans les yeux de l'anglaise, comme si elle le défiait de commander un tord-boyau. La soirée venait de commencer, aussi le mystificateur se montra-t-il fair-play, en tout homme galant qu'il pouvait être.
"Ch'espère que fous zaimez la bière, Miss. Half-pound, pale ale.
-Je vous apporte ça !"
Dès que le patron tourna le dos, l'Auror sembla venir à la charge, s'empressant de démarrer l'interrogatoire.
"Et vous? Et qu'est ce donc qui vous amène dans notre beau pays, comme vous dites ?
-Oh, une fonktion très nople, pleine de tanchers et t'agitation ؟ Che suis apothicaiRRe, tu moins, c'est le métier que ch'exerçais en Allemagne."
L'étranger avait prit un air sarcastique pour parler de sa profession, qu'il appréciait pour autant. Mais c'était pertinent ... Préparer et vendre des potions, commander des ingrédients et remplir des comptes n'avait rien de bien palpitant. C'est pourquoi il s'était envenimé la tache, en prenant des commandes moins licites, en cherchant sur le terrain ... ou dans les serres de particuliers ce dont il avait besoin, ou en achetant au rabais de la marchandise de provenance douteuse. Il avait même durant un temps testé le recel d'objets maléfiques ...
"Et si che suis fenu à Londres, c'est que ch'afais pesoin te me changer les zidées. Trop de maufais soufenirs ..."
L'assurance du Sorcier sembla s'ébranler l'espace d'un instant, laissant entrevoir de la tristesse, qu'il chassa rapidement, avant d'enchainer sur un ton doux -du moins, autant que lui permettait sa façon d'articuler- et enjoué.
"Mais je ne fais pas fous aSSomer afec ma fie, ce serait honteux te ma part ! Parlons plutôt te fous ... Qu'est-ce qui fous a amené à defenir Auror ?" |
| | | | | | Sujet: Re: Au Chautron Pafeur ... [Libre] Mar 26 Avr - 19:29:58 | |
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-Fous chaSSez les Maches Noirs, aloRRs ? Une louRRte chaRRge qui est tout à fotre honneuRR.
*N'est ce pas? Et pas que les Mages Noirs, mon ptit, pas que.*
Yovana commençait à s'habituer à l'accent tranchant de l'Allemand et passait nettement moins de temps à froncer les soucils pour réussir à comprendre. La jeune femme sourit et hocha la tête en signe d'approbation. Décidément, la soirée ne se passait pas du tout comme elle l'avait prévue: les questions étaient pratiquement toutes axées sur elle, sans qu'elle ne puisse l'ouvrir une seconde pour le bombader.
Son sourire commença à se crisper, ses traits se durcirent, pourtant elle conserva une mine enjouée, pour conserver un minimum de... tenue.
-Ch'espère que fous zaimez la bière, Miss. Half-pound, pale ale.
-Mais bien sûr.
De la bière. Il était bien gentil, Bernd. Devant la grosse gaffe de Yovana ( et oui, elle aurait pu se faire saouler pour ensuite dévaliser, mais autant que l'Allemand pensent que la brune lui faisait totalement confiance, histoire qu'il livre ses petits secrets ...) il n'en avait pas profité en commendant une carafe pleine de whisky pur feu.
-Oh, une fonktion très nople, pleine de tanchers et t'agitation ؟ Che suis apothicaiRRe, tu moins, c'est le métier que ch'exerçais en Allemagne.
-Vraiment? Ca doit être un métier fort interressant ! J'ai toujours bien aimé les potions...
*Menteuse, tu dis ça pour te faire bien voir...* Oui bon d'accord, la jeune femme n'avait jamais pu blairer les potions (et Rogue n'avait pas compris la fois ou il lui manquait 13 ingrédients dans sa réserve...) et il fallait avouer que le monsieur Zehnder était plus que séduisant.
-Et si che suis fenu à Londres, c'est que ch'afais pesoin te me changer les zidées. Trop de maufais soufenirs ...
Yovana, qui n'avait cessé de soutenir le regard de l'Allemand, ne put se retenir de détourner les yeux. Les mauvais souvenirs, elle savait ce que c'était. C'était aussi pour ça aussi qu'elle évitait le Sufolk, car sa mère n'y était plus. Elle décela un air de tristesse qui passa en l'espace de quelques secondes dans le regard du beau blond.
-Mais je ne fais pas fous aSSomer afec ma fie, ce serait honteux te ma part ! Parlons plutôt te fous ... Qu'est-ce qui fous a amené à defenir Auror ?
La brune sursauta presque quand il la tira de ses rêveries en changeant si brusquement de sujet. Elle se redressa et Tom arriva à temps pour servir les bières. Ouf. Elle murmura un bref merci et leva son verre accompagné d'un sourire, et avala une petite gorgée. Ouais. C'était pas de la bière à 4,5 degrés hein. En plus l'Auror n'avait pas l'habitude plus fort que du cidre le soir, ces temps-ci.
-A vrai dire, mes parents étaient Aurors, et j'ai toujours voullut les suivre. J'avais tant d'admiration pour eux ! J'ai exercé ce métier pendant 2 ans, puis j'ai eu comme qui dirait... un vide, pendant la guerre, et puis là j'ai repris depuis peu. C'est aussi simple que cela !
*Sans mentir une seule fois !*
-L'allemagne a-t-elle été beaucoup touchée par la guerre, Bernd?
*Wow, le détournement de sujet ! J'assure trop là*
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| | | | | | Sujet: Re: Au Chautron Pafeur ... [Libre] Jeu 28 Avr - 11:31:50 | |
| Le Sorcier du continent avait décelé une tension chez l'Auror, alors qu'il commentait sa profession, à haut risque. Peut-être qu'elle n'était pas habituée à tant de questions, ou bien que ça lui rappelait les interrogatoires, et qu'elle n'appréciait pas la place qu'elle avait dedans ...
Répondre à ses propres questions devrait la détendre ... Après tout, il n'était pas là pour oppresser la demoiselle, mais pour qu'ils passent tout deux une bonne soirée. Le regard de la brune, toujours fixé sur lui, avait semblé soulagé quand il proposa de la bière. Non, il n'était pas du genre à alcooliser à outrance les filles et à abuser d'elles et de leurs biens ensuite. S'il l'aurait voulu, il aurait pu depuis longtemps avoir une fille à ses côtés, mais voilà, il ne le voulait pas. Et il avait d'autres méthodes pour s'approprier ce qu'il voulait.
Si parler de ses raisons de son départ avait affecté le voyageur, la miss ne s'avérait pas plus épargnée par le passé. La guerre ... il avait suivit cette période des plus noires de l'histoire du Royaume-Uni, avec inquiétude, alors que l'évènement prenait une ampleur pas même égalée la "première fois". Le pays était tombé aux mains des Mangemorts, depuis le bureau du Ministre jusqu'à l'école de Sorcellerie et l'Université, et beaucoup d'humains avaient péris sous cette tyrannie.
Bien qu'ayant lui-même étudié la Magie Noire, à la fois à Drumstrang, mais aussi à l'UMÖ, il n'avait jamais été attiré par cet art, lui préférant la philosophie vaporeuse de la Métamorphose et le savoir alchimique.
Bien que l'anglaise semblait moins gênée par son accent, et comme elle faisait des efforts pour parler d'elle, Bernd fit un ... compromis dans sa prononciation, alors que le thème de la discussion prenait un sérieux tournant.
"Nous n'af ... avons pas eu la même choze que vous, mais la DiktatuRR de VoltemoRR a éveillé de sombres mouvements, en Allemagne, mais zauSSi tans toute l'EuRRope. Tans mon pays, le gouvermenT a réprimé cela très heftig ... violemment. PluSSieurs groupuscules ayant tué des Moldus, Né-Moldus et sympathisants en revendication raciste ont été ... pacifiés par les forces goufernementales, sans rémission. OfficielemenT, les Auroren n'ont fait que de SSe téfendre, mais ..."
En d'autres termes, les Mages Noires menaçant l'ordre public, et assassinant quiconque étaient abattus à vue, sans jugement, dans le but de faire des exemples. Cela eu son efficacité, car il n'y eu que peu de faits de ce genre. Et surtout, on en entendu que peu parler, et en des termes très ... mesurés. Si le jeune homme savait vraiment la vérité, c'est qu'il avait été le furtif témoin d'une de ces tueries, alors qu'il était en plein cambriolage.
"Mais rien te compaRRable avec ce que vous afez pu vivre." |
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