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 Brèves de comptoir (libre)
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  • James Kirkby
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    James Kirkby
MessageSujet: Brèves de comptoir (libre)   Brèves de comptoir (libre) EmptyDim 10 Mai - 20:00:30

Il fallait vraiment être fin bourré pour tenir en public de tels propos, se répétait James, mi-amusé, mi-incrédule. À deux mètres de lui, une espèce de poivrot patenté s'était lancé dans une véhémente tirade contre Lord Voldemort, et il n'en démordait pas, malgré les efforts conjugués du patron et de quelques autres soulographes. Installé au retour du comptoir, l'étudiant sirotait tranquillement son deuxième whisky glace ; il avait décidé, ni plus ni moins, de se prendre une belle biture pour oublier une violente algarade paternelle, et avait jugé trop triste de la prendre seul chez lui ; il avait donc poussé la porte de ce petit pub londonien, et ne le regrettait pas, vu la qualité du spectacle offert par un dénommé Bob.
La langue pâteuse, l'ivrogne expliquait, gestes à l'appui :


-Ben moi... j'le prends comme ça... et j'le casse en deux... non mais... r'mets-moi ça, Perkins !
-T'en as assez mis, Bob, protesta le patron, un peu effrayé par la virulence du discours de son habitué.

Avec une sagacité étonnante chez un sujet aussi alcoolisé, le pilier de comptoir répliqua :


-T'as la trouille, Perkins ? T'as la trouille qu'il envoie ses ptits copains démolir ton bistrot d'mes fesses, hein ? Il vous terrorise, ce Lord Vol...

Tout le monde, dans le bistrot, se raidit- y compris James, qui avait crispé la main sur sa baguette, prêt à punir l'offense. Comprenant qu'il allait provoquer un cataclysme qui le jetterait dehors sans autre ressource que d'aller cuver chez lui, l'ivrogne fit mine d'avoir oublié le nom :

-Lord Volmachinchose... Bande de lavettes. Moi, on m'donne le Ministère pendant un mois, et je t'assure que j'en fais de la jelly, de lui et de ses potes. Mais évidemment, les gros bonnets, y font rien... R'mets-moi ça, Perkins !
-C'est le dernier, alors, hasarda le patron en posant un verre plein devant le revendicatif client qui vitupérait à présent contre le Ministère.

D'un geste, James commanda un autre whisky, sans cesser d'écouter le prolixe sac à vin. Il avait sa petite idée, lui, de la façon dont il fallait gouverner ce pays, et les autres saoulauds, soulagés qu'il cesse de parler de Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom, faisaient chorus.


-Tous des incapables !
-Tout ce qu'ils font c'est s'en mettre plein les poches, les pauv'cons comme nous ils s'en foutent !

Comme toujours en pareil cas, cependant, un imbécile s'avisa de porter la contradiction, soutenant que les autorités faisaient ce qu'elles pouvaient mais qu'elles pouvaient peu... Les politologues étant quelque peu échauffés, l'affaire faillit tourner au vinaigre ; le nommé Bob s'était calmé et marmonnait pour lui seul, le regard torve, mais un autre gueulard avait pris sa place. Il interpella le contradicteur assez grossièrement, et la discussion s'engagea sous les pires auspices, puisque les deux messieurs se désignaient mutuellement par les doux noms de “ducon” et “abruti”. Le malheureux patron essayait tant bien que mal de calmer le jeu, mais les deux ivrognes ne lui prêtaient guère attention ; bientôt, un verre vola, et frôla la tête de James que cette péripétie contraria fort. Assister aux batailles des piliers de comptoir, il était d'accord, mais en faire les frais, c'était hors de question. Sans réfléchir, le jeune homme saisit sa baguette et, visant le nommé “Ducon”, qui était l'auteur du lancer de verre, le stupéfixa. Il avait hésité un instant sur le sort qu'il allait utiliser, instant que Ducon avait mis à profit pour se mettre en quête de sa propre baguette magique ; mais l'homme était trop aviné pour prendre de vitesse un garçon encore presque sobre, et il tomba à la renverse parmi les autres habitués stupéfaits. Aucun d'eux n'osa s'en prendre à James, d'autant que tous étaient bien aise que le contradicteur soit au sol, raide comme une planche ; ils reprirent une discussion plus calme, riant sous cape des malheurs de ce pauvre Jeff, et James rangea posément sa baguette. Une main se posa alors sur son épaule : ami, ennemi ? Préoccupé par le tapage des joyeux alcooliques, l'étudiant n'avait pas vu approcher la personne, de sorte qu'il ignorait si on venait l'engueuler, le féliciter ou, tout simplement, le saluer.
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MessageSujet: Re: Brèves de comptoir (libre)   Brèves de comptoir (libre) EmptyDim 10 Mai - 20:33:25

[HJ: si ça ne convient pas, dis moi hein Wink ]

L'aristocrate grimaça doucement. On n'avait pas idée de donner rendez-vous pour un échange d'ingrédients de potions contre des gallions dans un petit lieu si ... Comment dire? Commun... Oui voilà. Il n'y avait que des gens du peuple pour se rendre dans ce bar ou tout le monde se poussait, parlait fort et se soûlait parfois. Cependant Sven n'avait pas fait la fine bouche et avait accepté que son contact, apothicaire ambulant, les poches remplies d'ingrédients rares ou interdits le rencontre en ce lieu qui semblait être son repère, son abri. Bref d'une personne aussi peu importante... Il ne fallait s'étonner de rien. L'animagus ne connaissait pas l'homme dont on lui avait juste donné "l'adresse" hibou. Cette personne à ses heures maudissait Voldemort car né-moldu mais d'un autre côté la croissance de ce dernier avivait bien son marché et l'arrangeait. Curieux homme n'est-il pas? Sans doute que l'aristocrate ne se serait jamais intéressé à lui si l'on ne lui avait pas vanté les qualités de receleur de ce balourd de Jeff. Puisque de grands alchimistes semblaient trouver leur bonheur par son intermédiaire, Sven avait décidé de se laisser tenter. Seulement il était en retard. Très en retard.

En effet l'Animagus s'était perdu dans le dédale des rues; ne sachant trouver l'adresse du petit bar... Transplaner n'aurait servi à rien, aucune de ces petites gens ne semblait savoir ou se trouvait exactement le pub Londonien... Forcément, il ne fallait pas en attendre plus de ces personnes qui n'avaient aucun savoir-vivre. En fin de compte Sven finit par trouver son chemin et pénétra dans le bar, fronçant les sourcils. A travers la fumée, plusieurs personnes se retournèrent sur lui. L'Aristocrate avait tâché de s'habiller de façon discrète et la plus semblable possible à la leur, à leur manque de goût c'est à dire... N'en demeurait pas moins que sa lourde cape bordée de fourrure et tissée en satin noir attirait les regard; de même que son maintien noble. L'Animagus chercha son contact, ayant hâte d'avoir les ingrédients en main pour vérifier leur qualité. Il cherchait donc un homme qui correspondrait au physique qu'on lui avait décrit...Ainsi qu'au nom: Jeff apparemment. Bientôt alors qu'il accédait au comptoir le Mangemort vit une scène insolite, un sorcier leva sa baguette et stupéfixia Jeff. .James Kirkby, le forcené, l'extrémiste de leur camp et son propre
contact. Le jeune homme se moquait de la raison mais pas des deux belligérants et son propre contact: Jeff. S'en approchant et posant une main sur l'épaule de James le sorcier se contenta d'un sourire bref et gracieux.


-Joli coup mon ami. Un peu de repos lui fera du bien.

Puis l'Animagus se baissa tranquillement et sa main gantée de noir fouilla le manteau de l'homme avec un dégoût certain tandis que l'autre s'était posée sur les yeux du contact pour l'empêche de voir son visage alors qu'il cherchait ce qui l'intéressait. Sven trouva enfin ce qu'il voulait. Ressortant les fioles il les examina avec soin, jetant des regards assurés à ceux qui semblaient se demander ce qu'il faisait. Riche comme il en avait l'air, on croyait bien que ce n'était pas l'Aristocrate qui était en train de voler Jeff mais qu'il récupérait ses biens.

-Le moins que je puisse faire, pour vous remercier de l'offre promotionelle dont j'hérite aujourd'hui grâce à vous serait de vous offrir un verre.


Le Mangemort s'appuya sur le comptoir non sans avoir vérifié qu'aucune poussière ne traînait là. Il ne souriait plus, son visage androgyne était fermé mais pas spécialement méchant... Juste neutre; son regard était illuminée d'une lueur quelque peu curieuse tandis que son attitude d'attente indiquait sa courtoisie certaine. Au fond de lui-même, Sven se demandait pourquoi James avait stupéfixié un homme de cette façon. Cela pourrait le conduire à se faire repérer... Mais d'après les rumeurs dans les couloirs du repère, ce n'était ni la première, ni la plus grave des erreurs de Kirkby. Le petit "préféré" du maître aurait-il lui aussi des failles de temps à autre?

Le sorcier se rappela de la cruauté avec laquelle James avait tué l'un des deux enfants moldus qui avait croisé leur route par malchance. Il haïssait toujours le "faux" étudiant pour cela mais avait prit du recul. Son masque de vie quotidienne était de nouveau bien en place et Sven était bien décidé à ne plus laisser passer ses émotions. Hors de question de se laisser démonter par un gosse, de partir du bar ainsi, sans le saluer serait une façon d'éviter la conversation; de montrer qu'il le craignait. C'était totalement faux!
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  • James Kirkby
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MessageSujet: Re: Brèves de comptoir (libre)   Brèves de comptoir (libre) EmptyLun 11 Mai - 17:01:19

Le geste de James avait eu le grand mérite d'éloigner de lui les plus bruyants des ivrognes, qui le regardaient à présent comme un être potentiellement dangereux. Il n'avait pourtant utilisé qu'un sortilège de base, facile à lever, mais l'incantation qui lui était en premier venue à l'esprit était tout autre... Nul n'en saurait jamais rien, dans ce pub miteux ; l'étudiant avait fait voeu de se faire oublier, et il devait se garder de commettre certaines erreurs. Passer pour un garçon colérique et impulsif n'était rien, pourvu que rien, dans sa conduite, ne pût faire soupçonner son allégeance... Il était clair, d'ailleurs, que l'analyse des clients du pub s'arrêtait là ; le gosse était fâché, le gosse ne plaisantait pas, le gosse avait fait taire ce crétin de Jeff, chose qu'eux-mêmes, dans leurs discussions quotidiennes, échouaient à accomplir. Ce tout jeune homme avait en quelque sorte gagné leur respect, la fraternelle considération des fidèles du comptoir, toujours prompts à la bagarre.
Le jeune homme ne prêtait plus qu'une attention très limitée aux clients qui parlaient désormais plus doucement : savourant son whisky et le calme retrouvé, il refaisait dans sa tête la discussion avec son père, en imaginant de meilleures réponses que celles qu'il avait données. Thomas l'avait convoqué pour lui expliquer, la mine grave, qu'il était temps pour lui de songer au mariage, et James s'était borné à répondre qu'il se trouvait un peu jeune. Argument facilement contré par son père : les bons partis étaient rares, il fallait, le plus tôt possible, se mettre sur les rangs. Tout ce qu'avait pu dire le benjamin des Kirkby avait été immédiatement balayé par son père ; aucun argument n'avait tenu, mais Thomas avait fini par prendre la mouche.

-Tu cherches tout ce que tu peux pour te défiler ! À croire que tu me caches quelque chose !

James cherchait effectivement tous les prétextes, mais il ne pouvait révéler pourquoi le mariage lui répugnait tant ; il avait encaissé l'orage et attendu que ça passe, et il trouvait, à présent qu'il était seul, des arguments imparables- mais c'était un peu tard.
L'entrée d'un personnage quelque peu excentrique vint distraire James de ses pensées ; un homme vêtu d'une somptueuse cape, qu'il ne reconnut pas immédiatement, mais qui le félicita d'avoir stupéfixé le nommé Ducon, alias Jeff.
Sven Molovich... James le regarda se pencher sur l'homme immobile et prendre quelques flacons dans sa poche... On pouvait croire que le Russe reprenait son bien, mais les mots qu'il adressa à James venaient démentir cette hypothèse : il venait de prendre pour rien quelque chose qu'il aurait dû payer, et James eut un regard de dédain. Vêtement de prince, comportement de croquant. Un verre ? Pour le remercier ? Mais le jeune Kirkby n'était pas un rabatteur, pour bénéficier ainsi des largesses d'n voleur... et puis Molovich ne lui était pas sympathique- trop tiède, trop sensible. Toutefois, refuser un verre offert par un autre Mangemort serait une véritable déclaration de guerre. James se résigna donc à accepter, mais il le fit en termes peu diplomatiques :


-Eh bien, soit, va pour un verre... si peu élégante que soit l'invitation...

Tu m'as fait économiser un Gallion, viens donc que je t'offre un verre à une Noise... Remerciement de pingre, qui n'inspirait que mépris au jeune homme pour lequel la prodigalité était la marque de fabrique de la meilleure société. Savoir dépenser, sans compter, avec élégance et constance, voilà à quoi l'on reconnaissait la bonne noblesse anglaise. Sans doute la noblesse n'avait-elle pas partout les mêmes valeurs- et en Russie, apparemment, la noblesse était près de ses sous.
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MessageSujet: Re: Brèves de comptoir (libre)   Brèves de comptoir (libre) EmptyLun 11 Mai - 19:53:04

Effectivement il valait mieux être près de ses sous ces derniers temps; surtout que Sven s'était dernièrement fait arnaqué par l'un de ces receleurs de bas-étages or l'Aristocrate avait horreur de se faire avoir. Evidemment James ne devait pas comprendre son geste du coup.

-Eh bien, soit, va pour un verre... si peu élégante que soit l'invitation...

-Sachez que l'un d'eux n'a pas hésité à me voler. Je ne fais que récupérer mon bien.

Oui, Sven Molovich était un opportuniste, ça faisait partie de ses défauts mais n'allons pas jusqu'à le traiter de voleur. Le jeune homme récupérait ses biens; profitait de la moindre occasion pour se venger même si la personne n'était pas directement concernée... Ces receleurs de bas-étages étaient tous les même; aucune importance si l'un d'eux payait pour l'autre, sans compter que Sven ne retrouverait jamais celui qui l'avait arnaqué. Son physique n'avait pas marqué l'Animagus de part son manque de subtilité et de traits nobles. Peu importait; le Mangemort savait que James ne le supportait pas, ou tout du moins croyait le deviner... Ca tombait bien, lui non plus n'appréciait pas ce jeune... Cependant un pacte silencieux opérait entre eux, les empêchant de s'entretuer: la Cause.

-Moi non plus je ne vous apprécie pas Monsieur Kirkby
-Fit Sven étrangement franc pour une fois.-Curieux n'est-il pas comme cette guerre, cette haine que génère notre "parti politique" à le pouvoir de préserver la paix entre nous.

Bien sûr Parti politique c'était la Cause. Mieux valait être prudent et mépriser les petites gens ne voulait pas dire les sous-estimer... Même eux avait des oreilles. Le Mangemort avait frôlé James et chuchoté ces mots au creux de son oreilles avant de s'éloigner tout sourire et de commander un simple café, interrogeant son collègue du regard. Cet être sans goût souhaiterait sûrement prendre un alcool fort; quelle nécessité éprouvait les gens à boire une telle boisson hors des grandes occasions? Les seuls alcools valables pour Sven étaient le champagne français ou bien le bordeaux, tout aussi français. Rien ne servait d'en prendre ailleurs, c'était d'un tel manque de goût. Une insulte aux bons vins juchées sur les grandes tables. Non pas que l'Animagus apprécie les réceptions trop fastueuses mais il savait reconnaître la bonne nourriture et les bons vins.

-Contez-moi cher ami, ce qu'a fait ce voleur de bas-étage, ce beau parleur saoûl pour mériter votre ire? Ces temps-ci, il paraît que vous vous laisser aller. Je suppose que ma connaissance uniquement basique en anglais a dû me tromper.

Inutile de dire que Sven se régalait à l'idée de savoir que Lord Voldemort avait puni James pour quelque chose. Quoi? Nul le savait ou bien peu alors... Mais peu importe, chaque chose en son temps. En jouant bien, en patientant peut-être que l'Animagus parviendrait à avoir cette réponse pas spécialement nécessaire mais toutefois intéressante. S'appuyant de nouveau sur le comptoir Sven s'assit sur l'un des tabourets non sans l'avoir essuyé auparavant; ses yeux vairons parcourant la basse-cours qui s'agitait autour d'eux. Au fond Sven ne les haïssait pas tellement... Peut-être même qu'il les enviait... Mais ça il ne le savait pas totalement, le soupçonnait peut-être mais ne l'avouerait jamais. Il en allait de sa survie. Revenant à Kirkby, ses sens plus ouverts que jamais; le chien-loup éveillé en ce qui concernait l'instinct, le Mangemort lui lança un regard de biais et un vague sourire qui mourut bientôt. Autant laisser ce cher Monsieur Kirkby choisir la conversation. Ce n'était sans doute pas prudent mais la politesse avant tout... N'est-il pas? Pendant ce temps le pauvre Jeff toujours stupéfixié fut emporté par les "videurs" du bar pour être réanimé dans une cellule de dégrisement. Ce n'était pas trop tôt, vraiment! Sven croisa les jambes et remit une mèche de cheveux en place. Patient et courtois... Il attendait juste que James se décide à parler. Répondrait-il à ses provocations? Ce n'était pas dans les habitudes de Sven d'être franc ou de provoquer mais cette fois... Il avait fait les deux, par simple haine... Puisque la baguette ne pourrait régler le cas de Kirkby, les mots le feraient!
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  • James Kirkby
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MessageSujet: Re: Brèves de comptoir (libre)   Brèves de comptoir (libre) EmptyMar 12 Mai - 9:19:59

Molovich tentait d'expliquer son geste, mais James eut un mouvement de la main pour lui indiquer que ses justifications ne l'intéressaient pas. Peu lui importait que son collègue ait l'impression d'être dans son bon droit ; tout ce qu'il voyait, c'est que cet homme si fier de sa noble ascendance venait de se conduire comme un vulgaire pickpocket. Être vu en compagnie d'un pareil individu était, en soi, déshonorant ; par chance, James ne connaissait personne ici, car il ne voulait surtout pas être assimilé à un être aussi sordide que Molovich. Ce n'était pas la peine de se balader vêtu comme un prince pour se comporter de la sorte...
Le patron posa un café devant Sven, et James lui fit signe de lui servir un nouveau whisky ; lorsqu'il se fut éloigné, Molovich se lança dans une explication qui fit sourire James- un sourire un peu agacé, tout de même : quel besoin cet imbécile avait-il de prononcer son nom ? Eh bien, puisqu'il le voulait... Assez fort pour que les autres clients l'entendent, le brun s'exclama :

-Mon Dieu, Molovich, vous ne m'appréciez pas ! Quel crève-coeur ! Vous n'avez donc pas honte de m'annoncer cela sans la moindre précaution ?

Le jeune homme adressa un rictus de dédain à son comparse, et alluma une cigarette dont il tira une bouffée avant de poursuivre :

-Il est surtout étrange que vous vous réclamiez de ce parti, Sven. Vous ne m'avez pas semblé très... ardent à le servir la dernière fois que je vous ai vu.

Rappel sans ménagement de l'assassinat des deux gosses, lors duquel Molovich avait prouvé, aux yeux de James, sa lâcheté et sa tiédeur. Crime inexpiable s'il en était, pour un fanatique tel que le benjamin Kirkby. Il eut encore un sourire et trempa ses lèvres dans le whisky glace, écoutant sans broncher la question de son collègue.
James avait appris à ne pas laisser paraître ses sentiments, et son étude de l'occlumancie avait renforcé ccette disposition ; de sorte que loin de montrer la colère et l'inquiétude que suscitaient en lui les insinuations de l'autre, il se contenta, un sourire mauvais aux lèvres, de répliquer :

-Oui, vous avez raison. Mettons cela sur le compte de votre méconnaissance de l'anglais... cela évitera de chercher d'autres explications, et de mettre en doute votre intelligence. Quant à cet imbécile, il a failli m'éborgner en jetant un verre, est-ce suffisant ?

Que savait exactement le Russe ? “Vous vous laissez aller” : parlait-il de Grim ? De l'Avada lancé en pleine rue ? Sur ce dernier point, il était impossible que Molovich fût au courant ; l'affaire avait été soigneusement étouffée par Grim, et le nom de James n'était jamais apparu. Dans ce cas, Sven voulait parler de Grim... et de la douloureuse audience accordée par Lord Voldemort... Qu'il insiste un peu trop, et, Mangemort ou pas, il en paierait les conséquences au prix fort. Les scrupules n'avaient jamais étouffé le jeune Kirkby, mais Grim lui avait appris à aller encore plus loin ; dérouler les intestins d'un personnage trop curieux (et encore en vie, évidemment) n'effrayait aucunement James. Bien sûr, il appartenait lui aussi à Lord Voldemort qui demanderait des comptes, mais un crime pouvait se maquiller, et Molovich serait réputé tombé au champ d'honneur... Personne ne pourrait se plaindre, en somme. James avala une longue gorgée de whisky et reprit :

-Et vous-même, Molovich, comment se fait-il que vous honoriez ces lieux de votre auguste présence ? Êtes-vous venu simplement pour voler ou aviez-vous une autre raison ?
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MessageSujet: Re: Brèves de comptoir (libre)   Brèves de comptoir (libre) EmptyMar 12 Mai - 17:26:56

-Mon Dieu, Molovich, vous ne m'appréciez pas ! Quel crève-coeur ! Vous n'avez donc pas honte de m'annoncer cela sans la moindre précaution ?

Il avait eu tort de dire le nom de James et se rendait compte de son erreur mais ne s'y arrêta pas: ce serait un moyen d'avouer sa faiblesse. La provocation faisait de lui une personne imprudente! L'Animagus devait se reprendre. L'autre s'était à juste titre vengé en appuyant sur les syllabes de son nom. N'empêche qu'un taré de moins en liberté, soit James emprisonné à Azkaban ne lui déplairait pas en songeant désormais aux possibles conséquences d'un tel acte. Seulement il n'était pas certain que le Maître apprécie...Et que l'Animagus lui-même s'en tire à si on compte. Le Slave était un fin calculateur mais tirer sur les ficelles de telles intrigues était trop déraisonnable, le jeu n'en valait pas la chandelle, Sven préférait composer avec cet abruti de consanguin-Il croyait que James était un sang-pur-... Remarque de ce côté là, issu de parents déjà cousins il n'était pas beaucoup mieux.


-Pardonnez-moi. Je ne vous savais pas fragile et vous croyais adepte à la franchise. Je serais plus délicat la prochaine fois.


-Il est surtout étrange que vous vous réclamiez de ce parti, Sven. Vous ne m'avez pas semblé très... ardent à le servir la dernière fois que je vous ai vu.

-Sembler humm? Sembler-Il esquissa un sourire narquois et fin, savamment dessiné de façon discrète comme pour faire hésiter l'autre: avait-il existé ce sourire au coin des lèvres... Presque doux, gentiment amusé-Je ne savais pas qu'en plus d'être fragile vous vous arrêtiez aux apparences. Vous me décevez grandement. Vos défauts surgissent de manière étrange et insistante ces derniers temps

Le Mangemort n'était pas Légilimens mais les rumeurs même si ne fallait pas les écouter toutes avaient parfois une part de vérité et cette façon qu'avait James d'affirmer sa méconnaissance en Anglais. Bon d'accord ils n'étaient pas amis et le Mangemort n'avait pas à lui confier ses petits secrets...Mais il ne savait pas trop. D'un côté Sven était quasiment sûr que James avait vraiment quelque chose à cacher -il avait bel été puni par le Lord non?- mais de l'autre croyait que la chose était terminée puisque Voldemort l'avait laissé en vie... C'était donc.. Pardonnable? Ca devait être rachetable à défaut de l'être puisque le Maître n'accordait jamais crédits aux excuses... Mais alors qu'est-ce qui avait permit de laisser James en vie? Son utilité? Pfft... Le Lord n'avait pas besoin d'un gosse. Certes fidèle mais sûrement moins efficace que Bellatrix et compagnie voir même son père.

Quant à cet imbécile, il a failli m'éborgner en jetant un verre, est-ce suffisant ?

-Je suppose

Fit-il pensif, toujours occupé à se demander ce que James occultait. Sven n'était pas curieux habituellement sauf quand cela pouvait lui rapporter quelque chose et; ne portant pas tellement Kirkby dans son coeur l'Animagus était tenté d'apprendre le plus d'informations capable de lui nuire. Cependant il ne se risquerait pas a faire plus de références explicites... Il fallait se contenter de la réponse peu avenante de son collègue pour le moment. Concernant Jeff; Sven aurait préféré attendre que l'homme sorte et traverse une petite ruelle pour le corriger. La discrétion avant tout, c'était dans son caractère subtil de maître des potions... Et un peu lâche avouons-le.

-Quelle chance qu'il n'ait que failli vous éborgner sans réussir pour autant.

Le ton était doux, presque réellement compatissant mais James serait sûrement assez intelligent pour comprendre que l'Animagus regrettait presque que la scène n'ait pas abouti par l'éborgnement total de sa personne. Oui, Sven savait également se montrer cruel même s'il avait parut rassembler vaguement à une petite mijaurée à la maison des Potter... C'est juste que ces gosses n'avaient rien fait et que le faux étudiant était un taré, là était la différence.

-Et vous-même, Molovich, comment se fait-il que vous honoriez ces lieux de votre auguste présence ? Êtes-vous venu simplement pour voler ou aviez-vous une autre raison ?


-Nuance, je récupère ce que l'ancien compère de cet homme, si l'on peut appeler cela un homme m'a volé. Et sans intérêts, voyez ma générosité.


Le sorcier but une gorgée de son café; il avait deviné juste. Le faux étudiant avait choisit de boire un wisky. Le Mangemort tenait aussi un objet moldu inconnu de Sven... Un bâton qu'il mettait dans la bouche et qui se consumait. La fumée qui en sortait était vraiment entêtante, dégoûtante irait jusqu'à dire l'Animagus qui se contenta d'observer la chose avec méfiance avant de s'en moquer; remarquant enfin que la cigarette ne représentait aucun danger. Quel drôle d'engin tout de même. Son Animae Chien-loup curieux comme jamais se demanda à quoi cela servait-il de mettre le bâton dans sa bouche... Certains gamins faisaient des bulles avec un espèce d'objet en soufflant dessus; James était-il à ce point enfant qu'il nécessitait de faire de la fumée pour s'amuser. Non il y avait sûrement une explication logique. Sans pouvoir empêcher son instinct animal d'agir il huma discrètement la fumée pour chercher à récolter des informations... Mais aucune autre à part le fait que ce truc puait vraiment ne vint lui chatouiller les narines.

En y repensant... Tobias aussi mettait ces bâtons dans la bouche, plusieurs fois par jour, il l'avait même fait au lit après avoir fait l'amour une fois. Inutile de dire que Sven lui avait lancé un tel regard que le pauvre employé du ministère avait dû éteindre le machin en l'écrasant dans un... Un quoi déjà? Un scandrier? Ces moldus.... Le Mangemort n'avait rien contre eux, détestait plutôt les sang-pur qu'il ne jugeaient pas sains... A commencer par lui vu les mélanges entre cousins cousines cependant personne ne lui retirerait l'idée que les non sorciers avaient des idées bizarres. C'était comme cet autre engin là qui enfermait des gens pour leur faire débiter des âneries: la "teulaï" qui passait à 20H30 un "flime" que Tobias adorait regarder. Lui se réfugiait dans la chambre, craignant toujours que la boîte l'aspire pour l'obliger à chanter "haribot c'est beau la vie pour les grands et les petits"... Le Blond avait réussi à l'aider à s'adapter à la plupart des choses non magiques sauf la cigarette et la télé...

-Pour répondre à votre question, je venais m'approvisionner en ingrédients par le biais de celui que vous venez de stupéfixier. Je suppose qu'il ne méritait pas l'argent pour ce qu'il vous a fait... Sans compter son compère qui m'a volé.

Tranquillement le jeune homme sourit avant d'agir.

-Voilà qui devrait vous remonter le moral. Vous n'êtes pas le seul à accumuler les bêtises. Eh oui que voulez-vous... Même nos amis ont gardé l'esprit enfantin de rapporteurs... Un peu comme à l'école. Ils aiment parler et c'est parfois très utile de les écouter. Ceci étant dit, je crois que mon anglais ne m'a fait aucun défaut ... Sur ce que j'ai pu entendre...Apprendre.
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  • James Kirkby
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MessageSujet: Re: Brèves de comptoir (libre)   Brèves de comptoir (libre) EmptyMar 12 Mai - 19:25:31

Les clients du pub semblaient croire que les deux hommes ne voulaient pas être dérangés, et ils s'étaient imperceptiblement éloignés d'eux, d'autant qu'ils n'étaient guère rassurants ; entre celui qui avait stupéfixé Jeff et celui qui lui avait fait les poches, tous deux arborant la même mine grave et inflexible, les ivrognes n'auraient su dire lequel était le plus inquiétant ; à voir le duo discuter à mi-voix, en échangeant des sourires, on pouvait croire que ces deux-là étaient amis, et il faudrait être idiot pour aller les provoquer.

Les deux Mangemorts pouvaient donc poursuivre tranquillement leur petit échange, l'air de rien, et ils ne se privèrent pas. De sa voix douce, exaspérante, Molovich se payait la tête de James, qui ne trouvait pas ces propos à son goût. Le jeune homme se contint cependant, tirant une profonde bouffée de tabac, et fit le vide, comme le lui avait appris son grand-père en lui enseignant l'occlumancie. Certes, Molovich n'était pas un légilimens ; mais il était toujours utile de reprendre fermement le contrôle de son esprit, et ce bref exercice aida le jeune Kirkby à tourner un visage amène vers son compagnon.

Ainsi, ses défauts refaisaient surface ? Mais qu'en savait-il, le sombre imbécile ? James, cependant, ne répondit rien ; l'autre ne semblait pas en avoir terminé, et répliquer sous le coup de la colère serait une erreur. Il laissa donc le Russe achever, avant de pousser un soupir las et de lâcher sur le ton du mépris :


-Ainsi donc, mon pauvre, vous ajoutez foi à tous les racontars... Je ne peux même pas dire que vous me décevez, car je n'ai jamais eu la moindre estime pour vous, mais dispensez-moi de vos idioties.

Le brun s'interrompit et, d'un geste brusque, plaqua sa main sur la nuque de Sven, de manière à rapprocher leurs têtes sans que l'autre puisse se libérer ; d'une voix basse, pleine de dégoût, il déclara, en martelant bien ses mots :

-Quoi que vous croyiez savoir, vous feriez mieux de la boucler définitivement. Votre présence est déjà bien assez désagréable en soi, pas la peine de rajouter des rumeurs imbéciles.

Il relâcha l'autre Mangemort, et prit une gorgée de whisky en lui jetant un regard haineux. Il repassait dans son esprit les mots de Sven : nos amis ont gardé l'esprit enfantin de rapporteurs... Quel était donc le traître qui avait parlé ? Grim seul avait été mis au courant par James, et il était totalement exclu qu'il ait bavardé. Qui, dans ce cas ? Le Mangemort qui avait introduit James dans l'antichambre du Lord, et qui avait forcément entendu les cris du jeune homme ? Ou bien- chose possible- était-ce un simple coup de bluff de la part du Russe ? Il faudrait le remettre en place très vite, celui-là, ou il deviendrait franchement invivable... Le plus vite possible, d'ailleurs. D'un ton dégagé qui contrastait avec la voix glaciale qu'il venait d'utiliser, James fit :

-Ainsi, vous accumulez les bêtises ? Intéressant, ma foi. Une information qui plaira très certainement à notre employeur commun... Qui sait ce qu'il pourrait trouver s'il lui prenait fantaisie d'aller explorer les méandres de votre esprit ?

Le dernier mot avait été prononcé avec une nuance de mépris supplémentaire, comme si le simple fait de supposer que Sven eût un esprit était déjà osé. Goguenard, James vida son verre de whisky, et fit signe au patron de lui en resservir un, sans s'inquiéter de son collègue.
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MessageSujet: Re: Brèves de comptoir (libre)   Brèves de comptoir (libre) EmptyMer 13 Mai - 12:53:47

-Ainsi donc, mon pauvre, vous ajoutez foi à tous les racontars... Je ne peux même pas dire que vous me décevez, car je n'ai jamais eu la moindre estime pour vous, mais dispensez-moi de vos idioties.

Le Mangemort secoua la tête négativement avec une certaine indolence. Le petit jeu l'amusait. C'était sans doute l'une des premières fois que le jeune homme se montrait si ouvert, provoquateur même voir agressif. Il n'aimait pas James et ne cachait pas ses sentiments contrairement à son habitude.

-Tous? Allons, allons. Je ne suis pas aussi stupide, je sais bien que les racontars restent pour la plupart, de simples racontards... Cependant vient un moment où leur insistance à chaque coin de couloir éveille et dévoile une grande partie de vérité. Même les mythes si faux soien-ils ont leur part de véracité. Le tout est de savoir faire la différence. Vous êtes célèbre au sein de nos bureaux mon jeune ami . Les gens aiment parler de vos dernières frasques. Attention au licenciement.

Le jeune sorcier plissa les yeux. Malgré son instinct plus développé grâce à son don il n'avait pas vu le cou venir et retrouva sa nuque bloquée; oui le faux étudiant était subtil à ses heures et Sven ne pouvait qu'attendre, furieux en son être interieur mais tranquille d'apparence que James le libère.

-Quoi que vous croyiez savoir, vous feriez mieux de la boucler définitivement. Votre présence est déjà bien assez désagréable en soi, pas la peine de rajouter des rumeurs imbéciles.


-Il y a des rumeurs qui évoluent en vérités et cela vous blesse. Votre vérité dévoilée aux yeux de tous. De plus je n'ai pas e leçons ou d'ordres à recevoir de vous jeune impertinent. Terminez vos études nous en reparlerons par la suite.

Evidemment Kirkby jouait le jeu parfaitement et l'Animagus ne pouvait pas être sûr qu'il ait vraiment eu ces problèmes avec le Lord... Comment aurait-il pu échapper vivant au courroux de ce dernier? Il y avait bien cet homme qui avait conduit James auprès du Lord et avait dit entendre les cris de ce dernier mais peut-être était-ce lui qui mentait pour se rendre intéressant ou pour se venger de James? Cet être était si pédant que tout le monde devait rêver de le faire tomber de son pied d'estale. La voix dégagée de son collègue indiquait aussi qu'il ne se sentait pas concerné.... Seulement Sven même sans être certain d'avoir raison ne lâchait pas l'affaire car mentir; feindre, il connaissait et ne voulait pas donner crédit à Kirkby quant bien même il avait l'air "sincère".

-Ainsi, vous accumulez les bêtises ? Intéressant, ma foi. Une information qui plaira très certainement à notre employeur commun... Qui sait ce qu'il pourrait trouver s'il lui prenait fantaisie d'aller explorer les méandres de votre esprit ?

Sven se massa la nuque discrètement, une lueur de de dégoût passant dans ses yeux vairons lorsqu'il vit James commander un autre wisky. A son combien ème était-il? Jeunesse décadente ! Le sorcier regretta e ne pas avoir sur lui un petit flacon de véritaserum composé par ses soins. Alchimiste de talent grace à sa mère et des dispositions naturelles, Sven disposait d'une grandes quantités de breuvages chez lui, des plus communs aux plus rares en passant par les plus... Interdits mais malheureusement il n'avait rien prit avec lui.

-Je parlais de vous et de cet homme à terre mon cher. Quant à notre employeux, insinueriez vous qu'un être aussi insignifiant ait pu le dupper? Non, il n'a rien trouvé à redire sur mes pensées et mon "CV" comme vous dites; Tout es en ordre. Sinon comprenez bien que je serai déjà au chomâge. Je n'ai absolument rien à cacher. Par contre il a du trouver des choses intéréssantes dans la votre vu votre "punition"

L'Aristocrate jouait avec le feu mais tant pis. Il détestait être contredit par des plus jeunes que lui quand bien même James n'avait que 2 ou 3 ans de moins que lui. Il toussa et chassa la fumée venant du baton incandescent et jeta un regard noir à celui qui se tenait en face de lui sans faire de remarque cependant.

-Mais au fait. J'ai oublié de vous demander... Comment vont les études ? Vous avez de bonnes notes j'espère mon cher enfant.

Sven avait été diplômé avec les honneurs à Dumstrang, ecole prestigieuse avant de continuer son cursus dans une université non moins importante-Sergeï n'aurait pas permit qu'il en soit autrement-. A 20 ans à peine le Mangemort poussé par la peur et l'obligation était ressorti bardé de félicitations avec un travail haut placé à la clé. Oui il était lâche d'avoir ainsi cédé à son père, cetait l'un de ses principaux défauts, cependant il était plus intelligent que ce benêt de James encore fourré dans ses études à son âge... Et seulement en première année... Tss. Oui l'Animagus se sentait mal d'avoir obéit à son père à la baguette et de le faire encore à 24 ans mais ça il n'allait sûrement pas l'avouer.
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MessageSujet: Re: Brèves de comptoir (libre)   Brèves de comptoir (libre) EmptyMer 13 Mai - 15:58:47

Décidément, la discussion était amusante. James écrasa sa cigarette dans le cendrier « Bièraubeurre » tout en écoutant distraitement les arguments de son collègue ; bien sûr, il y avait racontar et racontar, James le savait parfaitement, mais il trouvait l'explication de Molovich un peu laborieuse. Il y répondit d'ailleurs par un sourire de désapprobation, celui qu'on adresse à une personne qui s'enferre, et lança :

-Ainsi les rumeurs les plus insistantes sont vraies... Ça alors... Il y a en une, et très répandue, qui dit que vous êtes un lâche et un traître. C'est donc vrai....

Il avait grandement contribué à alimenter cette rumeur, en racontant à quelques collègues l'expédition à Godric's Hollow ; chacun avait été d'accord pour dire que le comportement de Molovich avait été indigne d'un Mangemort, et de là à le soupçonner de trahison, il n'y avait qu'un pas. Que cette rumeur atteigne des oreilles haut placées, et Sven devrait répondre de chacun de ses actes...

Souriant, James absorba une nouvelle gorgée de whisky. L'alcool faisait son effet, et le jeune Mangemort se sentait d'attaque, prêt à terrasser n'importe quel adversaire ; il résolut de ne pas boire davantage, sachant que l'étape suivante le verrait beaucoup moins combatif. Il ne releva pas l'allusion aux études ; oui, il était jeune, et encore étudiant, mais il ne voyait pas ce que cela pouvait bien avoir de déshonorant, d'autant que Lord Voldemort appréciait la couverture fournie par l'UMA. Le brun se contenta donc de terminer son verre, et de faire un signe négatif au patron qui venait le resservir.

La suite ne manqua pas de l'amuser ; tout en se prétendant au-dessus de tout soupçon, le Russe se justifia longuement, et James eut un petit rire pour lui répondre :


-Je pourrais vous retourner la même argumentation, mon cher. Croyez-vous que, si j'avais quoi que ce soit à me reprocher, je serais là à subir votre compagnie ? Mais je vois qu'il est inutile de vous raisonner. Restez donc dans vos certitudes, puisque visiblement vous savez mieux que moi ce qui m'arrive.

Il avait parlé d'un ton sec, méprisant, qui pouvait parfaitement laisser croire que Molovich racontait effectivement n'importe quoi. En réalité, il planifiait une petite vengeance contre l'imbécile qui avait mouchardé ; car c'était bien l'homme qui l'avait introduit auprès du Lord qui avait parlé, cela ne faisait aucun doute. Après le petit traitement que lui réservait James, il réfléchirait à deux fois avant de bavarder...

Sur un ton condescendant, l'autre lui demandait désormais des nouvelles de ses études. Encore une fois, James ne voyait pas le problème ; étudier était pour lui l'une des meilleures activités au monde, et l'aisance de sa famille lui permettait de ne pas travailler : autant se cultiver, et profiter de cette vie plutôt calme pour servir le Seigneur des Ténèbres. Très calmement, l'étudiant répondit :

-Les notes sont excellentes, permettez-moi de le dire, et elles me permettront très bientôt d'occuper un poste réellement utile à notre employeur. Tout le monde n'a pas votre talent pour la figuration, que voulez-vous...

Il posa un regard blasé sur l'autre Mangemort, un regard qui exprimait presque la pitié devant tant de fatuité et d'inutilité ; un sourire dédaigneux passa sur son visage, et il dévisagea insolemment son collègue, en attendant qu'il se rebiffe.
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MessageSujet: Re: Brèves de comptoir (libre)   Brèves de comptoir (libre) EmptySam 16 Mai - 12:06:38

-Ainsi les rumeurs les plus insistantes sont vraies... Ça alors... Il y a en une, et très répandue, qui dit que vous êtes un lâche et un traître. C'est donc vrai....

-Parfois vraies, parfois. D'abord l'on suppose puis l'on vérifie. Vous avez eu raison de me soupçonner, on n'est jamais trop prudent. Mais voyez-vous désormais cette rumeur n'est plus. Notre Employeur possédant de fines oreilles et une écoute à toutes épreuves a vérifié ces dires. Comme vous le voyez... Je continue de travailler.

Il hocha doucement la tête, demandant au serveur de lui préparer un second café. Au fond Sven était bien nerveux mais il essayait de le cacher. Voldemort savait que le jeune homme ne le trahirait pas au vu de sa peur terrible, de son obéissance innée... Le maître lui avait bien montré son mépris en le traitant comme une poupée de porcelaine qu'il avait envie de briser. Ainsi bien sûr, c'était évident que le Seigneur le soupçonnait; Sven ne savait pas pourquoi ce dernier ne le tuait pas; peut-être parce que l'Animagus avait réussi à le tromper jusque là? Ca paraissait difficile à croire, bien entendu... Le Slave avait pu jouer la comédie devant sn père car ce dernier était son géniteur et qu'aveugle est celui qui veut bien l'être et rêve d'avoir un fils parfait mais le Seigneur des Ténèbres... Le jeu d'acteur de Sven était excellent mais l'homme-serpent n'était même pas humain; comment emmêler des sentiments qu'il n'avait pas?

Le sorcier se rassura intérieurement en songeant que James avait bel et bien l'apanage de l'être humain quand bien même il était un excellent acteur lui aussi. Doté d'un sens des répliques sans détour son collègue savait mieux jouer des mots que lui, peu habitué à répondre aux provocations ou pire annoncer leurs prémisses. S'était-il lancé dans la mauvaise conversation? Sûrement; pour ne pas épuiser toutes ses ressources et devoir donner autant de son esprit pour ne pas perdre le fil; Sven aurait dû choisir quelqu'un d'aussi débutant que sa personne. James avait l'habitude de répondre mais au fond ça ne l'étonnait guère. Les jeunes d'aujourd'hui passaient leur tendre enfance à n'apprendre que ça; n'ayant rien de plus intelligent à faire.

-Je pourrais vous retourner la même argumentation, mon cher. Croyez-vous que, si j'avais quoi que ce soit à me reprocher, je serais là à subir votre compagnie ? Mais je vois qu'il est inutile de vous raisonner. Restez donc dans vos certitudes, puisque visiblement vous savez mieux que moi ce qui m'arrive.

-Et bien si je me trompe; je saurai changer d'opinion. Il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis n'est-ce pas?


Mieux valait ne pas continuer avec ça. Non pas que Sven renonçait ou avait finit pas être convaincu mais ça ne servait à rien de presser Kirkby comme un citron, ce dernier était bien trop affûté sur ce coup-là... Tel un couteau moldu près à s'enfoncer dans votre chair. Le Mangemort chercherait plus tard, auprès des bonnes personnes tel cet homme qui avait mené James auprès du maître. Celui-ci ne se ferait pas prier, ou dans ce cas devrait subir un interrogatoire au veritaserum. l'envie de savoir était très forte. Lui qui n'éprouvait jamais de curiosité car n'ayant jamais eu de réels rivaux était un peu à court d'arguments valables au final.

-Les notes sont excellentes, permettez-moi de le dire, et elles me permettront très bientôt d'occuper un poste réellement utile à notre employeur. Tout le monde n'a pas votre talent pour la figuration, que voulez-vous...

-Notre employeur n'est pas un philantrope. Si j'étais un simple figurant, j'aurais déjà été liencié. Quant à vous peut-être n'êtes vous pas assez doué pour la figuration. Parfois ne pas se faire remarquer est important.

Le Mangemort pointa du menton l'endroit vide que personne ne semblait oser à remplir. Le lieu ou Jeff était tombé comme une pierre. Sven paya le nouveau wisky de James ainsi que son café et l'entama, ni trop chaud, ni trop froid, finalement ce petit bar avait quelque chose pour lui aux yeux de l'aristocrate. Les gens d'ici n'étaient pas fréquentables mais le café l'était merveilleusement.

-C'est très bien pour vos notes. J'espère que vous continuerez ainsi cher enfant.

Un sourire fleura ses lèvres. Sven utilisait souvent cette expression pour parler à ses frères et soeurs desquels il s'occupait tant que le pauvre avait parfois l'impression d'être une femme au foyer plutôt qu'un homme-Il devrait peut-être se couper les cheveux^^-L'animagus pencha légèrement la tête, optant pour un sujet moins sensible auquel peut-être James refuserait de répondre. Ce serait dommage lui qui faisait tout pour détendre désormais l'atmosphère.

-Et dites-moi, à quelle filière suivez-vous?
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MessageSujet: Re: Brèves de comptoir (libre)   Brèves de comptoir (libre) EmptyLun 18 Mai - 8:21:56

Imperceptiblement, la tension entre les deux Mangemorts se faisait moins vive, et le combat semblait de moins en moins inéluctable. Surtou grâce à Molovich, qui n'avait pas l'air d'apprécier la joute, et qui faisait désormais effort pour apaiser la situation. Ses efforts, cependant, n'étaient pas encore assez évidents aux yeux de James, et surtout, ils ne signaient pas encore sa capitulation... Le Russe n'avait pu retenir quelques piques, au sujet, notamment, du fait que James avait du mal à se faire oublier. Ce n'était que trop vrai, et c'est précisément cette vérité qui exaspéra l'Anglais. Sans s'en rendre compte, il tira la dernière cigarette de son paquet, la déposa devant lui sur le comptoir, et se mit à martyriser le paquet de carton.

Que savait exactement Molovich ? Quelle était la part du bluff dans ses propos, et quelles étaient ses certitudes ? Il eût été intéressant de pouvoir lui administrer un peu de Véritaserum pour l'interroger à fond, mais, à supposer que James en eût dans sa poche, l'autre avait l'air particulièrement méfiant, aux aguets. Il ne devait pas être facile de le droguer à son insu pour lui tirer les vers du nez...
Quoi qu'il en soit, cette rencontre avec Sven Molovich avait le mérite d'indiquer clairemeent à James la suite des événements : s'assurer de la personne du Mangemort qui avait bavardé, lui faire comprendre ce que son attitude avait de déplaisant, et au besoin bricoler un peu sa mémoire pour lui faire oublier l'audience accordée à James par Lord Voldemort. Bien sûr, cette dernière étape ne serait pas sans danger, au vu des modestes capacités du jeune Kirkby dans le domaine des modifications de mémoire ; le Mangemort bavard pourrait fort bien se retrouver à l'état de légume incurable, mais après tout, il n'avait qu'à tenir sa langue.

Perdu dans ces réflexions, James avait fait des confetti de son paquet de cigarettes, et il sentit le regard de son collègue sur lui ; c'est ce qui le tira et de ses pensées, et de son travail de destruction du paquet. Sur un ton narquois, l'autre le félicitait pour ses notes, et la colère de James ressortit immédiatement. Son regard bleu se durcit, et, d'une voix basse et lourde de menaces, il fit :

-Je ne suis pas votre enfant, mon bon. Surveillez donc un peu votre langage ou j'userai d'autres arguments.

Molovich l'avait vu, baguette en main, un soir, et il devait savoir que son jeune collègue n'était pas du genre à prendre des gants... Sven en ferait les frais, s'il persistait à se conduire de cette offensante façon.

Il sembla que le message délivré par le jeune Kirkby porta ses fruits, car l'autre Mangemort, comme pour se rattraper, reprit la conversation sur un ton tout différent, beaucoup plus courtois. S'il voulait discuter gentiment, sans sous-entendus méprisants, James n'avait aucune raison de lui refuser ce moment ; apaisé par le changement de ton de son collègue, l'étudiant, tout en pliant les morceaux de son paquet de façon à former un personnage, répondit posément :

-J'étudie actuellement en deuxième année de filière académique... C'est une voie qui peut mener à pas mal de métiers différents, mais pour moi, j'espère devenir Langue-de-Plomb. Cela dit, il existe d'autres postes au Ministère qui me semblent intéressants, et qui seraient, je pense, utile à notre employeur... mais je n'en suis pas encore à choisir définitivement une carrière. Il me semble d'ailleurs, reprit-il aimablement après un instant de pause, que vous êtes vous-même employé au Ministère ? Pas au département des Mystères, je crois, j'ai eu quelques contacts avec eux pour mon stage...

Il eut un sourire engageant, le premier vrai sourire de la rencontre, pour inviter Sven à lui en dire davantage sur son travail ; pas par réel intérêt pour son collègue, mais simplement parce qu'il lui semblait important, en tant que Mangemort futur employé du Ministère, de savoir localiser ses collègues infiltrés dans l'institution.
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MessageSujet: Re: Brèves de comptoir (libre)   Brèves de comptoir (libre) EmptyDim 24 Mai - 13:30:14

[HJ: désolé pour le retard! J'avais (et j'ai toujours niarkhéhé ) un exposé a préparer ]

Finalement James accepta son "pacte de paix". Pourquoi dès lors renchérir? La joute verbal était terminée et bien que Sven aurait pu répondre à l'affront; il préféra s'en laver les mains, trouvant plus agréable et moins tendue une telle discussion sur les études. L'étudiant paraissait aussi apaisé mais peut-être n'était-ce qu'un faux semblant? En tout cas pour le moment l'Animagus n'avait pas envie de chercher plus loin. Il n'avait pas épuisé ses ressources mais savait que cela ne l'avancerait à rien de continuer la dispute... Or Sven était un opportuniste et si la paix, même avec une personne détestée lui apporterait plus d'avantages alors le Mangemort accepterait cette trêve, pour l'instant en tout cas. Il faut dire que le jeune sorcier ne s'encombrait pas de principes, suivant le brise qui le porterait le plus loin... Non même pas en fait car il n'avait pas d'ambitions; disons plutôt le vent qui lui ferait le moins de mal; voilà c'était plus juste: Sven survivait, il n'avait jamais vécu et ce n'était pas demain que cela allait changer.

D'un point de vue objectif en oubliant sa haine, comme ça, en un instant, tel lui-même en était capable le sorcier étudia les dires de James; approuvant d'un hochement de tête léger pour appuyer les idées de Kirkby. Ce dernier avait raison de choisir langue-de-plomb même si c'était une carrière plus difficile et sûrement plus ennuyeuses que les autres. Mieux ne valait pas prendre le risque comme certains Mangemorts de prendre la filière Auror. Certes s'ils y arrivaient c'était tout à leur honneur mais ces réussites étaient rares. Les contrôles des Aurors étaient permanents, tant dans les études qu'une fois celles-ci terminées. Cela ne servait à rien d'avoir trop d'ambitions; mieux valait trouver un petit travail tranquille et augmenter petit à petit. S'il n'y avait que lui, Sans compter que Sven ne serait pas Mangemort; il n'aurait pas non plus un travail aussi élevé... Malheureusement Sergeï avait exigé que son fils ait un rang digne de la famille bien que ce ne soit qu'une couverture; c'est ainsi que l'Animagus avait dû s'efforçer pour monter dans la hierarchie; chose faite désormais, tout le monde était content: lui le premier parce que sn père l'était et lui fichait plus ou moins la paix. Seulement James n'était pas ainsi. Ce jeune d'à peine deux ans de moins que lui avait une ambition dévorante ainsi qu'une obsession totale pour la Cause; autant ne pas lui présenter les choses à sa façon s'il ne voulait pas avoir d'ennuis... De toutes façons sans être hypocrite le Mangemort s'adaptait toujours à ceux qui étaient en face de lui; marchant dans leur jeu et leurs intérêts. Ce n'était pas de l'hypocrisie, non non, c'était de l'adaptation... Conciliant le Slave.

Il me semble d'ailleurs,que vous êtes vous-même employé au Ministère ? Pas au département des Mystères, je crois, j'ai eu quelques contacts avec eux pour mon stage...

-En effet

Et il rendit son sourire à James; plus léger mais non moins vrai... Pourquoi pas après tout? Sven aimait son travail au ministère au fond alors en parler le détendait! Kirkby pourrait penser ce qu'il voulait de ce sourire sincère... Un homme apaisé de trouver du renfort en sa personne pour soutenir la Cause qu'il adulait tant, ou simplement content de trouver un moyen de faire la trêve... Bref lvre à James de penser ce qu'il voulait mais toujours est-il que l'Animagus souriait d'un geste non contrôlé sans pourvoir s'en empêcher parce qu'il pensait tout simplement à son travail, agréable... Sans parler des personnes qui y étaient! Tout le monde l'appréciait là-bas pour son travail acharné et organisé. Bien qu'il ne soit pas dans ses habitudes de participer aux frasques de ses camarades parfois bien enfantins, ces derniers arrivaient à lui arracher des rires intérieurs qu'il cachait soigneusement... Et toujours malgré son manque de réaction et sa froideur on ne manquait jamais de l'inviter à leur table. D'abord insensible l'Animagus avait fini par connaître cette fleur bleue de Tobias qui lui avait fait passé le goût de la solitude pour la craindre voir même la détester; alors forcément il se sentait bien au milieu de ses collègues toujours plaisantins quoique manquant un peu d'éducation mais Sven leur pardonnait parce que c'était eux. Incroyable n'est-ce pas?

-Je travaille dans le secteur des affaires étrangères; surtout celles qui lient la Russie à l'Angleterre en fait.

Il avait aussi fini par maîtriser le Français et un peu d'espagnol même si cette dernière langue demeurait fastidieuse. Son métier consistait à régler les conflits commerciaux; les tensions lorsqu'il s'agissait de poser un brevet sur une nouvelle potion ou de vendre un chargement de Baguettes magiques venant d'Ollivander en diminuant les taxes, mais pas trop non plus pour que la Russie ne se fâche pas. Les plus lourdes tâches consistaient à organiser la correspondance parfaite pour permettre à un objet rare ou dangereux, voir les deux entre les pays. C'était vraiment intéressant.


-Et je suis parfois rattaché au service abusif de magie. Cela n'a aucun rapport j'en suis conscient mais le début de ma formation s'orientait vers cette branche... Donc j'y suis parfois mandé si le premier secteur est au repos.

Oui même que c'était là qu'il avait conn u le responsable; amateur de films à l'eau de rose et qui lui avait fait la cour depuis le début; soit environ 3 ans avant que Sven n'y réponde enfin l'année dernière... Sacré Tobias. La pensée de ce dernier arracha même un autre sourire à Sven.

-Le département des Mystères est très prisé, c'est difficile d'y accéder; surtout dans les hautes sphères mais n'hésitez pas à vous y engager vous même... Vous pouvez y arriver; et si vous réussissez la récompense sera grande. Sinon il y a bien peu de personne de notre entreprise en temps que Mangemagot. Le problème est que le secteur de la Justice est très contrôlé

Il avait dit le mot très contrôlé en chuchotant évidemment... L'Animagus n'était pas bête non plus -à défaut d'en être une à ses heures Boulet repéré! . Avalant sa dernière gorgée de son second café le jeune homme finit par la reposer calmement puis attendit la réponse de James qui avait massacré puis plié son paquet de cigarettes. Toujours méfiant vis-à-vis du bâton de fumée qui se mange le sorcier demeurait à distance respectable; ses yeux bicolores dirigés vers la chose montrant clairement qu'il essayait d'étudier l'emploi de l'objet mystérieux. Bien que Tobias ait souvent fumé devant lui, Sven n'avait pas encore réussi à percer le mystère des cigarettes, trop occupé à râler contre le Blond pour songer à une étude plus poussée... Bien sûr c'était de biais seulement que le Slave étudiait la cigarette, ayant conscience qu'un regard trop appuyé serait impoli.
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  • James Kirkby
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MessageSujet: Re: Brèves de comptoir (libre)   Brèves de comptoir (libre) EmptyVen 29 Mai - 18:17:12

Trêve ! On siffle un temps mort, on remet l'épée au fourreau, on salue l'adversaire et on reprend son souffle jusqu'à la prochaine... Dans un accord tacite, les deux Mangemorts s'étaient décidés à ne pas aller jusqu'au bout de la querelle, pour le bien de tous. Le leur, en premier lieu, mais James songea en souriant que le patron ne devait pas imaginer à quoi son bistrot venait d'échapper..Car un duel de Mangemorts, c'était la certitude que l'établissement serait transformé en champ de bataille, avec tout ce qu'il faut pour faire un joli champ de bataille, à savoir des ruines et des cadavres. Beaucoup de cadavres, c'est au nombre de cadavres et à leur état de grande mutilation qu'on reconnaît les vrais champs de bataille.

Toujours souriant, James tira sa baguette magique de sa poche, encore une fois, mais dans une intention pacifique ; d'un sortilège informulé, il fit disparaître les morceaux de son paquet de cigarettes, qui commençaient à l'agacer. Lorsqu'il se mettait à faire des confettis de cette façon, il ne s'arrêtait plus, jusqu'à être dans l'impossibilité de déchirer encore des morceaux trop petits... Exercice hautement éprouvant pour les nerfs, et qu'il serait donc judicieux de ne pas pratiquer en présence de Sven. Car si la trêve était proclamée, les trêves sont faites pour être rompues, et le Slave pourrait bien faire les frais de la mauvaise humeur de son cadet... Mauvaise idée, très mauvaise. L'efficacité et le service de la Cause exigeaient un minimum de cohésion entre les Mangemorts- un minimum : ne pas s'entretuer à tort et à travers, c'était déjà beaucoup demander....

James écouta avec un intérêt non feint la réponse de son compagnon. Relations internationales... c'était sans doute très intéressant, mais la carrière n'avait jamais tenté l'Anglais, pour la bonne raison que sa pratique des patois étrangers était suffisamment détestable pour faire fuir tous les interlocuteurs. Sa famille lui avait fait apprendre l'allemand et le français, mais il s'était empressé d'oublier le peu qu'il n'avait jamais trop su, au profit d'une langue anglaise tellement plus agréable et noble. À quoi bon s'écorcher la luette à essayer de prononcer ces bouillies latines ou teutonnes, alors que chacun, en ce bas monde, parlait avec plus ou moins de bonheur la langue de Shakespeare et de Lord Voldemort ?

Quoi qu'il en soit, le poste de Molovich était loin d'être inintéressant, à tout point de vue. Le travail ne devait pas être trop pénible, et le poste était de premier choix pour un Mangemort... Molovich devait avoir l'occasion de tomber sur des informations intéressantes pour Lord Voldemort, qui comptait sur des appuis à l'étranger... Toujours souriant, James répondit :

-Oui, je suis parfaitement conscient de la difficulté d'intégrer le département des Mystères... Mais il faut viser haut, quitte à devoir se rabattre sur un autre poste... Ma formation me permettrait d'envisager d'autres carrières, comme celle d'Oubliator par exemple... Une carrière de terrain, qui peut être très intéressante...

Les ivrognes se séparaient à présent, en se promettant de se retrouver « d'main matin » au même endroit, et le bistrot se fit soudain plus calme. L'homme stupéfixé par James n'avait pas reparu ; sans doute cuvait-il sa vinasse dans quelque coin, en attendant de pouvoir se remettre à boire.

L'ambiance moins bruyante de l'établissement détendit le jeune homme, et l'incita à remettre sa tournée. D'un geste un peu cavalier qui dénotait le bourgeois habitué à donner des ordres, il claqua des doigts pour appeler la barman, et annonça à Molovich :

-C'est la mienne... Vous reprendrez bien quelque chose ? Pour moi, ce sera une eau gazeuse. Avec du citron. Et pour vous, M... mon cher ?

Il se tourna courtoisement vers Molovich, en se retenant au dernier moment de prononcer son nom ; inutile de répéter cet acte d'hostilité alors que la trêve, jusqu'à présent, se déroulait bien. Les noms prononcés un moment avant n'avaient peut-être pas été parfaitement entendus ou compris dans le vacarme du bar, mais désormais, le silence rendait tout nom propre hautement dangereux. Le patron était assez proche pour tout entendre, et rien n'est plus bavard qu'un patron de bar- d'autant que le comportement des deux hommes devait être assez suspect, vu de l'extérieur.
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MessageSujet: Re: Brèves de comptoir (libre)   Brèves de comptoir (libre) EmptyMer 17 Juin - 23:10:48

-Oui, je suis parfaitement conscient de la difficulté d'intégrer le département des Mystères... Mais il faut viser haut, quitte à devoir se rabattre sur un autre poste... Ma formation me permettrait d'envisager d'autres carrières, comme celle d'Oubliator par exemple... Une carrière de terrain, qui peut être très intéressante...

-La stratégie n'est pas mauvaise; à condition de se voir échouer et d'accepter de se rabattre au bon moment. Mais je vous fais confiance pour cela, vous me semblez assez avisé pour ça. Il est vrai que la réussite entraîne une gloire sans équivoque, sans compter l'utilité que cela apporterait à notre entreprise.

Sven n'avait pas menti en disant qu'il pensait James assez malin pour ne pas se faire attraper. C'était un fait... Le Mangemort était très intelligent; là était le problème. La conversation était franche et directe entre les deux hommes; beaucoup pour le peu de gens qui osaient les écouter, pensant à des bureaucrate qui parlait de l'avancée de leur entreprise. Mais ce mot était à double tranchant et bien que Russe d'origine; Sven connaissait parfaitement le jeu de mots que cela pouvait engendrer. Lui il parlait d'une entreprise comme quelque chose que l'on "entreprend" justement; un objectif, une cause... La Cause à laquelle il était malheureusement relié. Mais pour l'instant Sven ne semblait même pas souffrir de ce fait; limite s'il ne se trouvait pas bien là, à discuter avec un camarade alors que quelques dizaines de minutes plus tôt les deux hommes avaient l'air prêt à se jeter un Avada dans la figure. Jeu de rôle pour faire bonne figure? Ou alors s'étaient-ils aperçu qu'il ne fallait pas sous-estimer l'autre... Ou dernière hypothèse bien plus "poétique": les sorciers venaient de remarquer tout simplement qu'il pourraient s'entendre? Nul ne saurait le dire, ou si, peut-être... Mais pas Sven en tout cas. Pour l'instant, savourer l'instant de trêve semblait être la seule chose à faire. Pour lui qui avait l'habitude de chercher toujours à entrevoir le futur; le présent avait l'air suffisant pour le moment... Et Sven serait presque heureux s'ils ne se trouvaient pas dans ce bar; entourés de gens étranges et sales. Oui parce que Sven détestait la poussière, or l'endroit en était recouvert; un peu comme pour le bruit et l'alcool...


-C'est la mienne... Vous reprendrez bien quelque chose ? Pour moi, ce sera une eau gazeuse. Avec du citron. Et pour vous, M... mon cher ?

-Je vous remercie, c'est bien aimable. J'abuserai donc de votre gentillesse en demandant un verre d'eau fraîche avec une petit touche de citronelle.


Le fait que James ne continue pas à prendre d'alcool pouvait-il être considéré comme unsigne de paix intérieure engendrant celle de l'extérieure? En tout cas, ce qui était certain c'était que le fait de ne pas prononcer le nom de l'autre était un acte ostensible de trêve, c'était vraiment agréable d'ailleurs. James n'avait pas l'air de vouloir fuir, serait-ce pas défi ou simplement l'envie de discuter un peu plus avec son "collègue"? Sven n'en savait rien; à défaut d'être animagus, il n'était pas légilimens et un chien-loup, c'était d'ailleurs fort dommage, ne lisait pas dans les pensées des gens non plus. Mais bon, encore une fois le jeune homme préféra laisser ses questionnements. Il avait apprit tout jeune que les points d'interrogations étaient dangereux! Quelqu'un pouvait vous tuer pour avoir la sale manie de trop vous demander le pourquoi du comment or Sven avait survécu plus de 23 ans parce qu'il avait toujours agit sans planter ce vicieux point recourbé en fin de ses phrases. Ce n'était pas non plus la bonne méthode sans doute, ça vous empêchait d'avancer, de dépasser le stade de pauvre chienchien qui obéit à son maître, cependant Sven n'avait pas vraiment le choix; quand bien même ça lui arrivait-et ce de plus en plus souvent- de réfléchir, de se poser des questions. En ce moment il avait le choix, mais ce n'était pas le bon instant pour cela. En revanche le Slave pouvait user de cette ponctuation pour continuer la discussion; comme ça, mine de rien.

-Et au sein de cette filière, qu'avez-vous choisi comme options? Avez-vous songé aux potions, c'est une étude très intéressante, et merveilleusement utile dans la vie de tous les jours qui plus est.

En effet, exégète en cet art; maintes et maintes fois l'Animagus avait pu profiter de la puissance souvent insoupçonnée des potions. Il venait de donner une idée à James; si ce dernier avait des difficultés en la matières, qu'il le lui dise... Sven serait prêt à l'aider. Renforcer les liens entre lui et Kirkby serait un bon moyen d'assurer sa survie: chose qu'au final il faisait avec beaucoup plus de savoir-faire que la formulations de répliques acides où son cadet était passé maître. Décidément, la rébellion n'était pas faite pour l'Aristocrate encore planqué sous les robes de sorcier de son papa adoré, et ce bien malgré lui. Trottinait encore dans sa tête l'idée de découvrir quelle avait été la punition de James... Cependant c'était plus lointain, sa colère soudaine était passée et c'était plutôt rassurant quoique également rageant d'avoir su retrouver sa passivité habituelle.

Les yeux bicolores de Sven se firent incendiaires tout à coup, mais non pas pour Kirkby sinon pour le patron du bar qui les regardait d'un air un peu trop soupçonneux et curieux. Voilà la preuve que les questionnements étaient dangereux pour la santé... Cet homme mettait son nez partout, un jour il allait recevoir un bon Doloris dans la figure en guise d'avertissement, ça lui apprendrait! Même si Sven préférait une bonne dose insidieuse de poison pour enseigner les bonnes manières aux gens. Bon d'accord lui-même n'avait pas été très fair-play en volant son propre voleur mais bon, certaines personnes ne méritaient pas la considération vu leur statut si bas. Le jeune homme n'était pas cruel; il laissait tranquillement les petites gens évoluer, ne frappait même pas les elfes de maison mais lorsque l'un d'eux se confrontait à lui, l'Aristocrate répondait toujours avec le plus de dédain possible... Sans doute encore un trait de caractère offert par son éducation.
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MessageSujet: Re: Brèves de comptoir (libre)   Brèves de comptoir (libre) EmptyVen 19 Juin - 18:54:27

Insensiblement, le petit bar s'était vidé, et seuls quelques hommes silencieux terminaient leurs verres, chacun à une table. Au comptoir, les seuls consommateurs étaient Sven et James, occupés à mener une conversation à m-voix qui suscitait visiblement la curiosité de certains autres clients : de temps en temps, l'un ou l'autre levait la tête dans leur direction, avant de replonger dans son verre lorsque l'un des deux Mangemorts le repérait. James profita d'un moment de relâche du côté des autres clients pour adresser un signe éloquent à son compagnon : ils étaient écoutés, c'était clair, et il fallait redoubler de prudence. Quitter immédiatement les lieux était impensable, puisqu'ils avaient commandé une autre tournée, mais il ne faudrait pas traîner. Sven avait sans doute remarqué, lui aussi, le manège des buveurs silencieux, et le patron lui-même semblait un peu nerveux... ou bien était-ce un effet de l'imagination de James, rendu nerveux par ces différents signes de tension ?

Les verres des deux hommes furent apportés par un patron aux gestes lents, qui traîna à essuyer le comptoir devant eux, comme s'il espérait entendre quelque chose. Simple curiosité malsaine de commerçant, ou était-ce plus grave ? Quoi qu'il en fût, les deux Mangemorts se turent tout le temps que dura sa présence, et les premiers mots que James prononça lorsqu'il se fut éloignés furent pour un toast amical :


-Eh bien, à votre santé, mon cher... et à la prospérité de notre entreprise !

L'eau gazeuse avait un goût bizarre après le whisky, un peu fade, mais la fraîcheur faisait du bien et redonnait toute sa présence d'esprit à James. En y regardant de plus près, tous ces types avaient vraiment des tronches de faux-jetons, et tous étaient arrivés après Sven... Sans doute la stupéfixion suivie du vol avaient été signalées, et les forces de l'ordre attendaient de pouvoir cueillir les deux fauteurs de troubles. Il était impossible que leur identité de Mangemorts ait été découverte, car dans ce cas, on ne serait pas soucié de préserver le cadre du bar ; ils auraient eu droit à une arrestation musclée, avec bris des glaces du troquet et sommations hurlées de dehors. Là, on devait les prendre pour de simples malfrats, chose extrêmement vexante pour le bourgeois qu'était le jeune Kirkby ; agacé, il se pencha vers son comparse, et murmura à son oreille :

-Je crois que ces messieurs espèrent nous arrêter, mon cher... C'est le moment de montrer ce que vous valez baguette en main...

Il n'avait pas pu s'empêcher de glisser une petite perfidie, mais avec le sourire, comme pour indiquer qu'il n'avait pas réellement de doutes sur l'efficacité de son collègue ; mais après tout, ils ne s'étaient jamais battus côte à côte, et les seuls adversaires qu'ils aient affrontés étaient deux jeunes Moldus sans défense. Ce soir, ce serait sans doute moins facile ; encore que les agents envoyés ne semblaient pas appartenir à l'élite de leur profession. Ils étaient quatre en tout, plutôt vieillissants. L'un d'eux, un petit gros à moustache, avait les yeux bouffis de sommeil et ne cessait de bâiller ; pour deux voleurs de bistrot, on n'avait pas dérangé la brigade d'élite des tireurs de baguettes.
Les murmures de James à l'oreille de Sven risquaient d'attirer l'attention, et l'étudiant jugea plus prudent de poursuivre la conversation sur un ton badin :

-Ah, les potions... Je dois dire que c'est une discipline difficile, même si elle est passionnante. Mais lorsqu'on se contente de les étudier à Poudlard, on n'a pas idée des subtilités de cet art... Et avec le professeur qui nous les enseigne à l'université, même les meilleurs élèves de Poudlard ont l'impression d'être de parfaits débutants...

Il but deux longues gorgées d'eau et, en reposant son verre, fit mine de découvrir l'heure.

-Oh, déjà ! Je n'ai pas vu le temps passer... Nous devrions rentrer, vous ne croyez pas ?

L'un des buveurs se leva instantanément, pour aller palabrer à voix basse avec le patron : voilà qui confirmait tous les soupçons de James. Il lança un long regard à son compagnon, pour l'avertir que le moment était venu de lancer les hostilités.
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MessageSujet: Re: Brèves de comptoir (libre)   Brèves de comptoir (libre) EmptySam 27 Juin - 22:40:11

[HJ: je te fais bouger un peu vers la fin, dis-moi si ça va ou si cela te dérange: dès lors, je changerai Wink ]

Plus prompt que le sorcier, le chien-loup avait flairé le danger. Confiant en son Animae qui avait déjà fait ses preuves; Sven tourna la tête à peu prêt au même moment que son collègue. James l'étonnerait toujours! Si rapide à la réaction, et sans l'aide d'un autre instinct que celui si faible des humains, si pauvre privé du sixième sens des animaux; apparemment son cadet disposait de réflexes plus vifs que la moyenne, oui, décidément il avait tout d'un bon combattant. Fronçant doucement les sourcils, plus par prudence que par négligense, le Slave ignora à moitié les paroles du Mangemort. Ces hommes non loin de la retraite agissaient étrangement en effet; ils n'avaient pas l'air très qualifiés mais mieux valait se méfier de l'eau qui dort. Qui penserait en effet qu'un jeune étudiant ou qu'un homme aux traits si androgynes que Sven, à l'ossature fine et fragile d'apparence pouvaient être de dangereux criminels? Bien entendu, leur discours à voix basse avait jeté un froid autour d'eux mais l'Animagus était presque certain qu'on les pensait délinquants de bas étages; aucun d'eux n'avait le profil du Serial Killer ou d'un fidèle du Lord Noir.

-Je crois que ces messieurs espèrent nous arrêter, mon cher... C'est le moment de montrer ce que vous valez baguette en main...

Sven avait comprit, ou tout du moins semblait deviner la pique cachée de son comparse. Ce dernier ne ferait-il pas référence à leur rencontre avec deux gamins moldus à peine âgés de 14 ans que l'Animagus avait tant rechigner à tuer puis, lorsque ce fut inéluctable, à torturer? Pour toute réponse, décidé à faire preuve de plus de prudence, à montrer sa véritable appartenance au Seigneur des Ténèbres parce que sa vie serait en danger sinon, et qu'en plus il s'agissait d'hommes; donc moins difficiles à torturer-Ca pesait moins sur la conscience-Sven hocha la tête machinalement. Etre soumis à ce genre de test de la part d'un plus jeune que soi, quand bien même l'écart n'était que deux ou trois ans était intolérable pour l'Aristocrate qu'il était; cependant, habitué à garder ses émotions pour lui le jeune Slave prit bien garde à ne rien dévoiler de sa contrariété, ou de la diriger sur les 4 membres vieillissants de la brigade magique.

-Oh, déjà ! Je n'ai pas vu le temps passer... Nous devrions rentrer, vous ne croyez pas ?

James avait parlé de potions juste avant, mais le Russe ne pouvait se permettre d'allonger la conversation; au pire il répondrait ensuite. La situation devenait tendue et le chien-loup en lui bien remuant. Au point où le Mangemort en était; s'il ne se retenait pas, il grognerait de manière bien peu humaine. Le jeune homme cependant avait suffisamment d'ascendance sur son Animae pour le repousser lorsque ce dernier n'avait plus d'utilité. Son instinct lui était utile pour repérer les dangers mais il fallait faire attention à la sauvagerie spontanée qui accompagnait tout cela. Ce don était une dualité parfaite: un avantage contre un inconvénient.

-Vous avez raison, sortons.

Machinalement le Mangemort déposa quelques pièces de monnaie sur le comptoir et sortit, lançant un regard de biais discret à son comparse. Ses pas étaient légers, ne faisant aucun bruit; un peu comme ce jour là dans la maison des Potter. Certes Sven ne disposait pas de toutes ses capacités animales sous forme humaine mais une partie demeurait en lui; ainsi, sa discrétion était exceptionnelle. James aussi se débrouillait bien dans le domaine, apparemment détendu. Sa phrase badine montrait combien son cadet se contrôlait, lui et la situation au final. A lui de prendre l'autre pan de cette dernière pour aider James. Le sorcier ne se fit pas prier pour cela; paraissant aussi détendu que son comparse en franchissant le seuil d'un pas fier.

Aussitôt Sven emprunta une petite ruelle, suivit de son collègue. Le coup classique! Chercher mine de rien un endroit bien sombre; sans paraître inquiet, comme si tout allait bien, une fois le lieu idéal trouvé, se retourner pour tuer ceux qui traquaient. Le chien-loup était un chasseur; aussi se retrouver comme une proie ne lui convenait pas, retourner la situation paraissait naturel à Sven désormais; il brûlait d'impatience de ne plus entendre les pas des 4 policiers; leur fausse discrétion l'irritait, contraire à son instinct. Le jeune homme soudain se tourna d'un air entendu vers James... Invitant ce dernier à une attaque simultanée. Brandissant sa baguette vivement et faisant volte face pour surprendre les membres de la brigade magique; souhaitant un effet de surprise Scen les pointa avec fermeté; sans dire un mot ni lancer de sort; laissant à leurs traqueurs le temps de savourer la surprise; d'avoir peur en se rendant compte que leur dernière mission avant leur retraite serait non pas de défaire deux petits voleurs sinon deux Mangemorts...
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  • James Kirkby
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MessageSujet: Re: Brèves de comptoir (libre)   Brèves de comptoir (libre) EmptyMar 30 Juin - 15:47:50

Un intant, James craignit que Molovich ne souhaite prolonger la conversation sur les potions. Ses yeux avaient brillé d'une lueur de passion en évoquant ce sujet, et il avait parlé avec une ferveur manifeste. La tension, cependant, se faisait plus perceptible dans le bar, et il n'était plus temps de moisir là. Le patron essuyait avec acharnement le même verre depuis cinq bonnes minutes, sans quitter les deux Mangemorts du regard ; les quatre types s'étaient figés dans des positions peu naturelles en entendant James donner le signal du départ : le plus mince avait serré ses doigts autour de son verre vide, un autre contemplait un assez vilain poster représentant les équipes de Quidditch de Grande-Bretagne...

Par bonheur, tous ces signaux d'alarme n'avaient pas échappé à Sven, qui jeta quelques piécettes sur le comptoir. James songea que c'était faire trop d'honneur à ce sale dénonciateur de barman, mais il ajouta quelques petites pièces pour payer sa tournée, et emboîta le pas de son compagnon. Aussitôt, comme ils s'y étaient attendus, les quatre fins limiers de la brigade magique se levèrent et se mirent à leur filer le train : belle discrétion, qui fit sourire le jeune Mangemort.

Sven tourna à la première ruelle sombre, ce dont James le félicita intérieurement : l'endroit se prêtait parfaitement à un combat, et ensuite, ils pourraient rapidement retourner au bar pour effacer la mémoire du barman. Car lorsqu'on trouverait les quatre cadavres, cet imbécile de mastroquet pourrait bien avoir l'audace de faire le rapprochement avec les deux voleurs de bas étage qu'il avait signalés à la police magique...

James laissa Sven avancer un peu, et se dissimula dans l'encoignure d'une porte, à l'entrée de la ruelle ; les quatre pré-retraités s'engouffrèrent dans la venelle, à la poursuite de Sven, sans se rendre compte que le complice du Russe venait de se poster à l'autre bout de la rue pour leur couper toute possibilité de fuite. On leur avait signalé deux petits malfrats, méprisables mais pas très dangereux, pas des types assez déterminés pour engager un combat contre la brigade magique... d'où le préjudiciable manque de méfiance des quatre agents.

Tous les sorciers avaient sorti leurs baguettes, et l'un des agents, croyant que Sven était seul, lança hardiment :


-Alors, il s'est carapaté, ton copain ? T'en fais pas, on le chopera tôt ou tard... Rends ta baguette sans faire d'histoire, mon gaillard... T'en seras quitte pour une bonne amende... Mais si tu fais le mariolle, c'est Azkaban direct.

Quelle vilaine façon de s'adresser à Sven Molovich, distingué représentant d'une noble famille russe, vous ne trouvez pas ? Sans laisser à son comparse le temps de répliquer, James, silencieusement, pointa sa baguette entre les omoplates du type, et murmura quelques syllabes. L'éclair vert vint heurter l'agent en plein dos, et il s'effondra lourdement aux pieds de Sven. Pris de panique, ses collègues se retournèrent, en se plaçant dos à dos pour faire face aux deux adversaires. Le plus proche de James ouvrit la bouche pour dire quelque chose, mais aucun son ne semblait vouloir sortir de sa bouche. Celui qui se trouvait à sa droite, un petit chauve teigneux, eut plus de chance, et s'écria :

-Inutile de résister, nous sommes supérieurs en nombre, vous n'avez aucune chance ! Rendez-vous immédiatement ! Je vous informe que désormais, tout acte de résistance est passible du baiser du Détraqueur !

Éclatant d'un rire insolent devant tant de témérité, James eut un geste gracieux en direction de son compagnon, très semblable à celui qu'il aurait eu, en d'autres circonstances, pour inviter un hôte à reprendre un biscuit. Choisissez donc, cher ami, à vous l'honneur. Sans traîner trop, cependant, l'endroit était loin d'être sûr et il fallait encore s'occuper du barman. Toujours muet, James s'amusa à parier sur celui des trois que choisirait Sven. Le grand aux cheveux poivre et sel en brosse, le plus proche du premier cadavre...
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MessageSujet: Re: Brèves de comptoir (libre)   Brèves de comptoir (libre) EmptyDim 5 Juil - 12:31:57

[HJ: gros bug dans ma p'tite tête... depuis presque un an irl... Je viens de voir le seul mot important qui m'avait échappé dans la propositions des personnages: Sven est Croate Suspect Je laisse les sorts en Russe: on va dire qu'il le parle]

Ce n'était pas du genre de James de souhaiter hardiment échapper à une bataille; non, ce fait était plutôt de son apanage à lui. Tout naturellement donc, l'Animagus se doutait que son compagnon n'avait pas quitté les lieux; se faufilant Merlin sait où pour surprendre les policiers. Et il l'avait fait avec Art puisque ni Sven ni les membres de la brigade magique ne le distinguèrent dans la pénombre; pas même le Slave malgré son don d'Animagus. Fronçant les sourcils, outré par le comportement du policier envers sa noble personne; suite à des paroles bien peu mondaines Sven s'apprêta à réagir mais James fut bien plus rapide.

-Alors, il s'est carapaté, ton copain ? T'en fais pas, on le chopera tôt ou tard... Rends ta baguette sans faire d'histoire, mon gaillard... T'en seras quitte pour une bonne amende... Mais si tu fais le mariolle, c'est Azkaban direct.

En effet, alors que Sven voulut réagir en lançant un sort; une silhouette surgit de l'ombre, précédée d'un éclair vert violent qui vint heurter les omoplates de l'un des 4 policiers et le tuant net. L'Animagus n'eut qu'un petit pas de recul à esquisser pour éviter que le cadavre encore chaud ne retombe sur lui. Sven eut un léger sourire totalement déplacé pour la situation. Cette fois c'était l'étudiant qui avait gâché une victime en la tuant sans goût. D'un côté le jeune homme en était rassuré car il détestait la torture. Cependant, il devinait aisément que les autres n'y échapperaient pas; cependant le sorcier pouvait prendre le dessus sur lui-même plus facilement car, effectivement; il ne s'agissait pas d'enfants ou de femmes.

-Je m'inquiétais cher ami. Vous me manquiez déjà.

Sven jeta un coup d'oeil au cadavre. Ca ne le dérangeait plus vraiment de voir des morts. On ne pouvait plus rien pour eux, c'était fini... Au moins ces derniers ne souffraient plus. Ce n'était pas de la mort qu'il fallait s'inquiéter mais de la douleur qui y menait; du vivant sournois qui pouvait agir contre votre personne. Une fois Voldemort avait demandé au jeune homme s'il craignait la mort. Tout naturellement, de façon presque candide Sven avait répondu un simple :" non". C'était ainsi. Il n'y avait pas plus de questions à se poser.

-Inutile de résister, nous sommes supérieurs en nombre, vous n'avez aucune chance ! Rendez-vous immédiatement !

-Le nombre ne fait pas tout monseigneur représentant de l'ordre

L'appellation raisonnait évidemment comme une moquerie envers cet homme qui se croyait aussi important que le ministre de la justice magique. Sven n'était pas cruel de nature mais il ne fallait pas abuser quant à la manière que l'on avait de s'adresser à lui. On ne bousculait pas impunément un aristrocrate de cette façon.

-Ne vous l'a-t-on donc jamais apprit au sein de votre école?

Saluant James pour le remercier de l'honneur qu'il lui faisait Sven se dirigea donc vers le petit chauve teigneux; levant élégamment sa baguette. Les deux mangemorts rivalisaient de bonnes manières et de tact tant dans leurs gestes que dans leurs mots. Douce ironie que cette délicatesse lorsqu'on connaissait leur véritable identité de serviteurs des Ténèbres et de pourvoyeurs de la mort elle-même.

Je vous informe que désormais, tout acte de résistance est passible du baiser du Détraqueur !

-Néanmoins je suis fort aise que vous ayez songé à nous prévenir. J'apprécie beaucoup cette marque de politesse.

Pour le féliciter Sven pourrait peut-être éviter de trop le faire souffrir qui sait? Non... C'était dommage pour lui mais l'Animagus ne pouvait s'y résoudre. Une bonne partie de sa vie dépendait de sa présente prestration car malgré la "punition" qu'avait apparemment donné le Lord à James pour on ne savait quelle raison; l'étudiant lui demeurait tellement fidèle qu'il obtiendrait sa confiance de nouveau d'ici peu et que ses mots rapportant le peu d'enthousiasme de Sven à défendre la Cause pourrait coûter très cher au Slave.

-Sectusempra

S'exprimant cette fois en anglais; Sven avait attaqué directement, noyant d'abord l'homme de ses paroles; visiblement en colère mais paraissant passif. Il espérait ainsi le prendre par surprise et le toucher. Jetant un coup d'oeil à James le sorcier évalua le temps que mettraient les Aurors à localiser l'émission de l'Avada Kedavra.

-Je vous propose de transplaner dans une petite ruelle, plus loin, afin de terminer tranquillement notre discussion avec ces messieurs; qu'en pensez-vous cher ami?

Si Sven avait été seul; il aurait tué les policiers en vitesse avant de s'échapper sans même signer de la marque des Ténèbres; cependant son compagnon était bien trop hargneux, rempli de haine pour le permettre et le Slave devait se conformer au comportement de ce dernier. Ca ne devrait pas être impossible de tricher une fois de plus et agir contre sa nature. Sa nature: l'Animagus ne la connaissait même plus alors...
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  • James Kirkby
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MessageSujet: Re: Brèves de comptoir (libre)   Brèves de comptoir (libre) EmptyMar 7 Juil - 20:35:54

La stupeur, l'incompréhension, puis la trouille... Il faisait noir, mais James avait bien vu, à la faible lueur d'un réverbère lointain, ces trois émotions se succéder sur les visages des agents. À la trouille succédait parfois une détermination farouche, et c'est ce qui arriva avec l'un des policiers. Tandis que ses deux collègues demeuraient immobiles, le petit chauve leva sa baguette un peu plus haut, et essaya de reprendre le contrôle de la situation. James hocha la tête d'un air approbateur : en voilà au moins un qui ne voulait pas mourir comme une bête d'abattoir... Les deux autres étaient comme pétrifiés, et les achever serait certainement facile, voire fastidieux ; mais ce chauve-là avait encore la volonté de se battre, de vivre, de vaincre, et ça le rendait nettement plus intéressant. Il ne répondit pas aux provocations de Sven, mais se redressa légèrement, en homme fier et conscient de sa valeur... Beau comportement, vraiment. Pour la peine, James lui aurait peut-être laissé sa chance dans un duel à la loyale- peut-être. Mais l'homme, telle était la règle, appartenait à Molovich, et intervenir aurait été, de la part du jeune Kirkby, une véritable entorse à l'étiquette qui régissait le monde policé des Mangemorts. L'étudiant était trop conscient de l'importance de ces règles tacites pour les enfreindre, et il ne bougea ni pied ni patte, observant le face-à-face.

Molovich attaqua, de façon étonnante, avec un sort de torture, un sort de magie noire... Lui ? James s'était attendu à un Avada Kedavra, quelque chose d'expéditif, comme à Godric's Hollow... mais non, le Slave ssemblait vouloir faire la preuve de ses talents. Dommage, ce n'était pas le moment... Si à Godric's Hollow ils avaient tout leur temps, ce n'était pas le cas ce soir, et il fallait au contraire privilégier l'efficacité... Quatre policiers ne disparaissaient pas longtemps des écrans de contrôle sans que leurs collègues s'inquiètent- surtout s'ils étaient chargés d'arrêter deux voleurs de bas étage- et James venait de lancer un sortilège Impardonnable, donc l'une des formes de magie les plus détectables. Ajoutez à cela qu'un retour au bar était indispensable pour empêcher le patron de bavarder, et le tableau sera complet... À Molovich qui proposait de s'éloigner pour faire durer les choses, James répliqua d'une voix tendue :


-Je crains que nous n'ayons pas beaucoup de temps devant nous, mon cher. Nous devons absolument repasser par le bar si nous voulons éviter que notre portrait-robot n'orne tout Londres demain matin, et je suppose que les collègues de ces messieurs ne vont pas tarder à s'inquiéter. Je pense qu'il vaut mieux filer au plus vite...

Le petit chauve, devant Sven, ruisselait de sang, et il n'était plus guère en état de se défendre. Les deux pétrifiés se rendirent compte de leur situation, et ils retrouvèrent alors un semblant d'énergie... l'un d'eux brandit sa baguette vers James en commençant une formule, mais il avait une seconde de retard sur le Mangemort qui avait lancé un nouvea maléfice mortel. Deuxième cadavre, James avait fait sa part du boulot... L'autre agent s'était rué, en même temps, vers Sven, bien décidé à l'arrêter, mais il était désormais seul et n'avait plus guère de chances... Le jeune Kirkby lança à son compagnon :

-Allons, terminons-en ! Achevez-moi ces deux imbéciles et filons d'ici, ou je vous garantis que le Maître nous fera regretter notre imprudence !

Ne pas nuire à la Cause, surtout, ne pas perdre sa couverture et son anonymat, ne pas se faire arrêter bêtement, c'était tout ce que désirait James. C'était encore une règle implicite du milieu : on pouvait, et l'on devait même, prendre des initiatives ; si elles manquaient, le Mangemort le payait cher. Si elles étaient couronnées de succès, Lord Voldemort les reprenait à Son compte : seules les victoires avaient droit de cité au repaire, et c'était bien une victoire que James comptait ramener ce soir. Quatre membres de la brigade magique, le tableau de chasse serait tout à fait présentable. À condition de ne pas s'attarder, de terminer le boulot vite et bien, et de faire taire le barman. Pour être recevable, la victoire devait être complète, dans ses moindres détails.
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MessageSujet: Re: Brèves de comptoir (libre)   Brèves de comptoir (libre) EmptyLun 13 Juil - 22:17:37

-Je crains que nous n'ayons pas beaucoup de temps devant nous, mon cher. Nous devons absolument repasser par le bar si nous voulons éviter que notre portrait-robot n'orne tout Londres demain matin, et je suppose que les collègues de ces messieurs ne vont pas tarder à s'inquiéter. Je pense qu'il vaut mieux filer au plus vite...

Il n'avait pas tort, le jeune homme releva la tête, à l'écoute du vent qui filtrait dans la petite ruelle. Ses sens développés par son don d'Animagus parvenaient à distiller certaines odeurs: pas toutes évidemment; c'était un peu comme si son pouvoir ne fonctionnait qu'au quart de sa puissance sous forme humaine mais ça aidait déjà. Son ouïe aussi marchait de la même manière et Sven n'aimait pas du tout les bruits qui s'annonçaient au loin; peut-être des pas, où un chat se promenant sur la gouttière? Tout à coup, il y avait trop de silence en ces lieux, et trop de tonalités inconnues aux abords de cette dernière: comme s'ils étaient cerclés par quelque chose qui n'attendait que le bon moment pour leur sauter dessus. Sven n'aimait vraiment aps les surprise et son comparse non plus visiblement. Le sorcier emporté par la bataille n'avait pas songé à cela avant: c'était une erreur que de se laisser gagner par trop "d'enthousiasme"; l'animagus se serait même permis de s'en vouloir si ça n'avait pas été parfaitement inutile de se remettre en question dès à présent.

-Allons, terminons-en ! Achevez-moi ces deux imbéciles et filons d'ici, ou je vous garantis que le Maître nous fera regretter notre imprudence !

A ce moment l'autre agent se jeta sur lui. Non pas que Sven fut un surhomme extraordinairement puissant; mais bon. Disons que sa condition de jeune était beaucoup plus adéquate que la stature vieillissante de l'adversaire; sans compter la peur qui vrillait ses prunelles égarées ainsi que ses gestes désordonnés. Le jeune sorcier se retourna brièvement, leva sa baguette; évitant un experlliarmus lancé dans un ultime effort pour la survie.

-Avada Kedavra!


C'était étrange mais Sven avait l'impression que James ne parlait pas ou presque en lançant ses sortilèges: soit il était vraiment discret, soit c'était lui qui était inattentif ou alors son compagnon savait jeter des maléfices imprononcés et là c'était très fort! Sven avait reçu un peu de cet enseignement mais ne s'était pas révélé brillant élève. Il peinait à l'exercice et ne savait faire que quelques sorts de base en informulé comme Lumos ou Aguamenti. N'ayant pas trop le temps de se poser de questions ou de le demander à James; d'un geste presque anodin le Mangemort se tourna vers son autre victime salissant le trottoir de son sang:


-Avada Kedavra!

Il fallait effectivement revenir au bar mais sans attirer d'émois, ce serait trop risqué. Le jeune sorcier y songea et récupéra deux cheveux sur la tête des deux derniers morts, tellement frais que l'un d'eux venait à peine d'expirer tandis que son idée naissai à peine dans son esprit. Le jeune maître des potions eut un petit sourire pour l'étudiant et sortit de sa poche l'un de ses fameux flacons. Il n'avait pas toujours du polynectar sur lui mais devait livrer celui-ci à quelqu'un pour plus tard; ce n'était pas urgent et il en avait plein d'autre chez lui de toutes façons. Montrant les cheveux Sven esquissa un geste de la ain pour ouvrir la paume, faisant toutefois attention à ce que les deux petits fils blancs-gris ne s'échappent pas.

-Ils sont morts il y a peu; les cheveux sont encore vivants et donc il est possible de les dissoudre dans du polynectar. Voici ce que je vous propose: nous nous faisons passer pour ces deux là, vous parlerez si vous voulez bien car mon accent est bien trop prononcé pour le camoufler. Nos deux autres collègues ont attrapé les petits voleurs que nous sommes; ils sont rentrés au comissariat ou en route. Nous venons le mener, lui aussi là bas pour avoir des renseignements sur les deux dits voleurs... C'est un homme attiré par l'aventure, qui aime se donner de l'importance, raconter; il devrait nous suivre sans faire d'histoire... Je vous laisse imaginer la fin rapide et salvatrice pour nous évidemment.

Le jeune homme avait tout calculé dans sa tête, cette fois on pouvait dire qu'il était sur le coup. Franchement, son plan était sans faille, enfin... Normalement ! Espérons que James n'y trouverait rien à redire; la dignité et crédibilité de Sven Molovich en prendrait un sérieux coup. Normalement le sorcier était connu pour être très rusé et doué en coups tordus et discrets du genre mais si le jeune Kirkby ayant déjà montré ses talents dans bien d'autres domaines excellait aussi dans celui-ci, il le reprendrait sans doute pour proposer autre chose.

-Les renforts, si jamais ils en avaient appelé, ce dont je doute ne seront pas ici avant une demi-heure; c'est un petit quartier; nous ne sommes que deux petits bandits pour eux, la preuve étant le peu de qualifications de ces 4 agents. Les moyens sont limités là-bas. Je ne les sous-estime pas, non, disons que j'ai déjà eu affaire à eux en tant que civil. En tout bien tout honneur bien entendu.

Il refaisait faire son droit de séjour à cet instant, une vieille dame avait été volé dans un café et ce n'était que 1H00 plus tard que le comissariat avait reçu l'information, le temps de s'organiser... Le jeune homme avait pu assister à toute l'effervescence que causait l'événement.

-Bref, je vous laisse décider. Mais vous le savez certainement: les autres moyens d'agir discrètement son très limités.

Puis il se tu, attentif et silencieux; prêt à bondir tel un chat-enfin un chien-loup plutôt-sur un adversaire quel qu'il soit qui oserait s'aventurer par ici.
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MessageSujet: Re: Brèves de comptoir (libre)   Brèves de comptoir (libre) EmptyMer 15 Juil - 19:25:33

L'obscurité ne permettait sans doute pas à Sven de s'en rendre compte, mais James était très pâle, les mâchoires serrées, tendu à l'extrême. Le jeune Mangemort savait ce qu'il en coûtait de déplaire au Seigneur des Ténèbres, et il ne tenait pas à renouveler la pénible expérience de la colère du Lord. Il fallait donc que Molovich comprenne, qu'il accepte que les agents meurent sans autre forme de procès, sa ns subir la moindre torture- à l'exception de celui qui agonisait au sol, dans un gargouillis infâme. Les Mangemorts n'avaient que quelques minutes pour filer en abandonnant les cadavres, et pour aller s'occuper du patron du bar. James n'avait pas rangé sa baguette magique, et il attendait que son compagnon se décide à agir. Au besoin, il achèverait lui-même l'un des deux agents, mais il ne voulait pas souffler la politesse à Sven : les deux hommes lui revenaient de droit, et les exécuter à sa place serait une offense.

Dans un élan désespéré, le dernier agent sur pied se jeta sur Sven, précipitant ainsi la suite des événements. Deux sorts fusèrent, et deux cadavres de plus vinrent joncher la chaussée. Parfait. Ne restait plus qu'à partir... James se disposa à transplaner vers le bar, mais son compagnon s'était penché sur les deux morts... Que fabriquait-il encore ? Impatienté, James lâcha d'une voix basse et tendue
:

-Qu'est-ce que vous foutez, Molovich, bougre d'imbécile ?

On n'avait pas le temps de rendre les derniers devoirs à des corps pour lesquels, par ailleurs, le jeune Kirkby n'avait aucun respect... qu'il se dépêche donc! La moue courroucée de James se changea en une expression d'approbation lorsqu'il comprit ce que son collègue avait en tête : du Polynectar... Idée de génie ! Le plus jeune des deux Mangemorts, souriant, fit apparaître un gobelet et le tendit à son compagnon pour qu'il lui serve une gorgée du breuvage, en murmurant :

-Je vous dois des excuses, Molovich. Votre idée est géniale, tout simplement !

L'autre versa deux gorgées de potion dans le gobelet, ajouta une pincée de cheveux, et James attendit nerveusement que la boisson cesse de glouglouter pour l'absorber ; sa méfiance ne l'avait pas entièrement quitté, et il attendait que Sven boive le premier. Voyant le Slave porter le flacon à sa bouche, James avala sa part de potion, et se plia en deux le temps que la transformation ait lieu... Il sentit sa carrure s'élargir un peu, ses cheveux se raréfier sur son crâne, son corps s'alourdir, et annonça d'une voix de basse qui n'était pas la sienne :

-Nous transplanons jusqu'au bar, nous embarquons le type, et nous nous en débarrassons, d'accord ?

Sven acquiesça, et les deux faux agents quittèrent la ruelle dans un petit « pop » sonore ; l'instant d'après, ils poussaient la porte du bar, où le patron terminait de nettoyer la salle. Il eut un mouvement d'inquiétude en entendant tinter la cloche de la porte, mais sourit en reconnaissant ses visiteurs. James acheva de le rassurer en claironnant :

-On peut dire que la Brigade magique vous doit une fière chandelle, mon cher ! Ces deux-là n'en étaient pas à leur coup d'essai, et nous cherchions à les coincer depuis plusieurs semaines... Grâce à vous, ces deux voleurs sont sous les verrous, et personne ne s'en plaindra, pas vrai ? Pardonnez-nous, mais nous devons encore vous solliciter... Nos collègues les ont conduits à la brigade magique, et nous avons besoin le plus vite possible de votre témoignage pour les expédier à Azkaban... Si vous voulez bien nous suivre, ça ne durera pas longtemps...

Le patron, fier de son rôle dans l'arrestation des deux voleurs, accepta immédiatement de suivre les deux agents ; il ne demanda qu'un instant pour aller chercher sa cape et fermer la boutique, ce que les deux policiers lui accordèrent bien volontiers. Sans méfiance, l'homme suivit les deux Mangemorts, qui le ramenèrent vers la ruelle où ils avaient déjà tué les agents de la brigade magique ; personne n'était encore sur les lieux, et un instant plus tard, le corps du barman avait rejoint ceux des agents. James se tourna vers Sven et fit :

-Je m'occupe de faire disparaître le corps de cet imbécile, qu'on ne fasse pas le lien entre sa disparition et la mort de ces balourds. Je vous laisse l'honneur de signer tout ceci...

Pas question que la Marque des Ténèbres ne vienne pas illuminer cette scène... James attendit que Sven lui signifie son accord, et transplana en tenant le corps du patron délateur.
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MessageSujet: Re: Brèves de comptoir (libre)   Brèves de comptoir (libre) EmptyDim 16 Aoû - 13:09:17

[Hj: tu me dis si ça va ou pas^^ J'ai pensé que c'était logique comme suite et que ça faisait des rebondissements]

Qu'est-ce que vous foutez, Molovich, bougre d'imbécile ?


Pourquoi gaspiller du temps et de la salive à discutailler; certes, James devait penser vu l'événement précédent que Sven était en train de voler les deux morts. Pourtant le jeune homme avait bien précisé qu'il avait agit ainsi seulement parce que l'autre l'avait volé, profité ou plutôt cru profité.
Quelle chance incroyable n'empêche que d'avoir sur lui ce flacon de polynectar qu'il devait normalement livrer à un Mangemort, suite à une "commande". Le fait que l'Animagus y pense était moins étonnant puisque, en tant qu'exégète dans le milieu, le sorcier se devait de faire honneur aux passionnés des potions. A 24 ans, il n'était pas un maître dans l'art mais pas loin; en dépit d'une force extraordinaire qu'il ne possédait pas; Sven avait toujours fonctionné sur la patience, la ruse et l'agilité; la ruse lui servant plus que tout. Un sourire bref dessinna un petit pli dans le coin de ses lèvres. Comme il s'y attendait! Bien sûr que James se méfiait; lui aussi serait demeuré prudent. Non seulement les deux hommes appartenaient au camp des "méchants" qui n'hésitaient pas à tuer mais en plus, eux-même avaient failli s'entretuer. L'animagus sans même s'offusquer de cette méfiance qui était plus une preuve d'intelligence qu'autre chose, le jeune sorcier but la première gorgée de la potion, suivit par l'étudiant.

-Je vous dois des excuses, Molovich. Votre idée est géniale, tout simplement !

Le Slave hocha la tête, un léger sourire pourtant sgnificatif habillant ses lèvres désormais âgées de 30 ans en plus d'apparence. Il était étrange de ne plus sentir la longue crinière lisse qui glissait habituellement sur ses épaules jusqu'au milieu de son dos en une cascade d'ébène. Le voilà désormais chauve, voir nu. Sous les vêtements du policier-il s'était quand même changé dans un coin n'étant pas exhibitioniste- sentir l'embonpoint de chair flasque le fit grimacer. L'homme avait des restes d'un passé glorieux toutefois, ses bras étaient musclés et ses jambes tenaient bien la route pour un quinquagénaire. Restait que cette peau lui déplaisait fortement; mais bon, il fallait faire avec.

-Nous transplanons jusqu'au bar, nous embarquons le type, et nous nous en débarrassons, d'accord ?

-Tout à fait.

Suivant ce qu'ils avaient convenus les deux sorciers apparurent au seuil de la porte du bar. James parla car le polynectar ne changeait ni le timbre de voix, ni l'accent et encore moins les connaissances en langue, le dernier point étant le plus délicat pour l'Animagus qui faisait encore quelques fautes par ci par là. James parla très bien, tant et si bien que le barman, -un homme plutôt barraqué quoique l'on n'en croyait au premier abord- obtempéra de suite.

Malheureusement si ce dernier était naïf, c'était aussi un sportif. Il comprit que quelque chose n'allait pas lorsqu'ils atteignirent une ruelle sombre; et ne comprit pas non plus que Sven ne lui parle pas lorsqu'il posait des questions. Le barman s'arrêta deux secondes pour ses deux compères, Sven avait les yeux plantés droit devant lui pour ne pas se déconcentrer, les deux policiers étaient visiblement bien connus par le barman, peut-être même étaient-ils amis. Ca tiendrait la route: les quincagénaires avaient eu l'habitude de venir dès le début de leur service prendre leur pause ici. Devant l'étrange comportement des deux sorciers l'homme interpella Sven d'un faux nom pour en avoir le coeur net. Ses deux amis plaisantaient toujours, même quand ils l'avaient déjà prit comme témoin plusieurs fois pour des cas graves de bagarres dégénérant dans son bar ou des vols.

-Tom?

Le Slave voulant bien faire, attentif-trop même- tourna la tête vers lui songeant que leur prochaine victime voulait parler au policier qui répondait à ce nom. Visiblement ce n'était pas le cas puisqu'aussitôt le témoin bondit hors de leurs griffes et se mit à courir d'une vitesse incroyable dans la ruelle. Sven lança un regard à son comparse.

-Moi par là. Vous par ici. Au bout, il y a une ruelle condamnée

Hâtif de courir, nullemment dérangé par le polynectar le grand chien-loup d'ébène tournait en rond au fond de son ventre. Il avait envie de chasser, de mordre aussi. Avec Tobias il était doux; son côté apprivoisé parlait, attaché à son compagnon. Par contre en dehors c'était la bête déchaînée qui avait besoin de sa liberté. La fuite d'une proie appelait logiquement à la poursuite mais il fallait attendre, une demi-seconde énervante, haïssable même que James réagisse avant de se lancer; ensuite; encore une demi-seconde s'il tenait bon pour disparaître dans la ruelle avant de se lancer dans la chasse, histoire de garder son secret quand même.
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