[Le p’tit Manoir dans la prairie ! Mais loleuuuuuh !!! >___<]

Maëlyne, en plus d’avoir eu la mauvaise idée de s’habiller en fille à cause des recommandations du professeur Dumbledore, avait eu la pire idée de sa vie : Celle de se mettre à chanter alors qu’elle était allongée sur le sol, les cheveux et le dos trempé par l’eau du Lac. Elle qui ne parlait jamais, qui ne s’exprimait jamais sur rien et qui s’empêchait même de se mêler d’une quelconque conversation à laquelle elle aurait pourtant pu participer, elle s’était mise à chanter, comme si c’était tout naturel pour elle, et forcément, la minute qui suivit la fin de son chant, elle entendit un cri d’épouvante la faire bondir sur ses deux jambes frêles et trempées. Elle regarda un peu partout autour d’elle, cherchant d’où provenait ce cri, et posa rapidement son regard plus que clair sur un jeune homme visiblement plus âgé qu’elle, de Serpentard si elle en croyait les couleurs vertes et argentées qu’elle voyait sur son uniforme, et qui semblait bien sûr de lui. Elle n’eut pas d’autre réaction que celle de le regarder intensément, comme si elle se demandait pourquoi elle avait crié. Certes, elle n’était pas sûre d’elle-même pour deux sous, elle n’allait donc pas aller jusqu’à dire qu’elle avait une voix d’ange, une voix exceptionnelle qui lui vaudrait de nombreux louanges, mais elle ne chantait pas faux pour autant. Elle ne comprenait donc pas pourquoi ce garçon qu’elle ne connaissait ni d’Eve ni d’Adam se permettait de la chasser de cet endroit alors qu’elle avait autant le droit que lui d’y être. Elle continua de l’observer tandis qu’il se rallongeait, et elle se rendit immédiatement compte qu’il devait être celui qui avait crié quelques instants plus tôt…Elle se permit donc un mince sourire, persuadée que cela détendrait peut-être l’atmosphère, et se rapprocha du dit Serpentard. Maëlyne était l’innocence même…Elle ne se doutait pas qu’il pouvait lui cracher à la figure si jamais elle s’approchait de trop près, et ce fut pourquoi elle s’agenouilla juste à côté de lui, cessant brusquement de sourire. Elle passa sa main sur le front du jeune homme, faisant preuve de douceur et de délicatesse, de peur de le brusquer ou de l’offusquer sans doute…Disons qu’elle n’avait pas l’habitude d’être aussi proche de quelqu’un, ni même d’entrer en contact avec quelqu’un, elle qui était d’ordinaire si sauvage…Elle retira rapidement sa main cela dit, non pas parce qu’elle avait peur, mais parce qu’elle venait d’obtenir le renseignement dont elle avait besoin :

« Tu ne sembles pas fiévreux…Pourquoi as-tu crié ? Je ne voulais pas te faire peur, d’habitude je ne me permets pas de chanter s’il y a quelqu’un tout près…Je ne t’avais pas vu en somme. As-tu besoin de quelque chose ? Peut-être as-tu mal à la tête, ou bien as-tu faim ? Il ne faut pas négliger son corps, sinon tu n’auras pas une sieste vraiment réparatrice. Je te proposerais bien de t’apporter je ne sais pas moi…Du chocolat chaud, une tisane, des beignets ? Mais apparemment ma présence te dérange, aussi vais-je me rendre plus loin. Bonne méditation. »

La gentillesse de Maëlyne n’était pas exagérée, elle cherchait juste à rendre service. D’ailleurs, cela se lisait aisément dans son regard plus si clair qu’elle était d’une sincérité à toute épreuve. Mais elle se releva quoi qu’il en soit, s’inclinant légèrement pour saluer le jeune inconnu avant de tourner les talons et s’éloigner effectivement de l’endroit où le Serpentard avait choisi de se reposer. Après tout, s’il avait crié, ce n’était peut-être pas à cause d’un quelconque mal ou d’une quelconque faim…L’aiglonne se rendait seulement compte à quel point elle était stupide parfois, et à quel point elle devait être horripilante pour les élèves de la maison de Salazar. Cela dit, plutôt que de la décourager, cela la fit sourire tandis qu’elle marchait. En fait, c’était plutôt elle qui était frigorifiée parce qu’elle avait les jambes et le dos trempés, c’était également elle qui mourrait à moitié de faim parce qu’elle n’avait rien mangé depuis ce matin, et c’était également elle qui avait mal à la tête. Mais ça, le Serpentard n’était évidemment pas sensé le savoir…
La jeune aiglonne s’arrêta bien plus loin, à l’autre bout du Lac, si bien qu’elle ne voyait plus l’autre élève allongé dans l’herbe. Elle prit sa baguette en main, et après avoir murmuré doucement ‘Accio Guitare !’, elle entreprit de commencer à jouer une petite partition avec son instrument, après l’avoir sortit de son étui. Elle espérait qu’ici, elle ne dérangerait personne, et, pour en être sûre, elle se défendit de chanter. A la place, elle se permit de jouer une mélodie calme et apaisante, en frottant doucement les cordes avec son médiateur, jonglant entre les notes graves et aigues pour créer une mélodie parfaitement égale et agréable à entendre. Elle n’avait peut-être que douze ans, mais elle savait au moins faire une chose de ses mains : Jouer de la guitare. Et, mais cela personne ne le savait et surtout pas le Serpentard qu’elle avait croisé quelques instants plus tôt, elle savait faire remarquablement bien la cuisine…

Lord McLane sur sa serviette bien assis, se trouva fort content de se trouver une cuisinière sur un plateau. La jeune fille n’avait pas seulement fait une vague proposition en l’air, elle comptait bien lui apporter des beignets dans l’heure. Etonné par tant de serviabilité, Nathan ne su même pas quoi dire en la voyant se lever pour les cuisines. Il hocha la tête pour approuver son gout pour le chocolat et la regarda courir en direction du château.

Il s’étira et s’allongea sur l’herbe. Il avait bien fait de venir, pour sûr. C’était son jour de chance et il comptait bien en profiter. Peut être devrait-il jouer au loto sorcier, si seulement il pouvait sortir … Ne la voyant pas revenir, il commença à se demander si elle le l’avait pas juste fait mariner. Sa conviction que seuls les Serpentards étaient capables de tels calculs le rassura et il ferma les yeux pour s’imprégner pleinement des rayons de soleil. Au pire il passait un moment sur l’herbe comme prévu, au mieux il avait un gouter en bonus.

Il sentit le sol bouger et rouvrit les yeux. C’était la serdaigle avec un petit panier. Il du se pincer légèrement pour être sûr de ne pas être en train de rêver. Il commença à ouvrir la bouche, bien sûr qu’il voulait faire une remarque sur le temps qu’elle avait mis. Non seulement son ventre commençait à barbouiller mais en plus il ne fallait pas perdre son statut de supérieur. Elle lui dit qu’elle avait fait vite et qu’elle pourrait même y retourner pour du pudding. Partisan du "Ne jamais dire non", il répondit :

« On verra… »

Il se prit directement deux beignets, pour être sûr au cas où … Il hésita avant de croquer dedans mais la voyant elle-même en manger un il se dit qu’ils ne devaient pas être empoisonnés. Ils étaient effectivement excellents. Il mangea assez vite le premier en la regardant noter sur son calepin. Il prit un air critique et lui dit, après avoir avalé la dernière bouchée du premier beignet :

« Ouai c’est pas mauvais... En effet plus de chocolat serait mieux, et puis pourquoi pas un peu de vanille aussi ! Note pour une prochaine fois de mettre une crème vanille au milieu. »

Alors qu’il entamait le deuxième, il l’a vit se lever et lui dire qu’elle partait. Il avala le morceau dans sa bouche et ajouta :

« OK … »

Il n’allait pas la supplier de rester, de peur aussi qu’après elle ne veuille trainer trop souvent avec lui. Mais bon c’était un bon plan et il espérait goûter à d’autres de ses gâteaux. Il s’accrocha à son panier pour être sûr qu’elle ne l’embarque pas au passage et lui dit :

« Bon ben à une autre fois pour les beignets avec la vanille et puis des puddings ! »

Il dégusta ensuite tranquillement, au soleil et au chaud les délicieux beignets de la Serdaigle.


[finit là pour moi Puis on pourra toujours se retrouver dans un autre topic pour la nouvelle année^^ Sauf si tu préférais continuer, dans ce cas là dis moi que j’édite ]