Le Deal du moment : -28%
Précommande : Smartphone Google Pixel 8a 5G ...
Voir le deal
389 €

Partagez
 
 Cours: méditation divinatoire (cours 4 à 7)
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
  • Invité
  • Invité
MessageSujet: Cours: méditation divinatoire (cours 4 à 7)   Cours: méditation divinatoire (cours 4 à 7) EmptyLun 16 Mar - 20:23:46

En entrant dans la classe de divination, les élèves se demandèrent s’ils ne s’étaient pas trompés d’endroit, car la pièce était comme transformée : de lourds rideaux violets occultaient complètement les fenêtres : plus aucune lumière naturelle ne filtrait, seules les nombreuses bougies réparties sur quelques guéridons procuraient une lumière chiche et tamisée ; l’arrivée des étudiants provoquait des courants d’air qui faisaient danser les flammes et créaient une multitude d’ombres dansantes sur les murs, presque animées d’une vie propre.

Les habituelles tables rondes avaient disparu, seul le rocking chair du professeur était resté au même endroit, immobile pour l’instant ; à la place du mobilier, un nombre incalculable de coussins de toutes tailles, couleurs et épaisseurs jonchaient le sol sur plusieurs épaisseurs, créant ainsi une sorte de très confortable matelas où chacun pourrait se créer sa place.

Des bâtons d’encens brûlaient ça et là, faisant flotter une agréable odeur à la fois fraîche et relaxante, ce qui tranchait étonnamment avec l’atmosphère normalement lourde et chargée qui régnait dans ce lieu. Quelques petites vasques étaient remplies d’un liquide odorant assez huileux, à la surface duquel flottaient des pétales de fleurs fraîchement cueillies.

Une musique calme provenait d’un vieux phonographe animé magiquement, faisant flotter dans l’air les mesures d’un quatuor à corde jouant lentement des airs apaisants.


- Bonjour mes enfants ! Je vous demande de laisser vos chaussures à l’entrée, ensuite installez-vous où bon vous semble ! Vous n’aurez besoin d’aucun matériel, laissez également vos cartables près de vos chaussures.

Sibylle, à cet instant, ressemblait à la petite fille qu’elle avait du être il y a longtemps tellement elle était guillerette et visiblement satisfaite de l’effet de surprise que son installation provoquait chez ses élèves. Elle passait d’un adolescent à l’autre, résistant difficilement à l’envie de les pousser pour qu’ils s’installent plus vite et ainsi commencer immédiatement sa leçon. Une fois que tous furent couchés sur les coussins, elle entama le cours :

- Pas besoin de troisième œil pour constater que j’ai procédé à quelques changements dans l’aménagement de la classe, dit-elle avec un grand sourire. Notre cours d’aujourd’hui sera très particulier et sortira de l’ordinaire ; vous n’acquérrez pas de nouvelles connaissances théoriques sur les art divinatoires, mais vous aurez l’occasion de laisser s’entrouvrir votre troisième œil. Cela demande bien évidemment des années de pratique et d’expérience pour atteindre un niveau tel que le mien, mais l’initiation d’aujourd’hui pourrait vous mettre sur la piste… sauf bien entendu les pitoyables primates pédants et obtus qui n’auraient aucun don ou motivation pour les choses de l’avenir. Ceux-là s’ennuieront pendant ce cours.
Et, d’une voix un peu plus grinçante, elle termina son discours introductif,
Vous constaterez également que vous n’aurez aucun besoin d’une quelconque drogue ou hallucinogène dans mes cours.

Trelawney s’installa confortablement dans son rocking chair et commença à se balancer ; le grincement régulier des patins de bois se mêla à la musique, presque en rythme. Prenant une grande inspiration, elle commença à donner ses instructions d’une voix qu’elle voulait chaude, mais qui donnait encore plus d’inquiétude sur son état mental…

- Fermez les yeux, et détendez-vous. Essayez de vider votre esprit de tous vos tracas quotidiens, de vos préoccupations, des devoirs en retard que vous devez encore rédiger. Laissez-vous envahir par cette atmosphère sereine et relaxante, concentrez-vous sur vos paupières, et essayez de discerner les images qui vont vous parvenir, envoyées par votre troisième œil.

Elle répéta cette phrase plusieurs fois, mais de plus en plus lentement et en baissant graduellement le volume de sa voix, afin de mettre ses élèves dans les meilleures conditions possibles pour recevoir les messages du futur…

HP : Merci de lire les règles de ce cours spécial ; à vous de poster votre entrée et votre mise en condition ; n’oubliez pas de me MP un chiffre entre 1 et 5, bon jeu !
Revenir en haut Aller en bas
  • Invité
  • Invité
MessageSujet: Re: Cours: méditation divinatoire (cours 4 à 7)   Cours: méditation divinatoire (cours 4 à 7) EmptyLun 16 Mar - 22:28:11

June n'avait pas encore attrapé les barreaux de l'échelle menant à la salle de divination que déjà elle savait qu'il y aurait quelque chose de différent aujourd'hui : les habituelles effluves entêtantes qui descendaient en temps normales jusque sur le palier, annonçant aux élèves ce qui les attendait quelques mètres plus haut, avaient pour ainsi dire disparu. Il fallut que la jolie blonde gravisse quelques échelons pour sentir enfin une nouvelle odeur, qu'elle ne connaissait pas. Que se tramait-il donc dans l'antre de cette chère Trelawney ?

La vieille chouette avait fait passer une semaine mouvementée à la jeune poufsouffle : il avait fallu que son esprit étrange lui dictât à la fin du précédent cours de donner pour sujet de devoir une particularité de la main de la cinquième année. Le résultat ne s'était pas fait attendre : June avait dû tendre sa main dans les couloirs, entre les cours ou même dans son propre dortoir pour Pissenlit, pour que chacun puisse faire le devoir imposé par l'enseignante. Elle avait eu l'air fine tiens. D'ailleurs, à force de tendre sa paume à ses camarades, la jeune fille s'était mise en retard dans son propre travail et elle était affreusement en retard pour rendre le devoir demandé par la femme aux châles. Tant pis, elle lui demanderait un peu d'indulgence et essayerait de s'appliquer.

En attendant, elle se rendait au cours hebdomadaire, et elle fut surprise en pénétrant sous les combles. Elle crut un instant s'être trompée de salle, mais Trelawney était bien là. Cette douce folle avait complètement chamboulé la pièce, et il fallait bien avouer que même si cela restait d'un goût particulier, c'était tout de même plus agréable que ce qu'ils avaient subi depuis le début de leur scolarité. Plus surprenant encore, l'enseignante leur demanda de laisser toutes leurs affaires à l'entrée, et de se déchausser. Allons bon, quelle mouche l'avait piquée ?

Poussant un soupir blasé, la jeune fille s'exécuta, et se dirigea vers un matelas qui lui semblait confortable. Au moins, elle pourrait dormir confortablement si jamais le cours s'avérait inintéressant au possible. La blonde s'y installa et attendit la suite des évènements. Aujourd'hui donc, il allaient tenter d'ouvrir leur troisième œil. Challenge ! La jeune fille était amusée par avance de la tournure que prendrait ce cours. Ce fut finalement très amusée qu'elle suivit les indications de Trelawney, et, confortablement assise, elle se laissa guider par la voix de son enseignante, qui baissait peu à peu. La musique berçait son esprit et des formes commencèrent lentement à se former sur ses paupières closes... Rêvait-elle ?
Revenir en haut Aller en bas
  • Invité
  • Invité
MessageSujet: Re: Cours: méditation divinatoire (cours 4 à 7)   Cours: méditation divinatoire (cours 4 à 7) EmptySam 28 Mar - 9:51:47

Erwan n'avait jamais été vraiment attirer par la divination. Il préférait laisser l'avenir se décrypter tout seul, et le découvrir comme il se doit de la découvrir. Mais pourtant, il aimait pas mal le cours de Trelawney. Sans méchanceté, lui et sa bande de copains aimaient ses airs de plancton et d'hallucinée schizophrène Rolling Eyes . Mais cette fois, ce fut une toute autre gymnastique que le professeur réservait à ses élèves. A peine le brun se trouva-t-il devant l'échelle de la salle que ses narines détectèrent une odeur inconnu. Ou Madame Irma avait concocté un thé nouvelle génération, ou alors elle se grillait un barbecue et apprendrait aux jeunes sorciers à lire dans les saucisses aux herbes.
Mais à peine Wawane passa-t-il sa tête par la trappe qu'il s'aperçut qu'il n'y aurait pas de garden party aujourd'hui. Tout d'abord, l'odeur qui s'échappait des barrettes d'encens était loin d'être de la cochonnaille, mais aussi parce-qu'il n'y avait pas de jardin :sifle:. Mais on ne pouvait nier que ce cours serait différent des autres; oui, malgré la mémoire de poisson rouge mort du 4ème année, il arriva à déduire que la salle avait incontestablement changé d'aspect et d'humeur. Avant, l'air y était chaud et l'ambiance assommante, alors qu'aujourd'hui, la fraîcheur et la relaxation du lieu donnait presque envie de courir nu dans un champs de fleur. Peut-être qu'il y a du shit dans l'encens ?

Après avoir retirer ses chaussures comme le professeur lui avait demander, il se vautra dans les coussins plus moelleux les uns que les autres avant de pousser un soupir.
* Enfin une prof' qui nous comprend ! * Déjà prêt à une sieste aux senteurs orientales, il fut légèrement surpris par les paroles de la femme aux lunettes. Elle leur donna les instructions nécessaires pour entrouvrir notre troisième œil toujours aussi bien cacher.

- Fermez les yeux, et détendez-vous. Jusque-là, rien de difficile pour Wawane. Essayez de vider votre esprit de tous vos tracas quotidiens, de vos préoccupations, des devoirs en retard que vous devez encore rédiger. Relaaaax mec. Laissez-vous envahir par cette atmosphère sereine et relaxante, concentrez-vous sur vos paupières, et essayez de discerner les images qui vont vous parvenir, envoyées par votre troisième œil.

Aïe, ça devenait un peu plus chaud. Malgré tout les efforts du brun, il ne voyait rien à part du noir et quelques ombres aux couleurs étranges traverser ses paupières. Puis soudain, les toussotements de certains élèves disparurent, et la musique si fit ondulante, légère... Il n'était plus dans la salle de classe il était au fond de son esprit, loin du monde extérieur... Il fut bercé par la mélodie et plongea.
Revenir en haut Aller en bas
  • Lellia Windfall
    • Nombre de messages : 690
    • Age : 38
    • Date d'inscription : 02/06/2006

    • Pensine
      Statut sanguin: Sang Pur
      Baguette magique: Saule pleureur
    Lellia Windfall
MessageSujet: Re: Cours: méditation divinatoire (cours 4 à 7)   Cours: méditation divinatoire (cours 4 à 7) EmptyDim 29 Mar - 23:00:41

Quatre mois et demi s’étaient écoulés depuis le départ précipité et relativement discret de Lellia. Elle n’avait pas même prit le temps de donner des conseils à Page pour le Quidditch. Non, elle était seulement partie par la petite porte alors que tous les autres élèves étaient en classe, elle n’avait pas cherché à dire au revoir à ses amis, pas plus qu’elle ne comptait s’expliquer maintenant qu’elle était de retour. Le fait d’avoir dû se rendre à Sainte Mangouste en cours d’année étant suffisamment humiliant pour la fougueuse brune sans qu’elle n’ait en plus besoin de dire quoi que ce soit. Et puis surtout que pourrait elle dire ? Oui, à 15 ans j’ai réussi à faire une dépression nerveuse ? Oui, j’étais exténuée parce que cela faisait des mois que j’étais insomniaque ? Allez y à présent, moquez vous, amusez vous et ramener moi là bas ! Et puis après elle pourrait peut être compléter le tableau en leur expliquant qu’elle était sous traitement ? Leur montrer toutes les petites pilules bleues et rose bonbon qu’elle prenait pour ne pas exploser ? Non, c’était trop pathétique, sa vie et ses problèmes n’étaient que du réchauffés, une énorme mascarade, une plaisanterie qu’elle seule comprenait et qu’elle ne voyait plus à présent que d’un œil ironique et lointain.

De plus, le mensonge qu’elle avait monté et qu’elle raconterait à loisir était tout simplement parfait : un stage de Quidditch avec les canons de Chudley ! Ni plus, ni moins ! Certes, ça pouvait paraître totalement irréel mais elle mettait au défi quiconque de la contredire. Même si à présent elle était plus calme, plus réfléchie et peut être même un peu plus flexible, elle comptait toujours sur sa belle réputation de mégère, celle qui avait plus d’une fois réussi à repousser quelques adversaires un peu trop peureux. Pourtant aujourd’hui, en dehors de l’appréhension qu’elle ressentait à l’idée de retourner en cours et de reprendre son ancienne vie en cours de route, elle se sentait remarquablement bien. Presque de bonne humeur. Non, vraiment il y avait bien quelque chose de transformé chez la Gryffondor. Elle semblait plus sereine, un peu plus elle-même, comme à son arrivée à Poudlard cinq ans auparavant. Un sourire léger et discret s’était fixé sur son visage alors qu’elle se rendait à son premier cours, certes, ce n’était pas le premier de la semaine mais elle avait eu le droit de choisir et quoi de mieux pour recommencer sa vie que le cours de divination ? Non seulement elle n’aurait pas besoin de réfléchir outre mesure mais en plus elle pourrait observer tranquillement ses camarades, essayer de retrouver les noms de chacun et peut être même essayer de sympathiser. Après tout, en 5 ans elle ne s’était fait que très peu d’amis, la plupart l’ayant fuit à un moment ou à un autre, alors il était temps de renouer avec la vie de collégienne normale. Elle avait encore 2 ans à passer à Poudlard, avec un peu de chance tout ne serait pas bon à jeter d’ici là.

Pour l’instant, elle avait réussi à passer plus ou moins inaperçu, se cachant à loisir derrière ses longs cheveux bruns qu’elle avait laissé détachés pour l’occasion et offrant des sourires amicaux à qui la regardait. Bon, elle avait bien surpris quelques chuchotements et des petits éclats de rire, mais rien de bien inquiétant pour le moment. Surtout qu’elle ne devait se concentrer que sur une chose, le cours qui s’annonçait plus….étrange que prévu. En effet, Lellia n’aurait jamais pensé que le professeur Trelawney puisse changer de technique d’apprentissage aussi rapidement. Stoppant net à l’entrée de la salle, après avoir grimpé à l’échelle, elle regarda l’ensemble de la classe en retroussant légèrement le nez. C’était quoi encore cette odeur désagréable ? Non parce que bon, Lellia voulait bien se montrer plus sympathique, ouverte d’esprit, voir même gentille mais si cette vieille chouette voulait lui faire renifler pendant tout le cours des odeurs d’encens désagréables, les bonnes vieilles habitudes de la Gryffondor allaient revenir vitesse grand V. Essayant de se concentrer sur sa vue et son ouïe plutôt que sur son odorat, la jeune fille se rendit rapidement compte que le cours se transformerait sans doute en cours de sieste pour elle. Des coussins, de la musique douce, de l’encens…..et un troisième œil qui devait s’ouvrir.


*Si je ferme les yeux mon troisième œil ne risque pas de s’ouvrir. Morphée garde moi une place au chaud ! Me voilà !!!*

Le sourire de la 5ème année s’élargit alors tandis qu’elle enlevait ses chaussures et se choisit des coussins le long du mur, se mettant ainsi volontairement à l’écart pour le reste du cours. Une fois couchée, elle attrapa un autre coussin qu’elle serra contre elle et n’écouta plus que les paroles de la vieille chouette. Son seul souhait pour ce cours ? Ne PAS ronfler !!! Ce serait tellement embarrassant. Enfin, n’empêche que pour l’instant, elle n’arrivait absolument pas à se détendre, au contraire elle avait l’impression que son cœur avait pour but de la garder bien éveillée et son pouls battait dans ses tempes avec plus de vigueur encore que d’habitude. Etait ce les médicaments ? La peur de ce nouveau premier jour ou bien le traitement made in vieille chouette qui faisait son effet ?...
Revenir en haut Aller en bas
  • Pénombre Craft
    • Nombre de messages : 2197
    • Age : 38
    • Date d'inscription : 02/04/2006

    • Pensine
      Statut sanguin: Pur
      Baguette magique:
    Pénombre Craft
  • Mage Noir Mage Noir
MessageSujet: Re: Cours: méditation divinatoire (cours 4 à 7)   Cours: méditation divinatoire (cours 4 à 7) EmptyMar 31 Mar - 15:04:30

[Pas terrible, désolée ^^'.]

Comme chacun de ces jours initiateurs de semaine depuis le début de l’année, ces innombrables lundis matin qui l’éveillaient trop tôt aux contraintes studieuses de la vie scolaire à Poudlard, Pénombre Craft se devait de suivre les enseignements optionnels de Divination et c’est pourquoi, tout en s’interrogeant distraitement sur les nouvelles extravagances potentielles que leur réservait certainement leur excentrique enseignante - d’indéniables probabilités si l’on en croyait les récents commentaires que s’échangeaient avec une fébrilité animée les années inférieures au sujet des derniers cours fantaisistes de Trelawney - la sorcière de Septième année profita des largesses de son itinéraire vers la tour de Divination pour se diriger vers le secrétariat de l’école où il avait été prévu qu’elle se rende avant son prochain cours de dix heures, a fin d’y retirer le copieux amas de dépliant en tout genre, concernant de nombreuses Universités de Magie Avancée à travers tout le pays, qu’elle avait demandé à obtenir au cours du vendredi de la semaine passée. Et c’est ainsi que, trop concentrée sur la lecture approfondie de l’un des prospectus, élégant et soigné, qui détaillait un célèbre établissement Magique renommé de la Côte Est, la Ténébreuse ne perçut guère les notables différences olfactives émanant de la pièce en altitude, qui auraient pourtant dû l’alerter de ce qui se tramait par delà l’embouchure verticale se profilant à présent, approximativement à une trentaine de centimètres de sa propre position. Et ce ne fut ainsi que lorsque sa mince silhouette élancée émergea avec légèreté et habitude, de la béance de bois qui servait communément d’entrée comme de sortie aux lieux des plus étranges, que son attention fut happée avec fureur.

D’épaisses teintures opaques, d’un violet sombre, gras et protecteur dérobaient entièrement les larges ouvertures vitrées des lieux, si bien que plus la moindre lueur matinale et naturelle ne parvenait à en percer la dense barrière tissulaire, ce qui ne manqua d’inciter à naitre au cœur tumultueux de l’esprit de la Vipère, une curieuse sensation nocturne et dérobée. Les quelques chandelles dorées, hautes et fières, qui avaient été disposées ça et là sur tous supports non combustibles des lieux dégageaient cette lumière avare, aux teintes fauves, qui accentuaient les impressions mystificatrices qui émanaient nerveusement de la voyante. Il ne restait plus la moindre de ces habituelles tables, petites et circulaires, sur lesquelles l’Animagus avait pourtant appuyé pratiquement toute sa scolarité, dont elle connaissait quasiment par cœur chacune de ces dégradations que d’autres avaient progressivement commis au cours des ans, les nervures courant lascivement sur toute la surface boisée et autre particularités de ces vestiges du temps… Et en lieu et la place de ses anciens repères pensés immuables, une quantité impressionnante de coussins et de poufs en tout genre avaient été aléatoirement répandus sur le plancher, aux tailles multiples et aux teintes hétérogènes s’étendant avec gourmandise, sur une large palette de couleurs. Mais comme hélas trop souvent, l’endroit était péniblement infecté de Gryffondors de tout genre, ce qui ne manqua guère d’arracher un soupir mental à la Capitaine de Quidditch :

« Bonjour Professeur. »

Lâcha poliment le Blason Vert et Argent à l’intention de la vielle femme tandis qu’elle se déchaussait lentement de ses onéreux escarpins noirs, avec une résignation aussi irritée qu’agacée. Sans accorder vaguement plus qu’un regard lointain et imprécis à ses quelques camarades de classe déjà présents, l’ancienne Championne du Tournoi des quatre maisons s’accorda logiquement un point de chute isolé au reste des autres apprentis sorciers et entreprit sans grand espoir de suivre les conseils exaltés de Sybille Trelawney.
Revenir en haut Aller en bas
  • Invité
  • Invité
MessageSujet: Re: Cours: méditation divinatoire (cours 4 à 7)   Cours: méditation divinatoire (cours 4 à 7) EmptyJeu 2 Avr - 19:20:00

Mais qui diable l’avait fichue dans cette galère ? Des années qu’elle se demandait pourquoi elle avait choisie cette option, des années qu’elle se répétait que c’était pour la facilité … Après un cours des plus agaçants avec le professeur de Potion qui ne savait estimer la juste valeur des gens, elle s’était dirigée vers l’espèce de salle qui servait au cours de divination.

A chaque fois qu’elle s’approchait, l’odeur qui en ressortait lui donnait la migraine. Comment pouvait-on volontairement propager cette odeur infâme ? Et comme si cela ne suffisait pas, la professeur leur fit retirer leurs chaussure avant d’entrer dans la salle. Elle vit les chaussures se faire jeter les une sur les autre et souffrit rien qu’en imaginant les siennes subir le même sort. Elle les retira donc pour ne pas contrarier la prof, mais les garda en main avant se diriger vers un amas de coussin qui paraissait confortable.

Plusieurs élèves étaient déjà présents et semblaient ne pas trouver trop désagréable l’organisation de la salle. Pansy pinça les lèvres avant de se décider à s’assoir.

Il n’y a rien de moins confortable pour s’assoir que des coussins par terre. Pansy s’agita pour se caler sans faire souffrir son dos sur le long terme, position difficile à trouver.

La voix du professeur résonnait dans la tête de Pansy, son ton monotone donnant plutôt envie de lui lancer un coussin sur la tête que d’y trouver un état de transe. Ce cours était en somme une sieste organisée, elle ne se foulait vraiment pas cette Trelawney. Pansy regrettait l’époque d’Ombrage où des personnes comme elle ne faisaient pas long feu dans l’établissement. Si elle était restée, peut être que la population entière de la classe aurait été différente.
Sur ces belles pensées Pansy, les yeux fermés, plongea petit à petit dans une sorte de demi sommeil. Elle était insomniaque, ou plutôt se rendait elle-même insomniaque pour se donner un genre, la fatigue se faisait donc facilement appeler …
Revenir en haut Aller en bas
  • Clarisse McBrien
    • Nombre de messages : 632
    • Age : 32
    • Date d'inscription : 29/12/2006

    • Pensine
      Statut sanguin: Sang mêlé
      Baguette magique: 28.3 cm Ronce d'acajou nervurée, Plume d'Occamy
    Clarisse McBrien
  • Apothicaire Apothicaire
MessageSujet: Re: Cours: méditation divinatoire (cours 4 à 7)   Cours: méditation divinatoire (cours 4 à 7) EmptySam 4 Avr - 16:54:38

Clarisse ronchonnait intérieurement. Ok le dernier cours de divination n’avait pas été si mal que ça, elle avait même rencontré une fille vraiment étonnante, enfin rencontré n’était pas vraiment le mot puisqu’on pouvait difficilement la louper mais elle avait fait équipe avec Pissenlit et cette petite jaune l’intriguait beaucoup. Clarisse se demandait comment il était possible de contenir autant d’énergie et de joie dans un corps aussi petit et maigre. Enfin bref ça avait quand même failli tourner au fiasco et sans l’arrivée intempestive de Pissenlit, nul doute qu’elle n’aurait plus jamais remis les pieds dans le grenier pourri de Trealawney. C’était un peu se moquer du monde ! Non mais vraiment, avec la fin de l’année qui arrivait, les devoirs qui s’accumulaient et les examens qui arrivaient à grands pas, Clarisse n’avait pas que ça à faire que d’aller perdre son temps à écouter les divagations d’une vieille chouette sans possession de ses moyens. Oui parce que même si elle ne passait pas encore les B.U.S.E.S. il ne fallait pas croire que les enseignants ne leur donnaient pas la chance de pouvoir s’entraîner pour l’année suivante en leur concoctant des épreuves certes un peu moins compliquées mais tout de même difficiles et qui portaient sur tout le programme. Bref c’est comme toujours à reculons que Clarisse gravit les étages menant à ce qui servait de salle de cours, si encore on pouvait qualifier ça de cours…

Alors qu’elle gravissait l’échelle bancale qui menait au grenier, Clarisse eut comme une impression inexplicable que quelque chose allait de travers, vous savez, comme ces fois ou, sans savoir pourquoi on sent que quelque chose a changé. A peine se fut-elle hissée sur le pallier qu’elle en comprit au moins partiellement la raison : si l’ambiance était étrange et enfin… sombre avec des espèces de volutes de fumée un peu partout, l’odeur elle était pour une fois assez fraîche. La Serdaigle ne fut pas prise à la gorge comme chaque fois qu’elle pénétrait dans l’antre de la bête et elle trouva cela agréable. En fait d’étrangeté, ça ressemblait beaucoup plus à quelque chose de normal que ce à quoi Sybille les avait habitués. Serait-elle malade ?! Tout en s’inquiétant pour la santé mentale de son enseignante _avait-elle fini par subir une cure de désintoxication ?! _ la jeune fille la chercha des yeux et la reconnu à peine. En effet ce n’était pas la vieille chouette qui s’approchait des nouveaux débarqués sur sin île perdue mais une femme fébrile et qui arrivait à peine à masquer son impatience et son excitation. Un peu surprise et pas rassurée du tout, la bleue et bronze la salua tout de même poliment.


_ Bonjour professeur.

Elle faillit même lui demander si tout allait bien parce que franchement là c’était anormal, mais elle n’ajouta rien et quitta ses bottines noires et un peu usées au bout, comme les autres. Elle déposa aussi et à regret son sac de cours mais prit la précaution d’enfiler sa baguette dans une poche, au cas ou. Après tout avec cette prof il valait mieux être préparé à tout que de se retrouver démuni face à face avec l’imprévu. Elle était un peu gênée de se retrouver en chaussettes devant tout le monde et le bout de ses orteils était crispé. Ce n’était pas tous les jours que ses camarades pouvaient profiter du spectacle de ses chaussettes, témoins passifs et pour l’occasion démonstratifs de son support aux Pies de Montrose, équipe de Quidditch très connue et réputée. Fort heureusement, la fonction « son » avait été désactivée par le temps, sinon, les chaussettes se seraient mises à chanter l’hymne de l’équipe… pas très discret tout ça.

Gênée et inquiète à l’idée que quelqu’un se moque d’elle à cause de ses chaussettes ou ose critiquer son équipe favorite, la jeune fille ne se fit pas prier pour aller s’installer confortablement sur un gros coussin rose et moelleux. Elle n’était pas certaine d’avoir tout compris mais bon, elle verrait bien au fur et à mesure ce qu’il faudrait faire. Bah oui, cette femme était cinglée, ce n’était plus à prouver mais elle n’allait quand même pas les laisser tout seuls et les yeux clos pendant toute la séance sans leur donner d’indications supplémentaires ! Ce serait une hérésie… en même temps… Sybille était incontrôlable.
Pas très rassurée par la présence d’autant de serpentardes autour d’elle, elle adressa tout de même un signe de main amical à June qu’elle entraperçut un peu plus loin. Au moins un visage qui n’était pas hostile, c’était déjà ça. Et puis peu à peu, l’Ecossaise ferma les yeux tandis que le silence s’installait dans le vieux grenier. Son souffle s’apaisa lentement et elle n’entendit bientôt plus que les battements de son petit cœur de moineau affolé : que leur réservait encore la vielle folle ?
Revenir en haut Aller en bas
  • Invité
  • Invité
MessageSujet: Re: Cours: méditation divinatoire (cours 4 à 7)   Cours: méditation divinatoire (cours 4 à 7) EmptyMar 7 Avr - 15:31:42

HP: je serai absent jusque dimanche. Sauf erreur de ma part, tous les présents ont reçu leurs éléments à part Pansy, de qui je n'ai pas reçu le numéro.

Vous pouvez donc poster le début de votre méditation incluant, de préférence, les éléments envoyés et m'envoyer par MP votre chiffre suivant.
Ne vous étonnez donc pas de ne pas recevoir les éléments suivants avant dimanche ou lundi :)
Revenir en haut Aller en bas
  • Lellia Windfall
    • Nombre de messages : 690
    • Age : 38
    • Date d'inscription : 02/06/2006

    • Pensine
      Statut sanguin: Sang Pur
      Baguette magique: Saule pleureur
    Lellia Windfall
MessageSujet: Re: Cours: méditation divinatoire (cours 4 à 7)   Cours: méditation divinatoire (cours 4 à 7) EmptyMer 8 Avr - 11:36:40

Pam-Pam-Pam-Pam-Pam-Pam-Pam-Pam-Pam-Pam-Pam-Pam

Rapide, nerveux, assourdissant, le rythme cardiaque de Lellia s’affolait toujours d’avantage, observant une régularité monstrueuse et hypnotisante. Pourtant, allongée sur les coussins et haletant presque la Gryffondor ne ressentait aucune douleur, au contraire, elle avait nettement l’impression que tout ses membres disparaissaient l’un après l’autre sans qu’elle ne puisse faire quoi que ce soit. Est-ce que les autres ressentaient la même chose ? Est-ce que ça signifiait que son troisième œil avait finalement décidé de s’ouvrir ? Ou bien avait elle prit trop de pilules bleues ? La dernière solution était sans doute la bonne puisque rien au-delà du néant de ses paupières baissées ne parvenait jusqu’à elle. Pas même les sons de la classe ou des autres élèves, elle aurait tout aussi bien pu être seule dans une des salles capitonnées de Sainte Mangouste que ça n’aurait rien changé à ce qu’elle ressentait, ou plutôt à ce qu’elle ne ressentait pas. D’ailleurs, à bien y réfléchir était elle sûre d’être en divination ? Son corps se souvenait du chemin parcourus mais à présent qu’elle y pensait elle n’était plus certaine du point d’arrivée. Un frisson mental la parcourus alors que son corps entier semblait ne plus vouloir lui répondre pourtant les réflexions étaient encore là, elle pouvait penser, elle pouvait même hurler mais aucun son ne sortait de sa bouche, sa bouche elle-même était devenue totalement introuvable, elle n’était plus qu’un esprit. Effrayée par cette soudaine révélation, elle essaya en vain de retrouver son corps, forçant autant qu’elle le pouvait sur ce qui, auparavant, devait être son bras. Anesthésiée ! L’idée s’imposa soudainement à elle comme une révélation de première importance. Ce n’était pas son troisième œil, ni même les médicaments, cela ne pouvait être que l’immonde odeur dégagée par les bâtonnets d’encens ou les huiles essentielles ou le parfum de la vieille chouette ! Elle en avait tellement marre de ses élèves insouciants qu’elle voulait les forcer à écouter son cours. Mais voilà, son plan tombait à l’eau puisque Lellia était totalement refermée sur elle-même, on aurait tout aussi bien pu la rouer de coups qu’elle n’aurait absolument rien ressentit.

Cependant, concentrée comme elle l’était sur sa vue et son toucher, elle mit un bon moment à s’apercevoir qu’un changement inopiné et radicale s’était opéré au niveau de son ouïe. Le tambour de son pouls s’était petit à petit endormi pour laisser place à un autre son sourd des plus irréguliers, telle une danse mouvante et feutrée, il semblait pourtant se rapprocher de ce qui était autrefois son corps. Mais ni la peur ni la pensée ne réussirent à rendre une consistance aléatoire à son esprit, elle n’était plus qu’un ectoplasme doué de pensés, peut être une morte à mi chemin de la vie fantomatique. Terrifiée à cette idée, elle tenta en vain de hurler, de happer une âme charitable à proximité, il fallait qu’elle sente à nouveau quelque chose, que son ouïe soit accompagnée de toutes ses autres capacités physiques. Mais rien. Le voile la recouvrait tant et si bien qu’elle n’arrivait pas à en trouver le rebord, prisonnière du néant. Le bruit, devenu presque rassurant avec le temps, disparu alors lui aussi, abandonnant une Lellia au bord de la folie, du vide et de l’immatérialité.

Puis,…

Un feu d’artifice, fulgurant, impressionnant et par-dessus tout épuisant. Tel un retour à la vie, Lellia redécouvrait son corps et le monde physique comme un nouveau né l’aurait fait. Son corps était à nouveau là, étalé sur le matelas de coussin bien qu’étrangement différent. La pression d’une main secouait son épaule dans le but sans équivoque de la réveiller. Voilà donc ce qui lui était arrivé, ses médicaments ou bien les odeurs fortes de la salle de classe lui avaient donné des hallucinations et elle s’était finalement endormie. Sans doute était ce donc la fin du cours et le début des ennuis. Oui, elle n’avait pas de troisième œil mais….


« Madame ?... Madame, faut vous réveiller, vous ne devriez pas être ici… »

S’ensuivirent alors quelques chuchotements inaudibles et des rires étouffés mais pour l’instant tout ce qui importait à Lellia était de savoir pour quelle raison des petites imbéciles l’appelaient madame ? Ouvrant les yeux tout en se redressant, elle fut un peu perturbée par la protubérance graisseuse qui enrobait ce qui autrefois était son ventre, baissant le regard, sa grimace augmenta en voyant l’espèce de bouée qui tendait son tailleur rose autant que celui-ci pouvait le supporter. C’était quoi cette blague ? Non seulement quelqu’un lui avait infligé un corps disgracieux mais en plus elle se retrouvait dans un tailleur d’un rose épouvantable ? Des têtes allaient tomber !

« Heu M’dame, vous allez bien ? »

« C’est TOI qui m’a fait CA ??? »

Retenant à la suite de sa phrase un cri d’effroi, elle mit une main potelée et baguée sur sa bouche, depuis quand était elle dotée d’une telle voix de crécelle ??? Il y avait décidemment quelque chose de pourri au royaume de Poudlard. Descendant à la hâte du lit, elle bouscula légèrement les gamines présentes pour trottiner jusqu’au miroir, ce qui bien entendu lui déclencha un point de côté. Horrifiée et sans voix devant le spectacle qui se présentait à elle, elle ne reconnue pas l’adolescente de 15 ans qu’elle était mais ce vieux crapaud d’Ombrage ! C’était quoi encore ce cauchemar ? Elle retourna alors près de celle qui l’avait réveillé et commença à la secouer par le col, hurlant comme elle seule pouvait le faire mais avec la voix désagréable de l’ancienne enquiquineuse.

« Qu’est ce que vous m’avez fait ??? Vous m’avez drogué c’est ça ??? C’est du polynectar ou un autre truc de ce genre, je suis sûre !!! »

« Mais enfin Lellia, tu sais bien que tu es comme ça maintenant ! Et puis dépêche toi de prendre ta potion, tu vas être en retard au match il est déjà 9 heures. »

Et comme si d’un seul coup tout prenait un sens, la jeune fi…le vieux crapaud se déplaça jusqu’à se table de nuit pour y prendre une potion à l’air passablement louche et l’avala d’une traite. Rien ne sembla se passer et pourtant lorsqu’elle partit en direction de la salle commune des Gryffondors, elle eut le temps de voir dans le miroir qu’elle était redevenue elle-même et qu’elle portait même sa tenue de Quidditch…enfin plutôt la tenue de Quidditch d’un joueur de Serpentard. Mais cela ne l’interloqua même pas, pas d’avantage que le terrain qui se trouvait au beau milieu de la salle commune…. Le match était sur le point de commencer et Lellia se retrouva sur son balai à participer et à hurler comme d’habitude…cependant, son corps se transforma une nouvelle fois, semblant réagir à ses cris pour retrouver le corps dodu de l’immonde bonne femme. Mais, même si la jeune fille ne sembla pas interloquée par ce changement, les autres joueurs décidèrent alors de fuir comme des blaireaux auraient décidé de le faire devant une difficulté. A présent seule dans un corps qui n’était pas le sien, Lellia ne cessait de marquer d’innombrables buts…
Revenir en haut Aller en bas
  • Invité
  • Invité
MessageSujet: Re: Cours: méditation divinatoire (cours 4 à 7)   Cours: méditation divinatoire (cours 4 à 7) EmptyDim 12 Avr - 21:59:54

Elle n'était pas réellement assoupie. Il lui semblait qu'elle était seulement dans un demi sommeil. Une espèce de torpeur. Etait-ce cela, la transe méditatoire ? June ne se rendait qu'à demi compte de son état. Les formes dansaient sur ses paupières closes, et elle ne prêtait plus aucune attention au reste de la classe. Il y avait quelque chose de très confortable à se laisser aller de la sorte.
Bien droite, assise dans ses coussins, la jeune fille se laissa gagner par les images.

Elle était à présent assise dans son dortoir, avec une certitude en tête. Demain, c'était l'anniversaire de Lacey, et elle n'avait rien prévu pour son frère. C'était une honte sans nom. Elle s'en voulait énormément. Mais en même temps, coincés comme ils l'étaient à Poudlard, il était difficile de faire le moindre shopping. Bien sûr, il y avait la commande par hibou, mais la poufsouffle avait du se montrer tête en l'air ces derniers temps, et elle ne s'y était pas prise suffisamment à l'avance. Impossible de commander à présent dans des délais si restreints. Pourtant, elle n'avait pas le choix. Si elle n'apportait pas de cadeau d'anniversaire à son grand frère, en plus de s'en vouloir toute sa vie, il se chargerait également de la lui pourrir consciencieusement. Il en était hors de question. Assise en tailleur dans ses draps froids, la jeune fille faisait tourner ses méninges pour trouver une solution. Elle devait dégotter un magnifique cadeau pour le lendemain. Sa décision était prise. Ce n'était pas dans son lit qu'elle allait le trouver. Il fallait qu'elle se rende à Pré au Lard en cachette. La préfète s'habilla en quatrième vitesse, sans oublier sa grande écharpe Bronze et Or, et se glissa silencieusement dans la salle commune. Son cœur rata un battement lorsque la grosse pendule à balancier résonna, marquant les douze coups. Minuit. Parfait. June esquissa un sourire. L'heure du crime. C'était exactement ce qu'il lui fallait ce soir. Seulement, elle avait un problème. Poudlard était l'un des lieux les mieux protégés de tout le Royaume-Uni. Et s'il était impossible d'y entrer, il était tout aussi difficile d'en sortir sans autorisation. Alors ainsi, au beau milieu de la nuit... Si seulement elle avait su transplaner ! Et si seulement cela avait été possible dans l'enceinte de l'école ! Mais il était de notoriété commune que c'était chose impossible et...

Le temps de se concentrer sur la question, et la jeune fille sentit ses entrailles se contracter... Elle transplanait ! Par Merlin, elle était en train de transplaner seule, au beau milieu de Poudlard ! A peine son esprit avait-il intégré cette donnée qu'elle réapparaissait dans un plop caractéristique. Un peu déboussolée, elle espéra ne pas avoir été désartibulée, mais... au lieu d'avoir un membre en moins...

Il y avait une personne en plus. June eut un mouvement de recul instinctif, mais la personne maintint la proche distance qui les séparait, avec un mouvement brusque. Le souffle coupé par la surprise, il fallut à June entendre gémir la personne pour réaliser qu'elle ne craignait rien. Un rayon de lune éclaira l'invité surprise. Mais que fichait donc Alix Ylian avec elle ? Et pourquoi leurs deux écharpes étaient-elles entremêlées ? Et pourquoi étaient-ils tous les deux au beau milieu de la place centrale de Pré au Lard ?

- Mais qu'est-ce que tu fiches là ?
Revenir en haut Aller en bas
  • Clarisse McBrien
    • Nombre de messages : 632
    • Age : 32
    • Date d'inscription : 29/12/2006

    • Pensine
      Statut sanguin: Sang mêlé
      Baguette magique: 28.3 cm Ronce d'acajou nervurée, Plume d'Occamy
    Clarisse McBrien
  • Apothicaire Apothicaire
MessageSujet: Re: Cours: méditation divinatoire (cours 4 à 7)   Cours: méditation divinatoire (cours 4 à 7) EmptyLun 13 Avr - 11:01:23

Le cœur de Clarisse battait à tout rompre dans sa petite poitrine de moineau. C’était inquiétant tout de même de fermer les yeux, sans savoir ce qui allait arriver, sans consigne de la part de leur professeur. Cette fois, la vieille chouette avait carrément disjoncté, c’était obligé ! La rousse se demandait vaguement combien de temps toute cette mascarade allait durer. C’était à ses yeux, du n’importe quoi. Pourquoi ne pas déclarer une heure officielle de sieste au lieu de les forcer à rester là, yeux clos, immobile, eux qui ne servaient à rien. Elle aurait préféré travailler, elle avait des devoirs que diable ! Ou alors… dormir… oui aussi étrangement que cela puisse paraître, la jeune fille se sentait de plus en plus las, elle se sentait envahie par une fatigue venue d’on ne sait où, lourde et irrésistible. Pourtant, Clarisse ne voulait pas céder, elle ne voulait pas dormir, elle voulait juste que le cours commence, qu’il se passe quelque chose. Mais non, rien…

Au lieu de cela, elle sombra peu à peu dans une sorte de léthargie à demi-consciente. Elle ne s’en rendit pas vraiment compte, et soudain, alors que les brumes qui l’entouraient se désépaississaient, se sentit le pincement caractéristique au niveau de son nombril. La poudre de cheminette fit son effet et la jeune fille atterrit avec brutalité dans l’âtre large et bien connu du cottage familial en Ecosse. Toute tourneboulée, l’adolescente se remit d’aplomb, se demandant ce qu’elle fabriquait ici. Elle ne se souvenait pas être en vacances, elle ne se souvenait pas avoir pris de la poudre de cheminette mais peu importait après tout. Elle était à la maison et c’était là tout ce qui comptait pour elle. La Serdaigle brossa ses vêtements pleins de suie. La matinée était déjà bien avancée et la jeune file se dirigea vers la cuisine où elle était quasiment certaine de trouver sa bonne vieille Will en train de préparer un excellent déjeuné.

Mais au lieu de déboucher dans la petite pièce qui sentait bon les épices, la bleue et bronze déboucha dans la petite pièce …vide ! Elle n’avait tout d’abord pas fait attention mais à présent elle le remarquait : la maison était vide, il n’y avait plus ni meubles ni tapis ni objets, juste des murs nus et des pièces vides. Mais où étaient-ils donc passés tous ? Alors que la question lui effleurait enfin l’esprit, Lilian déboula, hors d’haleine et vint se camper devant sa grande sœur, les mains sur les hanches et le regard torve, chose assez rare.


_ Bah alors Clissy qu’est-ce que tu fiches ?

La rouquine lui retourna un regard dur. Que racontait-il ce mioche ? Et que diable voulait-il dire par-là. Elle était chez elle, voilà tout, et ce qui était anormal c’était que la maison ne contenait plus rien, pas qu’elle y soit. Elle faillit répliquer quelque chose à son frère, du style « c’est toi le nain, c’est toi qui es bizarre alors tait-toi », mais s’abstint de tout commentaire. D’ailleurs son frère se comportait vraiment d’une façon étrange. Il grandissait à vue d’œil et puis, c’était quoi cette barbiche qui commençait à lui pousser ? Mais le gamin ne lui laissa pas le temps de s’étonner plus que ça.

_ Bah alors tu viens ou quoi ?

Sa voix résolument plus grave que celle qu’elle lui connaissait résonna étrangement aux oreilles de l’Ecossaise. Que se passait-il dans cette maison à la fin ?! Encore une fois, le gamin qui décidément grandissait vraiment très vite la pris de court. Il passa à toute vitesse devant elle et lui piqua sa broche. Une broche que ses amis lui avaient offert. Un bijou vraiment très beau mais que la jeune fille avait été surprise de découvrir cette petite merveille en argent dans le petit paquet. Ils s’étaient tous cotisés pour la lui offrit et Clarisse avait été tellement émue qu’elle en avait pleuré. Ce sale chenapan venait de lui voler un bien très précieux et ça, promis ça n’allait pas se passer comme ça. La rousse fit rouge et lui emboîta le pas. Seulement comme le rouge et or n’était pas bête, il se mit à courir et Clarisse de courir après lui, furieuse. Il dévalèrent le petit chemin qui descendait vers le village tandis que le frère de notre moineau continuait de grandir, encore et encore et de forcir aussi, et à courir encore plus vite. Les deux… enfants, quoi que Lilian ne pouvait plus tellement être considéré comme un enfant, il faisait à présent une tête de plus que sa sœur, passèrent à toute vitesse devant les moldus qui les regardèrent d’un drôle d’œil.

Mais Clarisse ne s’en souciait pas. Ce qu’elle voulait c’était récupérer son bien et flanquer une bonne correction à ce sale gamin. Et puis il allait commencer par lui expliquer ce qui se passait ici. Lilian qui à présent faisait bien un mètre de plus que Clarisse, autant en hauteur qu’en largeur, fit grincer l’immense portail du cimetière, qui à côté de lui avait l’air d’un légo play-mobil. La Serdaigle s’engagea à sa suite dans les allées bordées de tombes. A bout de souffle, elle n’avait plus qu’une envie : s’arrêter pour pouvoir reprendre un peu d’air. Heureusement, le géant s’arrêta au bout de quelques mètres et alla s’asseoir sous un arbre. Il avait d’ailleurs peine à ne pas se cogner la tête contre les branches. La gamine qui arrivait derrière lui constata que sa chevelure avait bien prit du volume, s’était épaissie et avait pris quelques dizaines de centimètres.

Alors que la frêle jeune fille lui sautait dessus (c’était censé être une attaque), l’église toute proche égrena les douze coups de midi. Le bon géant attrapa Clarisse par la taille dans l’une de ses grosses mains calleuses et l’assit sur ses genoux. C’est seulement à ce moment que la jeune fille remarqua le visage de l’homme. Ce n’était plus Lilian mais Hagrid, le professeur de soin aux créatures magiques ! Incroyable ! Affreusement gênée, l’aiglonne rougit à la vitesse de l’éclair. Ce n’était tout de même pas tous les jours qu’on se retrouvait assis sur les genoux d’un professeur à l’ombre d’un pin (on se demandait ce qu’il fabriquait en Ecosse celui-là^^) dans un cimetière, à l’heure du repas.


_ Heu.. je … désolée professeur … mais … vous …enfin…pouvez-vous me rendre ma broche s’il vous plait ?

Hagrid posa un regard étonné sur la petite.

_ Tu veux dire ton baba au rhum… c’est toi qui me l’as donné tout à l’heure… je ne vois pas pourquoi je devrais te le rendre….

Horrifiée, Clarisse vit avec stupeur la main droite du géant porter à son immense bouche la broche en argent. L’adolescente se pendit à son bras, et ira de toutes ses forces. Il était hors de question que le gentil demi-géant engloutisse son cadeau d’anniversaire, à ça non ! Mais attendez…son cadeau d’anniversaire….Clarisse cligna des yeux, l’homme ne tenait plus dans sa grosse paluche le précieux bijou mais une pâtisserie d’où dégoulinait un liquide à l’odeur forte : du rhum ! Stupéfaite, la rousse lâcha prise et atterrit sur les fesses, par terre, tandis que le professeur engloutissait en une seule bouchée son baba au rhum, celui qu’il lui avait volé chez elle, dans sa propre cuisine…

_Nooon… gémit-elle, impuissante.
Revenir en haut Aller en bas
  • Invité
  • Invité
MessageSujet: Re: Cours: méditation divinatoire (cours 4 à 7)   Cours: méditation divinatoire (cours 4 à 7) EmptyMar 5 Mai - 18:34:32

Sibylle surveillait attentivement les élèves qui étaient, pour la plupart, en transe. Quelques signes physiques pouvaient permettre de faire la différence entre sommeil et transe, rêve et divination. De toute évidence, les jeunes gens étaient bien disposés et la mise en condition qu'elle avait préparée portait du fruit.
Elle était particulièrement soucieuse d'une de ses élèves, Lellia, qui lui semblait fort fragile ces temps-ci. Il fallait éviter qu'une vision trop brutale ne la perturbe trop, c'est pourquoi l'enseignante était prête à la ramener dans la réalité si nécessaire. La vision que la Gryffondor recevait semblait troublante, mais pas angoissante. Son corps tressautait de temps en temps, mais aucun autre signe nécessitant une intervention n'apparaissait. Rassurée, Trelawney se préoccupa des autres élèves.

June Galdwin semblait sereine, même si un froncement de sourcil trahissait une perplexité mentale. Un gémissement de dépit émana de la gorge de Clarisse McBrien. Là non plus, rien d'anormal... Sibylle profita du calme relatif pour s'asseoir dans son rocking-chair et boire une bonne lampée de thé. Finalement, ces cours étaient reposants...


HP: nous arrivons à la fin du cours. Sauf erreur de ma part:

- Lellia, June et Clarisse ont déjà reçu leur seconde liste d'éléments. N'hésitez pas à poster à la suite avec ce que vous avez recu et à m'envoyer un nouveau numéro pour recevoir la dernière liste.

- Erwan, Pénombre et Pansy, j'attends le post à faire avec la première liste d'éléments. Vu le retard pris, vous aurez deux listes maximum, mais il est encore temps d'embrayer.


Vu que les cours se terminent fin de ce mois, je souhaite terminer ce cours vers le 25 mai. Bon courage à tous!
Revenir en haut Aller en bas
  • Clarisse McBrien
    • Nombre de messages : 632
    • Age : 32
    • Date d'inscription : 29/12/2006

    • Pensine
      Statut sanguin: Sang mêlé
      Baguette magique: 28.3 cm Ronce d'acajou nervurée, Plume d'Occamy
    Clarisse McBrien
  • Apothicaire Apothicaire
MessageSujet: Re: Cours: méditation divinatoire (cours 4 à 7)   Cours: méditation divinatoire (cours 4 à 7) EmptySam 9 Mai - 19:19:28

[hj] ça m'a pris tout l'aprem... du coup j'ai la flemme de relire donc désolée si il y a des fautes d'orthographe... :/: [/hj]

Alors qu’Hagrid, le garde-chasse et professeur de soin aux créatures magiques était à deux doigts d’engloutir le baba au rhum, Clarisse, qui ne pouvait décemment pas voir ça ferma les yeux et les serra très fort. Non, tout ce qui se passait était bien trop étrange pour être vrai, c’était impossible, comment Lilian avait-il pu se transformer en Hagrid et comment sa belle broche était-elle devenue un baba au rhum ?! C’était juste dingue et impossible, la raison ne le permettait pas, même si la magie autorisait beaucoup de choses, elle ne pouvait opérer de tels changements. La jeune fille sentit soudain son estomac effectuer une drôle de vrille dans son ventre et eut la sensation que le vent lui battait les tempes et emmêlait ses longs cheveux. Que diable se passait-il encore ?! N’osant pas ouvrir encore les paupières, la maigrichonne attendit que ses retournements d’estomac cessent, ce qui prit quelques dizaines de secondes et s’arrêta en même temps que la désagréable sensation d’avoir chuté lui parvint.
Ouvrant alors les yeux malgré elle, une vive douleur lui parvint, montant depuis son fessier jusque dans son dos et se propageant à grande allure. Ouïe. C’était un peu beaucoup comme si elle venait de tomber de très haut, ce qui bien évidemment ne lui semblait pas possible. Se massant le dos de sa main blanche, elle jeta un coup d’œil attentif au lieu dans lequel elle se trouvait et n’eut aucun mal à reconnaître le rocher près du lac où elle venait très souvent s’asseoir.


_ Clarisse, je savais que je pourrais te trouver là !

L’Ecossaise sursauta en entendant son nom, puis se détendit en reconnaissant la voix douce et grave qui s’adressait à elle. Une voix qu’elle aurait reconnue ente mille, entre des milliards même s’il l’avait fallu. Un sourire timide naquit au coin de ses lèvres. Il l’avait cherchée, peut être était-ce bon signe, peut être souhaitait-il enfin un peu de sa compagnie. Ce serait tellement merveilleux s’ils pouvaient au moins être de bons amis. C’était vrai que depuis quelques temps ils s’étaient un peu rapprochés l’un de l’autre, ou du moins qu’ils ne s’évitaient plus systématiquement. C’était déjà un gros progrès et la Serdaigle savait l’apprécier à sa juste valeur, même si son cœur ne pouvait s’empêcher d’en espérer plus. Elle ne se retourna pas tout de suite, savourant un instant les millions de possibles qui assaillissaient son esprit, les phrases qu’elle aurait aimé qu’il prononce, les gestes qu’elle aurait espéré qu’il fasse, comme par exemple la prendre dans ses bras, comme avant. Mieux qu’avant en fait. Mais tout cela n’était qu’espoirs et elle savait que la réalité était à des kilomètres.
Mais rêver c’était si beau. Alors qu’elle l’entendait approcher, son cœur s’emballa encore plus. C’était toujours la même chose, dès qu’elle entendait sa voix ou l’apercevait, ou que ce soit, pendant les cours, dans les couloirs, dans la salle commune, dans la grande salle. Chaque fois elle se sentait vaciller bien qu’elle tente de faire abstraction de la présence du jeune homme, d’oublier qui il était et ce qu’il représentait pour elle. Oublier qu’il tenait son cœur entre ses mains et qu’un seul mot de lui suffirait pour… pour…

Non ! Mieux valait ne pas y penser. Elle l’aimait toujours et encore, elle avait fini par accepter ses sentiments, même si ça n’avait pas été facile après l’année qu’elle avait passé, une année de détresse. Lentement, elle se retourna, et il était là. Tout en chocolat, avec un sourire énigmatique pendu aux lèvres. Le cœur de la rousse rata un battement. Ça faisait tellement longtemps qu’il n’avait pas posé sur elle ce regard-là, qu’il n’était pas venu de son propre chef la voir avec une intention gentille. Sans attendre de réaction de la part de la bleue et bronze, il la rejoignit d’un bond et s’installa à côté d’elle, toujours souriant. Clarisse, comme hypnotisée ne savait pas quoi lui dire, préférant attendre de voir ce qu’il voulait d’elle et espérer en attendant tout un tas de choses joyeuses et agréables. Pendant ce temps, son rythme cardiaque ne cessait d’accélérer et ses joues rougirent progressivement, comme avant, comme lorsqu’ils étaient encore ensemble, comme quand elle était encore une fille quelque peu naïve. Heureusement, elle n’eut pas long à attendre car visiblement il bouillait de lui dévoiler la raison de sa présence.


_ Je te cherche depuis ce matin parce que j’ai un cadeau pour toi. Je…ce n’est pas grand chose mais j’espère que ça te fera plaisir. Et.. je .. j’aimerais vraiment qu’on soit amis… enfin si tu veux bien… je .. comprendrais que tu refuses…

Sans oser lever le regard jusqu’aux yeux glacés de la jeune fille, il lui tendit un carton de forme cubique et enveloppé dans un joli papier bleu qui comportait de petits motifs irisés. La rousse salua le goût certain de son aimé en déchirant presque à regret le papier cadeau. Très intriguée, elle en avait même presque les mains tremblantes, ce qui était idiot mais… elle ne pouvait les empêcher de vibrer à la fois d’impatience et de curiosité, mais aussi d’amour. Du carton, la maigrichonne sortit du papier bulle, certainement censé protéger un objet fragile, quelque chose de cassant et auquel on n’avait pas pensé à lancer un sortilège pour le protéger des périls d’une chute. C’est les yeux brillants d’excitation qu’elle en ressortit une sphère de cristal dans laquelle tourbillonnaient des volutes de fumée colorée, jaunes, vertes, bleues, blanches, oranges… pastelles. Incrédule, elle se tourna vers la chocogrenouille qui venait de lui offrir. Il avait dû se ruiner pour lui offrir une véritable boule de cristal certifiée par le morceau de parchemin manuscrit qui tapissait le fond du carton. Emue et ravie d’une telle preuve d’affection, d’un cadeau aussi beau sans occasion spécifique à fêter, elle se tourna vers la friandise au chocolat, les joues rosies et les yeux légèrement humides.

_ Elle est magnifique. Merci, merci beaucoup… mais même sans ça j’aurais accepté…parce que.. tu… enfin, tu comptes beaucoup pour moi…

Elle baissa les yeux. Elle venait d’avouer bien plus qu’elle ne l’aurait souhaité, et qu’elle n’avait prévu de le faire, mais aussi, s’il la regardait comme ça, avec ces yeux bleus aussi fondant, elle était obligée de craquer. Ce n’était déjà pas facile en temps normal de ne pas se jeter dans ses bras ni de rugir de jalousie dès qu’une autre fille lui adressait la parole ou le regardait une seconde de trop alors s’il s’y prenait comme ça…

_ Je suis ravi qu’elle te plaise. Coassa-t-il. Alors, tu ne l’essaies pas ?
_ Si, bien sûr…

Et elle plongea son regard pâle de glace fondue dans la boule de cristal, se demandant quelle part d’avenir le merveilleux présent allait bien pouvoir lui révéler. Il y eut un instant de flottement pendant lequel les volutes de fumée semblèrent se disputer le privilège de qui montrerait en premier son contenu à la jeune fille avant que l’une d’elle ne prenne le pas sur ses consœurs. La fumée bleue grossit peu à peu jusqu’à envahir totalement l’espace interne de la sphère magique. Au début, Clarisse n’arrivait pas à distinguer de forme, elle voyait simplement des contours abstraits qui ne signifiaient ni ne ressemblaient à rien de connu, même avec beaucoup d’imagination. Et puis de plus en plus rapidement, les traits se dessinèrent de plus en plus précis et les couleurs se mêlèrent pour donner à la Serdaigle une vision parfaite de la scène. C’était une soirée d’été, le ciel était clair et l’on distinguait très bien les étoiles, astres brillants qui illuminaient les cieux de leur lumière si parfaite. Ça se passait dans un jardin, l’herbe verte avait récemment été tondue, formant un tapis doux et ondoyant sur lequel on se serait volontiers allongé, le regard fixé vers le haut à admirer la beauté du moment. Malheureusement, la maigrichonne ne parvenait pas à identifier le lieu, des pelouses telles que celle-ci, l’Angleterre en était truffée, à croire que tout le monde se faisait un devoir d’entretenir son lopin de terre.

La jeune fille ne le vit pas tout de suite approcher, sautillant de proche en proche, mais dès qu’elle l’aperçut, un sentiment de peut l’envahit, vous savez, comme lorsque l’on a la désagréable impression que quelque chose d’horrible allait arriver sans savoir quoi et sans pouvoir prévenir la personne en danger. Scrutant les alentours du regard, elle ne vit pourtant rien de suspect ou d’anormal. Elle inspira donc profondément et se concentra sur la chocogrenouille de son cœur. Cette dernière, inconsciente des yeux qui l’espionnaient depuis son passé, se trémoussa joyeusement jusqu’au bord d’une petite marre, Clarisse ne distinguait pas clairement. La sucrerie s’assit au bord de l’eau, l’air peut être soudain un peu plus mélancolique. Mais que lui arrivait-il ?! Il ne se sentait pas bien ? De plus en plus inquiète, la rouquine tendit l’oreille pour essayer d’entendre un bruit quelconque, une parole, des pas qui s’approchaient… n’importe quel indice exploitable qui lui donnerait une indication de ce qui se passait. Elle saisit au vol quelques bribes de paroles prononcées par la friandise. Visiblement il parlait d’elle, de la jolie rousse qui hantait ses pensées. Tiens donc, intéressant… et vraiment appréciable. Néanmoins, cette marque d’affection ne parvint pas à la détendre. Quelque chose allait se passer, quelque chose de pas bien, de dangereux pour la chocogrenouille, voire de mortel, elle en était persuadée.

La vision lui offrit un nouvel aperçut de la scène et c’est là qu’elle le vit, lui, le vil, le fourbe assassin. Un immense, un gigantesque, un horrible, un … un gros chat ! Oui oui, un très gros chat angora au poil gris cendré et aux yeux luisants de méchanceté et d’avidité. Les narines dilatées, il s’approchait à pas feutré en direction de la pauvre grenouille en chocolat qui lui tournait le dos. Victime toute désignée, elle allait périr dans d’atroces souffrances parce que le chat allait s’amuser avec elle comme il se serait amuser avec une souris. Elle eut une nausée rien qu’en y pensant. C’était juste horrible, il allait mourir, celui qu’elle aimait plus que tout allait décéder dans des circonstances pour le moins difficiles et sous ses propres yeux. Affolée, elle eut envie de hurler, de lui dire de se retourner, de le prévenir d’une façon ou d’une autre mais elle n’y parvenait pas, tandis que le vicieux félin lui approchait toujours, se léchant les babines par avance. Il n’était plus qu’à quelques centimètres et la grenouille ne le voyait pas, ne sentait toujours pas sa présence derrière elle. Les larmes aux yeux, la rousse le vit tendre sa gracieuse patte à coussinets en direction du chocolat animé. Lorsque les griffes de l’animal ou plus exactement du monstre velu se plantèrent cruellement dans le chocolat de la grenouille, elle ferma les yeux et hurla de toutes ses forces.

Non, pas lui, pas comme ça, elle ne savait même pas dans combien de temps ça allait se passer, s’ils auraient parlé d’ici là… Elle était complètement affolée et son cœur menaçait de rompre dans sa poitrine. Elle devait lui parler avant, elle devait…
Une certitude s’insinua dans son esprit, lentement mais sûrement
.


_ … Aïlin… toujours… chuchota-t-elle, toujours aussi choquée et traumatisée.
Revenir en haut Aller en bas
  • Pénombre Craft
    • Nombre de messages : 2197
    • Age : 38
    • Date d'inscription : 02/04/2006

    • Pensine
      Statut sanguin: Pur
      Baguette magique:
    Pénombre Craft
  • Mage Noir Mage Noir
MessageSujet: Re: Cours: méditation divinatoire (cours 4 à 7)   Cours: méditation divinatoire (cours 4 à 7) EmptyVen 15 Mai - 0:05:29

L’esprit de l’ancienne Championne du Tournoi des Quatre Sorciers fut rapidement empoisonné par l’atmosphère écrasante de la petite pièce, les brumes traitresses des encens qui y avaient été savamment disposés l’assaillant de toutes parts tandis que des lacis partiels de visions étranges et saccadées vinrent alors tourmenter son mental suspicieusement offert à l’art contesté de la méditation. Dans les ténèbres opaques de ses yeux clos, d’imprécises formes spectrales l’observaient en silence, leurs vastes prunelles d’un vif rouge carmin s’étant dangereusement fixées sur l’esprit de la Serpentarde immobile alors que le froissement léger d’autres entités, invisibles dans son obscurité intérieure accentuait durement la sensation effroyable qui se dégageait d’elles.

Puis la Septième année les découvrit enfin. Lueur violente d’un midi au zénith dans l’écrin ombreux d’une nuit sans lune.

Côte à côte à ces créatures d’horreurs venues d’un ailleurs oublié et maudit, spectres ardents reflétant des corps anamorphosés et perdus depuis des millénaires, marchait la silhouette nue de nombreux hommes, misérables victimes de la guerre, écrasées, massacrées, pauvres condamnés dont le Lord Noir avait capturé l’âme sacrifiée à travers le pouvoir destructeur qui caractérisait tout son être. Mais le pire fut probablement que nombre de ses formes semblaient horriblement familières aux regards de l’héritière des Craft, désormais adulte car certaines exposaient à sa mémoire suppliciée ces corps noircis, tordus de douleurs par l’Avada Kedavra, qui lui paraissaient encore gire l’instant d’avant, sur les derniers champs de batailles de la veille lorsque l’Ordre du Phénix, acculé, avait désespérément engagé le combat sur le territoire sacré des Morts. Il y avait parmi eux les défunts du terrible massacre ayant eu lieu dans le cimetière de Godric’Hollow, des hommes ayant péri sous la force des énergies fulgurantes que dégageait la noire colère de Voldemort ainsi que des soldats appartenant au Ministère de la Justice qui avaient péri en défendant l’aile Nord de la célèbre Ecole de Magie et de Sorcellerie de Poudlard.

La mort au contact démoniaque du plus redoutable Mage noir de tous les temps était bien plus hideuse et épouvantable encore que Pénombre ne l’avait imaginée, car ceux qui périssaient sous sa funeste caresse, sous son atroce courroux, alimentaient de leur triste âme sa terrible puissance maudite, son abjecte armée d’Inféris.

L’héritière des Craft frissonna de dégoût. Au sein de la horde lugubre et terrible de ces monstrueux esclaves de l’au-delà, la sorcière avait nettement reconnu le profil phosphorescent de cet immense métis qu’elle avait longtemps côtoyé lorsqu’elle avait jadis assidûment fréquenté l’institution magique de Poudlard. Le fidèle garde chasse, Rubeus Hagrid. Et bien que la pleine mesure de l’horreur qui les menaçait désormais ne les atteignit pas tout de suite, d’acérés fragments de compréhension s’imposèrent progressivement à l’esprit des membres de l’Ordre du Phénix et menacèrent alors gravement de précipiter leur raison terrifiée sous la protection ténébreuse de la démence.

Ces lamies d’énergies torturées s’avançaient d’une dangereuse régularité à travers les brumes grasses de la nuit en vols silencieux, muets et morts. D’immenses yeux nus, aphasiques, aux regards animés de graves tumultes embrassant de sombres lacs d’une lave craquelée déchiraient la nuit par milliers. Ils se comptaient par myriades entières. Mais curieusement, aucun d’eux ne portait d’arme ni la moindre protection susceptible de les destiner au combat sinon leurs membres tendus, contraints par une force exigeante, intransigeante mais invisible qui les incendiait d’un violent feu ondoyant, aux singuliers reflets bleutés. S’ébrouant avec une difficulté atroce du fourreau d’horreur qui lui étreignait le corps, la Ténébreuse agrippa instinctivement la chair blanche du bras de son compagnon et ils patientèrent ensemble cette nouvelle attente, pertinemment conscients que la Grande Faucheuse les menaçait plus dangereusement encore qu’elle n’avait jamais osé le faire auparavant. Mervin Caerwyn n’adressa la moindre attention visuelle particulière à sa jeune femme mais la pression rassurante qu’il exerçait tendrement sur le dos laiteux de sa main suffisait à lui assurer que leur amour éternel survivrait même à la mort la plus monstrueuse, la plus abominable qu’il soit. Il laissa doucement teinter son alliance contre celle qui enlaçait délicatement l’annulaire de Pénombre et sa main captura ensuite d’une affection passionnée la sienne. Ils combattraient ensemble, main dans main, côte à côte.

A leurs flancs lointains, une maigre vingtaine de visages résolus se préparait également à se défendre, à contre-attaquer, espérant grandement découvrir que la magie de leur baguette serait effectivement en mesure de leur permettre de dominer ces effroyables spectres horribles et menaçants qu’une science ancienne, interdite avait abjectement tiré de leur macabre sommeil. En une vague soudaine, ils déferlèrent sur les membres de l’Ordre du Phénix saisis de stupeur, grotesques écumes d’ombres, émeraudes veinés d’écarlates qu’une rage démente de détruire semblait animer. La sorcellerie des forces du bien frappa ce déferlement incroyable d’Inféris avec toute la vigueur d’un puissant instinct de conservation et plongea la lueur vive de ses mortels sortilèges dans leur funèbre avant-garde. Les corps écœurants qui semblaient alors profondément fantomatiques, nébuleux se révélèrent brusquement tangibles et matériels, les maléfices en quête de cibles rencontrant ainsi une très étrange résistance, bien que ce ne fût pas le contact de la magie sur la chair.

Les sortilèges d’attaque tranchaient les figures spectrales avec une répugnante impression d’entamer de la gelée collante, de baba au rhum imbibé de sang, une substance sordide et dégoutante dans laquelle les os ne semblaient que tendons et ligaments, une humeur immonde et grossière dont la consistance suggérait la coagulation inimaginable d’une épaisse brume malsaine. Des fantômes exsangues, aux membres dotés d’une force élastique, souple, de crocs et de griffes pareils à de la corne aiguisée.

Et le constat affligeant s’imposa alors de lui-même, aggravant encore davantage la défaveur des forces humaines en présence des terribles zombis du Lord Noir, dévastant d’un coup unique et annihilateur le moral des troupes de l’Ordre du Phénix. Les créatures de l’ombre ne mourraient pas.

Elles cédaient simplement sous le puissant impact des longues langues lumineuses et colorées qui s’abattaient vigoureusement sur leur pauvre corps mort mais ne tombaient pas. Avec une fureur agressive dépourvue d’intelligence, elles se jetaient aveuglément sur les sorciers de la Résistance, s’offraient à leurs maléfices avec un mépris effroyable pour leur propre préservation. Les sortilèges taillaient à travers eux, sectionnaient leur peau, leur chair, brisaient leur os, déséquilibraient ceux qui les maniaient sous le contrecoup étonnant de sorcellerie que rencontrait ensuite leur baguette magique mais les blessures graves que les mages leur infligeaient ne voyaient couler ni le sang, ni cette écœurante humeur sans nom que Pénombre apercevait dans leurs entrailles tandis que le pas des créatures ne défaillait pas davantage que s’ils n’avaient essuyé d’attaques, en dépit du nombre incroyable de lésions mortelles qu’elles recevaient pourtant.

La puissance énormément amplifiée du Lord Noir montait désormais en de vastes spirales vers les limites de l’impossible, davantage à chaque instant qui passait, avait accompli l’impensable transmutation cosmique de l’énergie en matière. Il avait revêtu ses âmes captives d’un semblant de substance organique, une essence tangible inconcevable, de nature primordiale, dont les horribles caractéristiques ne la rattachaient ni totalement à la matière, ni totalement à l’énergie, une abominable caricature blasphématoire de la vie qui, ne vivant pas, ne pouvait mourir.

La diaphanéité laiteuse de sa peau se couvrait de fines perles de sueur tandis que l’héritière des Craft s’agitait dans sa méditation.

Revenir en haut Aller en bas
  • Pénombre Craft
    • Nombre de messages : 2197
    • Age : 38
    • Date d'inscription : 02/04/2006

    • Pensine
      Statut sanguin: Pur
      Baguette magique:
    Pénombre Craft
  • Mage Noir Mage Noir
MessageSujet: Re: Cours: méditation divinatoire (cours 4 à 7)   Cours: méditation divinatoire (cours 4 à 7) EmptyDim 17 Mai - 18:31:51

[Deuxième liste.]

Mais lentement, quelque chose dérapa dans la régularité lénifiante de ses visions, quelque chose dans les perceptions sensorielles de la batteuse de Quidditch qui se décomposa soudain en d’étranges perturbations aussi glissantes et sournoises que déstabilisantes. Brusquement, la réconfortante noirceur de la nuit lui sembla ressentir la difficulté récurrente d’engloutir uniformément l’immense ciel dégagé du cimetière et les fades couleurs de son environnement lui parurent ainsi osciller nerveusement sur un axe horizontal imaginaire, comme si leur origine avait été bouleversée, plus fractale que linéaire. La lune pleine en devenait verre aussi translucide et déformant que celui d’une boule de cristal tandis que le débordement vomitif de ces sentiments d’amour et de peur qui ne lui appartenaient pas vinrent heurter sa conscience avec chaos et violence, dans un désordre inimaginable. Puis, instantanément, le continuum espace-temps observa une féroce cassure qui jeta impitoyablement l’esprit de la descendante des Craft dans une nouvelle tourmente…

Sa vision mit plusieurs secondes à s’habituer aux teintes incandescentes et carmines qui striaient cruellement un ciel incendié, ensanglanté et elle s’aperçut alors que son point de vue avait changé, la déplaçant cette fois-ci à l’extérieur de la scène, simple spectatrice d’une vision de carnage, de massacre absolument insoutenable.

Partout la mort avait son œuvre, partout l’abomination de la Grande Faucheuse s’exprimait en torrents de tripes et d’entrailles entremêlés, de fragments humains éparpillés, craquelés par l’ardeur d’un soleil de plomb, de sang séché, de membres arrachés, d’os brisés. L’odeur pestilentielle qui se vomissait des lieux était un vrai supplice pour l’âme. Les derniers hommes étaient tombés des semaines auparavant, masses informes de chairs et de sang qui s’étaient calcinées, s’étaient recroquevillées sous les assauts d’impitoyables intempéries estivales, restituant dans des affres silencieuses la vie qui leur avait été donné. Mais à présent qu’ils en avaient été privé, ils n’étaient plus que de la misérable viande effondrée en haut monticules sanguinolents, fondue sur le sol souillé en une substance atroce, rosâtre, écœurante. Un immense charnier à ciel ouvert.

Un mort dans l’herbe poussa l’esquisse mal déterminée d’un gargouillement rauque et sourd lorsqu’un énorme chien sauvage lui planta goulument ses crocs dans la jambe, ce qui attira aussitôt l’attention de l’Anglaise. L’animal en fut brièvement surpris, se repaissant de charogne humaine depuis près d’une semaine à présent, il n’avait pas une seule fois observé son repas émettre la moindre protestation à ses déchiquètements protocolaires. Dressant ses vastes oreilles velues, l’impressionnante bête considéra alors le mort d’un air soupçonneux et méfiant dans la lumière expirante du jour. L’inopiné raclement s’était tut, s’était progressivement effacé et le silence avait lentement repris ses droit sur le cadavre, excepté peut-être ce maladif gémissement éraillé, faible, qui vibrait de façon irrégulière dans les obscurs tréfonds de sa gorge ravagée, comme un râle chancelant en provenance de sa poitrine enfoncée. S’enhardissant, le dingo saisit alors plus fermement la jambe nue de sa malheureuse victime et croqua avec une voracité gourmande les chairs défraichies. Cette fois-ci, la créature humanoïde poussa un puissant beuglement, digne d’un taureau s’enlisant mortellement dans des sables mouvants, tout en agitant ses longs membres crasseux dans des paroxysmes proprement incohérents.

La férocité dissuasive de son cri suscita aussitôt un éclat de réponse dans le lointain du champ de vision de Pénombre, un étrange appel dont le sens lui restait vague et incompréhensible mais qui semblait toutefois provenir d’un point d’eau assez adjacent à sa propre position. Un corps joliment élancé se fraya alors un passage dans les hautes herbes souillées par la chair et le sang de la nécropole, se dirigeant d’un pas aussi léger que prudent vers la créature à l’agonie qui agitait fébrilement ses membres inférieurs en de violentes saccades désordonnées comme si l’homme avait été en proie à un horrible délire, des plus vivaces et des plus caustiques, victime martyr du jeu éviscérant de cruels démons invisibles. Mais peut-être observait-il simplement la réalité de ce massacre dont, seul allié, il avait osé survivre ?

Les dépouilles plus faciles que celle-ci ne manquaient guère et l’énorme chien sauvage détala alors à vive allure sur le terrain accidenté de mille morts du cimetière. L’ironie en était d’ailleurs palpable, déchirante et risible. Avec précaution, une ténébreuse jeune femme, au physique sensuellement féminin, familier, pétillant et provocant s’approcha doucement du mourant à travers la densité envahissante de la végétation, la lame sibylline de son poignard miroitant dans les derniers éclats d’un soleil à l’agonie.

« Nom d’un Chocogrenouille, Pénombre ! »

Piailla bruyamment une petite sorcière brune aux joyeuses allures de lutin des champs et répondant au doux nom de Chan Mell.

« C’est Caerwyn. »

Lâcha froidement l’interpellée en réponse au cinglant ton réprobateur de sa compagne qui adressait déjà de grands signes éloquents à un bel homme d’imposante carrure qui dispensait de vifs ordres à un nécromancien, à seulement deux cent mètres de la position de cette dernière. Avec une imprécation sonore, rauque, Ultan Bower enjamba plusieurs cadavres des membres de l’Ordre du Phénix, dégainant d’un geste ample, élégant sa baguette magique tout en se hâtant de rejoindre l’ancienne Serpentarde.

« Ce sal sang de bourbe… »

Grogna-t-il, dégouté devant l’ignoble spectacle qui s’offrit à sa considération. Mervin était en effet dans un piteux état, bien moins enviable encore que la mort elle-même. Le pauvre rouquin était lamentablement étalé sur un amas de chairs putréfiées, nu, à l’exception faite de quelques larges lambeaux sombres de ce qu’il restait d’une robe de sorcier déchirée, couverte de vieux sang, d’excréments séchés. Le soleil avait gravement crevassé ces membres rougis de sang et de plaies que la Ténébreuse avait connu jusque dans la plus intense des intimités, impitoyablement cloqué sa peau tandis que l’herbe coupante du cimetière avait gravement lacérée chaque parcelle de son épiderme dénudée. Couvertes d’épaisses gangues de boue répugnante et de vase séchée aux relents insupportables, nombres de ses anciennes blessures suppuraient sous des croûtes immondes tandis qu’un sang vif suintait des morsures de sa jambe.

Le gallois produisit alors un miaulement des plus navrants, tout en se tortillant désespérément comme une lamentable petite chose cassée en direction d’un trou peu profond contenant l’amertume d’une eau croupie, à moins d’un mètre de sa portée. Une légère piste d’herbes ployées dans sa trainée indiqua à l’héritière des Craft que son malheureux époux rampait de la sorte depuis une sacrée distance, à l’évidence ses dernières forces lui avaient défailli juste avant qu’il n’atteigne l’eau qu’il cherchait si désespérément à atteindre. Si le rouquin avait conscience de la présence des Mangemorts tout autour de lui, il n’en donna toutefois aucun signe visible.

L’héritier des Bower capta soudain la limpidité translucide du regard de Pénombre et lui offrit alors le plus irrésistible de ses sourires carnassiers :

« Ma douce ? A toi l’honneur. »




[L'auteur garantit qu'aucun gentil et sexy Mervin I love you n'a été maltraité durant l'écriture du RP titeuple.]
Revenir en haut Aller en bas
  • Clarisse McBrien
    • Nombre de messages : 632
    • Age : 32
    • Date d'inscription : 29/12/2006

    • Pensine
      Statut sanguin: Sang mêlé
      Baguette magique: 28.3 cm Ronce d'acajou nervurée, Plume d'Occamy
    Clarisse McBrien
  • Apothicaire Apothicaire
MessageSujet: Re: Cours: méditation divinatoire (cours 4 à 7)   Cours: méditation divinatoire (cours 4 à 7) EmptyJeu 21 Mai - 22:00:16

[hj] désolée, c'est un peu nul mais je voulais le faire quand même... pis c'est tard alors....[/hj]


Alors que dans son esprit s’insinuait la certitude qu’Aïlin aurait toujours une place dans son cœur, sa vision se troubla et de nouveau la jeune fille ressentit la douleur caractéristique d’un transplanage. Enfin quand je dis douleur, le mot n’est pas exact. Ça ressemblait plus à des picotements et un léger tiraillement au niveau derrière le nombril. Il lui fallut quelques secondes pour « atterrir » et quelques secondes encore pour qu’elle soit en mesure d’ouvrir les yeux. Hum… ça ne lui réussissait pas tant que ça les transplanges. Elle se sentait un peu barbouillée et rien que pour ça, elle ne regarda pas où elle se trouvait dans l’instant. Hum. Avait-elle mangé correctement à midi ? La jeune fille ne s’en souvenait pas. Impossible qu’elle parvienne à se rappeler de ce qu’elle avait ingéré, ni si c’était bon, ni si c’était mauvais. Bizarre ça. Tiens mais d’ailleurs, c’était pas l’heure du repas ?! Ah si justement il y avait une assiette vide et des couverts devant elle, posés sur la table. Bon eh bien puisque c’était comme ça, elle allait pouvoir manger et ensuite irait dormir bien tranquillement dans son petit lit douillet dans la tour des Serdaigles. Comment ça non ?! Ils n’étaient pas sérieux là tout de même ?! Levant les yeux au ciel, elle remarqua le plafond douteux de la salle dans laquelle elle était attablée et qui n’avait strictement rien à voir avec le plafond magique de Poudlard. Un coup d’œil autour d’elle lui apprit que si elle était bien assise avec les autres juste avant le repas du soir, ce n’était pas au château qu’elle se trouvait, mais bel et bien à la Tête de Sanglier. Mais cela ne la surprit pas outre mesure, contre toute attente. Elle se demandait simplement quand la nourriture allait apparaître magiquement parce que là, son estomac faisait des cabrioles, ce qui prouvait bien qu’il s’impatientait. D’autant plus qu’elle s’en souvenait à présent, elle n’avait rien mangé à midi.

_ Chers élèves, bienvenue pour cette nouvelle année…

Oh non, ils n’avaient pas encore entendu le célebrissime et ennuyeux discours de rentrée du directeur. Et si Florian Fortarome était moins longuet que Dumbledor, ça allait quand même mettre des plombes et Clarisse ne le supporterait pas. Elle avait trop faim et était prête à dévorer n’importe quoi et pourquoi pas son voisin de table. Heureusement que la cérémonie de la répartition, elle était achevée, c’était toujours ça de gagné. Elle soupira. Bon, y’en avait marre là ! Elle avait faim là. Il ne pouvait pas se taire une bonne fois pour toute le directeur là ?! Pfff si ça continuait ils allaient tous finir par crever de faim et ce serait des cadavres qui passeraient leur année à la Tête de Sanglier, pas des élèves en chaire et en os. Et blablabla et blablabla et blablabla et blabl…
Hey mais attendez !


_Professeur Fortarome. Je suis désolée de devoir vous interrompre mais un élève a été oublié. Nous devons le répartir. Mr. Lewit veuillez avancer s’il vous plait.

Etrangement, alors que le nouvel élève en retard qui plus est entrait dans la salle, l’atmosphère s’en ressentit. Entendez par là que ceux qui souriaient niaisement perdirent leur grimace joyeuse et eurent les yeux qui s’assombrirent. Clarisse qui ne regardait pas la porte d’entrée constata avec étonnement leur réaction. Bon d’accord elle aussi était pressée que les mets apparaissent mais ce n’était pas une raison pour tirer une tête d’enterrement. C’était même plutôt amusant de voir cet espèce de prétentieux interrompu par Rose Bennet pour la répartition d’un retardataire. C’est seulement lorsqu’elle tourna la tête vers le prétendu aspirant élève que la lumière se fit dans le cerveau de la Serdaigle. Un détraqueur miniature, une chose très moche qui ressemblait à un détraqueur mais comment dire, pas un adulte, un enfant détraqueur, faisait son entrée. La jeune fille en eut presque envie de rire mais se retint à cause des regards distants et apeurés que lui lancèrent ses camarades. Bah quoi ? Pourquoi étaient-ils tous aussi tristes ?! Ou plutôt pourquoi elle n’était pas triste ?
Etrange.
La détraqueur quant à lui ne perdait pas son temps et passait déjà à l’action. Il commença par embrasser Rose Bennet, leur chère professeur de métamorphose, ce qui aurait offusqué Clarisse si elle l’avait vu, sauf que la bestiole était allée trop vite pour elle et qu’elle regardait ailleurs à ce moment là. Le bébé détraqueur, fier de sa première capture ne s’en tint pas là pour autant. Il s’attaqua à la table la plus proche, celle ou les idiots riaient sans se cacher, trouvaient très amusant de voir leur professeur de métamorphose se faire heu….assassiner dira-t-on. J’ai nommé la table des serpentards. La bestiole s’en donna à cœur joie, laissant derrière elle les corps inanimés des élèves, quelque soit leur année d’étude ou leur grade. D’ailleurs il sembla à la rousse que le préfet des verts et argent y était passé.

Bon et pourquoi personne n’intervenait ou ne bougeait hein ?! La blague était amusante un moment mais, la bleue et bronze savait qu’aucun de ceux qui gisaient à terre ne se relèveraient. Du moins pas comme avant. Vidés de leur âme, ils se remettraient debout mais seraient vides. Ils ne seraient plus des êtres humains. Alors si ça en faisait rire certain ou en horrifiait d’autre, les professeurs étaient censés les protéger non ?! Ils foutaient quoi ?! Alors que le robot à vider les âmes continuait son oeuvre destructrice, une tête rousse s’anima enfin et se leva courageusement, se dirigent la tête haute et les yeux furibonds vers le détraqueur. Bangkok Applegate posa ses poings serrés sur ses hanches, l’air vraiment en colère et se planta devant le bébé dévoreur, et elle se mit à hurler.


_ Bon ça suffit maintenant ! Tu vas te calmer oui ! C’est elle là-bas que t’es venu chercher alors tu la prends et tu t’casses compris ?!

La deuxième année désigna de la main la table des Serdaigles et plus précisément, euh… attendez, elle n’était pas en train de montrer Clarisse du doigt là ?! C’était très impoli et l’Ecossaise ne savait plus si elle devait rire ou bien pleurer. Non, là vraiment, c’était une blague et elle allait de réveiller. Un mauvais cauchemar, quelque chose dans le genre. Aller quoi, on lui avait donné une substance illicite et elle divaguait complètement, c’était ça pas vrai ?! Hum à en juger par le comportement de la lionne, non, pas exactement. En effet cette dernière continuait de vociférer sur le détraqueur et le pauvre ne savait plus que faire entre écouter la gesticulante rouge et or ou bien finir son repas qu’il trouvait en la personne d’Alix Ylian. Pauvre garçon. Un peu efféminé certes mais pas mauvais pour deux sous. C’était presque dommage de le perdre, même s’il était agaçant avec ses manières. Comme si les filles se tenaient comme ça en vrai ! Il n’y avait qu’à regarder Clarisse pour voir que ce pauvre garçon, paix à son âme, n’était qu’une mauvaise caricature. Enfin, ce n’était plus le moment de tergiverser sur le comportement du garçon puisque le détraqueur avait fini par choisir. Et il avait ait le mauvais choix, ça c’était certain puisqu’il se dirigeait dangereusement vers la jeune McBrien, toujours sous les directives de Bangkok.
C’était le moment de paniquer là, et c’était effectivement ce que fit l’aiglonne. Elle avait déjà envisagé sa propre mort, mais pas de cette façon, à commencer bien sûr qu’on puisse appeler ça une mort. Elle s’était plutôt imaginée tomber d’une falaise ou encore du dernier étage de cet établissement pourri, mais ça… et puis qui pouvait bien envoyer un détraqueur lui faire sa fête hein ?! C’était vraiment tout sauf logique ça.

A mesure que le mangeur d’âmes approchait, la maigrichonne se mit à trembler. C’était la fin, elle le savait et même si tout au fond de son être elle souhaitait fuir à toutes jambes, elle ne le pouvait pas. Quelque chose en elle refusait d’obéir et de penser que son salut était possible. Elle ne parvenait pas à avoir la moindre pensée positive. Seuls des souvenirs noirs lui venaient en tête et l’idée qu’elle allait mourir lui martelait la tête. Le détraqueur était à présent à quelques centimètres d’elle, et elle sentait qu’il aspirait tout en elle, qu’elle se vidait de sa substance. Elle puisa néanmoins des forces on se sait ou pour regarder Bangkok, et vit avec dégoût que cette dernière souriait triomphalement. Ce fut la dernière chose qu’elle vit, avant que le détraqueur n’approche ses espèces de lèvres hideuses de sa tête….


_ Non… murmura-t-elle, avec toute l’énergie du désespoir.

Le son de sa propre voix, rauque et éraillée la réveilla. Elle cligna des yeux plusieurs fois avant de s’apercevoir qu’elle était bien en cours de divination et que tout ce qu’elle venait de vivre n’était que le pur produit de son esprit. Il lui fallut néanmoins plusieurs minutes pour que son rythme cardiaque ne reprenne une cadence normale. Elle resta simplement là, hébétée en attendant que le cours finisse, tachant de digérer les évènements qu’elle avait vécu pendant les dernières dizaines de minutes qu’elle avait passé dans cette salle. C’était… vraiment… difficile.
Revenir en haut Aller en bas
  • Invité
  • Invité
MessageSujet: Re: Cours: méditation divinatoire (cours 4 à 7)   Cours: méditation divinatoire (cours 4 à 7) EmptySam 23 Mai - 7:44:19

HP complet:

Il vous reste deux jours pour avancer dans ce cours. Les points déjà postés sont à considérer comme une avance et seront complétés selon les dernières productions, et équilibrés avec certains oublis de ma part.

Bon courage!
Revenir en haut Aller en bas
  • Invité
  • Invité
MessageSujet: Re: Cours: méditation divinatoire (cours 4 à 7)   Cours: méditation divinatoire (cours 4 à 7) EmptySam 30 Mai - 16:30:04

Petit à petit, les élèves émergeait qui de son sommeil, qui d'une véritable transe. Certains semblaient reposés et goguenards, heureux d'avoir profité d'une heure de sieste inattendue, mais d'autres étaient visiblement troublés. Si un seul élève avait entrouvert son troisième oeil pendant ce cours, alors il avait été utile à cet élève... et les autres seraient peut-être plus efficaces pendant les examens à venir.

Les invitant du geste à se rapprocher et s'asseoir plus près d'elle, Sibylle prit la parole pour la dernière conclusion de cours de l'année scolaire, ce qui l'émouvait toujours un peu: certains élèves partiraient de l'école, d'autres inconscients ne choisiraient plus la Divination en option (quelle erreur!), et dans tous les cas elle s'attachait beaucoup à ses chers élèves, et les voir déserter Poudlard pendant deux mois lui serrait le coeur, d'autant que l'école était bien triste et silencieuse pendant les congés.


- Bien, nous voici au terme de cette leçon, ainsi que de notre cours pour cette année. A tous je vous souhaite bonne chance, spécialement à ceux qui présentent soit BUSE soit ASPIC.

Je ne souhaite pas que nous partagions le résultat de vos visions, qui sont souvent assez personnelles. Bien entendu, si vous êtes perplexes, je suis disponible à la fin des cours.

Pour ceux qui le souhaitent, je propose un devoir de vacances à remettre à la rentrée scolaire prochaine. Il consiste simplement à extraire de ce que vous avez vu les éléments qui vous semblent dignes d'analyse, et de proposer une explication qui vous semble plausible, au vu de vos acquis et de votre manuel scolaire.

Bonne vacances à tous!



HP: merci d'avoir participé à cette expérience intéressante, de mon côté en tout cas, j'espère qu'elle vous a plu. N'hésitez pas à m'envoyer un MP avec d'éventuels conseils ou remarques, ce qui est bon et ce qui est à améliorer :)
Revenir en haut Aller en bas
  • Contenu sponsorisé
MessageSujet: Re: Cours: méditation divinatoire (cours 4 à 7)   Cours: méditation divinatoire (cours 4 à 7) Empty

Revenir en haut Aller en bas
 Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» Cours: méditation divinatoire (cours 1 à 3)
» Divination - années 1 à 7 - cours de géographie divinatoire
» [1e & 2e année] Premier cours: introduction - COURS FINI
» [Cours Première Année] Deuxième cours.
» Cours de 3ème année. Cours 1.

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Le Miroir du Riséd :: Hors-Jeu :: Archives :: Années passées-