Le deal à ne pas rater :
Sortie PlayStation 5 Pro : où précommander la console PS5 Pro ?
Voir le deal

Partagez
 
 Point de rupture (PV)
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
  • Pénombre Craft
    • Nombre de messages : 2197
    • Age : 39
    • Date d'inscription : 02/04/2006

    • Pensine
      Statut sanguin: Pur
      Baguette magique:
    Pénombre Craft
  • Mage Noir Mage Noir
MessageSujet: Point de rupture (PV)   Point de rupture (PV) EmptyMar 3 Fév - 0:22:45

[Je te l'avais bien dit que j'écrirais n'importe quoi si tu me laissais ouvrir le topic, ça t'apprendra à me défier Twisted Evil . Voilà alors je t'ai donné que le minimum d'indications dans mon post et ça se finit en queue de carottes na. En plus pour te compliquer la tâche, les événements décrits remontent à deux ans in game, donc tu n'étais pas encore avec Jason, tu regrettes hein ? Tu regrettes ? tongue.]

Il y avait l’odeur âcre de la souffrance. La douleur comme si rien ne pouvait plus l’arrêter, mettre radicalement un terme à sa progression maléfique, désastreuse, endiguer ce fléau ravageur, néfaste exterminateur, qui consumait dangereusement son être dans une tempête infernale. Et il y avait tellement pire que la mort sur son champ de bataille, tellement plus avilissant, infiniment plus douloureux que ce néant inquiétant qui succédait à la plénitude de la vie. Là, sur le chemin des Enfers, c’était comme si l’acier incandescent d’une lame lui giflait le visage, cautérisant affreusement sa chair fumante qu’il fendait sans vergogne. Et sous la monstrueuse affliction ressentit, saturant cruellement d’affreux stimuli ses sens écorchés, fulgurante douleur aussi mentale que fictive, la saccade effrénée de son souffle s’échappait dans un bouleversant sifflement, entre ses dents serrées. Car il y avait ô combien plus effroyable que sa terrible peur sous jacente ou sa dévastatrice fureur accablante, que ses immondes et répugnants démons muets qui l’observaient silencieusement se tordre d’une violente souffrance spirituelle sous l’insoutenable chagrin, solitude et rage entremêlées dans une invincible alliance, littéralement fusionnés. Il y avait amplement pire…

Pénombre était anéantie, aveuglée par sa folie, par toute cette noirceur ambiante qui l’étranglait péniblement depuis l’annonce du décès de son cruel Géniteur. Vide, lointaine, perdue et brisée. Il était mort, définitivement, irrévocablement et il n’y avait plus rien à y faire. Alors la Ténébreuse avait courageusement décidé de balayer ses chimériques illusions une bonne fois pour toutes, résolument et avec poigne, renonçant définitivement aux chants tentateurs de ses propres mirages aussi vains qu’aberrants, elle voulait profondément tout arrêter, tout maudire et franchement tout recommencer… Recommencer à exister, à construire, à vivre, apprendre enfin à être heureuse et briser, rompre de toutes ses forces les puissantes entraves corruptrices qui emprisonnaient injustement sa liberté, osaient la soumettre ... Les blessantes images d’un passé escarpé, les souvenirs acérés, sanglants et calcinés, sitôt suivis des tragiques cris d’antan, affluaient tel un impitoyable poison dans ses veines, comme le sang lui montant violemment à la tête. Car elle avait tant souffert des amers regrets de son Géniteur, lequel avait si puissamment espéré la venue d’un fils en lieu et place d’un héritier de sexe féminin, l’avait élevée avec la rudesse et la férocité d’un Patriarche trahi, que Pénombre en avait trop souvent souhaité se venger, lui faire enfin payer les souffrances auxquelles il l’avait soumise,la douleur qu’il avait sauvagement jeté sur son enfance, comme le linceul noir qui l’enveloppait à présent. Et une impensable frustration s’était alors projetée sur sa colère et son désespoir, une répugnante nausée provoquée par son incapacité physique à ne jamais pouvoir personnellement vaincre son tortionnaire.

La jeune anglaise se sentait dépossédée de sa vengence, humiliée et égarée. Car elle ne savait absolument pas comment s’épanouir à présent, dans la rancœur ou la lumière emplie d’espoir d’un futur, aveuglante, définitivement trop agressive pour ses yeux, pour son cœur, ignorant désespérément la manière avec laquelle l’on parvenait à s'éclore au sein d’une lueur saine, bienfaitrice et protectrice, infiniment trop attirée qu’elle l’était, par l’abyssale profondeur malveillante des Ténèbres. Corrompue par son insatiable soif de ce pouvoir interdit qui l’abrutissait. N’avait-elle jamais su comment se comporter raisonnablement dans des relations plus intimes et personnelles telles que l’amitié, l’amour ? Offrir sa confiance ? Sa quiétude ? Non… L’adolescente ne savait pertinemment que prendre, soumettre, dominer et perdre, encore… Perdre indubitablement tout ce que la future Capitaine de Quidditch avait durement conquit à la froide sueur de l’effort, à sa patience arrachée.

Et il y avait quelque chose de profondément dramatique dans cette odieuse prise de conscience. Car comment se reprendre sans se reproduire dans l’erreur ? Comment se défaire de cette terrible et affligeante sensation d’échec ? Balayer les horreurs de son passé, la colère, la haine ? La haine… Seule devant l’immense brasier magique des affaires de son Père, tristement ignorée des Dieux cléments et trop occupée à rester simplement en vie, survivre dans ce supplice implacable qu’était devenue son existence, Pénombre se tenait pourtant fièrement debout, transie de froid et vêtue d’un simple corsage aux suaves couleurs chairs qui enserrait étroitement d’un charmant bustier, son torse, emprisonnait à peine dans sa longueur les sveltes cuisses nues de la Serpentarde. Un vêtement unique et inhabituel, étrangement sensuel dans sa simplicité dévoilée, accentuant par sa pâleur maladive l’assombrissement obscur de son regard profondément tourmenté. Les langues de lumières bleutées, profusément nourries par la matière tangible de ses souvenirs, vomissaient chaque fois davantage sur l’adolescente, son flot grisâtre de cendres virevoltantes qui s’accrochaient ainsi sur le maigre sous-vêtement exposé. Et si ce perpétuel éclat de violence désabusée perturbait la sorcière, rien n’en paraissait néanmoins dans son immobilité figée, pétrifiée, fascinée par l’incendie de sa vie. De l’autre côté de la fournaise s’étirait avec une morbidité glaciale, frémissante, l’immense caveau ancestral de la Lignée des Craft qui s’imposait, terrible reflet de la mort, dans les ombres omniprésentes.

Et si de faute à l’humidité environnante, son unique habit l’entravait exiguement, conférant à son apparence épurée et humide des allures de fragilité inhérentes surtout aux beautés éphémères, son regard damné, lui, trahissait pourtant la vivacité corrosive d’une fureur enflammée, éclat presque fou qui brûlait aussi insolemment, aussi ardemment que les flammes avides de l’embrassement. Le cœur de l’Animagus battait frénétiquement dans une rage démente, une hargne ravageuse, frappait sa poitrine avec puissance, se fracassant chaque fois davantage dans sa prison thoracique et elle avait une démesurable envie de détruire, de frapper, d’anéantir. Un cœur enflammé, ardent, enragé, hurlait de tout son désespoir l’enfer qui le retenait prisonnier, insupportable obstacle insurmontable qui lui faisait mal, mal à en mourir. La Rusée avait besoin d’annihiler, de brûler, de se perdre encore plus loin et plus dangereusement que jamais dans des méandres auto-destructeurs, sans vraiment savoir si elle allait en revenir intacte, s’abimer à en perdre la raison, pour enfin ne plus ressentir cette monstrueuse souffrance qui la consumait tragiquement. Sa colère enflant, grondant comme un raz-de-marée.

Elle était devenue ce qu’elle haïssait le plus. Son propre bourreau.

Il y avait l’odeur mentale du trépas qui suintait à l’infini, la puanteur insoutenable d’un esprit en décomposition, l’enfer dépravé de son ciel qui l’engloutissait implacablement, impitoyablement. Un chagrin, odieux, accablant, d’un ressentiment aliéné, étalait goulument sa perversion à tout son être, l’enlaçait d’une sordide étreinte tandis qu’une virulence de pénitence effroyable anéantissait tout sur son passage. Et une fine bruine froide pleurait insensiblement sur le paysage désert, nocturne et vide du cimetière, aveugle à sa douleur, à sa tourmente.

Lentement, l'expression de son visage se troubla tandis que les pensées de la jeune anglaise, concentrées sur la dérisoire quête des profondes raisons inatteignables, expliquant limpidement la mort de son Père, qu’elle haïssait pourtant jusqu’au plus profonde de ses chairs, s’harnachait à cette sépulture qui semblait luire malsainement de sa propre lueur, dans la nuit. Appelant machinalement d’inoubliables souvenirs à se déverser encore et encore dans son mental martyrisé, la brune aux yeux clairs se surprit une fois de plus, dans un insoutenable dilemme, à imaginer la raideur cadavérique du corps tellement impressionnant de son Père. Sa chair glacée, raide. Flétrie par les années. Une maille rouillée, des fourrures décomposées enveloppant ses épais muscles en putréfaction.… Créature morte aux traits décatis, funèbres. Son cerveau dévoré par les vers, les bestioles de la terre. Elle cru sombrer dans une folie masochiste, auto-infligée.

Les sourcils gravement froncés par l’intensité démentielle induite par ces éprouvants instants passés et pourtant si vivement revécus, elle ferma les yeux avec force dans l'esquisse d'un désespoir contenu.
Revenir en haut Aller en bas
  • Invité
  • Invité
MessageSujet: Re: Point de rupture (PV)   Point de rupture (PV) EmptyMer 4 Fév - 1:06:34

[Mais nan, l'est sex' ton post. Je l'aime love c'est fou comme ce rp m'a remotivé avec Adam. Yeux - plus que trois maintenant -. J'espère que ça te plaira, le rp n'a pas franchement avancé mais je voulais garder des choses à dire pour un post futur. I love you J'e surprends a écrire des trucs philosphiques. Cool]


Il ne pleurait pas. L’enfant aux cheveux rendus humide par la pluie, un reniflement voilé dans l’air, les mains serrées, un regard clair vrillé avec une insistance impuissante et résignée sur la pointe de ses chaussures trempée par ce mélange crasseux, boueux et omniprésent de boue et de terre. Il en avait envie pourtant, ses canines mordant rageusement sa lèvre inférieur jusqu'à la résistance aqueuse du sang, le goût poisseux et salé de l’amertume contenue, cette saveur âcre et brûlante au creux d’une gorge desséchée, l’aigreur en arrière goût de ce bout de chair mutilé en échappatoire improvisé. Il avait appris à refouler ses larmes, masquer la brume fluide et épaisse qui lui brouillait les yeux, si il s’obstinait à ne pas rendre les coups, ses mains sales maintenant fermement un ventre plat douloureusement élancé par les boutades. A travers ses doigts tendus, recroquevillé comme pour mieux parer à l’assaut grimpant de la rage, il sentait la brûlure mal cicatrisée de son estomac, légère et d’une superficialité banale mais enfoncée dans un esprit encore tiraillé par les questions enfantines d’un gamin de neuf ans aux joues empourprées par la fureur, les yeux mués d’incompréhension. Lui à l’esprit d’ordinaire si droit et prompte à une logique rationnelle et organisée criait d’insistance devant cette succession d’évènements nouveaux, imprévus, qui ne relevait en rien de la philosophie. Il savait que la chose arriverait, cette tenaille qui l’inquiétait et l’intriguait comme la main malhabile qui rêve de caresser la flamme. La chaleur est brûlante, amère, perceptible et pourtant, la fascination dégagée par cette palette de couleurs flamboyantes et irréelles est plus forte que ce goût maussade du risque, ce vernis maigre et mince de sécurité choisie. Cette puissance tenue et grondante dont il sentait la présence et qui criait pour sortir dans de vaines tentatives froides et impartiales pour se faire entendre, voix douce, presque chantonnante dans la froideur d’un univers carré. Cette grisante sensation que prônait les lois mystérieuses de l’hérédité, le sentiment pesant d’anormalité qui inquiète ces enfants dont la vie est régie par un jeu dont les règles bien définies sont inscrites d’avance. Les règles avaient changé, si ce n’était pour les autres, pour lui, produit d’une lignée prodigue qui avait fuit le destin morne et monotone d’une affligeante banalité. Il avait le don, celui qui laissait les yeux d’une famille de sorciers brillants d’une fierté jusqu’alors sévèrement réprimandé comme d’un tabou précieux, un cadeau d’une rareté compensatrice murmuré d’une voix tendre, doucement compensatrice dans l’obscurité.

Et il avait peur, là ou les représentants d’une lignée voyaient un trait à la fierté, une peur sourde et muette, pesante représentée par ces soucis d’enfant perdu dans un univers trop vaste que l’on s’est contenté d’émettre d’une voix décalée, chantante, épanouie. Alors que l’enfant qui trempait l’oreiller blanc de larmes, gouttelettes irréfrénables à l’intonation monotone, pleurait de cette différence. On lui avait dit que c’était quelque chose de bien. Il n’avait vu que cette chose qui grognait, grommellements insaisissables, murmures inaudibles, grouillements de bêtes, son envie de sortir aux yeux d’une foule à la banalité effroyable. Le garçon reteint un gémissement apeuré, les lanières d’un sac de cuir de marque trempant dans le mélange aqueux d’un sol ravagé par les pluies, les feuilles à la couleur tendre et épineuse s’entrelaçant douloureusement dans les mèches désordonnées, les mains tendues en avant dans un réflexe défensif légitime qu’accompagna un semblant de coups a peine amorcé dans les creux du flanc du garçon lui faisant face, interlocuteur au rictus flamboyant dans la nuit, semi obscurité plus menaçante dans les taillis retranchés. Il était petit, maigre, avait la santé fragile et si les adultes s’accordaient à le qualifier de mignon, sa maigre carrure n’avait jamais été compensé par son habilité à rouler des yeux dans l’univers tumultueux de l’enfance. La langue déliée, la parole facile, tactile et changeante l’avait jusque là aidé en toute compensation, statut privilégié de fils de riche propriétaire qui connaissait la meilleure façon de tourner les mots pour se rendre populaire. La chose s’était réveillée. La douleur sourde au creux de son estomac également et ses tentatives fluettes pour masquer ce changement anormal de personnalité s’étaient révélées inutiles. . On n’aimait pas la différence dans une école qui prônait l’habitude dans une petite banlieue londonienne de quartier et l’aigreur n’en était que plus forte en songeant au plaisir premier, joie diffuse, a l’apparition des premiers symptômes. Bien étrange maladie de réclusion, cause de conséquences multiples et directes néfastes qui avait sans peine diffusé une source pleine de malheur indénombrables. Il avait eu mal. Quelque chose de plus froid que les coups, de plus métalliques, de nettement moins humain dans le regard aigri de ces enfants dont on acclamait l’innocence.

Qu’est ce qui fait qu’un enfant tourne bien ou mal ? L’égalité et les premières lois régies par un homme qui se veut consciencieux et prôneur d’une indiscutable partialité acclament l’apologie de chances communes, sans différences. Une utopie virulente dont rêvent les cœurs et les esprits, une vérité aussi imagée que possible, simple dans son concept, basique et de source dans son fondement, bien moins applicable dans une réalité aussi crue. Les coups du destin, les expériences personnelles, les réactions ou les conditions de vie, acheminement ou parcours déjà définit avant même profits acquis par la force de la maturité. On tente de répondre à une question, on s’y noie tant elle est controversée. Et alors que l’enfant, accroupie sur l’humus dans un geste de replie se voyait asséné au visage des vérités qu’il n’était pas parvenu à masquer, se vider d’émotions mal maîtrisées, le visage de l’innocence avait pris une bien étrange ampleur. Il était populaire, apprécié. Un coup du sort avait tout changé sous le fait de la chose que l’unique fils Harper n’était pas parvenu à refreiner. On se protégeait des injures, des coups, on pansait les marques que les remarques insidieuses avaient pu laisser, soignait les traces de sang sur les vêtements maculés. Il n’avait jamais pleuré, laisser tombé l’apparence, et se refusait à s’y résoudre en public. Le chagrin était quelque chose qu’il entrevoyait seul et ne partageait pas. Le malheur n’est pas quelque chose qui se partage, qui se comprend si ce n’est au travers d’une compassion exécrable et d’une détestable pitié. Un poids mal défini par les lois de la nature que les combats laissent de marbre, purement inutiles autrement que dans la forme.


- Monstre ! Claque une voix dans le vide.

C’est un mot que les enfants apprennent à manier tôt. Il définit une palette si large que son sens en perd, pour un adulte, sa signification. Pourtant pour l’Innocence, rien n’est plus évocateur que ce mot lancé comme un froid en suspension dans l’air compact et humide d’un début de matinée. Il représente cette créature qui rôde, menaçante et, plus particulièrement, inhumaine par son aspect, inassimilable à quelque forme connue, cette chose sans visage qualifiable ou descriptible, sournoise dans ses attitudes et ses manières. Elle rôde sous le lit de l’enfant pour mieux l’agripper à la gorge, entraver la trachée fragile et grotesquement offerte, plante ces canines pointues et acérées et taillade avec une gaieté prompte les chaires délicates. Et ce sont ces mots qui définissent une barrière si droite et si fermement tracée d’une craie blanche et ineffaçable qui fait se dérober les pas de l’enfant. Et pour le brun qui se mord jusqu’au sang pour contenir une douleur plus profonde, la solution la plus simple est d’accepter cette différence confuse et si longtemps refoulée pour en tirer cette fierté, bouée de sauvetage lancée avec maladresse et qui lui permet de reprendre pied d’un ferme coup de talon lorsqu’il perçoit le fond des eaux. Ces souvenirs étaient encore aigues, étrangement découpées malgré leur appartenance à un passé mystérieusement révolu, à un présent reconstruit sur des bases fermes où la différence anciennement connue et refoulée était devenue purement inexistante. Une inexistence longtemps graciée, remerciée humblement pour ce qu’elle ouvrait, les perspectives qu’elle offrait et ce pour un caractère qui désormais plus loin de ces blessures douloureuses s’était métamorphosé en un tempérament mutin et clairement aventureux, désireux de ces expériences qu’offrait parfois la vie.

Ces élancements douloureux malgré leur appartenance au passé reviennent par intermittence, moins forts, comme conclusion d’une expérience personnelle et si ce n’est enrichissante, responsable de conclusions quand à des attitudes futures à avoir. D’autant diront que dans ce genre de circonstances, la venue dans un lieu telle qu’un cimetière est mal venue. Il y avait une raison, ténue. Les pieds foulant l’herbe maculée par la givre, l’ombre, écharpe cotonneuse renforcée par l’ambiance élevée au point culminant de morosité des lieux , la première chose que l’adolescent aperçut en balayant du regard les plantes rases et clairsemées se frayant difficilement un chemin entre les tombes de granit, ce fut cette présence étrangement surréaliste nichée au creux de l’ombre. Et si ces yeux s’attardèrent de façon aussi pesante qu’énigmatique dans les raisons du cœur, l’atmosphère envoûtante et étrangère de l’endroit ne fut pas la seule à y contribuer. L’attirance physique des formes de la jeune femme y était pour quelque chose, comme la plus élémentaire des évidences l’eu voulut. Mais cette fascination miroitante, polie que rendait impossible un regard vaguement volé était d’avantage due à ce que le garçon qualifia d’irréalité, de contraste étonnement tranchant tandis que celle qu’il analysa comme l’héritière Craft fixait dans une intensité morbide et douloureuse les gravures d’une tombe à la pâleur spectrale. Derrière l’élégance irréelle de la tenue, la facilité et l’élégance pesée des gestes, on lisait une chose que l’adolescent n’avait encore jamais perçue chez la jeune femme. Il la connaissait, de vue du moins, comme la capitaine d’une équipe mais plus encore comme cette ensorceleuse étrangement lointaine et présente. Mais a présent que ce voile invisible d’inaccessibilité s’était envolé en vapeurs blanchâtres de fumée, elle dégageait une aura singulièrement divergente qu’était celle de la douleur. Etait ce la peine qui dirigea les pas du brun vers celle qu’il avait toujours considéré comme une inconnue au cœur fermé et à la seule popularité mesurable ?

Et alors qu’il arrivait à la hauteur de la jeune femme aux yeux clos, ses doigts cherchèrent instinctivement les siens, frôlant la peau délicate dans un geste irrépressible que les voix de la raison n’avaient pas poussé. C’était quelque chose de plus primitif, animal, cette sensation connue que l’on cherche a véhiculé dans la douleur. Il n’avait pas parlé, un souffle peut être plus saccadé tandis que sa main enserrait celle de la Belle dans un murmure couvert par le vent. Un instant loin des lois si dures d’une réalité anodine. Craquement sourd dans la nuit.
Revenir en haut Aller en bas
  • Pénombre Craft
    • Nombre de messages : 2197
    • Age : 39
    • Date d'inscription : 02/04/2006

    • Pensine
      Statut sanguin: Pur
      Baguette magique:
    Pénombre Craft
  • Mage Noir Mage Noir
MessageSujet: Re: Point de rupture (PV)   Point de rupture (PV) EmptySam 7 Fév - 0:27:26

[ I love you ]

Magistralement encadré de condescendantes structures qui se pressaient, ouatées et acérées, sensorielles et distanciées par le spectre hanté du temps, sur le large chemin jalonné de funèbres pierres tombales festonnées de lianes et de racines d’arbres en forme de toiles d’araignée, le dôme impressionnant du caveau des Craft l’avait irrépressiblement invitée au cœur obscur et béant de la Cité des Morts. Sa livide pierre ignée, embrasée par le soleil expirant -ou bien par l’imagination enfiévrée de la Serpentarde suppliciée - avait flamboyé de violentes teintes volcaniques, magmatiques, conjurant fatalement les images incendiaires d’un appel irrésistible en son esprit désagrégé, incitations pleine d’une ivresse souveraine et neurasthénique, un écho implacable qui résonnait terriblement aux tourmentes du mental fractionné de la sorcière. L’ancestrale voûte du Mausolée familial avait soudain semblé vaciller sous la limpidité agressive de son pâle regard gorgé de larmes amères et bien que le Sépulcre l’eût appelée avec tout l’attrait impérieux de la flamme pour le chétif papillon de nuit, bien qu’il lui eût fidèlement promis plus que sa perte dans l’infini instant critique d’une extase inimaginable, désastreuse de par la pernicieuse folie engagée en dette de la vérité si salutairement désirée, la détermination de Pénombre en était pourtant restée inflexible, indomptable. Sa malsaine obsession maladive, inconsciente et fébrile, de déchirer le voile de mystères entourant la brutale mort de son Père, d’en dominer les plus terribles secrets, la consumait totalement dans un abyssal gouffre de témérité suicidaire et dévastatrice, chassait dangereusement de ses pensées, toutes notions de prudence, de doutes qui l’auraient, avec la répugnance d’un discernement aussi raisonnable qu’insipide, forcée à rebrousser chemin...

Accablée par la difficulté progressive d’une affliction que la gravité semblait accentuer avec cruauté, la farouche Brune avait dangereusement vacillé en gravissant la sinuosité abrupte qui menait à la dernière demeure des corps flétris et en décomposition de ses séculaires ancêtres, gravement assujettit par la douleur entêtante de profondes blessures invisibles, une indicible souffrance émotionnelle aux dommages abrutissants rongeant son cœur aride, de plus en plus stérile et vain. Mais sous cette insupportable tension qui la conduisait sans la moindre lucidité réaliste, sur des lieux obscurs de perditions, au regard des récents évènements morbides la condamnant à l’horreur d’un chagrin pénible, long et amer, son mental semblait néanmoins atteindre un état de transe supérieur, nocif, une condition seconde de clarté et d’obscurité effroyablement oniriques dans laquelle ses raisonnements décousus par la névrose et le délire, s’affrontaient férocement d’une certitude inspirée à une sombre colère ravageuse. Ainsi, pour la première fois depuis la tragique annonce officielle du décès de son odieux Géniteur, Pénombre avait l’esprit totalement submergé par une monomanie démoniaque qui transcendait complètement toute once de raison, toute infimité de sagesse ou de tempérance mesurée, alors aussi corrosive, virulente qu’allait pouvoir s’offrir l’affreuse expérience et quoi qu’il ne puisse jamais lui en coûter, il fallait absolument que la future Capitaine de Quidditch n’en acquière la ferme conviction, qu’elle s’impose à la pénible confrontation de la Mort du Patriarche de la Lignée Craft.

Etrange entité au semblant animé, dangereux et instable, l’inquiétante lueur bleutée des flammes magiques irradiait les lieux d’une présence fascinante, d’une inconstance organique, se jetait, maléfique, sur les morbides bâtiments exsangues en leur conférant les affreux troubles variant de la vie, exhumant progressivement de l’ombre la présence de démons maussades au silence sépulcral. Nimbe délicate autour des sévices féroces de l’incendie, une sorte de maigre déchirure solide se dégageait avec peine autour de l’immense dôme de pierre glaciale qui se dressait fièrement au mépris du temps tandis que l’aura de présence de vulgaires arbres alentours paraissait étrangement déformée, distordue, sous les jeux insalubres de luminosité maligne, induite par l’ardeur des flambées. Leurs noires racines épaisses, opulentes, contraintes à de sinistres convulsions, en pénitence de leurs vaines tentatives de percée, semblaient autant de nervosités figées dans leur effort d’infiltration qu’une puissante force avait pitoyablement repoussé aux abords des pavés ciselés que l’érosion des éléments avait lentement poli sous les pas subtils de rares visiteurs. Ce monde lugubre où la mort rôdait, glaciale personnification du Néant et de ce qui s’y terrait d’horrible et d’inconnu, impitoyable comme une sentinelle songeuse au sommeil inexistant, gravait une profonde impression de lassitude et de pesanteur dans la stèle d’inconscience de ses hôtes, happait durement l’attention humaine vers un crépuscule sournois, aux tonalités morbides et chair lépreuses, tandis qu’un silence sépulcral enflammait l’imagination la plus sereine et la plus paisible, contaminait de mélancolie subjective et acharnée, la plus heureuse des âmes. La Grande Faucheuse paraissait se dérober derrière chaque ombre, chaque lumière, glissant sans bruit au dessus du sol dans un mutisme taciturne qui la dissimulait partout en embuscade.

Il n’avait fallu qu’une seule seconde à la volonté furtive et désinvolte du Destin pour engloutir totalement l’univers de la poursuiveuse dans les ténèbres les plus abyssales, pour ébranler jusqu’aux fondements même de son existence, balayant d’un revers de main grondant, menaçant comme un orage au loin, chaque certitude qu’elle avait fait sienne, relative au caractère inébranlable, indéfectible et éternel de son Père. Au fond de son âme martyrisée, la dérisoire parcelle d’enfant reniée qui se terrait discrètement en son sein, enserrait toujours malgré elle, l’allégorie d’une créature atroce mais charismatique, inhumaine dans son dédain de la vie pourtant immortelle, en le sens que le souffle destructeur du Temps ne pouvait flétrir son être physique et s’arquait continuellement dans la frustration persistante de ne pouvoir atteindre l’acier inflexible de sa quintessence si rugueuse. Toutefois, Sven Craft, ce colosse inquiétant, tout puissant, n’était hélas ni invincible, ni indestructible et force lui était de constater qu’il avait trouvé verdeur plus coriace que la sienne, intelligence plus fourbe qui l’avait dérobé aux sombres desseins de sa fille.

Il n’avait fallut qu’une seule misérable fraction de temps pour incendier son existence comme l’on embrasse un feu de joie d’une giclée cavalière de vin chaud, pour mettre âprement un terme définitif aux derniers vagabondages d’une insouciance adolescente sur l’autel sacrificiel de l’immuable. L’instant d’avant, le Blason Vert et Argent s’entendait encore lointainement rire de bon cœur aux côtés de Narcisse Anasar, son ancien compagnon de Duel, saluer avec respect Drago Malfoy dans la salle commune des Serpents d’un geste amazone de la main. L’instant d’avant, se livrer joyeusement à une distraction amusante en échangeant quelques méchancetés habiles avec un Gryffondor étonnement malin et vif d’esprit, agacer d’un copieux délice, cette pile d’énergie infaillible de bonne humeur qu’était Nils Sullivan. L’instant d’avant… Un paradis ignoré.

Le moment suivant, perdu. Abimé, calciné, dans un tourbillon de désespoir ténu qui se disputait sauvagement à une colère infinie. Mais l’Enfer n’était pas connu pour ses limites de compassion qui en bridaient l’étendue.

Car dans l’heure grise précédant l’aube de son calvaire, Pénombre s’était brusquement éveillée à l’horreur d’une réalité agressive, sordide et pandémique, lorsque l’engouement pour le Baiser du Détraqueur qui faisait tellement fureur ses dernières semaines tandis que nul visage n’avait pu être revêtit par un incriminable éventuel, que des autorités compétentes peinaient à capturer, avait vicieusement orienté l’infâme appétit populaire vers le décès du Patriarche de sa Lignée. Les terribles suspicions officielles, les allégations journalistiques avaient alors aussi iniquement que posthumément, accusées Sven Craft d’avoir appartenu aux Partisans du Lord Noir, nourrissant scandaleusement une foule bestiale et assoiffée de coupables, d’insultantes rumeurs qui propageaient avec une monstruosité innommable, la lèpre d’une honte sans précédent sur l’ancestral Sang des Craft. Puis, devant l’avidité vengeresse exacerbée de ses lecteurs rendus fous de représailles par la mort de proches ou la disparition croissante de personnalités connues et aimées du peuple, les médias à l’écrit n’avaient dès lors cessé d’attiser le scandale des ventes illicites de ces plans qui détaillaient les armures magiques, élaborées par le laboratoire de recherche de son Père à l’intention des Aurors et autres forces d’action gouvernementales, dont certaines preuves démontraient qu’ils avaient été portés à la connaissance des Mangemorts. Le fulgurant venin de la haute trahison envers la Résistance active du Monde Magie visant à anéantir la menace que Voldemort élevait de son ombre sur chaque existence insoumise à Sa loi, avait écorché et maculé la progéniture de Sven d’une immonde façon qui défiait effrontément l’imagination.

En raison du martèlement sourd et régulier de la pluie dont la fougue gelée s’était nerveusement intensifiée à mesure que les nébulosités de la nuit s’étanchaient d’encre noire, la Rusée n’avait guère perçut les pas étouffés du jeune homme, de sorte qu’elle conserva indifféremment son immobilité songeuse sans en percevoir l’étrangère venue. Avec la lenteur douceâtre d’un sifflement reptilien, Pénombre surprit croitre en elle, l’impression lointaine et délicate qu’une éthérée présence pourtant humainement tiède, s’infiltrait d’outre tombe à travers l’immatérialité des Limbes jusqu’à ses poignets nus. Qu’un puissant Dieu sinistre avait enfin discerné le désespoir terrible qui l’étreignait, la torturait de convulsions mentales inassouvissables et que cette entité supérieure attentive bien qu’étrangement clémente, avait alors daigné lui offrir l’opportunité aussi salutaire que salvatrice, de se venger des sévices cruels de son Père, de purger enfin la putridité de sa viscérale haine à son égard. Les funestes désirs de l’insolente Brune existaient si forts et depuis si longtemps en son silence frustré que la sorcière en resta complètement aveuglée par de démentes élucubrations qui lui promettaient enfin de se rassasier dans le Sang paternel et ce fol espoir nourrissait encore davantage l’animosité hostile et pourrie de son cœur sec tandis que les yeux clos de la sorcière s’imageaient déjà son profane Géniteur revenir temporairement à la vie dans le seul objectif envisageable de périr des mains de sa propre héritière.

Quelque chose se glissait d’une tendresse touchante sur sa peau blafarde, coulait au creux de la paume froide de sa main avec la sensualité harmonieuse d’un filée d’eau pure et cette délicatesse spectrale, cette onctuosité veloutée, ne possédait strictement rien des préjugés que la jeune femme s’était forgée de la Mort. Et lorsque l’Animagus ouvrit enfin les yeux sous l’impulsion désirable d’une ardente curiosité, soulevant péniblement ses paupières closes sur un chagrin indicible, son opale regard de jade semblait ne plus rien détenir d’humain tant la détresse s’en accaparait la gravité, tant y affleuraient toutes les fêlures de cette écorchée vive qui offraient la contemplation franche et brutale, bouleversante et impudique, d’un désastre consumé.

L’ironie était amère, car ce fut la vie qui vint à elle et non la mort.

Ce fut insolite à quel point la Ténébreuse s’était attendue à apercevoir quelques diables tordus aux corps grotesques lui apparaitre dans une promesse sanglante de satisfaire ses divagations morbides, des êtres dégradés, désarticulés comme si leurs membres avaient été rejetés en arrière par une force inimaginable, leur chair rétrécie, traits figés en un masque de souffrance apeurée qu’ils désiraient plus que tout lui communiquer, chaque corps bizarrement infléchis brasillant d’une odieuse marque de chair calcinée dont ils imprégnaient les humains désespérés en échange de leurs maléfiques services.


Dernière édition par Pénombre Craft le Sam 7 Fév - 2:19:31, édité 2 fois
Revenir en haut Aller en bas
  • Pénombre Craft
    • Nombre de messages : 2197
    • Age : 39
    • Date d'inscription : 02/04/2006

    • Pensine
      Statut sanguin: Pur
      Baguette magique:
    Pénombre Craft
  • Mage Noir Mage Noir
MessageSujet: Re: Point de rupture (PV)   Point de rupture (PV) EmptySam 7 Fév - 0:29:50

[Double post, j'étais inspirée I love you]

Mais une fois encore, il n’en fut rien car ce fut cet archange déchu, maudit, à la beauté pourtant mortelle qui s’était présenté à elle dans la nuit, comme la tangible réponse soumise à une incantation muette, dont la Serpentarde ne se souvenait guère en avoir fait l'allusion ou l'esquisse d'un psaume dans son profond malheur mutique. Les sombres mèches de ce mirage délicieux, corrupteur, avaient été lourdement appesanties sur son pâle visage par les effets d’une bruine froide et ininterrompue, qui métaphorisait harmonieusement les déchirures de l’âme de l’Anglaise, ondulaient sans brutalité sur sa peau rendue fantomatique par les lueurs dansantes de la fournaise magique dont les braises se dispersaient avec une régularité macabre à chaque expiration venteuse. Mais Pénombre n’était pas encore prête à déposer les armes, à accepter la véhémence enragé du deuil imposé et au milieu de l’épouvante déchaînée de ses blessantes pensées, elle préféra croire que les derniers sursauts du puissant instinct de survie de son Animae avait matérialisé la beauté chimérique d’un rappel à l’ordre utopique, une sublime vision fascinante bien qu’irréelle, créer uniquement, précisément pour être la plus encline à capter son attention, l’attirant ainsi à plus de raison et de mesure vers des chemins moins escarpés.

Tiède, doux, déconcertant contact vivant, palpitant tout contre son épiderme glacée qui ne pouvait que la confondre dans ses propres mensonges, l’illusion artificielle ne fut, hélas, que de trop courte durée et ce lien étrange dont elle ne pouvait péniblement nier la réalité paraissait accabler davantage son corps de lassitude, son cœur d’une lourdeur endolorie et contusionnée, écrasée d’une fatigue émotionnelle indomptable.

Elle tressaillit.

Lâchement, les longs doigts arachnéens de la Ténébreuse s’enlacèrent alors autour de la main dévouée, comme le mécanisme irréfléchi d’un salutaire réflexe de conservation, sans même s’en rendre vraiment compte. La présence inattendue, impossible du brun, infléchissait durement la retenue de l’adolescente, perturbait terriblement son maigre contrôle décharné et troublait la maitrise précaire de ses émotions avec une facilité déconcertante, incitant un intérêt manifeste à se trahir sur les traits tirés de son visage livide. Brutalement, elle se mit à trembler de désespoir et de rage, d’impuissance et de désarroi tandis que son cœur battant se lacérait en une infinité de lambeaux suintant, disloqué par une rafale insurmontable d’émotions absolument contradictoires. Ses prises s’harnachèrent alors fermement autour de ces épaules masculines qui s’offraient à elle, comme si la Serpentarde y percevait ses ultimes chances de ne pas sombrer dans une névrose de douleur infranchissable, puis incapable de retenir ce chagrin guttural qui ne demandait qu’à s’exprimer depuis trop longtemps, des sanglots bien plus violents secouèrent son corps neigeux tandis que la Rusée se dérobait à son regard, qu’elle l’étreignait avec la force d’un désespoir à peine contenu, s’abandonnant à lui comme s’il lui avait toujours appartenu.

Une éternité durant, la descendante des Craft ne relâcha pas la force de son étreinte, la puissance avec laquelle le flot de ses larmes translucides se déversait sur sa peau rendue lactescente par un fardeau oppressant, souillaient d’humidité les vêtements de son confrère de maison où elles se mêlaient indistinctes, aux pleurs du ciel qui n’avaient cessé d’en partager la morosité.

Enfin, la brune aux yeux clairs s’arracha péniblement à lui, le libérant par son geste maladroit et brutal de son œuvre de compassion pendant qu’une affectueuse gratitude perlait son regard humide dérobé de franchise, soudainement saisie d’un étrange sentiment de culpabilité irraisonnée qu’un très bref éclair de lucidité avait révélé à sa conscience abimée. L’Animagus ne put cependant que lui offrir la fadeur terrible d’un famélique sourire sans joie, l’esquisse malhabile d’un geste de reddition dont le mutisme persécuté maintenait une pudeur maladive qui la forçait à conserver le silence sur le mal évident qui la rongeait alors qu'elle fuyait les possibles interrogations muettes de ses prunelles obscures.
Revenir en haut Aller en bas
  • Contenu sponsorisé
MessageSujet: Re: Point de rupture (PV)   Point de rupture (PV) Empty

Revenir en haut Aller en bas
 Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» Serpentard - Année 1998/1999
» MAP (Mise Au Point) [PV : Camille]
» Serdaigle n'est point un poulet roti [PV]
» Mise au point ? [Arsène] [terminé]
» Mise au point (ou l'art de revenir sur des bases saines)

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Le Miroir du Riséd :: Hors-Jeu :: Archives :: Années passées-