Le voyage dans le train avait été court pour Rupert car il s'était endormi, ayant veillé afin de ne pas louper l'heure du train, habillé et ayant placé méticuleusement ses bagages devant la cheminée. Ils devraient arriver, lui et son père au Chaudron Baveur une bonne heure avant le départ et se diriger à la gare, avant de traverser le mur les séparant de la voie 9 3/4. Il avait fallut enfermer le corbeau dans une cage, que Rupert prendrait en espérant qu'il supporte le voyage en cheminée.

Korax, un corbeau ayant appartenu à un vieux Sorcier Grec, mort en début de vacances. L'animal avait tout simplement fini à la ménagerie magique, sur le Chemin de Traverse, et il avait tout-de-suite plu à Rupert. L'oiseau malicieux pourrait lui permettre d'envoyer du courrier à sa famille sans avoir peur qu'il soit intercepté, Korax pouvant faire rougir de jalousie une chouette par sa taille et par sa vigueur, et il était aussi très farceur et câlin, ce qui risquait d'apporter un peu de piment et de bonheur aux jours sombres.


Depuis le dîner d'arrivée, Rupert tirait une sale mine. Apprendre en rentrant dans la grande salle que le Professeur Rogue était le remplaçant de Dumbledore au poste de Directeur de Poudlard lui avait fait l'effet d'un pavé dans l'estomac et il n'avait que peu touché à la nourriture.

Isolé dans une mare de nouvelles années de ses amis, il s'était donc contenté de regarder son assiette d'un regard apathique et de répondre sans grand entrain aux questions des premières années excitées. Quand on lui demanda qui étaient les professeurs à la table, il tourna la tête vers leur table.

"Au bout, le grand monsieur c'est le professeur Rubeus Hagrid, cours de Soins aux Créatures Magiques, juste à côté, le tout petit c'est Flitwick, professeur de Sortilèges et Enchantements, puis Mrs McGonagall, Métamorphose ... le nouveau directeur ... et ..."

Posant les yeux sur les deux personnes assises près de Severus Rogue, Rupert comprit que c'étaient de nouveaux professeurs, et l'atmosphère qu'ils dégageaient avec le sombre directeur ne disait rien de bon. Le blondinet ne continua pas, d'ailleurs les premières années étaient passées à autre chose.

Après avoir fini le repas, le deuxième année emprunta les escaliers, dans la masse rouge et noire montant vers la salle commune de la maison, rattrapant par le col un petit brun qui avait faillit faire la chute de sa vie, et qui préféra rester derrière lui pour le reste du trajet pour plus de sûreté.

Arrivés dans la salle commune, ce fut un fouillis pas possible, les nouveaux le regard brillant, découvrant leur nouvelle maison, les autres se retrouvant ou continuant leur discussion. Voyant passer Page rapidement rejoindre d'autres élèves qu'il connaissait, Rupert fut étonné de ne pas voir son badge de préfète. En effet, une autre fille non loin, sur une table, l'arborait à sa place.

Se dirigeant vers les dortoirs, le coeur déjà plus léger et l'estomac réclamant maintenant son dut, il disparut dix minutes avant de revenir avec un paquet presque plus gros que lui, lévitant dans les airs, ce qui attira l'attention de certains nouveaux. Le voyant arriver, certains élèves s'écartèrent et il pu poser sa charge sur une table basse, enlevant le papier cartonné brun, dévoilant trois grosses tartes aux fruits prédécoupées qu'il posa ensuite les unes à côté des autres sur la table. Il se tourna vers les autres en disant "Servez-vous.", prit une part et s'enfonça dans un fauteuil, cherchant du regard ses amis.

[Un nouveau post finalement, puisque j'ai pas enregistré l'autre ^^' ]

Jason pensait aux deux derniers mois de sa vie pendant qu'il marchait vers la salle commune. Poudlard lui avait manqué pendant les grandes vacances ! Et pourtant, les derniers évènements n'avaient rien de réjouissants, et ceux qui s'annonçaient seraient sans doute encore pire. Avec la mort de Dumbledore, qui sait qui allait être directeur à la place !

L'année scolaire précédente avait été la plus belle dans la vie de Jason. Il avait découvert une infime partie de ce magnifique univers qu'est celui des sorciers. Il avait aussi découvert la signification du mot "amitié". Car quand il vivait dans le monde des moldus, il n'avait pas d'amis. A cause des choses bizarres qui lui arrivaient, les autres le rejetait. Mais depuis qu'il était à Poudlard, il n'était plus à l'écart. Il n'était pas spécialement doué, pas spécialement nul non plus, bref, un jeune sorcier parmi d'autres. Pendant ces vacances, il avait été faire quelques achats sur le chemin de Traverse: ses fournitures scolaires bien sur, mais aussi un hibou. Le vendeur lui avait donné tout un tas d'informations sur cet animal: Jason n'avait retenu que les plus importantes à ses yeux, c'est à dire sa race, un hibou moyen-duc, et qu'il pouvait se nourrir tout seul. Il avait les plumes striées de deux teintes de gris différent, et mesurait environ une trentaine de centimètres.

A part ce petit retour dans le monde magique, Jason avait passé les vacances chez ses parents et son frère, à leur raconter sa première année. Ce matin, il était tellement impatient de revoir ses camarades qu'il était déjà réveillé à six heures. Après une attente qui lui parut interminable, il était enfin dans le Poudlard Express. Avec tout le monde qu'il y avait, il n'avait pas vu ses camarades de l'an dernier, mais il s'en moquait: il les reverrait dans la grande salle, ou au pire dans la salle commune. Dans le train, il se trouvait avec des Gryffondors de septième année. C'est ainsi qu'il put apprendre les mauvaises nouvelles. Arrivé dans la grande salle pour le festin de début d'année, il vit les deux nouveaux professeurs dont parlait la Gazette du Sorcier: Alecto et Amycus Carrow. Au premier regard, il sut qu'il ne les aimerait pas, et que ça serait réciproque. Quant à Rogue, Jason ne le regarda même pas. Déjà en tant que simple professeur, cet homme avait fait perdre une quantité de points énorme aux rouges et ors, alors maintenant en tant que directeur, les lions ne pensaient même plus à gagner la coupe des quatre maisons.

Après le repas, Jason suivit les autres vers la salle commune au septième étage. C'est en y pénétrant qu'il put remarquer le premier changement par rapport à l'an dernier. Il était de coutume que la première nuit se fasse dans la bonne humeur. Une grande fête était organisée, et les elfes de maison déposaient normalement une tonne de nourriture et de boissons. Mais cette fois, la salle commune était vide. Les seules choses comestibles étaient celles rapportées par les élèves. Et justement, Jason en avait ! A peine entré dans la pièce, il repéra ses amis: Page, Revan, Billy, Rupert et Fred. Il se dirigea tout droit vers eux, les salua joyeusement...


"Salut vous tous ! Comment allez-vous ? Vous avez passé de bonnes vacances ?"

... en déposant des chocogrenouilles et des bièraubeurres sur la table la plus proche, puis le silence se fit et la nouvelle préfète fit son discours. Lorsqu'elle eut fini, elle vint vers eux. Jason se prit une bouteille pour lui et en tendit automatiquement une autre à Mariana, en faisant signe aux autres de se servir.

"Salut Mariana. Je me présente puisqu'on ne se connait presque pas: je m'appelle Jason."

Comment on se sent quand tout fout le camp ?

Shell avait toujours considéré Poudlard comme sa planche de salut, une forteresse imprenable à l’abri du monde extérieur qui s‘arrêtait net au barrage des portes d’entrée. Ici, elle n’avait pas la paix, mais la sécurité. C’était important. Quand on ne passait pas 24/24 à trembler de s’en prendre une sévère, ça vous libérait l’esprit. Vous pouviez penser à des choses. Bâtir des projets, par exemple, ou se construire l’illusion d’une conviction rassurante : celle que tout s’améliorerait un jour pour votre matricule chargé de naissance. Et là, Rogue directeur, des nouveaux profs avec des gueules à faire peur, elle sentait que le décor se faisait la malle, elle avec puisqu’elle refusait de lâcher prise. Ses griffes de lionçonne l’empêchait de s’éloigner de l’école comme elle s’était coupée de sa vie en dehors des murs de l‘école, retranchée dans sa caboche, plus froide qu’un glaçon larmoyant sous le dur soleil. Finalement, alors que tout se barrait, elle se trouvait une vraie conviction, presque tangible. Pas que ça la rende joyeuse, mais au moins plus…plus forte ? La jeune Irlandaise ne savait pas trop. C’était un peu comme si elle avait enfin appris à nager. Il était temps, parce que comme l’annonçait leur nouvelle préfète, l’année s’annonçait tumultueuse. Et dans « tumultueuse », il y a « tueuse ».

Le regard sombre de l’adolescente fixait l’épaule d’un grand devant elle, assise sur une table en pleine stase méditative. Elle se demandait où était passé son oncle et se turlupinait. Si jamais on le retrouvait mort, est-ce que le Ministère se fendrait d’un hibou pour une Sang de Bourbe ou est-ce qu’elle s’en rendrait compte aux vacances d’octobre lorsqu‘elle trouverait des étrangers en train de crécher dans leur maison ?

Ses tympans lui envoyaient des sons à côtés d’elle, mais ce n'était pas la réponse à sa question. C'était des bavardages. Ouch. Marrant comme tout le monde semblait de bonne humeur. Remarque, les vacances c’était censé être fun. Et là, s’ils s’engageaient dans ce terrain de conversations minées, c’était pas de bol pour Shelly. Elle plombait l’ambiance en deux secondes si elle faisait fonctionner ses cordes vocales. Oh, peut-être pas. Elle pourrait se contenter d’un « Y’a eu mieux ». Et comme elle ne savait pas mentir sans avoir l’air de s’être fait dessus, elle était aussi mal partie pour broder et parler de sable chaud.

L’arrivée d’un petit blond dans sa direction fit déraper la mécanique cassée de ses pensées et la Rouge et Or leva ses fesses de sa table basse pour lui permettre de poser son carton planant à l’endroit fait pour. Lorsque le contenu fut dévoilé et que les effluves fruitées chatouillèrent les narines de la toute fraîche troisième année, elle ne sourit pas, mais fut positivement surprise. Au moins y’en a qui perdait pas le Nord. Tant mieux. On aurait besoin de boussole.

Suivant le mouvement, Shell se servit d’une part et s’assit en tailleur sur l’accoudoir d’un fauteuil à proximité. Hey…Elle grandissait. Un peu beaucoup même. Sa mère avait été grande elle aussi. Ou du moins, c’était ce qu’elle pensait, elle était toute minuscule à l’époque où remontait ses souvenirs. Mais elle pourrait se percher confortablement sans problème de cannes trop longues un petit moment encore.

La Gryffondor silencieuse attaqua sa part de tarte d’une large bouchée toute léonine comme si elle n’avait pas déjà fait honneur au repas de la Grande Salle. En vérité, elle avait surtout fait acte de présence sans toucher aux assiettes, bloquée par un elle ne savait quoi de bien lourd. La figuration, c'était son style de toute façon.



[Attention : socialisation de Shell, elle est dans un périmètre où y'a du peuple ]

Edwin avait passé des sales vacances... Sa copine l'avait quitté, Dumbledore était mort... Pardon, DUMBLEDORE ETAIT MORT. Cette nouvelle avait eu l'effet d'une bombe chez les Echeberry (sa famille tout du moins) tant ils avaient tissés des liens forts avec le directeur de Poudlard depuis des années. Bien entendu, Edwin n'avait jamais émis de doutes quant au retour du Seigneur des Ténèbres, depuis le premier jour il avait cru, presque aveuglement, en Harry, et le fait que ces satanés mangemorts aient pu tuer un homme aussi humble que Dumbledore ne faisait que renforcer le mépris qu'il avait envers eux... et du coup le faisait s'éloigner encore un peu plus de son oncle Saya, lui-même mangemort, (et sans doute mort-vivant vu sa tête).

Pénétrant dans la salle commune pour entamer sa septième et dernière année, l'air un peu décousu d'un type habituellement enjoué mais qui avait vu trop de changements se dérouler en si peu de temps, Edwin n'en oublia pas pour autant son leitmotiv, faire la fête, draguer et déconner sans se soucier du lendemain, car demain est un autre jour... Aussi, et pour paraitre gentil aux yeux de ses petits camarades, il se dirigea vers l'un d'entre eux (Linder) avec un grand sourire de taré.

"Bienvenue à Gryffondor, mon gamin, mon petit doigt me dit que tu vas te plaire ici..." lui fit-il d'un ton amical en lui tapotant l'épaule, d'un geste un peu maladroit car trop paternel venant d'un grand gamin comme lui.

"Je te présenterai quelques minettes si tu veux, en tout légalité bien sûr... Godric, si tu me regardes." ajouta t-il en levant les yeux au plafond d'un air solennel qui ne lui allait pas du tout.

Il s'eclipsa ensuite pour aller faire la bise à Malia, à Marianna et à Shell, puis à un tas d'autres filles tout aussi jolies que les précédentes... avant de s'arrêter sur Dylan MacNamara, un de ses meilleurs amis, à qui il serra la main en bon macho, mais non sans moins d'intensité. Il salua également Neville, Jason, Page, William, et tous les autres sans exception... Après avoir blablater un peu avec Dylan, Edwin décida de rendre un hommage et monta sur une table pour se faire entendre de toute la salle commune...

"Mes camarades... jeunes, anciens, petits, grands... Pour cette rentrée un peu spéciale, je vous propose de porter un toast à tous ceux qui nous ont quittés pendant les vacances, ainsi que toutes les autres victimes d'un monde décidément trop fou pour moi."

Il leva son verre de jus de citrouille et le but cul sec. Une fois vidé, il jeta symboliquement son verre dans la cheminée, et sauta de la table pour atterir sur son fauteuil bien moelleux, un grand sourire aux lèvres.

"Et c'est reparti pour une nouvelle année ! En esperant que tout comme moi, vous ferez abstraction du mal qui nous entoure pour ne garder que le meilleur..."

*Tac. Tac. Tac… Pfiuuu. Mh ?*

Assise par terre, contre un des gros fauteuils de la salle commune, la jeune lionne cessa de faire claquer ses ongles contre sa baguette et leva les yeux vers Mariana, l’écoutant d’une oreille distraite. Elle n’avait rien contre elle. Du peu qu’elle la connaissait, elle était même certaine que la rouge et or ferait une bonne, non, une excellente préfète. Mais elle voulait Page et William. Elle voulait que les choses, au moins ici, soient les mêmes. Pas changées d’un poil, pour le meilleur et pour le pire. Parce que du pire, ils allaient en avoir, et elle aurait bien aimé que dans sa salle commune, tout soit exactement comme elle en avait l’habitude. Elle soupira, remonta un peu plus ses genoux sous son menton pour laisser les autres passer.

*Tac. Tac. Tac… Et merde.*

Ouais. C’était un peu ça en fait, son problème. Grandir, ça craint. Bang sourit et ferma les yeux, profitant du calme éphémère pour tenter de se souvenir de ce même jour, un an plus tôt. La timidité, le mal qu’elle avait eu à aborder les autres. Page la Rousse, avec ses encouragements. Le défi de Potter, qu’elle n’avait pas pu honorer, les larmes des deux autres garçons. Jason et Rupert qui, ce premier soir, lui avaient semblé trop… petits. ‘Pleure pas, t’es pas une fille’ qu’elle avait dit. Elle renifla et rit. Et c’était qui la fillette qui passait sa première soirée à Poudlard à se morfondre sur le monde cruel dans lequel elle s’imaginait devoir évoluer ? Tssk.

Allez Bangkok, remue-toi gamine.

S’accrochant à l’accoudoir du fauteuil, elle se releva, arrivant au niveau des autres, certains riants, d’autres pas plus fiers qu’elle. Han. Ça promettait. Elle passa la main dans ses cheveux roux, histoire de mettre un peu de désordre dans cette coupe trop « fille » à son goût, inspira, sourit et s’étira sans la moindre discrétion.

« Bangkok in da house » murmura-t-elle, plus pour s’encourager toute seule qu’autre chose.

Mission 1 : Trouver sa préfète. Son ancienne préfète, si vous voulez. Papage la Rousse, Captain légère, McHenry Rouge, la Tornade, peu importe. La voir, histoire de savoir comment elle prenait ce retour (scandaleux) dans les rangs des élèves lambda. Une mission couronnée de succès en un rien de temps. Même si elle n’était pas bien grande et si son insigne disparu n’attirait plus les foules comme l’année précédente, elle savait y faire. Elle aidait, elle guidait. Ouaip. Page avait la classe.

Mission 2 : Bouger. Elle n’allait pas rester plantée là en attendant que la soirée soit finie. Elle se faufila donc entre les élèves, connus ou non, alternant sourire, échanges amicaux et quelques informations de base, avant de s’immobiliser de nouveau en face d’une table. Mais pas une table banale, une table avec un type dessus. Un grand, un qu’elle connaissait. Un septième année. Dean, Edwin, un nom du genre. La rouquine fronça les sourcils et l’écouta parler. Il agissait lui aussi. Comme Mariana, comme Page. Et elle, elle faisait quoi ? Elle était en deuxième année après tout. Elle avait affronté (anonymement) Deniel, elle avait été de mèche avec Eve pour le speed-dating, avait collaboré avec Ange-la-vipère pour écrire une lettre d’amour à Rogue, avait gagné des points, en avait perdu un paquet aussi, elle avait joué au quidditch, et tout un tas d’autres choses qu’elle pourrait apprendre aux nouveaux. Et elle faisait quoi ? A part se lamenter sur son sort pas si terrible (si l’on oubliait son frère malade, son statut de demi sang, la mort de Dumbledore, Rogue directeur, l’angoisse ambiante et les Carrow qui n’avaient pas l’air d’enfants de cœur, s’entend), elle ne faisait rien du tout.

Nouveau soupir, nouveau sourire. Allez Bang, remue- toi. T’es une rouquine, t’es une lionne. Montre-leur aux mioches, comment on rugit.

Donc, mission n°3 : Trouver un nouveau, et ne plus le laisser partir. Ça serait son nouveau, elle lui expliquerait Gryffondor, les gens à éviter et les autres, comme Page, Eve, Brooke, Revan et toute l’équipe de quidditch, Caleb et les autres, qu’il fallait connaître à tout prix. Il fallait donc qu’elle trouve une proie, un lionceau qui, pour son bonheur (si si, j’vous jure), pourrait bénéficier de son expérience de lionne. Et cette mission, comme les autres, ne fut pas bien compliquée. Elle trouva un garçon un poil à l’écart, et sans penser ne serait-ce qu’une seconde qu’il pouvait vouloir le rester, elle se dirigea vers lui, à grand renfort de « pardon », de « ‘scusez-moi » et de « ah mais poussez-vous un peu ! ».

« Salut ! »

Un grand sourire pour montrer que tout va bien se passer, une main tendue pour une poignée de main énergique et la fillette reprit.

« Je suis Bangkok. Ouais, c’est bizarre comme nom, mais c’est cool. J’suis en deuxième année, alors si t’as besoin d’aide. T’es Calvin toi ? Il me semble que j’ai entendu ton nom pendant la répartition. Enfin Bienvenue chez les lions, tu vas voir, cette salle, c’est la meilleure que tu trouveras cette année. »

Elle se tut et fronça les sourcils, cherchant ce qu’elle avait bien pu oublier

« Ah, oui, ça va ? »

Bangkok, dans toute sa splendeur.


[Bang t'as sauté dessus Calvin, mais si elle est trop remuante pour toi, dis moi, j'éditerai pour trouver une autre cible ^^]

Calvin continua de faire de la guitare pendant une bonne heure quand il s'arrêta et finit sa bièraubeurre en une petite gorgée. Il se retourna vers les autres membres de Gryffondor et les observa. La plupart des personnes présentes avait une bouteille à la main et plaisantaient. Comment pouvaient ils avoir des sourires, dans ces temps sombres, depuis un an, le jeune garçon n'arrêter pas de penser à Vous-Savez-Qui. Mais dans toutes ses têtes une attira l'œil de Calvin, une rousse, elle avait l'air de se poser des questions et n'était pas dans l'ambiance de la salle, au moins, ils étaient deux. Cette fille regarda le jeune garçon et ne détourna plus son regard. Il se demandait ce qu'elle voulait. Incrédule, il l'observa foncer vers lui comme une folle, rousse. Elle poussait tout le monde pour venir vers lui, l'estomac de Calvin se contracta.

- Je suis Bangkok. Ouais, c'est bizarre comme nom, mais c'est cool. J'suis en deuxième année, alors si t'as besoin d'aide. T'es Calvin toi ? Il me semble que j'ai entendu ton nom pendant la répartition. Enfin Bienvenue chez les lions, tu vas voir, cette salle, c'est la meilleure que tu trouveras cette année.

Il la regarda avec de grands yeux ronds, comment avait elle fait pour dire tout ça sans respirer. Pourquoi venait elle parler à un gars à l'écart, il y en avait pleins d'autres dans la salle alors pourquoi lui. Mais les questions de Calvin, furent vite dérangées.

- Ah, oui, ça va ?

- Oui, je suis Calvin, oui je vais bien, et non je n'ai pas besoin d'aide, répondit Calvin mais il pensa à son oncle et à son intégration, effectivement Bangkok c'est cool comme prénom.

Il se sentit son ventre se nouer une seconde fois, pourquoi avait il dit ça, c'était ridicule, mais au moins il avait essayé de s'intégrer. Calvin aurait été ravis d'avoir Bangkok comme amie, mais il ne savait pas quoi dire, c'était les premières paroles qu'il adressait à quelqu'un du groupe. Il espérait qu'elle enchaine avec un bon sujet de discussion, mais le jeune ténébreux pensa aussitôt qu'il avait été trop froid dans sa réponse. Il prit sa baguette entre ses doigts et fit semblant de s'intéresser à elle, pour cacher son visage devenu tout rouge. Mais l'orphelin sentait toujours le regard de la jeune fille sur lui, mais qu'est ce qu'elle pouvait bien vouloir, après tout il était presque comme tous les autres. Sans domicile fixe, ni parents, mais à part ces deux points il était comme, le gros qui ne cessait de manger au fond de la salle, surement en plus mince.

Il y eu un silence pesant pendant quelques secondes, mais qui paraissaient durer de longues minutes pour lui. La rouquine devait le prendre pour un petit à peine sortit du ventre de sa mère et qui découvrait le monde, si elle savait. Calvin continuait d'examiner sa baguette et regarda Bang, qui n'avait pas l'air de vouloir partir. Il allait essayer d'enchainer sur un sujet intéressant, mais la petite rousse ouvrit la bouche aussi. Sur quoi allait elle enchainer, l'épaisseur des fonds de chaudrons, les licornes, ou bien la nourriture, Calvin n'arrivait pas à cerner cette fille, il ne savait pas sur quoi elle allait enchainer.

- Elle est cool ta baguette. C’est quel bois ?

Cette question bloqua complètement Calvin, comment pouvait on poser cette question pour lancer une discussion digne d'intérêts. Pendant quelques secondes il hésita entre lui dire bonne nuit et partir, ou répondre à sa question puis partir. Mais encore une fois Bang ne le laissa pas agir, et ouvrit la bouche. A ce moment là, il y eu comme un ralentit, et Calvin imagina tout ce qu'elle aurait pu dire, une blague, parler de l'actualité, ou lui dire tout simplement bonne nuit. Il attendait, et se demandait ou se trouvait la télécommande pour remettre en vitesse normale.

- T’es sorcier déjà à la base ? enfin je veux dire, tu connaissais déjà la magie, tout ça ? C’est cool Poudlard hein ? Et encore, ça n’a rien à voir avec l’an dernier. Dumbledore est plus cool que Rogue. Et surtout les cheveux… Enfin bon. Si t’es sorcier, tu connais le quidditch, hein ? C’est génial. Et les cartes chocogrenouilles, tout ça. Ça n’a rien a voir avec le monde des moldus ça. Ma mère qu’est moldue, elle adore les dragées surprise. Mais pour en revenir au quidditch, si tu connais, tu dois savoir jouer un peu. Tu voudras faire partie de l’équipe ? L’an dernier, j’y étais avec Page, c’est notre préfète. Enfin maintenant c’est Mariana, mais c’est parce qu’ils ont pas voulu laisser Page. T’as Eve aussi dans l’équipe, c’est une autre rousse. T’aurais vu la pâtée qu’on a mis aux verts l’an dernier… On a gagné la coupe même. C’était géant. Et moi j’étais gardienne. Sinon t’as quoi à savoir… Les cuisines. Je te montrerai si tu veux. Quoi que je sais pas si on peut y aller facilement cette année. Et évite les cachots, les serpentards sont pas toujours faciles à vivre. Evite Dawster surtout. Elle est belle, mais c’est une vipère. L’an dernier, j’ai…

Mais cette fille ne respire donc jamais, ou peut être cet arrêt lui permettait de remplir ses poumons pour ressortir une réplique aussi longue, et avec autant de questions. Si c'était le cas, autant mourir tout de suite. Sauter par la fenêtre paraissait une bonne idée, comme ça Bang serait envoyée à Azkaban et ne pourrait parler qu'aux Détraqueurs. Mais les pensées de Calvin furent vite dérangées, là, il s'attendait au pire.


- Je parle beaucoup, non ?

C'est tout, seulement cinq mots. Rien de plus, Bang avait arrêté là, le jeune garçon se demandait si le plus dur pour cette rousse était de faire de courtes ou de longues phrases. Mais apparemment elle attendait des réponses et elle regardait Calvin avec intérêts. Il ne savait pas quoi répondre, il ne se souvenait déjà plus de l'intégralité des questions, donc autant répondre à la toute première.

- Ma baguette est en frêne, et a un poil de licorne, je l'ai eu avant que mes parents se fassent assassiner. Et oui, je connaissais la Magie, enfin je l'ai connu grâce à mon onc... tuteur, il m'a appris quelques sorts quand on faisait le tour de l'Europe. Et comme depuis l'âge de six ans, je crois, je fais le tour de l'Europe je n'ai pas pu suivre de prêt le Quidditch, j'aimerais bien faire partie de l'équipe mais, je ne sais pas voler sur un balai, pour l'instant. Et pour ta dernière question, je répondrais simplement que tu es, comment dire, sociable.

Calvin pensait avoir répondu à toutes les questions que Bing, où peut être Bang, lui avait posé. Il se demandait ce qu'elle allait faire maintenant, peut être allait elle poser des questions à d'autres élèves, ou attendait elle que le jeune garçon continu la discussion en posant des questions à son tour. Il réfléchit pendant quelques secondes pour savoir ce qu'il allait lui demander...

- Et toi, tu as déjà visité un pays d'Europe? Voilà ça devrait suffire pour que Bang continue de parler, en tous cas, il l'espérait.

Calvin n'avait même pas écouté la deuxième fille qui était venu lui dire bonjour, et aperçu la main de cette dernière trop tard et ne la serra donc pas. Il ne voulait pas faire une discussion à trois, en un soir. Après tout Bang avait était sa première fois, en discussion, et il ne voulait pas gâcher ça.

Arabella était assise dans un fauteuil et regardait autour d'elle. Y'avait Loïc et Morgana qui lui parlait mais elle elle regardait partout, comme une enfant de 4 ans dans un magasin de jouets (faut dire qu'elle a parfois le même âge mental :sifle:). Ses yeux mauves scrutaient avidement la salle, se gavant de la beauté de la pièce, du rouge, du or, des boiseries magnifiques un feu crépitant, et plein de beaux garçons comme Morgana disais. Justement, c'est ce dont elles parlaient à cet instant pendant que Loïc était partis on-ne-sais-où (zéro rapport avec Voldamour) les deux regardaient partout, scrutant chaque garçon, elles avaient 11 ans, oui, mais était précoces et en plus ne regardait que le visage (enfin, juste par pure retenue parce que ce sont deux folles en fait). Soudian Morgana dit presque en trépignant de joie.

- Regardes!! Regardes celui-là Ara!!! Il est tellement mignon!! Et de notre âge en plus!
- Morgana, relaxes, et montres moi c'est qui au lieu d'agir comme ça et de me faire honte. Répondit Ara calmement, suçotant un bonbon qu'elle avait épargné dans le train mais qui n'avait pas eu autant de chance après le diner.

Morgana, complètement... enfin, il n'y a pas de mot pour décrire cet état, en restant poli tout du moins, pointa le jeune homme en question. Il discutait avec une fille qui avait L'air à peine plus vieille que lui.

* Une autre rousse. Tous les Serpentards sont blonds et tous les Gryffondors sont roux c'est ça? Même moi je suis semie rousse, sans le brun dans mes cheveux, je serais rousse aussi!! De toute façon, pourquoi je polémique sur le fait d'être roux à Gryffondors ou pas, parce que là, ça prouve que j'ai pas toute ma tête. *

Arabella sortit de ses futiles et assez hors contextes pensées et aperçu l'objet de tous les désirs immédiats de Morgana. Elle dit en se retournant vers son amie.

- Woah, pas mal, j'avoue, mais il a l'air Timide, vraiment.

Ara avait un ton détaché, mais c'était pour cacher qu'il était tout à fait son genre... ainsi que par pure fierté personnelle, vu qu'elle ne tombe pas sous le charme des timide, jamais.

- C'est quoi son nom? Continua la fille aux yeux mauves. J'ai pas écouté la répartition.
- Heu... attends, c'est... Hart, ouais, Calvin Hart je crois. Dit son amie, toujours avec ce ton de gloussement.

[i]Arabella était fatiguée et haussa simplement les épaules, passant facilement l'éponge sur ces gloussements idiot. Namého, c'est juste un garçon un peu mignon, timide, inconnu, qui ne les a même pas entraperçues et pas un dieu grec qui lui fait les beaux yeux. Faut pas charrier! Si elle agit comme ça juste pour ce garçon, faut pas qu'elle se retrouve avec les plus beaux mecs de l'école, parce qu'elle va faire une vraie folle d'elle!
La fille continua de profiter de sa soirée avec les autres, oubliant l'évènement de Morganna qui se laissait aller et qui l'avait auparavant traumatisée.
après encore 1 heure de rires et d'idioties, elle sentit le lassement arriver et elle s'emmerdait ferme à présent.
Elle s'était assise dans un moelleux et spacieux feuteil, ses yeux mis clos, achevant leur tâche qui était de se fermer, mais la fille se battait contre ça, ne voulant pas quitter la fête maintenant, agissant de ce fait en véritable enfant. Mais bon, pour se garder occupée elle pianota sur ses cuisses avec ses doigts en sifflotant quelconque chanson, regardant encore une fois tout autour d'elle.
Une année de scolarité dans un tel endroit, avec du style, de la classe, trant d'histoires et de secrets s'y cachant, ça vous donne envie de passer par dessus Rogue et ses Carrows (on dirait un nom de groupe dans les années 60) et d'oublier les gros propblème pour profiter d'une année quasie normale.
Certaines personnes lui souriait et elle leur rendait. En gros, la soirée allait se finir tranquille, y,avait 9 chances sur 10 que ça soit vrai et elle était même prête à le parier

les 9 chances sur 10, vous vous rappelez? Bah comme d'habitude, c'est LA chance que sa somnolence soit interrompue qui s'est réalisée. Non seulement le brouhaha l'avait réveillée mais y'avait aussi Morgana qui à cause du dit brouhaha était à 2 pouces de sa gueule avec un sourire Niais.

- Hé, tu L'as vu lui, l'est magnifique! Dit-elle, vraiment niaise.
- Pas mon genre, tu peux le garder. Répondit de suite Ara en jetant un coup d'œil au garçon qui s'approchait.

Se sortant des limbes d'un demi sommeil, l'enfant entendit quelque choses mais ne pu le comprendre donc elle n'en fit pas grand cas. Jusqu'à ce qu'elle entende la voix du garçon et se retourne.

- On était pas dans la même barque sur le lac ?

Morgana tremblait comme une feuille et sans raison, mais Ara, qui bizarrement n'avait plus sa robe de sorcière et était assez loin de ce feu si rassurant tremblait de froid. Donc toutes les deux regardait un jeune blond à l'air sympa en tremblant, l'une parce qu'elle sait pas y faire avec les garçon l'autre parce qu'elle se gèle le derrière. Le garçon les fixait et au moins lui, il ne déviait pas du regard...

- Vous vous souvenez ? Continua t-il en ayant un sourire franc.
- Huh? heu, oui, oui je m'en souviens. Désolé, je me présente, Arabella Waldon et toi?. Dit directement la fillette à demi congelée.

La fillette regarda le garçon droit dans les yeux en lui rendant son sourire tandis que Gana (Morgana) osait à peine le regarder. Pourquoi ne peut-elle pas regarder un seul garçon de manière normale!

- Mo-moi c'est Mo-Mo-Morgana Va-Va-Va-Valendro... elle fit une légère pause et dis subitement. Et moi aussi! Je veux dire, j'men souviens aussi.

De quoi? Son nom? Non mais là c'était grotesque, purement et simplement. Il fallait qu'elle se ressaisisse parce qu'elle foutait la honte à son amie et à elle même. Pauvre mec, si c'était pas de la courtoisie de Arabella, il se serait enfui. Gana avait l'air grotesque... était-elle dans son état normal? En espérant que non.

- Huh? heu, oui, oui je m'en souviens. Désolé, je me présente, Arabella Waldon et toi?.

La jeune fille sourit à son tour, Eric se demanda si elle ne se moquer pas de lui, après tout il avait déjà énoncé son nom.

- Mo-moi c'est Mo-Mo-Morgana Va-Va-Va-Valendro... elle fit une légère pause et dis subitement. Et moi aussi! Je veux dire, j'men souviens aussi.

Sois elles se fichaient totalement de lui, soit elles étaient timbrées. Il se passa deux minutes pendant lesquelles Ara et Eric se regardèrent. Morgana quand à elle, semblait fuir le regard du jeune homme. Arabella le regardait d'un air indifférent, avec une pointe d'insistance dans le regard. Ce qui interloqua Eric, mais il n'en fit rien paraitre et regarda sa voisine en affichant toujours un grand sourire. Une minute était déjà passée quand il se fit la réflexion :

* C'est donc ça parler avec quelqu'un de son âge .. C'est encore plus compliqué que je m'imaginais .. Et maintenant ? Humpff je dois pas avoir l'air débile là, surtout continuer de sourire ... Et pourquoi elle à un regard si pénétrant ? Bon ... Hum ...*

Il passa un main dans ses cheveux d'un geste nerveux, il se sentait mal à l'aise. Et dans un accès d'intelligence, il comprit que cette fille n'attendait que son prénom. Se sentir parfaitement débile, voilà ce qu'éprouva Eric. Il fourra ses deux mains dans sa poche, eut une grimace à peine perceptible et répondit sur un ton très dégagé :

- Moi c'est Eric ! Eric Hannigan .. Heu non Harrigan. Voilà ... Et...

Au dernier moment il se rattrapa, il était partit sur le fait de redemander le nom de la jeune fille. Pendant quelques secondes il chercha une phrase à dire, fouillant à toute vitesse dans sa tête.

- Eeeeeet tu trouves ça comment ici ?

Oui, à ce moment, Eric Harrigan aurait donné n'importe quoi pour devenir l'ombre de soi-même, s'effacer aussi subitement qu'il était apparu aux yeux des deux étudiantes. Il tourna son regard vers Morgana qui regardait le plafond en tremblant légèrement. Le garçon regarda de nouveau Ara en adoptant un sourire amusé. Il remarqua alors qu'elle aussi tremblait, mais d'une façon plus naturelle que sa camarade.

- Tu as froid ? On peut se rapprocher de la cheminée si tu veux. Enfin j'veus pas t'imposer ma présence. J'comprendrais si tu veus pas, je t'oblige pas à culpabiliser en disant tout ça hein, non parce que tu pourrais croire que je cherche à te faire pitié. Ce qui n'est pas du tout le cas tu sais ! Non moi j'vais très bien j'ai pas besoin de votre présence... Enfin quand j'dis ça ça me fait plaisir de vous parler hein et ... J'suis nul là.

Eric baissa les yeux, n'osant regarder de face Arabella. Voilà qu'à peine arriver il s'attisait la réputation d'un parfait crétin qui ne sait pas parler. Il regarda furtivement la jeune fille et balaya la salle du regard, il voyait des amis rigolaient entre eux, des filles se racontaient des petits secrets, des garçons préparaient de mauvaises blagues et lui, au milieu de tout ça, bafouillant en cherchant un moyen de communiquer.

Ara regarda le garçon avec insistance, il avait l'air si gentil. Les yeux de la fille croisèrent celui de son camarade rouge pendant quelques instants jusqu'à ce qu'il daigne enfin répondre à sa question.

- Moi c'est Eric ! Eric Hannigan .. Heu non Harrigan. Voilà ... Et...

Il avait l'air de chercher ses mots, alors la fille le laissa faire. Ara était désespérée. Elle donna un coup de coude à Morgana en lui faisant des yeux qui exprimaient clairement: « Namého, reprends toi ouais! » Regard auquel Gana ne pu que répondre par un regard paniqué.

* Non mais c'est une vraie blague, on se croirait dans une de ces séries télévisée américaines étranges et drôles. Sauf que là, avec c'te folle qui ressemble à une guimauve, c'est pas drôle *

- Eeeeeet tu trouves ça comment ici ?

Bon, il avait trouvé quelque chose à dire, c'était déjà ça.

- Je trouves ça bien. et toi, t'as l'air d'être mal à l'aise...

Elle L'avait un peu trop ouverte en disant ça, même Morgana s'était tapé sur le front face à ce que Arabella avait dit.

- Oh!! Désolé, c'était indiscret de ma part...

Ou pas. Mais bon, quand faut être polie et montrer qu'on veux connaitre la personne à la fois, sans, enplus, avoir l'air d'une arriérée mentale, c'est un terrain miné et dangereux. Elle fit un sourire gêné et une petite moue mignonne pour pas qu'il lui en veuille. Sur un tel terrain, faut aussi sortir L'artillerie lourde parfois.

- Tu as froid ? On peut se rapprocher de la cheminée si tu veux. Enfin j'veus pas t'imposer ma présence. J'comprendrais si tu veus pas, je t'oblige pas à culpabiliser en disant tout ça hein, non parce que tu pourrais croire que je cherche à te faire pitié. Ce qui n'est pas du tout le cas tu sais ! Non moi j'vais très bien j'ai pas besoin de votre présence... Enfin quand j'dis ça ça me fait plaisir de vous parler hein et ... J'suis nul là.

'taiiiiiin la vitesse et la cadence à laquelle il avait dit ça! Hallucinant! La fille écarquilla les yeux au départ puis analysa ce qu'il venait de dire... Bon, le sujet principal c'était d'aller près du feu. Quoi! Mais avec plaisir, elle avait si froid qu'elle pouvait pas refuser ça, voyons!

- Aller au coin du feu, dérange pas, ça me ferait plaisir même. Allez, viens, j'ai super froid. Fit-elle en se rassérénant soudain et en lui faisant un sourire enfantin.
- M-moi j-j-j'vais aller voir Alice, Ok? Dit Morgana qui n'avait pas déstressé le moins du monde.

Sans que personne n'ait pu ajouter un mot, elle repartit rapidement vers là où Allie se trouvait. Arabella se retrouvait seule avec Eric... étrange... très... Dire qu'il y a 20 minutes elle croyait qu'elle s,endormirait... ça, ça avait eu l'effet d'un café, ou bien d'une fourchette plantée dans une prise électrique, l'un ou L'autre... mais le café était plus tentant et moins dangereux pour les cheveux... pourquoi les cheveux...??

Re-belote ! Encore un moment de vide totale à regarder Ara, maintenant que Morgana avait filée en vitesse, le silence était encore plus pesant. Au moins Arabella avait eu du tact et avait remis en confiance le garçon. Il frissonna quand elle lui adressa un sourire, voilà il s'était fait une amie... Ou pas. Il ne fallait pas qu'il aille si vite en besognes, après tout obtenir un sourire n'était pas signe d'amitié, une fille qui l'aurait trouvais mignon aurait très bien pu accorder un sourire passager. Mais Eric était trop modeste pour en conclure qu'il était beau. Non c'était peut-être un sourire moqueur, mais pourquoi aurait-elle était si gentille ? Autre chose ! Sans doute qu'elle eut pitié de lui, oui c'était ça ! Encore quelques efforts et il pourrait peut-être inverser l'état des choses.
Eric était devenu rouge, une veine était apparu sur son front et il ne pensa à respirer qu'après avoir revu toutes ces possibilités une seconde fois dans sa tête. Il regarda sa camarade qui semblait paniquée.

- Oh .. Heu non je n'ai rien, vous in.. t'inquiète pas ! Je peut te tutoyer enfaite ?

*Et Mee... Mais quel boulet je fait..*

Cette question était venue toute seule, comme un cheveu sur la soupe. Enfin plutôt un cheveu supplémentaire vu que dès le départ tout ceci partait en vrille. Il se méprisa d'être aussi débile, incapable d'avoir une conversation convenable avec quelqu'un. Il avait eu de la chance de tomber sur une fille sympa, que ce serait-il passé s'il avait abordé ces trois amis qui s'amusait à effrayer les filles avec une araignée noire toute écrasée qui ne bougeait pas. Sans doute qu'il aurait en ce moment plusieurs personnes à ses côtés, se moquant ouvertement de lui. Peut-être que Arabella ne lui aurait pas adresser de sourire mais un rire mauvais.

- Non ne répond pas ! Dit-il brusquement.

Il lui prit la main et l'emmena près de la cheminée. Toute les places assises étaient occupées, ils durent se mettre dans un coin, près d'une fenêtre. Il lui sourit, elle n'était pas rude avec lui, juste une fille toute simple qui accepte les boulets de premières. Il arrêta donc de se morfondre et profita de cette rencontre pour le moins sympathique. Puis soudain son champs de vision se porta sur sa main et une main étrangère encore attachées.

- Heu .. ça serait mieux si je te lâchais la main ? Non ? Question stupide..

Il la lâcha rapidement, une couleur rouge remplaça de nouveau son teint. Il s'assit sur le rebord de la fenêtre et tripota son insigne de Griffondors, faisant semblant de s'y intéresser en attendant que la jeune fille lui réponde. Mais lui réponde de quoi ? Il n'avait posé aucune question. Pendant qu'il construisait une question valable Ara ouvrit la bouche, mais il l'interrompit, n'ayant pas vu son initiative.

- Et donc tu connais le monde normal ? Heu je veut dire des "Moldus" ? Moi j'ai jamais rien connu d'autre que mon ordinateur et ma télévision.

pourquoi lui demandait-il si il pouvaient se tutoyer?? Ils le faisaient depuis tout à l'heure!! La fille était assez abasourdie par le malaise qu'il y avait entre eux, mais c'était assez cocasse devait-elle avouer... Alors qu'elle s'apprêtait à répondre poliment...

- Non ne répond pas ! Dit-il brusquement.

Il lui prit la main pour l'emmener à la cheminée... pourquoi voulait-elle aller là déjà? Ah, oui, elle avait froid. Donc elle se laissa entrainer par son nouvel ami en se posant cette question...

* Est-ce qu'il drague comme il se fait des amis? parce que si oui, c'est pas gagné pour son futur en amour avec les nanas de cet endroits... *

Il s'arrêta... et l'arrêta elle de ce fait devant une fenêtre, tous les satanés de fauteuils étant pris, ils restèrent debout. Elle lui sourit, ce garçon était sympa... maladroit certes, mais sympa. Ça lui changerait au moins des glousseuse avec qui elle avait parlé toute la soirée... La fillette remarqua que sa main était toujours dans celle de Eric. Malaise...

- Heu .. ça serait mieux si je te lâchais la main ? Non ? Question stupide..

Pendant un moment, les joues de la filles rosirent et celles de son ami Gryffondor aussi apparemment. Le garçon s'assit ensuite sur le rebord de la fenêtre et s'intéressa à son insigne... pourquoi? On voyait déjà assez l'emblème de Godric partout ici, pas de quoi se fasciner pour ça. Trouvant que le silence avait assez duré, elle ouvrit la bouche mais ne pu piper mot vu que le Gryffondor venait de parler.


- Et donc tu connais le monde normal ? Heu je veut dire des "Moldus" ? Moi j'ai jamais rien connu d'autre que mon ordinateur et ma télévision.
- Oui, on vivait dans une ville où la plupart des villageois étaient sorciers mais il y avait aussi un certain nombre de moldus... moi aussi j'aimais bien les ordinateurs... Mon frère lui était accro à la télé!! Il a écouté je sais pas combien de films. Et toi, y'avait des sorciers là où tu vivait?

Quelle question... débile!! C'était affreusement con!! Ara se maudissait intérieurement juste d'avoir dit une telle idiotie... heuu bon, pas autat que ça mais quand même, c'était une question hors contexte et ça sonnait pro sang pur... la honte!