[rentrée 97] Aux armes les poussins ! (libre, venez tous !)

[HJ : Toby, j'étais motivée, j'ai ouvert le topic, si tu veux que j'édite mon post pour rajouter une intervention de ta part, dis-moi, mais je ne voulais pas te PNJiser Wink

]

Cette année s'annonçait indéniablement difficile. Le monde sorcier était secoué par des drames et l'ambiance générale était alourdie d'une chape de plomb qui sapait le moral des plus enjoués. Même à Poudlard, lieu un peu hors du temps et des soucis de la vie quotidienne, la tension était palpable. Nombreux étaient ceux qui avaient du mal à imaginer une année scolaire avec Rogue comme Directeur, et June en faisait partie. Quant aux remaniements dans l'équipe enseignante, ils étaient pour le moins déstabilisants. Sans compter qu'une fois de plus Poufsouffle revenait à la rentrée en ayant engrangé deux défaites. Certes, Serdaigle n'avait eu aucune coupe non plus l'an passé, mais les Bronze et Or peinaient à faire briller le blason d'Helga depuis plusieurs années maintenant. Et June avait décrété, avec la nomination de son nouveau collègue préfet, le très jeune Tobias Aegis, qu'ils allaient prendre les choses en main. Fini les attitudes de suiveurs. Fini la réputation de flemmards. Les loyaux allaient enfin montrer de quoi ils étaient capables. Plusieurs recrues de l'an passé avaient d'ailleurs montré leur motivation, et la sixième année espérait bien que cette rentrée 97 leur amènerait de nouvelles têtes. Il ne serait pas dit que Poufsouffle se laisserait abattre par une ambiance lourde. Les Bronze et Or étaient réputés être de bons vivants, en sus d'être des travailleurs. Et il était temps de raviver ces qualités dans leur maison, qui ne s'était que trop endormie. Hardis moussaillons, les préfets allaient remuer tout ça !

C'était ainsi que les préfets, à peine après avoir quitté la Grande Salle où avait eu lieu la cérémonie de répartition, avaient sonné le rappel pour rassembler leurs troupes, avec une voix bien plus joyeuse que ce que June avait pu entendre chez leurs collègues. Gryffondors entre autres. La jolie blonde avait missionné Caleb, un boute en train à présent en deuxième année, pour aller chercher des provisions à la cuisine. Elle s'était arrangée avec les elfes avant la cérémonie, et normalement, Minky avait préparé de quoi tenir un siège. Caillou n'avait qu'à transporter le tout dans leur salle commune. Le blondinet s'était élancé dans l'instant, fier de pouvoir aider à souder l'amitié des nouveaux blaireaux.

- Les petits nouveaux, suivez-moi, c'est par ici ! lança June d'une voix claire. Tobias, tu fermes la marche, pour qu'on n'en perde aucun ?

Il y eut un moment de flottement avant que les première années ne se rapprochassent tous, mais enfin ils purent y aller. La préfète descendit les escaliers en discutant avec les élèves qui étaient autour d'elle et ils ne mirent pas longtemps à arriver dans les sous-sols du Château.

Théâtralement, June poussa les lourdes portes de bois de la salle commune, et leur nouveau chez-eux s'offrit au regard des première années. Plusieurs élèves des années supérieures - ceux qui étaient partis en avance- étaient déjà là, et accueillirent leurs nouveaux camarades chaleureusement, qui avec un sourire, qui avec un verre de jus de citrouille... Caleb était au milieu de la pièce, un peu rouge et essoufflé, encore en train de s'affairer à installer les derniers plateaux de friandises. June lui adressa un beau sourire pour le remercier, et elle fit signe à tous les petits nouveaux de rentrer.

Elle leur laissa un moment pour prendre possession des lieux, choisir l'un des canapés moelleux, goûter aux biscuits et friandises, puis, lorsque Tobias eut fini de faire entrer les derniers, elle fit signe à son collègue pour qu'il se rapproche d'elle et s'éclaircit la voix.

- Hum hum... Bonjour à tous ! Bienvenue à Poudlard... Bienvenue surtout dans votre nouvelle Maison, celle d'Helga Poufsouffle, celle des justes, des loyaux, des travailleurs et des patients, mais aussi des amis de valeur et des bons vivants ! Pour beaucoup d'entre vous, c'est en quelque sorte une nouvelle vie qui commence, et je peux vous assurer que c'est un honneur d'avoir été réparti chez les Bronze et Or. Nous formons la famille la plus soudée qui soit à Poudlard, et il y aura toujours quelqu'un de votre maison pour vous aider ou vous soutenir si vous en avez besoin... Tobias ici présent et moi-même sommes vos préfets pour cette année, n'hésitez pas à venir nous voir.

La jolie blonde fit une courte pause pour reprendre son souffle.

- L'année qui vient risque d'être difficile pour nous tous, mais il faudra être vaillant et se serrer les coudes. Il est grand temps que notre Maison brille à nouveau, et je compte sur vous tous, les première années comme les plus vieux, pour être actifs et motivés, et faire honneur à vos couleurs. Cette année, Poufsouffle doit reprendre la place qu'elle mérite. Cette année, nous devons remporter la coupe. Vive Poufsouffle !

La jeune fille acheva sa tirade en levant son verre du jus de citrouille.

- Que la fête commence !

Sur un signe de la préfète, Brookie lança la musique sur le vieux poste de radio qu'elle avait déjà emprunté l'an passé pour leur soirée pyjama. Le posta crachota un instant avant de se mettre en route à pleine puissance. Non mais, il fallait que ça respire la bonne humeur ce soir !

[HJ : Brookie, si ça t'embête d'être la préposée à la musique, je mets Caleb à nouveau à ce poste, mais bon, j'ai repris ce qu'on avait fait à la dernière fiesta ^^]

La rentrée. Moment d'ordinaire tant attendu par les élèves, qui s'avérait cette année être bien moins attrayante pour la majorité d'entre eux que les précédents retours au château. Et parmi, il y en avait un, touché de plein fouet par la nouvelle politique. Etant né-moldu, il pouvait poursuivre sa scolarité, mais ne devait s'attendre à aucun traitement de faveur, bien au contraire. Il avait perdu son insigne de Préfet-en-Chef et n'avait désormais plus aucune responsabilité. Si ce n'était celle qu'il s'était donnée à lui-même : protéger les plus jeunes des nouveaux tenants du régime, quitte à tout encaisser lui-même. Cette année, un mot : rébellion. Les Carrow et le nouveau directeur, l'infâme Servilus, allaient en voir de toutes les couleurs.

La cérémonie de répartition se passa dans une ambiance lourde, surveillée par le trio de choc, les trois Bouffe-la-Mort à la mords-moi-le-noeud. Lorsqu'elle se fut achevée, pas question pour qui que ce soit d'envisager une petite promenade, direction les salles communes. Kael avait des idées plein la tête, il devrait s'entretenir avec sa nouvelle associée... Avant de quitter la grande salle, le Celte arrêta son ami, lui aussi déchu, William, ancien Préfet de Gryffondor. La conversation fut rapide, Kael l'assura de son soutien. Puis, il suivit de près la nuée d'élèves de Première Année, guidée par June Galdwin.

Dans la salle commune, une petite réception se préparait. L'ancien "en-Chef" alla s'appuyer contre la table du buffet, préparée par Caleb Elwin, l'hyperactif agité et efficace, et écouta le discours de la Préfète. Et alors qu'elle lançait la fête, le Celte sortit sa baguette et la pointa vers le poste qui diffusait à peine ses premières notes de musique.

"Bonsoir à tous. J'aurais simplement une petite chose à ajouter, et il faut que cela reste entre nous. Le nouveau régime en place à Poudlard est extrêmement discriminatoire. Veillez à ne pas donner l'occasion à Rogue, les Carrow ou Rusard de vous punir, car je suis certains qu'ils ne contenteront pas de vous donner des lignes."

Dirigeant de nouveau sa baguette magique vers la radio, il fit redémarrer la musique. Puis il prit une Bièraubeurre et alla s'installer par terre, près de la cheminée, pensif. Le conseil qu'il venait de donner, il n'avait pas l'intention de l'appliquer. Ou du moins, il s'arrangerait pour ne pas se faire prendre.

Son esprit s'arrêta un instant sur Jemiah, et il sentit son coeur se serrer... Ses projets de l'année la concernaient aussi : il voulait la venger, nuire le plus possible aux Mangemorts. Même s'il devait en souffrir, il fallait que les serviteurs de Voldemort paient, et que lui finisse aussi par payer tout le mal qu'il faisait et répandait à travers le pays.

Buvant quelques gorgées de sa bouteille, le Celte observa les autres, leur attitude. Insouciance ? Inquiétude ? Indifférence ? Comment pouvait-on se comporter quand le monde basculait dans la Terreur ? Se relevant, il alla voir June.

"Beau discours. C'est bien d'y croire, surtout cette année..."

Un peu malgré lui, il n'avait pu cacher un certain sarcasme dans ses paroles.

"Qu'est-ce que ça fait d'être Préfète sous ce nouveau régime ? J'espère qu'avec la nouvelle 'en-Chef', vous allez pas vous laisser faire..."

Pénombre Craft. Le pire choix qui aurait pu tomber. Et qui était tombé.

"Faut les protéger... S'assurer qu'ils ne souffriront pas de la bêtise des Suceurs de cadavres." ajouta-t-il, dans un murmure, en désignant vaguement les plus jeunes.

Et il n'avait pas besoin de parler de ses propres intentions. Sauf si un jour June manifestait l'envie de l'en empêcher.

- Lily Davis ! Gryffondor !

La frêle petite brune, aussi blanche de peau que sa sœur aînée pouvait être bronzé par les vacances d’été quitta maladroitement le tabouret de bois, la mine radieuse, un sourire large et plein d’innocence peint sur son visage mutin. La blondinette n’y avait fait que peu attention, applaudissant discrètement du bout de la table des bronzes et noirs. Le trajet avait été long, et surtout riche en découvertes. Pour Broot’, qui avait passé le plus clair de ses vacances en Espagne aux côtés de sa famille, maintenue involontairement éloignée du monde magique, les évènements qui s’étaient succédés avaient été une découverte aussi brutale qu’inattendue. Des explications qu’avaient nécessitées les moues résignées de ses deux meilleures amies, les griffonnes moins causantes qu’à l’ordinaire. Il avait fallut plusieurs longues heures de trajet pour les déridés, aidées par la joie des retrouvailles et la perspective de revoir Poudlard, après que la petite blonde se soit arraché des bras d’une maman poule décidé à faire rater le train à sa dernière fille. Du haut de leurs douze années, Brooke, Evie comme Bangkok avaient d’abord abordés les sujets les plus simples qui viennent naturellement dans une conversation d’après deux mois de longe absence. La blondinette avait commenté ses vacances a Barcelone, critiqué la chaleur oppressante qui pesait continuellement sur les façades et les toits de couleur sienne, regrettant presque les pluies salvatrices anglaises, expliqué l’impatience de Lily à sa répartition, clamant qu’elle était convaincue que cette dernière serait répartie à serdaigle. C’était, comme disait les professeurs de la petite école moldue où elle avait vécue jusqu’à l’âge de venir au château, une gentille gamine. Plus réservée que sa bavarde d’aînée, plus responsable et terre à terre également. Moins émotive qu’elle d’ordinaire, le soulagement de la fin de sa répartition se lisait pourtant sur son visage dans l’instant. Dans une mauvaise caricature du Joker aurait commenté Broot’ mais qu’importe. La blondinette guetta du coin de l’œil les nouveaux Poufsouffles et constata qu’ils étaient malheureusement peu nombreux. Un peu comme les étalages de poisson ! Oui, qui ne commente pas a haute voix, frai, pas frai, tiens, il a l’œil vif celui là ! C’était un peu pareil.

Il faut dire que Brooke se sentait à l’instant terriblement grande. Elle qui l’année passée avait fait partie des Petits, elle pouvaient maintenant en regarder certains de haut. Pas beaucoup, puisque la blondinette avait toujours été particulièrement petite mais même, elle faisait partie des deuxièmes années, des grands, des bizuteurs ! A la table des jaunes et noirs, elle avait retrouvé Caleb à côté duquel elle s’était assise, remarquant à quel point le blondinet piailleur lui avait manqué, se resservant généreusement dans les plats dorés préparés par les elfes. Et puis étaient venues les nouvelles, leurs changements, les modifications pour cette année. Et c’est là que le joli sourire colgate de Broot s’était transformé en une grimace nettement moins sexx’. Elle se serait bien levée, jetée dans la foule en criant un non retentissant accentuant les voyelles en agitant des bras façon cliché mais le regard de Commandant Caillou l’en avait dissuadée. Décidée à ne pas laisser tout ce qui lui tombait peu à peu sur laggle lui miner la joie des retrouvailles et de cette soirée, elle se força à ranger sa rancune pour plus tard. Peut être que du haut de ses douze ans, éloignée de tous les récents évènements, elle n’avait que peu conscience de ce qu’impliquait tout ces changements ou refusait, l’espace d’un soir, d’une nuit, à en voir les complications. Refusant de rester dans l’ambiance moite de la grande salle, la fillette tira Caleb par le bras, l’entraînant à sa suite dans la salle commune. June leur avait bien expliqué ses projets pour une fête de début d’année qui empêcherait le dépaysement des nouveaux et Broot’ avait vigoureusement hoché la tête. Une fête, c’était cool ! Elle se souvenait vaguement de la soirée pyjama de l’année passée. Mais l’ambiance avait été plus légère et même dans la voix claire et qui se voulait rassurante de sa préfète et amie de dortoir, on devinait un arrière ton beaucoup plus âpre.

- Caleb, tu t’souviens de c’que j’ai fais d’la radio qu’on a utilisé l’année dernière ? .__. J’la retrouve plus

Parce que oui, la blondinette, en être plein de qualités, collectionnait aussi le goût du foutoir. Son sac de voyage et ses valises n’étaient qu’un immense amas d’objets hétéroclites et puis bon, il fallait bien dire que la petite radio crachotante qu’elle avait déjà utilisée n’était pas à elle mais à sa cousine. Depuis un an qu’elle l’avait, un peu moins, la blondinette avait jugé qu’un délai supplémentaire ne boucherait pas le derrière de sa charmante serpentarde de cousine. Après plusieurs minutes d’une recherche hasardeuse, elle finit par retrouver le petit post coincé sous un des canapés moelleux de la salle commune. C’était une des choses que la petite blonde n’enviait pas aux autres maisons : le confort de leurs canapés De son côté, Caleb s’affairait autours des petits plats, faisant glisser d’énormes paquets de friandises dans les assiettes, renversant dans les gobelets en plastiques la bieraubeurre, rouge et essoufflé. Les autres élèves ne tardèrent pas à arriver, s’étalant de tout leurs longs sur les fauteuils, d’autres nouveaux plus réservés se trémoussant nerveusement au centre de la pièce sous le sourire pré conçu de Broot’. Des petiiiits ! Ils allaient pouvoir les bizuter, leur faire faire leurs devoirs, ranger leurs dortoirs ! Enfin, quand June ne serait pas là…

- L'année qui vient risque d'être difficile pour nous tous, mais il faudra être vaillant et se serrer les coudes. Il est grand temps que notre Maison brille à nouveau, et je compte sur vous tous, les première années comme les plus vieux, pour être actifs et motivés, et faire honneur à vos couleurs. Cette année, Poufsouffle doit reprendre la place qu'elle mérite. Cette année, nous devons remporter la coupe. Vive Poufsouffle !

Vouiiiii. Qui c’est les plus fort ?! LES BLAIREAUX ! Qui c’est les plus forts ? LES BLAIREAUX !

Devant sa radio qui peinait, la blondinette choisit la solution la plus adaptée et la plus stratégique, celle qui résout tout : elle mis un grand coup de pied dedans ! Magiiique ! Ah non… Définitivement morte, ce ne fut que l’intervention de l’ancien préfet des blaireaux, Kaelir, qui parvint à faire sortir le fragile et capricieux engin de sa léthargie. Le gratifiant d’un sourire pour son intervention, la blondinette glissa un CD d’un groupe moldu dont elle avait été bercée dès l’enfance. Tout l’monde aime Noir Désir ! Quittant son poste le temps des 5 minutes que durait la chanson, ses yeux s’arrêtèrent sur la Bierraubeurre dont elle se servit abondamment. Broot’ avait du goût pour ces choses là ! Broot’ ne tient pas l’alcool non plus mais ça, elle ne le sait pas encore parce qu’à 12 ans, on parle du bisou sur la bouche avec pudeur !

- Juuuuune. Kaelir. Vous parlez d’quoi ?!

Notez quelle entrée subtile

Après seulement quelques heures passées à Poudlard, Erwan adorait déjà sa nouvelle école. Pas parce que le château était envoûtant et magnifique et que les élèves de sa maison avaient l’air pour la plupart fort sympathiques. Pas non plus parce qu’il était enchanté à l’idée de s’essayer à la magie. Non…ce qui lui avait plu, sitôt réparti, c’était… la nourriture! Si on lui avait dit qu’à Poudlard il y avait des mets aussi délicieux et une telle profusion d’aliments, jamais il n’aurait trainé des pieds pour se rendre vers sa nouvelle école. Pendant un moment, il avait cru que ce festin était dû au caractère exceptionnel de la rentrée mais un élève l’avait rassuré en lui disant que la nourriture était toujours aussi exquise et abondante. Bref, le petit garçon était aux anges. Et maintenant qu’il était repu et que le repas était terminé, il avait hâte de découvrir la salle commune des Poufsouffle. Sa nouvelle maison…

Tout au long du repas, Erwan s’était appliqué à rassembler autant d’informations que possible sur la vie à Poudlard, les maisons et le monde magique en général. Il avait l’impression d’être ignare par rapport aux autres élèves de son âge mais comptait bien pallier ce retard au plus vite. Même si son père était sorcier, ils n’avaient jamais, en effet, beaucoup parlé de magie à la maison parce que sa mère, moldue, ne supportait pas que l’on y fasse allusion. Elle n’admettait pas non plus que son mari utilise la magie devant elle et les enfants. Longtemps, Erwan avait cru que sa mère détestait la magie mais en fait l’explication était beaucoup plus simple : cela lui faisait peur, extrêmement peur. Voilà pourquoi elle faisait tout pour qu’on y fasse le moins possible allusion à la maison. Son mari avait bien protesté un peu au début pour la forme mais n’avait finalement pas mis longtemps à se plier aux désirs de son épouse. A la maison, c’est madame qui portait la culotte depuis toujours…

L’enfant sentit qu’on s’agitait autour de lui et s’extirpa de ses pensées. A sa table mais aussi aux tables voisines, la plupart des élèves s’étaient levés et se dirigeaient vers la sortie. A regret, Erwan regarda la table maintenant désertée de tout aliment et se maudit de ne pas avoir gardé quelques provisions pour plus tard. Il s’était empiffré bien sûr mais il savait que la faim ne tarderait pas à revenir. Ses camarades moldus ne l’appelaient pas « l’estomac sur pattes » pour rien. Par chance, le petit garçon pouvait manger tout ce qu’il voulait, il ne grossissait pas d’un gramme. Sans ça, il aurait explosé depuis longtemps… Après s’être assuré une dernière fois que plus rien ne trainait sur la table, Erwan trottina jusqu’à la sortie puis suivit les préfets de sa maison. Ils descendirent une volée d’escaliers, traversèrent les sous-sols et arrivèrent enfin à destination où ils furent accueillis avec enthousiasme par des élèves plus vieux. Erwan, un peu perdu, ne savait pas où donner de la tête et finit par s’asseoir dans un coin, non loin de la cheminée. Installé confortablement, son visage s’illumina à la vue des plateaux de friandises. Sourire aux lèvres, il piocha un biscuit parmi la masse de friandises, s’enfonça un peu plus dans le canapé et porta enfin son attention sur leur préfète, qui s’apprêtait visiblement à prendre la parole.

« L'année qui vient risque d'être difficile pour nous tous, mais il faudra être vaillant et se serrer les coudes. Il est grand temps que notre Maison brille à nouveau, et je compte sur vous tous, les première années comme les plus vieux, pour être actifs et motivés, et faire honneur à vos couleurs. Cette année, Poufsouffle doit reprendre la place qu'elle mérite. Cette année, nous devons remporter la coupe. Vive Poufsouffle ! »

"Vouiiiii. I love you Qui c’est les plus fort ?! LES BLAIREAUX ! Qui c’est les plus forts ? LES BLAIREAUX !"

« Vive nous ! Les blaireaux...toujours plus haut ! »

improvisa Erwan en écho tout en levant son verre de jus de citrouille. Un des 'grands' prit ensuite la parole pour les mettre en garde contre les punitions qui risquaient certainement de pleuvoir. Le petit garçon, qui comptait bien explorer le château de fond en comble, se promit mentalement d'être le plus discret possible lors de ces explorations. Bon la discrétion cela n'était pas vraiment son fort mais au moins il essayerait! Lorsque le garçon eut achevé son discours, la musique se diffusa enfin à travers toute la pièce. Reconnaissant la chanson diffusée, le petit garçon s’exclama avec bonne humeur:

« Des biscuits, des canapés moelleux et maintenant Noir Désir ! Cet endroit est vraiment gé-nial !»

Il avala une gorgée de son breuvage puis grimaça et reposa le jus de citrouille – qu’il venait de goûter pour la première fois – sur la table.

« Par contre, le jus de citrouille c’est dégueulasse ! »

Le choixpeau analysa le cerveau d'Andrew et ne mit pas longtemps avant d'annoncer sa décision. Le jeune garçon n'était pas spécialement courageux pour son âge, effrayé par l'inconnu et ce mage noir si redouté. La ruse et l'ambition ne faisaient pas vraiment parti de ses qualifications. Le petit Linton était plutôt rêveur et naïf. Rien de bien anormal pour un enfant de son âge. Mais pas pour aller à Serpentard. Il ne restait plus que Serdaigle et Poufsouffle. Andrew était curieux et assez cultivé mais aussi travailleur et loyal. Les deux maisons seraient parfaites. Le choixpeau cria haut et fort sa nouvelle maison dans laquelle il allait passer les sept prochaines années.

- POUFSOUFFLE !

Andrew entendit le dernier mot résonner dans la Grande salle. Il ôta le chapeau et se dirigea, les jambes tremblantes, vers la table des Poufsouffle. Les bronzes et ors applaudirent leur nouveau camarade. Le jeune poufsouffle était content de sa nouvelle maison. Ses nouveaux camarades avaient l'air sympathique. La répartition se finit quelques minutes plus tard et de nombreux mets délicieux et variés apparurent sur la grande table en bois. Andrew était émerveillé, la magie pouvait des choses si grandiose. Il remplit son assiette à ras bord, profitant de ce grand repas de bienvenu. La nourriture était excellente, même sa mère qui était une très grande cuisinière n'égalait pas la saveur de ces plats. Le petit garçon n'était pas un gros glouton mais il profita bien de se service à volonté, le long trajet l'avait affamé. Le repas passa lentement, les anciens retrouvaient leurs amis et les nouveaux s'en faisait. Andrew, trop timide, n'avait échangé que quelques mots avec ses voisins de table.

Il se leva ne sachant pas trop où aller, il se contenta de suivre les premières années de sa maison. Une préfète de sa maison accompagna les 1ère années jusqu'à leur salle commune. La pièce était grande et chaleureuse. Plusieurs personnes s'y trouvaient déjà et en voyant les plateaux de friandises et les verres de jus de citrouille, Andrew se dit qu'une petite festivité avait été organisée. Ne connaissait personne et peu habitué aux atmosphères festives, le jeune garçon prit un verre et s'assit sur un des fauteuils moelleux de la pièce. Il écouta le discours qui suivi avec attention. Et il acquiesça intérieurement aux dires de la jeune fille. Il était très fier d'être tomber dans la Maison d'Helga Poufsouffle et espérait que ses parents le seront aussi.

- L'année qui vient risque d'être difficile pour nous tous, mais il faudra être vaillant et se serrer les coudes. Il est grand temps que notre Maison brille à nouveau, et je compte sur vous tous, les première années comme les plus vieux, pour être actifs et motivés, et faire honneur à vos couleurs. Cette année, Poufsouffle doit reprendre la place qu'elle mérite. Cette année, nous devons remporter la coupe. Vive Poufsouffle !

A ces phrases, le petit Andrew eut un peu peur. Que voulait-elle dire par difficile ? Il était bien sure au courant de l'époque dans laquelle il vivait et même si ses parents l'avaient prévenu, il n'avait pas pensé que sa scolarité en serait contrariée. Mais cette note d'inquiétude se dissipa rapidement au son de la musique qui commença. Il avait déjà entendu cette musique quelque part. Surement un disque de sa mère moldue, mais même si Andrew aimait bien la musique, il n'avait pas vraiment fait attention à ce groupe. Il sirotait tranquillement dans son coin, cherchant le courage d'aborder quelqu'un.

Victoire regardait la Répartition des premières années se dérouler depuis la Table des Poufsouffle. Cette année, il y’avait beaucoup plus de Serpentard que l’année précédente. Cependant, lorsque des nouveaux élèves arrivaient à sa table, Victoire applaudissait avec entrain, se souvenant alors de sa Répartition.

Lorsque tous les élèves furent enfin répartis, ce fût le moment tant attendu du repas. La jaune et noire pût alors enfin se servir de mets tous autant délicieux les uns que les autres, tout en dévisageant les nouveaux professeurs, installés à leur table. La fillette grimaça alors lorsqu’elle vit Rogue qui occupait maintenant le siège directorial.

Ce n’est qu’après avoir bien mangé que Victoire suivit ses camarades de classe et ses deux préfets jusqu’à la Salle Commune des Poufsouffle. Une fois entrée, Victoire chercha alors du regard une quelconque connaissance. N’en trouvant pas, elle passa près des plateaux de friandises, prit une Chocogrenouille et alla s’asseoir dans un fauteuil moelleux tandis que June commençait un discours :

-L'année qui vient risque d'être difficile pour nous tous, mais il faudra être vaillant et se serrer les coudes. Il est grand temps que notre Maison brille à nouveau, et je compte sur vous tous, les premières années comme les plus vieux, pour être actifs et motivés, et faire honneur à vos couleurs. Cette année, Poufsouffle doit reprendre la place qu'elle mérite. Cette année, nous devons remporter la coupe. Vive Poufsouffle !

Victoire, qui comptait bien faire gagner la coupe des Quatre maisons à Poufsouffle, reprit en chœur de June :

-Vive Poufsouffle!

Maintenant, il ne lui restait plus qu’à faire la conversation à quelqu’un. Pourquoi pas un petit nouveau ?

Victoire s’avança donc vers un garçon de première année, qui était tout seul dans son coin (Donc Andrew) et lui demanda alors :

-Salut ! T’es pas trop perdu ?

[HJ : si ca te gènes, tu me le dis]

L'attente se faisait de plus en plus lourde, Riise n'en pouvait plus d'attendre enfin le choix du Chapeau Magique qui semblait douter du choix qu'il devait faire. Finalement le Choipeaux finit par annoncer la répartition finale de Riise.

- POUFSOUFFLES

Riise fut soulagé de ne pas avoir été mis dans la maison des Serpentard, une fois le choix fait, il se leva et se dirigea en direction de la table des Poufsouffles. Il y avait beaucoup de monde, mais comparé à certaines maisons comme Serpentard, cela ne ressemblait qu'à une toute petite poignée de personnes. Riise regarda un peu le monde autour de lui, apparemment, à Poufsouffles, on était solidaire. Tout le monde pouvait compter sur l'entraide des autres qu'ils soient plus vieux ou plus jeunes. Après quelques instants passés à la table des Poufsouffles, il était temps de rejoindre les salles communes. Ce fut alors une jeune fille, enfin si l'on pouvait dire cela. Elle était largement plus âgée que Riise. Enfin, tout ça pour dire que ce fut cette fille qui prit le maniement du troupeau de nouveaux élèves. C'était surement l'une des préfètes de Poufsouffles. Riise fut le dernier à partir, il suivait le regroupement qui était fermé par le second préfet. Il regardait un peu autour de lui, l'immense école de Poudlard. Chaque endroit était plus impressionant que l'autre. Après quelques minutes de marche, le troupeau de Poufssoufles arriva enfin dans sa salle commune, ou la préfète prit finalement la parole. Riise fut attentif à tout les petits discours qui défilaient les uns après les autres.

- Hum hum... Bonjour à tous ! Bienvenue à Poudlard... Bienvenue surtout dans votre nouvelle Maison, celle d'Helga Poufsouffle, celle des justes, des loyaux, des travailleurs et des patients, mais aussi des amis de valeur et des bons vivants ! Pour beaucoup d'entre vous, c'est en quelque sorte une nouvelle vie qui commence, et je peux vous assurer que c'est un honneur d'avoir été réparti chez les Bronze et Or. Nous formons la famille la plus soudée qui soit à Poudlard, et il y aura toujours quelqu'un de votre maison pour vous aider ou vous soutenir si vous en avez besoin... Tobias ici présent et moi-même sommes vos préfets pour cette année, n'hésitez pas à venir nous voir.

Ce que venait de dire la préfète n'eut comme effet que de renforcer les pensées de Riise, Poufssoufles était surement la maison qu'il lui fallait. L'entraide, il n'y a que ça de vrai. Riise pensait un peu à tout ce qu'il pourrait faire dans cette magnifique école. Il regarda la salle commune qui était plutôt bien décorée. M'enfin la décoration n'était pas essentiel, l'essentiel c'était qu'il soit la. Enfin à Poudlard, après tout ce qu'il avait vécus dans sa vie. Il prit alors un jus de citrouille, il ne connaissait pas vraiment. Il en but une gorgée et cela lui suffit, il avala tant bien que mal le concentré rougeâtre avec une tête d'enterrement... Malgré toute cette joie, Riise n'arriva pas à entrer dans les conversations et à aller si l'on peut dire forcer un peu les discutions. Il se mit alors finalement dans un petit coin, seul comme à son habitude.

Il repensait encore et toujours à ce moment de sa vie, celui où il avait découvert ses pouvoirs et la suite des évènements, il n'en avait jamais parlé avec personne et de toute façon on ne pouvait pas dire que Riise était un enfant qui avait beaucoup d'amis, il espérait que cela changerait à Poudlard. Mais il savait bien qu'en restant réservé comme maintenant, cela ne changerait pas. Il regarda une nouvelle fois autour de lui, tout en espérant un jour être comme tout le monde, moins timide mais surtout un peu plus bavard avec les autres. Mais, finalement malgré sa timidité, il s'avança quelques peu et se joint aux discutions des autres. Enfin l'on pouvait appeler ça des discutions. On aurait put dire de la joie. Oui c'était ça, des cris de joie. Mais en arrivant près des autres, Riise eut une nouvelle fois la peur d'être rejeté, et ne prit pas part aux conversations. Il retourna alors lentement dans son coin et soudain il se rappela le discours de la préfète, l'année risquait d'être difficile... Pourquoi avait-elle dit cela ? Riise n'en savait rien. Il eut comme un sentiment de peur. Mais cette fois, i lavait décidé d'être moins lâche, il s'avança vers la préfète qui était déjà en train de parler, il avait un peu peur de déranger, mais ne fit pas son 'lâche' cette fois-ci.

- Euh...

Ce petit mot d'hésitation sortit tout seul de la bouche du petit Cune... Mais il repris la parole rapidement pour combler le petit blanc qu'il avait laissé entre son hésitation et maintenant

- Excusez-moi. Mais tout à l'heure, vous avez parlée d'une année difficile. Et j'aimerais comprendre un peu pourquoi ?

Riise se trouva un peu ridicule en disant cela. Mais il resta tout de même en faisant face. Pour une fois, il était content de lui et attendait une quelconque réponse.

Lorsque le Choixpeau annonça Poufsouffle comme étant la maison de ses sept prochaines années à Poudlard, Garner se sentit quelque peu soulagé. Non pas qu'il souhaitait aller à Poufsouffle – Il n'en connaissait que le nom et les couleurs qu'arboraient les élèves assis à la table correspondante – mais, en ce sens, il évitait Serpertard qui lui semblait assez antipathique. À peine le banquet, où se succédaient des mets succulents, terminé, les préfets le conduisirent dans la Salle Commune.
A son plus grand plaisir, les élèves un peu plus vieux de Poufsouffle avaient préparé une petite fête de bienvenue. Il en profita pour recueillir quelques informations sur sa maison dont la première fut l'emblême représentant un blaireau. Curieux comme animal... Il se souvenait de ses camarades moldus qui utilisaient ce nom pour traiter les autres d'imbéciles. Peut-être que cet animal a une toute autre connotation dans le monde des sorciers. Mais quelque chose lui vint à l'esprit... La Salle Commune se trouvaient dans les sous-sols du château... Blaireaux... Sous-sols... La conclusion était vite faite à ses yeux ! Il avait atterri dans la maison que tout le monde méprisait. A vrai dire, cela ne lui faisait pas grand chose.
Puis, il aperçut un canapé en face de lui qui l'attendait patiemment. Malgré la bienvenue festive organisée par les « blaireaux », les bras de Morphée usaient de leur force pour fermer ses paupières.
Heureusement, l'une des deux préfets prit la parole et tint en éveil Garner.

- Hum hum... Bonjour à tous ! Bienvenue à Poudlard... Bienvenue surtout dans votre nouvelle Maison, celle d'Helga Poufsouffle, celle des justes, des loyaux, des travailleurs et des patients, mais aussi des amis de valeur et des bons vivants ! Pour beaucoup d'entre vous, c'est en quelque sorte une nouvelle vie qui commence, et je peux vous assurer que c'est un honneur d'avoir été réparti chez les Bronze et Or. Nous formons la famille la plus soudée qui soit à Poudlard, et il y aura toujours quelqu'un de votre maison pour vous aider ou vous soutenir si vous en avez besoin... Tobias ici présent et moi-même sommes vos préfets pour cette année, n'hésitez pas à venir nous voir.

« Tobias ici présent et moi même »... C'était bien gentil, mais Garner ne savait toujours pas comment s'appelait la préfète ! Il n'empêche, le bon point résidait dans l'accueil chaleureux qui lui était fait.

- L'année qui vient risque d'être difficile pour nous tous, mais il faudra être vaillant et se serrer les coudes. Il est grand temps que notre Maison brille à nouveau, et je compte sur vous tous, les première années comme les plus vieux, pour être actifs et motivés, et faire honneur à vos couleurs. Cette année, Poufsouffle doit reprendre la place qu'elle mérite. Cette année, nous devons remporter la coupe. Vive Poufsouffle !

Les acclamations en faveur de Poufouffles ne suffirent pas à repousser sa frayeur subite causée par l'expression « difficile pour nous tous ». Il ne savait pas si c'était interne à l'école ou si c'était plus grave que ça mais « difficile » est un mot qu'il n'aime pas beaucoup. Il se souvenait de la conversation qu'il avait surprise évoquant un certain « Tu-Sais-Qui » et il se demandait de plus en plus si le Monde Magique qu'il se contentait d'admirer auparavant ne dissimulait pas une part de noirceur dont il ignorait tout.
Ce n'étaient certainement pas les paroles d'un autre élève qui le rassureraient.

- Bonsoir à tous. J'aurais simplement une petite chose à ajouter, et il faut que cela reste entre nous. Le nouveau régime en place à Poudlard est extrêmement discriminatoire. Veillez à ne pas donner l'occasion à Rogue, les Carrow ou Rusard de vous punir, car je suis certains qu'ils ne contenteront pas de vous donner des lignes.

Rogue, Carrow, Rusard... Rogue, il en avait déjà entendu parler, c'était le Directeur. Il lui fallait savoir, désormais, qui étaient les dénommés Carrow et Rusard et s'en méfier.

« […] Nous formons la famille la plus soudée qui soit à Poudlard […] »

Si la plupart des étudiants avaient été marqués, voire chavirés par les propos maussades de la préfète ou de l’ancien préfet-en-chef, à l’esprit de Mark, c’était plutôt cette courte phrase qui tambourinait l’intérieure de sa tête avec, aurait-on dit, la folle envie de faire éclater sa cervelle en dix milles millions de milles morceaux gluants.

- Nous formons la famille la plus soudée qui soit à Poudlard…

Le garçon Ackerman chuchota encore et encore cette phrase à travers ces dents. Un rictus parcourut brièvement les lèvres du deuxième année qui, comme pour se donner quelque contenance que ce soit, décida de caler d’une traite trois jus de citrouilles frais. Évidemment, la boisson n’eut aucun effet sur le garçon, sinon que de lui donner une légère envie de pisser. Presque déçu, Mark se renfrogna quelque peu, s’accoudant comme à l’habitude sur le rebord de la cheminée de la salle commune.

Autour du jeune sorcier, la fête battait son plein. Les nouveaux se présentaient, les plus vieux les accueillaient, chacun y trouvait son compte. Même Mark, pour qui le plus grand passe-temps était maintenant devenu d’observer les gens, d’écouter leur conversation. À défaut d’avoir des amis, ça lui donnait tout de même l’illusion d’avoir une vie sociale.

À ce sujet, même s’il l’avait cru impossible, le jeune Ackerman avait eut encore moins de contact avec le monde magique et ses camarades de classe durant l’été. À vrai dire, ses parents, Romuald et Agatha Ackerman, n’était pas vraiment intéressé à ce monde étrange et onirique dans lequel leur fils pouvait vivre. Croyant bon de ne pas embêter leur progéniture avec des questions auxquelles ils se souciaient peu d’obtenir de réponses, le couple Ackerman s’était contenté d’accueillir le garçon comme il se devait, en évitant tout sujet touchant de près ou de loin la magie et son univers.

Mark avait donc passé un été plutôt merdique, seul, à tuer le temps comme il le pouvait, ignorant tout des troubles du monde magique. Certes, il avait assisté, l’an dernier, aux funérailles du professeur Dumbledore et avait bien eu vent des quelques rumeurs sur le Seigneur des Ténèbres, mais quel ne fut pas le choc du garçon, à la Cérémonie de Répartition, quand il apprit les changements qu’avait subi Poudlard et le monde magique entier.

La nomination du professeur Rogue au poste de directeur ne l’effrayait pas tant que l’ensemble des nouvelles mesures restrictives envers les enfants d’origine moldue. Si sa première année s’était passé sans troubles ni grands émois, le garçon se contentant d’apprivoiser sa nouvelle vie comme il le pouvait et la plupart du temps en restant à l’écart des autres, Mark sentait que sa deuxième année se passerait différemment. Être né de parents moldus semblait maintenant être devenu une tare et Mark avait le pressentiment que sa « situation » se retournerait bien vite contre lui.

LES BLAIREAUX!!!!!

Mark sursauta. Une petite énergumène aux cheveux bruns et au teint pâle gueulait à tue-tête, comme si elle avait eu peur que quelqu’un dans la salle commune ne rate son cri de ralliement. Davis. Brock, ou Brik Davis. C’était du moins le nom que Mark lui souvenait. De toute façon, le garçon ne s’était jamais vraiment lier à personne à l’école et ce n’était pas d’oublier le nom de cette fo… fille qui changerait grand-chose à la vie du jeune Ackerman. Étrangement, du moins aux yeux de Mark, la trop folle effervescence de la jeune fille emporta quelques-uns de ses congénères qui entonnèrent, en cœur ou en canon, des slogans à la gloire des blaireaux, à la gloire de Poufsouffle.

C’est donc sur une musique obscure que la fête de rentrée scolaire débuta officiellement. Les uns papotaient, les autres se goinfraient, certains même dansaient. Mark, de son côté, se versa un autre verre de jus de citrouille, puis un autre, puis un autre et ce, jusqu’à la fin de la soirée. Lui qui d’ordinaire n’aimait pas trop le jus de citrouille, Mark débutait sa deuxième année d’une drôle de façon. Qui sait, peut-être cela aurait-il un effet positif sur l’avenir du jeune homme?

Allie s'était assise sur le tabouret. On lui posa le choixpeau magique sur la tête. Il glissa et lui recouvrit les yeux. Puis il s'écria :

-POUFFSOUFFLE !

La table de se nouvelle maison applaudit. Allie ôta le choixpeau de sa tête et regarda où est-ce qu'elle devait aller. En voyant les gens, elle vit tout de suite qu'elle allait se faire des amis. Enfin, encore faudrait-il qu'elle parle à d'autres personnes. Elle pensait à ça tout en descendant les marches. C'était la première fois que la petite fille voyait autant de gens en même temps depuis l'accident de... Non, il ne fallait pas qu'elle y pense maintenant. Pour l'instant, l'heure était à la fête. Elle se trouva donc une place à la grande table et s'assit.

Quand la répartition fut terminée, tout le monde se leva pour regagner leur salle commune respectives. Allie en fit de même et suivie les membres de sa maison. Elle ne savait pas du tout où aller et elle n'avait pas envie de se perdre dans l'immense château. Ils finirent par pénétrer dans une grande pièce qui était la salle commune de Poufsouffle. Il y avait des choses à manger, des friandises et du jus de citrouille. Les élèves se servaient et allaient s'asseoir dans de grands fauteuils. Certaines personnes se retrouvaient et d'autres qui faisaient connaissance. La petite préféra échapper au groupe et se réfugia au fond de la salle. Puis, la préfète se mit à lancer des paroles de bienvenue.

- Hum hum... Bonjour à tous ! Bienvenue à Poudlard... Bienvenue surtout dans votre nouvelle Maison, celle d'Helga Poufsouffle, celle des justes, des loyaux, des travailleurs et des patients, mais aussi des amis de valeur et des bons vivants ! Pour beaucoup d'entre vous, c'est en quelque sorte une nouvelle vie qui commence, et je peux vous assurer que c'est un honneur d'avoir été réparti chez les Bronze et Or. Nous formons la famille la plus soudée qui soit à Poudlard, et il y aura toujours quelqu'un de votre maison pour vous aider ou vous soutenir si vous en avez besoin... Tobias ici présent et moi-même sommes vos préfets pour cette année, n'hésitez pas à venir nous voir.

Justes, loyaux, travailleurs, patients, amis de valeurs et bons vivants… Amis de valeurs…Elle espérait bien en trouver malgré son renfermement. Elle continua d’observer les gens qui l’entouraient. Elle allait se replongée dans ses pensées lorsque la préfète commença un nouveau discours :

- L'année qui vient risque d'être difficile pour nous tous, mais il faudra être vaillant et se serrer les coudes. Il est grand temps que notre Maison brille à nouveau, et je compte sur vous tous, les première années comme les plus vieux, pour être actifs et motivés, et faire honneur à vos couleurs. Cette année, Poufsouffle doit reprendre la place qu'elle mérite. Cette année, nous devons remporter la coupe. Vive Poufsouffle !

Allie se demanda ce qui serait difficile mais elle laissa cette question, qui était sans grande importance. Elle tira une chaise et s’assit. La petite regarda les élèves qui l’entouraient. Ils avaient tous l’air heureux. Certains parlaient, d’autres mangeaient, quelques uns dansaient… Elle, elle ne faisait rien. Elle restait assise à l’écart. Depuis qu’elle était sortie du… de son long sommeil, elle n’avait plus aucune vie sociale. Elle était pourtant aller voir des personnes qui pouvaient l’aider, des psychologues réputés mais cela ne l’avait pas aidée. Elle avait continué à se taire. Elle attendit donc la fin de la fête. Elle espérait quand même que quelqu’un vienne la voir mais, qui irait voir une fille qui s’isole ? Bonne question…

La choixpeau magique avait finalement décidé du destin du jeune Arthur, il devint membre de la maison Pouffsouffle. Lorsque le jeune sorcier entendit le nom de sa maison, il ne put réprimer un souffle de soulagement, il n’aurait pas à fréquenter les élèves de Serpentard, sauf s’il trouvait une personne sympathique, mais il n’avait grand espoir. Après avoir déposé le fameux choixpeau. Il alla vers la table des Bronze et Or avec hâte et fit joyeusement accueillit par ses camarades, il se dit qu’il allait passer une excellente année.

A la fin de la cérémonie de la répartition, une magnifique jeune femme de sa maison se leva et demanda à tous les nouveaux élèves de la suivre. Sous le charme, le jeune Scott se leva comme un soldat l’aurait fait devant un supérieur hiérarchique, et prit les devants en se mettant juste derrière la préfète. Et alors qu’il marchait dans les couloirs de Poudlard, il vit les élèves des autres maisons monter des escaliers. Il comprit bien assez vite que les locaux de sa maison se trouveraient dans les sous-sols de l’école. En arrivant à la salle commune des Bronze et Or, le jeune petit sorcier écarquilla les yeux devant toutes les friandises qui se trouvaient sur la table au centre de la pièce, il décida de prendre place dans un confortable fauteuil et attendit la suite des évènements. C’est alors que la préfète prit la parole.

- Hum hum... Bonjour à tous ! Bienvenue à Poudlard... Bienvenue surtout dans votre nouvelle Maison, celle d'Helga Poufsouffle, celle des justes, des loyaux, des travailleurs et des patients, mais aussi des amis de valeur et des bons vivants ! Pour beaucoup d'entre vous, c'est en quelque sorte une nouvelle vie qui commence, et je peux vous assurer que c'est un honneur d'avoir été réparti chez les Bronze et Or. Nous formons la famille la plus soudée qui soit à Poudlard, et il y aura toujours quelqu'un de votre maison pour vous aider ou vous soutenir si vous en avez besoin... Tobias ici présent et moi-même sommes vos préfets pour cette année, n'hésitez pas à venir nous voir

Le jeune Arthur écoutait attentivement le discours de la jeune femme, content d’être réparti dans une excellente maison, il prit une petite gorgée de jus de citrouille mais ce n’était vraiment très bon, il aurait bien voulu demande à la préfète s’il y avait du jus d’orange mais il ne voulait en aucun cas déranger la jeune Galdwin.

- L'année qui vient risque d'être difficile pour nous tous, mais il faudra être vaillant et se serrer les coudes. Il est grand temps que notre Maison brille à nouveau, et je compte sur vous tous, les premières années comme les plus vieux, pour être actifs et motivés, et faire honneur à vos couleurs. Cette année, Poufsouffle doit reprendre la place qu'elle mérite. Cette année, nous devons remporter la coupe. Vive Poufsouffle !

Le jeune Scott leva son bras droit avec force, déterminé à faire de son mieux pour atteindre les objectifs fixés. Mais il n’avait pas compris pourquoi cette année là devait être dur, mais pour l’instant rien ne devait entacher son bonheur, le monde qu’il découvrait était fabuleux. Puis un autre élève prit la parole, ce dernier était plus âgé que notre jeune Arthur, peut être du même mage que la préfète. Son discours fut beaucoup plus bref mais bien plus intriguant, il avait parlé d’un certain Rogue, Arthur compris qu’il parlait du directeur qui s’était présenté avant la cérémonie de la répartition, puis il parla d’autres personnes inconnus et les mots qu’il utilisait n’inspirait guère confiance : Régime, Discriminatoire… Enfin ! Le jeune garçon ne voulait pas s’en soucier, il aurait le temps plus tard de poser les questions, désormais la fête pouvait commencer !

-Excusez moi, je me présente, je m’appel Arthur Scott et je suis content d’être parmi vous ! Dit Arthur avec grand sourire, il avala une dragée surprise de Bertie Crochue avec un goût de tomate.

[HJ : Toby est un peu débordé en RP et est donc à la bourre pour poster ici, mais il ne fera pas de grand discours, c'est pas trop son genre, donc on va poursuivre, il arrivera quand il pourra ^^
Désolée de l'attente du coup pour les chtits nouveaux, mais on est là, ne vous inquiétez pas ^^]

Quel incorrigible Kaelir... Cela devait lui faire bizarre en même temps, d'avoir été destitué de ses fonctions de préfet en chef. Se sentant certainement encore responsable de ses condisciples, le Celte n'avait pu s'empêcher de rajouter un petit mot à la suite des paroles de la blonde. June le comprenait. Badge ou pas, il devait s'inquiéter de ce qui se profilait. A sa place, elle aurait certainement agi de la même manière d'ailleurs. Ce n'était pas le retrait d'un insigne qui changerait un caractère. Pourtant, la Bronze et Or avait pris soin de ne pas être trop alarmiste dans ses quelques mots de rentrée, et elle espérait que le blond n'allait pas effrayer leurs nouvelles recrues dès le premier soir. Certes, l fallait les prévenir, mais il n'y avait pas été de main morte.
June réprima un haussement d'épaule et jugea qu'elle aurait toute la soirée pour en discuter avec les plus inquiets au besoin.
Adressant un sourire à son ami, elle répondit successivement à ses questions.

- Merci Kael... Je pense qu'il faut y croire oui. Se montrer forts pour tous ces petits nouveaux. Si nous on ne tient pas, comment le pourraient-ils ? Pour le moment, ce sont d'ailleurs surtout des rumeurs, tu sais...

L'évocation de Pénombre fit hésiter un instant la jolie blonde.

- C'est effectivement une féroce... supérieure que nous avons là. On verra bien comment elle va se comporter... Ne t'inquiète pas, Poufsouffle est ma famille autant que la tienne, et je la défendrai, comme tous ses membres. Mais je ne sais pas encore comment tout ça va se passer...

La préfète n'eut pas le temps d'approfondir, que déjà une tornade blonde les rejoignait, les saluant avec énergie et un potentiel de kawaïtude tout à fait impressionnants. La fille des Galdwin attrapa la petite boule d'énergie et l'attira à elle pour lui faire un câlin. Brookie était sa compagne de dortoir, et elle était tout simplement adorable. Sa bonne humeur avait manqué à la jeune fille durant les vacances.

- Oh, Brookie ! Ca fait plaisir de te revoir ! On parlait... de la rentrée. Tu as vu le nombre de petits nouveaux ? Hey, t'es en deuxième toi maintenant, ça rigole plus, acheva la préfète avec un clin d'oeil.

Connaissant le caractère emporté de la petite, mieux valait éviter de lui faire tourner la tête tout de suite avec des rumeurs. Brooke était capable de sonner la rebellion dès ce soir pour rallier des troupes à sa cause. Il valait mieux qu'elle prenne le temps d'en discuter avec elle un peu plus tard, au calme du dortoir par exemple...

Mais cette bonne résolution tourna court. L'un des première année venait de se rapprocher du groupe, et posa la question qu'ils devaient être nombreux à se poser... June n'avait pas envie de lui mentir.

- Eh bien... Disons qu'il y a eu des changements importants à l'école... Tu dois savoir que... Dumbledore nous a quitté il y a quelques mois. C'était un directeur juste et bon. Il... est remplacé par le Professeur Rogue. Celui-ci a été professeur de potions puis de défenses contre les forces du mal ici et... Il est brillant, c'est indéniable, mais... il n'est pas facile à vivre. Le quotidien va être bien plus strict et parfois injuste avec lui à la tête de Poudlard. Et vu les rumeurs qui courent sur les nouveaux profs...

June poussa un soupir.

- Il ne faut pas s'inquiéter plus que de raison. La prudence est de mise, c'est tout. Il ne faudra pas donner le bâton pour vous faire battre. Mais si vous restez corrects et ne faites pas de folies, ça devrait bien se passer. Il ne faut pas avoir peur non plus. Et puis on est là pour vous soutenir, hein ?

Il était hors de question de gâcher la fête par de fausses peurs engendrées par des on-dit. Heureusement, tous ne paraissaient pas si préoccupés, et certains commençaient déjà à profiter de la fête. La jolie blonde aperçut Tobias un peu plus loin, en train de discuter avec des petits nouveaux, et elle lui adressa un sourire avant de revenir au petit groupe plus près d'eux : l'un des nouveaux venait de manifester sa joie d'être là, et June ne put s'empêcher d'éclater de rire devait tant d'enthousiasme.

- Le plaisir est partagé Arthur... Je suis sûre que tu te plairas parmi nous... Tu viens d'où ? Ce serait sympa de savoir un peu d'où vous êtes, les premières années, ça aiderait à vous connaitre un peu, lança la jeune fille à la cantonade, pour essayer d'amorcer quelques conversations et mettre tout le monde à l'aise...

Une nouvelle année commençait, un nouveau régime à Poudlard s’instituait. L’année risquait d’être, surtout différente, mais probablement beaucoup plus stricte. Rogue en tant que directeur, accompagné de ses deux acolytes Carrow, allait sûrement leur en faire voir de toutes les couleurs.. Après la répartition et le délicieux repas dont elle rêvait depuis le début des vacances – non pas que sa mère cuisine mal, mais personne n’égalera jamais les elfes de maison en matière de cuisine - Ema était directement montée dans leur salle commune, pour retrouver tous ceux qu’elle avait quitté deux mois auparavant.

La blonde n’avait pas énormément d’amis mais elle était toujours en bon terme avec qui que ce soit. La blonde d’ailleurs.. Elle était sûre que certains ne la reconnaîtraient pas avec sa nouvelle couleur de cheveux. Le jour de son anniversaire durant l’été, elle s’était appliquée un sortilège pour devenir blonde, comme ça, sur un coup de tête, et elle ne s’en voulait pas du tout. Son ancienne couleur, brune, lui durcissait le visage et au moins, elle paraissait beaucoup moins âgée avec sa blondeur. Elle espérait juste que sa couleur ne la rendrait pas plus "blonde" quoi ! Après tout, elle les connaissait toutes les blagues sur ces énergumènes..

Installée en vrac sur un des gros fauteuils bien confortables de la salle commune, elle vit arriver la préfète suivit d’un bon nombre de petits nouveaux et enfin le préfet, exceptionnellement jeune cette année, fermant la marche. Discours de bienvenue, informations sur le nouveau régime, prévention, Ema les écouta avec attention en s’empiffrant de bonbons qu’elle avait juste sous le nez. Après la prévention de Kael, la nouvellement blonde ne put s’empêcher d’ajouter un petit :

- Oui faites gaffe, il faudra se tenir à Carrow..

Elle afficha un petit sourire satisfait, c’était bon elle avait enfin placé sa petite blague Elle observa les petits nouveaux, il y en avait vraiment de toutes sortes : des bruns, des blonds, des roux, des petits, des grands. C’était fou, cela amusait toujours autant Ema de s’placer dans son fauteuil à analyser les nouvelles recrues de chaque année..

D’une oreille attentive, elle écoutait les paroles qui étaient partagées entre la nouvelle préfète et l’ancien Préfet-en-chef, Ema en était sûre, après le discours qu’ils avaient tenus, ils ne pouvaient que continuer de parler à propos de cela.. et ce fut le cas. Au moins, pour une fois, Ema pouvait être fière de son statut de "sang-pur", cela lui permettrait de ne pas trop se faire repérer dans le nouveau régime et peut-être bénéficierait-elle de traitement de faveur si jamais elle se faisait choper à commettre une bêtise. Elle pouvait bien leur faire les yeux doux, la blonde ne changerait jamais de position et adopterait toujours l’état d’esprit de Dumbledore, qu’il soit encore de ce monde ou non.. Pour elle, Dumbledore avait toujours été un modèle à suivre et son décès, bien qu’elle n’eut jamais été véritablement proche de lui, l’avait terriblement atteinte.

Ema prit quelques provisions de bonbons, un gobelet de bièraubeurre, et alla rejoindre le groupe des aînés. Elle arriva au moment d’une question un peu embarrassante qu’avait posé un petit nouveau et écouta les propos de la jeune femme..

- Et puis on est là pour vous soutenir, hein ?

La blonde n’était pas du genre à se cacher quand quelque chose de mauvais arrivait, au contraire. S’ils allaient préparer quelque chose, elle voudrait en être. S’ils devaient "protéger" les nouveaux, elle le ferait.. Trêve de malheurs, ils n’allaient pas continuer à déblatérer sur le nouveau régime toute la soirée, et tandis que la préfète s’adressait à un première année, Ema en profita pour changer de sujet.

- Tu sais à peu près quand les essais de Quidditch auront lieu pour l’équipe de cette année ? demanda-t-elle à Kael, avec un petit sourire.

- Poufsouffle !

Emily ouvrit de grands yeux. Elle avait été envoyée chez les…Poufsouffle ! Comme son frère ! Elle entendit alors les acclamations qui venaient de la table de sa nouvelle maison. Un grand sourire vint apparaître sur les lèvres de la petite fille. Elle se leva, posa le Choixpeau sur son tabouret et alla rapidement à sa nouvelle table. Ils lui firent rapidement une place. Et puis, les autres élèves de première année se firent également répartir.
Tout à coup, sur les tables, un somptueux diner apparut. Un « whoa » d’admiration sortit des lèvres de la fillette. C’était la troisième fois peut-être qu’elle le disait. Trois fois qu’elle était agréablement surprise depuis la seconde près où elle était venue ici, à Poudlard. Et la soirée ne faisait que commencer.

Ce soir-là, elle mangea merveilleusement bien. C’était d’un niveau plus élevé que la cuisine française…Et si elle le disait, alors c’était le cas. Et quand son assiette fut vide, des desserts apparurent sur la table. Des éclairs au chocolat, des religieuses au chocolat, des gateaux au chocolat…Tout plein de desserts au chocolat ! Ses yeux pétillaient de tant de merveilles. Elle goûta d’un peu de tout.

Enfin repue, elle s’attendait à ce que ses « whoa » d’admiration s’arrêtent, qu’elle allait tranquillement aller dormir. Mais ce n’était apparemment pas le cas car alors qu’elle suivait les Poufsouffle vers la salle commune qui se trouvait dans les alentours des sous-sols, elle ne put retenir à nouveau un « whoa ». Une fête avait été préparée en leur honneur, eux, les premières années. Elle s’apprêta à aller rejoindre son frère quand une adolescente qui semblait être leur préfète fit un discours. Et puis un autre garçon parla également. Et puis la musique démarra, jouant une chanson des Bizarr’Sisters. Whoa. Le rêve. Elle ne put s’empêcher de chanter les paroles tout en allant chercher un verre de jus de citrouille.

Ils parlèrent du directeur. Daniel lui en avait parlé. Apparemment, il n'était pas sympathique du tout. Au contraire même. Mais l'heure n'était pas à son attitude. Les cours n'avaient même pas commencé !

Soudain, un garçon qu’elle avait vu à la répartition à quelques centimètres d’elle se présenta. Arthur Scott…Oui, elle se souvenait bien d’avoir entendu son nom. Allait-elle parler elle aussi ? Allait-elle faire connaître sa voix ? Et pourquoi pas ? Dans le train, elle avait pris une bonne résolution. Pourquoi ne pas en prendre une autre en se faisant entendre. Ça allait faire un peu étrange mais peu importait.

Une demoiselle aux créoles bleues et équipées de chaussures à hauts talons fit donc un pas vers le centre de la salle. Et puis finalement, elle se rétracta. Il y avait des questions auxquelles il fallait qu’elle réponde, d’autres non. Elle tourna son regard dans la salle et vit une fille qui devait avoir son âge. Par contre, ce qui ne collait pas, c’était qu’elle était assise toute seule. Elle se dirigea donc vers elle et dit :

- Salut. Moi, c’est Emily Mitchell. Et toi ?

[hj] C'est du n'importe quoi c'est du Roro Cool

d'ailleurs me faudrait un/une volontaire pour se faire renverser par notre bonhomme. Very Happy

cf la fin de ce post. Merci à celui/celle qui se dévouera. [/hj]

« Et ron et ron petit patapon…. Mais qu’elle est moche la blonde là-bas…. Nan mais son déconner, comment elle ose sortir ?…. »

Pfff qu’est-ce qu’on pouvait se barber pendant le discours du vieux Rogue. Nan mais fallait le voir ce nez-crochu. Il avait même pas fait l’effort de se laver les cheveux pour la rentrée. Il devait même pas savoir ce que le mot shampoing voulait dire. Beurk. Quel crado. Y devait pas sentir la rose le bonhomme. ‘Fin heureusement, le gosse n’avait plus à le renifler de près. L’avantage qu’il ait été promu marionnette en chef du grand manitou noir et encore plus moche que lui c’est que les élèves n’avaient plus à le subir en cours. A croire dans un premier temps qu’être méchant et moche allait ensemble. Nan c’est vrai quoi ils avaient regardé leur tronche ? Ah mais il avait compris le Roro. Ils étaient juste jaloux pasque les autres étaient plus beaux qu’eux. C’tait pour ça ! Tout s’expliquait. Ben qu’ils restent moches entre eux, il n’avait pas l’intention de se laisser contaminer. Ouais lui il était né moldu mais il avait une belle tronche et il était pas si mauvais en magie. ‘Fin il avait un bon potentiel mais un encore plus gros potentiel de fainéantise alors… l’une prenait le pas sur l’autre et du coup il ne bossait jamais ou si peu que ça se voyait pas. Ouais mais Super Roro n’avait pas besoin de travailler. A quoi ça servait d’être un super héros en herbes si fallait bosser en plus ?!

« Et gna et gna et gna……. … bah pas trop tôt ! »

Et oui comme vous pouvez le deviner, Sa Seigneurie de la vilainie en second venait de déclarer le banquet ouvert. Nan mais pas trop hein ?! C’est qu’il avait failli crever de faim le gamin. Un peu plus et on aurait retrouvé un squelette en voie de poussiérisation. Ouais il aimait bien inventer des mots mais c’tait un géni c’pour ça. Il se jeta avidement sur le contenu de son assiette et engloutit le tout d’une façon pas très élégante. En même temps y’avait personne qui le connaissait à proximité et il avait bien zieuté, Pissenlit la belle et charmante demoiselle de son cœur, la petite fleur qui illuminait ses journées, la douce jeune fille qui hantait ses nuits se trouvait à l’autre bout de la table. Il pouvait donc s’empiffrer en toute impunité. Quelques élèves lui jetèrent des regards étranges, ça devait être des p’tits nouveaux qui l’connaissaient pas encore, tandis que les autres n’y prêtaient même plus attention. T’façon il s’en fichait des autres, aujourd’hui, il était pas de bonne humeur.

Le banquet pris fin. Bah c’tait pas trop tôt non plus tiens. Il allait enfin pouvoir aller se coucher et qu’on lui foute la paix. Ouais. Il aimait pas la marmaille et les cris désagréables des gamins qui s’émerveillaient pour que dalle. Pfff… mais c’que c’tait pénible. Il avait jamais été comme ça lui quand il était gamin. Bah ouais maintenant c’tait un grand. L’était enfin en quatrième année et ça c’tait cool mais c’tait surtout la classe de chez la classe. Héhé. Comme ça il pouvait regarder les p’tits de haut et leur faire des blagues. ‘Fin bon, avant faudrait qu’y s’mettre la préfète dans la poche. Mais bon, comme c’tait une amie de la plus jolie fleur du monde, il allait y arriver. Pis t’façon c’tait Super Roro alors forcément il réussissait tout. Enfin vivement demain quand même qu’il puisse reprendre ses manigances avec Apollon.

« Il était un p’tit hoooooooommeuh. Piroueeeeetteuh Cacahuèteuuuuuuuh… il était un pt’it hoommeuh … »

Et voilà notre Poufsouffle la peau du ventre bien tendue après un bon repas. Ouais y’avait pas à dire, la cuisine de Poudlard elle était bien meilleure que celle de son père. Bon ça allait quand même pas à la cheville des talents de sa mère mais comme ils étaient divorcés… ben… la tambouille c’était son père qui la faisait. Du coup il était bien content d’être revenu à l’école. Content et école dans la même phrase ?! Il s’arrêta en plein milieu du couloir, choqué d’avoir pensé un truc pareil. Les yeux ronds comme des billes il se demanda s’il était pas tombé sur la caboche en venant jusque là et si quelque chose lu avait pas déréglé le cerveau. Il se souvint pourtant que non et soupira, vachement rassuré. Parce que…

« C’est à l’école tagadagada qu’on apreeeeeeend les bêtiiiiiiiiiiiseuh…. »

Et il était reparti, chantant à pleins poumons et aussi faux qu’une casserole désaccordée. Boarf. Comme d’hab en fait, la routine était de retour ! Et je dois dire que là, je plains ses pauvres camarades. D’ailleurs c’était bizarre que personne ait jamais pensé à lui lancer un silencio. Mais bon, on va pas donner de mauvaises idées aux chenapans qui passeraient par là. Hein ?! On est pas comme ça. Humpf bref. Il entra dans la salle commune et…bouarf ! C’était quoi ce foutoir ? Y’avait plein de mômes partout et ça grouillait de tous les côtés ! Ah mais ne lui dîtes pas qu’ils avaient OSE organiser une fête de bienvenue pour ces schtoumpfs en herbe quand même ?! Mais y étaient nuls ou quoi ? D’abord fallait les initier aux rites blaireautesques. Pis pourquoi personne lui parlait jamais de rien à lui ?! Hein ?! Pourquoi on avait pas demandé au plus gros mangeur de bonbons de toute la galaxie de s’occuper du miam ?! Sur ce coup là il était super déçu. bah pour la peine il allait bouder dans son coin tiens!

« Grumpf ! mais z’êtes pas sympa les gens ». Grommela-t-il dans sa barbe inexistante.

Pis c’tait quoi cette musique ? C’que ça faisait mal aux oreilles. Ah voilà la chanson venait de changer et là c’était déjà mieux. Avançant sans regarder où il posait les pattes, il alla se caler dans un coin. Ouais enfin… en théorie. Parce qu’en pratique ben, comme il regardait pas où il allait il avait heurté quelqu’un.

« T’peux pas regarder où tu vas nan ?! »

Ahem. Oui il venait de tomber sur les fesses à cause de ça et en plus il était méga de mauvaise foi. Un peu genre comme un dragon qu’on réveille en plein somme.. ou mieux, un dragon miniature qui crache de l’eau et à qui un imprudent aurait osé voler une toute petite pièce d’or sur son immense tas précieux. Vous voyez, le genre un tas d’or méga gros et qui faisait bien cent fois la taille dudit dragon. Hihi. Il était mignon le petit pas vrai ?!

1er jour à Poudlard et la rentrée avait été éprouvante pour Dominic : le trajet en train, la répartition, ce château si grand et tout ce monde autour de lui ! Le jeune Anglais n’aimait pas trop l’avouer, mais cet univers inconnu l’intimidait un peu et il avait hâte de découvrir son nouveau dortoir et de se glisser dans les draps de son lit.

Cependant, ça ne semblait pas vraiment au programme de la soirée puisqu’à peine le premier orteil posé dans la salle commune, Dominic se rendit compte que c’était une véritable fête qui attendait tous les 1ère année de Poufsouffle. Cela le fit sourire et il se sentit un peu plus léger à cette idée. Sa maison ne semblait pas manquer d’ambiance, et les préfets se donnaient beaucoup de mal pour qu’ils se sentent bien accueillis. ¤ C’est cool ça ! ¤ Dominic s’en montra touché et préféra nettement rester dans la salle commune et faire connaissance plutôt que de s’isoler comme une âme blessée.

Esquissant un sourire timide, il écouta religieusement chaque élève qui se lança dans un discours et failli même lever le poing lorsque certains commencèrent à acclamer la maison Poufsouffle. Bien sûr il ne le fit pas, il était encore un peu perdu et une certaine réserve l’empêchait encore de crier sur les toits son amour pour sa nouvelle maison.

Et puis il fallait dire que les discours qu’on leur avait fait comportaient quelques éléments un brin perturbants. Bien sur Dominic n’ignorait pas la situation du monde sorcier et craignait comme les autres toutes ses attaques visant les sorciers nés-moldus. Il n’était certes pas directement concerné, mais qui aujourd’hui dans l’Angleterre Sorcière ne connaissait pas au moins un moldu, cracmol ou né moldu ? Chez lui, personne n’en parlait beaucoup, les Newbury espéraient en effet avoir assez de sorciers dans leur famille pour se retrouver hors de danger (même si l’arrière grand mère maternelle de Dom’ s’avère être justement une moldue).

En arrivant à Poudlard, Dominic avait pensé que dans ce lieu sûr il serait loin de tous les tracas que l’on pouvait ressentir à l’extérieur mais il se trompait lourdement.

Un nouveau régime ? Des mises en garde contre les « punitions » ? Ces affirmations jetèrent un certain froid dans la salle – du moins du ressenti de Dominic – et déjà certains allaient vers les « grands » pour leur poser des questions. Le jeune 1ère année lui, resta un peu à l’écart des autres et se rapprocha subrepticement du buffet pour s’emparer de quelques bonbons.
Certains élèves de son année commençaient à discuter entre eux et il aurait bien aimé se joindre à l’une des conversations, juste pour ne plus être Celui-Qui-Reste-Dans-Son-Coin. Il s’approcha alors d’un garçon et d’une fille qui en étaient encore à l’échange de prénom mais n’osa pas tellement les déranger et du coup retourna errer près du buffet où il se saisit d’une carafe pour se servir en jus de citrouille.

¤ Tout le monde a l’air sympa, c’est vraiment super d’avoir été choisi pour aller à Poufsouffle quand même ¤ songea-t-il alors qu’un sourire se remettait à flotter sur ses lèvres.

- Merci Kael... Je pense qu'il faut y croire oui. Se montrer forts pour tous ces petits nouveaux. Si nous on ne tient pas, comment le pourraient-ils ? Pour le moment, ce sont d'ailleurs surtout des rumeurs, tu sais...

Le Celte prit un air perplexe et se gratta la tête. Il avait du flair, il le sentait, cette année allait être bien dure pour tout le monde. Enfin, tout le monde... Pas ceux qui choisiraient d'être lèche-bottes avec la nouvelle direction. Ceux-là, il faudrait se charger de leur filer des coups de pied au cul.

- C'est effectivement une féroce... supérieure que nous avons là. On verra bien comment elle va se comporter... Ne t'inquiète pas, Poufsouffle est ma famille autant que la tienne, et je la défendrai, comme tous ses membres. Mais je ne sais pas encore comment tout ça va se passer...

"Ouarf, à mon avis, c'est..."

Et hop ! De la mêlée surgit une Brookette, qui vint se placer entre ses deux aînés, sans autre but apparent que de faire sa petite curieuse ! June s'empressa immédiatement de la prendre dans ses bras, sous le regard interrogateur du Celte... Finalement, celui-ci opta, dès que la petite tornade fut libérée de l'étreinte de sa Préfète, pour la même chose, et il serra la gamine dans ses bras.

June répondit alors à la question, avant de constater qu'elle était passée en Deuxième Année, la Brooke ! Et c'est vrai que ça poussait vite... Tout ça ramena une pensée à l'esprit de Kael : c'est qu'il était en Septième Année, lui ! Bientôt, il quitterait Poudlard ! Posant un regard nostalgique sur la pièce, il n'entendit pas la question d'un Première Année... ni le début de la réponse de June :

- ... Il est brillant, c'est indéniable, mais... il n'est pas facile à vivre. Le quotidien va être bien plus strict et parfois injuste avec lui à la tête de Poudlard. Et vu les rumeurs qui courent sur les nouveaux profs...

Brillant ? Qui, le parquet ? Remettant en place le peu qu'il avait eu des paroles de sa Préfète, le Celte compris qu'elle parlait de Rogue... Brillant... Pas ses cheveux, en tout cas ! Et les nouveaux profs, bouarf, les rumeurs... C'était de la mauvaise graine qu'il allait falloir déboiser, et pi c'est tout.

L'aîné des Poufsouffle n'écouta pas la suite. Il avait repéré un saladier de chips sur le buffet, et, en même temps, il avait la flemme d'y aller... Trouvant un compromis, il sortit sa baguette et attira le plat à lui. Après l'avoir réceptionné, il commença à grignoter, reprenant où elle en était la conversation que menait June avec les PPA. Aaah, les PPA...

- Le plaisir est partagé Arthur... Je suis sûre que tu te plairas parmi nous... Tu viens d'où ? Ce serait sympa de savoir un peu d'où vous êtes, les premières années, ça aiderait à vous connaitre un peu !

Kael eut immédiatement l'image d'une thérapie de groupe, tous en cercle en train de raconter ses progrès... Mais non, ça ne correspondait pas. D'ailleurs, on vint, enfin, Ema vint lui poser une question :

- Tu sais à peu près quand les essais de Quidditch auront lieu pour l’équipe de cette année ?

La bouche pleine, le Celte ne répondit pas de suite. D'abord, parce que c'est mal élevé de parler la bouche pleine, ensuite, parce que...

"Non, aucune idée !" commença-t-il, après avoir avalé et avant de se nettoyer les dents avec la langue, puis de reprendre : "En fait, c'est assez compliqué, je sais même si je serai encore dans l'équipe... On verra bien, hein ! Des chips ?"

Présentant le saladier, il jeta un oeil alentour avant de faire suivre l'idée de June :

"Allez, c'est une bonne idée ! Venez tous par ici pour vous présenter ! Essayez d'être originaux, sinon tout le monde va s'endormir."

Ah, il n'en loupait pas une... Laissant le plat de chips dans les mains d'Ema, il se dirigea vers le buffet pour prendre une Bièraubeurre, et revint pour s'asseoir sur l'accoudoir d'un fauteuil.

"Bon allez, qui commence ?

Se levant précipitamment, il leva la main :

"Moi m'sieur ! Alors, j'm'appelle Kaelir, mais tout le monde m'appelle Kael. Quand je dis tout le monde, c'est plutôt les gens proches ou qui me connaissent, ça concerne pas les profs. Jusque là j'étais Préfet et Préfet-en-Chef, mais parce que je suis Né-moldu et fier de l'être, ben j'ai plus de responsabilités ! Pour connaître le reste de ma vie, lisez Ma vie par moi qui sortira quand j'aurai pris la peine de l'écrire. Merci !"

Et sur ce, il retourna s'asseoir, pour siroter sa bière. Na.

- Poufsouffle ! avait tranché le Choixpeau, au moment même où Garance se demandait si elle n'allait pas s'évanouir de frayeur.

La fillette laissa échapper un soupir de soulagement et s'empressa de descendre du tabouret pour filer rejoindre sa table, les joues roses d'émotion. Sa mère avait également été envoyée à Poufsouffle~~, dans sa folle jeunesse~~ et elle serait certainement enchantée d'apprendre que sa fille suivait ses traces ! Satisfaite d'avoir passé l'étape de la répartition sans vomir d'angoisse aux pieds de la sous-directrice ou pleurer de terreur devant toute l'école, la petite rouquine s'installa sur le banc des Blaireaux, à côté d'une élève à peine plus âgée qu'elle, et adressa un rapide sourire crispé à ses condisciples avant de piquer du nez en direction de son assiette, des fois que quelqu'un aurait eu la mauvaise idée de chercher à lui adresser la parole.
Toutefois, au fur et à mesure que la cérémonie en elle-même approchait de sa fin, les battements de coeur affolés de Garance se calmèrent progressivement, et elle se surprit à lorgner par en-dessous les élèves qui l'entouraient, plus curieuse qu'elle ne voulait bien l'admettre. Waouh ! Les Poufsouffles étaient tous trop beaux ! Ils avaient l'air tellement gentils et intelligents, en plus ! Elle était vraiment très fière, d'avoir été envoyée parmi eux... Même si elle avait le sentiment cuisant de faire un peu tache au milieu de tant de perfection.

Elle applaudit machinalement lorsque le dernier élève fut réparti à Serdaigle, tout en se demandant ce qui allait bien pouvoir survenir maintenant. Est-ce qu'elle allait être obligée de se présenter à toute la table ? Elle espérait vivement que non ! Bafouiller un inaudible : "Bonsoir, je m'appelle Garance Meanor, et je suis très contente d'être à Poufsouffle... Voilà, voilà, voilà...", le tout tandis que ses joues viraient au rouge tomate soutenu, ne la tentait pas outre mesure. Elle éprouva comme un flottement dans la Grande Salle, tandis que le professeur MacGonagall repartait avec le Choixpeau : visiblement, elle n'était pas la seule à attendre la suite des événements. En réalité, tous les regards étaient désormais fixés sur le directeur, et Garance, en brave petite fille bien disciplinée, porta à son tour son attention sur Severus Rogue. Alors c'était lui, le grand méchant maître des lieux sur lequel les Gryffondors avaient craché ~~ces petits malapris~~ durant le voyage ? Garance écarquilla les yeux et déglutit, mal à l'aise.

*Arf ! Mais il fait super peur ! En plus il est vraiment moche. ~~Ce n'était pas un Poufsouffle.~~ Bouh ! Il a l'air trop méchant !* songea-t-elle en se recroquevillant sur sa chaise, histoire de se soustraire autant que possible au regard directorial qui semblait sonder les élèves d'un air calculateur.

Dans un mouvement de robe très théâtral et fort impressionnant - du moins aux yeux de la petite Garance, mais il en fallait peu pour l'émouvoir - Rogue se leva pour entamer son discours de début d'année. Et quel discours ! Sec, froid et même totalement traumatisant pour la pauvre Garance, qui, tétanisée sur son bout de banc, osait à peine respirer. Elle s'enfonçait inconsciemment les ongles dans la paume des mains de peur, au fur et à mesure que Rogue parlait, et sentait son menton trembler dangereusement. Finalement, la crise de larmes en public ne lui serait peut-être pas épargnée, ce soir... Garance se mordit furieusement la lèvre inférieure et lança un coup d'oeil désespéré autour d'elle, comme si elle cherchait un trou de souris dans lequel disparaître. Si le directeur ne se rasseyait pas très vite, il allait déclencher une crise de panique chez la jeune Poufsouffle. Dans un réflexe relevant du pur instinct de survie, le cerveau de la rouquine se mit en mode "Off", refusant d'écouter plus longtemps les propos du Dark Directeur ~~DD, pour les intimes~~. Garance zappa donc la fin du discours, ce qui lui permit de retrouver un semblant de sang-froid. Elle desserra prudemment les poings et respira lentement. Hé bien ! Elle n'allait pas rigoler tous les jours, dans cette école !

Alors que cette pensée, peu rassurante, se formait dans son esprit bouleversé, les plats qui se trouvaient sur la table se remplirent magiquement de nourriture. Garance retint un hoquet de surprise. Waouh ! Tout avait l'air tellement appétissant ! Le banquet était vraiment plantureux ! A la vue des aliments, l'estomac de la fillette gronda sourdement, se rappelant à son bon souvenir. Le discours directorial n'avait pas suffit à lui couper l'appétit, apparemment ! Il fallait dire qu'elle n'avait rien ingurgité depuis le matin même, bien trop anxieuse à l'idée de se retrouver à Poudlard pour avaler quoi que ce fût dans le Poudlard-Express. Les sandwiches au fromage que sa mère lui avait préparés la veille devaient encore se trouver dans sa valise. Il faudrait qu'elle pense à les jeter. Mais en attendant... Hé bien en attendant, elle se servit une part de tarte à la citrouille, qu'elle mangea silencieusement, écoutant ses voisins de table bavasser. Ils semblaient vraiment chouettes, mais elle était bien trop timide pour oser intervenir dans la conversation, de peur de les déranger.

A peine avait-elle avalé sa dernière bouchée de dessert, qu'une grande élève leur demanda de se mettre en rang pour qu'elle les guide jusqu'à la salle commune. Obéissante, Garance se dépêcha de sauter sur ses pieds pour suivre son aînée (qui, entre parenthèses, résumait à elle seule les qualités de Poufsouffle : classe, gentillesse et distinction. Non, Garance n'était absolument pas vendue à la cause Poufsouffle, les Blaireaux sont des gens tolérants et ouverts, voyons. Même s'ils sont au-dessus du lot, ils savent rester sport). Elle trottina derrière ses camarades dans les couloirs, ne cessant de lancer des coups d'oeil aux armures, tableaux et autres décorations plus ou moins kitchs, visiblement très impressionnée. Mais elle le fut davantage encore en découvrant sa salle commune. La tension qu'elle avait accumulée depuis le début de la journée retomba d'un coup, tandis que, oubliant toute politesse, elle ouvrait la bouche, béate.

*Han ! Mais c'est trop joli ! C'est super chaleureux, en plus ! Halàlà, je suis bien contente d'être à Poufsouffle !* songea-t-elle avec enthousiasme tandis qu'elle avançait au milieu de la pièce, le nez en l'air et un sourire plutôt niais plaqué sur le visage.

Ce fut le moment que sa préfète ~~en passe de devenir son idole~~ choisit pour faire son propre discours de rentrée... Autrement plus chaleureux que celui de Rogue. Garance retrouva toutefois sa gravité : comme elle l'avait déjà compris ~~bien Garance, on progresse~~, la situation était loin d'être rose, à Poudlard, et elle aurait intérêt à raser les murs, si elle voulait passer une année tranquille. Son père était, après tout, moldu, ce qui n'avait pas l'air d'être très bien considéré en ce moment.

*Pardon ? Une fête ? Mais... On ne devrait pas aller dormir ? C'est qu'il y a classe demain, et puis c'est certainement interdit par le règlement non ?* se dit-elle avec anxiété, tandis qu'autour d'elle, les réjouissances commençaient.

Un élève de quatrième ou cinquième année lui fourra d'autorité un verre de jus de citrouille dans les mains, et elle manqua, de surprise d'en renverser la moitié sur son uniforme.

- Mer... Merci... Bredouilla-t-elle en clignant des yeux d'un air éberlué.

Mais le grand était déjà reparti. Se sentant subitement très mal à l'aise dans cette ambiance festive, Garance esquissa une grimace apeurée et recula de quelques pas, dans l'espoir de pouvoir se planquer dans un coin de la pièce...

*Ah, oui, là-bas, il y a un coin sombre... Il faut juste que j'arrive à me glisser entre les élèves et... Aaaarg, bousculez pas, j'ai du jus de citrouille !*

Tout en se contorsionnant de manière habile pour éviter les coups de coude de ses condisciples, Garance entreprit de se frayer un chemin jusqu'au coin obscur qu'elle avait repéré et qui allait probablement devenir son meilleur ami d'ici peu...

"Un, deux, trois, nous irons au bois..."

L'enfant berça sa poupée silencieusement, tout en rejoignant sa table, chantonnant mentalement la comptine innocente. Le truc du chapeau, cela avait été un drôle de jeu. Ca n'avait même pas chatouillé, puis 'ça' avait dit des choses sur elle et prononcé un mot bizarre. 'Poufspouf' ? 'Poufsoupf' ? Quelque chose dans le genre, sans vrai sens. Est-ce que c'était le nom d'une école pour devenir une princesse plutôt que pour faire des tours de magie ?
Elle haussa les épaules en s'asseyant à sa place, attendant la fin des appels avant de suivre les gens de 'Spoufspouf'...

La montée des escaliers fut un instant empli d'une véritable beauté pour cette gamine dont le monde se limitait à si peu de choses. Un bref instant, elle faillit lâcher sa peluche ; c'était trop fan-ta-sti-que !
Bouche-bée, Lynalie s'arrêta entre deux marches, contemplant ce qui l'entourait pour de vrai de vrai. Un petit coup dans le dos de la part de l'un de ses nouveaux collègues la fit cependant vite sortir de sa torpeur.

Elle marmonna du bout des doigts un "Pardon !" tout gêné que l'inconnu ne dût guère comprendre avant de reprendre la marche.

La dame plus grande que Elye mais moins que maman qui les guidait les fit alors pénétrer dans une salle pleine de monde.

D'ici et là se dégageaient plein d'effluves différents de bonbons et de boissons. Tout le monde souriait, paraissait prêt à engager une conversation. Enfin tout le monde... Certains plutôt avaient l'air très pensif.

Le regard pâle scruta chacun, tandis que les minuscules mains délicates berçaient de nouveau la poupée tant aimée. Elle ne montra aucune hâte, la première année timide, pour se diriger vers un de ses camarades. Elle se contentait d'observer.

"Tu crois que tous les messieurs ici ce sont des futurs princes, dis ?" chuchota-t-elle dans sa tête à l'intention de son double, sa meilleure amie : la chose inerte dans ses bras.

Cela devait être ça, certains étaient aussi beaux que dans les livres. La madame très grande ressemblait aussi à une future reine avec ses magnifiques cheveux et ses merveilleux yeux. Est-ce qu'un jour, Lynalie serait aussi jolie qu'elle ?

Mais pourquoi elle n'avait pas de diadème ? Et ils étaient où les serviteurs ? On était dans un château, non ?

Avec un soupir muet, elle s'approcha finalement d'un buffet, telle une plume furetant au gré d'une brise : Avec peu de sûreté.

Ses pas étaient hésitants. Avait-elle le droit de manger ces diverses choses-là ? Maman n'était pas là mais est-ce qu'elle ne la gronderait pas ?

"Tu en veux ?" Poupée ne répondit bien sûr pas. Un doigt sur ses lèvres Lyly pesa un bref moment le pour et le contre. C'était un bol qui lui donnait drôlement envie, mais Mummy lui avait toujours appris à ne jamais goûter quelque chose appartenant à des inconnus. D'un autre côté, Papa lui avait dit de s'investir, de faire acte de présence.

Cela voulait dire accepter de manger un bonbon qu'on vous proposait même indirectement non ? Cruel dilemme que celui-là...

Décidément, la plupart des jus de citrouille faisaient pâle figure à côté de celui de Poudlard, un véritable délice que l'on devinait inventé par des gourmets et pour des gourmets, son arôme délicat se mariait parfaitement avec une fluidité agréable et une fraicheur intense que bonifiait la douce fragrance du cucurbitaceae ainsi que sa couleur si pure et appétissante.
Archibald avait tant apprécié le divin breuvage qu'il ne s'était, pour ainsi dire, nourris que de cela, sans se soucier le moins du monde de son entourage, se délectant du contenu des brocs, en vidant un, deux puis trois. Quand son estomac fut emplit du liquide tant aimé le jeune garçon se posa sur le ban, attendant tranquillement la fin du repas.

Cela prit du temps et c'est ici qu'il appris les principaux sujets de préoccupation de ses condisciples : la mort du précédent directeur, le nouveau régime imposer par Rogue, le nouveau directeur ainsi que les deux Carrow, à vrai dire son père lui en avait lâché deux mots, la généralité voulait qu'il reste sage comme une image et reste dans l'ombre... rien de trop dur. A moins qu'on ne la paye en citrouilles...
En tout cas, le repas finit par s'achever et les préfets se levèrent pour les mener à leur dortoir respectif. Il suivit tranquillement la file quand un problème se posa... sa vessie commençait à ressentir le poids des trois brocs de jus de citrouille, quittant le groupe il demanda à un autre Poufsouffle qui lui indiqua les toilettes et s'y précipita, ne voulant pas perdre le groupe.
Il fit rapidement ses besoins, c'était le début de l'année et les toilettes étaient d'une propreté... magique.

Enfin il ressortit en courant, se repérant aux quelques visages qu'il avait vu à sa table il retrouva, après quelques minutes d'errances, le chemin de sa salle commune, heureusement, nota il mentalement, il n'y avait qu'un seul escalier, descendant, sur sa route... dans lequel il avait d'ailleurs faillit se tuer, mais passons, il dut encore attendre quelque seconde puis, enfin, un autre élève de sa maison arriva et lui montrât la manière d'entrer dans la pièce «secrète».

Le jeune garçon arrivait dans ce qui semblait être une réunion d'état major autant qu'une petite fête de bienvenue. Ignorant le tout le petit garçon se dirigea vers à table où se trouvaient les friandises... sa vue perçante ne l'avait pas trompé, dans une petite assiette se trouvait un petit monticule de délicieux patacitrouille dont la couleur vive lui mettait l'eau à la bouche. Sa main se tendit fiévreusement vers les friandises couvertes de sucre quand il remarqua qu'une autre personne semblait intéressée par ce pêché de gourmandise, une petite fille a la chevelure blonde, serrant contre elle une poupée, semblait hésiter, pour le dieu des citrouilles ne savait quelle raison, à prendre l'un des bonbons. Les patacitrouille étaient une gourmandise trop bonne pour être partagée, mais trop délicieuse pour la garder pour soi. Prenant lui-même une bonne poignée des minuscule citrouilles - dont trois disparurent immédiatement entre ses lèvres - il en posa deux dans la main de la blondinette et il lui dit, la bouche pleine et souriante:

« 'iens, manche, ch'est chuper 'on !»

"Woooh don't you be a passerbyyyyy... won't you siiit dooown and stayyy a whiiile"

Eternity était étendue dans son lit, se reposant après un début de journée épuisant, elle s'était levée tôt pour aller faire un peu de sport dans le parc de Poudlard. Depuis qu'elle était officiellement reconnue comme née moldue, elle évitait de sortir aux heures d'affluence, elle faisait profil bas jusqu'au moment ou elle aurait l'occasion de sortir de l'ombre. Ce moment viendrait elle en était persuadée. Mais pour l'instant elle préférait rester étendue sur son lit, chantonnant doucement une de ses chansons préférées.Le début d'année n'avait pas été facile pour elle, elle avait déjà écopé de quelques retenues toutes aussi peu méritées les unes que les autres. L'injustice était le maître mot à Poudlard cette année, et cela était parti pour durer. Peut être que les mangemorts finiraient par se lasser de punir injustement les élèves nés moldus... Va savoir...

Toujours est il que la jeune femme se posait pas mal de questions quant à sa situation actuelle. Elle n'était pas la bienvenue à Poudlard cette année, et réussir ses ASPICS dans cette situation ne serait pas simple. Mais jusque là elle avait parfaitement réussit sa scolarité. Elle n'abandonnerait pas... Elle se battrait ! Elle résisterait ! Elle intégrerait l'association de résistance si il y en avait une. Et si il n'y avait pas, elle la créerait ! La jeune femme s'était relevée. Elle était décidée à changer les choses. Du moins essayer, elle ne passerait pas son année à ne rien faire.

C'est à cet instant qu'elle entendit, venant de la salle commune, du bruit inhabituel, il semblait y avoir beaucoup de monde, de la musique...

*Tiens, on organise une petite fête ? La résistance commencera ici !*

Eternity se leva, enfila ses chaussures ainsi que sa robe de sorcier, qu'elle avait retirée pour se reposer plus confortablement, réajusta rapidement ses cheveux et se rendit dans la grande salle. Il y avait là une quinzaines d'élèves, un petit buffet, et une platine qui diffusait de la musique entrainante. Vraisemblablement, la plupart étaient des premières années, puisqu'elle voyait des visages qu'elle n'avait presque jamais vu auparavant. Elle reconnut également Kaelir Gammach, ancien préfet en chef, en septième année, comme elle. Malgré cela, ils ne s'étaient quasiment jamais adressé la parole, à part cet été, très rapidement, chez Mme Guipure. Il y avait également June Galdwin, préfète de Poufsouffle, d'un an la cadette d'Eternity.

La jeune femme se dirigea vers le buffet, s'empara d'une bieraubeurre et se dirigea vers Kaelir, qui sirotait la sienne, assis tranquillement dans un coin.

"Salut.. Qu'est ce qu'il se passe ici ?"

BOUM BOUM BOUM BOUM…
ZZZZzzz… **hein ?...**

Et voilà Mesdames et Messieurs un remarquable début de post, un retour en force des aventures hautement littéraires de Lucretia Ulwarth, quelques onomatopées résumant parfaitement et de manière synthétique le fait que notre héroïne dormait profondément (idée exprimée par le « ZZZZzzzz » ligne 2), et qu’elle fut réveillée (d’où l’exclamation : « hein ? » ligne 2) par les fameux « BOUM BOUM » ligne 1. Cette courte analyse, bien que ce texte recèle encore bien d’autres richesses et interprétations qu’il serait interminable de décrire, nous permet déjà de déduire que l’auteur, très imprégné par son époque, souffrait d’une maladie épidémique qui sévissait alors dans sa France natale, que l’on appelait la flemme. Ce fléau se traduisait souvent par, comme nous venons de le voir, des débuts de posts sous forme d’onomatopées, et plus particulièrement, de flood. Bien d’autres auteurs brillants avant cela avaient d’ores et déjà utilisé cette technique littéraire (inutile de citer là le respectable Christopher Correa, précurseur de cette méthode), qui se répercutera encore sans nul doute sur plusieurs générations.
Mais revenons à présent à notre jeune pucelle toute de jaune et noir vêtue.

**LE soir où j’ai décidé de me coucher tôt, abandonnant l’idée utopiste qu’il se passerait un jour quoi que ce soit d’excitant dans cette Maison, ils ont décidé de faire une fête ?... C’est un complot !!**

Le demi-sommeil favorisait certes la psychose et la paranoïa chez certaines personnes, mais chez Lucretia Ulwarth, ce phénomène était comme qui dirait… très amplifié. Elle se redressa sur son coude, les yeux tout à coup écarquillés, et se mit à murmurer pour elle-même :

- Oui… ça ne peut être que ça… un COMPLOT… ces gens complotent contre moi… je suis la risée de tout le château, et à présent, la risée de mes propres camarades Poufsouffle ! C’est certain maintenant… ils le font exprès… ils n’organisent rien lorsque je m’ennuie… et quand je décide de travailler un peu et d’aller me coucher tôt ils festoient jusqu’à ce que coma éthylique s’ensuive ! Pourquoi font-ils ça… évidemment ! ils m’observent ! ils m’observent en permanence par je ne sais quel procédé magique pour tester mes réactions et s’en amusent ! Je… je… je suis au centre d’une émission diffusée sur toutes les télés de Grande-Bretagne si ça se trouve… je suis l’objet d’un… d’un euh… … je suis l’objet… de « The Ulwarth Show » oO

Horrifiée par cette découverte, Lucretia se leva précautionneusement, persuadée à présent qu’elle était en permanence surveillée. Le château de Poudlard lui-même n’était peut-être qu’un décor après tout ! Si elle regardait dans le parc, n’allait-elle pas voir des équipes de l’émission en train de tout remanier pour lui faire croire chaque jour à une journée différente ? Le comportement de chaque élève n’était-il pas un petit élément dans la grande orchestration du complot organisé contre elle ?
La Poufsouffle se dirigea prudemment vers la porte du dortoir. Lorsqu’elle l’ouvrit, les BOUM BOUM s’intensifièrent.

Contrairement à ce à quoi elle s’attendait, personne ne se retourna pour la dévisager lorsqu’elle apparut dans l’encadrement de la porte. Tout le monde était affairé à discuter, à danser, à se garnir la panse et à vider les carafes de Bièraubeurre. Décidément, s’il s’agissait d’un complot, s’ils faisaient vraiment semblant, il s’agissait tout de même de bons acteurs… La confiance regagna un petit peu la Jaune et Noire au fur et à mesure qu’elle s’avança pour rejoindre la fête, mais elle resta tout de même sur ses gardes. Premier réflexe : repérer des têtes connues. Elle identifia rapidement Kaelir Gammach dans un coin de la pièce, en pleine conversation avec une jeune fille qu’elle n’avait encore jamais vue. Elle observa Kael durant un long moment… Etait-il possible qu’un garçon aussi gentil et raisonnable puisse participer à un complot de la sorte ? L’aurait-elle cru plus sincère qu’il ne l’était vraiment ?

Lucretia secoua vivement la tête pour tenter de chasser cette idée de son esprit, essayant de se convaincre qu’elle se faisait encore des idées dues à son réveil désagréablement précipité. Elle s’avança d’un pas décidé vers Kael et sa nouvelle camarade, et lança d’une voix beaucoup moins assurée qu’elle ne l’aurait voulu :

- Hooo… hey ! regardez qui voilà ! Kael, enchantée, et bonsoir également, jeune fille aux cheveux violets ! Moi c’est Lucretia, je suis… euh… ouais enfin bref je suis c’que j’suis quoi, passons sur le chapitre peu glorieux de ma descente du trône de préfète et tout le pedigree… Euh sinon… c’est sympa cette fête ? c’est euh… en quel honneur ? huhu… c’est marrant ça comme coïncidence, quand je suis fraîche et dispo, rien ne se passe, et dès que je vais dormir un peu plus tôt que d’habitude, hop ! une petite sauterie dans la Salle Commune ! héhé… c’est marrant ! (puis, sur un ton légèrement plus bas et plus lent :) c’est marrant…..

Puis, en attendant la réaction de ses deux comparses, Lucretia fit soudain une constatation déplorable, qu’elle espérait être la seule à avoir remarqué, tandis qu’elle tentait de ne rien laisser paraître à part des sueurs froides… elle était encore en pyjama.

Après son intervention, le Celte demeura dans son fauteuil, tranquille, sa Bièraubeurre à la main, et il finit presque par oublier où il était. L'animation ne parvenait pas à l'animer, lui. Soudain, il vit passer un type entièrement vêtu de bleu, sa robe était bleue, son chapeau pointu était bleu, il avait une longue barbe blanche et tenait une baguette bien plus longue que la normale. Ce dernier sembla remarquer Kael, et il vint lui adresser la parole... des mots étranges, consistant en une espèce de formule : "Higitus Figitus !" Sous le coup de la surprise, le Septième Année se redressa. Et ce que ses yeux voyaient changea radicalement.

Devant lui n'était plus le Merlin l'Enchanteur de Disney, mais une fille aux cheveux violets. Le temps de faire le point, il constata qu'il la connaissait. Eternity Jones. De sa Maison. Oui, forcément, puisqu'ils étaient dans la Salle Commune de Poufsouffle. Et à moins d'être fou, personne ne tentait de s'introduire dans les quartiers d'une autre maison quand ceux qui y logeaient étaient de sortie pour une petite fête. Donc, Eternity Jones, même année. Le temps de faire le point, l'ami Kael constata qu'elle demandait simplement ce qui se passait.

"Ah ! C'qui s'passe ! Ah... désolé, m'semble que j'm'étais assoupi, y avait Merlin qu'était là, il m'a dit des trucs bizarres... Mais maint'nant, j'suis réveillé ! Et donc, tu disais..."

Le Celte s'interrompit, plissant les yeux.

"Oui, oui ! On fait une petite fête, pour la rentrée. T'étais pas au courant ?"

Comme s'il n'avait pas dormi, Kael, d'un bond, fut sur pieds. Il vida presque d'un trait la bouteille qu'il tenait en main. C'est à ce moment-là qu'un autre visage familier fit son apparition, celui de Lulucretia Ulbidule. Ancienne Préfète. Celle-ci tint alors un discours décousu, que le Celte tenta de suivre tant bien que mal. Et c'est quelque chose, parce que le 'mal' était assez important à cet instant...

Donc, pour faire croire qu'il était très intéressé, le héros de ces aventures croisa les bras et hocha continuellement la tête d'un air sérieux, en émettant des petits "Mmm" de temps en temps. Puis il se rendit compte que Lucretia avait cessé de parler, puis répété ses derniers mots, "c'est marrant"... Son regard fut alors attiré par...

"Ah tiens, t'es en pyjama ! Oh mais tu sais, c'est pas bien grave, hein, tu fais comme tu l'sens ! D'ailleurs, tiens, j'te présente Bana... euuuuh Ety... rah mais euh... Eternity ! On est dans la même année !"

Immédiatement après, il se tourna vers Eternity, justement, pour lui faire une requête de la plus haute importance, selon lui, en tout cas :

"Dis, on peut se surnommer, hein ? Tu m'appelles Kael, et moi je t'appelle... Euuuh, ben en fait, c'est toi qui décides !"

Et hop, repivotage sur soi-même.

"Donc, c'est pour la rentrée, comme je disais à... Eternity. Ah... Eternité comme on dit en France... Héhé, hum."

Avisant la table du buffet, le Celte se demanda s'il était raisonnable de prendre une autre Bière... Pourquoi pas, non ?

*Ouais bon il a l'air à moitié endormi quand même... En même temps j'le comprend ces fauteuils ils sont quand même vachement confortables*

Pendant que le jeune homme émergeait, Eternity regardait un peu autour d'elle. Le buffet avait l'air appétissant, et les différentes boissons étaient tout autant attirantes. La jeune femme était une grande amatrice de bierraubeurre, il lui était d'ailleurs arrivé plusieurs fois, ces dernières années, d'en boire un peu plus que nécessaire.

Le blond (Oooooh comme dans Gad Elmaleh *_*) prit enfin la parole.

~~"Eh dis donc pitchounoute, louloute ! Il est ou ton sac ?"~~

"Ah ! C'qui s'passe ! Ah... désolé, m'semble que j'm'étais assoupi, y avait Merlin qu'était là, il m'a dit des trucs bizarres... Mais maint'nant, j'suis réveillé ! Et donc, tu disais..."

*Il raconte un peu n'importe quoi quand même...*

Une petite fête pour fêter la rentrée... Eternity avait oublié cette tradition, elle n'avait pas pensé du tout qu'une fête pourrait être au gout du jour, après les évènements de l'année passée... La mort du directeur l'avait beaucoup touché, et depuis elle avait du mal à sourire, du mal à se sentir bien. Elle avait été également très triste d'apprendre la mort de l'ancienne préfète et capitaine de l'équipe de Quidditch de sa maison. Jemiah Tails... Son interlocuteur était justement le petit ami de Tails. Il avait l'air d'avoir digéré la disparition de la jeune fille. Du moins, c'est ce qu'elle pensait en le voyant. Elle fut interrompue dans ses pensées par l'arrivée bruyante d'une fille, vraisemblablement plus jeune qu'elle, qui semblait bien connaitre le jeune homme.

S'en suivit alors un long monologue un peu barbant, et surtout totalement idiot de la nouvelle arrivante, qu'Eternity eut du mal à comprendre tellement elle parlait vite. Apparemment, elle semblait furieuse du bruit généré par la fête, qui l'empêchait de dormir.

C'est à ce moment qu'Eternity remarqua le pyjama... Magnifique pyjama d'ailleurs.

"Oui oui tu peux me donner le surnom que tu veux, pas de problèmes ^^ Evite juste la traduction française, je la trouve plutôt moche !"

Puis, faisant une petite pause pour boire une gorgée de bière, elle reprit

"Hum, ça fait quand même sept ans qu'on va aux même cours... Et on a jamais prit le temps de se parler, c'est quand même dommage...."

Elle hésitait un peu à parler de Jemiah... Peut être que Kaelir ne voulait pas en parler, et puis, ils ne se connaissaient pas, cela pourrait paraitre déplacé. Elle se contenta de sortir sa baguette, puis grâce à cette dernière, elle fit léviter deux chaises jusqu'à elle. Elle s'assit sur l'une des chaises, et, se tournant vers la jeune fille en pyjama

"Assied toi si tu veux, c'est pas parc'que tu es en pyjama et que tu voulais dormir que tu vas rater la fête quand même.... C'quoi ton nom d'abord ? T'es en quelle année ?"

A peine Lucretia eut-elle le temps de comprendre ce qui se passait, ou de réfléchir à sa théorie du complot en écoutant attentivement ses deux interlocuteurs, que ses fesses se retrouvèrent sur une chaise que la fille aux cheveux violets avait fait léviter juste à son niveau. Cela lui faisait un peu penser d’ailleurs, aux vacances aux sports d’hiver qu’elle passait jadis avec ses parents, et où les télésièges Moldus vous arrivaient à pleine vitesse tout pile dans le creux des genoux, les obligeant ainsi à se fléchir et vous embarquant dans une folle ascension… Du coup, comme par réflexe, revigorée par ces vagues souvenirs emplis de nostalgie, la Poufsouffle laissa échapper un rire joyeux et s’écria :

- Assis-debooout, assis-debooout ! euh… pardon..

Puis elle se concentra afin d’analyser de manière retroactive ce que Kael et la jeune femelle au poil rose-bleuté lui avaient répondu jusqu’à maintenant. En gros, elle se remémora chaque question ou intervention dans l’ordre :

"Ah tiens, t'es en pyjama ! Oh mais tu sais, c'est pas bien grave, hein, tu fais comme tu l'sens ! D'ailleurs, tiens, j'te présente Bana... euuuuh Ety... rah mais euh... Eternity ! On est dans la même année !"
"Donc, c'est pour la rentrée, comme je disais à... Eternity. Ah... Eternité comme on dit en France... Héhé, hum."
"Assied toi si tu veux, c'est pas parc'que tu es en pyjama et que tu voulais dormir que tu vas rater la fête quand même.... C'quoi ton nom d'abord ? T'es en quelle année ?"

… ce qui eut pour effet, comme dans la plupart des RP « pas très naturels », que Lucretia répondit à tout, d’un coup, dans l’ordre :

- Ah euh… ouais j’suis en pyjama -_-… et ta sœur hein ? ben heureusement que c’est pas grave ! Hein ? qui ? banane ? éthylique ? Eternity ! ah ok ! comme la chanson techno Moldue là… éteeeernity, poumtoudoudoudoudoudoum, poumtoudoudoudoudoum…. Pardon. Cool ! d’accord, une fête de rentrée donc. Ah et ben en allemand ça se dit Ewigkeit… **(gné ?? comment je sais ça moi ? oO)** Et euh… ouais merci pour la chaise ! enfin ça manque quand même de pentes enneigées, HA HA nan laissez tomber vous pouvez pas comprendre. Lucretia, cinquième année. Ouais j’ai raté mes BUSE et je vous embousededragonne

Puis, ayant également entendu Kaelir suggérer à Eternity de l’appeler Kael, Lucretia se tourna légèrement vers elle, plaça ses mains en portevoix et lui chuchota très fort, ce qui lui donna un peu une voix de Donald Duck qui s’étouffe :

- Hé pssst… appelle le Kakaaa !.... Very Happy

Une fois passées ces quelques minutes de franche rigolade et de nouvelles rencontres, Lucretia se releva, alla se servir une Bièraubeurre, se rassit auprès de ses camarades et sans prévenir, frappa très fort sa chope contre la table basse à proximité en joignant le geste à la parole :

- BON ! Trève de plaisanterie ! Maintenant vous allez me dire ce que vous traficotez derrière mon dos ! C’est quoi ces manières de se liguer contre moi ? faites pas genre vous savez pas de quoi je parle ! Qu’est ce que vous voulez, une rançon c’est çaaa ?! Vous… vous… il faut en faut toujours PLUS ! c’est ça que vous voulez !?

Sur ces dernières paroles, ne sachant pas trop pourquoi, un réflexe inconscient sans doute, elle se mit à jeter frénétiquement des poignées de chips en direction de ses deux camarades…