Depuis le début de l'année, Zelda n'avait pas arreté de se perdre, faisant perdre ainsi de nombreux points à sa maison au grand regret de ses camarades. Ceux-ci essayaient généralment de l'entrainé avec elle pour le cours suivant mais il lui arrivait très souvent de perdre le groupe de vue, son attention étant retenu par quelque chose de bien plus important (un beau garçon de 5ème qui venait de faire tomber ses cours et qu'elle aidait à ramasser ses livres, ou encore une énorme araigné coincé dans les cheveux d'une 2ème année à Gryffondor qui hurlait à la mort et que Zelda attrapait par une patte pour la jeter ensuite par une fenêtre). On aurait pu croire qu'après quelques mois, Zelda en aurait tiré une lecon et aurait pris la soudaine résolution de ne pas s'attarder dans les couloirs, mais ca certainemlent pas, ce n'était pas sans compter sur sa curisoté légendaire et son entetement permanent.
Après avoir remarqué une tâche rouge sur un des murs du chateau qui ressemblait étrangement à du sang, ses petits camarades étaient déjà bien loin: Zelda se retrouvait face à un carrefour, soit elle continuait son chemin, soit elle tournait à gauche ou à droite.
Zelda opta pour la 3ème solution et se retrouva très rapidement face à une porte.
Elle l'ouvrit et découvrit alors qu'elle se trouvait face à la salle des trophés.

*Ah, non c'est pas vrai... mon cours est à l'opposé de cette salle... et qu'est ce que j'ai encore comme cours?*

Zelda regarda son horaire car elle avait complètement oublié ce qu'elle avait. Ha, potion... pourquoi n'avait-elle pas descendu les escaliers tout simplement. Elle s'appretait à faire de mi-tour quand elle entendit quelque chose de l'autre coté de la salle: il y avait quelqu'un d'autre. Sa curisoté l'emporta sur sa sagesse et elle décida de s'approcher de cette personne.

Le jeune homme leva placidement les yeux, fronçant les sourcils dans les volutes âcres de son chaudron, mimant l’asphyxie sous les regards courroucés ou amusés, esquissant parfois une grimace devant la teinte lumineuse de la potion visiblement ratée. L’odeur forte émanait en large tourbillons de fumée grondante et acide qui pénétrait avidement dans les bouches et les narines de malheureux qui toussotaient, les larmes aux yeux sous l’effet du produit et des gousse d’ail sur lesquelles le jeune homme avait sûrement eu la main un peu forte, versant dans un hasard le plus total quelques ingrédients dans le liquide fumant dont la teinte proche du rose bonbon avait arraché un rictus mauvais au professeur Rogue, s’attardant autours de lt able en cherchant la manière la plus approprié de tourner une phrase acide et aiguisée, griffes sorties et sourire découvrant des dents jaunis devant la victime qui plissait maladroitement les yeux pour voir au-delà de l’épais rideau de fumée. A ses côtés, une certaine Ana détournait obligeamment le regard, ses boucles blondes tombant en cascade sur des épaules bronzé par un soleil méditerranéen, ses yeux bruns fuyant l’insistance sournoise d’un maître des potions acerbes, les mains jointes sur la table, observant d’un peu plus près le liquide bouillonnant, ses cheveux graisseux retombant lourdement sur ses épaules osseuses. « Monsieur Sin, pouvez vous me lire le sujet de ce cours ? Ou vos quelques neurones en moins vous interdisent-il un effort partiel de lecture ? » interrogea Rogue, offrant un sourire ruisselant d’hypocrisie a l’heureux élu qui se contenta de plisser les yeux pour lire les indications inscrites minutieusement, lettres droites et serrées, a la craie sur le tableau noir. Observant obligeamment du coin de l’œil la potion d’un serpentard un peu plus loin, jugeant une fois de plus la fatalité du sort et une dose généreuse de malchance, il n’était pas nécessaire d’ouvrir les yeux avec une réelle insistance pour découvrir que la potion ronronnant dans le chaudron en fonte de Goyle était aussi nauséabonde et opaque que le désastre qu’il avait devant les yeux.

Avec Rogue, ce genre de parti prit, d’injustices flagrantes et de recherche soucieuse du détail trompeur et mauvais était devenu quelque chose d’indubitablement habituel, laissant les élèves perplexes devant une série de remarques acides qui ne pouvaient, faute de pouvoir se plaindre, n’arracher qu’un sourire maussade ou une indignation intérieur. Face aux attaques frontales et mielleuses du maître des potions, ancien vert e argent aux cheveux sales tombant mollement sur un visage acerbe, le jeune homme de quinze ans avait choisit un semblant de rire, plaisantant allègrement, note joyeuse, sur les défauts de l’homme dans le couvert de la salle commune. Cette technique permettait la prise au second degré des larges critiques, moqueries parfois cruelles, de l’hargneux personnage au nez crochu et Takeo estimait ne pas s’en sortir, du moins depuis cinq années consécutives passées a la célèbre académie de sorcellerie, trop mal contrairement a d’autres. Combien étaient partit, larmes ruisselantes au coin de l’œil, dans les toilettes des filles pour profiter de la compagnie désarçonnante d’une mimi geignarde gémissante sur un destin tragique et involontaire. « Euh… Potion de ratatinage monsieur.. ». Rogue éclata d’un rire bas et sec, hochant vigoureusement la tête tandis que ses bras ballants et maigres prenaient la foule a témoin.

« Exact monsieur Sin. Et a quoi doit ressembler une potion de ratatinage ? Certainement pas a cette chose qui bouillonne dans votre chaudron inutilisable. Je crois qu’un piètre couronnera votre manque visible d’efforts. ». Le garçon se contenta d’un haussement négligeable d’épaules. Il n’était pas mauvais en potion, se débrouillait même plutôt bien, du moins dans l’ensemble et obtiendrait sûrement ses buses en cette matière, qu’il savait non négligeable et imposante pour les différentes carrières envisageables. Contenant donc sans mal la fureur montant a ses joues, les traits fins d’asiatique du jeune homme se retournèrent vers le chaudron qu’il éloigna maussadement de lui, écartant l’odeur âcre qui s’en émanait et jugeant inutile une poursuite d’effort. La fin du cous sonna donc une heure de libération de la salle embuée par les potions désastreuses de cinquième année inaptes, les quelques retardataires studieux et appliquée versant le contenu du liquide translucide, clair et inodore dans le meilleur des cas dans une fiole cristalline étiqueté d’un nom tracé a l’encre, les baguettes pointées vers l’ensemble du matériel posé sur les tables avec un « evanesco ! » prononcé a mi voix. Ses pensées se tournèrent vaguement vers les évènements de la veille. Quelle n’avait pas été surprise lorsque le jeune homme, avançant d’un pas lent dans les couloirs, mains enfoncées dans les poches de son jean, sa manière de se tenir légèrement cambrée encore visible, avait aperçut un étrange animal a la couleur rose criarde qu’il avait finalement identifié comme la chatte du concierge. Le nom BR flottait sur les lèvres lorsqu’il était rentré dans la salle commune animé par l’action du petit groupe de résistants établi a Poudlard.

Certains prétendaient que l’un des membres imminents de cette résistance n’était autre qu’une première année et le jeune homme avait salué la déclaration d’un sourire. Pour une fillette de onze ans, cette savante organisation relevait de l’exploit et il ne pouvait s’empêcher de frémir d’une mystérieuse admiration pour les membres composants la brigade rousse, dont chacun des exploits avait été couronné de succès. Ses membres anonymes n’enlevaient rien au charme du petit groupe de rébellion. Quittant donc la salle ou stagnait encore les odeurs poisseuses que le professeur de potions dissipaient d’un coup de baguette, le jeune homme remonta nonchalamment le long des cachots, grimpant, mains dans les poches de sa robe de sorcier, les quelques marches qui le séparait de la salle commune, marmonnant un mot de passe inaudible a l’adresse de la femme volumineuse stagnant dans le portrait masquant l’embouchure. Les lieux étaient presque désert, uniquement occupé par quelques élèves de première année vacants a leurs occupations, douteuses très certainement puisqu’ils cachèrent nerveusement leur activité en apercevant le jeune homme qui s’avançait dans leur direction, les dépassant sans interruptions notoires. . N’ayant plus cours avant la fin de soirée, il enfila un jean moulant, une chemise propre sur laquelle pendait nonchalamment la cravate aux couleurs de gryffondor.

La salle des trophées… Va savoir ce qui l’avait amené a y entrer, troublant la tranquillité sereine des lieux. Il était impressionnant d’observer les nombreux souvenirs des années précédentes conservés jalousement dans les vitrines scellées de magie et le jeune homme ne put s’empêcher de ressentir une vague bouffée d’une inhabituelle nostalgie, soupire sur ses lèvres fines a peine voilé. Un passé lourd a digérer avait fait de lui quelqu’un d’instable durant les premières années de sa vie maintenant qu’il ré adopter le mode de vie classique d’un adolescent de quinze ans aux sujets de conversations peu fins : a savoir le quidditch, le dernier groupe de musique en vogue, les filles et les filles. Détournant les talons, l’adolescent rouge et or aurait sûrement continuer une route monotone et enjoué en direction du parc si le destin n’avait une fois de plus voulut jouer de malchance et de sourires. Emporté dans son élan, il n’apercut que trop tard la fillette de première année – relativement mignonne par ailleurs – et la collision fut aussi brutale qu’inévitable, envoyant mollement le contenue du sac que l’adolescent porté a l’épaule d’une seul lanière a terre dans un bruit de verre brisé tandis que Takeo tombait de tout son poids sur la demoiselle brune au regard espiègle. * Merde ! *. Bien que des origines asiatiques lui confèrent une taille et une ossature fine taillé par le sport, silhouette plutôt sèche, sa taille et corpulence de garçon de quinze ans restait imposante et étalé de tout son long sur la fillette dans une position affreusement gênante devait être douloureuse pour la demoiselle. Se relevant onc comme il put, un coup d’œil vers ses affaires étalées sur le sol et ses affaires brisées dont une bouteille d’encre qui répandait jovialement son contenue sur le sol, le jeune homme jeta un regard a la première année, une once d’inquiétude lorsqu’il vit qu’elle ne se relevait pas immédiatement.

« Hey t’es morte ?! ». Question à la con. Bah… « Désolé » s’excusa t-il dans un soucis de courtoisie soudaine, tendant une main a la serdaigle, un regard las sur l’encre noire abondamment ouverte.