Hayden se précipita après la fin des cours dans la bibliothèque. Malheureusement, elle était au rez-de-chaussée et dû après une fastidieuse journée de cours grimper quatre étages. Elle prit son courage à deux mains et courut tout le long du trajet, cela lui resterait plus de temps pour profiter du trajet. Hayden avait à présent développé une fascination pour l’ensemble de la bibliothèque et ses livres poussiéreux, et elle attendait avec impatience le moment où elle pourrait, enfin, aller à la réserve. Elle franchit d’un pas rapide les deux lourds battants en bois, pour ensuite installer ses affaires sur une table vide située au fond de la bibliothèque. La pièce avait l’odeur particulière des vieux livres étant présent depuis tellement de temps.

Hayden avait décidé de s’adresser à Madame Pince pour une question épineuse. Elle avait récemment appris par l’intermédiaire d’Edouard qu’il existait au sein de l’établissement, une version originale de Cracmol, quel droit pour ces sorciers sans pouvoirs ?. Hayden voulait ainsi en apprendre un peu plus sur le statut de son père, et ce, malgré l’interdiction formelle de sa grand-mère. Ainsi, malgré le fait qu’Hayden ne pouvait pas vraiment être en contact ou même le voir, elle espérait pouvoir lui être utile d’une manière ou d’une autre. Elle s’approcha donc de la bibliothécaire à l’air revêche afin de lui poser cette question.

Excusez-moi. La vieille femme releva la tête, agacée. Je cherche le livre Cracmol, quel droit pour ces sorciers sans pouvoirs, de Igor Afrew. Est-il présent au sein de la bibliothèque ?

C’est personnel ?

Non bien sûr que non ! S’offusqua Hayden. Vous croyez vraiment qu’un cracmol est dans la famille Wyncall ? Hayden espérait bien que toute la communauté sorcière n’était pas au courant que son père avait « trahi » la famille entière…

Deuxième rangée à droite.

Merci.

Ce n’était pas la politesse qui l’étreignait à cette vieille femme, pensa Hayden alors qu’elle allait vers la deuxième rangée, à droite. Une pile de livres tomba brusquement sur elle. Coup de chance ou juste magie instinctive, lesdits bouquins ne tombèrent par sur sa tête. La jeune Serdaigle se releva brusquement, épousseta fictivement sa robe, et regarda froidement l’auteur e cet accident, pour se rendre compte que c’était seulement une Gryffondor qui semblait un peu paumée. Hayden lui tendit la main, pour l’aider à se relever.

Je ne savais pas que les Gryffondors étaient aussi maladroits… déclara-t-elle à la fillette, amusée. Moi c’est Hayden Wyncall, enchantée.

A la surprise de Revan, la Serdaigle sembla très perturbée de sa question. Elle se demanda si elle n'avait pas fait une gaffe ou touché un point sensible, lorsque Hayden s'efforça de répondre d'un ton faussement anodin :

- Je ne vois pas du tout pourquoi je m’y intéresserais, c’est juste… que je veux aider ces malheureux ! Je suis une sang-pur quand même..

Le malaise de sa camarade sembla s'accroître, et la Gryffondor vit tout de suite qu'elle avait répondu ça au hasard. Revan songea que la petite Hayden ne savait pas mentir, et compris aussitôt qu'elle avait mit les pieds dans le plat en lui posant cette question. La Serdaigle pensait manifestement s'attirer les critiques de Revan en disant la vérité, ce qui désola la fillette. Elle n'était pas du genre à se moquer de quelqu'un. Elle fut tentée de poser la question directement, du genre "Tu connais quelqu'un qui est Cracmol ou quoi?" mais se retint à temps, et formula la chose autrement, soucieuse de rassurer sa camarade.

- Hé, du calme hein. Sang-pur ou pas, on devrait tous traiter les Cracmols comme n'importe quels sorciers. C'est pas une honte, conclut-elle sur un haussement d'épaules.

- Hé, du calme hein. Sang-pur ou pas, on devrait tous traiter les Cracmols comme n'importe quels sorciers. C'est pas une honte, conclut-elle sur un haussement d'épaules.

Hayden poussa un soupir de soulagement et lui lança un petit sourire, Revan n’était pas de ceux qui détestaient tout ce qui se rapportait aux Cracmols et à leur condition. Peut-être Hayden pourrait-elle lui dire ce qu’elle devait cacher malgré elle, peut-être, mais pour l’instant elle ne connaissait la jeune fille que depuis peu et Hayden n’était pas du genre à donner sa confiance si facilement. Néanmoins, elle sentait que la Gryffondor pourrait peut-être être autre chose qu’une simple connaissance, même si elle avait quelques problèmes d’équilibre… Hayden regarda avec un certain effarement le nombre de livres que la pauvre avait essayé de transporter, et se demanda pourquoi elle pouvait bien avoir besoin de tous ces bouquins. Elle lui posa donc la question qui la taraudait depuis un moment, alors que les deux fillettes se dirigeaient en silence vers le comptoir de Mme Pince.

Dis-moi Revan, tu veux tenir un siège dans ton dortoir ou quoi ? Quelle l’utilité d’autant de bouquins ? demanda-t-elle avec un petit sourire ironique.

« Je… Je… Je suis désolé, bredouilla-t-il, Tu dois être maudite pour que je te tombe dessus tout le temps… »

Le jeune homme tenta d'épousseter la robe de sa camarade, ce qui ne fit qu'empirer les choses.*Quel idiot celui-là...*Pensa Hayden. Puis, tout s'enchaîna très vite, et les livres se retrouvèrent d'un coup d'un seul sur Hayden. Elle atterit durement sur le sol avec l'impression qu'un troupeau d'Hyppogriffe était passé sur elle

Non mais c'est pas vrai!explosa Hayden. Le jeune homme le regardait avec un air d'innocence sur le visage.Au lieu de rester les bras ballants, ramasse donc les livres, et surtout ne t'excuse pas, continua la jeune fille, sarcastique. La pauvre petite Serdaigle se remit sur ses pieds, et, voyant Revan toujours par terre, lui tendit une main pour l'aider à se relever.

Tu vas bien? Après avoir relevé la fillette, elle se rendit compte d'un accro qui s'était fait sur sa robe lors de sa chute.

Elle se tourna vers le garçon, les poings sur les hanches, furieuse que sa robe soit abimée: Te rends-tu compte de ce que tu as provoqué? Elle lui montra l'accro, bien mis en évidence par sa main, Cette robe vaut une petite fortune! Et un simple reparo ne suffira pas, elle est totalement fichue! La Serdaigle essaya de reprendre son calme, même si ce n'était pas facile. Dès qu'il s'agissait de vêtements ou d'argent gaspillé, elle ne se contrôlait pas. D'ailleurs, que fait un Poufsouffle ici, tu n'es pas accompagné d'un Gryffondor de surcroit!

Hayden perdait rarement le contrôle d'elle-même, et cela n'arrivait que dans deux cas: lorsque ça touchait aux vêtements, comme dit précedemment, et lorsqu'on s'en prenait aux gens qu'elle appréciait, que ce soit volontaire ou non d'ailleurs.

(HJ : super l'avatar, Hayden ^^)

Revan n'eut pas le temps d'atteindre la Grosse Dame pour lui donner le mot de passe : pour la énième fois depuis don arrivée à Poudlard, quelqu'un lui fonca dedans et l'envoya valser par terre. Elle atterit lourdement sur les fesses, éparpillant ses bouquins. Elle resta ainsi une seconde, mais reprit très vite ses esprits, et leva les yeux vers son aggresseur. Elle reconnut le petit Poufsouffle qui avait déjà provoqué une cata au cours de Soin aux Créatures magiques ; celui-ci bredouilla, avec la même maladresse :

- Je… Je… Je suis désolé, tu dois être maudite pour que je te tombe dessus tout le temps…

Il tenta desespérément de l'aider, ne faisant qu'agraver la situation. Revan s'apperçu que sa camarade de Serdaigle était revenue sur ses pas, et que le garçon l'avait également fait tomber. Curieusement, ce fut elle qui s'emporta avant la Gryffondor : elle cria au gamin de se bouger les fesses, se releva et tendit pour la deuxième fois de la journée sa main à Revan, lui demandant si elle allait bien. La rouge et or se releva d'un bond et lui répondit par la positive, remettant sa robe de sorcière en place. Le regard de Hayden se posa alors sur un trou dans le tissu de sa propre robe, et elle s'empourpra. Se tournant vers le Poufsouffle, elle explosa :

- Te rends-tu compte de ce que tu as provoqué? Cette robe vaut une petite fortune! Et un simple reparo ne suffira pas, elle est totalement fichue! D'ailleurs, que fait un Poufsouffle ici, tu n'es pas accompagné d'un Gryffondor de surcroit!

Revan se mordit la lèvre. Il était rare que quelqu'un s'énerve plus vite qu'elle, pour une histoire de vêtement qui plus est. La Gryffondor était du genre un peu négliée et n'accordait que peu d'importance à ses tenues, aussi ne pouvait-elle pas vraiment comprendre la réaction d'Hayden ; mais quelque part, elle n'était pas surprise, elle avait remarqué l'air distingué de la Serdaigle. Elle aurait pu trouver la situation amusante, si le petit Pouffy n'avait pas eu l'air si désolé et mal dans sa peau. Provoquer des accidents ne semblait pas le réjouir, et se faire engueuler ne devait pas améliorer son état d'esprit. Revan toussota, et prit maladroitement la parole :

- Euh, t'inquiète pas Hayden.. Si il faut il te rachètera une robe, j'suis sûre qu'il a pas fait exprès et qu'il est désolé. N'est-ce pas, euh...

Elle se rendit compte qu'elle ne connaissait pas le nom du garçon, et attendit que celui-ci le lui donne.

[j'avoue, très joli!]


« Non mais c'est pas vrai! Au lieu de rester les bras ballants, ramasse donc les livres, et surtout ne t'excuses pas ! »

William avait beau provoqué toutes sortes d’accidents depuis son arrivée, il n’y était pas habitué. Dans le monde moldu, il était bien plus à l’aise et plutôt connu pour son agilité. Aussi fut il ébranlé de la remarque virulente de la Serdaigle. Figé, il ne bougeait plus. Il ne savait plus quoi penser mais la colère était en train de lui monter au visage, faisant rougir ses joues.

« Te rends-tu compte de ce que tu as provoqué? Cette robe vaut une petite fortune! Et un simple Reparo ne suffira pas, elle est totalement fichue! D'ailleurs, que fait un Poufsouffle ici, tu n'es pas accompagné d'un Gryffondor de surcroît! »

L’air impassible, William ne bougeait plus. Les seules fois de sa vie où on lui avait crié dessus, cela avait toujours finit très mal. On l’avait abandonné, soit, mais il n’aurait pas à supporter les gens qu’il ne voudrait pas. Il serra les poings et tenta désespérément de se dominer et dévisagea la Serdaigle, bien plus préoccupée par sa robe que par William.

« Euh, t'inquiète pas Hayden... Si il faut il te rachètera une robe, j'suis sûre qu'il a pas fait exprès et qu'il est désolé. N'est-ce pas, euh... »

« Will… siffla-t-il sans prêter aucune attention à ce que venait de dire la Gryffondor. »

Le coup d’œil dédaigneux qu’Hayden posa sur lui acheva de le faire bouillir. Il explosa d’un coup. Se rapprochant en deux grandes enjambées de sa camarade, il lui envoya son poing en pleine figure, avec une telle violence que le sang se mit à couler du nez de la pauvre jeune fille. Il la regarda tomber à genoux, le visage dans les mains, brisée par la douleur, sans la moindre compassion. Il était furieux contre elle, furieux que malgré le fait que ce soit une fille, elle ne lui ait pas pardonné, furieux qu’elle l’ait encore humilié, furieux qu’elle lui ait reproché sa présence, et furieux que la seule solution pour se sortir de cette situation eut été qu’il racheta une robe hors de prix… Comme si les choses matérielles lui manquaient à celle-là !

Il avait tourné le dos et commençait déjà à s’éloigner lorsque les remords le prirent. D’une façon si violente qu’il s’arrêta net. Il n’aurait jamais du la frappée, même si elle lui avait fait très mal moralement. De plus c’était une jeune fille, une amie de cette Gryffondor qui pardonnait si bien… C’était lui qui n’était pas à sa place ici, pas ces demoiselles !

Il se retourna et, malgré la honte qui l’empêchait de parler, il avait les yeux sombres. A présent, c’était contre lui-même qu’il était en colère ! Il se laissa tomber aux côtés d’Hayden et de Revan, qui s’était précipité pour aider la Serdaigle. Il tira de sa poche un vieux mouchoir sur lequel était brodé le mot O’Wyndack. Il se fichait pas mal que la Serdaigle trempe de sang ce qui lui restait de son orphelinat, moins il en aurait, plus il serait heureux. Il arrêta le bras de la Serdaigle, qui voulait l’empêcher de faire quoi que ce soit, et, délicatement, il épongea le sang qui lui barbouillait le visage. Il avait l’habitude de soigner les blessures avec peu de moyens, au cours de ses diverses fugues, il n’avait pas été rare qu’il se blesse. Même à l’orphelinat, il passait son temps à nettoyer les blessures de ceux qui tentaient de s’enfuir, ne comprenant pas qu’il fallait se résigner à être enfermé, oublié. Du coup, il avait pris l'habitude d'imbibé son mouchoir d'une solution apaisante, au cas où.

Il était loin, loin en pensées. Dans un minuscule orphelinat au nord de Londres, le lieu de désespoir personnifié. Et, du coup qu’il porta à la Serdaigle, à l’épongement du sang avec son mouchoir, il n’écouta absolument rien de ce que purent dire les deux jeunes filles. Un lourd silence s’était donc installé dans la tour des Gryffondor puisque William n’entendait rien et avait contrôlé sans aucune difficulté les petites tentatives d’Hayden pour se dégager de son emprise. Il était concentré sur la plaie et son esprit vagabondait dans ses souvenirs.

Hayden ressentit une légère pointe de culpabilité à la tête que faisait le Poufsouffle. Ça ne lui faisait rien à la fillette, si sa robe était abimée, non, le véritable problème c’était que les grands-parents d’Hayden ne devait aucunement savoir qu’elle avait abimée sa robe. L’estime de leur petite-fille était tellement limitée que le moindre souci lui retombait toujours dessus. Elle espérait seulement que les elfes puissent y faire quelque chose. *Au pire, je la brûle dans la cheminée*Hum, non ce n’était pas une si bonne idée que ça. La Serdaigle vit que le Poufsouffle était dans une colère noire, et même les maigres tentatives de Revan pour d’abord calmer la Serdaigle puis le Poufsouffle. Will, car s’était son nom, s’élança et envoya son poing… dans la figure d’Hayden. Elle ne sentit pas son os se briser, et bien heureusement d’ailleurs, mais un liquide s’étendit sur la main portée à son nez, alors que la jeune fille tombait à genoux, sonnée par la violence et la douleur. Les larmes lui montèrent bien vite aux yeux, cette douleur lancinante à son appendice lui rappelant d’autres souvenirs douloureux…

*
Sale pute !

Le poing de sa sœur cogna douloureusement contre le visage d’Hayden, alors qu’elle atterrit durement sur la neige. La blanche neige se teinta bien vite de rouge, alors que le froid atténuait sa douleur.

Melody ? Qu’est-ce qui se passe ? Les yeux de la petite de 7 ans se remplirent de larmes, perdue et horrifiée par ce que sa grande soeur lui avait fait.

Comme si tu ne le savais pas ! Mon onzième anniversaire est passé et je n’ai pas reçu ma lettre pour Poudlard ! Grand-mère a décidé qu’il ne serait pas raisonnable de me garder près d’eux,expliqua Melody avec hargne.Et c’est toi, salope, qui prend ma place.

Sa sœur lui donna un dernier coup de pied dans le ventre avant de rejoindre ses parents. Quelques minutes plus tard, le majordome de ses grands-parents, non, son majordome maintenant, vint l’aider à se relever et à la soigner.

*

Depuis ce jour, personne ne l’avait frappée, Hayden étant surprotégée par sa famille. Perdue dans ses pensées, elle ne vit pas Will se rapprocher et eut donc un sursaut de surprise lorsqu’elle sentit un tissu toucher sa peau. Elle tenta faiblement de l’écarter, mais le garçon insista doucement pour la soigner. Une fois que le sang s’arrêta de couleur, elle se rendit compte que ce que le jeune homme avait pris pour la soigner était un mouchoir sur lequel était marqué quelque chose, ses initiales sans doute. Ayant peur de l’avoir abimée, elle lui donna en retour un de ces mouchoirs en soie noir, avec brodé l’écusson des Wyncall. Elle n’osa pas rompre ce silence plus par fierté que par gêne. Elle espéra au moins que la garçon n’allait pas mal interpréter son geste, mais il ne paraissait pas si sot après tout.

Spoiler:

William regarda la blessure en fronçant les sourcils. Le sang avait arrêté de couler mais le nez de la jeune Serdaigle n’avait pas fière allure, il se demandait même s’il n’était pas cassé. Il se mordit la lèvre à cette idée, en effet, tout sorcier qu’il était, il ne connaissait absolument pas la potion qui fait repousser les os et il pensait que la jeune fille était partie pour plusieurs semaines de convalescence si ses soupçons s’avéraient justes. Regardant son poing, il ne put s’empêcher d’être surpris, comment avait il put causer autant de dégâts avec cette main minuscule. Il fallait croire que c’était la pression accumulée depuis des semaines qui remontait d’un seul coup, libérant plus d’énergie et de force que William n’en avait habituellement.

Il releva la tête vers la Serdaigle, se demandant si s’excuser n’était pas perdre tout ce qui lui restait de dignité. Elle lui tendit alors un mouchoir de soie noire brodé d’un écusson d’une finesse impressionnante. William ne comprit pas pourquoi elle lui donnait une si belle pièce de tissu, il ne faisait pas le lien entre son mouchoir gris que tous les enfants de l’orphelinat avaient et cette étoffe aux reflets si subtils. Les choses qui lui appartenaient lui avaient toujours donné l’impression d’être à d’autres. La majorité de ses vêtements venant d’associations humanitaires pour les enfants abandonnés, ils avaient appartenus à d’autres enfants et recevoir quelque chose en mains propres représentait le plus beau cadeau qu’on eut pu lui faire.

Il passa le mouchoir noir entre ses doigts et sa douceur, sa légèreté, le firent sourire. Il se sentait rempli de joie qu’on lui ait fait ce présent pourtant anodin pour la fillette. Il releva son visage réjoui vers elle, il ne savait pas comment la remercier. Les mots se mélangeaient dans son esprit et il ne pouvait rien articuler. Aussi resta il silencieux. Cependant, ses joues avaient rosies et il préféra détourner le visage par pudeur.

Il se trouvait quelques peu coincé dans cette situation et ne savait plus comment s’en sortir. La solution vint de la Gryffondor ;

« On devrait p’têtre passer par l'infirmerie pour réparer ça... »

William se tourna brusquement vers elle ;

« Heing ? Euh ! Oui, oui, t’as raison ! »

Il se relevait déjà et commençait à partir lorsqu’il réalisa qu’il était allé un peu trop vite. Il revint sur ses pas et, fourrant le mouchoir de soie dans sa poche, il aida la Gryffondor à relever la Serdaigle en la soutenant.

« Appuie-toi là, dit-il en désignant son épaule d’un signe du menton. »

Tant bien que mal, ils entreprirent de quitter la tour des Gryffondor pour rejoindre l’infirmerie. William supportait tout le poids de sa camarade mais cela ne lui importait guère. Il réfléchissait à une manière de la remercier, et pour son mouchoir, et pour ne pas lui en vouloir. Il voulait s’excuser mais il ne savait pas comment. Plongé dans ses pensées, il ne pensait même pas au poids de la demoiselle qui lui labourait l’épaule, visiblement prise de vertiges.

Quelque chose ne l’avait pas encore effleurer, c’était lui qui était responsable de cet incident et il risquait de faire perdre des points à sa maison !…

[HJ : On continue dans l’infirmerie ou on s’arrête là ?]