Hrp : J'avais pas d'idée pour le RP et en plus il est court donc scusy ^^'


Erika venait de sortir des Trois Balais et elle s'étira puis s'engagea dans une ruelle. Elle vait passé son après-midi dans le pub et en avait profité pour en aprendre plus sur l'histoire du village Pré-au-Lard grâce à un livre qu'elle venait tout juste d'acheter. Malheureusement passer toute son après-midi dans un bar avait quelques inconvénients comme avoir des courbatures et des fourmis dans les jambes. Elle mit ses mains dans ses poches et continua à avancer, cela faisait bientôt 10 minutes qu'elle allait de ruelles en ruelles et à un tournant elle percuta quelqu'un. L'homme et elle-même tombèrent à terre, elle se releva aussitôt et l'homme aussi. Elle était un peu fatiguée et par dessus-tout elle était sale à cause de cet ab**** congé*****. Elle se pinca l'arrête du nez, essayant d'évacuer la soudaine fureur qui montait en elle aussi sûrement qu'une potion depuis trop longtemps sur le feu débordait. Elle réussit à se calmer quelque peu et aller reprendre sa marche lorsqu'il l'interpella :

T'pourrais pas faire 'ttention, non ?

Elle se retourna aussitôt vers lui et le fusilla de ses yeux et au moment où elle allait parler fut de nouveau couper par ce gros homme répugnant. Il est vrai que je ne vous l'ai pas décrit... Je m'attelle à cette tâche tout de suite !!! Cet homme était plutôt gros, obèse serait le mot plus juste. Il portait un costume marron qui était plus que crasseux. L'homme ne sentait pas la rose, non il puait l'alcool et la transpiration. Donc il la coupa peu élégamment, comme c'est étonnant n'est ce pas ? :

T'as intérêt à t'excuser tout de suite ma mignonne si tu ne veux pas qu'il t'arrive des bricoles !!!!

Elle attrapa l'homme par le col du costume et lui donna un coup de poing dans l'estomac. Tandis qu'il se pliait par terre, elle sortit tranquillement sa baguette et la pointa sur lui.

Tu veux bien répéter ?
Je n'ai pas très bien entendu la première fois...

Elle le regarda avec un sourire hautain et ne put s'empêcher de penser à différents sortilèges de magie blanche et de magie noire et essaya de refouler dans un coin de son esprit ces pensées. L'homme se releva et voulut l'attaquer. Elle lui lança un Immobilis Corpus qui l'envoya bouler dans le décors et il s'évanouit lorsque sa tête rencontra le mur. Elle était furieuse sans aucune raison particulière ce qui avait donné un sort particulièrement puissant. Elle s'approcha de lui, se demandant si elle lui lançait un sortilège de magie noire ou si elle le laissait là. Au moment où elle allait décider, elle entendit un bruit de pas derrière elle et se retourna baguette au poing.

Qui va là ?

Mériter le titre de Mangemort s’accompagnait plus souvent qu’autrement de lourds sacrifices de toute sorte. Et tous n’étaient pas nécessairement aptes à les faire. C’était pourquoi le rôle d’Alshain, en ce jour maussade, était primordial dans l’accomplissement des noirs desseins du Seigneur des Ténèbres. Ici, nulle place aux sentiments d’aucune sorte, et la pitié était la première à être bannie. Mais surtout, nulle place à l’innocence ou à la naïveté.

Alshain se souvenait encore de la première fois qu’elle avait compris ce qu’étaient la violence et la haine. C’était comme si une part d’elle-même, une amie un peu lourdaude dont elle avait souhaité de tout cœur le départ, avait disparu et s’était substituée à une autre qu’elle espérait depuis longtemps. Au final, oui Alshain avait obtenu ce qu’elle voulait, mais était-elle vraiment sortie gagnante de cet échange ? Quoiqu’il en soit, elle n’avait pu revenir en arrière. C’était une sorte de point de non-retour qu’elle venait de franchir, et elle s’aventurait désormais dans un sens unique dont elle ne pouvait qu’en deviner la fin, l’inévitable fin; la mort. Et elle avançait d’un pas décidé, parce qu’elle n’avait pas le choix malgré les regrets, et parce que la mort, pour un esprit équilibré, n’était qu’une grande aventure de plus. Mais pouvait-on vraiment dire d’Alshain que son esprit était équilibré ? Un Mangemort ne pouvait être un être équilibré. Alors la mort, qu’était-ce en ce cas ? Peut-être une sorte de rivale qui réussissait à faire souffrir plus sûrement encore que le plus pernicieux des poisons. Pourtant, l’Empoisonneuse savait qu’il existait des choses plus terribles encore que la mort. Ces choses, elle ignorait ce qu’elles étaient, mais soupçonner leur existence était déjà beaucoup, plus encore que le commun des mortels.

Mais savoir cela la rendait-elle plus forte que les autres ? Pas nécessairement. Tout au plus, son regard sur la vie s’en trouvait changé, mais sans plus. Oh et peut-être qu’elle s’en trouvait plus posée. Mais c’était peut-être aussi simplement l’âge. À trente-quatre ans bien sonnés, on avait acquis une maturité et une expérience de vie qui rendaient l’usage trop prompt de la baguette complètement dérisoire. Un bruit dans une ruelle proche attira l’attention d’Alshain. C’était une altercation entre une jeune fille et un homme. Intriguée, la Mangemorte s’arrêta et se tint à l’écart. Cette jeune fille par exemple…

« La baguette n’est pas tout dans la vie, mademoiselle… »

« Qui va là ? »

« Paix ! Paix ! Je ne suis même pas armée ! »

Cette phrase pouvait être interprétée de deux façons : soit il s’agissait là d’une preuve de la plus haute étourderie, soit c’était la preuve qu’Alshain n’avait nul besoin d’être armée pour se faire respecter. Quiconque la connaissait le moindrement savait que c’était cette dernière interprétation qui était la bonne.

« Allons ! Reprenez le contrôle de vos émotions et laissez ce pauvre homme tranquille. Le choc a été si grand qu’il ne se souviendra de rien.»

Tout en prononçant cette dernière phrase, Alshain avait subtilement glissée sa main dans la poche de sa robe et avait appliqué un puissant sort d’Oubliettes non verbal.

[HJ : Alshain est toute petite. 1,50 mètre environ.]

Cette jeune fille était lucide. Alshain sourit. C’était un bon point pour elle. Combien de Mangemorts se sont jetés têtes baissées dans l’inconnu par manque de lucidité ? Et voyez ce qu’ils sont devenus ! Tous à Askaban. À présent, qui étaient plus utiles au maître, eux ou elle ? Il n’empêche que le Seigneur des Ténèbres les jugeait tout de même assez utiles pour avoir mis des efforts afin de les libérer des griffes du Ministère.

Sa seconde remarque cependant agaça l’Empoisonneuse qui la prit comme une insulte personnelle. Sa main se crispa sur le chêne de sa baguette. Bien sûr qu’elle l’avait ! Quel sorcier sortait sans ce précieux artéfact ?

Contradiction ? Non. C’était vrai que la baguette n’était pas tout, car il existait maintes et maintes branches de la magie, à commencer par les potions. Ce qui était stupide selon Alshain, c’était de ne jurer que par une seule forme de magie. On avait beau la perfectionner de jour en jour, il n’en restait pas moins que lorsque cette magie ne pouvait être utilisée, le sorcier se trouvait fort dépourvu quand la bise fut venue. Ayant canalisé tous ses efforts en un point, les autres branches de la magie s’en trouvait atrophiées. Et quoi de pire que de se retrouver en position de faiblesse parce qu’on avait été trop sot pour négliger la diversité.

Mais avec le temps, Alshain avait appris à ne pas bondir pour si peu et elle se calma aussi vite que son trouble était apparu. Ainsi, l’autre se nommait Erika Arto. Cela ne lui disait rien. Peut-être était-ce parce qu’elle négligeait les mondanités depuis quelques années. Et voilà que la demoiselle lui retournait la question. Alshain sourit poliment. Non. Elle ne donnerait pas son vrai nom.

« Bérénice Lehnsman. Je suis auteure. »

Ce qui n’était pas faux. Alshain avait justement publié l’année précédente un ouvrage de référence sur les poisons et les contre poisons.

« Vous êtes étudiante ? Ou du moins, vous avez ce goût d’apprendre ? Car vous savez, il y a tant de choses à découvrir en ce monde. La magie à elle seule est plus vaste encore que toutes les connaissances moldues réunies. Moi-même je ne peux prétendre à en connaître ne serait-ce que le quart. Or, il se trouve que la connaissance peut s'acquérir de différentes façons. Les bancs d'école en sont une, certes, mais ils ne sont qu'un parmi plusieurs. Et toutes les connaissances ne peuvent s'apprendre sur des bancs d'école.»

Alshain afficha un sourire entendu. Les différentes techniques pour faire souffrir, tuer, empoisonner... et tant d'autres choses encore !