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 Un bal ? Et alors ? [terminé]
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MessageSujet: Un bal ? Et alors ? [terminé]   Un bal ? Et alors ? [terminé] EmptySam 13 Oct - 16:44:24

Emilien avait donc quitté la Grande Salle, transformée pour l’occasion en salle de bal, sans regretter un seul moment de manquer la soirée. Toute cette agitation, ces déguisements stupides, les gens qui dansent, qui racontent leurs vacances, qui se plaignent de la rentrée mais qui trouvent la soirée « trop coooooool », très peu pour lui. Le Serpentard n’était pas du genre à aimer les fêtes où les invités étaient trop nombreux, parce qu’il ne s’y retrouvait plus, parce qu’il faisait toujours trop chaud, parce qu’il y avait toujours des gens qu’il n’aimait pas, bref, on peut trouver encore beaucoup d’autres raisons. Alors quand toute l’école participait, non merci ! De toute façon, il n’aimait pas le thème de la soirée. A quoi bon faire semblant, les vacances étaient terminées à présent ! Cette idée qu’ils avaient eue … En plus, pour ne rien arranger, Emilien était fatigué. A cause du voyage en avion, du voyage en train, du bruit incessant qui régnait à Poudlard et dont il avait perdu l’habitude. Oui Emilien n’était pas quelqu’un de facile à vivre et il y avait toujours quelque chose pour le déranger. On est tellement nombreux dans ce cas …

Après s’être laissé emporter dans les escaliers par un flot d’élèves qui se rendaient dans leur salle commune pour se changer, Emilien changea de direction, et se retrouva dans un couloir désert du deuxième étage. Un petit sourire apparut sur le visage du Serpentard. Voilà ce qu’était vraiment Poudlard pour lui : un château vide, silencieux, sombre, mais pourtant pas si austère. Il y avait quelque chose d’accueillant dans les murs de Poudlard. Emilien avait de meilleurs souvenirs du château de ses visites nocturnes : dans ces moments-là, il prenait vraiment le temps d’observer, d’apprécier l’école. Pendant la journée, il devait sans cesse se dépêcher, pour ne pas empêcher d’autres élèves de passer, pour ne pas être en retard en cours, parce qu’il n’était pas tout seul et que les autres marchaient vite, parce qu’il n’avait pas le temps. La vie d’Emilien était régie par une longue liste de contraintes, finalement. Et quand il avait vraiment le choix, il se trompait souvent, et ça tournait mal. Le monde est vraiment mal fichu, parfois. Emilien s’en rendait compte, à ses heures philosophiques.

Il fit quelques pas dans le couloir. Non, Poudlard ne lui avait pas manqué, c’était devenu une certitude. Probablement lui manquerait-il lorsqu’il aurait terminé ses études, mais pour le moment, il n’avait pas grand plaisir à retrouver ces murs de pierre. Et dire que le matin-même, il était à des centaines de kilomètres de là … En Italie, dans sa maison, oui, la sienne. Jusque-là, il n’avait jamais su quelle maison définir comme la sienne : celle de son père, ou celle de sa mère ? Avec le déménagement, et le mois d’août passé à Sorrente, il s’était décidé. En fait, ça lui était venu tout seul. Maintenant qu’il avait un « chez lui », ses relations avec ses parents allaient probablement changer … Plus distantes avec son père, si c’était encore possible. Et plus proches avec sa mère, mais pas trop quand même. Contrairement à beaucoup d’élèves, Poudlard ne serait jamais comme une deuxième maison, pour lui. Il en avait enfin une, elle lui suffisait. Poudlard restait et resterait une école, lieu de torture pour les élèves paresseux, et de nombreux conflits.

Emilien s’appuya contre une fenêtre. Le paysage anglais était presque déprimant. Bien sûr, il faisait nuit, ça n’arrangeait rien. Mais le parc, ses arbres, son lac, tout était d’une banalité affligeante ! Et ça n’avait rien à voir avec l’Italie … bien sûr. Quand il pleuvrait, le peu ce qu’Emilien aurait réussi à accumuler comme bonne humeur partirait, comme les dessins à la craie que la pluie détruit, et que l’eau emporte lentement. Ah, que de pensées joyeuses ! Le Serpentard n’avait jamais aimé les rentrées, mais alors là, c’était assez exceptionnel. Soudain, il entendit du bruit au bout du couloir. Il entendit, ou il crut entendre ? Il était presque sûr que quelqu’un approchait. Voilà, à peine l’on voulait être seul à Poudlard, que quelqu’un venait vous déranger ! Les élèves en manquent de solitude devaient agir comme des aimants sur les pots-de-colle … Enfin, si c’était une connaissance d’Emilien, ça pouvait aller. Ou bien, quelqu’un de pas trop dérangeant. Quelle naïveté ! Par définition, les gens étaient tous dérangeants. Leur présence dérangeait. Alors qu’ils parlent ou non, qu’est-ce que ça changeait ?


Dernière édition par le Lun 4 Fév - 20:27:35, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Un bal ? Et alors ? [terminé]   Un bal ? Et alors ? [terminé] EmptyDim 14 Oct - 10:02:49

Lexy avait été envoyée à Serpentard, dans la maison qu’elle convoitait tant … Lorsque le Choixpeau Magique avait annoncé à voix haute, en hurlant dans la Grande Salle « SERPENTARD !!! » et que Lexy s’était levé, un petit sourire en coin, la tête haute, pour aller rejoindre la table des Serpentards. Certains pourraient penser que, pour une petite de première année, elle était un peu trop sûre d’elle, ce qui était totale vrai … Mais pouvait-on lui reprocher ce trait de caractère ? Ce n’était pas son pire défaut, certainement pas …

Ensuite, elle avait écouter le discours de Dumbledore et avait trouver le thème de la soirée sur la plage, les vacances et tout cela non seulement stupide mais également extravagant ! On était plus en vacances, et cette soirée n’aboutirait à rien … Si Lexy voudrait ce faire des amis de sa maison, elle en aurait bien le temps, et, de plus, les Serpentards qui resteraient à la fête seraient soit plus âgés, ou auraient un grain dans la tête pour assister à une telle soirée et ne seraient donc pas bien intéressants … C’est pourquoi Lexy quitta la Grande Salle, en même tant qu’une masse d’élèves mais, cependant, elle ne prit pas la même direction qu’eux par la suite : eux retournaient dans leurs Salles Communes pour s’habiller pour la fête, et elle allait se balader dans les couloirs, au calme …

Elle marchait tranquillement lorsque, soudain, elle vit une silhouette solitaire, qui marchait également. Elle poussa un long soupir et se dit que, finalement, ce jeune homme avait dû également quitter la soirée, en pensant que c’était totalement stupide …
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MessageSujet: Re: Un bal ? Et alors ? [terminé]   Un bal ? Et alors ? [terminé] EmptyDim 14 Oct - 11:13:18

Le château était pourtant immense ! Pour la preuve, tout le monde s’y perdait lors de sa première année, à moins de ne s’aventurer que dans les chemins que l’on empruntait tous les jours. Alors pourquoi quelqu’un avait-il choisi ce couloir là particulièrement ? Juste pour l’embêter, c’est ça ? Pour le plaisir de le déranger ? Non, il ne fallait pas tourner à la paranoïa, mais tout de même … Ou alors, c’était quelqu’un en mal de compagnie. Ah, non, pitié, tout sauf ça ! Emilien n’avait pas envie de jouer le rôle du gentil garçon avec qui on passe la première soirée de l’année, et qui nous explique comment Poudlard c’est trop bien. Parce que la taille de la silhouette, ce devait être un nouvel élève … Quelle chance ! Bien sûr, dans les jours qui suivraient, Emilien devrait s’habituer à être continuellement dérangé. A Poudlard, ça ne pouvait pas être autrement. Mais pour le premier soir, le jour de la rentrée, pitié ! Le deuxième année sortit sa baguette magique, et la pointa vers la silhouette qui approchait toujours.

- Lumos.

Un rai de lumière se dirigea donc vers l’élève. Petite, brune, pâle. Une première année, comme il l’avait pensé plus tôt. Enfin, il ne l’avait pas vue l’année dernière, alors elle était soit nouvelle, soit très discrète. Ah, mais ne l’avait-il pas aperçue lors de la Répartition ? En réalité Emilien avait suivi toute la Cérémonie d’un œil distrait, ce pourquoi beaucoup de noms lui avaient échappé. Seuls restaient quelques visages, notamment ceux des nouveaux Serpentard. Oui, on prêt souvent plus d’attention aux élèves de sa propre maison, qu’on l’aime ou pas, qu’on s’y sente bien ou non. Au début de sa première année, Emilien avait eu beaucoup de mal à accepter le fait d’être à Serpentard. Ses condisciples lui paraissaient tellement bêtes, tellement méprisants, tellement différents de lui ! Et puis à force, il s’y était fait. Il s’était même trouvé quelques caractéristiques des Serpentard, tiens. Et en ce début d’une nouvelle année, il ne s’était pas arrangé de ce côté-là.

- Qu’est-ce que tu fais là ? lança-t-il avec lassitude.

Il espérait fortement pouvoir se débarasser de la fillette – car oui, en première année, on pouvait les qualifier facilement ainsi – avant la fin de la soirée, le plus vite possible en fait. Emilien n’était pas du genre à lui dire tout simplement de dégager, à moins d’être vraiment de mauvaise humeur il n’était jamais si désagréable. En général, si on ne le cherchait pas, il pouvait certes être sarcastique, un peu moqueur, mais pas vraiment méchant. L’avait-il déjà été, d’ailleurs ? Euh, oui. Avec Lucy, par exemple. Il n’avait pas encore vu la Serdaigle depuis qu’il était monté dans le Poudlard Express, mais pour le moment, on ne pouvait pas dire qu’il le regrettait beaucoup. Disons que ses amis représentaient l’école, et le fait de les revoir couperait tout lien avec les dernières vacances. Il serait réellement de retour à l’école. Pour de bon. Pourtant, il n’allait pas éviter Lucy et Bill pendant des mois … Bientôt, il faudrait qu’il oublie les vacances, de toute façon.


- Le bal est pourtant super ! ajouta-t-il ironiquement.

Ah, non, mauvaise idée. Pour le peu que la fillette en pense la même chose, il risquerait de s’attirer sa sympathie. Et là, elle risquerait de le coller non seulement ce soir, mais aussi toute l’année ! Evidemment, Emilien ne la connaissait pas. Si ça se trouvait, c’était une fille très sympathique. Mis à part le fait qu’elle avait été envoyée à Serpentard, bien sûr. Mais ça, encore faudrait-il qu’elle le prouve ! Et quand bien même elle ne serait pas totalement stupide, il lui faudrait être assez têtue pour qu’Emilien l’admette, parce que ça prendrait sûrement du temps. A condition qu’elle ne soit pas bête. Le deuxième année en doutait fortement, voyez-vous …


- Tu ferais mieux d'aller y rejoindre tes nouvelles amies, tu sais, toutes les petites pouffes qu'on envoie à Serpentard chaque année !
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MessageSujet: Re: Un bal ? Et alors ? [terminé]   Un bal ? Et alors ? [terminé] EmptyDim 14 Oct - 11:43:28

Lexy n'avait aucune envie de rencontrer quelqu'un, du moins, pas ce soir ... Epuisée, elle avait envie d'être seule, au calme, et voilà que quelqu'un avait apparemment eut la même idée, et, pire encore, de se trouver au même endroit qu'elle ! D'accord, il était arrivé avant elle, et, tout comme elle, il avait parfaitement le droit de ne pas aller à ce bal fait pour les débiles et de se balader dans les couloirs, mais cela n’empêchait pas qu’elle soit irritée de devoir se trouver en compagnie de quelqu’un, même si ce quelqu’un en question était de sa maison … Ce soir, pas ce soir … Ce soir, elle voulait être tranquille, seule, et après, d’accord, elle voudrait bien se faire des amis, mais là, elle était trop fatiguée pour cela … Mais peut-être, après tout, que le jeune homme (qui venait de faire jaillir de la lumière de sa baguette grâce au sort « Lumos ») n’allait pas lui parler, allait la laisser continuer tranquille et seule son chemin sans lui parler, parce que lui aussi avait certainement envie d’être seul.

Malheureusement, alors qu’elle passait devant lui pour continuer tranquillement son chemin, il dit d’un ton fort peu chaleureux : « Qu’est-ce que tu fais là ? ».Lexy s’arrêta et tourna son regard vers lui. Certes, il était un peu plus grand que lui et semblait légèrement plus âgé, mais il ne l’impressionnait pas. Ce fut donc d’un ton tout à fait calme qu’elle répondit, avec, elle aussi, une certaine lassitude dans la voix, qui indiquait clairement que le jeune homme l'énervait :


« Je me promène. »

Elle décida de ne pas lui retourner la question, pour deux raisons : elle se doutait bien, cela se voyait, qu’il se promenait également et elle au moins n’était pas stupide au point de poser une telle question ; et deuxièmement, elle avait envie d’écourter au plus vite cette conversation pour pouvoir continuer son chemin sans poser de questions inutiles et sans intérêt. Lexy, après lui avoir jeter un dernier coup d’œil, décida de repartir, mais il ne devait pas l’entendre de cette oreille car il ajouta ensuite d’un ton ironique « Le bal est pourtant super ! ». Lexy le regarda de nouveau, comme s’il était fou, cette fois. Elle se reprit et dit d’un ton aussi ironique que le sien :

« Dans ce cas, pourquoi n’y vas-tu pas ? »

D’accord, elle avait fini par poser une question, ce qui risquait d’allonger encore cette conversation qui n’était pas digne d’intérêt … Mais ce n’était pas parce qu’elle avait envie d’être seule soir, qu’elle était nouvelle et plus jeune qu’elle allait se laisser marcher sur les pieds, non plus ! Il la cherchait, il allait la trouver … Il allait comprendre que, même plus âgé et de la même maison qu’elle, on ne s’attaquait pas impunément à la fillette sadique prénommée Lexy Jenkens … Celui-ci dit ensuite « Tu ferais mieux d’aller rejoindre tes nouvelles amies, tu sais, toutes les petites pouffes qu’on envoie à Serpentard chaque année ! ». Sur cela, Lexy répondit d’un ton froid et moqueur à la fois :

« Toi aussi, tu es à Serpentard, il me semble, non ? »


[Hj : Je suis désolée … J’ai essayé de faire un RP aussi long que le tien, mais vu que tu es bien meilleur rôliste que moi ce n’est pas toujours facile Embarassed …]
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MessageSujet: Re: Un bal ? Et alors ? [terminé]   Un bal ? Et alors ? [terminé] EmptyDim 14 Oct - 13:11:30

C’était drôle, quand même, d’un point de vue extérieur en tout cas. Les deux élèves souhaitaient exactement la même chose, c’est-à-dire de la tranquilité, mais ils restaient là à s’échanger des amabilités. Pourquoi ? Parce qu’Emilien n’avait pas imaginé que la fille puisse juste passer par là sans dire un mot, et parce que l’autre avait décidé de répliquer. La faute reviendrait donc au deuxième année ? Non mais c’était vrai, quoi, on ne peut pas passer à côté d’un élève de sa maison, dans un couloir désert, alors que tout le monde devrait être au bal, sans rien dire. Si ? En fait, bien sûr que si, on pouvait. Emilien aurait dû y réfléchir. Mais s’avançant ainsi dans le couloir vide, c’était comme si la fille avait pénétré dans son territoire, aussi était-il logique qu’il prenne la parole le premier, puisqu’elle n’avait pas fait demi-tour en le voyant. Son territoire … Oui parce que la nuit, lorsqu’Emilien se promenant seul dans le château, c’était comme s’il était le maître des lieux, que les couloirs lui appartenaint. Malgré le fait qu’il sache que ce n’était pas vrai, l’idée s’était finalement fait une place dans son esprit, si bien qu’il réagissait presque agressivement si l’on venait le déranger.

C’était exactement ce qu’il venait de se passer. Au fur et à mesure qu’elle se rapprochait, Emilien garda sa baguette dirigée vers la première année. Elle se promenait ? Eh bien, qu’elle aille se promener ailleurs ! Ce n’était pas le moment de se promener, en plus. Ce qu’il faisait, lui, alors ? Il cherchait le calme et fuyait l’agitation du bal. Il aurait pu aller dans la salle commune, certes. Mais elle était située en sous-sol et Emilien, sale gamin capricieux, voulait une fenêtre. Comment ça, c’était beaucoup demander ? Absolument pas. D’ailleurs, c’était assez injuste : les salles communes situées dans les tours, comme celles de Serdaigle et de Gryffondor – tout le monde le savait – avaient des fenêtres, elles. Pourquoi les Serpentard n’en auraient-il pas, dans ce cas ? Qui avait décidé d’installer les salles communes de cette manière ? Pourquoi les Serpentard et les Poufsouffle seraient-ils logés au sous-sol ? A cause des animaux qui les représentaient ? C’était ridicule ! Intolérable ! Révoltant !

Pourquoi n’allait-il pas au bal ? C’était la question de la première année, posée sur le ton qu’il avait lui-même employé pour exprimer son enthousiasme à propos de la soirée. Non pas qu’Emilien fut un insociable désespéré, mais … Il n’aimait pas la foule, surtout lorsqu’elle était composée uniquement de jeunes. C’était comme ça. Autant au milieu de centaines d’adultes, Emilien n’était pas trop destabilisé : ce qu’ils pourraient penser de lui, il s’en fichait royalement, il serait certes mis à l’écart mais ce serait quelque chose normal. Alors que dans ce genre de bals, tous ces élèves le mettaient un peu mal à l’aise, le dérangeaient et ne lui donnaient qu’une envie : s’enfuir en courant, aller plus loin, ailleurs. Pourquoi ? Entre leurs regards critiques, leurs conversations stupides et leurs cris de joie à chaque fois qu’ils revoyaient un camarade de l’an passé ou entendaient une chanson qui leur plaisait, Emilien avait très vite mal à la tête. Si encore il n’y avait pas eu ce thème idiot ! Si encore il avait pu rapidement trouver Bill ou Lucy, peut-être serait-il resté. Même pas sûr.


- Je sais pas, peut-être que j’ai peur de trop m’y amuser, répliqua-t-il.

On pouvait continuer longtemps sur ce petit ton sarcastique. Les Serpentard étaient généralement très forts à ce petit jeu-là, mais autant parfois cela pouvait être amusant, autant ce soir c’était très désagréable. Emilien était déjà épuisé par cette longue journée passée à voyager. Pas la peine d’en rajouter une couche. Et pourtant, il ne faisait aucun effort pour l’envoyer promener, la gamine.
Ah, sa remarque sur les « pouffes » envoyées à Serpentard ne lui avait pas plu. Rien de très étonnant, elle pouvait facilement s’inclure dans cette catégorie, bien qu’Emilien n’ait pas dit que toutes les filles envoyées à Serpentard en étaient. Mais comme il les avait décrites comme « amies » de la première année … Lui aussi était à Serpentard, disait la fillette. Et alors ? Il parlait des filles, qu’il sache. Mais à présent la première année semblait décidée à lui faire ravaler on ne sait quoi, peut-être son ironie ou sa légère arrogance … Peu importe. Trop fier pour se taire et attendre simplement qu’elle s’en aille, Emilien répondit :


- Certes. Mais j’espère que je t’apprends rien en disant que quand on dit des « pouffes », on parle de filles …

Emilien décida ensuite qu’il était temps de baisser sa baguette. Après avoir marmonné un « Nox », il rangea le bout de bois dans sa poche. Plus de lumière, le couloir était redevenu aussi sombre qu’il l’était un quart d’heure auparavant. Seule une faible lueur provenait du dehors – ce n’était pas la pleine lune mais presque – et éclairait à peine les deux Serpentard.

- Sur ce, si tu veux bien me faire le plaisir de revenir d’où tu viens …

[Bah, c’pas la longueur qui compte niarkhéhé Enfin si juste un peu mais bon Non disons que si c'est plus de 15 lignes ça va ^^]
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MessageSujet: Re: Un bal ? Et alors ? [terminé]   Un bal ? Et alors ? [terminé] EmptyDim 14 Oct - 18:49:16

Lexy l’observait avec mépris, et l’on pouvait lire l’arrogance sur son visage pâle, d’ordinaire si neutre. Lorsqu’il dit d’un ton toujours sarcastique « Je ne sais pas, peut-être que j’ai peur de trop m’y amuser ! », elle le regarda comme si ce n’était qu’un petit vaurien, ce qui était à peu près vrai. Ce qu’il venait de dire était tellement puéril … C’est pour cette raison, précisément, qu’elle dit d’un ton faussement désolé :

« Oui, tu ne dois pas souvent t’amuser … Ça changerait de tes habitudes, c’est cela ? »

Après quoi, elle l’observa d’un visage impassible. Son expression neutre montrait à cet arrogant jeune homme que la fillette n’avait pas du tout peur de lui, fût-il plus âgé qu’elle ou pas. Un très léger sourire moqueur était venu s’afficher sur le visage de Lexy, qui commençait certes à s’amuser malgré son exaspération. Mais peu importe quelle s’amusait, elle souhaitait continuer son chemin pour éviter une pareille compagnie, mais le Serpentard ne devait pas voir les choses de cette façon car, lui qui, pourtant, cherchait du calme, ajouta ensuite qu’il espérait ne rien lui apprendre en disant que les pouffes étaient des filles.

Bien entendu, elle le savait ! Ce n’était pas parce qu’elle était en première année qu’elle était plus stupide que cet abruti, tout de même … Mais Lexy décida de ne pas s’énerver et garda un visage aussi impassible qu’avant … Mieux valait répondre à l’ironie par l’ironie, et elle rétorqua du tac au tac :


« Tu sais, ça dépend des cas … Certains gars se prennent pour des filles … »

En disant cela, elle observa la tignasse du garçon, dont la coupe de cheveux lui faisait penser vaguement à une coiffure de fille, et également son visage dont les traits étaient plus féminins que masculins. Etant donné l’air narquois avec lequel elle l’avait considéré après ces paroles-là, on pouvait considérer ce qu’elle pensait, c’est-à-dire que le Vert et Argent était pratiquement un travelo, du point de vue de la Serpentarde. Qu’il la traite de pouffe sans la connaître était fort agaçant. Jamais au grand jamais elle n’irait embêter quelqu’un ainsi … Enfin … Que racontait-elle ? Si un crétin de Gryffondor viendrait lui parler même amicalement, par exemple, elle ne serait guère sympathique avec lui. Mais elle n’irait pas ainsi agresser quelqu’un, surtout de sa maison, sans le connaître. Avait-elle l’air d’une pouffe ? Une fille qui était arrogante, fort bien, mais une pouffe, c’était autre chose … Ce n’était pas le genre de fille « Pot de peinture », tartinée de maquillage, qui prenait des allures de dominatrice et qui venait bousculer tout le monde, même si elle aimait embêter et rabaisser les autres ! Lexy n’était pas ce genre de gamine … Pour elle, la mode, la popularité et les garçons n’étaient pas sa principale préoccupation, après tout …

Peu après, le Serpentard dont elle ignorait toujours le nom lui dit « Sur ce, si tu veux bien me faire le plaisir de revenir d’où tu viens … » mais Lexy ne bougea pas d’un poil. Au contraire, elle croisa les bras et le considéra avec froideur, pour bien lui faire comprendre qu’elle ne lui obéirait pas même sous les pires tortures. Pour qui se prenait-il, pour lui dire de partir ainsi, comme si ces lieux lui appartenaient ?! Cet imbécile ne l’a connaissait pas, dans ce cas … Ce fut d’une voix froide et posée, sans aucune peur, qu’elle répondit :


« Et tu crois vraiment que je vais t’obéir ?! »


[Hj : Je fais tout de même du RP depuis presque un an je crois, mais je ne suis pas très bonne rôliste ^^]
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MessageSujet: Re: Un bal ? Et alors ? [terminé]   Un bal ? Et alors ? [terminé] EmptyMer 17 Oct - 18:53:22

Et on continuait ! La première année répondit qu’il ne devait pas s’amuser souvent, en réponse à sa dernière réplique, comme quoi il aurait trop peur de s’amuser, s’il allait au bal. Combien de temps comptaient-ils tenir comme ça ? Une chose était sûre, ce ne serait pas Emilien qui abandonnerait le premier. Car le deuxième année était dans le genre têtu, et ce depuis toujours. S’il estimait avoir raison, il en faudrait beaucoup pour le faire changer d’avis. À première vue, la fillette semblait tout aussi déterminée que lui. Dans ce cas, on pouvait en avoir pour des heures, et c’était plutôt mal parti. Parce qu’Emilien ne pouvait pas simplement s’en aller, auquel cas la gamine aurait gagné. Oui, c’était tout à fait stupide comme raisonnement, d’autant plus qu’il était fatigué et n’avait qu’une envie à présent, c’était d’aller se coucher. Mais c’était comme ça. Ce n’était pas la première fois qu’il avait la preuve que son caractère le mettait dans des situations stupides, mais que pouvait-il y faire ? Il n’avait pas spécialement envie de changer, et surtout, ça lu paraissait assez difficile. Emilien enchaîna comme si de rien n’était :

- Tu comprends, j’ai peur de bouleverser mes petites habitudes de grand-père.

A ce point là, ça devenait grave. Evidemment, Emilien était toujours ironique, mais il était difficile de savoir de qui ils se moquaient, à présent. Des gens qui étaient au bal, peut-être. Ça n’avait pas une grande importance, après tout … Ce qu’il fallait, c’est que ça s’arrête. Sans pour autant que ce soit Emilien qui fasse le premier pas vers la fin de cette discussion. Question de fierté.

Il attendit patiemment que l’autre gamine ait fini de l’examiner. De toute façon, elle ne devait pas voir grand chose, maintenant qu’il avait éteint et rangé sa baguette. Emilien n’aimait pas spécialement être observé comme ça, mais tant qu’on ne faisait pas une fixation sur ses yeux, ça pouvait passer. Disons qu’il avait plutôt une bonne image de lui-même, alors bon … Pitié, faites que toutes les première année ne soient pas comme celle-ci. Parce que si Emilien devait régulièrement supporter des gamines pareilles, dans la salle commune, ou le soir dans les couloirs, il allait mal réagir. Et les répliques désagréables, voire les insultes, fuseraient rapidement. Enfin, on n’y était pas encore. Il n’y avait aucune raison pour que toutes les nouvelles élèves de Serpentard se ressemblent. Sinon, celle-ci se serait sans doute déjà trouvé une amie, et soit elles seraient toutes les deux au bal, soit il aurait non pas une mais deux gamines à supporter à ce moment précis.

Certains garçons se prenaient pour des filles ? Et alors ? Ce n’était pas son cas. Et même. On ne parlait pas de « pouffe » même dans ce cas. Pauvre petite première année qui ne savait plus quoi répondre … Enfin … On n’allait pas s’éterniser là-dessus. Si Emilien devait lui reconnaître quelque chose, c’était sa détermination. A lui pourrir sa soirée, certes. Mais c’était en quelque sorte une qualité, dans d’autres circonstances en tout cas. Emilien ne voyait franchement pas le rapport entre lui, et des garçons qui se prendraient pour des filles. Lui, efféminé ? Pas vraiment ! Il avait tout le bon caractère et l’amabilité des garçons de son âge, voyons. Si c’était parce qu’il restait calme, alors il voulait bien s’énerver, elle verrait ce que ça faisait … Non, Emilien s’était promis de rester calme le plus possible. Quand ça ? Il ne s’en rappelait pas vraiment, en fait. Cette histoire de promesse flottait vaguement dans son esprit, mais il lui était impossible de la saisir réellement. A chaque fois, elle lui échappait et repartait d’un autre côté. Tant pis. Il en avait compris les grandes lignes.


- Ah oui ? Mais encore ?

« Développez » aurait dit sans pitié son professeur à l’école primaire. Quoique, à ce niveau-là, on ne demande pas vraiment de réflexion aux élèves. « Expliquez votre pensée » aurait écrit en rouge un professeur de français de collège. « Allez plus loin dans votre raisonnement ». Toutes ces sympathiques petites phrases qu’on peut retrouver dans des corrections de contrôles. « Exprimez votre idée plus clairement. »

Et il se produisit alors quelque chose d’absolument, de parfaitement, de complètement, de totalement, de terriblement prévisible. La gamine se contenta de croiser les bras, de prendre un air boudeur, et de déclarer qu’elle ne bougerait pas. Ah ! C’était bête, ça. Mais typiquement gamin. D’un autre côté, Emilien avait décidé de ne pas bouger non plus, mais il était dans son couloir. Alors que l’autre, le mieux qu’elle ait à faire était de s’en aller. Méchante petite fille avait l’esprit de contradiction. Alors quoi, s’il la suppliait de rester, elle s’en irait ? La bonne blague. Emilien soupira, croisa les bras à son tour et s’appuya contre la fenêtre, toujours face à la petite – oui, petite, parce qu’il était bien plus grand qu’elle. On faisait quoi ? On se regardait en chien de faïence jusqu’à ce que l’un des deux craque ? Mais personne n’allait craquer ! Emilien était bien trop fier pour ça, et l’autre, eh bien elle devait avoir une assez grande fierté, elle aussi. On était mal barré, c’est moi qui vous le dis …


- Et alors, quoi ? On continue à s’échanger des amabilités jusqu’à ce qu’il y en ait un qui tombe de fatigue ?
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MessageSujet: Re: Un bal ? Et alors ? [terminé]   Un bal ? Et alors ? [terminé] EmptySam 24 Nov - 10:51:45

    Depuis quand était-on un grand-père a douze ans ?!? Ce que venait de dire le Serpentard était totalement ridicule, stupide, dénué de sens et débile, mais Lexy ne prit pas la peine de répondre, car, de toute façon, continuer sur cette conversation deviendrait débile et enfantin, d’autant plus qu’elle avait envie d’être SEULE et que cet espèce d’imbécile lui avait adresser la parole alors que lui-même voulait être seul ! Quelle absurdité ! Rolling Eyes

    Lorsqu’elle dit que certains gars se prenaient pour des filles, en détaillant sa tenue, son allure et sa coiffure pour bien lui faire comprendre qu’il lui rappelait un travelo, il répliqua « Oui, mais encore ? ». En plus, il voulait quelle développe ?! Ce n’était pas qui lui était impossible de développer son opinion, au contraire, elle avait les idées bien arrêtées et savait toujours ce qu’elle voulait, et ce depuis toujours, mais le fait qu’il lui demande cela allongerait encore plus cette conversation et il donnait de moins en moins l’air d’avoir envie de terminer cette conversation.


    « On dirait que tu ne peux pas te passer de ma compagnie ! » siffla-t-elle. « Tu veux absolument que je développe ? »

    Ces mots lui avaient échappé, mais se moquer du Serpentard ne la dérangeait aucunement, le problème était juste que, en disant cela, elle risquait elle-même d’allonger cette conversation. Mais tant pis, si le Serpentard ne faisait aucun commentaire sur cela, on avait encore une chance de s’en sortir et alors, elle pourrait repartir tranquillement. Ce fut donc la raison pour laquelle elle enchaîna vite :

    « Tu vois, je veux parler des garçons qui portent des tenues typiquement féminines et des coiffures trop longues pour eux … Un peu comme toi, en fait. »

    C’était méchant. Méchant, peut-être, mais elle sentait que ce qu’elle avait dit n’allait pas toucher le Vert et Argent, même si elle avait dit cela en toute sincérité, car elle le pensait véritablement, mais elle espérait au plus profond d’elle qu’il n’allait rien ajouter à cela car, plus vite cette conversation se terminerait, mieux se serait. Pour tous les deux. Mais elle sentait qu’il était aussi déterminé qu’elle et n’allait certainement pas abandonner aussi vite la partie, malheureusement, et il le lui prouva directement car, lorsqu’elle croisa les bras en disant qu’elle ne bougerait pas d’ici, il se contenta de croiser les bras à son tour (combien de temps encore allait-il reproduire les gestes qu’elle faisait ?) et de s’appuyer contre la fenêtre en disant « Et alors, quoi ? On continue à s’échanger des amabilités jusqu’à ce qu’il y en ait un qui tombe de fatigue ? ».

    Du point de vue de Lexy, le mieux serait sans doute d’ouvrir la fenêtre contre laquelle le jeune homme était appuyé et de l’y balancer pour être enfin débarrassée de lui et tranquille mais, bien entendu, si elle faisait cela, elle serait virée de l’école, ce qu’elle préférait éviter :sifle: . Elle répondit donc simplement :


    « Peut-être que tu as l’habitude de dormir dans les couloirs, mais pas moi. Je peux tenir longtemps. Mais en attendant … quel est ton nom ? »

    Lexy avait poser cette dernière question non parce qu’elle voulait réellement connaître le nom du Serpentard, mais surtout parce qu’elle voulait passer le temps … en attendant qu’il s’en aille, car il finirait bien par le faire, elle, elle tiendrait et ne partirait pas !
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  • Isaac Deniel
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MessageSujet: Re: Un bal ? Et alors ? [terminé]   Un bal ? Et alors ? [terminé] EmptyMar 27 Nov - 9:55:56

[Hum... L'intervention était tentante...]

La journée avait été particulièrement fatigante pour un gamin aussi agité qu’Isaac. Certains élèves se laissaient bercer par l’indolence de leur voyage, la douceur des verts pâturages tandis que d’autres se laissaient volontiers contaminer par l’euphorie qui fermentait autour d’eux. Le temps était aux joyeuses retrouvailles, aux récits de voyage passionnés. Le nouveau deuxième année appréciait et partageait cet enthousiasme quasi général depuis que l’univers des sorciers lui était devenu familier. Heureux de retrouver ses camarades de Poudlard et ses pouvoirs magiques, il s’était jeté dans la locomotive sans un regard d’adieu pour ses parents qui, serrés l’un contre l’autre dans leurs costumes, contemplaient la foule d’un œil mauvais. Leur attitude altière et dédaigneuse retenait le mépris des fières familles de Sang Pur qui semblaient se demander s’ils étaient des leurs… Et des leurs, des siens, il ne le restèrent pas longtemps car, lorsque après avoir trouvé un compartiment occupé par des élèves de sa maison Isaac avait laissé ses prunelles d’obsidienne se promener sur le quai derrière le carreau ils s’étaient déjà volatilisés… Il petit pointe de dépit l’avait piquée. Qu’avait-il osé s’imaginer ? Des moldus dignes comme M. et Mrs. Deniel ne pouvaient supporter la fréquentation de ces sorciers qui auraient décidément mieux fait de périr lors des battues organisées au Moyen-âge. Comment pouvait-on laisser ces désaxés vivre et rompre avec leurs idées tordues et leur mode de vie arriéré les familles des gens « normaux » ? L’esprit de ses parents était des plus étriqué. Sans la timide indulgence de son père, Isaac aurait été lâchement abandonné devant la barrière magique. Même s’il avait affirmé haut et fort qu’il s’en fichait, le petit Serpentard avait apprécié cet effort. Il devrait s’en contenter. Il avait abandonné depuis longtemps l’idée de bonifier ses géniteurs.

Ces frileux adieux n’avaient en rien entamé le moral d’Isaac cependant. S’il avait toujours recherché la reconnaissance de ses parents il ne leur avait jamais porté une grande affection, et depuis l’an passé, le temps des retrouvailles était marqué par les conflits. Mr. et Mrs. Deniel avaient usé de tous les arguments pour lui faire quitter Poudlard. Mais comment l’aurait-il pu ? Comment aurait-il pu renoncer à ses pouvoirs magiques et vivre dans l’univers fade des moldus alors qu’il avait passé dix mois dans un château moyenâgeux à découvrir des phénomènes incroyables et à contempler des miracles qui seraient peut-être un jour à sa portée. Et comment pouvait-il renoncer à ses nouvelles amitiés ? Au nouveau jeu qu’il avait monté avec Emilien et Samaël ? Il avait passé l’été à élaborer des plans pour leur prochaine ‘mission’ et il avait hâte de les peaufiner avec eux… Hélas, il ne les avait pas trouvé dans le couloir, et, bousculé par le flot d’élève, il avait fini par se réfugier dans une cabine de verts et argents, principalement composée de demoiselles. Les ragots et les persiflages avaient fusés tout au long du trajet. La source semblait intarissable. De temps à autres, certains se faufilaient dans les couloirs afin de vérifier un « siii, je t’assure qu’ils sortent ensemble ! » ou un « tu devrais voir sa nouvelle coupe, on passe de la harpie à l’épouvantail » tandis que les autres poursuivaient leurs éloges en avalant des bonbons acidulés. Ce retour au collège n’avait pas manqué de rire et de piquant. Isaac ne s’était pas ennuyé un seul instant.

Le cœur léger, il avait passé la cérémonie en compagnie de ses camarades de compartiment. Les critiques allaient bon train tandis que les petits nouveaux se faisaient appeler. C’était à qui trouverait le mot le plus drôle et le plus fin pour définir la cible auto-désignée par MacGonagall. Les conversations n’avaient pas faibli pendant le banquet et, autant dire qu’à la fin, le petit Isaac tombait de fatigue. Il avait mal à la gorge et à la commissure des lèvres à force de parler et de rire. Hélas, la soirée devait se poursuivre. Le directeur avait annoncé le bal de la rentrée. Ses voisines étaient ravies mais lui, il ne se sentait pas la tête à faire la fête, et… certainement pas à se déguiser avec une tenue Hawaïenne. Quelle idée ! Pourtant, il s’était laissé entraîner. Des élèves plus âgés l’avaient affublé d’un t-shirt hawaïen vert avec des fleurs blanches et l’avaient entraînés sur la piste de danse. Il s’était amusé au début… Au tout début, car la fatigue l’avait très vite rattrapée et le bourdonnement continu de la musique et des conversations lui était vite devenu insupportable. Une demie heure plus tard, il se retrouvait dans le hall, au calme, enfin. Un délice. Allait-il regagner sa salle commune et se coucher ? Il hésitait. Il n’avait pas vraiment envie de se mettre au lit alors que tout le monde était encore éveillé… Et quelque chose lui disait que le dieu Sommeil n’était pas prêt à s’occuper de son cas. Pourquoi n’en profiterait-il pas pour redécouvrir ce bon vieux Poudlard ? Les occasions d’arpenter ses couloirs dans une parfaite solitude étaient rares.

Isaac commença donc à gravir les escaliers. Ses flâneries le menèrent directement au deuxième étage. Là, il s’arrêta, car les rumeurs d’une conversation lui parvinrent. Tient, se mêlait-il sans le vouloir aux errances d’autres élèves. Au bout du couloir, un garçon et une fille se faisaient face, éclairés par la lueur de leurs baguettes. Le visage et la voix du garçon lui étaient familiers… Intrigué, il s’approcha doucement. Les bribes de leur conversation, ou plutôt, de leur petit litige, lui parvinrent. « Certes. Mais j’espère que je t’apprends rien en disant que quand on dit des « pouffes », on parle de filles … ». Cette voix, ce visage… C’était Emilien ! Il était prêt à courir vers lui quand la réplique de la jeune fille le retint : « Tu sais, ça dépend des cas … Certains gars se prennent pour des filles … ». Cette réponse, qui aurait pu n’être qu’un simple constat, se voulait manifestement sarcastique. Isaac fronça les sourcils. Eh bien, le débat avait l’air de voler haut ! Qui était donc cette fille ? Une première année égarée ? Emilien, passablement énervé, l’accueillit avec un « mais encore » sceptique et condescendant, sensé souligner la bêtise de ses propos. Hélas, la bêtise ne s’enrayait pas si facilement. Il fallut que la fillette développe, alors que ce n’était pas nécessaire, qu’il avait parfaitement compris où elle voulait en venir et qu’il trouvait ses sous entendus pathétiques. « Tu vois, je veux parler des garçons qui portent des tenues typiquement féminines et des coiffures trop longues pour eux … Un peu comme toi, en fait. ». Déjà, quel était le rapport avec Emilien ? Une jupe ne se substituait pas à son pantalon d’uniforme, ses cheveux n’étaient, certes pas rasés, mais ils ne présentaient aucune longueur. Puis « trop long peux eux », ça voulait dire quoi ça ? Ainsi il y avait une longueur prédéfinie pour les gars ? N’importe quoi !

Isaac n’était pas visé par la réplique, mais, contrairement à Emilien qui ne semblait pas éprouver autre chose que de l’agacement, il en percevait tout le caractère offensant. Pour Emilien ? Bien sûr que non. C’était autre chose, c’était l’usage de l’insulte qui le révoltait. Ou plutôt, ce que la jeune fille essayait de faire passer pour une insulte… Les travestis, les garçons efféminés… Et Alors ? Où était le problème ? Ils le faisaient exprès peut-être ? C’était à cause de ce genre de commentaire que ces gens vivaient dans la crainte constante du mépris de la société… Un mépris parfois violent… Parfois fatal. Isaac se mordit rageusement la lèvre inférieure. Il ne pouvait pas laisser passer ça. Il souffrait trop des idées arrêtées de ses parents. Il savait ce qu’il en coûtait pour un garçon de s’éloigner du modèle viril de base. Oh oui. Ceux qui ne le connaissaient pas encore l’avaient déjà cherché à ce sujet à cause de cette tendance qu’il avait à sympathiser plus facilement avec les filles et son allure trop fluette… Mais ils n’avaient pas insisté longtemps. Ce n’était pas une fille mais un démon qui sommeillait en ce garçon. Seulement, tout le monde n’avait pas sa force de caractère. Il en avait vu d’autres se faire bien amocher à cause de cette même différence. Un jour, dans un parc de jeu, il avait même rencontré un gamin qui lui avait avoué jouer au barbies… en cachette, parce qu’il redoutait les moqueries de ses camarades. Il lui avait même posé cette étrange question « Si tu avais pu choisir tu aurais préféré être une fille ou un garçon ? ». Il devait avoir huit ans à ce moment là. Il n’avait jamais revu cet enfant, mais cette question, il ne l’avait jamais oubliée. Il se souvenait encore de sa surprise, puis de la pointe de tristesse qu’il avait éprouvé lorsque le gamin lui avait répondu qu’il regrettait de ne pas être né fille… D’une nature révoltée, Isaac ne pouvait pas rester indifférent. Impossible. Il sentait qu’il Devait intervenir. D’un pas vif, il rejoignit les deux protagonistes tandis que la jeune fille affirmait à Emilien qu’elle pouvait tenir longtemps. Bien qu’ayant conscience de débarquer comme un cheveux dans la soupe, Isaac déclara d’une voix curieusement contenue, d’un froid mordant, qui s’accordait peu avec la flamme qui consumait ses yeux :


- Avec des arguments aussi idiots, je ne doute pas que tu puisses tenir longtemps… Et aussi t’enfoncer bien profondément… Il paraît que la bêtise est sans fond, mais peut-être finiras-tu par le trouver, de mon côté, je cherche encore le fondement de tes attaques. – Puis, sa colère se libéra progressivement avant d’exploser complètement. - Tu espères quoi ? Atteindre sa virilité ? Le blesser dans sa fierté d’homme ? Mais d’où tu sors ? T’as passé ton enfance dans un village d’arriérés c’est ça ? Mais ma pauvre, les seuls que tu seras capable d’atteindre avec de telles… inepties seront les beaufs de base. Grande nouvelle, il existe des gens plus évolués ici… Tu crois que tu vas réussir à t’adapter ? Et t’as quoi contre les travestis et les hommes efféminés ? Tu crois que c’est un choix ? Tu crois qu’ils le vivent bien quand des individus avec deux de QI comme toi estiment qu’il s’agit de la pire insulte que l’on puisse faire au sexe masculin ? En plus, t’es ni plus ni moins en train d’appliquer une logique machiste… - Son ton, qui avait évolué vers une agressivité corrosive s’adoucit le temps d’une citation. - ‘Tout ce qui tient trop de la femme est forcément ridicule et faible’… Mais… Ne serais-tu pas une fille par le plus grand des hasards ? – Il la regarda droit dans les yeux. Le dédain se mêla à sa colère. - Non, pas la peine de répondre. N’aggrave pas ton cas je crois que tu en as assez dit pour ce soir…

Pfiou. Il ne s’était plus lâché ainsi depuis longtemps. Peut-être avait-il été un peu dur… C’était tant mieux ! Isaac blessait parfois sans vraiment le vouloir avec ses plaisanteries narquoises, mais c’était sans compter les jours où il cherchait vraiment à atteindre l’autre. Quand il se mettait en colère, c’était pour frapper. Peu importait les attaques, ici justifiées, du moment qu’elles touchaient le point faible de l’adversaire. Et vous pouviez compter sur lui pour le trouver et le matraquer. Néanmoins, pour une fois, le terrain n’était peut-être pas miné. Les idiots aimaient nier leur bêtise en la reportant sur vous… Avec une ironie non dissimulée, mais d’une voix toujours aussi glaciale, il se tourna vers son camarade et déclara :

- Je ne vois même pas pourquoi tu perds ton temps avec elle Emilienne. – Il laissa couler un regard torve vers la jeune fille. A son camarade : - Je crois que je vais regagner mon dortoir finalement… Tu viens ?


Dernière édition par le Sam 29 Déc - 13:49:48, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Un bal ? Et alors ? [terminé]   Un bal ? Et alors ? [terminé] EmptyDim 2 Déc - 8:49:44

    Lexy continuait de s’envoyer des « piques » avec l’autre Serpentard mais, pour tout dire, dans une autre situation, cela l’aurait amusée, sauf que, pour l’instant, elle n’avait aucune envie de discuter avec qui que ce soit, elle était venue là pour être tranquille et voilà que ce garçon venait l’embêter en disant quelle était dans « son » couloir. Il était évident que Lexy, qui n’était pas du genre à se laisser marcher sur les pieds mais plutôt à marcher sur les pieds des autres qu’ils soient plus âgés ou non, n’avait évidemment pas apprécié qu’on lui demande de s’en aller car, après tout, le couloir était à tout le monde mais non, cet imbécile croyait que ce couloir lui appartenait … Pff ! Quelle idiotie !

    La fillette et son nouvel ennemi étaient à présent en train de débattre sur le fait que des hommes pouvaient se déguisés en femme. De fait, en disant cela, Lexy pensait que le jeune homme qui se trouvait en face d’elle était véritablement efféminée de son point de vue et, en attendant de trouver son véritable point faible du garçonnet, elle l’attaquait sur cela. Si elle aurait pu choisir, elle aurait préféré continuer son chemin et être tranquille, même si la situation commençait à devenir amusante, mais le Serpentard ne lui avait pas laissé le choix. Ce n’était pas lui qui lui avait demander ce qu’elle faisait là, avait commencé à la critiquer en disant que ces amies étaient des petites pouffes ? Après tout, s’il ne lui avait pas adresser la parole, elle n’aurait rien dit, n’est-ce pas ? Mais ce garçon semblait légèrement arriéré et n’avait pas compris que Lexy aurait pu tranquillement continuer sa route en l’ignorant totalement, ce qui leur aurait rendu services à tous les deux.

    A présent, elle était en train d’affirmer au jeune homme qu’elle pouvait tenir longtemps dans le couloir sans s’endormir, puis lui demanda ensuite, sans grand intérêt, son nom. Il ne put rien répondre car, soudain, un autre Serpentard déboula et commença à s’attaquer à Lexy.


    * Ils n’ont pas compris que je voulais être TRANQUILLE ?!? * songea-t-elle, totalement exaspérée.

    Car, certainement, le nouveau venu ne se trouvait pas au bal, et ce devait être pour une bonne raison, sûrement pour la même que Lexy et l’autre garçon avec qui elle se disputait depuis tout à l’heure. Mais le nouveau venu avait apparemment envie de se mêler de la petite « dispute » des deux Serpentards en s’attaquant à Lexy. Le pire était qu’elle n’avait jamais eut l’intention de se disputer avec des gens de sa maison, mieux valait avoir les Serpentards comme amis que comme ennemis, d’autant plus que ses deux-là semblaient légèrement plus âgés qu’elle, mais là, ils ne lui avaient pas laisser le choix, tous deux s’étaient apparemment soufflé le mot pour l’exaspérer. Le nouveau venu commença à lui sortir un tas de paroles qu’il pensait pour des insultes, et Lexy écouta tout son baratin sans grand intérêt. Elle le regarda d’un air morne, pour lui montrer qu’elle s’ennuyait vraiment, tandis qu’il disait « Avec des arguments aussi idiots, je ne doute pas que tu puisses tenir longtemps… Et aussi t’enfoncer bien profondément… Il paraît que la bêtise est sans fond, mais peut-être finiras-tu par le trouver, de mon côté, je cherche encore le fondement de tes attaques. Tu espères quoi ? Atteindre sa virilité ? Le blesser dans sa fierté d’homme ? Mais d’où tu sors ? T’as passé ton enfance dans un village d’arriérés c’est ça ? Mais ma pauvre, les seuls que tu seras capable d’atteindre avec de telles… inepties seront les beaufs de base. Grande nouvelle, il existe des gens plus évolués ici… Tu crois que tu vas réussir à t’adapter ? Et t’as quoi contre les travestis et les hommes efféminés ? Tu crois que c’est un choix ? Tu crois qu’ils le vivent bien quand des individus avec deux de QI comme toi estiment qu’il s’agit de la pire insulte que l’on puisse faire au sexe masculin ? En plus, t’es ni plus ni moins en train d’appliquer une logique machiste… ‘Tout ce qui tient trop de la femme est forcément ridicule et faible’… Mais… Ne serais-tu pas une fille par le plus grand des hasards ? Non, pas la peine de répondre. N’aggrave pas ton cas je crois que tu en as assez dit pour ce soir… » en s’arrêtant qu’à de rares poses pour reprendre son souffle.

    Wah ! La Verte et Argent avait rarement rencontrer quelqu’un d’aussi bavard, il faisait fort, celui-là ! Mais ce n’était pas en débitant de longues phrases insultantes qu’il vexerait facilement quelqu’un, car on n’arrêtait de l’écouter au bout de deux phrases. S’il lui avait simplement dit quelques mots pour lui clouer le bec, ç’aurait pu marcher, tout au moins si ses mots auraient été véritablement vexants, mais là, ce n’était pas le cas.

    Même si le discours du nouveau venu avait été ennuyant, et quelle l’avait montrer en le regardant d’un air morne et point intéressé, elle avait écouter tout son baratin avec attention, pour une seule raison : pouvoir lui répondre, lui clouer le bec, car lui ne parviendrait pas si facilement à lui clouer le bec, Lexy était une battante qui ne lâchait pas prise.

    Mais avant qu’elle ne puisse dire quoique ce soit, il se tourna vers celui qu’il venait de défendre avec tant d’amour et lui dit qu’il perdait son temps avec elle, avant d’ajouter qu’il allait regagner son dortoir et proposa à « Emilienne » de venir avec lui. Enfin, il avait fini de parler, ç’allait être au tour de Lexy d’ouvrir la bouche.


    « Ça y est ? Tu as fini de parler ? A moi, maintenant. Premièrement, je ne cherches pas à toucher sa fierté d’homme, vu qu’il n’en n’a aucune. De plus, je n’ai rien contre les travestis, mais plutôt quelque chose contre les imbéciles dans ton genre. »

    Lexy avait dit cela d’un ton calme, posé, sans parler trop rapidement afin que les mots puissent tranquillement atteindre le petit cerveau des deux Serpentards, même si elle s’adressait surtout au Serpentard qui venait de lui sortir un tas « d’insultes ».

    « Deuxièmement, tu ne me connais pas, je suis bien plus intelligente que tu le sous-entend mais, évidemment, tu ne peux même pas comprendre le sens des mots ‘intelligence’ … Je ne sais même pas pourquoi tu viens m’adresser la parole avec tes blagues à deux noises, j’vous signale, à tous les deux, que je suis venue ici pour être en paix et apparemment, vous aussi, je crois ! »

    Lexy ne leur laissa pas le temps de répondre, ils pourraient bien le faire ensuite, tout au moins s’ils trouvaient quelque chose à dire, car ils préféreraient certainement sans aller.

    « Et dernièrement, je n’ai jamais dit que les filles étaient plus faibles, il suffit de vous voir tous les deux pour comprendre que le sexe fort, ce n’est pas les hommes. »
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MessageSujet: Re: Un bal ? Et alors ? [terminé]   Un bal ? Et alors ? [terminé] EmptyMer 12 Déc - 21:07:42

["Navrée" pour toutes les amabilités contenues dans ce rp :sifle:]

Alors qu’Emilien, découragé de jamais pouvoir faire comprendre à la première année à quel point elle était bête, restait debout dans le couloir, il trouva là un instant pour repenser à son début de journée. Que ce soit dans l’avion, dans le train, dans la calèche qui les menait au château, le Serpentard avait toujours repoussé les paroles pourtant obsessantes qu’avait prononcées sa mère, ce matin, avant de le laisser monter dans l’avion. Si seulement elle s’était contentée de lui souhaiter un bon voyage, de lui conseiller de bien travailler et lui demander d’être sage, mais non ! Il avait fallu qu’elle lui fasse une proposition, terriblement tentante sur le moment. En effet, Emilien avait passé quatre semaines géniales en Italie, pendant lesquelles sa mère avait été plus aimable que jamais, son beau-père toujours occupé – donc jamais sur son dos – et où il avait enfin pu voir son demi-frère … Enfin, il avait une maison qu’il pouvait considérer comme son chez lui ! Mais ce matin, sa mère lui avait proposé de vivre définitivement en Italie, de laisser tomber Poudlard, de s’inscrire dans un collège de moldus. Sur le moment, il n’avait pas été capable de répondre, mais il s’était senti pencher pour le oui, à un tel point que ça lui avait fait peur. Ce pourquoi il n’avait pas voulu y penser davantage. Et si jamais … Serait-il capable d’abandonner la magie ? Après toute la patience dont il avait fait preuve ? Après toutes ces années à attendre son entrée à Poudlard ? Il ne savait pas. Sa mère lui laissait un peu de temps pour réfléchir, mais Emilien cherchait surtout à se convaincre qu’il fallait refuser.

La voix de Lexy le fit revenir à la situation présente, au couloir sombre dans lequel il se tenait toujours, et malheureusement, au visage disgracieux de la première année qui lui faisait face. Encore heureux qu’il ne puisse pas lire dans ses pensées ! Si ça avait été le cas, il lui aurait sans doute fait un cours sur l’ironie, les antiphrases, et cette façon de dire des choses que l’on ne pense pas. Evidemment qu’il n’était pas un grand-père ! C’était en réponse à sa stupidité à propos de ses habitudes, si elle se rappelait bien. Mais passons, car Emilien ne pouvait effectivement pas deviner la bêtise des pensées de la gamine. Apparemment, elle n’avait pas compris que son insulte à propos des garçons qui se travestissaient ne tenait pas debout. Et en effet, elle développa. Enfin, façon de parler : elle ajouta trois mots, en réalité. Des tenues typiquement féminines ? Il lui fallait des lunettes ou quoi ? D’autant plus que dans l’école, ils portaient tous des uniformes, et Emilien portait celui des garçons. Des coiffures trop longues ? Ça n’avait aucun sens. Depuis quand y avait-il une longueur fixée ? On n’était plus au seizième siècle, qu’il sache … De nos jours, on pouvait porter aussi bien les cheveux courts que longs, que l’on soit une fille ou un garçon. Emilien commençait à être fatigué de cette passionnante conversation sans aucun sens. A quoi bon tenter d’insulter lorsque l’on a aucun argument ? Il était inutile d’inventer des caractéristiques à l’autre, il n’en serait absolument pas touché … Il eut à peine le temps de répondre :


- Navré de t’apprendre que ce que tu vois là il fit un large geste du bras pour désigner la totalité de ses vêtementss’appelle un uniforme. C'est celui que portent tous les garçons de l'école. Alors pour les tenues féminines, on repassera, si tu veux bien.

Mais il n’eut même pas le temps d’aborder le sujet des cheveux, que des pas se faisaient entendre. Un peu plus tôt dans la soirée, au moment où il était encore seul, il aurait été exaspéré par cette nouvelle présence. Mais maintenant, alors qu’il venait de passer plus d’un quart d’heure en compagnie de la naine, il accueillait le nouveau venu comme un sauveur. N’importe qui, par pitié ! N’importe qui serait mieux et lui apporterait un peu de lumière dans ce sombre monde ! Jésus ! C’est toi ? Non, mais c’était une tête familière. Isaac ! En voilà un qu’il était heureux de revoir ! Mais à peine avait-il eu le temps de lui adresser un petit sourire qu’il s’était déjà lancé dans une longue tirade à l’attention de la première année. Au fur et à mesure qu’il progressait dans celle-ci, le sourire d’Emilien s’élargit. Mieux valait ne pas énerver Isaac, parce que subir une telle suite de sarcasmes n’avait rien d’agréable. Un peu comme si on vous donnait une vingtaine de gifles sans même vous laisser de pause pour vous en remettre. Soit vous étiez un minimum ouvert, et vous en sortiez blessé, soit vous étiez complètement hermétique à tout reproche, toute critique, embourbé dans votre bêtise que vous êtes, et vous ne sentiez rien. Etrangement, Emilien classait la première année dans la seconde catégorie. Alors qu’Isaac soulignait très justement le ridicule de son insulte - étant une fille, c’était en effet étrange de vouloir atteindre un garçon en lui reprochant de ne pas être assez viril – la disgracieuse naine faisait mine de s’ennuyer.

Comble du comble, la réponse de la gamine ne tint absolument pas compte de ce qu’Isaac venait de lui démontrer. Pourtant, ne lui avait-il pas expliqué par A plus B que chercher à toucher la « fierté d’homme » d’Emilien ne servait à rien ? Dans ce cas, pourquoi déclarer qu’il n’en avait aucune, si ce n’était pas pour toucher ce soi-disant point sensible ? Ah, et cette fâcheuse habitude qu’ont les gens de reporter la faute sur autrui, en déclarant que de toute façon, c’étaient eux les idiots et pas nous. Emilien faillit éclater de rire lorsque Lexy déclara qu’elle était plus intelligente qu’ils ne le croyaient. Oh, ça, il valait mieux ! Parce qu’au vu du niveau qu’Emilien donnait à l’intelligence de la naine, s’il n’était pas supérieur, elle ne devrait même pas être capable d’ouvrir la bouche, en réalité … C’était pas clair ? C’est pas grave, c’est la fatigue. Elle était venue pour être en paix ? Dans ce cas, elle pouvait repartir ! Personne ne l’avait obligée à s’obstiner comme ça. De toute façon, on a toujours le choix. Enfin, elle ajouta une dernière bêtise. Elle n’avait donc rien compris au discours d’Isaac. Bah, on ne pouvait pas trop lui en demander après tout, quand on est intellectuellement limité, tout n’est pas à notre portée de compréhension … Alors, que faire, maintenant ? C’est qu’elle attendait une réponse, l’autre. Un instant plus tôt, Emilien serait simplement reparti avec Isaac. Maintenant, il estimait aussi avoir son mot à dire.


- Zack ! fit-il brusquement, en regardant droit devant lui, comme si son regard transperçait Lexy. Sa voix était un peu distante, presque effrayée. Est-ce que … Est-ce que tu vois ce que je vois ?

Il comptait sur son camarade pour jouer le jeu, bien évidemment il faudrait qu’il lui explique en quoi il consistait. D’ailleurs, la naine aussi devait le comprendre, alors il allait falloir ne pas être avare en parole. Sinon, ça passerait largement au-dessus de son pauvre petit cerveau. Emilien reprit, sans bouger, comme figé, et d’une voix plus basse :

- Que vois-je ... Oui, que vois-je ? C’est drôleil eut un petit rireje ne vois rien !

Emilien avait en effet décidé d’ignorer totalement la disgrâce incarnée par la première année. Après tout, ça ne servait à rien de lui répondre, puisqu’elle ne comprenait pas ce qu’ils se tuaient à lui expliquer ! De plus, c’était un petit jeu auquel on pouvait très bien jouer dans la situation présente : quand ils étaient deux contre un, c’était bien plus facile, car l’on avait quelqu’un à qui s’adresser. Le Serpentard fronça les sourcils, comme intrigué, et s’adressa à nouveau à son camarade de dortoir :

- J’ai entendu quelque chose, pas toi ? Un peu comme … Une sorte de bourdonnement, lointain. Tiens, ça s’est arrêté !

La naine s’était arrêtée de parler, plus de bourdonnement.
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MessageSujet: Re: Un bal ? Et alors ? [terminé]   Un bal ? Et alors ? [terminé] EmptyJeu 13 Déc - 20:18:00

    Disgracieuse elle ? Première année, il était vrai, mais un visage « disgracieux », ce n’était pas légèrement exagéré, même si elle n’était pas la déesse de la beauté ? Et alors, cela ne faisait pas d’elle quelqu’un de laide, au contraire. tongue En même temps, seules les personnes laides pouvaient parler de laideur et de beauté, et, vu que le Serpentard n’était pas franchement beau, niarkhéhé il pouvait donc peut-être se permettre de juger. De juger, d’accord. Mais pas de la juger elle, Mad ça, elle ne le permettait pas, mais, apparemment, la permission de Lexy était pour « Emilienne » le dernier de ses soucis, et il faudrait bien que cela change, car la fillette risquait fort bien de devenir le premier de ses soucis dans peu de temps … Cool

    Un uniforme ? Bien sûr, elle l’avait remarqué. Rolling Eyes Après tout, elle aussi était obligée de porter cet atroce uniforme qu’elle détestait tant, non ? pale Si elle avait l’air « disgracieuse », c’était sans doute à cause de cet horrible uniforme totalement ringard, mais, dans ce cas, chaque élève de l’école serait disgracieux et ridicule niarkhéhé

    Là-dessus elle lui adressa un regard hautain et méprisant Twisted Evil puis dit :

    « Déjà que ces guenilles sont horribles, mais, sur toi, c’est encore pire ... Alors, je t’en prie, ne me demande pas de regarder ton uniforme … » Boulet repéré!

    Lexy n’ajouta rien d’autre à cela, tout simplement parce qu’il n’y avait rien d’autre à ajouter. S’il ajoutait par la suite quelque chose, cela serait fort ennuyant, étant donné que Lexy souhaitait avant tout pouvoir -enfin !- se débarrassée de la compagnie tellement ennuyeuse et agaçante de ce sale petit Serpentard. Rolling Eyes

    Alors que les deux Serpentards venaient à peine de se lancer quelques autres insultes, des bruits de pas se firent entendre dans le couloir. Des talons aiguilles ? Probablement pas, vu que ce fut un jeune homme qui arriva et qui se mit à hurler sur Lexy. Suspect Après avoir écouté avec un énorme ennui le nouvel arrivant, Sleep à son tour, elle avait craché son venin, et, une fois qu’elle eut finit de parler, en espérant que ces deux idiots ne trouveraient rien à redire à cela -ou ne voudraient rien ajouter par la suite, pour s’en aller main dans la main tranquillement :sifle: -, mais, malheureusement, « Emilienne » en rajoutant une couche, non en répliquant à ce qu’avait dit Lexy, mais en commençant à jouer, tel un enfant : à présent, il faisait comme si Lexy n’existait pas. Et on se prétendait « grand » ? Pathétique. tongue Totalement pathétique. Deuxième année, peut-être, c’était pour ça qu’il se considérait plus fort qu’elle, simplement parce qu’il avait un an de plus qu’elle ? Rolling Eyes Un an de plus. Ah ! L’accession au pouvoir suprême, ça indiquait le respect, respect! lorsqu’on croisait un débile âgé d’un an de plus. niarkhéhé

    * Je l’aime bien, celui-là, il me fait rire * Razz

    C’était la pensée (irréfléchie ?) qu’avait eut Lexy. Après tout, même si elle s’ennuyait fortement depuis le départ en la compagnie de ses deux cas sociaux, là, les choses commençaient à être légèrement amusantes, même si elle désirait toujours pouvoir s’en aller au plus vite pour être tranquille une bonne fois pour toute. Mais, pour bien montrer que les gamineries du Serpentard l’avaient fait rire, après tout, qui sait, ç’allait lui faire plaisir à celui-là, un rire moqueur qui dura peu longtemps vint franchir les lèvres de Lexy. Laughing

    « A part deux grosses mouches à me**e en face de moi, je ne vois aucun autre insecte. Peut-être faudrait-il songer à te laver les oreilles de temps à autre … » jump evil

    Qu’allait-il faire, maintenant ? La traitée une nouvelle fois de gamine, simplement parce qu’il ne savait rien dire d’autre, ou faire une nouvelle fois comme si Lexy n’existait pas, et, dans ce cas, l’enfant en bas âge serait lui ; ou s’en aller avec son chéri ? scratch Elle espérait plutôt qu’il s’en aille en amenant l’autre avec lui, mais bon, on avait le droit de rêver … :geek:

    [Hj : Behn tant que ce n'est pas un langage trop "vulgaire", ce n'est pas grave Wink]
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MessageSujet: Re: Un bal ? Et alors ? [terminé]   Un bal ? Et alors ? [terminé] EmptyDim 3 Fév - 19:55:58

[Emilien m'a dit un jour de répondre pour clore ce sujet. Alors je répond... Mais c'est vraiment pour en finir hein Rolling Eyes]

Isaac s'était jeté dans le duel sans chercher à mesurer le taux de culpabilité des deux protagonistes. Rien ne lui disait en effet que son ami n'avait pas provoqué la colère et surtout, les commentaires stupides de la jeune fille qui lui faisait face. Son ami. Ce mot justifiait parfaitement sa position. Dans un conflit avec un inconnu, un ami à toujours raison. Prenons l'exemple d'un combat d'escrime. Il fallait s'appeler Michel pour s'arrêter en se demandant si l'adversaire de votre compère méritait de remporter la victoire. Non, un individu normalement constitué tirait son épée et tranchait la gorge de l'importun. Ensuite, éventuellement, on pouvait se dire « ah oui tient... J'aurais mieux fait de le ménager. ». Mais, ce n'était plus très important puisque le problème était réglé. Voyez Michel ! Oui, encore lui. Mais Michel est un très bon sujet de dissertation je vous assure. Il est facile de remplir toute une page en parlant de lui. Je ne vois d'ailleurs pas pourquoi il le prend si mal, puisque nos rp contribuent à sa célébrité. Peu de personnages peuvent se vanter d'être la vedette de tant de paragraphes. Alors oui, voyez donc Michel. Isaac n'avait jamais eu de problèmes avec ce noble aux allures de snob qui partageait son dortoir, isolé du capharnaüm de la pièce avec son petit lit tout lisse et tout propre, et pourtant, depuis qu'il avait sympathisé avec Emilien, tout était prétexte à le tourner en dérision, à sauter sur son lit, à cacher ses affaires et autres attentions de ce genre. Le pauvre est d'ailleurs tellement marqué qu'il a été confier ses peines à une Gryffondor un soir en les traitant de minables... Bien sûr, Isaac ignore tout de cette discussion mais c'est ainsi que, subtilement, j'en reviens au sujet initial.

Minables. [Oui, admiriez la fluidité surprenante de cet enchaînement] Il était amusant de constater que les idiots reportaient toujours leurs défauts sur vous. Un idiot, c'était bien connu, ne se remettait jamais en question. Vous auriez beau user des plus lourds arguments du monde, vous passerez toujours pour le vilain méchant qui crache son fiel sur vous parce qu'il est... Prenez une voix de cruche à face de citrouille en ballerine à paillette et répétez après moi : « Ne fait pas attention à lui, il dit ça parce qu'il est jaloux ! ». En fait, ce sont souvent les personnes qui ont le moins à envier qui souffrent de la paranoïa de la jalousie. Il s'agit en réalité d'une réaction de survie. Les animaux nuisibles s'adaptent à leur milieu, et les nuisibles humains adaptent comme ils le peuvent les bas étages de leur intellect. Dans tous les cas, ce sont des nuisibles, donc, ils résistent et en plus ils prolifèrent. Mais la société humaine est très contradictoire sur ce point. On extermine les rats et on protège les bélougas. Et on enferme les idiots dans leur bêtise en traîtant les hauts esprits d'intolérants, de prétentieux etc. Pour se faire bien voir, on se doit d'aimer les idiots... Et de protéger les bélougas. Quoique... Non en fait tout le monde s'en fiche. Le jour où il n'y en aura plus on se dira « oooh comme c'est triste ». Et le jour où les gens intelligents auront disparu... heu... En fait ce drame passera inaperçu puisqu'un idiot se croit forcément plus intelligent qu'un vrai intelligent. Vous me suivez ? Non. C'est pas grave. Cherchez pas. Je sais bien que la plupart de mes lecteurs n'ont pas un entendement très développé. Les chiffres le prouvent. Comme le dirait une charmante imbécile que j'ai eu la chance de connaître un jour. « Ne nous voilons pas la face, je suis meilleure que vous, les résultats le prouvent. »

Pourquoi les bélougas ? Comme vous pouvez le constater, ici ma transition est complètement ratée puisque ce sujet, quoique très intéressant, ne se situe plus à la fin du paragraphe. Je dis « plus » parce que, au moment où j'en parlais, rien ne me disais que je ne me serais pas arrêtée à « protéger les bélougas ». Or, j'ai jugé préférable d'appronfondir un sujet d'actualité qui nous conscerne tous. Alors pourquoi revenir sur les bélougas ? Parce que je me posais justement cette question. Pourquoi les bélougas ? Oui, j'aurais très bien pu parler des baleines, des lamentins, des dodos, des ayes-ayes, de la disparition des dinosaures et vous expliquer pourquoi Dieu a de l'humour en m'attardant sur l'ornithorynque. Mais non. Je suis partie sur les bélougas, aussi appelé baleine blanche, dauphin blanc et canari des mers. Le bélouga un animal trop petit pour être associé aux baleines, trop disgracieux pour ressembler à un dauphin, et pas assez raffiné pour être prisé par les vieilles amatrices d'oiseaux chanteurs. Le bélouga, un gros tas de graisse blanche inutile qui passe son temps à nager, à avaler du pétrol et à faire des cui-cui en espérant atteindre un jour un air plus respirable. Si nous passions outre ces traits de comportement, nous pourrions dure que lexy était un bélouga. Car, du point de vue d'Isaac, il fallait reconnaître que cette jeune fille n'avait rien de très charmant. Elle n'était pas au stade baleine, certes, nous pouvons le lui accorder, mais plus elle s'exprimait, plus elle s'éloignait des dauphins et des canaris. La beauté est subjective vous-savez. Et quand une personne exalte la stupidité, vous ne seriez bien incapable, à moins d'être sous développé, de lui prêter la moindre grâce.

Ah oui... J'oubliais... La demoiselle cherchait à s'exprimer après avoir feint de l'ignorer. Genre « ohlala mais comme tu es ennuyeux mon pauvre ! C'est vraiment bête ce que tu racontes ! ». Cette réaction était si prévisible, que Isaac ne s'en offusqua absolument pas. Il préférait de loin se réjouir des sourires narquois qu'arborait Emilien. Ensuite, la jeune fille eut l'amabilité de lui donner raison. On pouvait regretter l'absence d'une déclaration telle que « ô oui Isaac, je ne suis qu'une idiote, tu as entièrement raison, chaque mot est une insulte à ta grande intelligence » mais au moins, mais le résultat était le même. « Je ne cherche pas à toucher sa fierté vu qu'il n'en a aucune. » Ah ben dans ce cas tais toi. « Je n'ai rien contre les travestis » Alors pourquoi comparer Emilien à un travesti pour essayer de toucher une fierté qu'il n'avait pas ? De ne pas toucher. Excusez-moi. On prête aux garçons des allures de travestis pour leur faire plaisir maintenant. Culturellement, nous en étions loin. Au moins que les trastestis n'aient aucune fierté ou quelque chose de stupide comme ça. « mais plutôt contre les idiots dans ton genre ». Oui, forcément, quand on réparait des injustices sociales on était un idiot. Isaac réagissait avec violence, avec passion certes, mais il ne s'emportait jamais autant sans raison. Et comme il fallait être stupide pour soutenir les propos de la première année, il pouvait bien se permettre d'embrayer sur l'aridité de son esprit non ? Un sourire ironique naquit sur les lèvres du jeune garçon mais il dut bien vite se les pincer pour ne pas éclater de rire en entendant « Je suis bien plus intelligente que tu le sous-entends ». sans blague ? Première grande nouvelle de la soirée. Comme elle le disait elle même, tout dépendait de ce qu'on entendait pas intelligence. Oui c'était évident. Chez les idiots, le schéma est toujours inversé. Plus vous excellerez dans la stupidité, plus vous serez encensé. Alors non merci, il n'avait vraiment pas envie de la connaître pour jauger l'étendue de son « intelligence ». Puis, dans un ultime élan temporaire de bêtise elle leur porta le coup fatal. « Il suffit de vous voir tous les deux pour comprendre que le sexe fort, ce n'est pas les hommes ». Les larmes lui parlaient aux yeux mais, d'une voix parfaitement posée, Isaac déclara :


- En effet. Si tu était l'archétype de la femme, les pires exemples de crétinisme mâle n'auraient qu'à bien se tenir.


Et il éclata de rire sans égard pour... la mouche qui s'agitait vainement devant lui. Une mouche c'était bien le mot. Et il semblait qu'Emilien avait eu la même pensée que lui. Alors qu'il essayait de calmer un fou rire naissant, le jeune garçon l'interpela d'un air surpris. Il s'interrompit et se tourna vers lui sans comprendre. Quoi ? Quoi ? Il se passait quelque chose ? Son regard suivit le sien. Ah. Non, il ne s'agissait que de Lexy. Donc... autant dire de personne. De Rien. Oui, c'était exactement ça. Il lança à son ami un regard pétillant puis il retrouva son rire moqueur. En voilà une bonne idée ! Ils allaient clore cette discussion inutile en ignorant la première année puisqu'elle aimait s'enfoncer et qu'il était très tentant de la ridiculiser complètement. Elle n'avait aucune répartie. Ses propos n'avaient aucun intérêt, pourquoi les écouter ? Et ooh écoutez un peu... La voilà qui s'énervait. Ça ne rigolait plus, on en venait aux insultes maintenant. Sans lui prêter plus d'attention, Isaac regarda Emilien et, d'un ton parfaitement détaché :

- Oh tient ça a repris.
- Et, faussement sérieux il ajouta : - Tu sais quoi ? Je crois que c'est une menace ! Je crois... que pour notre bien, il faut que nous quittions les lieux au plus vite. Ces bourdonnements seraient bien capables de dérégler notre esprit et de nous rendre aussi stupide que... - Il s'arrêta brusquement. - Tu as un exemple à me donner toi ? Comme c'est dommage, j'ai oublié le mien !

Et voilà, problème résolu. Il se retourna avec un petit rire et il entraîna son ami avec lui. Ce sujet est donc clos et j'ai réussi à écrire presque une page sérieuse ! De toute façon, puisque Lexy n'existe plus et puisqu'elle va peut-être mourir, ce rp n'intéressera personne. Tandis que les bélougas... oui enfin... J'ai pitié de vous. Je m'arrête là pour cette fois.
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