Rares étaient les fois où Sybil-Aurora regrettait sa si douce solitude. Mais, livres devant les yeux et plume à la main, elle aurait adoré que quelqu’un vienne lui adresser la parole. N’importe quoi pour ne pas faire son devoir d’Étude des moldus. Dieu qu’elle les trouvait lassant, ces moldus. Et que leurs vies devaient être profondément ennuyantes. Probablement autant que ce satané devoir. Fixant son parchemin vierge de ses deux grands yeux verts, elle frottait le bout de sa plume sur son visage sans en prendre conscience, complètement perdue dans ses pensées.

Déjà un an qu’elle était arrivée ici et elle ne s’était pas fait d’amis encore. Pas qu’elle en avait besoin, mais elle aurait aimé que ses collègues Serpentards lui adressent la parole de temps à autres. Question de s’intégrer un peu. Puis elle était là pour encore 6 ans. Tout ce temps sans parler à qui que ce soit, ce serait bien long. Mais elle avait peur de ne pas plaire, d’être bizarre, que ses élans de haine et de jalousie soient de trop en société. Elle ne connaissait pas beaucoup les conventions sociales, elle préférait se taire, sauf lorsqu’un enseignant lui adressait la parole.

Plick... Plick...

Des gouttes d’eau? La jeune demoiselle leva la tête même si elle n’avait rien senti sur ses cheveux, cherchant du regard une fuite d’eau quelconque... Non, rien du tout. Mais le bruit persistait. Elle regarda autour d’elle puis remarqua que son pot d’encre était dangeureusement incliné, laissant échappé quelques gouttes sur ses bas collants verts et noirs et sur ses souliers cirés.

«Bouse d’hyppogriffe...», gromella-t-elle en se redressant, déposant livres, papier et encre sur la table qui faisait face au grand feu

Et voilà, elle avait tout gâché ses beaux bas... Sybil retira rapidement ses souliers puis se rassied sur le divan avant d’enlever ses bas collants. Elle les regarda un instant... Non, ils étaient foutus.

*Heureusement que j’en ai d’autres*, se dit-elle en lançant ses bas dans le feu qui les engloutit.

Après quelques secondes de réflexion, l’Anglaise se redressa à nouveau et marcha dans la salle commune, à la recherche d’eau pour rincer l’encre de sur ses souliers. Elle n’en avait qu’une paire, de ceux-là.

Assise sur un des confortables fauteuils verts de sa salle commune, cela faisait maintenant une bonne demi-heure que Perle essayait de terminer son devoir de DFCM . Difficile, elle n'avait pas vraiment écouté à ce cours, trop occupée d'essayer de foutre la merde ... Donc il lui était assez dur de répondre aux questions... Elle passa donc son temps à observer les élèves qui se trouvaient là . Une jeune Serpy avait aussi l'air de butter sur son devoir. Elle était assez discrète et Perle ne l'avait jamais vue auparavant. La cadette des McLane la regarda quelques minutes avant de lui en vouloir de la déconcentrer, après quoi elle se remit à son devoir ...
-Bouse d'hyppogriffe...
Perle se retourna vers Sybil . Son pot d'encre avait coulé sur ses chaussures et ses bas, qu'elle avait ôté avant de les jeter dans le feu. Perle trouva cela dommage pour de si jolis bas et eu donc un élan de pitié pour la serpy discrète. Et quand celle-ci regarda ces souliers avant de se lever, Perle l'accosta ...
-Attend, je pense que je connais une formule pour laver ça si tu veux ...
Sans attendre sa réponse, Perle dirigea sa baguette vers les chaussures ...
-Récurvite !
Un jet d'eau assez puissant jailli de la baguette de Perle et Sybil fut projetée en arrière .
-Oh non, pourquoi ça ne marche jamais ??
Plus préoccupée par l'inefficacité de son sort que par la chute de l'autre fille, Perle baissa la tête avant de lui tendre une main pour l'aider à se relever...
-Je m'appelle Perle McLane et toi ? C'est normal que je ne t'aie jamais vu en cours ?

[Hj : j'ai utilisé un sort de 2ème année, & c'est pour ça que je l'ai fait rater .. J'espère que ça ne dérange pas =S ]

« Celui qui me fabrique peut me vendre, celui qui m’achète ne m’utilise pas, celui qui m’utilise ne le sait pas : qui suis –je ? » interrogea le blond avec un sourire railleur a l’adresse de la jolie brune qui se maintenait face a lui, affalée sur un des fauteuils de la salle commune, allongée de tout son long avec négligence, un doigt moqueur sur ses lèvres pâles.
« Je suis con comme un manche de nimbus et je sors des devinettes débiles auxquelles personnes ne peut répondre : qui suis-je ? » répliqua la demoiselle avec un sourire cinglant et ironique en dévisageant son interlocuteur, acerbe. A l’approche des examens de fins d’années, ces sempiternelles et classiques plaisanteries et devinettes pour détendre l’atmosphère étaient de nature courante et elle savait pertinemment en rejoignant le cinquième année vert et argent, un jeune homme de quinze ans aux traits secs et aux yeux bleus inexpressif, qu’elle ne couperait pas a cette mauvaise habitude. Elle ne comprenait pas ces brusques excès de stress nerveux qu’elle observait de temps a autre dans les yeux de certains individus : les examens n’étaient qu’un passage court comme un autre et non décisif, qu’une ample, nécessaire et suffisante maîtrise et confiance en soi suffisait a réussir sans efforts réellement nets, a moins d’être aussi stupide et incompétent qu’un bouffondor aux allures de Neville, tout juste bon a rempoter des pots de fleurs. Certains auraient appelé son manque d’entrain a ouvrir quelques livres cornés de cours potentiellement ennuyeux l’exemple atypique d’une flemmardise des plus particulières mais la demoiselle préférait clamer haut et fort qu’elle n’en avait tout simplement pas besoin : d’une part, pour une question évidente de commodité et que d’autres parts, les révisions acharnées, c’était d’avantage pour les bleues et bronzes que pour elle. Troisième année… Elle souriait a l’évocation de ce nom plus seyant que deuxième et songeait paisiblement a l’année supplémentaire, bougie de plus a jouter sur l’édifice de son âge dans la communauté salazarienne.

Cyan quand a elle passerait a sa quatrième année. Typhon entrerait dans la traditionnelle période des buses, celle qui multipliait les ventes de grigri décalés et de portes bonheurs inutiles, de faux médicaments aux propriétés soit disantes reconnues. Quelques uns se contentaient mollement d’attendre un signe quelconque du destin dans l’espoir que ce dernier leur enverrait chance et plume prometteuse face au déroulement des épreuves. La veille, un verte et argent du nom de Dylan était rentré, maussade, dans la salle commune décorée, son balais traînant avec lassitude dans sa main gauche tandis qu’il avait assommé de remarques aigries les derniers retardataires présents, convaincu d’avoir rater ses buses de vol sur balais. Assaillant donc les étudiants qui ne révisaient pas assez a son goût, critiquant vertement les personnes qui se trouvaient malencontreusement sur son chemin, on l’avait vu partir la mort dans l’âme vers la salle d’examen la matinée suivante, hargneux et irritable au possible sous la moindre réflexion, timide ou maladroite. « Tu dis ça uniquement parce que t’es pas fichue de trouver la réponse ! ». La fillette leva un regard morne en direction, hésitant entre poursuivre l’échange et mettre un terme nécessaire a une discussion qui tournait au désagréable.

« C’est bon, craches la ta réponse puisque ça te fait baver d’envie ! ». Le garçon grogna, haussa les épaules avec dédain, visiblement vexé par la réflexion de sa condisciple a qui il tourna outrageusement le dos. N’ayant rien d’autre a faire a présent que de feuilleter brièvement les annales des examens précédents et les livres de cours, n’omettant en rien un devoir a rendre en potion qui s’avérait particulièrement délicat, la verte et argent s’empara d’une plume et d’un goulot d’encre qu’elle déposa a ses côtés, une feuille immaculée de parchemin a sa droite et parcourue brièvement les lignes du « guide des potions a l’usage des débutants » emprunté a la bibliothèque la veille dans l’espoir vain d’y trouver un dossier pré corrigé sur la potion récemment étudiée. « Bon, jt’ dis ma réponse quand même… mais c’est bien parce que c’est toi hein ?! ». Menteur traversa l’esprit de la brune, son camarade brûlant d’envie d’expliquer, avec l’air brillant du conquérant, la réponse a sa devinette idiote. « C’est un cercueil bien sur ! Celui qui m’utilise ne le sait pas… t’as compris ?! »

« Oooh mais bien sur ! C’est tellement évi… »
« Récurvite ! »

Le bruit tonitruant fit rapidement tourner le visage pâle de la cadette des Dedrak, inquisiteur et curieux lorsqu’elle aperçut le puissant jet d’eau sortir de la baguette d’une première année projeter le corps frêle d’une seconde serpentarde contre l’un des murs proches. Cette dernière, ses souliers tachés d’encre, examinait l’étendue des dégâts tandis que la jolie blonde à ses côtés lui tendait une main amicale. Pas besoin de chercher beaucoup plus loin pour comprendre mais a l’évidence, sous l’effet de l’encre et du sortilège raté, son devoir était sans doutes fichu. Pendant quelques minutes, partagé entre une crise généreuse de feignantise et celle d’aider son prochain de serpentard, la demoiselle oscilla entre venir en aide au malheureux torchon trempé et laisser le document dans l’état où il se trouvait. Mais c’était deux vertes et argents et par tradition, on ne refusait pas de l’aide a quelqu’un issu de la plus noble des maisons de l’académie magique.

Se levant donc de sa confortable situation, elle ramassa la feuille a terre et marmonna ce même « récurvite » qui avait préalable échoué, effaçant les tâches d’encres les plus visibles. Aîe, elle-même qui n’avait connue que deux moldus qu’elle détestait à présent plus que tout, elle avait retenu d’avantage de choses que la serpy allongée qui n’avait écrit que trois lignes indubitablement fausses. « T’as besoin d’aide on dirait… pour ton devoir… Lu’ vous deux, moi c’est Shaar Lun » ajouta t-elle a l’adresse des deux vertes et argents présentes.

La jeune Serpentard se retourna discrètement en entendant quelqu’un s’approcher d’elle. Faisait-elle un spectacle d’elle-même dans cet endroit? Elle ne le souhaitait pas du tout. En fait, tout ce qu’elle voulait vraiment, c’était de terminer ce fichu devoir et de laver ses beaux souliers. Elle observa la blonde un instant puis considéra sa proposition, s’apprêtant à lui tendre sa paire de souliers dégoulinante d’encre. Mais en sentant la bout de la baguette de la Serpentard se diriger vers elle, Sybil-Aurora jugeait qu’il était plus sage de simplement la laisser faire, sans mouvements brusques. Paranoïa? Peut-être...

Tenant ces chaussures bien fermement dans ses mains, la demoiselle attendit avec impatience que la verte et argent termine son travail.

Elle ne s’attendit pas à être projetée aussi violemment contre lu mur derrière elle, lui échappant un cri à la fois de surprise et de douleur. Récurvite... N’était-ce pas un sort de deuxième année? En fait elle s,en fichait bien. Elle était trempée de la tête au pied, ses cheveux d’ébène lui collant aux joues, sa jupe lui collant aux cuisses.

Au moins elle lui offrait sa main! Certains Serpentards n’auraient jamais faits la même chose. Elle l’empoigna et se redressa en remerciant Perle d’un coup de tête.

«Enchantée Perle... Moi, c’est Sybil-Aurora. Mais tu peux m’appeler Sybil.», dit-elle en tordant le bas de son chandail et de sa jupe, commençant déjà à grelotter un peu.

L’Anglaise s’approcha un peu des flammes du feu et regarda Perle dans les yeux en esquissant un semblant de sourire.

«Je sais pas... Je sais me faire discrète, j’imagine.»

Une autre Serpy s’approcha d’eux deux, celle-ci semblant un peu plus confiante de ses actions que la précédente. Sybil la laissa faire et regarda d’un oeil triste son devoir lorsqu’elle lui dit qu’elle aurait besoin d’aide pour le compléter. Elle ne savait absolument rien des moldus et elle avait une fâcheuse manie de toujours faire autre chose dans ce cours des plus inutiles, selon elle.

«Shaar Lun... J’apprécie ton honnêteté. Est-ce que tu pourrais...» elle éleva ses souliers à la hauteur des yeux de la jeune femme «...faire la même chose avec mes souliers, s’il-te-plait? Honnêtement, ils ont plus de valeur à mes yeux que ce devoir.»

Elle lui adressa tout de même un sourire, lui montrant ainsi, d’une certaine façon, sa gratitude.

[ HJ : Mieux vaut tard que jamais ?? Poste minable =$ ]

-Va pour Sybil, déclara Perle en regardant d'un air honteux la jeune fille trempée et tremblante avant de conclure sa phrase d'un léger sourire, je suis pose que tu ne tient pas à se que que je réessaye ...
Puis Sybil répondit à la question de la cadette McLane avec un sourire qui sonnait faux :
-Je sais pas... Je sais me faire discrète, j'imagine.
Perle la caricatura donc directement dans les filles discrète mais qui valait la peine d'être connue...
-Surement =) , mais c'est bizarre que je ne t'aie jamais remarquée ...
Puis une troisième Serpantarde à l'allure élégante se rapprocha d'elle :
-T'as besoin d'aide on dirait... pour ton devoir... Lu' vous deux, moi c'est Shaar Lun
-Shaar-lun ? Joli nom , répondit Perle, Jpense que je te connais de nom ... Ma soeur m'a parlé d'une Shaar-lun qui serait la soeur d'une de ses bonnes amies et des Shaar-lun y doit pas en avoir beaucoup , moi c'est Perle , Perle McLane , ajouta-t-elle avec le même sourire fier qui lui venait dès qu'elle prononçait son nom. Perle était très fière de sa famille. Et pour ton devoir Sybil , déclara là encore la verte et argent après avoir jeté un rapide coup d'oeil sur sa copie, à trois on devrait arriver à quelque chose parce que la, sans vouloir te faire de la peine , ça ne ressemble en rien à ce que j'ai appris des moldu .
-Shaar Lun... J'apprécie ton honnêteté. Est-ce que tu pourrais faire la même chose avec mes souliers, s'il-te-plait? Honnêtement, ils ont plus de valeur à mes yeux que ce devoir.
Perle attendit le geste de Shay , en repensant a touts ses sorts ratés ces temps-ci , elle n'avait pas vraiment de quoi être fière ...
- Dites les filles ... Après est-ce que sa vous dérangerai d'm'aider à faire un petit coup de propre ici ? Parce qu'après mon intervention , c'est un peu mouillé ...