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 Entre alcool et mésaventures... [ PV Pénombre Craft ]
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MessageSujet: Entre alcool et mésaventures... [ PV Pénombre Craft ]   Entre alcool et mésaventures... [ PV Pénombre Craft ] EmptyDim 14 Sep - 16:24:11

    Novembre, il faisait froid, mais cela restait dans la limite du supportable. Samedi soir, 11.00 pm. Un jeune homme brun errait seul dans les rues mal famées de Londres. Il était dans un piteux état. On lui avait volé son blouson, son jean était sale, son t-shirt blanc taché de sang et déchiré à plusieurs endroits. Sa lèvre inférieure était elle aussi amochée. Quelques gouttes de sang y perlaient. On aurait pu penser qu’il s’agissait là d’un petit voyou anglais, qui occupait son temps à semer le trouble dans les rues londoniennes. Cependant, le jeune Theodore Nott était loin de ce monde. En tant que sorcier, il était bien rare qu’il se retrouve à déambuler dans l’« autre monde », qu’on appelait le monde des moldus, les personnes ne détenant guère de pouvoir magique.

    En effet, l’élève de Poudlard marchait en solitaire, l’air plutôt abattu. Il venait de se battre avec une bande de gars. Le style de personnes à attaquer en bande, à s’en prendre à une personne seule. Le style de gars ringards, remplis de banalités et de stupidités. Il en était ainsi. Il s’était bien fait dérouiller. Il aurait pu se défendre par des moyens magiques. Il n’avait qu’à sortir sa baguette. Mais le Serpentard ne voulait pas se créer plus d’ennuis que cela. Comment justifierait-il sa présence parmi les moldus, seul qui plus est.
    C’était le week-end, le Brun avait une autorisation pour aller rendre visite à son oncle, dans les mauvais quartiers de la banlieue londonienne. Il avait passé la moitié de la soirée avec lui, à siroter du Whisky Pur feu. En sortant, il avait l’esprit fort embrumé. Les fils à papa des riches quartiers en ont profité, ils se sont régalés à tabasser sur celui qu’il croyait sans défense. Theo a bien dû en abimer un petit nombre tout de même.

    Le Brun aux yeux clairs prenait à présent la direction du Chaudron baveur. Un bar plutôt miteux, qui servait à faire la liaison entre les deux mondes. Il poussa la porte du bar, il était bien sûr encore ouvert. Rentré à Poudlard maintenant ne servirait à rien. Le jeune homme préférait se finir en commandant encore du Whisky Pur feu au patron du Bar. Il anesthésierait sa douleur, puis passerait une bonne nuit de sommeil avant de retourner à l’école de Magie. Le Sixième année prendrait une chambre à l’étage.
    Enfin, pour l’instant, il savourait le breuvage qu’on venait de lui apporter. L’alcool lui piqua la lèvre. L’héritier Nott fit une grimace de douleur. Après quelques verres de plus, il ne sentirait bientôt plus rien...
    Ce n’était guère dans ses habitudes que de succomber aux bienfaits de l’alcool. Les bienfaits n’étaient que brefs, l’oubli, la désinvolture,...
    S’il parvenait à dormir, il se réveillerait avec un joli mal de tête. Ses mésaventures de la veille derrière lui. En ne gardant que quelques souvenirs flous.

    Le Vert et Argent était assis sur un haut tabouret, accoudé au bar. A côté de lui, il y avait un vieil homme, complètement saoul, en train de refaire le monde. Il parlait seul, faisant des gestes par ci par là. Il ne suscitait que de brèves attentions de la part de Theo. Ce dernier, trop occupé à se noyer dans son verre du Whisky. Le combien ? Il ne le savait plus... En tout cas, sa lèvre ne le faisait plus souffrir... Combien de temps était-il resté là, il l’ignorait. C’était étrange comme la notion du temps devenait si embrouillée avec l’alcool. Il n’était pas complètement saoul. Il avait encore la capacité de réfléchir. De parler aussi sans doute, chose qu’il n’avait pas fait depuis plusieurs heures d’ailleurs... Enfin, sûrement. La confusion était néanmoins présente dans son jeune esprit. Mais de la colère subsistait. Il se disait que s’il s’était retrouvé devant les sales morveux de tout à l’heure, un bon petit sortilège aurait sans doute calmé leur vantardise. Puis il était en colère contre lui-même de se retrouver dans un état si pitoyable. Complètement pitoyable même... Les vêtements sales et arrachés, du sang souillant le blanc immaculé, la lèvre sanguinolente. Pire encore, le sang mélangé à l’alcool...
    Dans cet état, le mieux à faire, c’était de se resservir un verre...
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MessageSujet: Re: Entre alcool et mésaventures... [ PV Pénombre Craft ]   Entre alcool et mésaventures... [ PV Pénombre Craft ] EmptyMer 17 Sep - 17:04:27

[Je suis sûre que tu ne t'attendais pas à cela mais j'adore surprendre ^^. J'espère que ça te plaira ^^.]


Deux iris d’un jade profondément lumineux, aussi brûlants que menaçants, fixaient discrètement mais avec un étrange intérêt enlacé d’une mystérieuse inquiétude, l’immense colosse anonyme à la stature massive et puissante qui se tenait, faussement vulnérable et saoul, largement avachi sur le bois usé du comptoir. Son apparence vieillie, assez brutale parvenait à suggérer un haut degré d’intelligence pour un œil assez exercé, capable de passer outre sa rudesse sauvage. Mais ses yeux… Leur éclat singulier avait quelque chose de glaçant et ce, malgré les considérables efforts de l’homme pour paraitre totalement ivre et ils conservaient même un certain reflet de froide détermination que ne parvenaient à adoucir les grandes tirades farfelus et comiques qu’il tenait en refaisant le monde à voix haute, solitaire.

L’attention soutenue de Pénombre avait finalement réussit à déceler dans la grâce féline de ses mouvements, les doutes les plus subtils concernant son feint état d’ébriété, la réelle raison de sa présence en ces infréquentables lieux et plus alarmant encore, l’ancienne Championne du Tournoi des Quatre Sorciers était enfin parvenue à discerner, au delà de leurs épais camouflages, la profondeur plus que malsaine avec laquelle ses pupilles fictivement embrumées par l’alcool se posaient avec une morbide promesse sur la mince silhouette athlétique d’un jeune homme non loin de lui. Celui-ci, courbé sur un énième verre de spiritueux, ne semblait guère s’être rendu compte de la dangereuse présence de ce sournois inconnu que Pénombre avait identifié comme étant certainement un assassin, ce silencieux péril qui planait inexorablement sur lui.

Les prunelles de jais de la Serpentarde glissèrent lentement du mortel prédateur vers l’évidente cible du tueur embusqué avec une ardente curiosité. Qui pouvait bien être cet adolescent dont les vêtements en lambeaux semblaient vouloir trahir le faible statut social de leur porteur ? N’était ce pas justement, un déguisement de circonstances ? Et quelle vitale nécessité pouvait inciter les commanditaires de cet ignoble homicide à le voir mort ? Pour quelles obscures raisons voudrait-on l’abattre ? Un court instant, Pénombre se demanda si elle n’avait pas commis d’erreur sur sa présomption de victime, peut être n’était ce pas vraiment ce jouvenceau là qui était visé par le sombre mercenaire ? Mais rapidement, cette dernière question fut partiellement balayée de tout soupçon. C’était presque parfaitement limpide, il n’y avait guère d’autres possibilités envisageables car l’inrecommandable bar, à une heure aussi tardive, n’accueillait déjà plus que quelques badauds égarés, quelques étrangers méfiants et à part la Rusée assise à la table du coin près de la fenêtre ouest, il y avait que trop peu de monde dans les alentours direct du tueur. L’évidence était des plus aiguisées et même si l’incertitude persistait inévitablement, du fait même, qu’il s’agissait clairement d’un mercenaire expérimenté, Pénombre gardait en tête les vraisemblances élevées qui le désignait lui, visé.

Dans l’espoir d’obtenir des réponses à ses multiples interrogations, les pensées de la Ténébreuse se concentraient à présent avec attention sur les détails physiques qui caractérisaient spécifiquement l’adolescent dans l’intention évidente de deviner, si cela lui était possible, son énigmatique identité. En vain… Cependant, il se manifestait vaguement à l’héritière des Craft que la corpulence du brun, sa taille couplée à sa morphologie ne lui étaient pas totalement étrangère, comme si elle l’avait déjà croisé auparavant et intriguée par l’étrange sentiment que faisait naitre en elle l’ensemble de ces conjonctures physiques, la septième année fit pertinemment la déduction des fortes probabilités en jeu que ce jeune homme ne soit également élève à Poudlard. S’attardant plus soigneusement sur son agréable anatomie, elle nota avec surprise l’accablant spectacle de son lamentable état physique et vestimentaire lorsque dans un maladroit geste d’ivresse, il se tourna sensiblement dans la direction de l’animagus. Ses habits portaient aussi effrontément les vestiges d’une richesse de haut rang que les stigmates d’une bataille cruellement perdue tandis que les blessures d’un mental semblaient pareillement s’ouvrir aussi béantes et indéniables que celles de sa chair meurtrie… Pourtant alors que les secondes saignaient encore dangereusement au travers de son t-shirt taché, rendu collant par le liquide vital ou contre le bord trouble de son verre sale, le brun ne paraissait curieusement pas porter le fardeau de son état sur la conscience, il était beau et fier dans sa désinvolture, nul vulnérabilité avilissante n’émanait de lui alors qu’il sombrait davantage à chaque gorgée, dans l’alcool et ses tumultueux méandres. Pénombre s’éprit de son mystère et décida d’agir pour sa sauvegarde.

L’ancienne poursuiveuse de Quidditch avait besoin forcément d’une diversion, d’un bref instant de répit durant lequel il lui faudrait à la fois s’approcher assez près de la cible pour l’avertir du danger et la protéger tout en s’assurant de tenir à distance son intrépide assassin. Et alors que la brune aux yeux clairs n’examinait gravement les maigres opportunités d’action qui s’offrait à elle, évaluant à son grand désavantage l’écart des forces physiques et magiques entre son adversaire et elle-même, l’élément perturbateur essentiel à sa distraction s’offrit de son plein gré, avec une chance des plus insolentes, à son regard sceptique.

Un vieil ivrogne à deux tables de la scène principale venait de se lever dans un fracas tonitruant, chancelant et coléreux, il avait ensuite renversé bruyamment son tabouret de bois avant de traverser malhabilement la salle quasiment déserte, maugréant des insultes animées de gestes agressifs de la main, envers l’assassin dont il venait étrangement de juger la bouteille d’alcool, de contenance plus importante que la sienne... Sa rachitique silhouette effritée par la misère et la carence de longue date eût l’atroce malheur de se placer gauchement entre le chasseur et sa proie… D’un geste prompt comme l’éclair, la belle se leva du banc de chêne sur lequel elle reposait, pensive, et franchit rapidement les quelques mètres qui la séparaient de son objectif :

« Suis-moi ! »

Commanda sa voix grave dans un semi-murmure assez puissant pour parvenir aux sens désorientés par les excès de boisson du jouvenceau.

Sa fine main pâle, à l’apparence trompeuse de fragilité se referma tel un étau sur le poignet solide de l’adolescent avant qu’elle ne l’entraine, d’un élan puissant, vers le sombre et exigu couloir dérobé, vrai passage secret des habitués, qui conduisait discrètement aux chambres d’honneur, précaire refuge de proximité qui leur permettrait, s’il le fallait, de se rendre sur les toits d’où il serait bien plus aisé de se perdre et se semer, de passer prudemment inaperçu que dans les ruelles de Londres, rendues mortelles par la nuit avancée…

Libérant ensuite le poignet du jeune homme pour enserrer sa baguette d’ébène, elle avait immédiatement jeté plusieurs sortilèges de confusion de l'autre côté avant que ne se referme précipitamment la petite embrasure qu'elle avait ensuite verrouillée par la Magie mais des bruits sourds de violentes bagarres leur parvenaient déjà malgré l’obstacle de bois et augmentaient profusément la tension de l'instant.

Sa seconde main se plaqua doucement contre les lèvres abimées de son compagnon dans un ordre muet de silence et elle le serra plus étroitement encore contre le mur à l’aide de sa hanche, nerveuse et en attente, son arme ensorcelée, braquée sur l'accès au passage dans lequel ils se trouvaient tout deux.
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MessageSujet: Re: Entre alcool et mésaventures... [ PV Pénombre Craft ]   Entre alcool et mésaventures... [ PV Pénombre Craft ] EmptySam 4 Oct - 18:31:31

    Tant qu’il lui restera assez de galions, le jeune Serpentard essaiera de calmer sa fièvre. Après tout, il n’avait rien à perdre... A part le peu de lucidité qui lui restait. Mais qu’il était bon de se sentir ivre. Pourtant rien à voir avec une petite fête entre amis, où règne chaleur et euphorie. Non, il était plutôt mal en point, les yeux brillants, l’air perdu...
    Un évènement soudain vint cependant interrompre sa petite beuverie. En effet, un individu saoul et d’apparence miteuse, s’était levé dans un brouhaha assez soutenu. Theodore se retourna doucement, pour juger de l’état du fauteur de trouble. Il le suivit du regard, ce dernier vint se positionner entre un autre ivrogne et lui-même. Mais sans qu’il ait eu le temps de comprendre quoi que ce soit, le Brun fut tiré par le poignet par une autre personne inconnue. Le Vert et Argent perçut un « suis-moi ». Il n’eut pas à se donner la peine de le faire, puisque l’étrangère le tirait. Il s’exécutait comme un vulgaire pantin désarticulé. Il s’agissait d’une fille, sa main était douce, bien que sa force se percevait tout de même.
    Elle l’entraîna dans un passage étroit, à l’abri de tout et de tous. Il connaissait sans doute les lieux. Mais dans cette confusion actuelle, difficile de se rendre bien compte de la situation.

    La jeune fille l’avait libéré à présent. Elle avait prit sa baguette et lancé quelques sorts. Théo, quant à lui, était resté statique, presque immobile. La fille aux longs cheveux se rapprocha du brun, très étroitement. La porte était bloquée, lui plaqué contre un mur. Décidemment, il ne comprenait vraiment rien à cette scène. Comment de ivre sur un comptoir, on pouvait se retrouver dans un endroit tel que celui-ci en compagnie d’une fille. De plus, cette dernière l’avait violemment entraîné ici. Peut-être rêvait-il. Oui, c’était cela. Il était endormi, accoudé au comptoir, comme toutes ces pauvres âmes, noyant leur ennui dans les bars.
    Pourtant, cette fille semblait bien réelle, la présence de son corps sur le sien aussi, cette chaleur omniprésente, la douceur de son doigt sur ses lèvres... Le Sixième année, soudainement pris au piège par cette spirale d’évènements incontrôlables, passa sa main gauche le long du dos de sa kidnappeuse. Il serra avec force cette dernière, refermant ses doigts sur le vêtement de la brune. Puis il abaissa les paupières tout en retenant sa respiration. Avant de desserrer son étreinte. Sa respiration reprit son cours, les battements de son cœur d’une fréquence plus élevée que d’ordinaire.
    La Serpent ne s’était pas complètement rendu compte de son acte, mais il s’était déroulé sur le fait. L’alcool faisait son bonhomme de chemin, la situation en devenait cocasse. Du moins pour le jeune homme, perdu entre rêve et réalité.

    Dans cette noirceur, il n’avait toujours pas découvert le visage de l’étrangère. S’agissait-il d’une élève de Poudlard ? À vrai dire, il l’ignorait encore... À cet instant, l’héritier Nott se sentit troublé. Dans cette étendu confuse et embrouillée, il cherchait une échappatoire. Qui était-elle ? Pourquoi avait-elle agit comme cela ?
    Etrangement, elle ne lui inspirait pas de la crainte. Elle semblait davantage avoir une attitude protectrice que meurtrière. Voilà, une nouvelle fois l’esprit de Theo se mettait à divaguer. Mais il fallait bien avouer que dans telles circonstances, plus d’un aurait été perdu.

    Ce fut à cet instant que des bruits de pas précipités retentirent non loin d’eux. Les sortilèges de la jeune fille ne suffiraient peut-être pas à arrêter une troupe de perturbateurs. Cependant, Theo était de nouveau d’humeur taquine, voire bagarreuse. Il détenait le droit de se venger. Il pensait, sottement, que ses agresseurs nocturnes étaient revenus le chercher. Ici, dans ce bar menant à l’autre monde, son monde.
    Néanmoins, si l’inconnue l’avait sorti de ce piège, c’est qu’elle voulait le sauver. Peut-être était-elle une admiratrice secrète de l’héritier Nott. Tant de questionnements dont le Vert et Argent ne connaissait pas les réponses. Il pouvait lui demander, mais le besoin de parler présentement ne se faisait pas sentir. Il fallait fuir, s’isoler. Il était convaincu de devoir emmener la jeune fille dans d’autres lieux, qu’il fallait échapper aux individus de l’autre côté. A son tour de prendre l’initiative de la fuite. Theo attrapa le poignet de la douce, comme elle l’avait fait exactement quelques instants auparavant. Il l’entraina dans une course folle, sans vaciller, la vue seulement était troublée. Les images défilaient sans qu’il n’en comprenne véritablement le sens. C’était comme un train à grande vitesse, où l’on n’a pas le temps de définir avec précision le paysage s’offrant à nous. Le décor environnant bloqué par cette course, pris au piège de la vitesse. Sensation étrange.
    Tout au bout du couloir, une porte différente y logeait. L’instinct lui dictait de l’emprunter. Poussé par cette conviction, il s’exécuta. Les jeunes gens tombèrent à présent sur un escalier en colimaçon. Le jeune homme, toujours accrochée à la brune entreprit la montée des marches. La cadence était ralentie sous l’effort à fournir, les escaliers tournoyants semblaient interminables...
    Enfin arrivés au bout, une dernière porte métallique leur faisait face. Elle s’ouvrit brusquement, dans un clic, actionné par le Sixième année.

    La caresse du vent eut un effet positif sur le jeune homme, il prit une grande inspiration. Comme s’il n’avait pas goûté à la fraicheur extérieure depuis des mois. En cette saison, les nuits britanniques étaient déjà bien fraiches. Mais étrangement, cela était apaisant. Il respira fortement une nouvelle fois, se sentant libre. Ne sachant pas pourquoi, ne cherchant guère à le savoir non plus.
    Theo avait relâché son emprise sur la jeune fille. Il leva les yeux au ciel, contemplant un ciel noir éclatant, sans nuages ni turbulences. Des milliers d’étoiles éclairaient les jeunes gens. Puis il se retourna vers la brune. Enfin il put discerner son visage. La première chose qui le frappa fut ses yeux. La couleur de ses prunelles était si perçante, si vivante et étincelante. Un vert si peu commun, qui inspirait tant de choses à la fois. Elle ne devait pas être si douce que cela. Sous cette apparence charnelle divine, devait se cacher une fougue affolante. Dans ses yeux, on lisait la vivacité, la puissance, un élan de vie. C’était beau à regarder.
    Après un moment, il détacha son regard, pour le porter une nouvelle fois vers le ciel. Puis prononça ses premiers mots à l’égard de la jeune fille :


    - « Merci de me faire profiter de la plus jolie des nuits étoilées, Pénombre Craft. »

    Effectivement, l’identité de la demoiselle fut révélée. Il la connaissait, en tant qu’élève de septième année à Serpentard. Mais il n’avait jamais eu vraiment d’approche, avant cette nuit.
    Elle ne devait pas connaitre son identité, après tout n’oublions pas que le jeune homme se faisait très discret. Pourtant, bien souvent sa réputation le précédait. Plus encore lorsque l’on était au courant que son paternel logeait à la prison d’Azkaban, en tant que fidèle partisan du Seigneur des Ténèbres...
    Soit, il n’ajouta rien d’autre. Laissant à Pénombre le libre choix. Valait sans doute mieux continuer leur escapade sur les toits, de façon à s’éloigner davantage de cet endroit peu propice à la tranquillité. Notamment si les individus du dessous, poussés par leur folie, se mettaient à les poursuivre...
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MessageSujet: Re: Entre alcool et mésaventures... [ PV Pénombre Craft ]   Entre alcool et mésaventures... [ PV Pénombre Craft ] EmptySam 25 Oct - 22:39:44

[ Je regrette que la qualité de ce post ne soit pas réellement à la hauteur des habituels, je m'en excuse mais je ne voulais pas apporter davantage de honte à mon retard ^^;]

Pénombre Craft ? Par quelles étranges circonstances connaissait-il donc son nom ? Etait-elle censée répondre à cette douce phrase en prononçant ou soulignant à son tour, l’identité complète du jeune homme ? Si tel devait être le cas, la Rusée s’en trouvait malheureusement fort incapable. Pourtant, à la lueur des sources lumineuses extérieures, la septième année discernait les plaisants traits faciaux de son impromptu protégé, sous un aspect bien différent que lorsqu’ils étaient encore dans le bar, mesurait plus précisément la taille de celui-ci, la corpulence exacte du brun mais malgré ces observations et ses minutieux efforts sincères de remémorations, l’anglaise restait vainement muette, acharnée dans une silencieuse quête mentale. Elle aurait seulement voulu accorder sa réplique à celle, charmante, du garçon, elle aurait réellement voulu pouvoir garantir de la sorte, un échange égalitaire entre eux, lui signifiant qu’elle aussi avait remarqué sa si singulière existence. Mais il n’en était rien. L’incandescente demoiselle ignorait indéniablement son nom et le lieu précis où les jeunes mages avaient bien pu se côtoyer… Etait-ce à Poudlard ? Ou au cœur de ce placide dédale, ce lacis d’innombrables rues où elle avait vécu durant ces années d’exil ? La ravissante beauté de ce visage angélique, profondément serein malgré la quantité non négligeable d’alcool que son propriétaire semblait avoir consommée, malgré la situation précaire et dangereuse dans laquelle les deux sorciers se retrouvaient, ne lui était pourtant pas totalement dépourvue de familiarité. Seulement aucun contexte ne daignait prendre forme autour de cet imperturbable regard clair, complétant de profondeur le charme de son faible sourire, parachevant le tableau approximatif, imparfait et anamorphosé des images qui affluaient dans sa tête. Il était sincèrement beau mais sans identité à ses yeux et ce simple constat le nimbait d’une magnifique aura de mystère, une énigme qui le ceignait avec superbe. Et alors que la Ténébreuse fomentait la verbale esquive parfaite qui dissimulerait adéquament sa terrible lacune, son regard fut soudain attiré par la furtive odeur d’une menace.

Emergeant vicieusement de l’est par ces toits même qui offraient maintes salvatrices pistes aléatoires de tuiles usées aux deux fuyards, un sombre trio de silhouettes menaçantes se manifesta doucement dans un phénomène aussi subtil qu’inquiétant, s’assemblant lentement des ombres environnantes, prenant nerveusement forme dans l’épais brouillard nocturne de la ruelle, à seulement quelques dizaines de mètres des Reptiles. Se sentant certainement repérés par la soudaine immobilité des adolescents, trois hommes modestement vêtus se tinrent alors fièrement de l’autre côté du trop maigre vide interstitiel séparant les deux bâtiments, dernier dérisoire obstacle physique à l’affrontement, à cette bataille déloyale qui semblait déjà s’annoncer par delà le mortel silence, la quiétude illusoire des lieux déserts. D’instinct, la Serpentarde de septième année avait immédiatement perçut le danger se profiler dans ce revirement d’attitude démonstratif, diaboliquement en harmonie avec l’approche explicite des furtifs contours. Evidence qui s’exprimait clairement et avec bravade comme un avertissement tant dissuasif et glacial que cet étrange sourire carnassier s’esquissant au creux de la bouche sordide d’un des assassin dont le visage restait pourtant dévoré par les ténèbres, crocs jaunis qui se reflétaient maladivement, seuls, à la lueur pâle d’un réverbère magique en contrebas. La Vert et Argent avait échangé un regard appuyé avec son compagnon de nuitée, certaine qu’il avait déjà saisi ce qui se tramait innocemment dans l’avancée quasi désinvolte des mercenaires. Qui pouvait-il donc être pour que l’on mobilise trois mercenaires simplement pour en venir à bout ? Etait-il tellement important ? Puissant ? Nuisible ? Pénombre jeta un rapide coup d’œil dans la direction du sorcier à la recherche d’une réponse cachée dans la clarté fascinante de ses iris… Une chose était néanmoins certaine dans toutes ces incertitudes, il tenait sacrément bien l’alcool…

Chacun des tueurs dépassant allégrement le plus grand des deux apprentis sorciers, d’une tête au moins en hauteur et tous arborait un énorme torse trapu bien plus large qu’un poitrail d’humain moyen, d’énormes mains armées, angoissantes, intimidantes... Leurs longs bras solides et bouffis de muscles, leurs concises jambes denses de forces se détachaient sobrement dans l’obscur environnement, membres entourés des lointaines diffusions argentées d’une pâle lune déjà haute dans le ciel. Les longues phalanges de métal qui paraissaient achever de griffes noires les deux mains d’un des tueurs miroitaient morbidement sous l’effet faiblard de l’éclairage de la rue et de leurs réverbérations sur les plaques noueuses qui s’étalaient comme une cuirasse sur son large dos et poitrine imposante. Certains portaient, en plus du bois de leur arme magique habituelle, de courtes et épaisses lames d’acier, arme de frappe à la pointe dentelée desquelles collait une poisseuse substance goudronneuse d’un repoussant brun, semblable à du vomi… Le corps gommeux qui adhérait à leur arme était sûrement un poison foudroyant dans sa concoction, corrosif, sinon l’animagus était certaine qu’ils l’auraient préférentiellement appliqué à la fine lame d’une dague en lieu et place d’un encombrant glaive.

Des formes puissantes et tordus qui répétaient comme un écho, le désordre malveillant de ces lieux mal famés.

Sentant qu’il fallait impérativement prendre l’avantage avant que les rapports de force ne se dégradent en leur défaveur, Pénombre se saisit de sa propre baguette et se précipita témérairement en avant, manquant in-extremis, avec une délirante délectation, de se faire fendre en deux par le premier assaillant qui se porta sauvagement à sa rencontre. Le saut instantané de ses fines jambes puissantes projeta obliquement son corps de côté, dans un surprenant privilège positionnel de frappe, tel que l’homme fut directement placé sur la pointe d’ébène de sa baguette magique dans une proximité qui entrava temporairement ses gestes, Pénombre dans un point mort de son champ de vision.

« IMPEDIMENTA !! »

S’écria la jeune fille dans une furieuse détermination concentrée, à peine maitrisée malgré la folle adrénaline et la terreur puissante qui lui serraient les entrailles. Aussitôt l’incantation prononcée, un caractéristique jet d’une étourdissante lueur jaillit avec avidité de sa baguette pour frapper avec violence la chair exposée de son agresseur. Le maléfice d’entrave s’en trouva, de par la contiguïté étroite des deux combattants et la surprise de l’audacieuse attaque, parfaitement exécuté. Mais l’animagus avait été bien trop spontanée et entreprenante dans son aventureuse démarche et elle avait honteusement négligé les conséquences purement physiques de la réussite de son sortilège. Car gravité et élan aidant, l’homme, soudainement privé de l’usage de son corps, chuta lourdement dans une profonde expression d’incompréhension sur celui, moins opulent de la descendante des Craft. Se tordant désespérément dans une roulade sur le sol glissant, Pénombre esquiva d’un cheveu l’empoisonnée lame d’acier pendue à la ceinture du mercenaire qui crissa sous le choc en pulvérisant une tuile, engourdissant son épaule d’une macabre vibration qui se répercuta jusque dans ses dents serrées. Mais la chance était fatalement bien avec elle cette fois-ci car ce furieux écart de conduite, aussi osé qu’intrépide, risqué qu’inconscient, trait de génie presque suicidaire, aurait raisonnablement pu lui coûter bien davantage que les hématomes qui promettaient déjà d’éclore sous la fulgurante douleur de son coude.

Sitôt assurée que sa proie n’était effectivement plus en état de leur nuire et après avoir envoyé d’un énergique coup de pied, la baguette de l’homme hors de sa portée, la Ténébreuse s’enquit immédiatement de la situation de son infortuné compagnon de mésaventures. Et tandis que ses prunelles de jais le trouvèrent rapidement en plein combat contre le plus robuste des trois assassins et que l’ancienne poursuiveuse de Quidditch s’inquiéta alors de l’actuelle position du troisième larron, son instinct animal perçut distinctement une familière agitation singulière des airs. L’adolescente eût tout juste le temps de faire volte face qu’une longue langue métallique corrompue piquait déjà franchement vers son ventre. Pénombre s’arqua avec précipitation, parant la lame du tueur de sa baguette dans un maladroit réflexe de survie et empoigna dangereusement de sa main gauche la post-garde du glaive qui la menaçait plus qu’outrageusement. Elle voulait arracher l’arme à son brutal agresseur, mais, à son grand dépit sa ruse avait été anticipée. L’incurvé qui précédait la garde de la massive rapière avait été enduite d’une graisse végétal visqueuse et quand le perfide criminel tira d’une saccade l’arme à lui, la main de la brune aux yeux clairs glissa inexorablement vers le fil enduit de poison. Pénombre ouvrit les doigts en toute hâte, évitant d’une marge infime d’entrer en contact avec le tranchant en dent de scie.

Se tendant alors sur un geste sec dans le profit de cette mise à distance opportune, son bras gauche agrippa avec la précision d’un fouet qui claque le couteau qu’elle avait tiré de sa botte et alors qu’avec détermination, l’autre portait un nouveau coup d’épée dans sa direction, accompagnant cette fois ci, le mouvement de tout son corps. La Vert et Argent para résolument l’assaut, déviant l’acier mais sans interrompre la fluidité de leur mortel ballet pour se soustraire subitement au bras de fer perdu d’avance, se laissant choir d’un genou à terre afin de dévier la force du tueur et de s’offrir l’ouverture qu’il lui manquait...

Une douleur. Une peine sourde comme la violente succession de puissants battements de cœur trop violent frappa soudainement à grands coups de poings dans sa poitrine piégée par une masse invisible dissimulée dans la prison souple de ses vêtements, trop vains à maintenir cette incroyable puissance en son sein. Un chagrin abyssal, affreux, insurmontable la jeta à terre dans une brutalité à peine contenue et elle déversa au sol cet incontrôlable surplus de douleur transfiguré par un immense sanglot aussi foudroyant que sincèrement dévastateur. Des soubresauts d’une agonie douloureuse, impitoyable bafoua les défenses mentales de son âme et traversa son entité entière pour retranscrire physiquement son enfer intérieur. Pénombre se tordit de douleur dans une grâce féline et hurla à s’en fendre le cœur tout son désespoir infernal à la face fade de la lune pleine.

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