Le deal à ne pas rater :
Soldes d’été 2024 : trouvez les meilleures promos !
Voir le deal

Partagez
 
 Ceci n'est pas un attentat, c'est de la stratégie ! [Yoyo]
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
  • Isaac Deniel
    • Nombre de messages : 570
    • Age : 35
    • Date d'inscription : 13/06/2007

    • Pensine
      Statut sanguin: Sang de Bourbe
      Baguette magique: 17,8 cm, bois de prunellier, griffe de salamandre
    Isaac Deniel
MessageSujet: Ceci n'est pas un attentat, c'est de la stratégie ! [Yoyo]   Ceci n'est pas un attentat, c'est de la stratégie ! [Yoyo] EmptyVen 22 Aoû - 22:08:05

Arborer le glorieux badge des préfets influait étrangement sur le cours des évènements. Le petit P métallique semblait doté d’un pouvoir hypnotique. Autrefois Serpentard insolent mais invisible au-delà des rangs de deuxième année, Isaac avait désormais le sentiment de franchir toutes les barrières de l’anonymat. Et cela n’avait plus rien à voir avec les airs curieux, parfois jaloux, qui s’étaient tournés vers lui après le bal de printemps. On lui accordait une soudaine légitimité, un regain d’intérêt, une méfiance accrue. Ses aînés commençaient à le reconnaître et, même si du côté des verts et argents on ne l’avait pas encore vu pénétrer la cour des grands, majoritairement trop conservateurs à son goût, dans les autres maisons, on murmurait doucement son nom, en le posant parmi les élèves les plus insupportables de Poudlard. Pour un Serpentard, ce titre avait toujours quelque chose d’amusant. Il était évident qu’Isaac ne cherchait pas à attirer la sympathie de ses camarades. C’était un garçon fait de caprices qui aimait à ce qu’on le remarquât et à qui suffisait un cercle d’amis porteurs du même blason. Tout ce qui n’allait pas dans son sens était stupide ou sans importance. Et, sa relation avec ses devoirs de préfet était à l’image de cette pensée simpliste. Il n’agissait pas selon un code de conduite, n’espérait pas recevoir les lauriers du bon pasteur d’élèves, ne se sentait aucune obligation vis-à-vis de son titre. Les responsabilités n’étaient pas pour lui. On lui avait confié un rôle alors qu’il n’avait rien demandé, et il comptait bien en profiter. Prudemment, bien sûr. Il ne fallait pas dilapider en quelques semaines la série d’avertissement qui lui serait accordée, et un renvoi n’était bon ni pour l’égo, ni pour la réputation. Pour l’heure, il découvrait l’étendue de ses nouvelles possibilités.

L’intimidation devenait une arme convaincante, surtout avec les plus jeunes, pour qui il s’approchait des petites terreurs de Serpentard qu’il avait observé avec une admiration mêlée de mépris lors de sa première rentrée. Il était étrange, de reculer dans le passé et de voir à quel point, en quelques mois, les choses peuvent changer. Mais il lui manquerait toujours une chose, la capacité d’inquiéter par le biais d’une personnalité bien structurée, nourrie de méchanceté. L’agressivité orale se contournait vite. Il était plus irritant qu’impressionnant. Et, contre ce trait de caractère, il ne pouvait rien. Il est des natures qui ne fléchissent pas. En ce domaine, celle d’Isaac figurait parmi les plus obstinées. Il fallait toujours qu’il cherche la violence d’une confrontation. La colère lui donnait une puissante impression de liberté. Aujourd’hui cependant, il n’était pas question de s’accrocher avec quelques délinquants. Il était investi d’une grave mission. Vous souvenez-vous de cette histoire de pudding empoisonné qui ne daigne pas avancer ? Ses nouvelles fonctions ne limitaient pas ses projets sournois, au contraire. Il avait conclu avec Emilien qu’il tenait là un avantage non-négligeable et, de toute façon, le jeune Deniel refusait d’incarner la figure sérieuse de sa maison. Ce serait d’un ennui ! Errant dans des couloirs peu fréquentés depuis la fin des cours, le préfet était donc à la recherche d’une victime afin de valider l’efficacité de leur potion. Bien sûr, ils pouvaient vérifier ses effets sur eux-mêmes, mais il fallait avouer que la perspective de vivre une belle demi-heure d’abrutissement complet était beaucoup moins réjouissante. Le cobaye serait donc un anonyme de première année. Serpentard de préférence.

Pourquoi Serpentard ? Pour une raison toute simple : la couverture. Même si l’élève le soupçonnait ensuite de lui avoir offert un gâteau peu comestible ses soupçons ne dépasseraient pas le seuil de la salle commune, et il aurait les moyens de les faire taire. Sans preuves, pas d’accusations. A quoi jouait cet vilain première année ? S’en prendre à son préfet en lui imputant un ‘crime’ aussi stupide était bien mesquin ! Réfléchissez un peu, s’il détenait ce type de poison, pourquoi l’aurait-il dépensé sur un Serpentard inconnu ? Sa défense était déjà toute faite et il ne pensait pas que sa victime serait assez stupide pour faire de l’esclandre. Cette petite affaire serait enterrée jusqu’au bouquet final. Les autres maisons ne pourraient ni s’y attendre, ni porter des regards trop directs sur lui. Son plan était parfait ! Applaudissez s’il vous plait Et il ne lui avait pas fallu une minute pour le trouver. Applaudissez encore, pour cet enfant prodige ! Tout s’était dessiné dans son esprit au fil des mots, tandis qu’il exposait la suite de ses idées à Samael et Emilien. A présent, il guettait la victime parfaite, un gâteau à moitié entamé à la main. Elle venait enfin de paraître, sous les traits d’un Serpentard enrobé qui filait furtivement vers un couloir désaffecté. Il l’interpela aussitôt d’un ton impérieux.


- Eh ! Une minute, tu vas où comme ça ?

Le gamin sursauta.
- Je… heu… Nulle part pourquoi ?
- Ah… d’accord, j’ai cru que… Enfin non, laisse tomber.

- Tu as cru quoi ?
Il était curieux. Parfait. La phase deux pouvait être enclenchée.
- Mais rien je t’ai dit ! C’est à force de reprendre les nouveaux, à la fin de la journée je deviens complètement parano… - Il laissa sa proie se retourner, puis, il l’attira de nouveau à lui. - Ceci dit… Il est complètement désert ce couloir tu sais…
- Non… Enfin si mais je voulais…
- Si tu veux j’ai de bien meilleures pistes à te conseiller…
Et, comme l’intérêt de son auditeur était gagné, Isaac s’emporta dans une description plus ou moins inventée des salles magiques du château en piochant allègrement des petits gâteaux dans son sac. Sa future proposition devrait être naturelle et attendue.
- Et pour finir, tu as les cuisines. Là bas, avec toute cette peuplade d’elfes de maison, le menu est à la carte.
- Ah bon ?
- Oui, d’ailleurs je viens d’y faire un détour pour aller chercher tous ces gâteaux. Les cours ça affame pas vrai ? Tu en veux peut-être ?
Comment résister après cette technique digne d’une publicité alimentaire ? Force était de constater que cette stratégie de vente marchait très bien et le garçon ne se le fit pas dire deux fois. Isaac l’observa alors d’un regard avide. Il poursuivit son discours quelques secondes et, soudain :
- Donne les moi tous !
Eh bien, c’était qu’il commençait à se montrer insolent ce petit. Le poison avait visiblement les effets attendus.
- Tu ne crois pas que tu es déjà assez gros comme ça ? demanda-t-il sans la moindre délicatesse, certain à présent que son condisciple ne relèverait rien.
- Rien à faire de ton avis. Donne les moi ! Et où son les cuisines ?

C’était le moment de tester l’état de ses capacités réflexives…
- Mais très certainement, je vais te le dire. Continue tout droit, monte deux étages, tourne à gauche, puis à droite, descend un étage, va tout droit, et remonte deux étages. Si tu ne trouve rien, c’est sans doute qu’elles se sont déplacées un étage plus bas.
- Ok cousin, tope m'en cinq ! J'y vais maintenant.
- Eh n’avance pas trop vite, si les armures te repèrent je ne donne pas cher de ta vie !

Tout allait à merveille. Insolent sans paraître fou, mais avec une conscience momentanément anéantie. C’était très drôle à voir d’ailleurs. Ce gros benêt avançait désormais sur la pointe des pieds et à moitié baissé. Sa demi-heure serait largement occupée et, le circuit qu’il venait de lui donner ne risquait de le poser sur les pas d’un professeur ou d’un élève. Isaac le regarda s’éloigner en éclatant de rire, fier de son mauvais coup. Il fallait qu’Emilien voit ça ! Et il se retourna, prêt à s’élancer jusqu’à la salle des Serpentard pour porter la bonne nouvelle.
Revenir en haut Aller en bas
http://unityspatiale.wordpress.com/
  • Invité
  • Invité
MessageSujet: Re: Ceci n'est pas un attentat, c'est de la stratégie ! [Yoyo]   Ceci n'est pas un attentat, c'est de la stratégie ! [Yoyo] EmptyVen 5 Sep - 12:54:19

« Je suis désolé ce livre est déjà emprunté par une Poufsouffle de 4ème année… »

Yorek sortit de la bibliothèque en maugréant. A quoi bon pouvait bien servir une bibliothèque aussi grande si on ne pouvait pas y trouver les livres que l’on recherchait ? Et depuis quand les Poufsouffles savaient-ils lire ?

Il lui fallait absolument ce bouquin ! Il irait donc se renseigner directement à la table des Poufsouffles lors du repas du soir… Le Serpentard de 5ème année ne devrait pas avoir trop de mal à obtenir les informations désirées. Même si l’insigne de Préfet lui avait été retiré, Yorek restait l’un des Serpents les plus respectés et craints de l’école. Il avait œuvré pour cela alors autant en profiter.

Le garçon prit la direction de sa salle commune. La soirée approchant, les couloirs commençaient à se remplir d’élèves jacassants, écervelés, courant les uns après les autres dans des jeux puériles, bousculant au passage bon nombre d’élèves. Yorek avait une sainte horreur de cette pagaille. Ainsi il entreprit de faire un détour par des couloirs moins fréquentés.

SBAFF !!!


« Chuuuuut… Tu vas me faire repérer imbécile. J’ai pas envie que les armures me tombent dessus. »

Yorek haussa un sourcil en reculant de quelques pas sous l’effet du choc. Un jeune Serpentard insolent,petit et grassouillet le regardait d’un air méchant. Sa chemise blanche lui était trop petite, ainsi ses bourlets se dessinaient parfaitement sous le tissu et les espaces entre les boutons successifs laissaient entrevoir le blanc de sa peau.
« Tiens je ne savais pas qu’ils acceptaient les bull-dog à Poudlard… Et encore moins à Serpentard. » répliqua sèchement le Vert & Argent en esquissant un sourire moqueur.
Le petit se renfrogna avant de pousser un cri de surprise.

« Haaaaaaaan ! J’ai échappé mon sac de gâteaux ! GaAAaaaAAaAATeaux !!! Gnagagateaux ! »
Yorek écarquilla les yeux. Ce bull-dog avait la rage ou quoi ? Vite qu’on appelle un véto et qu’on pique cette salle bête avant qu’elle morde qui que ce soit !
Le 5ème année jeta un regard furtif au sol. Le sac de gâteaux à proprement parler était tombé à ses pieds lors de la collision. Etait-il trop stupide pour s’en être rendu compte ?
L’Irlandais se baissa doucement et attrapa délicatement le sac.

« Tu me les a volé espèce de scroutt à pétards! »Le mioche se précipita alors sur lui férocement. Yorek eut tout juste le temps de sortir sa baguette.
« Jambencoton ! »

Il était vraiment pas net le cabot. Qu’avait donc ces gâteaux de si extraordinaire ? Yorek porta le sac à ses narines. L’odeur qui s’en dégageait ne lui rappelait rien de familier.
« Où les as-tu eut ? »
« Je te le dirai pas. »
« Oh que si tu vas me le dire… » le contredit-il en lui tapotant le groin du bout de sa baguette.
« Ce sont les elfes qui les ont donné au Préfet. »
« Les elfes tiens donc…Et où puis-je trouver notre vénérable Préfet ? »
« Et oh je suis pas une boussole grande blonde ! »
Le regard de Yorek se durcit.
« Mais si j’en étais une je te dirais… un peu plus loin par là bas… dans le grand corridor qui mène aux cachots, celui avec toutes les armures. Mais fais attention, elle pourrait te prendre la vie…» ajouta t-il en chuchotant avec des yeux de dément.
« Je resterai sur mes gardes ne t’en fais pas. » lui assura Yorek en roulant des yeux.
« Tu vas me rendre mes gâteaux ? »
« Nan. »

Le Vert & Argent l’enjamba sans le regarder et partit dans la direction indiquée, laissant le jambonneau au sol derrière lui sans le moindre sentiment de culpabilité. Il passa le grand corridor aux armures. Deniel ne s’y trouvait plus. Yorek prit la direction de la salle commune.

Ainsi leur nouveau préfet s’amusait à faire des petites blagues aux premières années ? S’en prendre à un jeune Serpentard… La méthode était ingénieuse, il fallait le reconnaître. Le bull-dog aux allures de Millicent Bullstrode n’oserait pas se retourner contre l’autorité que représentait l’insigne de préfet que lui-même arborait fièrement les deux années précédentes.

Mais que se passerait-il si Yorek s’en mêlait ?
Quelle meilleure façon que de tester les aptitudes du nouveau préfet ? Certes il était malin, rusé, mais avait-il la carrure nécessaire pour endosser ce rôle ?
Oui bon, cela avait aussi des petits airs de vengeances. L’ancien préfet était légèrement rancunier. Certes Deniel n’y était pour rien mais sur qui d’autre pouvait-il lâcher sa frustration dans cette histoire ? Enfin…Yorek n’avait plus besoin de l’insigne de préfet pour se faire respecter et reconnaître à présent. Ce n’était pas la reconnaissance due à l’insigne qui lui faisait défaut, c’était juste de savoir qu’on lui avait préféré quelqu’un d’autre pour ce rôle. Soit, Dumbledore aurait dit qu’il fallait laisser leur chance aux autres, qu’il avait bien accompli son rôle (ou presque) mais qu’il n’avait plus rien à apprendre du poste de préfet, et autre niaiserie de ce genre. Oui c’était juste une histoire de fierté… Car concrètement il n’avait jamais rien appris du poste de préfet. L’insigne n’était bon qu’à se faire respecter, se balader la nuit et ôter des points aux autres. Ces deux derniers points seraient les seules choses qu’il regretterait.


« Deniel, préfet de mes deux! » interpella insolemment Yorek quand il l’aperçut enfin au bout d’un cachot.
« Donnes moi immédiatement le nom de ces gâteaux que tu as donné au petit gros. Je viens tout juste de les goûter, ils sont absolument délicieux ! »
Tenant une moitié de gâteau entre ses doigts, Yorek faisait semblant de mâcher l’autre moitié, qui, bien évidemment, se trouvait en fait dans le sac qu'il tenait encore entre ses doigts.
Revenir en haut Aller en bas
 Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» #*!!@#! de chat. [Prio à Yoyo]
» Une cachette parfaite....ou pas...[PV Yoyo]
» Branchifloooore ! Wouhouuu ! [ Ceci n'est PAS un PV... ]
» Quand les hiboux auront des dents (PV Yoyo)
» Jalousie intempestive ou Comment Sally...[for meg,yoyo et +]

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Le Miroir du Riséd :: Hors-Jeu :: Archives :: Années passées-