Effectivement, par ce beau ... Non habituel ... oh et puis zut, sinistre matin de décembre, la neige tombait, couvrant la pelouse verte d'un épais manteau blanc. Au dehors, on entendait rugir les animaux sauvages à propos de cette apparition de la grande dame blanche. Les élèves s'étaient réveillés un peu plus tôt pour profiter de la neige et des jeux d'hiver qui hantaient inlassablement leur rêves d'enfants, même les plus endurcis d'entre eux.

Enfin bref, la n'est pas la question, en cette sinistre journée, Severus Rogue sortit des cachots de bon matin, comme tous les jours, il allait prendre son déjeuner avant d'infliger tortures mentales et délices physiques (les punitions à la moindre incartade ndlr). Mais il fallait d'abord prendre son déjeuner. Passant les portes de la grande salle, il fut surpris tout d'abord par le grand brouhaha qui y régnait. Ce n'est lorsqu'il fit que trois pas vers la table des professeurs que le chahut se tût. Tous les élèves avaient les yeux braqués vers le professeur Rogue, qui, avançait droitement, fixement, les yeux rivés sur la table des Professeurs. Plus un mot ne se disait, à part quelques mots bas mais de vagues murmures. On entendait résonner les pas de Rogue à travers toute la salle, se répercutant en écho.

Severus arriva alors a la table des professeurs, s'asseyant auprès d'un de ses confrères et en prenant un peu de café très noir, sans sucre et sans lait et de prendre quelques morceaux de pain. Severus ne mangeait pas beaucoup, à vrai dire, il gardait la tête lucide pour trouver de nouvelles humiliations à distribuer aux pires élèves. Il eût une pensée pour Neville Londubat.

*J'espère que cet idiot va réussir le cours de pratiques, sinon, il sera collé pour un bon moment ...*

Severus eût un petit rictus. Il savait très bien que Londubat était un incapable, incapable d'entreprendre quoique ce soit. Sur ce, Rogue commençât son déjeuner, tout en surveillant quelques élèves qu'il n'aimait pas. Vous aurez devinez qui il vise n'est ce pas ?

Le minuscule professeur de sortilèges et d'enchantements voulait profiter au maximum de son temps libre. Il arrivait, comme ça, de temps à autre que le directeur laisse des plages horaires libres à ses enseignants et justement ce matin en faisait parti.

Le vieil homme, après avoir passé la porte de ses appartements descendit les nombreuses marches qui menaient jusque dans le hall d'entrée. Il fallait dire que le petit professeur logeait depuis plus d'un demi-siècle au septième étage. Heureusement il connaissait des passages secrets mais ne les empruntaient que très rarement. Il se demandait quel effet cela ferait si ses élèves le voyait apparaître de derrière une tapisserie ?

Flitwick arriva enfin, au bout de quelques minutes, dans le hall d'entrée. De nombreux élèves parlaient entre eux et certains adressèrent un salut au professeur qui le leur rendit. Il s'attarda même quelques minutes avec un élève de sa maison qui n'avait pas de brillant résultat et proposa de l'aider dans les matières où il était en difficulté. Le jeune homme accepta et Filius se dirigea vers la Grande Salle.

Là aussi il y avait pas mal de personnes. Mais bizarrement il n'y avait plus cette ambiance chaleureuse ainsi que les bavardages et les amusements qui régnaient dans la salle d'habitude. Filius chercha des yeux la cause de ce silence et ne tarda pas à la trouver : Severus Rogue était assis à la table des professeurs, ses yeux de scarabées parcourant les quatre longues tables, à la recherche sans doute d'un élève en fraude.

Filius leva les yeux vers le ciel et s'avança. Au fur et à mesure qu'il passait les conversations reprenaient enfin. Le maître de la défense contre les forces du mal ne devait pas apprécier du tout, mais à vrai dire le minuscule sorcier s'en fichait : Rogue avait été son élève et il ne l'impressionnait pas.

Le professeur de sortilèges arriva enfin à la table des professeurs. Il prit place à côté de son collègue en noir et se servit une bonne tasse de thé dans laquelle il ajouta deux cuillerées de sucre roux.

*Comme le faisait ma grande tante !

Il se servit également deux toasts et leva les yeux vers Rogue, beaucoup plus grand que lui.

« Bonjour Severus, vous avez l'air de fâcheuse humeur ce matin ! »

Il croqua alors dans son toast et se passa la langue sur les lèvres.

« Ne sont-ils pas magnifiques nos élèves ? Nous avons de la chance qu'ils soient tous si brillants. » chantonna le professeur d'une voix flûtée.

Rogue continuait de surveiller d'un regard noir chaque élève pouvant être en fraude, mais son regard s'attardait le plus sur la table des Gryffondors, il remarqua la présence des Weasley et de Londubat qui l'avait vu et s'était mit a sortir précipitamment de la salle. Puis arriva le professeur Flitwick, le professeur des Enchantements et des Sortilèges, il ranima les conversations au fur et à mesure que ses pas avançaient dans la grande salle, avant de s'assoir à côté de son collègue, c'est à dire le professeur Rogue.

C'est alors que Flitwick commençât a parler. Il interrogea Rogue a propos de son humeur. Le professeur Rogue ne regarda pas son collègue, les yeux rivés sur quelques élèves. Il répondit un simple.

- "Oui ..."

Ce mot fut dit si longuement et d'un ton si neutre qu'on aurait dit un robot. Flitwick s'émerveilla alors des élèves de Poudlard. Comme si ces cancres arrivaient à quelque chose.

- "Brillants ? Vous n'avez jamais vu Londubat faire exploser un chaudron en cours de potions ou bien Granger, toujours prête à tout pour quelques malheureux points en cours de défenses contre les forces du mal ..."

Le ton de la voix de Rogue était si neutre, si froide, qu'on aurait pût ressentir de la neige dans le dos.

Et bien décidément le professeur aux cheveux gras n'avait pas l'air d'apprécier la compagnie de son minuscule collègue. Il lui répondit qu'il n'était en effet pas de bonne humeur en murmurant un simple 'oui' qui, sans être prononcé aurait pu être deviné !

Filius rapprocha un peau de confiture et fit léviter quelques tranches de pain.

« Allons Severus avez vous des soucis ? Voulez vous m'en parler ? Vous savez vous étiez plus joyeux lorsque vous étiez élève. »

Se rappelant l'élève sombre qu'avait été Rogue durant sa scolarité Filius étala la confiture sur les tranches de pain. Il porta ensuite la tartine à sa bouche et croqua celle-ci à pleines dents ce qui eut pour effet d'émettre un craquement.

Filius reporta ensuite son attention sur les élèves. Le professeur de défense contre les forces du mal n'avait pas l'air de les apprécier tellement. Voilà qui était dommage, surtout lorsque l'on était enseignant et que l'on passait plus de son temps en compagnie des jeunes gens.

« Londubat est peut-être quelque peut maladroit – dit-il en se souvenant des nombreux objets qu'il faisait exploser durant ses premières années – mais il fait d'énormes progrès et se passionne pour ma matière. Il mérite toute notre attention Severus et c'est notre devoir en tant qu'enseignant de l'aider. »

Rogue émit même une critique sur Hermione Granger, une des meilleure élève que Filius n'ait jamais eut !

« Granger est l'élève la plus douée de sa promotion cher collègue ! Si tous les élèves étaient comme elles nous n'aurions plus qu'à être mis à la porte. Miss Granger est une jeune fille formidable et débordante de savoir, d'ailleurs je me demande pourquoi le choixpeau ne l'a pas envoyé à serdaigle. » s'exclama-t-il d'une voix aigüe.

Severus garda un teint pâle, lui qui avait faussé pendant toute sa jeunesse une joie, le voila rattrapé par ses vieux mensonges, il regarda son ancien professeur avec son air habituel.

- "Les temps ont changé, Filius. Quand on est jeune, on est insouciant, et quand on est adulte ..."

Il avala son café avant de s'en resservir.

- "Nous devenons aride et sec."

Puis Flitwick lui parla de Londubat et de Granger, du moins les réponses que Rogue avait demandé du moins.

- "Londubat ne fait pas d'efforts dans mes matières, il ne réussit jamais ses potions et se montre exécrable en défense contre les forces du mal, je me pose des questions. Quant a Granger, aussi brillante soit elle, se montre un peu trop Je sais tout sur les bords, c'est une attitude favoritisme que je n'apprécie peu ..."