Nom : McGween
Prénom : Kelsey
Age en HJ : 17 ans
Age du personnage : (c'est forcé qu'elle ait 11 ans ? --')

Comment avez vous connu le forum ? Ami serdaiglois (ça se dit ??)

[Ne vous étonnez pas de la présence d'un autre personnage : il arrive sous peu sur le forum]


Le train se stoppa lentement dans un bruit strident et trop aigue pour les pauvres dents de Kelsey. Elle les grinça en frissonnant et serra un peu plus la main qui était dans la sienne.

-Je déteste ce bruit.
-Moi aussi, répondit son voisin en resserrant sa prise sur la main de Kelsey.

Ils ne dirent plus mots ensuite, sachant pertinemment ce que pensait l’autre. C’était l’heure.

Déjà vêtus de leurs robes de sorciers noires, les deux enfants ne se quittèrent pas la main, sortant dans le couloir de leur compartiment, à l’intérieur même du Poudlard Express. Ils se firent bousculer par quelques empressés. Pour réponse, les deux enfants leurs donnèrent des coups de pieds au tibia.
Ils réussirent enfin à sortir entier de ce train « immonde, n’étant que le reflet de l’état catastrophique des finances Anglaises et de la décadence du monde prolétaire » et se retrouvèrent en pleine foule noire, de nuit.

Le chapeau de Kelsey vacilla un peu sous les badauds et elle le remit en place de sa main libre. Elle voulut se retourner pour demander à son frère de tenir son propre chapeau, histoire qu’ils n’aient pas à courir après un courant d’air, mais il n’était plus là. Elle fixa durant de longues minutes sa main vide, ses yeux vert et bleu écarquillés, ses longs cheveux blonds nacrés se balançant de moins en moins au fur et à mesure que la foule s’en allait à travers la gare pour monter dans des calèches.

Une voix grave et tonitruante résonna alors enfin à ses fines oreilles.

-Les premières années par ici !! Suivez moi !!

Mais elle ne prit pas conscience des paroles. Une seule chose, une seule phrase, un seul fait se répercutait en écho, glaçant son esprit : Gabriel n’est plus là. Elle ne réagit que lorsqu’une main lourde se posa prudemment sur son épaule, en tentant de ne pas enfoncer la jeune fille dans le sol.

-Eh dit moi... tu es en première année non ? Petite comme tu es, je n’en doute pas. Et puis ton visage ne me dit rien. Viens par ici, il n’y a plus personne sur le quai.

Kelsey se retourna alors brusquement et parla d’une voix froide, stridente vers le demi géant. Le tout, ponctué d’un petit rire cynique.

-Mon visage ne te dit rien ? En es tu sur ? N’as-tu pas vu un autre enfant avec ce même visage ? Il n’a que les yeux inversés par rapport à moi !

Mais elle ne laissa pas l’adulte lui répondre. Gabriel se trouvait parmi la foule de personnes en robe noire d’environ leur taille, situé un peu en arrière plan. Elle bouscula le demi géant (du moins sa main) et se dirigea en courant vers lui. Il se retourna en entendant ses pas résonner sur le béton du quai, et lui sourit, en avançant aussi vers elle.

Le tout finit en une accolade étouffante.

-Ne me quitte pas comme ça Gabriel ! Je déteste, déteste, déteste, déteste ça ! Je te déteste quand tu fais ça !

Peu après, ils se trouvaient à deux, main dans la main, avec un autre premier année, dans une barque en bois de saule, flottant tranquillement sur le lac lisse et noir du château qu’ils rejoignaient. La barque avançait, lentement, mais sûrement, vers la destination, et Kelsey s’impatientait encore plus que dans le train.

Elle n’arrêtait pas de changer de position sur le banc inconfortable de la barque, et ne cessait de se plaindre de la lenteur, maugréant contre tout ce qui lui passait par la tête.

-C’est leeeeent !!! Et puis le saule n’est pas un bois beau ! Ils auraient pu prendre du chêne ! Non mais je vous jure !! Et puis c’est quoi cette organisation ? Ce type est aussi grand que notre portail ! Il n’y a aucune surveillance, je pourrais parfaitement tomber dans le lac et m’y noyer que personne ne verrait rien !
-Tu es sure ? demanda son frère jumeau.
-...Si tu n’existait pas, personne ne remarquerait rien, se rattrapa Kelsey en resserrant sa prise sur la main de son frère.

Le silence se fit mais pourtant on aurait pu jurer entendre l’autre première année dans leur barque siffler quelque chose comme « Si je vous pousse dans l’eau, personne ne verra rien ? »

Ce par quoi, bien évidemment, les jumeaux répondirent par un sympathique rire bizarre, alors qu’ils regardaient dans deux directions opposées.
Durant le temps que dura la traversée, Kelsey fixa l’horizon noire et invisible entre le ciel et l’étendue d’eau. Elle se remémora tout ce qui faisait d’elle ce qu’elle était, et fut ravie de constater que son frère lui était si identique.

Enfants d’un sorcier et d’une sorcière, leurs parents se lancent dans la mode sorcières peu après leurs naissances. Originaires d’Ecosse, dans les tréfonds de Amytitown, un village sorcier aux abord de Aberleen, leurs parents ont créés la révolution en matière de mode sorcière : le kilt-involant. Le principe était que les hommes ne soient plus gênés par une bourrasque de vent intempestive, relevant leur habit. Ils appliquèrent ensuite ce principe aux vêtements plus basique de la mode sorcière : les robes. Ainsi, les robes féminines purent enfin dévoiler les jambes des sorcières sans qu’aucune n’ait peur qu’on ne voit leurs sous-vêtements. Au fur et à mesure, l’ampleur de la mode « involante » fut énorme, et le petit commerce de la famille McGween devint une transnationale sorcière de premier crut : ses mannequins sorciers défilant à Paris, Tokyo, New York et Milan. Durant leurs enfances, les jumeaux aux yeux verrons furent mirent de côté par les parents en vue du complexe grandissant de l’entreprise familiale. Ainsi, ils furent élevés par pas moins de plus de treize nourrices au cours de leurs vies, jusqu’à leurs onze ans. Treize mais une par an. Une année, elles avaient été trois, car deux était partie soit en dépression soit en démission au bout de quelques mois, les deux enfants étant qualifiés de monstres sadiques, démoniaques, emprunt d’un mauvais goûts pour les farces, immoralement trop proche, indécollable comme un sort de Glue Perpétuelle, et avec un sentiment de supériorité indécrottable accompagné d’une tendance à l’amour des billets verts. Néanmoins ils avaient un défaut énorme parmi toutes ces qualités : Les jumeaux étaient parfois trop gentils. Heureusement que leur orgueil rattraper le tir. Mais leurs côtés lunatiques les prenaient parfois en défaut et les rendaient gentil à la place de méchants. Situation difficile et critique lorsqu’ils avaient en face une nourrice, à faire virer ou démissionner, qui était prête à en découdre.

Mais pour eux, le chiffre treize c’était leurs victoires, leurs honneurs personnels.

Bientôt les embarcations arrivèrent à bon port sous le château, au niveau des cachots, et les élèves se regroupèrent, Kelsey et Gabriel toujours les doigts enlacés. Lorsque la troupe de premières années traversa le labyrinthe que composaient les cachots, Kelsey se remémora le moment le plus joyeux de leur vie familiale. En dehors de ses blagues avec son frère, elle n’avait qu’un instant familiale à proprement parler –ils avaient été tous réunis dans une même salle- c’était l’anoblissement de leur famille par la Reine Moldue Elizabeth II –leurs parents traités aussi avec les moldus, ils étaient des proies de choix pour vendre des nouveautés en matière de mode, les sorciers étant plus modeste sur leurs budgets vêtements- puis par conséquent, par le Ministre de la Magie. Depuis ce jour, les enfants connurent lors de réceptions barbantes des remarques du style « c’est vous le nouveaux riches ? ».

Mais Kelsey cessa vite de se perdre dans ses pensées et reporta son attention sur le présent. Et à présent, ils étaient dans une Grande Salle en pierre, des chandelles flottant dans les airs à mi-hauteur du plafond immesurable de par la magie qui en faisait la représentation du ciel. Sa main se resserra sur celle de son frère lorsque ses yeux se posèrent sur le vieux chapeau rapiécé posé sur un tabouret. Elle se pencha vers son frère et eu à peine le temps de souffler :

-C’est lui le Choixpeau dont parlait notre dernière femme de chambre ?

Qu’un professeur à l’air strict et sévère, coiffé d’un chignon, l’appela pour être répartie.
Kelsey quitta à contre cœur la main de son frère aîné de 2 minutes, et s’assit sur le tabouret.

Ensuite, tout devint noir.

Hum, qu'avons nous là ?


De la confiance en soi... Un caractère bien trempé...




SERPENTARD !