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 Joyeux départ en vacances [Prio Katrina puis libre !]
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MessageSujet: Joyeux départ en vacances [Prio Katrina puis libre !]   Joyeux départ en vacances [Prio Katrina puis libre !] EmptyMer 30 Jan - 14:05:43

- Les élèves qui prennent le Poudlard Express sont priés de se réunir dans le hall !

La voix de McGonagall avait retenti dans la Grande Salle, où étaient rassemblés déjà beaucoup d’élèves de l’école, dont les concernés par le départ du train. Emilien soupira et se leva en compagnie d’autres élèves de sa maison. Quelques semaines plus tôt, il avait reçu une lettre de sa mère lui demandant de rentrer pour les vacances. Pourquoi avait-il accepté ? Lui qui s’était juré de ne plus rien avoir à faire avec sa mère, depuis la fin des vacances d’été ? Lui qui l’année dernière avait tenu tête à ses parents et était resté à Poudlard pour Noël ? Ce qui ne lui avait pas particulièrement réussi, par ailleurs, mais c’était une autre histoire. Peut-être était-ce juste pour voir son frère, passer Noël en famille, revoir un peu l’Italie et sa maison … Ou parce que des détails, dans la lettre de sa mère, l’intrigaient. Elle semblait très renseignée à propos de ce qui se passait à Poudlard. Elle avait parlé d’Ombrage, du Ministère de la Magie anglais, et même du possible retour du Lord Noir. Comment aurait-elle su tout ça, alors qu’elle paraissait si éloignée du monde des sorciers ? L’avis d’Emilien était que sa mère n’était pas si moldue qu’elle voulait le faire croire. Pour élucider toute cette histoire, il avait décidé de rentrer pour les vacances. Et son frère lui manquait. De plus, le projet des Mousquetaires ne pouvait de toute façon pas avancer pendant ces deux semaines de vacances : Isaac partait, lui aussi, et le calme qui régnait dans le château rendait leurs actions moins discrètes.

D’ailleurs, où était Isaac ? Emilien ne le voyait pas, parmi les élèves qui sortaient de la Grande Salle. Peut-être traînait-il encore dans la salle commune … Peut-être n’était-il même pas encore réveillé. Il n’en savait rien, mais jamais il ne serait allé vérifier s’il dormait toujours. Bien sûr, c’était son ami. Mais ce n’était pas le problème d’Emilien si Isaac ne se réveillait pas. Le deuxième année traîna sa valise – pas pleine, il laissait certaines choses à Poudlard, mais il hésitait à le faire sachant que Michel restait peut-être – jusqu’au hall, où on les fit sortir par petits groupes, vérifiant s’ils étaient bien autorisés à quitter le château. Depuis que Dumbledore avait annoncé que Celui dont on ne doit pas prononcer le nom était de retour, et qu’Ombrage s’était installée au château et leur répétait régulièrement que c’était n’importe quoi, paradoxalement les mesures de sécurité avaient tout de même été renforcées. Plus l’année avançait, moins on se sentait à l’aise dans la société magique en générale : on parlait de disparitions, de meurtres peut-être. Evidemment, à Poudlard, ils étaient en sécurité. Mais dès qu’ils en sortaient … Emilien ne savait pas bien s’il devait croire à ces histoires, d’ailleurs. Il commençait simplement à s’inquiéter, doucement, sans s’en rendre compte. Et ses parents ? Se sentaient-ils concernés ? Heureusement, l’un comme l’autre n’avaient jamais rien accompli de remarquable pour la communauté magique, ils n’étaient donc pas connus.

Emilien monta dans une calèche avec d’autres élèves qu’il ne connaissait pas, et celle-ci partit rapidement à la suite des autres, tirée par on ne savait quoi exactement, étant donné qu’on ne voyait rien. Si le Serpentard s’était posé la question la première fois, à présent c’était fini … Après tout, pourquoi des calèches ne pourraient-elles pas avancer d’elles-mêmes, à partir du moment où l’on pouvait transformer un animal en un autre animal, qu’on pouvait faire voler des objets et qu’on pouvait préparer des potions pour faire enfler une personne ? Emilien garda les yeux tournés vers le paysage jusqu’à ce qu’ils arrivent à la gare. La vue n’était pas franchement joyeuse. A cette époque de l’année, il aurait pu neiger, mais non : il pleuvait depuis la veille, et toute la neige qui avait pu tomber auparavant se trouvait réduite en bouillie grise, à cause de la température qui était légèrement remontée. Chouette temps pour Noël ! De toute façon, il n’y aurait pas plus de neige là où il allait. Si encore sa mère n’avait pas déménagé dans le sud … Lorsque la calèche s’arrêta enfin, Emilien ne fut pas fâché d’abandonner un quatrième année qui le regardait de travers, et deux dindes qui gloussaient sans arrêt. Le Serpentard monta dans le train parmi les premiers, habitué qu’il était à se frayer un chemin à travers la foule, sans attendre son tour.

Il marcha le plus loin possible dans le couloir du train, pour atteindre l’un des derniers compartiments, un des plus isolés. Ainsi il aurait moins de chance d’être dérangé, puisque les autres occuperaient en priorité les compartiments les plus proches des portes. Logiquement. Emilien s’assit à côté de la fenêtre et soupira. Combien d’heures durait le voyage ? Il n’arrivait jamais à se le rappeler, mais c’était long. Ils n’arriveraient à Londres que dans la soirée, et il ne savait même pas s’il prenait l’avion ce jour-là ou le suivant. En fait, il savait à peine qui devait venir le chercher. Sa mère n’avait pas été très précise à ce sujet … Emilien espérait qu’il y aurait réellement quelqu’un. Mais oui, puisqu’il avait été autorisé par l’administration de Poudlard à quitter le château, c’est que sa mère avait donné son accord. Donc il y aurait forcément quelqu’un pour lui, sur le quai. Emilien cherchait dans son sac ses écouteurs, car son lecteur mp3 marcherait dès qu’ils se seraient un peu éloignés du château, quand il entendit la porte du compartiment s’ouvrir. Sans même lever la tête, il annonça :


- Occupé.
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MessageSujet: Re: Joyeux départ en vacances [Prio Katrina puis libre !]   Joyeux départ en vacances [Prio Katrina puis libre !] EmptyDim 3 Fév - 11:32:59

Les vacances de Noël avaient mit longtemps à arrivées, selon Katrina et, même si elle adorait Poudlard, elle trouvait que les mois dans le château s’étaient écoulés lentement et c’était franchement étonnant que la demoiselle ait pu trouver le temps long étant donné qu’elle venait d’arriver à Poudlard cette année et que c’était donc forcément très exaltant, pas comme si elle était une habituée. Tout d’abord, la fillette venait de découvrir il y a seulement quelques mois qu’elle était une sorcière et, qu’en plus, elle allait étudier la magie dans une grande école de sorcellerie. Alors, bien évidemment, cette perspective l’avait réjouie malgré le fait qu’elle avait eut un peu de mal à croire à cette histoire, et elle était toujours aussi enthousiasme qu’à son arrivée, maintenant que la demoiselle avait appris à lancer des sorts et à voir des choses étranges. Alors me direz-vous : Pourquoi donc la Bleue et Bronze avait trouvé le temps si long que cela et pourquoi était-elle tellement contente de retourner chez elle pour les vacances ? La réponse était simple pourtant : Son père, ses amis, sa maison et sa famille lui manquaient. Katrina avait envie de revoir ses proches après tant de mois passés sans eux, avec de simples lettres envoyées. Et encore, elle n’avait même pas eut une seule nouvelle de ses amies Moldues car celles-ci pensaient que Katrina était allée dans un collège privé loin de chez elle … Bien évidemment, les amies de Kat’ ne pouvait pas être au courant de ses pouvoirs, les Moldus ne savaient pas d’ordinaire que les sorciers et les sorcières existaient. Bien entendu, le père et le reste de la famille de la Serdaigle étaient au courant depuis qu’elle était partie pour Poudlard, même si cela avait été dur à admettre pour eux tous, étant donné qu’il n’y avait eut aucun sorcier ou sorcière avant elle. Katrina tenait beaucoup à ses proches et, à son âge, elle n’avait pas été habituée à être éloignée d’eux pendant une aussi longue période …

« Les élèves qui prennent le Poudlard Express sont priés de se réunir dans le hall !... » dit la voix de Minerva McGonagall.

Cette phrase avait retenti dans la grande salle et en entendant cela, Katrina avait levé les yeux vers la directrice adjointe, c’est-à-dire le professeur McGonagall. Ils partaient. Katrina esquissa un sourire en se disant qu’elle allait bientôt revoir son père. Celui-ci était également impatient à l’idée de revoir sa fille, le pauvre avait dû fortement s’ennuyer seul dans leur maison. En effet, pendant tout le temps où Katrina était à Poudlard, monsieur O’Farrell était resté seul chez eux car il n’avait pas d’autres enfants, Kat’ était fille unique. De toute façon, depuis la mort de sa mère quelques années plus tôt, la maison était devenue étrangement vide malgré la présence de Katrina et de son père. C’était comme si la plupart des meubles de la maison avaient été enlevés, étaient morts en même temps que Mary O’Farrell. Depuis ce drame atroce, Katrina avait perdu pendant très longtemps la joie de vivre mais son père avait surmonté son propre chagrin afin d’aider sa fille dans cette épreuve difficile et elle était redevenue presque comme avant. Presque, pas totalement. Quelque chose c’était brisé définitivement en elle depuis ce jour, et, malgré le fait qu’elle soit toujours bavarde et souriante après s’être à peu près remise du choc, elle n’était plus si enjouée qu’avant et il y a avait de nombreux moments, lorsqu’elle était seule, ou elle avait des énormes accès de nostalgie et de tristesse et pleurait des heures durant dans sa chambre. Mais dans ses moments-là, toujours difficiles, elle préférait se cacher et attendre que cela passe avant de revenir vers les autres en faisant comme si tout allait bien. Katrina parlait peu de la disparition de sa mère, mais cela ne voulait pas forcément dire qu’elle n’y pensait pas. Au contraire, elle y pensait énormément, mais cela devait être tout à fait normal, après tout ! La fillette avait tout de même perdu sa mère lorsqu’elle était très jeune et, en plus, ce n’avait pas été une mort naturelle étant donné que Mary s’était fait assassinée par un homme que personne n’avait jamais retrouvé. Assassinée sous les yeux de Katrina qui n’avait rien pu faire et avait assister, terrifiée, à la mort atroce de sa mère qu’elle aimait tant …

La Bleue et Bronze s’essuya discrètement un œil en tentant de penser à autre chose car une jeune fille de troisième année l’observait avec insistance en voyant bien qu’elle n’avait pas l’air d’aller bien. Katrina avait envie d’arriver au plus vite dans le Poudlard Express, plutôt que de rester dans cette charrette qui avançait pour une raison étrange toute seule, en compagnie de quelques personnes dont une jeune fille qui n’arrêtait pas de la regarder comme si elle aurait voulu sonder ses pensées. Kat’ détestait qu’on la fixe de cette manière, surtout dans les moments comme maintenant où elle ne se sentait pas bien, mais elle ne dit rien et tenta de reprendre un visage normal en adressant même un sourire à cette fille si énervante. Heureusement, la charrette s’arrêtait et Katrina poussa un soupir de soulagement, contente de pouvoir échapper au regard de la jeune curieuse et la Bleue et Bronze se fraya un chemin parmi la foule pour entrer dans le train.

Bon. Maintenant, il fallait que la demoiselle trouve un compartiment. Vu son état de morosité actuel, elle préférait s’isoler, aller là où il n’y aurait pas beaucoup de monde dans un compartiment. La réponse lui vint soudain, tellement elle était évidente : La plupart des élèves allaient dans les premiers compartiments et elle n’aurait qu’à aller dans un du fond pour être tranquille. Après avoir ouvert la plupart des compartiments du fond, Kat’ soupira car ils étaient tous occupés par environ trois ou quatre élèves, ce qui signifiait qu’elle ne serait pas tranquille.


* Pour une fois que je veux être seule, je me retrouve entourée de pleins d’gens alors que quand j’veux discuter, y’a personne dans l’coin ! *

* Tu vas arrêter de te plaindre ou pas ? Tu m’donnes la migraine à force ! * dit la petite voix agaçante dans sa tête qui revenait souvent ses derniers temps.

Katrina savait parfaitement que cette petite voix si énervante n’existait que dans sa tête et elle en avait déduit que c’était sa conscience. Une conscience qui ne donnait toujours pas de très bons conseils, d’ailleurs, et qui essayait parfois de forcer Katrina à faire des choses qu’elle n’avait pas envie, comme renvoyer balader quelqu’un qui devenait trop agaçant selon elle, mais avec qui elle n’avait pas envie pour autant de se disputer. Ce n’était qu’un exemple, mais dans ces moments-là, la petite conscience pouvait lui suggérer de dire des choses méchante du genre : « Bon tu t’en vas avec ton gros pif, toi ?! ». Heureusement, la jeune O’Farrell obéissait rarement à sa chère petite voix et elle s’en félicitait. Ainsi, elle s’apportait moins d’ennuis.


* Je t'apporte des ennuis, moi ?! * se rebella la voix.

* Ouais, toi t’apportes que des ennuis, et ne prend pas ce ton indigné ! * répliqua Katrina à elle-même.

Encore heureux que, dans les moments où elle parlait à sa conscience, personne ne l’entendait ou sinon, il aurait prit Katrina pour une fille complètement folle qui parlait toute seule et dans le vide et les gens auraient pu lui conseiller de se faire interner.


* C’est un peu ça, en fait. Tu es une folle qui parle toute seule et qui devrait aller dans un asile psychiatrique ! *

Comme on pouvait le deviner, cette phrase trèèèèèès intelligente dite d’un ton moqueur avait été prononcée par la gentille petite conscience de Katrina. Elle poussa un grand soupir tout en se disant qu’elle ne devait surtout pas répondre à son idiote de petite voix, on ça serait une discussion sans fin et on avancerait pas dans notre message, nous. Alors laissons un peu cette conscience énervante de côté et …

* Eh oh, on ne me laisse pas de côté moi ! *

* Ben si, ça ne fera de mal à personne ! *

* ^_^ " *

Oui, nous disions donc de laisser un peu la conscience de côté pour nous re-concentrer sur un autre problème : Où trouver un compartiment libre ?

« Ici, pardi ! » murmura Katrina qui venait d’ouvrir la porte d’un compartiment.

Bon, d’accord, le compartiment n’était pas vraiment libre car il était occupé par un garçon que Kat’ ne connaissait pas, mais disons que ce compartiment-là était moins occupé que certains autres qui étaient trop rempli au goût de Katrina qui tenait absolument à être un peu tranquille, SANS sa conscience qui lui parlerait, de préférence . Mais apparemment, le jeune garçon n’avait aucunement envie de se trouver en compagnie de quelqu’un lui aussi car il dit, sans même lever les yeux vers Katrina : « Occupé. »

Celle-ci fronça les sourcils, partagée entre l’exaspération et l’amusant. L’exaspération parce que ce jeune homme ne voulait même pas qu’elle mette les pieds ici et l’amusement parce qu’il avait dit « Occupé. » comme s’il se trouvait dans des toilettes et que quelqu’un frappait à la porte pour entrer. Ceci fit sourire Katrina.


* Des toilettes … Toujours aussi subtile …*

Ignorant la conscience ainsi que la phrase dite par le garçon, Katrina entra complètement et posa ses bagages dans le porte-bagages, avant de s’asseoir sur le fauteuil en face du garçon. Après quelques instants d’hésitation, elle dit :

« Hum … ça te dérange pas trop si je viens là ? »

La jeune fille se doutait que la réponse du jeune homme allait être que si, ça le dérangeait, car sinon il n’aurait pas dit que le compartiment était occupé, mais tant pis. Poser cette question était, selon l’avis de Kat’, tout à fait normal car c’était après tout la moindre des politesses …

[Hj : J'avais pas vu que tu avais ouvert un topic pour moi :sifle:]
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  • Fabula Aegis
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MessageSujet: Re: Joyeux départ en vacances [Prio Katrina puis libre !]   Joyeux départ en vacances [Prio Katrina puis libre !] EmptyDim 3 Fév - 18:22:19

Une cohue générale régnait dans tout le château depuis la matinée, signe probant de la fin des cours, et plus précisément des départs en vacances. Les élèves qui partaient cette année étaient plus nombreux que d’habitude, et sans doute les familles éprouvaient-elles le besoin de se réunir en ces temps troublés. En effet, les disparitions inexpliquées continuaient d’être mentionnée de temps à autre dans la Gazette du Sorcier, comme des gouttes de pluie s’égrainant sur le sol et annonçant l’orage proche. Parallèlement, on ne savait plus de quelle direction venait le vent, et qui croire entre cette Ombrage, employée reconnue du Ministère, et ce Potter, célébrité mégalomane. Mais l’ambiance de ce matin d’hiver n’était pas entachée de la morosité qui s’était établie dans la communauté magique, et la plupart des élèves qui longeaient le chemin au travers du parc affichaient une mine réjouie. C’était la première fois que Fabula empruntait cette direction, et elle la trouva beaucoup plus confortable, malgré le froid mordant, que la traversée du lac qu’elle avait faite en Septembre. Avec pour seule bagage un léger sac de voyage, elle affichait un visage fermé qui ne s’accordait pas avec ceux qui l’entouraient. Pour une fois, ce n’était pas son tempérament lunatique qui lui donnait cet air peu engageant, mais la lutte qu’elle était en train de se livrer intérieurement. Lorsqu’ils dépassèrent le portail délimitant l’enceinte de Poudlard, Fabula ne put n’empêcher d’avoir un léger pincement au cœur, et s’en voulu aussitôt. Personne ne l’avait obligée à partir, elle le faisait de son plein gré, et il n’y avait rien à regretter.

Une distraction la tira de ses pensées : plusieurs calèches étaient alignées devant leurs yeux, mais sans aucun cheval pour les tirer. Quelques instants plus tard, Fabula ne se demanda pas comment elles avaient acquis le don de se mouvoir par elles-mêmes – son caractère s’étant très vite accoutumé au monde de la magie, elle ne s’étonnait plus de grand-chose. En revanche, elle ne comprenait toujours pas
pourquoi elles avaient cette faculté. Ce n’était pas particulièrement esthétique, et Fabula ne décelait aucune utilité particulière dans cette économie. Peut-être était-il un temps où elles étaient tirées par des abraxans, jusqu’au jour où un directeur décida de supprimer la tradition, après tous les dégâts causés par les chevaux gigantesques ? Ou alors ces calèches enchantées ne pouvaient être déplacées que par une race équine rarissime, dotée de six pattes et de deux têtes, rapide comme l’air et invisible pour tout ceux n’ayant jamais bu de whisky pur feu mélangé à du lait de ronflak cornu un jour d’équinoxe de printemps à 12h12. Quoiqu’il en soit, il devait très certainement y avoir une justification logique et connue, puisque les élèves descendirent des calèches comme ils y étaient montés, c’est-à-dire d’un air insouciant et assuré. L’estime que Fabula se portait à elle-même l’empêcha d’aller quémander une explication, mais elle se jura de mener une enquête dans la bibliothèque dès son retour.

Lorsqu’elle arriva sur le quai, la plupart des élèves étaient déjà montés à bord du Poudlard Express. Elle avait prit tout son temps lors de la traversée du parc, son pas nonchalant trahissant un certain rebut à quitter l’école où elle avait élu domicile désormais. Mais il y avait quelqu’un qui l’attendait ailleurs, quelqu’un qu’elle avait autant envie de revoir qu’elle avait envie de rester à Poudlard. Cela faisait plus de trois mois que Fabula n’avait parlé à son frère, et celui faisait trois mois de trop. Depuis leurs naissances, ils n’avaient jamais été séparés, et si Fabula avait supporté la séparation plus ou moins bien, c’était uniquement grâce à l’école de sorcellerie et à sa volonté de retourner dans son monde, le monde de la magie. Tobias avait un an de moins qu’elle, il allait encore à l’école moldue, et il avait dû en être tout autrement pour lui. C’était pour cela que Fabula avait emporté si peu d’affaires : elle ne revenait que pour lui, et la maison des Peterson n’était plus pour elle qu’une mauvaise colonie de vacances. L’année prochaine, quand Tobias pourra venir à Poudlard, tout sera plus simple...

Tout en s'étant rassurée – pour la énième fois – avec cette idée, elle commença à se chercher un compartiment. Etant donné que seule une partie de l’école faisait le voyage, il y avait en moyenne plusieurs places de libre dans chacun. Mais Fabula continua jusqu’au bout du couloir, dans l’espoir de trouver en chemin un compartiment dont les occupants n’étaient pas en train de se livrer une bataille explosive, ou une quelconque autre activité liée directement à l’euphorie de Noël. Après avoir ainsi traversé tout le train, il ne lui restait plus qu’une seule alternative : le dernier compartiment. Résignée, elle poussa la porte et constata avec satisfaction qu’il n’y avait que deux personnes… Emilien et Katrina. Fabula les connaissait un peu tous les deux, et elle ne put s’empêcher sur l’instant de hausser les sourcils à la vue de ce duo improbable. Emilien était un Serpentard de 2e année qu’elle avait connu lors d’un cours de Potion, et il ne semblait pas vraiment avoir les mêmes centres d’intérêts que Katrina, Serdaigle maladroite et timide qui partageait le dortoir de Fabula. Ils étaient assis face à face, et bien sûr, à côté de la fenêtre. Elle leur jeta un vague
"Salut", déposa ses bagages et s’assit à l’autre extrémité de la banquette de Katrina, vexée d’être tenue à l’écart du spectacle distrayant des paysages.

Ce fut seulement une fois installée qu’elle ressentit une certaine tension dans le compartiment. Aucune discussion allègre et pitoyable sur les festivités de Noël, pas même un échange de regard. Fabula sourit. Finalement, elle avait trouvé le bon compartiment. Ou le voyage se déroulait dans le calme actuel jusqu’à l’arrivée, ou bien il deviendrait rapidement le théâtre d’un spectacle autrement plus divertissant que celui qu’elle aurait vu défiler à la vitre. Dans les deux cas, elle était gagnante.


- Dites, vous n’avez rien remarqué d’étrange après être sortis de Poudlard ?

Elle avait demandé ça d’un air sibyllin. Bien sûr, sa question ne se rapportait à rien de précis, et en vérité le renseignement ne l’intéressait guère. Mais elle s’était plongée dans ses pensées durant tout le trajet qui menait du château à la gare, et trop réfléchir devenait rapidement fatiguant. Maintenant qu’elle avait retrouvé une humeur plus légère, cela sans raison particulière, elle n’avait plus envie que le silence soit de mise dans ce compartiment. Ça aussi, elle allait y veiller personnellement. Elle essaya de capter le regard d’Emilien, comme pour lui faire comprendre la tournure qu’il serait intéressant, ou tout du moins amusant, de faire prendre à sa réponse. Mais le garçon gardait obstinément la tête tournée vers la fenêtre. Fabula soupira d’un air contrarié. Mais qu’avait-il bien pu arriver à celui-là pour qu’il fasse preuve d’autant de mauvaise volonté ce matin ? De toute façon ce n’était pas bien grave, vu les circonstances les choses se feraient certainement d’elles-mêmes…
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