La fin d'une année mouvementée [libre]

[HJ : Il s'agit du topic où j'annoncerais les résultats de la Coupe des 4 Maisons. Les élèves et professeurs peuvent y poster. Il sera cloturé rapidement à la fin de la semaine prochaine.]

Les portes de la Grande Salle s’ouvrirent brusquement. Tous les élèves de Poudlard avaient été rassemblés pour célébrer un heureux évènement qui mettait fin à une terrible année. Un homme grand et très vieux, à en juger par la couleur argentée de ses cheveux, apparu dans l’embrasure de la porte. Pendant de longues semaines, il était resté dans l’ombre car il avait été démis de ses fonctions de directeur. Mais à présent cette période était révolue. Il était de retour. Pour de bon. L’homme plus connu sous le nom d’Albus Dumbledore s’avança dans l’allée, sa grande cape violette balayant la poussière du sol. Pendant sa traversée de la grande salle, il tourna son regard vers les élèves et leur lança un sourire bienveillant.

Une fois positionné derrière la grande table des professeurs, il alla rejoindre sa place habituelle et se plaça à côté de Minerva McGonagall. Puis il se tourna vers la foule d’élèves et brandit les mains vers le ciel, signe que la paix était revenue à Poudlard.

« Chers élèves, chers professeurs, la fin de l’année se termine aujourd’hui. Dans quelques minutes, j’annoncerais la maison ayant remporté la Coupe. Mais avant cela je voulais tout d’abord vous faire part des récentes actualités. Tout d’abord sachez que j’ai repris mes fonctions de directeur. Quand à Mme Ombrage, elle nous a quittés. Elle ne reviendra pas l’année prochaine. Un nouveau professeur de Défense contre les Forces du Mal la remplacera. »

Albus jeta un coup d’œil amusé à Severus et passa sa main dans sa barbe argentée avant de reprendre la suite de son discours :

« J’ai demandé à Mr Rusard de retirer tous les décrets d’éducation de Mme Ombrage. A partir d’aujourd’hui ils ne seront plus appliqués dans l’enceinte du château. »

Le directeur lança un regard appuyé au concierge pour lui faire comprendre que cette tâche devrait être effectuée le plus rapidement possible.

« Enfin, j’ai entendu parler d’un groupe d’élèves ayant montré une grande résistance envers la dictature de Mme Ombrage. Loin de moi l’idée d’approuver un manquement cruciale au règlement de l’école mais je dois reconnaître que leurs actions ont montré un grand sens de la bravoure. De plus, leur détermination a sauver l’école a été exemplaire. Ce groupe était constitué de Page McHenry et William J.Craig. Il y a quelques jours, ils ont été renvoyés de Poudlard. A voir vos visages, je peux y lire une grande tristesse. Le renvoi de deux élèves n’est pas facile à accepter, surtout quand il n’est pas justifié. »

Albus tendit alors ses mains vers les portes de la Grande Salle. Quand son regard croisa celui de Page McHenry et de William J.Craig qui se trouvaient à l’embrasure de la porte, ses yeux bleus brillants étincelèrent plus que la normale derrière ses lunettes demi-lune.

« Page, William, vous êtes les bienvenus à Poudlard. Venez prendre place parmi nous, n’ayez pas peur. »

Albus applaudit alors bien fort, bientôt imité par les autres professeurs. Il orienta une fois de plus son regard vers les élèves qui s’étaient retournés pour voir Page et William s’avancer dans la Grande Salle.

« Comme vous pouvez le constater, Page et William sont à nouveau des votre. Je les ai intercepté juste avant leur départ imminent du château. Pour les remercier de leur témérité, je souhaiterais leur donner quelques points bonus bien mérités de dernière minute. Page et William je vous donne chacun 50 points. »

Albus applaudit une fois de plus dans ses mains et lança un regard amusé aux deux élèves de Gryffondor.

« Assez perdu de temps, il est temps que j’annonce les gagnants de la Coupe des Quatre Maisons… »

- NON ! Ne me retenez pas !

… aboyait frénétiquement Lucretia en agitant ses bras dans le vide, s’adressant à des personnes qui n’essayaient visiblement pas de la retenir puisqu’elles n’existaient pas. La jeune fille descendait la foultitude d’escaliers qui la menaient à la Grande Salle, d’humeur aussi noire que l’ébène de sa chevelure.

- Cette fois ça suffit. Quatre ans que je suis bonne poire… Ce serait donc vrai alors ? Poufsouffle trop bons trop cons ? Et bien moi je vais leur montrer ce que j’ai dans le ventre ce soir, qu’on arrête d’être la risée à l’approche de cette… de cette maudite… de cette cérémonie A LA NOIX censée montrer qui sont les meilleurs… Ca va encore être ce stupide schéma où les Serdaigle, ces adorables Serdaigle bien propres sur eux, vont gagner la Coupe sous la salve d’applaudissement de ces très corporate, très high school, à l’ancienne mais terriblement hype n’est ce pas, petits camarades tous vêtus de bleus… Ensuite vont arriver les Lionceaux exhibant leurs muscles et leur bravoure à la mord-moi-la-baguette-magique, quelques uns déçus de n’arriver que deuxième mais qui quand même, non contents d’être déjà considérés comme les plus forts, vont faire style d’être en plus bons joueurs et vont applaudir avec enthousiasme leurs congénères, ben quoi c’est vrai, il faut se serrer les coudes entre Serdaigle et Gryffondor, et célébrer ensemble la chance qui nous est donnée de ne pas être tombée dans les deux autres Maisons abjectes que sont Poufsouffle et Serpentard ! Parlons-en de Serpentard tiens. Ces mafieux de la magie vont arriver troisième et en seront bien évidemment dépités, mais heureusement pour eux, il leur restera l’immense consolation de railler ceux qui restent ! Les Jaunes ! Les blaireaux ! Les cassoss’ comme on dit ! Les kéké les pas beaux les zéros les jacky les crevures les raclures les enflures les pas mûrs… Les laids, les beaux, les durs, les mous, les ptits joufflus, les gros touffus, tout ! tout ! tout ! tout ! vous saurez tout sur les Pouffy ! :babybanane;: Et voilà, en plus ils chantent faux. Surtout leur préfète ! OOOh là là m’en parlez pas. Pas étonnant qu’elle soit sans amis celle là. La cheftaine inefficace, pathétique, qui croule sous les efforts sans parvenir au moindre résultat, de cette bande de rebuts... Humilions la tout au long de l’année, oh sii, CA A L’AIR DROLE ! Jetons lui de la nourriture, insultons la en allemand, fessons la avec un Brossdur 11 ! Owie !

La préfète se tut enfin et baissa le regard, mi-gênée mi-méprisante, en croisant une bande de septième année qui montaient se préparer pour la cérémonie et qui lui jetèrent un coup d’œil suspect en pouffant de rire sur ses dernières paroles.

- Bref, reprit-elle à voix basse. Ca suffit. Je vais leur expliquer une bonne fois pour toutes qu’il y a de l’injustice dans l’air et que le problème ne vient pas nous, Poufsouffle déjà existants, mais de la répartition. Le Choixpeau perd la boule là, comment veulent-ils qu’on se maintienne à un score correct si les Poufsouffle compétents se comptent sur le doigt de la main sur toute une promotion… L’heure est venue, je me métamorphose en… (dans un ultime craquage, elle sortit sa baguette et fit semblant de s’infliger un sort de métamorphose à elle-même…) Jean-Michel Scandale ? Mmmh… mieux : JEAN-GUY J’ACCUSE !!!

Elle était alors arrivée sur les dernières marches qui menaient au Hall d’entrée. Elle les dévala d’un air décidé, puis exécuta les derniers mètres qui la séparait de la porte de la Grande Salle d’un pas très lourd, très appuyé, en relevant bien les jambes à chaque fois, comme dans une pièce de théâtre de boulevard où elle s’apprêterait à rentrer dans la chambre de sa femme en faisant d’une grosse voix : « Mais dis dôn chérie, qui est cet homme dans le placard ?! », et franchit enfin le seuil.

Un bon nombre de personnes étaient déjà installées, et Albus Dumbledore avait déjà entamé son discours, arrosant la salle des bonnes ondes de sa voix si ferme et sereine à la fois… Foi de Lucretia Ulwarth, même bien remontée contre le système, tout cela était assez impressionnant.

- J’ACCUuuse !...

…tenta-t-elle d’une voix faible comme pour commencer le discours qu’elle avait tant préparé sur le sort injuste des Poufsouffle. Mais à ce moment tant attendu, sa voix s’éteignit et tout ce qu’elle fut capable de faire fut d’admirer les décorations de la Grande Salle, soigneusement préparée en l’honneur du retour de Dumbledore, lui-même rayonnant, toujours aussi apaisant de par sa présence, et en l’honneur également du grand combat qu’avait mené toute l’école et plus particulièrement certains élèves tout au long de cette difficile année contre la vermine ministérielle. Et là, Lucretia, fausse petite rebelle qui par ailleurs avait été plutôt inutile cette année là que ce soit niveau Quidditch, défense des valeurs de Poudlard ou relations sociales, se sentit quand même bien stupide. Quelques personnes, en retard comme elle, qui s’étaient arrêtées au niveau de la porte en attendant la fin des discours de peur de perturber la cérémonie s’ils allaient rejoindre leur table, lui jetèrent un regard réprobateur et curieux à la fois. La Poufsouffle leur présenta un sourire colgate tout en essayant de se rattraper, à mi-voix :

- J’accuse… iii ! Jaccuzzi ! Je… Je me disais juste que…en ces temps festifs… il manquait un jacuzzi dans cette école. Pas vous ? enfin je veux dire…

Elle s’arrêta net et rougit jusqu’à la racine des cheveux lorsqu’elle s’aperçut que Dumbledore avait le regard dirigé vers elle. Avait-elle fait trop de bruit ? Elle avait fait attention pourtant… C’est alors que l’éminent directeur reprit la parole :

Citation :: Page, William, vous êtes les bienvenus à Poudlard. Venez prendre place parmi nous, n’ayez pas peur.

Une immense salve d’applaudissements s’ensuivit, durant lequel Lucretia réalisa que son Dumby chéri s’adressait en fait aux deux Gryffondor qui se tenaient non loin d’elle, quelques pas en avant. Reconnaissant là deux élèves à qui elle n’avait presque jamais parlé mais qui, réflexion faite, lui avaient toujours inspiré confiance, elle se joignit aux applaudissements avec enthousiasme, chassant alors d’un seul coup la colère qui l’habitait avant qu’elle n’arrive à la cérémonie. Elle profita également de cette dissipation passagère dans la salle pour marcher en crabe, presque en rampant (ce qui ne devait pas lui donner une jolie démarche mais passons), vers la table des Poufsouffle à laquelle elle s’installa avec soulagement, juste au moment où le calme revint.

Le moment critique où Dumbledore évoqua la Coupe des Quatre Maisons arriva enfin, et Lucretia finit par accepter de prendre son mal en patience, la tête basse. Elle ne put s’empêcher de jeter à nouveau un coup d’œil, cependant, à Page et William, et resta songeuse en observant les deux jeunes héros.

**Ouais, ben… Peut-être que le problème est là aussi. Faudrait qu’on se bouge, les Poufsouffle. Qu’on soit un jour d’utilité publique. En même temps je pense qu’il y aura du pain sur la planche ces prochaines années alors, qu’à cela ne tienne… L’année prochaine votre préfète de Poufsouffle se transforme en Chuck Norris contre les Forces du Mal mes petits chéris…**

Puis, bien que personne n’ait encore commencé à manger, Lucretia ne se gêna pas pour attraper une grosse cuisse de poulet et croquer goulûment dedans en attendant le verdict, pour se consoler un peu…

EDIT : Tensou t'as posté pendant que j'écrivais I love you

William et Page avaient passé quelques jours exécrables et déprimants. Ils avaient fait leurs adieux à tous leurs amis, bouclé leurs valises, et attendu avec une boule dans le ventre qu'on vienne les chercher pour prendre le train vers Londres. Les journées leur avaient parues interminables.
C'était la mort dans l'âme qu'ils s'étaient mis en route, tirant leurs lourdes valises. Mais alors qu'ils allaient atteindre la cour d'entrée du château, quelle n'avait pas été leur surprise de voir la silhouette de leur ancien Directeur se découper sur la lumière du jour. Celui-ci leur avait ainsi appris son retour et une nouvelle que les deux adolescents n'auraient jamais osé espérée, même dans leurs rêves les plus fous.

C'était donc finalement dans un état d'excitation intense qu'ils avaient attendu le repas du soir. Dumbledore leur avait dit qu'ils devaient se présenter dans la Grande Salle lorsque Rusard viendrait les chercher.

Les deux complices échangèrent un regard de connivence lorsque le concierge arriva. Ce vieil Argus devait être vert de venir chercher les deux garnements qui lui avaient rendu la vie infernale sous le règne Ombragien.

Les deux jeunes marchèrent d'un pas vif vers la grande salle. Il avaient si hâte de retrouver leurs camarades !
Rusard les devança, pour être présent dans la salle, selon les consignes de Dumbledore.
Cependant, lorsqu'ils arrivèrent enfin devant les lourdes portes de bois, le trac était bel et bien là. Rentrer ainsi devant tout le monde, c'était vraiment impressionnant. Intimidant même.
Les deux roux se lancèrent un regard avant d'y aller. Après tout ce qu'ils avaient vécu ensemble, ils n'allaient tout de même pas avoir peur maintenant.
C'est ensemble qu'ils poussèrent les portes.

Un silence impressionnant régnait dans la salle.
La voix douce du Directeur s'éleva, prononçant des paroles si accueillantes... Ils étaient les bienvenus. A nouveau. Le bonheur et la fierté les submergèrent. Jamais ils n'avaient espéré une telle reconnaissance de leurs actes. Mais il était vrai qu'après les terribles sanctions dont ils avaient fait l'objet, ces paroles faisaient chaud au cœur. Ils s'avancèrent en direction de la table de leur Maison - puisqu'ils pouvaient à présent à nouveau faire fièrement partie des Gryffondor, sentant le regard du Directeur les accompagner. Bloody Hell, que c'était intimidant !

Et à leur plus grande surprise, Dumbledore leur accordait même des points de dernière minute !
Page sentait que son coeur était sur le point d'exploser de joie. Un coup d'oeil vers William lui apprit que son comparse était dans le même état qu'elle... Un peu dépassé par les évènements.

C'est donc sous les acclamations de leurs condisciples Lions que les deux roux vinrent s'asseoir à la table, un sourire radieux aux lèvres. Ils étaient enfin de retour chez eux.

A la phrase du Directeur, il tendirent l'oreille... Qui donc allait remporter la coupe cette année ? Maintenant qu'ils étaient de retour à Poudlard, ils avaient envie plus que tout que leur Maison soit victorieuse...

Ah !! La fin de l’année ! Qui n’en n’avait point rêvé de cette fin d’année, les vacances, les beaux jours itout itout ? Personne. Sauf Zélie. Non en fait, la rouquine adorait la fin d’année, les vacances les beaux jours itout itout, sauf qu’elle détestait rentrer chez elle. Elle aimait sa famille pourtant, mais elle n’aimait pas, c’était comme ça, point barre. Mais pourtant, elle était heureuse en cette magnifique dernière soirée qui laissait tant de suspens pour le vainqueur de la coupe des quatre maisons. Serdaigle était gagnant, du moins pour le moment. Ils avaient tous bossé comme des fous pour réussir à gagner cette maudite coupe ! Et ils étaient récompensés, comme il le fallait. C’est donc pour cela, que la rouquine sautillait. Ouais, elle sautillait, ça paraissait banale vu comme ça, mais un Zézettator qui sautille c’est pas si banale que ça.
Bon, Zézette elle voulait à tous prix arriver à l’heure, sait-on jamais s’il se passait quelque chose de formidable qui passerait dans le journal inh ! La Serdaigle voulait y être dans le journal, ouais. Comme Harry Potter à propos de ce truc qui s’est passé au Ministère de la Magie. Ca devait être trooop fuun ! Mais Zézette n’y était pas, et par conséquent ça ne pouvait point être fun. Mouhahaha.

** Sallyyyyy ! L’est où elle encore ? T.T ? SALLYYY CHEERRRIIIIEE ! Ah là-bas ! La counasse !! Pouvait pas m’attendre avant d’venir ? -__- **

Ouais, Sally-Anne c’était un peu comme la meilleure amie de Zélie, comme Lellia quoi. Puis Zézette elle aimait trop Sally alors voilà, surtout qu’elles avaient foutu le feu à l’école ensemble en début d’année, et que personne l’avait remarqué, c’était trop trop fort
La rouquine alla donc s’asseoir à côté de sa copine [Sally t’as intérêt à venir poster !] un grand sourire aux lèvres.

« On va gagner Sally ! T’inquiète ! J’ai tout maîtrisé ! J’ai même fait tooouus les devoirs ouais, ouais. C’est la première fois de ma vie qu’ça m’arrive d’ailleurs, tu crois que j’suis malade ? »

Et là, grand silence, en effet Albus Dumbledore venait tout juste de faire son apparition **Ben y’est vivant lui Shocked

J’savais pas ! J’suis jamais au courant de rien inh… >< ** Tous les regards s’étaient posés sur lui, et celui de Zézette aussi tant qu’à faire. Alors comme ça Ombrage n’était plus là ? Fini, caput, hiihaaaa ! C’était alors vraiment les vacances ? Pu de cours merdiques, et la joie de vivre à Poudlard reviendrait ? Eh ben ! Si c’était de belles vacances ça inh ! Le Directeur prit alors la parole pour une magnifique discours *_*. Qu’est-ce qu’il était beau le vieux papy avec sa cape violette très, mais alors très élégante !
Enfin, il parla d’un groupe d’élèves nommé les Brigade Rousse. Ouais, Zélie en avait déjà entendu parler mais sans plus, d’ailleurs, tout cela ne l’intéressait guère. Elle ne connaissait même pas les personnes qui en faisait parti : Page McHenry et William Craig. C’était deux Gryffondors (Raison de plus pour ne pas les connaître d’ailleurs ) Ben alors ! Y s’étaient même fait renvoyer, la haine quand même, l’Aiglonne n’aurait pas voulu être à leur place, d’ailleurs, j’pense pas qu’eux non plus auraient voulu être à sa place
Et là, le drame se produit, Dumbledore venait tout juste d’accorder cinquante points à Page et William. Cinquante points chacun. Les yeux de Zélie se mirent à s’agrandirent doucement, pour enfin former deux énormes pastèques.

« QUUOIIII ??? »

** Niiiiuuuuuh.. J’voulais pas dire ça aussi fort niarkhéhé

50 points ! C’est honteux ! Et nous alors ! On nous remercie pas pour notre bravoure ! On a tenu une année avec ce vieux crapaud inh !! Neeennn ! Je refuse ! Hors de question que Gryffondor ait cent points en plus ! JE NE SUIS PAS D’ACCORD !!! **

La rouquine était en colère, vraiment inh. Pas un truc de chochotte la colère quand même ! Mais le moment tant venu était donc arrivé. Le gagnant de la coupe des quatre maisons. Soudain, Zézette avait une terrible envie de courir pour voir les quatre sabliers, juste pour voir si Serdaigle était toujours en tête…

Harry n'entendit pas le joyeux" délire de Lucrétia, arrivant en retard, sortant comme toujours de l'infirmerie - ça devenait une tradition Potterienne avant les rpas de fin d'année ! Il arriva juste assez tôt pour entendre les 50 points distribués à Page et William. Cette nouvelle fit sourire Harry qui se rappelait sa propre première année durant laquelle Dumbledore leur avait donné à Ron, Hermione;, Neville et lui des points de dernières minutes. Qui plus est les deux héros nationaux, lutteurs contre la dictature pouvaient revenir à l'école! Le Brun applaudit chaudement Page et William en hochant la tête à leur passage pour qu'ils sachent son approbation ! C'était donc eux les BR ... La rumeur avait longuement circulée pour finalement s'assoir sur les épaules d'un préfet et d'une première année de Gryffondor.

Mais les bonnes nouvelles ne s'arrêtèrent pas là! Ombrage partait ! Le Survivant, lui si discret à son habitude dérogea à sa règle d'or pour crier un "Yihaaaa" bien sentit se perdant heureusement dans les acclamations ! Le Rouge et Or jeta encore un coup d'oeil aux deux héros de l'année ainsi qu'à ses compagnons de l'A.D disséminés sur les tables des 4 maisons; enfin...de 3 : Gryffondors, Poufsouffles et Serdaigles avaient vécu des moments difficiles mais aussi joyeux et surtout inoubliables ! Lutter contre Ombrage et sa théorie avait invariablement rendu leur "vie" plus dangereuse et leur situation au château en péril tout comme Page et William. Le Survivant remarqua alors Zélie faisant partie de l'A.D ! Tout heureux et euphorique le Brun la salua de sa table, heureusement la jeune fille n'était pas trop loin.

-Bonjour Zélie

Fit-il en faisant un grand sourire avant de se retourner sur son banc pour regarder Dumbledore ce professeur qui l'avait négligé tout une année mais qui se rattrapait maintenant en rétablissant la justice ! Le Gryffondor attendit un moment de calme pour essayer d'approcher William et Page qui en plus des BR faisaient aussi partie de l'A.D; presque sans retenue le Survivant s'exclama un joyeux et sincère

-Vive Page, Vive William !!! Vive les BR !!!

Soit c'était le retour de Voldemort "enfin" officiel ou le fait de retourner chez les Dursley qui lui faisait cette impression de "il faut se défouler et profiter enfin à fond" ou soit le Survivant pétait juste un cable Toujours est-il que sa fameuse discrétion était au placard et que le sourire bordant ses lèvres arrivait jusqu'aux oreilles. Ses yeux d'émeraude étincelaient, retrouvant une lueur de bonheur pure, presque enfantine ! Bon en s'apercevant qu'il avait crié vive Page, Vive William!!! Vive les BR" un peu trop fort le naturel revint au galop et Harry plongea sur son assiette pour essayer de ne plus se faire remarquer; rouge comme la tomate se trouvant dans son assiette !

Aujourd'hui le Gryffondor voulait oublier tous ses malheurs, tous leurs malheurs plutôt ainsi que le retour de Vous-savez-qui...Ce qui rétablissait la vérité sur Dumbledore et la Survivant qui clamaient la vérité depuis le début! Pauvre ministère! Même si le retour de Voldemort n'était pas une bonne chose-bien sûr- il était "profitable" dans le sens où le ministère perdait crédit une fois de plus! Après l'échec de la grande inquisitrice, ses mensonges étaient mis à nu ! Cornélius Fudge allait perdre beaucoup de sa notoriété et Dumbledore retrouver son blason plus brillant que jamais ! Bon Harry aussi bien que ça ne l'arrange pas vraiment mais tant pis...Inutile de penser à cela aujourd'hui c'était jour de fête! Jour de liberté !!!! Le Gryffondor regrettait de ne pas voir les adieux d'Ombrage ou d'avoir l'un de ses fameux décrets sous la main à brûler...Hum oui! Quel dommage !!!

Pour rien au monde un élève de Poudlard n'aurait manqué le traditionnel banquet de fin d'année de l'école, suivi de la remise de la Coupe des Quatre Maisons. C'était l'occasion pour tous de célébrer le retour tant attendu des vacances, avant de reprendre le Poudlard Express afin de rentrer à la maison, et de devoir patienter deux longs mois avant de retrouver les autres. Ce festin marquait la fin d'une autre année qui venait de s'écouler, apportant de nouveaux changements dans la vie de chaque élève. La blondinette avait presque terminé de faire ses bagages, et c'est le coeur léger qu'elle descendit les escaliers pour rejoindre tout Poudlard qui se rassemblait dans la Grande Salle. Elle croisa au passage Lucretia Ulwarth, l'attrapeuse qui lui avait fauché le vif sous le nez lors de leur match contre les Poufsouffles. La jeune fille agitait ses bras dans tous les sens, s'indignant des préjugés dans lesquels on enfermait les Pouffy. A ce moment là, Lucy baissa la tête. Elle pouvait comprendre la colère de la préfète des Blaireaux. Elle-même détestait que l'on tienne ses propres condisciples pour des intello insociables. Ce qui ne l'avait pas empêché d'accabler Dash de tous les défauts que l'on reprochait habituellement aux Jaunes et Noirs lors du dernier bal. Sans commentaires.

Une fois parvenue à la table des Bleus et Bronzes, Lucy prit place à côté de sa Captain, j'ai nommé Zézette. C'était à ses risques et périls. Si Dumbledore annonçait la victoire des Serdaigles, tout irait bien pour elle, sinon, elle risquait de mourir dans d'atroces souffrances. Elle n'avait plus qu'à espérer ! Lorsque le vieux barbu se leva pour annoncer son retour au poste de Directeur de Poudlard, et surtout, le départ définitif d'Ombrage, l'Aiglonne poussa un hurlement de joie, au même moment que la plupart de ses camarades. Dans la salve d'applaudissement qui suivit, Dumby annonça même qu'ils auraient un nouveau professeur de Défense Contre les Forces du Mal. Ils en avaient déjà trouvé un ? Voilà qui était surprenant... Mais une fois de plus, la légende frappait. N'existait-il donc pas de professeur capable de garder le poste plus d'une année ? Mais les réflexions de la deuxième année furent interrompues quand Dumbledore parla des BR. Les Brigades Rousses. Le mystérieux groupe s'était en fait révélé être constitué de deux Gryffondors, Page qui était en première année, et William, préfet de troisième année. Les deux Lionceaux avaient été pris la main dans le sac, et d'après les rumeurs, renvoyés. Une nouvelle qui avait rendu assez triste Lucy, qui avait admiré le comportement de la petite rousse, qui s'était montrée à la fois brave et solidaire pendant leur retenue. Une nouvelle fois les acclamations retentirent lorsque les deux roux entrèrent dans la Grande Salle. Standing Ovation ! Pinpin ne s'était pas gênée pour se lever et les applaudir de toutes ses forces. Seulement, elle se rassit lorsque Dumbledore accorda cent points aux Rouges et Or.

Cents points ? Là ? Maintenant ? Le dernier soir ? Naaaon ! C'était impossible ! Une pareille manoeuvre ne pouvait que porter le nom de traîtresse ! L'Aiglonne en resta bouche bée, contrairement à sa voisine Zézé qui poussa un "quoi' retentissant dans toute la Grande Salle. Il fallait dire que les Bleus et Bronzes s'étaient battus pour cette Coupe des Quatre Maisons, et que cela n'avait rien d'agréable de se retrouver ainsi mis en danger. Ces dernières semaines, le silence avait été complet dans la salle commune, tandis que chacun travaillait soigneusement à rendre ses devoirs. Même Lucy s'était mise au travail, c'était pour dire ! Car ils étaient conscients que malgré leurs deux victoires au quidditch, le nombre de points accumulés ne les plaçait cependant pas définitivement en tête du classement des sabliers. Les Aiglons s'étaient surpassés comme jamais, mettant les bouchées doubles en voyant qu'ils étaient toujours deuxième au classement. Qu'en était-il maintenant ? Suspens...

- Y abuse sérieux ! On veut pas de pub on veut les résultats !!!!

* ~~Maman... Zézette...~~ J'AI PEUUUR ! *

Faut dire que c'était cher flippant tout ce silence ! Bah voilà ! Lucy elle était silençophobe ! Bon d'accord, plutôt stressée. Mais après s'être donné tout ce mal, il y avait de quoi avoir des sueurs froides à l'idée que Serdaigle ne puisse être gagnant de la Coupe des Quatre Maisons. On croise les doigts fort, très fort...

[Lucy tu as posté pendant que je rédigeais! Razz

]

Les jours filaient, se défilaient et pourtant, ne semblaient pas se ressembler. Déjà une année scolaire de terminer, tant de devoirs, de cours réalisés, de professeurs, d'élèves rencontrés, et tant de moment de solitude, de désespérance que Qare avait subit, et pourtant, il avait survécu. En somme, l'école ce n'était pas si terrible que ça. Lorsque le directeur avait annoncé que les Serdaigles avaient d'une part remportés leur matchs contre les Serpentards, et d'autre part qu'ils avaient remporté de nouveau la coupe des 4 maisons, un simple sourire de satisfaction s'était incrusté violemment sur ses lèvres, et ne souhaitant plus s'y déloger. Alors, Qare portait ce sourire simple, non pas angélique ni vicieux, ses lèvres ne révélaient pas de l'amusement ni de la moquerie, seulement un sentiment neutre pour lui, il avait fait son devoir d'élève, répondant au attente de sa maison, portant ainsi magnifiquement ses couleurs, et ses efforts avaient payés puisqu'il y avait un résultat concret à la clef. Certes, beaucoup d'autres élèves pensaient plus à leur retour au foyer, de pouvoir serrer leur parent dans leur bras, de leur compter en détail leur année scolaire, puis partir en vacances au loin. Pour Qare, c'était un programme tout à fait différent. Il partirait le dernier, pour arriver le dernier à son lieu de résidence. Là, le domestique attitré ouvrirait lentement la porte ne vois massif, orné de deux aigles de chaque côté, puis, de son visage impassible et froid, il inviterait le petit garçon à entrer, prenant la peine de transporter ses valises. Puis Qare aboutirait dans un immense hall, dallé de marbre noir et blanc comme un échiquier, avant de voir une femme qui n'était pas sa mère, qui n'avait rien de similaire avec le garçon, et pourtant, elle nommerait Qare « mon fils ».

Tout en secouant la tête de droite à gauche pour faire disparaître cette image future et en même temps ce sourire qui ne lui suffisait plus à faire contre poids avec son cœur si lourd posé sur la balance de l'humanité. Se balançant naturellement sur ses pieds, comme il avait l'habitude de faire, son visage simple et sans complexe, son regard vitreux jetant des coups un peu partout, comme un enfant découvrant un nouveau lieu, car cette fois-ci la salle était au couleur des Serdaigles. Beaucoup d'élèves étaient déjà présents, et rejoignant sa table, au côté des joueurs de Quidditch qui composaient son équipe, il tourna la tête vers le directeur qui était près à faire une déclaration. Était-il question d'injustice en donnant des points à des élèves qui avaient enfreint le règlement? Si c'était ainsi, tout le monde devrait oublier les règles, faire comme bon leur semble et ainsi, la coupe des 4 maisons serait un jeu d'enfant à gagner. Après plusieurs seconde, Qare réalisa qu'il s'était assis à côté d'une jeune fille, elle-même placée à côté d'une amie que Qare avait déjà souvent croisés, aussi bien sur le terrain qu'en cours, même s'il ne lui avait jamais parlé, c'est à dire Zélie. Pourquoi faire? Pour engendrer de la moquerie? Replaçant ses mèches, le petit être noir finit par tourner sa tête vers la porte qui s'ouvrit sous la seule volonté du directeur. Et voilà que les deux exclus étaient de retour, comme par magie dirait-on. Bien que la pupille de Qare était presque indécelable, on pouvait sentir dans son regard non pas de la haine, mais de la pitié, de voir ces élèves, obligés d'enfreindre le règlement, être renvoyés, et ainsi revenir ici en rampant dans le seul but d'être remarqué. C'était pitoyable:

« On aurait peut être dû leur lancer des roses sur leur passage... »

Avait lancé Qare d'une voix neutre et assez audible pour que ce qui l'entoure l'entende. Et tout en tournant de nouveau la tête vers sa table, il trancha:

«...des roses noires, dont on aurait pas retiré les épines, et peut être par chance aurions nous put atteindre leur yeux ou leur peau. »

certes, les paroles de Qare étaient crus et violentes, mais il tolérait que très rarement le désordre, l'insolence et le non respect des règles. Jetant un dernier regard derrière lui, Qare put voir au loin Harry, qui lui semblait heureux d'acclamer ses camarades. Honte sur lui, honte sur tous ceux qui feraient de même.

Peu avant l’annonce des résultats, un vacarme assourdissant régnait dans la Grande Salle. L’annonce des points de dernières minutes attribués à deux élèves de Gryffondor avait délié les langues de certains élèves. Ceux qui étaient en train de faire le nouveau calcul des points tout en s’égosillant savait que Gryffondor avait du rattraper une partie de son retard.

« Un peu de silence les enfants », déclara calmement Albus Dumbledore tout en scrutant la foule d’élèves devant lui.

Le silence revint. Certains élèves semblaient tellement anxieux qu’ils étaient figés sur place, comme s’ils avaient subi le maléfice du Saucisson.

« Le décompte des points nous donne le résultat suivant : en quatrième place, Poufsouffle avec 1023 points. En troisième Serpentard avec 1865 points. Avec ses 2859 points, Gryffondor arrive en deuxième position. Et enfin félicitation à Serdaigle qui parvint en haut du classement avec ses 3074 points gagnés. »

Un tonnerre d’applaudissement et d’acclamations provenant de la table des Serdaigles parvint aux oreilles du vieux directeur. Le son était tellement puissant qu’Albus se demanda si les étoiles du plafond enchanté n’allaient pas se décrocher. Le vieillard’eut pas besoin de frapper dans ses mains pour changer la décoration de la salle car Serdaigle avait déjà gagné l’an passé.

« J’entends d’ici vos ventres gargouiller », continua Dumbledore en essayant de couvrir le tonnerre d’applaudissement qui n’avait pas encore cessé. « Que le festin commence ! »

Le grand barbu aux yeux bleus étincelants claqua dans ses doigts et des centaines de plats apparurent sur les tables. Sans se faire attendre, Albus planta sa fourchette dans un blanc de poulet et le mit dans sa bouche. Puis il tendit sa main vers un pichet de jus de citrouille et en proposa à Minerva.

« Puis je vous servir quelques gouttes ma chère Minerva ? »

Severus était bien entendu présent à la table des professeurs. La plupart de ses collègues avaient l'air de joyeuse humeur, mais la seule chose qui comptait cette année pour le professeur de potions était que sa maison gagne la coupe. Le directeur commença par un discours annonçant que le professeur Ombrage était partie de Poudlard. Les élèves les plus attentifs purent alors voir le maître des potions se redresser sur sa chaise.

*Le poste de défense contre les forces du mal est donc libre ?... Très intéressant tout ça...*

Il écouta la suite avec beaucoup d'attention. Il réfléchissait d'ailleurs au meilleur moyen de demander à Dumbledore de lui donner ce poste tant convoité. Il fallait peut-être y aller en douceur, mais le vieillard n'était pas dupe et beaucoup le disaient plus intelligent que n'importe quel sorcier dans le monde.

Le semblant de bonne humeur de Severus s'évanouit cependant bien vite lorsque Dumbledore annonça les résultats de la coupe des quatre maisons. Serpentard était donc à la troisième place. C'était d'une injustice terrible ! Rogue avait veillé toute l'année à favoriser sa maison et voici que la coupe allait dormir durant un an dans le bureau de Flitwick. Les petits yeux noirs de Rogue fusillèrent Dumbledore et le maître des potions se contenta de deux tapes dans ses mains qui furent le seul applaudissement qu'il émit de la soirée.

Lorsque Dumbledore revint prendre place dans son fauteuil, il le vit discuter quelques secondes avec le professeur McGonagall à sa gauche. Par chance Rogue était à la droite du directeur et pouvait donc placer quelques mots dans la conversation.

« Bravo Mr. le Directeur, votre retour a fait du bien à cette école... Mais dîtes moi avez-vous pensé à la personne qui remplacera le professeur Ombrage l'année prochaine... Vous connaissez bien sûr mon point de vue à ce sujet et je pense que je suis la meilleure personne... »

Il jeta un coup d'oeil au visage du vieil homme. La bataille au ministère de la magie semblait l'avoir considérablement affaiblit. Rogue ne s'y attarda cependant pas trop et préféra mettre toute son énergie à tenter de décrocher le poste de professeur de défense contre les forces du mal.

Oui ! Oui ! Sally était dans la Grande Salle. Oui ! Oui ! Elle attendait impatiemment les résultats de la coupe. Mais pourvu qu’ils se dépêchent nom d’une crotte de bique enragée ! QUI avait gagné la coupe des Quatre maisons ?!? Avec les derniers matchs de Quidditch et les derniers événements, tout se jouait entre Serdaigle et Gryffondor. Sally était tellement pressée de savoir qu’elle en avait oublié d’attendre Zézette et que du coup, elle se retrouvait assise à sa table à côté d’une place libre, qui ne tarda pas cependant à se remplir. En entendant la voix de Zélie, Sally sursauta et se tourna vers son amie en acquiesçant vivement. La coupe ne pouvait qu’être aux bleu et bronze pour la deuxième année consécutive. C’était un devoir.

Et puis Dumbledore fit son apparition. Les deux amies échangèrent un regard mi-surpris, mi-ravis. Enfin ! La peau de vache était partie ! Enfin tout allait redevenir comme avant ! Vraiment ? Ombrage avait beau avoir quitté l’école, il n’en restait pas moins que la vérité, la terrible vérité, avait éclaté au grand jour : Celui-dont-on-ne-devait-(ou-voulait ? –telle-était-la-question)-pas-prononcer-le-nom était bel et bien de retour. Oui. Cette nouvelle avait été dure à avaler. Mais le plus dur pour l’aiglonne avait été d’admettre qu’elle avait eu tort. Par contre, dans son cheminement, elle n’avait pas encore trouvé la force de s’excuser auprès de Potter. Il lui restait quand même une certaine fierté sur laquelle elle n’avait pas encore été capable de piler.

Ceci dit, elle applaudit avec chaleur les efforts enfin récompensés des deux rouquins de Gryffondor : Page et William. Par contre, le stress se pointa lorsque le professeur Dumbledore attribua cinquante points aux deux adolescents. Mince !!! Et ça leur faisait combien, au total, aux rouge et or ?!? C’était tout juste si elle ne s’exclama pas en même temps que Zélie. Au lieu de quoi, elle appuya sur les épaules de son amie et la força à se rasseoir d’un geste impérieux.

« Mais chuuuut-euh ! On criera lorsqu’on aura les résultats ! De colère ou de joie, c’est ce qu’on verra. Alors reste tranquille et bouillonne en silence. Oui, voilààààà !»

Et puis soudain, le drame. Sally écarquilla les yeux à la pensée qu’elle venait d’avoir, et elle serra fortement le bras de sa meilleure amie.

« Zézette ! Si Dumby prend autant de temps à dévoiler les résultats, c’est peut-être parce qu’il les a oubliés !!!!!! » chuchota-t-elle précipitamment.

Le professeur Dumbledore ramena le silence d’une voix imposant le respect. Tous se turent aussitôt, mais ne se calmèrent pas intérieurement pour autant. Sally figea, ses mains serrant toujours le bras de Zézette et riva son regard brun merde sur le directeur, le cœur battant.

Citation :: «Et enfin félicitation à Serdaigle qui parvint en haut du classement avec ses 3074 points gagnés. »

« YATAAAAAAAAAAAA !!!!! » s’écria aussitôt Sally en se redressant vivement et en applaudissant à tout rompre. Et elle serra fort Zézette contre elle en scandant d’un ton joyeux : « On a gagné ! On a gagné ! » Enfin, elle jeta un regard moqueur à la table des Poufsouffle, et plus particulièrement à Manu, qui n’avait pu connaître pour toute la durée de ses études une seule victoire.

La nourriture apparut alors et, le sourire fendu aux lèvres, Sally se servit avec appétit, tout en papotant joyeusement avec Zézette de leurs vacances communes ! En effet, chacune avait décidé de passer quelques jours, voire quelques semaines, chez l’autre, histoire de bien foutre le baston partout, et pas seulement à Poudlard ! :sifle: Non vraiment, quelle année mes aïeux !

C'était fini ; les valises étaient prêtes, et les deux rouquins, assis sur leurs malles, attendaient qu'on vienne les chercher pour quitter Poudlard à jamais. On les avait installés dans une petite pièce attenante à la Grande Salle, et ils entendaient la rumeur des préparatifs du festin... Aucun des deux ne prononçait un mot, et ils évitaient soigneusement de se regarder. William s'en voulait d'avoir entraîné Page dans ce pétrin, et la rouquine devait probablement éprouver le même genre de remords.
La porte s'ouvrit dans un long grincement, et Rusard apparut. Jamais William ne l'avait vu aussi heureux, et le ton de sa voix l'écœura lorsque le concierge ordonna :

-Allez, en route, mauvaise graine !

Avec un soupir, William et Page se levèrent, prirent leurs valises, et entreprirent de les traîner jusqu'à l'extérieur du château, tandis que le concierge les abreuvait de commentaires : "Bien fait... z'avez eu ce que vous méritiez... c't'un peu tard pour réfléchir !" et assimilés.
Ils avaient à peine atteint le bas du perron qu'une voix familière retentit derrière eux :

-Un instant, s'il vous plaît, Mr Rusard !

D'un même mouvement, les deux adolescents se retournèrent... Dumbledore était de retour ! William sentit son cœur faire un bond en voyant le vieux sorcier s'avancer vers eux, souriant, et annoncer :

-J'ai un mot à dire à ces jeunes gens, Argus.

William laissa tomber sa valise, un peu inquiet de savoir ce que Dumbledore souhaitait leur dire, les entrailles toujours nouées ; mais le directeur le rassura d'un sourire et déclara :

-Je viens d'envoyer une lettre à vos familles, pour leur expliquer que la lettre de renvoi qui leur a été envoyée était l'œuvre d'un esprit malade, et que je n'approuvais pas cette décision.

Il fallut un instant à William pour assimiler la nouvelle ; ainsi, la rumeur selon laquelle Ombrage était démise de ses fonctions de directrice était vraie ! Voilà qui tenait du miracle pur et simple... Le rouquin regardait le directeur, muet de stupéfaction, et il ne réagit pas davantage lorsque, d'un coup de baguette magique, le vieillard renvoya leurs valises dans leurs dortoirs. Rusard, en revanche, semblait désespéré- et il fronça encore plus les sourcils en voyant Dumbledore agiter à nouveau sa baguette et faire apparaître un insigne de préfet qu'il tendit à William, un grand sourire aux lèvres.
Le directeur donna quelques instructions, avant de faire demi-tour pour aller prendre place au festin. Les deux rouquins se regardèrent, béats, et suivirent Rusard en sens inverse. Le concierge ne cessait de mâchonner ce qui ressemblait à des imprécations, mais ils n'en comprenaient pas un mot. De toute façon, le cœur de William cognait trop fort pour qu'il entende quoi que ce soit.
Ils attendirent sur le pas de la porte, comme Dumbledore le leur avait demandé, et entrèrent à l'invitation du directeur, sous une salve d'applaudissements. William se sentit rougir ; faire une telle entrée avait quelque chose d'impressionnant, et il n'y était pas préparé.
La suite ?... Il ne savait pas trop ce qui pouvait bien se passer ; Page et lui reçurent des points, ce qui n'empêcha pas Gryffondor de rater la Coupe ; mais le préfet ne parvenait même pas à en être déçu. Ils revenaient à Poudlard, ils n'étaient pas renvoyés, et il n'en revenait pas. Il lui semblait être un peu ivre, et il lança un regard à la table des Serpentard pour essayer d'y voir Ultan Bower... Il lui adressa un sourire narquois et revint à son assiette, à son verre et à ses camarades de Gryffondor qui semblaient plutôt contents de voir les BR de retour parmi eux.
Il applaudit même chaleureusement les Serdaigle, qui se succédaient à eux-mêmes dans la possession de la Coupe des Quatre Maisons ; impossible, ce soir, de ne pas communier à tous les bonheurs, alors que lui-même éprouvait la plus intense joie de sa vie.

Bonjour tristesse... Pour Argus Rusard, la soirée était déprimante, tout simplement. Voir tous ces petits morveux festoyer et rire avait quelque chose de pathétique. La main noueuse du concierge se crispa sur sa serviette lorsque Dumbledore lui fit un signe pour lui indiquer que les décrets de Mrs Ombrage devaient être enlevés sans délai. Quel malheur ! La Grande Inquisitrice avait pris des décisions sensées et indispensables, et il était regrettable qu'un homme intelligent comme Dumbledore les remette en cause. Argus inclina légèrement la tête ; oui, il enlèverait ces décrets- ces précieux parchemins qu'il avait placardés avec amour, et qu'il conserverait sans doute dans un tiroir de son bureau en souvenir de ce petit âge d'or.
Assis au petit bout de la table des professeurs, le concierge arborait son plus bel habit de soirée- une jaquette rapiécée et d'une propreté aléatoire, une chemise dont le blanc avait viré à un écru irrégulier, une cravate noire ; il avait peigné ses cheveux gras qui s'étaient plaqués sur son crâne, formant une espèce de mèche bizarre. Argus Rusard cultivait son aspect repoussant ; cela faisait partie du personnage.
A ses pieds, Miss Teigne attendait sa part du festin. Argus s'était penché pour lui caresser la tête, et il la sentit soudain se raidir, les poils hérissés ; en se relevant, il vit la cause du malaise de la chatte : les deux ignobles rouquins renvoyés par Mrs Ombrage venaient d'entrer dans la Grande Salle, sous les ovations. Rusard frémit de rage en les voyant ; il ne leur avait pas pardonné d'avoir enfermé sa chatte bien-aimée dans une armoire, de l'avoir teinte en rose, de l'avoir atrocement torturée. Dire qu'un moment avant, il était allé les chercher pour les conduire au train, sans espoir de retour !
Bien sûr, le retour de Dumbledore était une bonne chose ; mais pourquoi donc révoquait-il toutes les sages décisions de cette chère Mrs Ombrage ? Le concierge regrettait son éphémère autorisation de donner des coups de fouet, que Dumbledore avait flanquée au feu avant même qu'Argus ait pu s'en servir. Quel dommage... Le bonhomme s'était délecté d'avance des cris de douleur de ces petits voyous, du claquement de la cravache... de quoi leur apprendre les bonnes manières...
Dumbledore était trop bon, c'était bien connu. Il suffisait de voir comment il traitait cette vermine d'élèves : on aurait dit que chacun d'eux était cher à son coeur... Mais Argus savait bien, lui, que ces petits vauriens ne méritaient aucune considération. Miss Teigne était bien plus digne de respect.
Une grande clameur s'éleva de la table des Serdaigle : la Coupe leur était attribuée. Rusard n'applaudit pas, ceux-là aussi lui avaient donné du fil à retordre cette année. D'ailleurs, les élèves qui trouvaient grâce à ses yeux pouvaient se compter sur les doigts d'une main.
La Coupe attribuée, cela signifiait que le festin pouvait commencer. La mine toujours lugubre, Argus se servit deux steaks, en détailla un en petits morceaux pour Miss Teigne, et entreprit de mâchonner le sien, mastiquant sans élégance.