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 Whisper, don't make a sound... [PV Theo Nott] {Terminé}
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  • Orphée Parker
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    Orphée Parker
MessageSujet: Whisper, don't make a sound... [PV Theo Nott] {Terminé}   Whisper, don't make a sound... [PV Theo Nott] {Terminé} EmptyDim 5 Oct - 21:48:32

    « Tu y crois toi, au miracle, Orphée ? »
    « Pas le moins du monde, petit… »

    C’est avec le sourire que l’adolescente ébouriffa la crinière d’or du petit serpent. L’élève de deuxième année lui rendit son sourire et détala en sautillant, préférant aller retrouver ses amis un peu plus loin. Toutefois, le léger regard qu’il lui offrit, se retournant à demi, ne lui échappa pas. Pour les autres de sa maison, du moins les jeunes, elle n’était qu’une étrangère parmi tant d’autres. Pour les plus âgés, elle était un vieux souvenir qui refaisait surface. Encore une fois. Partir pour mieux revenir, cela semblait être la seule chose que la vert et argent semblait capable de faire. Combien de temps avait-elle déserté l’endroit, cette fois-ci ? Beaucoup trop longtemps pour que le chiffre lui revienne en mémoire…Ce n’était plus une question de mois, mais d’années. Les jours s’étaient égrainés un à un, tous plus longs au fur et à mesure que les heures défilaient. Au final, elle ne les avait plus comptés. Elle laissait le temps passer. Elle lisait, s’instruisait du mieux qu’elle le pouvait. C’est par une soirée particulièrement froide qu’un hibou vint changer la monotonie de ses journées. La lettre de Poudlard. Sur le coup, elle l’avait laissée sur sa table de chevet, sans l’ouvrir. Et c’est sa belle-mère qui la trouva, quelques jours plus tard. Et évidemment, ce fut la crise. C’est un peu pourquoi la jeune femme se retrouvait vêtue de sa cape. À Pré-Au-Lard. De retour à l’école.

    Le soleil vint lentement se glisser contre la nuque, à découvert, de l’étudiante. Cette douce chaleur lui arracha un frisson, laissant toutefois apparaître un nouveau sourire sur son visage. Les grands yeux ambrés de l’adolescente cessèrent de fixer le petit groupe d’élève que le blondinet avait rejoint pour se promener d’un visage à l’autre. Peut-être tomberait-elle sur une connaissance ? Improbable, la plupart des autres élèves devaient être restés cloitré dans le château. Avec l’automne venait évidemment le froid, et cette journée n’y faisait pas exception. Malgré le soleil qui daignait se montrer le bout du nez, la brise restait glacée. Un dernier regard en direction des boutiques, et elle se remit en marche, rabattant son capuchon contre sa tête, vieille habitude qu’elle n’avait pas perdue. Elle fourra ses mains dans ses poches, ses doigts venant caresser le bois de sa baguette, pour finalement relever son regard mordoré sur le chemin devant elle.

    Avait-elle vraiment sa place au sein de cette école ? N’avait-elle pas manqué trop de chose ? Après la joie venait s’installer le doute. Mais avec Orphée, c’était toujours ainsi. Douter de tout, de rien, se poser des questions dont elle n’aurait jamais les réponses. Vivre dangereusement plutôt que de rester idiot toute sa vie. C’était un peu ce qu’elle avait comprit, à rester enfermée chez elle. Vivre loin de tout ce qu’elle aimait, de tout ce qui lui était nécessaire… Avoir déserté fut sûrement un coup de tête, coup qui lui fit beaucoup plus mal qu’autre chose. Le sentier se profilait loin au devant. Elle pouvait maintenant apercevoir la Cabane Hurlante, du moins le pignon de la vieille bâtisse. Alors c’est là que ses pas la mèneraient ? Et bien… Ce ne fut qu’après plusieurs minutes de marche que l’asiatique se retrouva devant la clôture entourant la cabane. Le bruit de ses pas étaient étouffés par le tapi de feuille morte jonchant le sol.


    « Ai-je tant besoin de me soustraire à la compagnie des autres.. ? »

    Un murmure. Plus pour elle-même que pour n’importe qui d’autre. Qui aurait pu l’entendre, de toute façon ? La septième année stoppa tout mouvement à moins de cinq mètres de l’un des grillages. Elle laissait la brise venir caresser son visage. Visage beaucoup trop pâle, même à ce temps-ci de l’année. En somme, l’adolescente n’avait pas tellement changé. Physiquement parlant, en tout cas. Parce que mentalement… Son attention fut attirée par un léger craquement, non loin derrière. Sauf qu’elle n’y fit pas attention. En fait, elle se pencha vers le sol, laissant sa main glisser contre les feuilles. Ses doigts en agrippèrent quelques unes, puis elle se releva. Elle les fit tourner, lentement. Puis elle leva la main dans les airs pour les laisser tomber. Un faible rire s’éleva. Le sien. Rire oublié depuis longtemps. Le craquement se fit entendre de nouveau. La nippone recula. Sa main restée dans sa poche se serra instinctivement contre sa baguette.

    « Dégage… »

    Un nouveau murmure, allant certainement se perdre dans le silence. La méfiance, voilà une chose qui ne l’avait jamais quittée…


Dernière édition par Orphée Parker le Jeu 30 Oct - 11:49:02, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Whisper, don't make a sound... [PV Theo Nott] {Terminé}   Whisper, don't make a sound... [PV Theo Nott] {Terminé} EmptyDim 12 Oct - 22:06:04

    Une matinée fraiche mais ensoleillée, le temps favori de l’héritier Nott. Un temps froid et sec d’automne est très agréable. De plus, le paysage automnal en était que plus magnifique. Ces nuances de couleurs, passant joliment du pourpre à l’orange, dégageant toute une palette de couleurs. C’était réellement un plaisir des yeux. Theo décida donc de se lever tôt ce jour ci, n’ayant pas cours, pour aller faire une ballade matinale. Ainsi, savourer les douceurs que nous offrait Dame Nature, un délice. Il se couvrit plutôt chaudement, enfila un long manteau noir, puis une écharpe de même couleur. Ainsi paré à affronter le froid de Grande Bretagne, il sortit de sa salle commune, défila rapidement les couloirs. L’envie de se retrouver à l’extérieur était palpable, il avait besoin d’air.

    Le Serpentard se retrouva en dehors du château, sortit de l’enceinte de Poudlard, en direction de Pré au Lard. Il ralentit l’allure lorsqu’il eut quitté l’allée de l’école. Il prit une forte respiration, savourant la fraicheur de cette brise automnale. Quel plaisir que de se sentir libre. Il descendit le petit chemin, complètement désert. Il se sentait léger, c’était si rare depuis tant d’années... Il avait envie de rire, même seul. C’était étrange comme sensation, son cœur s’emballait sans qu’il ne se passe quoi que ce soit. Il se sentait réellement vivant, actif. C’était surprenant, et tellement plaisant...

    Il se dirigeait à présent vers la cabane hurlante, pour rejoindre le village de Pré au Lard. Mais il se stoppa, apercevant une silhouette au loin. Il n’avait pas envie de tomber sur n’importe qui. Il était de bonne humeur, inutile de gâcher ce soudain élan de gaieté. Le Vert et Argent marchait lentement en direction de la personne, puis s’arrêta de nouveau sous l’effet de la prise de parole de cette dernière :

    « Dégage… »

    Cette voix... Non ce n’était pas possible. Le brun au regard océanique ne retint plus ses pas, il avança décidé vers la silhouette identifiée. Plus il se rapprochait d’elle, plus tout était clair dans sa tête... Orphée.


    - « Et bien miss Parker, c’est comme ça que l’on traite un vieil ami. »

    Ami, oui c’était ce qu’il était, du moins il le pensait. Il était peut-être même un peu plus. A une certaine époque en tout cas. Tout était si confus, depuis tout ce temps. La réalité était chamboulée. Mais pas sa bonne humeur, bien au contraire, elle avait prit soudainement de l’ampleur. Un sourire rayonnant éclaira le visage de l’héritier Nott.

    - « Tu es donc de retour parmi nous ? J’espère pour de bon cette fois... »

    Il était vraiment content de la revoir, la belle asiatique de Poudlard. Cette personne si douce, vivante et pétillante. Pourtant, les derniers temps qu’il l’a connu, elle avait bien changé. Des problèmes divers s’accumulaient sans doute dans l’esprit de la Serpentard. Elle avait quitté l’école. Mais aujourd’hui, elle était là, devant lui. Il pouvait lui parler, presque la toucher. Il avait envie de la serrer dans ses bras... Mais cette fierté, ou un brin d’on ne sait quoi le retenait. Pourquoi refouler toujours ce qu’il ressentait... Poussé une nouvelle fois par une vague de bons sentiments, le Sixième année alla franchement vers Orphée. Puis tout simplement, la serra contre lui, sans force mais avec enthousiasme. Puis il ajouta d’un ton bas, mais suffisamment audible vu les circonstances :

    - « Tu m’as manqué... »

    Que de révélations, de vérités qui éclataient au grand jour. Theo n’était sûrement pas habitué à de telles déclarations soudaines. Mais la situation, l’état moral avec lequel cette journée avait commencé, il ne pouvait pas en être autrement... Il était franc, sincère, honnête envers elle et lui-même...
    Oui, miss Parker était de retour à Poudlard, le Vert et Argent n’allait plus la laisser seule. Il veillerait à entretenir son éclat de vie, tout ce qui faisait sa personnalité. Tout ce qui le faisait craquer à l’époque. Orphée, un souvenir si beau. Une histoire compliquée mais que l’on a envie de vivre. Quelques notes mélancoliques survinrent dans l’esprit du jeune homme, dégageant une symphonie nostalgique. Les méandres des souvenirs ont parfois du beau, c’était amplement le cas.
    Il desserra son étreinte, fit un pas en arrière, puis lui sourit une nouvelle fois.
    Les contes commençaient toujours par il était une fois. Ce ne sera pas le cas pour les deux Rusés, leur histoire était bien réelle.
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  • Orphée Parker
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    Orphée Parker
MessageSujet: Re: Whisper, don't make a sound... [PV Theo Nott] {Terminé}   Whisper, don't make a sound... [PV Theo Nott] {Terminé} EmptyVen 17 Oct - 12:13:43

    Les pas se rapprochaient de plus en plus. La main de la jeune femme se serrait encore sur sa baguette. Inutile, totalement inutile puisque la personne qui se trouvait derrière elle n’était en rien menaçant. La voix du garçon la frappa de plein fouet. Un souvenir, un autre, qui refaisait surface. Cette voix, elle l’aurait reconnu entre mille. Ce jeune homme était une personne qui, aux yeux de la demoiselle, ne s’oubliait pas facilement. Un ami aussi fidèle qu’attentionné. Un ami, un meilleur ami, un confident. Même qu’ami était un mot faible pour le décrire. Très faible même…

    « Nott… Theodore… »

    Encore une fois, ce fut un murmure qui franchit le seuil de ses lèvres. Sa main se desserra aussi rapidement qu’elle s’était serrée contre le morceau de bois qui gisait dans sa poche. La méfiance s’était envolée. Ses bras retombèrent lentement aux côtés de son corps, sa tête se pencha légèrement vers l’avant. Puis elle se retourna pour faire face au nouveau venu. Sans s’en rendre compte, un sourire se glissa sur son visage, illuminant son regard ambré. La vue de son ancien ami la tétanisa. Oh, bien sur, elle était bien plus qu’heureuse de le revoir. Mais la culpabilité lui retombait durement sur les épaules, lorsqu’elle repensait à ce qu’elle lui avait fait « subir ». Être parti sans rien dire, surtout pas à lui, c’était un geste qui lui était resté longtemps sur la conscience. Les prunelles de la nippone restèrent toutefois posées sur les jambes de Théodore, qui avançait encore en sa direction.

    - « Tu es donc de retour parmi nous ? J’espère pour de bon cette fois... »

    Orphée ferma les yeux. Inutile de répondre, le Serpentard trouverait bien la réponse par lui-même. Et c’était assez évident. Elle ne comptait pas s’en aller, pas cette année. Elle fit lentement monter ses mains pour agripper les rebords de sa capuche, puis la rabattit contre son dos, laissant son visage à découvert. Elle avait encore changé. Certes, ce n’était pas aussi radical que la fois précédente, elle ne se trimbalait plus avec ses cheveux mi-blonds, mi-noirs. Ses piercings, elle les avait retirés. Maintenant, son apparence reflétait un peu ce qu’elle était devenue – redevenue en fait… Son regard se posa finalement sur le garçon. Puis se refermèrent aussi rapidement.


    « Theodore, je… »

    Incapable de parler, ses mots restèrent coincés dans sa gorge. Non pas sous l’émotion, mais parce que le garçon venait de la serrer dans ses bras, à sa grande surprise en fait. Ses bras restèrent ballants, à ses côtés, totalement sans vie. Son cœur lui criait pourtant de se jeter contre lui, de le serer contre elle du plus fort possible. Mais rien. Elle ne répondait pas. Orphée restait bien droite, la tête appuyée contre l’épaule du sixième année, et savourait l’étreinte. Ses paupières se fermèrent presque d’elles-mêmes. Longtemps, ça faisait beaucoup trop longtemps. Le simple fait de le savoir près d’elle était inconcevable… Elle avait apprit à rester seule, à agir d’elle-même. Les autres n’avaient plus d’importance à ses yeux. De l’égoïsme ? Pas vraiment. Juste de l’indifférence. « Tu m’as manqué… » Un doux murmure, pratiquement soufflé à son oreille. Était-ce le coup de grâce? Sûrement, puisque la jeune fille se mordit violemment la lèvre inférieure, s’empêchant ainsi de lui répondre quelque chose d’irréfléchi. Theodore mit finalement fin à l’accolade, se reculant de quelques pas. Encore une fois, l’adolescente ne bougeait pas, mais son visage trahissait l’agacement qui naissait en elle. Agacement, puisqu’elle aurait voulu rester ainsi beaucoup plus longtemps. Les mêmes réactions qu’auparavant. Un faible sourire se glissa sur son visage. Et à nouveau, ce fut un murmure qui franchit le seuil de ses lèvres.

    « Tu m’as manqué aussi, Theodore. Beaucoup plus que tu ne pourrais le croire… »

    Theodore. Orphée avait l’habitude de le nommer ainsi, alors que la plupart des autres élèves le surnommait Theo. Mais la belle asiatique agissait souvent différemment. Ce fut son tour, maintenant, de se rapprocher du jeune homme, beaucoup plus grand qu’elle, par ailleurs. Se mains se glissèrent directement sur son visage, alors que ses yeux se fichaient dans les siens. Ses doigts effleurèrent la joue de l’adolescent, terminant leur course sur son épaule.

    « Pardonne-moi… »

    La Serpentard fit passer ses bras autour de la taille de Theodore, s’attirant contre lui, laissant de nouveau sa tête reposer contre son épaule. Se faire pardonner. Et pour quelles raisons ? Rien de précis, tout était un peu flou dans son esprit. Ce serait à lui de voir. Il devait comprendre, de toute façon. Une histoire, racontée par différentes personnes, aura diverses versions. La leur resterait toujours la même, racontée de la même façon, et contrairement aux autres, resteraient toujours intéressante.



Désolée, c'est mauvais, j'ai pas vraiment le moral... J'espère que ça te plaira tout de même.
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