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 Au clair d'une nuit sans lune...[PV: Qare Blyn]
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MessageSujet: Au clair d'une nuit sans lune...[PV: Qare Blyn]   Au clair d'une nuit sans lune...[PV: Qare Blyn] EmptyJeu 29 Mai - 15:37:40

suite de : >>Cliquez-là<<

Harry avait guidé Qare sans problèmes. Même lorsqu'on est doté d'un sens de l'orientation médiocre, il est des endroits que l'on oublie pas. Le Brun espérait juste que Mim Geignarde n'apparaitraît pas encore une fois à l'improviste. La demoiselle fantôme avait l'air d'avoir un faible pour lui...Ce qui faisait bien rire Ron, philosopher Hermione et embêter le Survivant. Le Gryffondor ouvrit la grande porte et sourit; il se souvenait de l'oeuf qui hurlait mais chantait une douce mélodie si l'on plongeait la tête dessous. Harry fut soulagé de voir que des serviettes étaient déjà là, toutes prêtes ainsi que des maillots de bains pour se plonger dedans. Le Lion laissa le temps à Qare de savourer tous les savons disponibles. Certes les deux complices n'étaient pas là pour prendre tout leur temps mais pourquoi ne pas s'offrir un petit plaisir ? Harry s'approcha et saisit un shampoing respirant bon la vanille; et un savon sentant l'amand. Il aimait beaucoup ces deux parfums, légers discrets et envoûtants à la fois. D'un sourire le sorcier laissa passer le Serdaigle.

Ce dernier pouvait se laver sans crainte, un rideau protégeait son intimité. L'immense bain, presque de la taille d'une petite piscine, où l'on pouvait même plonger était bien protégé des regards indiscrets. Il y avait une loge pour se changer plus loin et le bain y était directement relié sans devoir passer par dehors en maillot. Harry se posta dans un coin et fit signe à Qare de passer en premier. Le Gryffondor quant à lui restait aux aguets. La salle de bain avait beau être insonorisé l'adolescent se méfiait. Le Survivant avait hâte, après le premier année de se plonger là-dedans, de laver ses vêtements de leur crasse; de remonter dans son dortoir discrètement et de s'endormir dans ses draps chauds et tout propre d'aujourd'hui. Les Elfes les nettoyaient souvent et le soir-même c'était un délice de s'y coucher.

Le jeune garçon laissa ses pensées dériver lentement, il se prit à songer aux B.U.S.E. Pour une fois Harry n'avait pas prit de retard dans ses révisions et s'en sortait bien; au contraire de Ron qui pagaillait, essayant de grimper la falaise avec ses rames. Hermione par contre avait prit le bon matériel, à savoir une corde très solide et des piquets derniers cris; ayant déjà finit la grimpette de cette falaise abrupte, et pourtant elle continuait de s'inquiéter. Le Gryffondor était entre deux, ni trop sérieux, ni pas assez. Mais tout comme son amie le sorcier s'inquiétait. Le sujet n'étant pas les B.U.S.E mais l'avenir. Ce fameux futur, y aurait-il le droit ? Le Gryffondor se demandait souvent si le temps qu'il avait pour grandir était si restreint, s'il ne pourrait pas finir ses études au moins avant que Voldemort ne se décide à l'achever. Le Brun avait de plus en plus souvent mal à sa cicatrice; Dumbledore le fuyait presque, le père de Ron avait faillit mourir...Ombrage lui pourrissait la vie, à lui comme à tout le monde d'ailleurs...Oui difficile de voir un avenir si l'on prenait tout ça en compte. Sans oublier les élèves qui le considéraient comme fabulateur: Seamus par exemple.

Harry soupira un peu, se demandant pourquoi il songeait à ça maintenant. Comme tout à l'heure lorsque le Brun repensait à sa vie chez les Dursley. Décidément l'adolescent commençait à débloquer! Pour se redonner la pêche le sorcier esquissa un sourire amical à Qare puis observa à nouveau les lieux si acceuillants. Le Survivant observa alors le Serdaigle comme ce dernier l'avait fait avec lui. Avec recul le garçon n'éprouvait pas de pitié pour son cadet. Harry avait toujours détesté la pitié qu'on lui offrait ce n'était pas aujourd'hui qu'il allait commencer à en donner à quelqu'un. Cependant de ce garçon étrange, aux attitudes si contrastées, recherchant la pudeur pour ensuite s'essayer au contact "abusif" il émanait un appel. De quoi ? Le Gryffondor ne savait pas encore mais il commençait à comprendre pourquoi l'inquiétude au sujet de son avenir le rongeait présentement. Qare lui ressemblait, c'était lui, ce petit bonhomme de 11 ans quoique moins maigre et ayant des yeux noirs et des cheveux moins foncés. Le jeune sorcier se revoyait, si timide, perdus, tantôt en manque d'affection, tantôt trop entouré. C'était compliqué de se retrouver face à soi-même gamin sans que ce soit vraiment le cas non plus. Le genre de Subtilité qui échappait un peu au Survivant habitué à tenir le coup sans se poser de questions sur le passé ou le futur.

Harry savait qu'il y avait des vies plus tristes que lui, qu'il ne devait pas s'appitoyer car il avait des amis mais c'était quand même difficile parfois. Le sorcier ne savait même pas si il pourrait faire des études plus poussés ou si demain la paix règnerait encore. Si la guerre débutait, elle entraînerait le Survivant avec elle, en son sein, en son centre et le Brun ne savait pas s'il aurait la force de tenir tout une guerre. Après tout dans ce combat qu'heureusement il ne menait pas seul, le Lion n'était pas si fort que cela. Cependant l'adolescent ne pouvait pas se permettre de penser ainsi maintenant où la tristesse rejaillirait devant Qare. il regarda encore une fois le premeir année, avec simplicité et complicité à la fois...Avant de songer à des choses plus heureuses, plus immédiates comme ce bon bain que tous deux avaient mérités et prendraient l'un après l'autre...
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MessageSujet: Re: Au clair d'une nuit sans lune...[PV: Qare Blyn]   Au clair d'une nuit sans lune...[PV: Qare Blyn] EmptyJeu 29 Mai - 16:44:05

Au clair d'une nuit sans lune...[PV: Qare Blyn] 400


Un pas léger, une idée furtive, un vent de douceur, voilà ce qui avait amené Qare à suivre Harry dans les recoins du château, en quelque sorte, l'idée de se réchauffer dans son élément préféré, qui était l'eau, lui avait procuré un plaisir intense, difficile à dissimuler sur son visage, mais néant moins, il était parvenu à échapper au regard énigmatique du Gryffondor. Pénétrant sans même prononcer une parole, le jeune garçon, toujours vêtu des mêmes habits, mouillés jusque dans le moindre recoins, ses cheveux ayant arrêtés de goutter, pour le moment. Il ne savait pas trop comment réagir, c'était en quelque sorte violer un espace privé d'une personne l'ayant découvert en premier, ce lui si magique, si simple et pourtant étrange, mais d'un autre côté, c'était maintenant le lieu secret de Qare, parmi tant d'autre qu'il s'était trouvé, donc on risquerait de violer son propre espace privé. Ce dilemme ne semblait pas le soucier plus qu'à l'ordinaire, peut être parce qu'il savait qu'il allait pour faire fondre tous ses mauvais sentiments dans l'eau clair et chaude du bain.

S'arrêtant alors d'un coup, net, sans bouger d'un poil, le Serdaigle se vit harcelé de question intérieure, ne sachant plus quoi penser de tout cela, il s'était laissé guider par un garçon qu'il connaissait à peine, et maintenant il allait partager son bain avec lui. Le vrai caractère de Qare refaisait surface de nouveau, mais pouvait-il le chasser, alors qu'il avait vécu avec pendant 11 longues et interminables années. La première fois qu'il avait prit un bain, il l'avait fait pour retirer le sang qui s'était maculé sur ses habit d'un blanc éclatant, après avoir amener le corps de ses parents, à la fausse dites commune, qu'il avait penné à réaliser, devant s'y prendre en plusieurs fois, laissant les jours s'écoulaient, pour récupérer assez de force avant de s'attaquer de nouveau à la tâche ardu qui se dressait devant lui. Puis, chaque jour lui rappelant la disparition de ses parents, plus celui de sa mère que de son père, il prenait un long bain, sans jamais rien dire, n'écoutant que le ruissellement des gouttes d'eau qu'il plaçait délicatement sur ses yeux, comme pour se donner l'impression de pleurer, car il n'avait jamais pleurer de sa vie, avant la mort de ses parents, il vivait une enfance heureuse, et donc, il n'y avait aucune raison de verser des larmes, puis, lorsque ses parents s'en sont allés, Qare ne voulut pas apprendre à pleurer, son coeur se durcissant si rapidement, qu'il en oublia même ce que voulait dire avoir pitié ou encore gémir. C'est ainsi qu'il traversa le courant de sa vie, se laissant dériver le rives en rives, menait par la seule barque fragile de ses parents adoptifs, ne lui ayant jamais montré aucun signe d'affection, et parfois, lorsqu'il croyait avoir attrapé un jonc, qu'il considérait plus comme un bras sauveur, il se rendait compte la main de ce membre était moite, fragile, n'ayant pas la force pour le sortir de cette torpeur, et tout en l'abandonnant, il le laissait sombrer Qare au font de cette eau noire, sans font, de plus en plus froid, les algues, les pics et le remord l'attaquant sa peau si fragile, lui volant son teint halé et brillant, le remplaçant par cette carapace blanche et indolore, qui ne savait pas ressentir la douleur. Il n'avait jamais eut honte de son corps, se trouvant plutôt bien proportionné pour son âge, seulement, il savait que ce n'était pas lui, et tout en se regardant dans le reflet que projetait l'eau, il laissait la goutte d'eau, la dernière, briser, troubler ce reflet mensonger, obligeant Qare à quitter l'eau devenue presque aussi froide que son coeur.

Chassant momentanément ses souvenirs plus noirs que ses cheveux, sachant qu'ils reviendraient à la charge dans peu de temps, l'aigle brandit rapidement sa baguette,et d'un geste vif mais presque mélancolique, ne tournant pas la tête vers sa cible, préférant tourner le dos à Harry, qui devait commencer à connaître cette posture, le jeune garçon fit fermer la porte d'un seul coup, obligeant le lion a rester dans la pièce:


« Je n'aime pas laisser les autres à la porte. Nous prendrons notre bain ensemble si tu n'y vois pas d'inconvénient »


Avait-il dit sur un ton ferme et presque sifflant. Il était de nouveau désespéré de la vie, mais pas pour les mêmes raisons que le survivant, lui cherchant à fuir son passé et à découvrir l'avenir, Qare cherchant son passé et voulant oublier le présent. Tournant toujours le dos à Harry, Qare semblait avoir fait abstraction de tout ce qui se trouvait dans cette pièce, à l'exception du bain. D'un geste mécanique montrant une profonde routine, Qare se retrouva en quelque seconde, dans le plus simple appareil possible, il était nu. D'où était harry, il ne pouvait voir que le dos parfaitement sculpté de Qare, son fessier, ainsi que ses jambes, témoignant tout de même de sa peau tout aussi blanche que son visage. Le jeune garçon ne frissonna même pas, ses cheveux encore mouillés tombant sur sa nuque. Maintenant, il avançait vers le bord du bain, et en quelque pas, les bras ballant, il se retrouva dans l'eau chaude du bain, son corps mis à nu, si simple d'extérieure mais si complexe à l'intérieur; Il était conscient de ses agissements, mais il n'avait que faire du regards des autres, la pudeur était pour les vantards, les peureux et les ignares. Lui, il n'avait rien à cacher.
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MessageSujet: Re: Au clair d'une nuit sans lune...[PV: Qare Blyn]   Au clair d'une nuit sans lune...[PV: Qare Blyn] EmptyJeu 29 Mai - 19:02:55

« Je n'aime pas laisser les autres à la porte. Nous prendrons notre bain ensemble si tu n'y vois pas d'inconvénients »

La voix ferme de Qare puis son geste presque violent pour clore la porte ne plut pas vraiment à Harry. Mais le premier année avait été trop brusque pour que le Survivant ne réagisse en conséquences: c'est à dire en se mettant en colère. La demande " Si tu n'y vois pas d'inconvénients" n'était qu'un ordre détourné. Le petit garçon qu'il avait été ou presque oserait-il le commander ? Le Gryffondor détourna toutefois les yeux lorsque le Serdaigle se dévêtit sans prendre la peine de cacher son corps. C'est sûr à 11 ans il n'y avait rien à occulter ou presque mais à cet âge là le Lion n'était pas comme Qare. Il ne s'était jamais assez aimé pour rester trop longtemps devant la glace ou prendre soin de lui. Les pommades contre les lèvres gercées ou pour rendre la peau plus douce...Il ne connaissait pas; détestant cela. Le Brun s'était haït d'exister; ses parents étaient morts dans un accident de voiture, il ne restait plus que le monstre...Les Dursley étaient capable d'aimer; leur fils par exemple pour qui ils se sacrifieraient...Mais lui non, normal pour un monstre. Puis Harry avait eu l'occasion de chasser l'image de l'être contre-nature en arrivant dans le monde des sorciers mais ce n'est pas pour autant que le garçon avait prit plaisir à s'observer ou autre.

C'était une perte de temps que de regarder ce que l'on connaissait déjà...De s'y attarder selon le Survivant mais se connaissait-il vraiment? Avec un grimace, se disant qu'il obéissait par manque de temps le Gryffondor se dévêtit, passant tout de même un maillot contrairement à Qare. Le Survivant le vit de dos sans le vouloir vraiment. Contrairement à Harry au même âge il n'était pas maigre et bien proportionné. Moins fragile que ses vêtements noirs le faisaient paraître. Haussant les épaules le Brun se plongea dans l'eau chaude avec un léger soupir de soulagement. L'adolescent avait tout comme Qare les cheveux retombant jusqu'à sa nuque voir même un peu plus longs, jusqu'aux épaules, ils étaient aussi peut-être un peu plus fournis et surtout plus noirs. Sa peau n'était pas aussi blanche que le premier année; légèrement halée de nature. Harry était musclé sans non plus avoir la carrure d'un champion de boxe évidemment. C'était plutôt une silhouette svelte et souple dont il disposait, légère voir même un peu trop. Harry avait toujours eu des os fins et ses quelques kilos en moins n'arrangeaient rien bien que ce soit moins visible grâce à l'adolescence et son entraînement quasi-quotidien au Quidditch.

Et bien sûr son corps était aussi plus développé, plus adulte malgré lui...Il grandissait. Tant que Voldemort le laissait en vie; l'adolesence continuait son processus, tranquille, imperturbable malgré la menace de ne pouvoir peut-être jamais terminer son travail. Sa voix avait muée, ayant vite abandonné les fameux effets d'aigus et graves pour adopter une voix au seuil de l'âge adulte, grave sans trop l'être, moins que la plupart de ses collègues masculins d'ailleurs. Sa pomme d'adam commençait aussi à se voir; il s'était musclé bien que demeurant un peu trop mince, quelques os saillant un peu plus qu'ils ne devraient le faire par endroit. Mais sinon il n'avait pas à se plaindre question proportions bien que le Brun soit resté petit par rapport à son âge-Et non il n'était pas poilu sur la poitrine c'est clair ?!-

Bien que la gêne demeure le Gryffondor était entré dans le bain, intérieurement étonné du manque de pudeur de Qare qui lui avait quasiment hurlé dessus lors d'un contact trop proche juste avant. Un long frisson le parcourut lorsque son corps se défit de la saleté. L'eau ou la mousse devait avoir des propriétés magiques car les monceaux de terre ne s'éparpillaient pas dans le bain, l'eau restait limpide. Après avoir retiré ses lunettes rondes, Le Brun ferma son esprit à toutes ses pensées et plongea la tête en-dessous; Il y resta quelques secondes, laissant le temps à l'eau de laver ses pauvres cheveux encrassés. Puis le sorcier remonta à la surface; rouvrant ses grands yeux verts pour tomber nez à nez avec Qare. Le 5 ème année ne voyait pas très bien son coéquipier à cause de sa vue défaillante mais il n'en était pas au stade de la taupe non plus. Malgré le fait que tout lui apparaisse comme une peinture fraîche sur laquelle on avait passé une main en oblique le Survivant distinguait quand même les yeux de Qare, son nez et ses lèvres si ce dernier n'était pas trop loin.

Après une légère hésitation le sorcier attrapa le fameux shampooing à la vanille et en proposa au Serdaigle. Il esquissa un petit sourire qui n'évoquait rien d'autre que de l'amitié simple. Sans sentiments grandiloquents ou compliqués...Juste un sourire de complice, comme ça...D'égal à égal après une étrange soirée, dont eux seuls connaissaient le déroulement. Le Lion n'avait toujours pas prononcé un mot; plongé jusqu'au cou dans l'eau chaude, n'osant s'approcher plus de Qare. D'une part car le garçon était trop imprévisible alors Harry préférait le laisser de décider, d'autre part car la nudité de son coéquipier le gênait un peu ainsi que la sienne bien qu'elle ne soit pas complète-il avait enfilé un sous-vêtement-. Le Gryffondor attrapa sa baguette et nettoya ses habits qui redevinrent nets et secs après quelques secondes. Puis il replongea sa tête sous l'eau, réapparaissant devant Qare. Ses longues mèches aussi noires qu'une nuit sans lune étaient plaquées sur son front; sages pour une fois. Entre elle, ayant enfin un espace libre, sa fine cicatrice en forme d'éclair apparaissait.

Le sorcier ne savait pas que dire; parler était-il vraiment utile ? Le feu qui brpulait sa gorge s'était appaisé mais pas totalement éteint, le mal était fait, Le Survivant serait malade demain mais tant pis. Pour se donner un peu d'énergie et palier à sa fatigue le Brun passa de l'eau sur son visage ainsi que du savon au parfum discret et léger d'amande fait exprès pour ne pas piquer les yeux (Dop ! ne pique pas les yeux, Dop! Evite les noeuds ^^) . Il sentit comme toujours le léger "creux" que faisait sa cicatrice sur sa peau lisse-comme une égratignure- s'étant enfin débarassé de l'acnée juvénile (OUF) à laquelle il avait eu le droit de façon précoce. Mais si Ron se moquait de lui l'année dernière, maintenant c'était le Brun qui pouvait le faire avec lui à ce sujet NA ! Bien qu'il n'ait pas beaucoup bougé jusqu'à présent malgré ses diverses actions; le Gryffondor s'immobilisa devant Qare, ses long cils fins et noirs perlant de quelques gouttes cristallines. Avec un sourire toujours aussi amical; sans rien de plus il tendit le shampooing à son camarade.
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MessageSujet: Re: Au clair d'une nuit sans lune...[PV: Qare Blyn]   Au clair d'une nuit sans lune...[PV: Qare Blyn] EmptySam 7 Juin - 12:26:23

Qare pouvait maintenant sentir le regard plus ou moins discret d' Harry sur sa peau, les pupilles du lion glissant avec délicatesse sur ses courbes tel que son dos, ses anches, ses bras. Le Gryffondor avait semble-il honte de se retrouver dans une tel posture, face à un jeune garçon qui n'était plus pudique lorsqu'il se sentait en sécurité, ici non pas en compagnie d' Harry, mais plongé dans l'eau chaude et apaisante. Au font, il était bien ici, et l'autre élève avec qui il avait vécu une nuit mouvementée dans le parc ne le dérangeait plus tellement, Qare n'avait plus grand chose à lui dire, et pourtant, tellement de chose à expliquer, à montrer, mais il ne pouvait pas.

Voyant le lion presque nu prendre un savon au parfum de vanille, tout en lui proposant, Qare posa son regard sur le jeune homme et le fixa pendant un longue minute, sans prononcer un mot, pourtant, cela voulait explicitement dire qu'il n'avait que faire du savon à la vanille. Le choix du jeune garçon s'était déjà fait. Se levant d'un seul coup, laissant l'eau ruisselait de toutes les partie de son corps, aussi bien de ses mèches de cheveux, que du bout de ses doigts fins et fragiles, ainsi que du lieu où il n'avait pas prit la peine de cacher. Se tournant ensuite, il s'appuya sur la table juxtaposé au bassin, tout le dos de son corps exposé à la lumière brillante de la lune s'étant posée dans l'axe du vitrail presque nu, la lumière de l'astre donnait ainsi un teint laiteux à Qare, sa peau brillant d'un naturel saisissant. Poussant plusieurs bouteilles, flacons et gants, il finit par trouver l'objet de sa recherche: un carré de savon d'un noir profond, sec, plus petit que les autres, avec une inscription sur les deux côtés:


« Réglisse »


En effet, ce savon était au parfum réglisse, ce qui expliquait sa couleur et sa forme. Qare sourit intérieurement, fier de l'avoir trouvé et presque soulagé. Revenant à sa place, mais ne s'asseyant pas de nouveau dans l'eau, il se mit à croupi, arrondissant son dos, l'eau montant jusqu'à ses genoux, ses bras seules pouvaient encore se mouvoir efficacement. Il semblait maintenant avoir oublier la présence de celui qui l'accompagnait, il était près à se récurer le moindre centimètre de la peau. Portant alors le savon à l'eau, une phénomène assez étrange se produisit, sans pour autant effrayer Qare, comme s'il était habitué à ce phénomène. L'eau s'était littéralement noircie lorsque le savon était entré en contact avec l'eau, tel des bras aqueux capturant l'eau transparente et la transformant en un liquide de même consistance, mais entièrement noir, ne permettant plus de voir à travers. Et sans un bruit, sans un mot, seul le ruissellement de l'eau était audible, Qare entama le nettoyage corporel, frottant tout d'abord son dos, puis passant le savon sur sa nuque, il finit par revenir au devant de son corps, le passant sur son torse, chaque bras, entre les jambes, ses membres postérieur et enfin son visage, qui restait parfaitement statique, le regard plongé dans l'eau trouble. La toilette prit quelque minutes, des minutes qui en valent la peine, car à la fin de cette toilette nécessaire, Qare finit par reposer le savon, soulager d'avoir terminé cette activité. Il ne parlait toujours pas, car il n'en voyait pas l'utilité. Son soupçon de gaité l'avait de nouveau quitté. Le noir s'était maintenant dissipé, l'eau redevenue aussi clair qu'au par avant.

Décidant de reculer, pour mieux de carrer dans le coin du bassin, Qare fut obligé de se relever, mais étrangement, il ne s'assit pas de suite. Se tenant maintenant droit de toute sa personne face à Harry, le jeune garçon plissa légèrement ses yeux, tout en montrant un sourire. Non pas un sourire de sympathie, mais ce mouvement de lèvre, montrant qu'il venait d'avoir mal, ses lèvres tremblant littéralement. Enfin,, on put entendre une goute tomber derrière lui, puis une seconde, et une troisième, alors que l'eau changeait de teinte cette fois ci pas en noir mais en rouge. Qare venait de se blesser sur le bord de la table en bois de haine, une épaisse écharde dépassant. Le jeune aiglon tournant la tête pour tenter de percevoir la blessure, put voir une profonde entaille, se formant du bas de son dos, jusqu'au milieu de ses omoplates, le sang s'échappant de toute part. Il n'avait même pas crié, ni pleuré, ni gémit. Il avait mal, mais plus intérieurement que extérieurement:


« Que dois-je faire maintenant? »


Passant sa main dans son dos, il la ramena devant lui pour contempler le sang, liquide qu'il n'avait presque jamais côtoyé, étrange quoi que bizarre:

« Qu'est? »
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MessageSujet: Re: Au clair d'une nuit sans lune...[PV: Qare Blyn]   Au clair d'une nuit sans lune...[PV: Qare Blyn] EmptySam 7 Juin - 15:12:42

Harry avait haussé les épaules lorsque Qare avait refusé le savon qu'il proposait. Pendant que le premier année se levait entièrement; le Gryffondor détourna la tête. Non pas que le Serdaigle fut affreux à regarder mais le Survivant préférait éviter de poser ses yeux là où il ne fallait pas. Parce que si Qare s'en moquait, pas lui. Le Lion enfin lavé allait sortir du bain tandis que son camarade se lavait. L'adolescent baissa ses prunelles vertes sur l'eau par pur hasard. Et malgré le fait qu'il n'ait pas ses lunettes; il put déceler le changement de couleur. L'eau devenant noire le surprit et, vif le sorcier réagit au quart de tour en enlevant brusquement ses mains de là et regardant désormais le liquide avec une méfiance extrême. Le Gryffondor de nature réactive et méfiante eut un sursaut et sauta lestement sur le rebord-manquant au passage de se casser la figure car ça glissait-. Ruisselant, en équilibre précaire le Gryffondor attrapa tout de même ses lunettes qu'il posa vivement sur son nez avant de froncer les sourcils et d'observer le phénomène. A son visage fermé on pouvait voir que le Survivant ne se sentirait pas à l'aise tant qu'il n'aurait pas comprit ce qui se passait. Harry remonta le "filon" d'eau noire...Bientôt tout le bassin en fut rempli...L'origine cependant était encore décelable..Qare. Le Gryffondor tomba inévitablement sur le savon noir à la réglisse. Surprit il inclina légèrement la tête, toujours perché sur le rebord hors du contact de l'eau...Jamais le sorcier n'avait vu un tel savon, capable de colorer le liquide limpide au point qu'on ne puisse plus rien voir au travers.

Néanmoins rassuré l'adolescent se rassit; laissant juste ses pieds pendre dans l'eau. Attrapant une serviette non loin le Rouge et Or commença à s'essuyer les cheveux assidûment, entourant son corps au passage du tissu. Plus tranquille le garçon se relaxa, ses muscles se détendirent doucement, profitant de la paix de ces lieux. Sans rien regarder de spécial le Gryffondor fixait la porte...Sans la voir vraiment, Son esprit était un peu ailleurs tandis que sa main gauche maintenait la serviette autour de lui; cachant son corps des genoux jusqu'aux début des épaules...La droite elle continuait, énergique de sécher ses cheveux noirs comme la nuit. Nettoyant ses verres correcteurs au passage le Gryffondor se rhabilla avec un petit soupir de soulagement. C'était tellement agréable de rentrer dans des vêtements secs et propres...Vive la magie! Vive le récurvite! Jusque là le jeune sorcier ne faisait pas attention à Qare pour lui laisser son intimité, même si le Serdaigle ne semblait pas en demander réellement. De temps en temps le Survivant le regardait quelques instants, juste comme ça pour s'assurer de sa présence...Tout simplement, par réflexe. La salle de bain des Préfets étant insonorisée, Harry ne pressa pas son collègue. Rusard ne viendrait pas fouiller ici. C'était parcourir les couloirs qui allait être plus risqué. Il faudrait être très prudent pour rentrer dans leur dortoir respectif...Donc autant reprendre des forces maintenant. Harry allait replier soigneusement sa cape d'invisibilité lorsque Qare l'interpella...


« Que dois-je faire maintenant? »


Le sorcier ne comprit pas tout de suite. Il allait lui répliquer en souriant que se rhabiller ne serait déjà pas mal pour commencer. Mais l'expression du premier année le figea. Inclinant légèrement la tête le Survivant décrypta ce que cela signifiait: il pouvait y lire toute la douleur contenue dans cet étrange sourire; plutôt un rictus en fait. Automatiquement le Gryffondor suivit le regard de Qare qui se tournait pour essayer de voir son dos. Avec horreur Harry vit un peu de sang s'écouler sur les côtés du Serdaigle; l'eau se teintant petit à petit de rouge. Vivement l'adolescent sortit ses pieds du liquide. Encore en tee-shirt et en caleçon - Non ! Il n'y avait pas de petits nounours dessus-Bondissant lestement sur ses pieds le garçon contourna le bassin pour se retrouver près de Qare. Une boule se forma dans sa gorge en voyant l'entaille partant du bas pour remonter jusqu'aux omoplates. Vu que Qare pouvait apparemment bouger la moelle épinière n'était pas touchée mais cela restait impressionnant vraiment...Le sang coulait beaucoup et Harry ne sut que faire. Il resta ainsi un petit moment avant que son instinct ne reprenne enfin le dessus.


-Ne bouge pas, je vais te sortir de l'eau et t'allonger sur le côté. Ne te débats surtout pas..Je ne vais pas te faire de mal, je n'ai pas le choix. Dis-moi quand tu es prêt ...


Il était temps que le Serdaigle l'écoute, cette fois-ci c'était peut-être vraiment sérieux, ainsi sa voix avait été douce mais ferme. Il n'avait pas le choix. Si Qare refusait le contact comme tout à l'heure le Survivant se prendrait quelques coups mais c'était trop impressionnant pour laisser le garçon n'en faire qu'à sa tête. Harry n'était pas infirmier; il allait chercher Madame Pomfresh si la blessure était trop profonde...Tant pis s'il se faisait renvoyer de Poudlard. Pour l'instant seul l'état de son camarade comptait. Le Gryffondor sauta dans l'eau avec toute l'agilité que lui offrait son entraînement au Quidditch puis il s'approcha du garçon. Sa nudité ne le dérangeait plus maintenant...Franchement l'adolescent avait autre chose à faire pour le moment. La panique le faisait trembler des mains mais son instinct parvenait à le faire rester à peu près calme extérieurement. Peut-être n'était-ce pas si grave mais quand même; pour que le sang teinte l'eau comme ça et puis...du bas du dos jusqu'aux omoplates! Le Gryffondor posa une main sous les genoux de Qare avec douceur puis l'autre sous le haut du dos; juste au dessus du début de la blessure. Il aurait sans doute du mal...Car s'il était agile et souple comme un félin, le garçon ne disposait pas d'une force physique élevée...

Son petit gabarit et sa silhouette maigre contre la taille un peu plus élevée de Qare par rapport à son âge. Tout cela jouait même s'il y avait ces 4 ans d'écart. Et encore heureux car sinon Harry ne pourrait jamais soulever le garçon...Même pas la peine d'essayer. Le Survivant prit appuis sur le rebord, manquant encore de s'affaler et ne se retenant qu'au dernier moment. Bon sang! Il n'était pas du service SAMU lui !


-Une fois sur le bord, que tu seras allongé, il ne faudra plus bouger; je ne t'abandonnerai pas...J'irai juste chercher Madame Pomfresh.


« Qu'est? »

Harry détacha brièvement sa propre main du dos de Qare et passa de l'eau sur les doigts que le garçon contemplait, comme étonné de voir du sang. Le Gryffondor se sentait de lus en plus mal. Il n'avait pas encore essayé de déplacer ni même de soulever le premier année mais ce dernier ne devait plus faire aucun geste. Harry ne s'y connaissait pas en blessure: celle-ci pouvait-elle se déchirer si Qare bougeait trop ? Le pouvait-il seulement ? Tout ce sang...Le sorcier dût détourner les yeux quelques secondes pour se forcer au calme avant de nettoyer les doigts de Qare en se rapprochant encore de lui. N'ayant esquissé aucun geste pour le lever encore mais prêt à le faire.

-C'est du sang Qare, tu saignes: c'est pour ça que tu dois me laisser te toucher, je ne veux pas te faire du mal...Je veux te sortir de l'eau parce que tu ne peux pas rester debout...Si jamais tu tombes. Après je vais aller chercher l'infirmière. Je ne sais pas comment faire autrement; je préfère prendre le risque d'aller la voir, je ne sais pas quel est ton état mais...c'est impressionnant


Plus sincère il n'y avait pas. Au moins l'adolescent ne lui mentait pas à grands renforts de: ce n'est rien, ne t'en fais pas, ca va guérir de suite, c'est une égratignure. Harry ne pensait pas que Qare puisse mourir mais la paralysie n'était peut-être pas à exclure et même si ce n'était pas le cas...Le Gryffondor ne voulait pas prendre de risque. Sinon il y avait bien Dobby. Les Elfes de maison étaient réputés pour avoir une puissante magie te savoir se débrouiller en tout...On verrait bien! Et puis si Dobby ne pouvait rien faire; il pourrait aller chercher l'infirmière et porter Qare...Les Elfes savaient faire léviter les personnes, quant à lui vu le tremblements de ses doigts, le Survivant préférait ne pas se risquer à essayer mobilicorpus.

-Attends, je vais appeler un ami...Dobby ? Dobby ?


Magiquement l'elfe avait la possibilité de l'entendre où qu'il soit dans Poudlard et accourait toujours. Arrivant dans l'habituel "Pop" de transplanage. Car les elfes pouvaient le faire dans Poudlard...Leur magie étant différente; la protection du château ne les entravaient pas pour ça. Sans doute Harry était-il lié à la petite créature parce qu'il l'avait libéré et que l'elfe aimait "prendre soin" de lui. Le petit être arriva effectivement; Harry en fut soulagé !

-Monsieur Harry Potter ? Dobby peut faire quelque chose ?

Demanda l'elfe, un peu surprit mais quand même content de reconnaitre son "ami"

-Peux-tu nous aider?

Dobby regarda Qare tout prêt de Harry et ses yeux globuleux parurent sortir de leurs orbites...Ses grandes oreilles se dressèrent...Il sembla réfléchir un instant avant de dire...
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MessageSujet: Re: Au clair d'une nuit sans lune...[PV: Qare Blyn]   Au clair d'une nuit sans lune...[PV: Qare Blyn] EmptySam 14 Juin - 12:53:30

Il y a eut...le froid. Tout devint si simple et si léger. Qare sentait encore son corps vivre, son esprit divaguant quelque peu, quelque chose l'empêcher de se concentrer sur les événements, quelque chose qu'il n'avait pas l'habitude de ressentir, quelque chose s' échappant de son dos, et qui grandissait dans tout son corps, comme se répandant à une vitesse folle, tel le poison s'évadant dans les veines des victimes lorsque le serpent, avide de nourriture mordait sans précaution. L'aigle ne pouvait plus bouger, ni ses jambes, ni ses bras, ni sa tête, même ses cheveux semblaient paralysé par la blessure, et étrangement, Qare ne savait pas pourquoi. Il est vrai que le jeune garçon connaissait un tas de chose sur la magie et sur le monde, mais le corps humain était un aspect du monde qu'il n'avait jamais étudié. Cela pouvait expliquer peut être, sa particularité à ne pas être pudique. Le jeune garçon nu pouvait sentir les mains d'Harry, si chaudes et douces se poser sur son corps si frêle et si peu couvert, le faire basculer sur le côté, tout en lui expliquant qu'il saignait abondamment, que cela était peut être grave. Mais rien n'était grave pour Qare. Il n'était pas capable de ressentir la douleur comme les autres, il n'était pas capable de se comporter comme les autres, il n'était pas capable de sourire comme les autres. Cela faisait-il de lui un incapable? Peut être, il n'aurait put l'affirmer.

Son corps maintenant posé sur le rebord du bassin, allongé sur le flan gauche de son corps, son bras et sa jambe à moitié écrasés, le bras droit pendait délibérément au dessus du bassin encore emplit d'eau, maintenant pourpre, alors que du bout du doigt, il était près à toucher ce liquide d'une nouvelle couleur. Et lentement, le noir vint remplacer les ombres de la salle de bain, Qare ne voyait plus rien, ne sentait plus rien, il entendait seulement un petit bruit de craquement, puis une voix extrêmement aiguë retentir, comme celle des elfes de maisons. Mais plus rien ne comptait pour lui. Il sentait son esprit divaguer au loin, s'extirper de cette enveloppe charnelle, si froide et imparfaite, faite de trous et de fissures.


*Dans le rêve de Qare*


Le ciel était voilé d'un épais nuage violet, empêchant toutes radiations de lumière de s'infiltraient sur le sol, pour faire grandir les fleurs, la végétation et les êtres vivants. Tout cela ressemblait fortement aux ténèbres, mais l'odeur des morts y manquait. Soudain, semblant tomber de ce ciel surnaturel, une silhouette fine et svelte traversa ce nuage, pour venir tomber sur ce sol en jachère. Tombant sur ses deux mains et deux pieds, la petite silhouette se releva de suite. Replaçant ses cheveux d'un bleu immaculé, il s'agissait en réalité de Qare. Époussetant rapidement ses vêtements noirs, le jeune garçon avança droit devant lui, sans vraiment savoir ou il devait aller. Marchant lentement, prenant cette habitude de se balancer sur ses pieds, il parvint en quelque minute, à un sorte de fleuve, au débit très léger, une barque sur la rive, signifiant clairement qu'il fallait l'emprunter pour se rendre quelque part. Cela ressemblait étrangement à la rive de Charon, comme dans la mythologie moldue, à la différence qu'il n'avait ni navigateur, ni passeur, ni argent, ni personne en réalité. Descendant rapidement la bute, rejoignant sans attendre la barque, le petit garçon enjamba sans grand mal le bateau, prit la rame à l'aide de ses petits bras et dans le calme et le silence le plus tranquille, il pagaya durant une demie heure. N'observant ni le décor, ni la berge, il gardait son regard fixe, au loin, semblant fixer un point lumineux, qui l'attendait toujours avec son regard vitreux. Enfin, il finit par accoster sur une nouvelle rive, mais entre temps, le paysage avait bien changé. Les arbres morts qui se faisaient rare avaient disparus, complètement, le sol peu couvert était maintenant couvert de dalles serrées, le ciel avait laissé place à un drap noir, vide et sans fin, alors que de chaque côté du chemin, se trouvait une multitude de portes. Chaque porte devait dissimuler quelque chose, un objet, un souvenir, une personne peut être. Mais le bleu est bronze ne semblait pas se soucier de ce changement impromptu. Atterrissant sur le sol, il avança directement.

Soudain, se stoppant net face à une porte peu banale, le jeune homme resta statique, car cette porte ressemblait à celle de sa maison où il avait vécu avec sa mère. Posant délicatement sa main sur la poignée de métal, avant de la tirer vers lui, la porte laissa échapper de la fumée ainsi qu'une grande lumière aveuglante. Ne se protégeant pas les yeux, Qare pénétra sans difficulté dans la pièce. Avait-il trouvait quelque chose? Sur le moment, ce ne fut pas le cas, car rien ne se trouvait dans cette pièce à par de la poussière et des toiles. Pourtant, des bruits se faisaient entendre, des murmures, des cris :


« Alors, tu m'as retrouvé? »


alors une silhouette se retrouva petit à petit prit dans la glace. Une femme, d'une beauté telle qu'elle ressemblait à un ange, se transforma d'un seul coup en statue de glace:

« Ma...Maman... »


Qare eut le réflexe de reculer de plusieurs pas lorsqu'il comprit ou il était. Il était dans son coeur. Ce rêve représentait son coeur de glace.

*Hors du rêve de Qare*


une larme, un frisson, une douleur, du sang, du vent, un gémissement:

« J'ai mal...j'ai si mal... »


tout cela venait de Qare:

« Aidez moi... »


L'hémorragie empirait, mais avait-il vraiment mal? Maintenant son doigt trempait complètement dans le bain de sang qui s'était aggravé avec tout le liquide rougeâtre qui coulait du dos de Qare pour filer le long de ses bras et ainsi de déverser tranquillement dans l'eau souillée.
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MessageSujet: Re: Au clair d'une nuit sans lune...[PV: Qare Blyn]   Au clair d'une nuit sans lune...[PV: Qare Blyn] EmptyJeu 19 Juin - 12:40:03

L'elfe de maison s'approcha maladroitement puis se pencha comiquement pour ne pas devoir toucher l'eau. Il passa l'un de ses doigts près de la blessure du garçon et sembla réfléchir avant de prendre un air triste.

-Monsieur est bien blessé
-Fit-il d'une petite voix hésitante avant de prendre son courage à deux mains, désireux d'aider celui qui lui avait rendu sa liberté et son ami-Dobby peut essayer mais il lui faut des ingrédients. Mais...Dobby n'a pas le droit de voler des choses dans la cuisine ou dans les réserves !

Fit-il les yeux exhorbités en redescendant du bord. Harry baissa les yeux vers Qare. Ce dernier était plongé dans ses souvenirs et ses démons intérieurs mais évidemment le Survivant n'en savait rien. Il ignorait tout de l'état du garçon ainsi que sa perception du monde l'entourant en ce moment. Tout ce que le Gryffondor savait c'était que le sang s'écoulant de la blessure était impressionant. Le teinet pâle naturel du premier année ne rendait pas la scène plus apesante; le Brun lui trouvait un air cadavérique; celui-ci ressortant plus encore à cause de l'eau noire qui les entourait et de la couleur entêtante et violente du sang. Harry sentait qu'une panique intérieure difficilement contrôlable s'étendait en lui; parvnant à se refléter petit à petit sur son aspect extérieur...Ses mains tremblaient et ses yeux d'émeraude abordaient une lueur effrayée; seul l'instinct le poussait à rester le plus calme possible mais c'était de plus en plus dur.

-Dobby je t'en prie, ce n'est pas vraiment du vol! C'est nécessaire, primordial...Comme la Branchiflore, sinon plus. S'il te plaît!

« J'ai mal...j'ai si mal... »

[/b]Dobby frémit; peut-être était-ce la référence du Survivant sur son acte en quatrième année ou la supplique de Qare voir les deux qui le firent réagir...Quoiqu'il en soit; malgré cette douleur s'installant dans ses gros yeux globuleux le petit être opina de la tête et disparut dans un petit "plop". Le Gryffondor attrapa le garçon sous les genoux et derrière la nuque pour le soulever...Il essayait aussi de répondre à son appel au secours comme il le pouvait.

-Je sais, je sais... On essaye d'arrêter ça promis, tiens bon

Le sorcier dut s'y reprendre à plusieurs fois pour réussir à passer le rebord sans glisser; il s'écorcha un peu les mains, les coudes et les genoux à force de déraper maladroitement puis d'essayer de se rattraper pour imposer le moins de secousses possibles à Qare. L'adolescent finit par y parvenir tant bien que mal; on était loin de l'image glorieuse du héros sauvant la victime avec grâce et talent comme dans ce film moldu que Tante Pétunia adorait..."Alerte à Malibu" un truc du genre. Le Rouge et Or finit tout de même par émerger, portant son compagnon comme il le pouvait. Le Brun le déposa sur la serviette qu'il avait délaissé un peu plus tôt et l'étala comme il put pour allonger Qare sur le côté...La serviette était encore un peu mouillé parce que Harry s'était essuyé les cheveux avec mais ça irait...Ca devrait aller, pas le choix. Dans un geste de pudeur pas forcément lucide en un moment aussi grave le Survivant ramena une partie du tissu sur le bassin du Bleu et Bronze.

« Aidez moi... »

Harry frémit et sa mémoire emprunte d'un brin de sadisme lui rappela Cédric. Lui aussi avait voulu demander de l'aide mais n'avait pas pu le faire...Pas eu le temps et le Survivant avait été incapable de lui en prodigué; aveuglé par sa douleur à sa cicatrice. Aujourd'hui encore le Gryffondor pensait que s'il ne s'était pas autant écouté tout aurait été différent...Il aurait pu pousser Cédric qui sait, et ce dernier aurait ensuite pu se défendre et fuit avec Harry et c'est vivants que les deux garçons seraient revenus...Mais le sorcier n'avait pas pu, ça avait été trop dur et il s'en voulait encore pour cela. Décidé à ne pas laisser la même chose se produire même si Qare n'était peut-être pas en danger de mort-quoique n'ayant aucune connaissance médicale l'adolescent n'en savait rien. Avec rage le garçon essuya donc la larme qui perlait sur son oeil droit et mit de côté ses petits ressentis personnels dont tout le monde se fichait pour essayer de répondre avec douceur; anhilant le tremblement qu'il pouvait s'y trouver à cause de la crainte impossible à effacer...Après tout Harry n'était qu'un être humain...

-Oui on est là ne t'en fais pas, on fait tout ce que l'on peut! Dobby va revenir, tu sais les elfes de maison son vraiment bon en soins...Je suis sûr qu'il va trouver quelque chose, au moins pour calmer ta douleur. Moi je reste à côté; je ne te laisse pas, je suis là

Le Survivant se pencha un peu sur Qare tout en lui laissant un minimum d'espace pour respirer le plus librement possible et lui caressa un peu la joue pour donner la preuve de sa présence et peut-être le consoler un peu. Un "plop" le fit instantanément réagir et ses iris d'émeraude se dirigèrent aussitôt vers la source du bruit salvateur. Dobby s'approcha; l'air changé, plus sûr de lui...Il tendit des plantes inconnues de Harry sans mot dire. Toutes paroles n'étant que perte de temps le petit elfe de maison s'assit et commeça à piler les différents ingrédients; tout ceci formant une pâte épaisse et verte.

-Monsieur devra mettre cette pommade sur la blessure du garçon

Les doigts du sorcier, à l'idée de passer sur cette blessure impressionnantes tremblèrent légèrement mais, dictateur l'esprit de Harry les força à se poser sur le dos du garçon pour passer la fameuse pomade tandis que Dobby murmurait des mots incompréhensibles.

-Continuez monsieur-Fit l'elfe- Nous allons voir le résultat bientôt

Harry se mit à prier intérieurement pour que cela fonctionne; rivant ses yeux verts sur Qare...

-Allez Qare... Allez
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MessageSujet: Re: Au clair d'une nuit sans lune...[PV: Qare Blyn]   Au clair d'une nuit sans lune...[PV: Qare Blyn] EmptyJeu 19 Juin - 14:10:07

Cet étrange endroit ou l’esprit de Qare avait pénétré, ce qu’on pouvait appelé un rêve, celui-ci disparut de la même façon qu’il était apparut, tout en quittant la lumière aveuglante que procurait la scène, un puit noir sans font emmena Qare, sans qu’il puisse rien n’y faire, laissant seulement sa min droite tendu vers le haut, comme pour essayer d’attraper un rebord invisible, quelque chose de solide, mais impossible dans ce lieu complètement imaginaire, contrôlé par le seul juge qu’était le subconscient du Serdaigle. Après quelque seconde d’errance dans le vide et le noir total, Qare sentit de nouveau cette étrange sensation qui le gênait, tout particulièrement dans le dos, quelque chose que certain appelé douleur, ou encore mal. Il est vrai que l’aiglon n’avait jamais souffert de cette façon, et le fait que ces simples mots ne figurent pas dans son dictionnaire, était simplement dû au fait que jamais personne ne l’avait blessé extérieurement, il avait seulement était blessé au cœur, avec le temps, sans vraiment savoir pourquoi, une simple petite entaille, qui grandit, jusqu'à créer un fossé entre lui et le monde qui l’entourait.

Tout en gardant les yeux fermé, il pouvait sentir le froid du carrelage, même à travers la serviette, étrangement douce et quelque peu humide qui lui servait de protection face aux regards un peu trop pudiques des quelque personne qui l’entourait. Il ne voulait plus ouvrir les yeux, si ça ne tenait qu’à lui, il se crèverait les yeux pour ne plus voir toutes ces atrocités qui sévissaient de part et autre de cette terre, et il se crèverait les tympans dans le seul but de ne plus entendre tout le mal que proliférait aussi bien ses camarades. Il n’avait pas réellement besoin s’écorcher la langue, car pour les peut de paroles qui sortaient de la bouche de Qare, celles-ci étaient instantanément ignorés ou contre dis. C’est à cet instant que le petit garçon vêtu de noir, allongé sur un par terre de marbre, agonisant en silence, le sang pour seul preuve de sa douleur, à ce moment précis, Qare comprit que s’il était aussi noir d’extérieur, et aussi transparent d’intérieur, c’était parce qu’il ressentait toutes les peines qui l’entouraient. Il était en quelque sorte un emphatique, dévouait à la douleur intérieure, c’était à la limite du masochisme. Etait-ce un don qu’il avait hérité dés sa naissance, ou seulement une aptitude qu’il avait acquis avec le temps ? Qui pouvait lui répondre ? S’il avait eut le temps d’en connaître un peu plus sur sa mère, il aurait put lui demander, mais il était bien trop tard maintenant. Et puis, ça faisait presque onze ans qu’il vivait avec cette faculté, alors pourquoi se larmoyer un peu plus dessus ? Pour l’instant, il fallait qu’il revienne dans son monde à lui, le seul au quel il y serait attachait jusqu’à la mort, en somme le purgatoire chez les vivants : la Terre.

Soudain, ouvrant ses deux grands yeux bleus azur, posant son regard vitreux sur le plafond, à peine perceptible, Qare finit par bouger seulement sa tête, pour voir qu’un elfe de maison était là, face à lui, sa petite taille lui donnant l’impression qu’il était assis, même si ce n’était pas le cas. De l’autre côté de la pièce, Harry se permettait de poser avec délicatesse ses doigts de fée, pour guérir la plaie béante qui arborait le dos du jeune garçon. En effet, Qare était maintenant sur le flan gauche de son corps, une serviette entourant son bassin, et de cette façon, il pouvait seulement sentir les picotements, les tiraillement, le feu ardent qui brûlait sa peau, non pas pour aggraver la situation, mais pour reconstituer la chair déchiquetée par le bois, et ainsi refermer la plaie. Et pourtant, bien qu’en général, un garçon de l’âge de Qare ayant subit une telle blessure aurait soit sombré dans le comas le plus profond, ou aurait pleurer toute les larme de son corps, avant de sombrer dans le comas. Alors que Qare, lui, était resté calme, ne sachant pas vraiment ce qui s’était passé, entre le moment ou il s’était blessé, et le moment où il fut transportait sur le sol. Il aurait put être maltraité un peu plus, violé, abusé, raillé, pourtant, aucune douleur, ni aucun signe ne montrait qu’on avait forcé l’entré de son corps, de quelque endroit qu’il était possible d’y pénétrer. Dans un sens, il allait bien, et le Gryffondor, de sa pudicité incroyable, avait couvert le corps de l’aiglon à l’aide d’une serviette.

Une étrange odeur finit par se faire sentir, provenant du dos de Qare. Sans aucun doute, l’elfe de maison était présent car il avait aidé le jeune homme à confectionner un remède de guérison instantané, pour ensuite l’étaler maladroitement sur le corps si frêle et i fragile de l’aigle. Il était vraiment sans gène ce lion. Patientant que celui-ci ait terminé ses agissements, le jeune garçon se rabattit lui-même sur son dos, croisant maintenant le regard d’Harry, les mèches de Qare, encore couvertes de sang, se coller sur son visage pâle, et dans ses yeux vitreux, ont pouvaient presque déceler de la gratitude, mais quelque chose d’autre, qu’il était impossible de déceler. Puis, ouvrant lentement la bouche, il laissa sortir ces quelques paroles :


« Pourrais-je savoir qui t’as permis de toucher et de manipuler ainsi mon corps ? Tu es un vicieux ma parole, après le parc, c’est dans le bain que tu remets ça ? Si tu as une tendance excessive à l’attouchement pour les jeunes mineurs, il faut te faire soigner ! »


Se levant d’un seul coup, d’abord le haut de son corps, puis le bas, il fit tomber la serviette au passage. Pour la première fois, Qare avait haussé le ton, mais tout ce n’était pas vrai. Il ne pouvait admettre qu’on lui était venu à son secours, et donc, il se devait de montrer une fausse indignation face à la situation. Se rhabillant expressément, enfilant de nouvelles affaires qui se trouvaient dans son sac, mais qui avait été posé au par avant sur la table qui l’avait blessé, son corps frêle et froid était maintenant entièrement recouvert, bien que Qare avait quelque peu de mal à s’abaisser pour enfiler son pantalon, du fait que la blessure était encore bien visible et toute fraîche mais supportable. Se tournant maintenant vers Harry qui était toujours accroupi, Qare trancha :

« La prochaine fois, évite d’ameuter tous les elfes de l’école pour une simple petite entaille ! »


Se dirigeant vers la porte, il manqua de trébucher et de glisser sur l’eau qui jonchait le sol. Posant une main sur un mur pour éviter de se fracasser au sol, on put voir le reflet du visage de Qare, montrant un sourire béant, une réelle expression de gratitude, ce visage faisait chaud au cœur, jurant avec le caractère impassible que portait Qare par habitude. Mais était-ce vraiment le reflet du visage de Qare, ou le reflet de son cœur…
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MessageSujet: Re: Au clair d'une nuit sans lune...[PV: Qare Blyn]   Au clair d'une nuit sans lune...[PV: Qare Blyn] EmptyJeu 19 Juin - 20:29:31

Les yeux de Harry jusque à mi-clos s'ouvrirent de nouveau dans leur totalité tandis que Qare s'éveillait. L'adolescent regarda Dobby avec une reconnaissance sans bornes mais l'elfe de maison sembla changer de comportement une fois la pression retombée.

-Dobby méchant, Dobby a volé la réserve, Dobby a volé le grand professeur Dumbledore...Méchant elfe

Reconnaissant les "symptômes" le sorcier se remit lestement sur pieds et sortit de sa "transe" pour se précipiter sur le petit être et l'attraper par le bras.

-Non Dobby, arrête! Le professeur Dumbledore serait très fier de toi!

L'elfe ouvrit de grands yeux ronds comme si Harry était fou; précipitemment le Brun continua

-Bien sûr on ne pouvait pas faire autrement; tu as aidé l'un de ses élèves, il serait très content

-Monsieur Harry Potter est sûr ?-fit-il d'une voix tremblante-

-Oui, j'en suis certain et moi aussi je t'en suis très reconnaissant; merci vraiment Dobby.


Le petit être décida finalement de croire le Survivant et se moucha dans sa taie qui lui servait de vêtement. Le Gryffondor l'entendit renifler d'une telle manière qu'il traduisait comme étant de l'émotion. Dobby sourit de toutes ses dents à Qare puis se tourna vers son libérateur en s'inclinant bien bas sans qu'Harry ne puisse l'en empêcher. Après sa prestation de ce soir le Rouge et Or songeait que c'était plutôt lui qui devrait s'incliner devant l'elfe de maison. Avec un pincement de tristesse au coeur le jeune sorcier accepta donc la marque de déférence que Dobby tenait à tout prix à lui montrer en baragouinant un "Monsieur Harry Potter est trop bon comme toujours" avant de se préparer à partir, sa mission terminée ici.

-Bon rétablissement monsieur Qare

Fit l'elfe qui avait retenu le nom qu'invoquait plus tôt le Survivant. Dobby eut un dernier regard attendri et amical pour le Serdaigle avant de transplaner comme seuls les elfes de maison pouvaient le faire au sein du château. Tout en s'attardant sur le "plop" de départ de la petite créature Harry se promit de lui acheter les plus belles chaussettes du Pré-Au-Lard et non de lui donner les siennes toutes moches bien que cela ait plus à Dobby l'année dernière à noël...Le Gryffondor lui ferait le plus beau cadeau qu'il n'ait jamais eu ! Parole de harry.

Une fois le sauveur eclipsé le Rouge et Or se tourna vers Qare qui venait de se lever. Ouf pas de paralysie ! Le sorcier ne s'attendait pas à des remerciements et n'en voulait d'ailleurs aucun; il ne voulait pas de lauriers, le fait de voir l'aiglon debout était déjà un très beau cadeau et un grand soulagement. Mais une chose était certaine, le garçon ne s'attendait pas à des insultes et réprimandes; des accusations graves même.

«Pourrais-je savoir qui t’as permis de toucher et de manipuler ainsi mon corps ? Tu es un vicieux ma parole, après le parc, c’est dans le bain que tu remets ça ? Si tu as une tendance excessive à l’attouchement pour les jeunes mineurs, il faut te faire soigner ! »

Les iris vertes du Survivant étincelèrent de surprise puis de chagrin, blessé le Brun laissa son regard dériver un instant dans le vide avant d'oser-à peine- le reposer sur le Bleu et Bronze qui se rhabillait. Etre accusé d'attouchements presque de viol était une insinuation terrible qui horrifiait le Gryffondor pour qui la situation avait pourtant paru très claire; d'ailleurs il avait été jusqu'à couvrir le corps nu du garçon pendant les soins. L'adolescent ne dit rien, coupé dans son élan. Menteur, fabulateur et maintenant vicieux...Harry songea un instant que Qare allait porter plainte contre lui pour attouchements. C'était peut-être ridicule comme pensée mais bon, l'accuser de ceci malgré toutes les preuves était tout aussi stupide et c'était pourtant ce que faisait le Serdaigle. Manquant de discernement et de recul par rapport à la situation le jeune sorcier fut dans l'incapacité de s'apercevoir du regard empli de "presque-gratitude" du garçon et de l'autre sentiment, indécryptable de toutes manières...

Désabusé l'adolescent laissa les paroles couler en lui comme du venin. Autant il était capable de faire la part des choses et oublier les insultes des journalistes; autant l'attitude de Qare était inqualifiable...Harry ne pouvait le comprendre même avec toute la volonté et la tolérance du monde- et pourtant il l'était, tolérant-c'était impossible! Qui plus est il croyait que l'affaire du parc était réglée... Mais non apparemment. Le Gryffondor voulut se défendre avec sa fougue habituelle. Mais cette dernière qui avait l'habitude d'apparaître n'importe quand et surtout aux moments où il ne fallait pas l'abandonna cette fois...Il resta apathique et le visage apparemment neutre, seuls ses yeux verts trahissaient la profonde incompréhension et blessure dont il était victime. Se défendre servait-il vraiment à quelque chose finalement ? Personne ne le croyait pour Voldemort alors pour ça. Entre Qare le pauvre petit garçon de 11 ans et Potter le Perturbé qui aurait raison ? Pour se donner du courage l'adolescent pensa très fort à ses amis...Non il n'était ni seul ni le plus malheureux sur cette foutue terre ! Ne pas répondre, ne pas pleurer il y a pire que soi...Ne te plains pas, il est debout et c'est tout ce qui compte n'est-ce pas ?

« La prochaine fois, évite d’ameuter tous les elfes de l’école pour une simple petite entaille ! »

Mais si l'adolescent n'avait pas la force de défendre sa petite personne il ne pouvait laisser Qare insulter le brave elfe qui l'avait aidé! Dobby, lui, méritait des éloges et des lauriers...D'un ton las et triste sans qu'il puisse le contrôler réellement le Survivant répondit sans agressivité, incapable d'en faire preuve même s'il l'avait voulu.

-Il t'a soigné...Ta blessure était impressionnante, d'ailleurs je crois que tu as toujours la marque. Je t'ai touché uniquement à cet endroit pour mettre la pommade qu'il avait concocté
-Harry montra ses mains encore tremblantes, visqueuses du mélange de Dobby et de sang, puis l'adolescent les lava dans l'eau, d'un signe du menton il montra l'eau noire et rouge et du doigt la table abîmée et rougie elle aussi puis la serviette où la blessure de Qare avait laissé ses traces-Je me suis permis de te toucher car je devais agir, tu suppliais " aidez-moi" sans cesse, ce qui était normal vu l'étendue des dégâts... J'ai fais de mon mieux et Dobby aussi. Les jeunes mineurs ne m'intéressent...pas. Je ne suis pas un vicieux... Ni un... violeur.

Finit-il par lâcher comme une sentence, ses yeux verts s'étrécirent à deux fentes tandis que ses paupières se battaient pour ne pas laisser les larmes de l'injustice couler...Pour tout...Ombrage, ses parents, la gazette, les insultes de Seamus dans le dortoir, des autres qui croyaient le ministère, de Qare...Pour tout...Et l'oubli de Dumbledore qui ne le regardait même plus en face lorsque le Gryffondor lui parlait. Pourquoi avait-il éprouvé cette envie de tuer le directeur quand ce dernier l'avait fait d'ailleurs, était-il réellement un monstre ? Elles ne coulaient pas encore car Harry n'avait plus pleuré en public depuis très longtemps, depuis ses 7 ans...Ce jour où Dudley l'avait frappé pour la première fois suivit de toute sa bande. Un gamin de cet âge n'était pas très fort mais animé de haine, aidé de ses camarades et sur un corps petit et maigre cela laissait des traces...Surtout au coeur. Mais jamais depuis 8 ans ces larmes n'avaient été si près du bord de ses yeux.

Il avait déjà pleuré seul, surtout après ses cauchemars ou parce que le noir de son placard l'effrayait et le rendait claustrophobe. Pas plus tard qu'en début de semaine l'adolescent avait versé quelques larmes suite à son cauchemar récurrent sur Voldemort, oui mais seul; pas en public surtout pas ! Le matin il avait abordé une mine joyeuse et rassurante pour ses amis, parce que lorsqu'on avait des amis aussi géniaux que ceux-là on n'avait pas le droit de se plaindre. Mais là c'était trop. Harry se releva après avoir nettoyé ses mains puis attrapa un miroir de poche posé sur la table et s'approcha de Qare pour le déposer non loin de ce dernier sans le toucher cependant, et en s'écartant de nouveau pour revenir près du bassin. Montant sur le bord l'adolescent se vêtit rapidement, tant pis pour son tee-shirt et son caleçon trempés avec lesquels il avait été cherché Qare. Une fois habillé plus ou moins convenablement, plutôt débraillé en fait le sorcier resta appuyé sur le bord...Il avait bien vu le visage de l'aiglon dans le reflet de la flaque d'eau sur laquelle le Bleu et Bronze avait faillit tomber...Cette gratitude contrastant tellement avec ses paroles affreuses juste avant. Pourtant le sorcier resta sur place même si ses muscles l'avaient fait sursauter par réflexe au moment de la chute de Qare pour aller l'aider...Il ne l'avait pas fait; plongeant les deux émeraudes pures de ses prunelles dans l'eau noire, le rouge se dissipant totalement maintenant. Même le noir commençait à s'évanouir, l'eau redevenant peu à peu limpide. Ne pas pleurer, ne pas pleurer...Ce serait lui permettre de le blesser encore plus!

- Non, je ne suis pas ce que tu dis...

Laissa-t-il échapper d'une voix douce mais surtout perdue et faible.

-Je suis soulagé de te voir debout et sans paralysie...

Finit-il en se tournant complètement vers l'eau et devenant immobile comme frappé de la paralysie qui avait épargné Qare.
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MessageSujet: Re: Au clair d'une nuit sans lune...[PV: Qare Blyn]   Au clair d'une nuit sans lune...[PV: Qare Blyn] EmptyMar 24 Juin - 12:42:09

De la méchanceté, voilà ce qui permettait à Qare de se remettre sur pieds aussi vite que possible. Ce mal noir et infâme qu’il affectionnait tant, et qui sortait sis souvent de son cœur pour s’emparer de sa bouche lui permettait de lui procurer une réjouissance tel qu’il pouvait presque en paraître heureux. C’était incroyable, de pouvoir voir la façon dont Qare se comportait comme n’importe quel humain, alors qu’il tentait au mieux de se démarquer d’eux. Il n’avait pas voulut lui aussi perdre la face, et pour cela il avait dû être blessant. Beaucoup disent que nous avons toujours le choix, mais ces gens qui parlent, ne savent rien de la vie, ils peuvent avoir plus de 40 ans, avoir plusieurs enfants, vivre avec certaines difficultés, mais eux n’ont sans doute jamais étaient battu sans doute presque à mort par leur père, il n’ont pas vu leur mère mourir sous leur yeux, ils n’ont pas non plus été adoptés par des personnes inconnues, ils n’ont pas dû non plus vivre seul toute leur vie, avec pour seul compagnon, une peluche décapité, un cœur de glace, et le noir, ce noir si profond, si silencieux, qui vous fait cauchemarder dés que vous montrez un signe de faiblesse. Alors, vous vous renfermez sur vous-même, vous tentez d’oublier ce qui vous ont fait endurer mille et une peine, et lorsque vous croyez avoir trouver la lumière, ce n’est qu’un nouveau leur du noir pour attirer un peu plus dans les profondeurs de la solitude, de l’angoisse et de la peur. Il était tout de même difficile de dire si Qare avait évolué physiquement à cause de cette maladie intérieure, ou était-il prédestiné à devenir ainsi. Mais au font, qui souhaiterait avoir l’apparence d’un cadavre, plus pâle qu’un mort, plus sombre que le font d’un puit, plus silencieux qu’une tombe et plus souffrant que n’importe quelle bête agonisant ? Personne ne pouvait le comprendre en voyant Qare, ces personnes, tous ces inconnus qui ne voyaient pas l’âme mais seulement le visage, un visage creusé, une peau blessée, une fibre qui suintait des meurtrissures du passé.

Se figeant sur place, posant une main sur le mur menant à la porte de sortie, le jeune garçon s’appuya, comme pour reprendre son souffle, posant une main sur son cœur, mais en réalité, ce n’était pas une pose qu’il faisait, il ne faisait que serrer le plus fort possible sa poitrine, broyant sa peau à travers ses vêtements maintenant secs, son visage se crispant de douleur, mais cette fois-ci, non pas à cause d’une blessure externe, mais plutôt à cause d’une entaille au cœur, une blessure qu’il n’avait jamais put guérir. Il n’allait pas pleurer, car il ne savait pas comment faire, et il ne savait pas à quoi cela servait de pleurer. Mais il était possible d’entendre, si on tendait suffisamment l’oreille, il était possible de percevoir le souffle coupé de Qare, tendant de s’échapper de sa bouche, alors qu’il serrait les dents le plus possible, une violente douleur le prenant dans tout le corps, l’embrasant de plus en plus. C’était comme une douleur, venant s’ajouter à plusieurs autre, formant ainsi une pulsion de douleur incontrôlable. Par chance, il tournait toujours le dos à Harry, et de ce fait, il lui était permis de cacher sa douleur. Après une longue et interminable minute pour l’aigle, celui-ci se redressa quelque peu, puis reprenant une allure normale, plus aucun signe de faiblesse visible, bien que la douleur poursuivait son ascension dans le cœur du jeune garçon, celui-ci sentit comme une pulsion de tristesse provenant de derrière lui, comme un flot de malheur prés à s’abattre sur le bassin, et pourtant cela ne venait pas de Qare, mais plutôt de Harry. Se tournant lentement, prenant de nouveau son air hautin, les ombres dansantes maintenant sur les parois de la pièce donnait à Qare une allure de grand homme, prestigieux et à la fois macabre, son regard se posant sur le Gryffondor, ses deux grandes mèches se balançant paisiblement, il avait presque l’air d’un ange noir de cette manière, près à cracher une injure ou un sarcasme entre ses lèvres à peine perceptible. Et bien que la nuit se faisait pleine, le Serdaigle put percevoir que les yeux du lion devenait peu à peu humide. Allait-il versait une larme pour les petites paroles énoncé par Qare. Peut être la vérité pouvait réellement blesser :


« Moi qui aurais crut que les Gryffondors étaient moins pleurnichards et un peu plus courageux, même face aux injures et aux sarcasmes…Ce qui se dit sur Gryffondor serait-il faux ? »


Faisant deux pas à travers la pièce, en direction d’Harry, on pouvait entendre les pieds de Qare éclaboussait ce qui l’entourait en marchant volontairement dans l’immense flaque d’eau :

« On ne m’a jamais rien dit de méchant, ceux sont les yeux, les regards vicieux et indiscrets qui parlent à la place de leur détenteur…Je penses que s’est bien plus pire que des paroles, sais tu pourquoi ? Car parfois, on ne pensent pas ce que nous disons, alors que les yeux sont les miroirs du cœur, ce qu’on voit nous permet de se faire une opinion, une idée, quelle soit vraie ou fausse. Si seulement on pouvait voir non pas avec nos yeux mais seulement avec notre cœur. »


Il avait lancé cette petite pensée philosophique, mais au combien vrai, sur un ton très calme et très doux, on aurait presque voulut qu’il poursuive son résonnement. Faisant de nouveau deux pas, il se trouvait tout près du jeune homme :

« Je ne m’excuserais pas, simplement par éthique de ma propre personne, et parce s’excuser pour recommencer, ce la ne servirait à rien. Je ne veux pas de ta sympathie, car si tu m’as… »


Il buta quelque seconde, avant de ravaler sa fierté :

« …sauvés, tu ne l’as pas fait pace que tu m’apprécié, mais seulement parce que tu devais le faire. Tu devais secourir une personne en danger, car tu as un cœur, et tu te soucis un tant soit peu de ce qui t’entoure. A ta place, je penses que je t’aurais laissé là…Ou peut être aurais-je choisis d’appeler à l’aide, mais j’aurais sans doute choisi la première solution… »


S’accroupissant, pour se retrouver au même niveau que le lion qui était assis à terre, Qare conclut :

« Ce n’es pas toi qui est différent, car toi tu as la chance de sentir cette chose battre dans ta poitrine »


En désignant son cœur, il plaça sa main au même endroit où il avait pincé avec violence ses vêtements, on pouvait même voir des creux aux formes des doigts du petit être noir à certain endroit :

« Alors lèves toi et marche, car tu n’as vraiment pas de raison de pleurer… »


Le relevant, Qare tourna de nouveau le dos à Harry, et tout en s’avançant vers la porte, il se balançait sur ses pieds, reprenant son attitude de jeune garçon innocent et presque inconscient de la vie.
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MessageSujet: Re: Au clair d'une nuit sans lune...[PV: Qare Blyn]   Au clair d'une nuit sans lune...[PV: Qare Blyn] EmptyMar 24 Juin - 14:26:49

« Moi qui aurais crut que les Gryffondors étaient moins pleurnichards et un peu plus courageux, même face aux injures et aux sarcasmes…Ce qui se dit sur Gryffondor serait-il faux ? »

Le courage...Mot ô combien facile à prononcer du bout des lèvres mais ô combien difficile à définir et à appliquer. L'adolescent regarda Qare n le fixant dans les yeux comme pour le défier de continuer dans cette voie. Savait-il ce qu'il invoquait en parlant de courage ? A n'en pas douté de part son esprit mûr le premier année avait connu des choses, avait du vécu et de l'expérience...Et plutôt triste à voir l'état de son coeur dur comme de la pierre pour parler ainsi. Mais quand bien même Qare savait-il ce qu'était le courage ? Harry lui-même ne le savait pas et ne pensait pas en posséder tant que cela. Sinon il se serait rebellé contre les Dursley depuis un bon bout de temps en les menant tout droit au tribunal et il aurait aussi surmonté la douleur de sa cicatrice pour tenter de défendre un peu Cédric au lieu de rester à genoux le visage entre les mains.

De même le garçon savait qu'il n'était rien sans ses amis; en fait, au fond, chacun avait une petite partie de courage mais c'était trop insignifiant tout seul; il fallait s'unir pour cela. Le sorcier pensait aussi que la peur était fille du courage et non son ennemi. La peur était une enfant fragile qu'il fallait bercer doucement dans ses bras pour la rassurer; la guider sur le chemins et lui montrer les sentiers pleins de ronces avant de l'inviter à le traverser en sa compagnie pour évoluer à l'âge adulte et devenir du courage. Sans peur et sans chagrin le courage n'est que folie aveugle qui se jette droit sur un mur sous prétexte de ne pas avoir peur de s'assomer...

«On ne m’a jamais rien dit de méchant, ceux sont les yeux, les regards
vicieux et indiscrets qui parlent à la place de leur détenteur…Je
penses que s’est bien plus pire que des paroles, sais tu pourquoi ? Car
parfois, on ne pensent pas ce que nous disons, alors que les yeux sont
les miroirs du cœur, ce qu’on voit nous permet de se faire une opinion,
une idée, quelle soit vraie ou fausse. Si seulement on pouvait voir non
pas avec nos yeux mais seulement avec notre cœur. »

-Je sais, j'ai déjà vu des regards vicieux.
-Finit par répondre l'adolescent d'une voix douce mais lasse.- Les yeux sont pires mais les paroles blessent aussi parfois. Les tiennes ne l'auraient pas fait en temps normal mais...Mais il y a des fois ou tout va de travers et cette petite remarque à laquelle nous n'aurions pas fait attention devient la goutte de trop dans le vase.

Harry ne comprenait pas pourquoi le Serdaigle agissait ainsi; d'accord il avait peut-être souffert et le Gryffondor ne pouvait pas connaître son vécu même s'il se doutait que Qare n'avait pas eu une enfance facile pour avoir une telle armure. Mais à quoi cela rimait-il de jouer les durs ? Malgré son passé et même son présent voir l'avenir sombre qui lui était promis l'adolescent n'était pas ainsi...Enfin pas avant toutefois car ces temps-ci il fallait le reconnaître Harry avait une certaine facilité à "péter un cable" et sauter à la gorge de ses amis. Mais Qare n'était pas ainsi; il était plus...Calculateur, oui voilà ! Froid, attentif comme un prédateur qui veut changer la chaîne alimentaire et devenir le premier maillon en griffant tout ce qui passait à sa portée.

«Je ne m’excuserais pas, simplement par éthique de ma propre personne, et parce s’excuser pour recommencer, ce la ne servirait à rien. Je ne veux pas de ta sympathie, car si tu m’as… »

-Tu ne me dois rien
-Ajouta spontanément le Rouge et Or avant de se taire pour laisser le premier année continuer-


« …sauvés, tu ne l’as pas fait pace que tu m’apprécié, mais seulement parce que tu devais le faire. Tu devais secourir une personne en danger, car tu as un cœur, et tu te soucis un tant soit peu de ce qui t’entoure. A ta place, je penses que je t’aurais laissé là…Ou peut être aurais-je choisis d’appeler à l’aide, mais j’aurais sans doute choisi la première solution… »

-Pourquoi ? Tu as peur que l'on t'apprécie. Tu m'aurais laissé ? Humm je ne pense pas; tes yeux me disent le contraire puisque on en parlait justement. Je pense que tu aurais appelé à l'aide. Tout le monde réagit différemment mais je me trompe peut-être; qui sait, tu es peut-être ce monstre que tu décris ? Je n'y crois guère mais bon.

Harry délaissa un peu le timbre blessé de sa voix; il reprenait ses forces tout doucement et accusait le choc de s'être fait traité implicitement de violeur. Voir Qare debout lui faisait du bien, le garçon était peut-être mécontent mais bien vivant, c'était déjà ça. Le Survivant n'avait pas vu la mimique de douleur de son compagnon mais ses yeux racontaient plein de choses; tellement en fait que Harry ne pouvait pas vraiment les démêler pour en tirer un sentiment plus fort qu'un autre.

« Ce n’es pas toi qui est différent, car toi tu as la chance de sentir cette chose battre dans ta poitrine »

Harry regarda le premier année s'accroupir à son niveau et ne put s'empêcher d'esquisser un haussement de sourcil en signe d'étonnement face aux paroles si défaitistes et tristes d'un enfant de 11 ans. Même lui qui n'était pas d'un naturel joyeux en arrivant dans le monde des sorciers n'aurait pas été jusqu'à dire ces phrases de vieillard épuisé en fin de vie. Décidément ce Serdaigle avait le don de surprendre le Brun et de le faire réagir en conséquences. Harry attendit d'être sûr de sa voix et de la neutralité qui peignait son visage de nouveau, enfin! Ouf pas de larmes...Ouf oui.

- si l'on suit son raisonnement concernant les yeux comme miroir du coeur...Si tu n'avais pas de coeur tes prunelles seraient vides et mortes, or malgré le fait que tu t'évertues apparemment à demeurer neutre et vide de sentiments tu ne peux pas éteindre toutes ces expressions que tes yeux adoptent malgré toi ainsi que ces sentiments emmêlés qui les rendent si vivants. Je pense que tu as un coeur et qu'il bat bien plus vite que beaucoup de gens. Tu as l'impression de ne rien avoir en toi parce que tu en as trop.

Oulà Shocked Le Survivant philosophe! Attention ! On dirait que Qare si calme, trop calme même parvenait à tempérer le caractère de feu du Gryffondor et de l'amener à réfléchir sur lui-même et le reste tout autour de lui. Le Brun donnait rarement son opinion sur les grands sujets de ce monde; préérant l'action à la philosophie...Mais face à ce gamin pas si gamin que ça aux paroles étranges que faire d'autre ? Harry passait du chagrin tout à l'heure à la sage philosophie...Il avait été vexé, blessé mais ne le ressentait plus comme tel tout à coup. Qare venait en fait de s'excuser en disant qu'il ne le ferait pas et en dévoilant une partie de son problème en étant persuadé de ne pas avoir de coeur.

-Tout à l'heure tu parlais du courage; tout le monde en a mais au fond de lui et puis...Le Courage ne résiste pas à tout, comme moi, comme toi, comme tout le monde rien ni personne n'est invincible alors des fois le courage perd prise et redevient peur ou chagrin comme il l'était au début. Je crois que c'est comme ça
-Peu habitué aux grands discours le pauvre Harry s'emmêlait un peu mais au moins, de son hésitation s'en ressentait sa sincérité-Tu te crois fort avec ton armure mais au contraire; tu l'as parce que tu as peur de craquer...Il faudrait que tu trouves le courage de le faire tout comme moi car je ne l'ai pas non plus

En fait il fallait du courage pour pleurer et s'avouer nos faiblesses du même coup; c'était un peu cela que Harry tentait si maladroitement de dire...

« Alors lèves toi et marche, car tu n’as vraiment pas de raison de pleurer… »

-Des fois il n'y a pas besoin de raison et c'est plus fort que nous

Murmura le Survivant pour tout échange en essayantlâchement de faire fuir son chagrin encore une fois ce à quoi il parvint finalement; se redressant en même temps que Qare et regardant le garçon de dos qui se balançait d'un pied sur l'autre...Après un tel discours de vieillard épuisé par la vie le voilà de nouveau enfant; c'était tout bonnement incroyable. Oui ce gamin était incroyable. Harry se glissa jusqu'à lui pour s'en approcher sans le toucher toutefois et lui chuchoter.

-Lèves toi et marche vers le monde, car tu n'as vraiment pas de raison de le rejetter

Fit le sorcier d'une voix imbibée de mystère mais sincère sur le même timbre utilisé précédemment par Qare; puis il ajouta doucement.

-Le monde n'est pas toujours beau mais parfois il y a de jolies lueurs et je suis sûr que tu peux encore les voir. Ne t'enferme pas avant que l'on t'enferme, n'attaque pas avant que l'on t'attaque...Défend-toi s'il le faut mais attend de voir si la personne ne veut pas juste te parler...Sans pitié, sans haine, sans compassion ou moqueries; juste comme ça...Parce qu'elle te trouve sympathique: car je te promet que tu peux le paraître et attirer des gens biens, comme tout le monde finalement.

Harry finit par hausser les épaules pour laisser la suggestion libre à Qare puis il commença à nettoyer la salle; gardant dans ses yeux une vague lueur de chagrin impossible à éparpiller d'un seul battement de cils...Mais déjà un peu évaporée.
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MessageSujet: Re: Au clair d'une nuit sans lune...[PV: Qare Blyn]   Au clair d'une nuit sans lune...[PV: Qare Blyn] EmptyMar 8 Juil - 8:33:34

Toutes les paroles d'Harry avait résonné dans la tête de Qare, comme un puissant écho se projetant sur des parois de métal solides, pour ensuite se perdre dans la mémoire du jeune garçon. Ce jeune homme se permettait de parler ainsi de la vie, alors qu'il ne savait rien du passé de Qare. Lui, il n'était que le survivant, celui qui avait tenu tête à Voldemort, et de par ses prouesses magiques, beaucoup de monde le respecter, même si certain semblaient se rebeller face à son courage et à son humilité. Mais le fait qu'il se permette de juger le petit être noir était inacceptable. Affichant un sourire non pas de bonne humeur mais plutôt de sadisme, Qare leva les yeux vers le lion:

« Ah oui, tu crois vraiment...Et bien saches que si la situation avait été inversée, je t'aurais laissé pourrir là, jusqu'à ce qu'un préfet daigne se rendre sur les lieux pour profiter des rivières pourpres qui s'offraient à lui. Au moins, j'aurais facilité la tâche à celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom... »


la rage commençait à monter en Qare, alors que son regard semblait se préciser, ses pupilles se révélant peut être pour la première fois au grand jour. Il ne supportait pas qu'on contredise son comportement. Il avait une bonne raison de se comporter ainsi, et ce n'était pas un simple garçon qui lui ferait changer d'avis, à coup de pensées philosophiques. Si Qare avait quelque chose en lui, il l'aurait trouvé depuis si longtemps, qui se serait teint les cheveux en blond, il porterait des habits clairs, et sourirait tout le temps. Mais ce n'était pas le cas. Il n'avait plus rien, ni ami, ni amour, ni famille, ni même connaissance et encore moins de la reconnaissance. Regardant toujours de haut le Gryffondor, le Serdaigle déboutonna rapidement le haut de sa chemise pour révéler sa poitrine, que le rouge et or n'avait pas vraiment eut l'occasion de voir. Quel phénomène étrange allait il encore devoir subir? Seulement l'observation un profond creux au niveau du cœur de Qare. C'était presque indescriptible, car la peau ne semblait pas endommagée, et pourtant, un creux se formait au niveau de son pectoraux, comme si le cœur du petit garçon avait battu d'une violente façon, une seule fois, pour ensuite se rétracter et se figer:

« Qu'es donc cela pour toi? Une tâche de naissance? Une simple déformation de la peau? Une cicatrice d'une opération à cœur ouvert? »


Mais ce n'était rien de tout cela. Car depuis le jour ou les parents du jeune garçon avaient été éradiqués de la surface de la terre, le cœur de Qare se mit à ralentir, et même à omettre de battre, ce qui ne perturbait pas réellement le jeune garçon, mais le plongeait parfois dans des comas minimes et insoupçonnés ce qui créait ainsi ses moments de divagation. Mais les traces qui était possible de voir, n'était autre que les creux laissés par la pression répétitive des doigts de Qare, s'enfonçant lentement dans sa chair, à chaque fois que son cœur battait de nouveau. Entre le moment ou le cœur s'arrêtait, et qu'il repartait, puis le moment ou il battait plus ou moins normalement, ce qui ne durait que quelque seconde, une violente douleur se faisait ressentir, et bien sûr, Qare ne pouvait rien y faire. Mais cet aiglon n'était pas au courant de ses problèmes de cœur, pensant ainsi qu'il était démunit de cœur.

Il n'avait plus rien à faire ici, le lion le traitant de peureux, de menteur, Qare préférait s'en allait seul avec son armure, mais avant, il conclut:


« Et bien, l'armure et moi-même, entité parfaite, empli de lumière et de bonté, nous prenons congé, en espérant que le rangement de la pièce ne vous prendra pas trop de temps. »


Il l'avait vouvoyé comme pour marquer de nouveau une énorme distance entre eux. Et en faisant demi tour, Qare prit la précaution de sauter à pieds joint dans la flaque, pour ainsi éclabousser un peu plus Harry. Quel idiot ce Gryffondor. Après quelque pas, il parvint à la porte, tourna à droite, et disparut dans la nuit noir. Qare s'en était allé, lui, son armure, et son iceberg de cœur. Comme un fantôme qui se promenait, l'âme alourdit par ses propres chaines, le cœur toujours meurtri, et avec en prime son propre corps. Il était pourtant là, sous l'apparence du bléme, comme un murmure que l'on doit parfois
retrouver sous une trace. il s'en était allé le cœur encore plus sombre, et l'âme encore plus mélancolique.


[je te laisse faire un dernier poste pour clôturer le topic! Wink]
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