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 {Le soir...} (Mathias, William, Clarisse, Infirmière)
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MessageSujet: {Le soir...} (Mathias, William, Clarisse, Infirmière)   {Le soir...} (Mathias, William, Clarisse, Infirmière) EmptyMar 25 Déc - 15:40:30

SUITE DU RP AU PARC "La Fin Du Rêve"

Les 4 enfants étaient dans le parc, et la scène assez déconcertante: Mathias inconscient, la tête sur les genoux d'Ambre qui pleurait et lui caressait doucement les joues. William et Clarisse debout à côté, semblant désemparés également. Clarisse demanda alors ce qu'il se passait, mais Ambre était à milles lieues de là, et ne répondit pas, il semblait que son corps, à savoir ses doigts agissaient sans qu'elle s'en aperçoive. Alors, William prit les choses en main, et avec l'aide de Clarisse, il chargea son ami sur son dos tout en expliquant ce qui s'était passé.

Ambre se "réveilla" alors, lorsqu'elle ne sentit plus le contact avec son ami. Elle se releva, sachant pertinemment où il allaient. Lorsqu'elle leva les yeux, elle croisa le regard de William, dans lequel elle lu quelque chose d'étrange, qui lui fit monter le rouge aux joues. La fillette venait de réaliser à quel point elle s'était dévoilée, même si le petit gryffondor n'avait pas suivi la conversation entre les deux serdaigles, il n'en restait pas moins qu'elle s'était dévoilée, elle pourtant si secrète et réservée à l'accoutumée... Les larmes cessèrent instantanément de couler, bloquées par la dignité de la fillette. Elle baissa les yeux.

Les trois enfants se mirent en marche, ils se dirigeaient vers le château. Ambre regardait Mathias, d'un regard empreint d'amour et de douceur, comme elle n'avait jamais regardé personne, et quiconque la regardait à cet instant, aurait eu l'impression d'interrompre un instant intime de voir son âme toute entière. La fillette attrappa une des main du garçon inconscient, et la recouvrit des siennes, aussi délicatement que si elles avaient été de porcelaine.
Pourtant, lorsque la fillette vit arriver le château, elle ne put se résoudre à y entrer. Les paroles de son ami, même si elle s'y attendait l'avaient profondément meurtrie, et elle ne supportait pas l'idée de lui avaoir fait du mal.

Elle lâcha donc sa main, et se figea. Clarisse et William s'arrêtèrent également, et la regardèrent. Ambre força un sourire, pâle réplique de ceux qu'elle était capable de faire en la présence de Mathias, et utilisa les dernières forces qui lui restaient pour dire mentalement à William:

Je n'entre pas... mais allez-y, vous, Mathias à besoin de vous...

William aquiesca, et d'un simple regard fit entendre à Clarisse que c'était bon. Les deux enfants entrèrent donc dans le château. La petite Serdaigle ne les quitta pas du regard, jusqu'à ce que la grande et lourde porte du château se soit refermée sur eux, faisant retomber le calme sur le parc. Elle resta un instant figée, sur le parvis du château, puis se retourna, tournant le dos au château, retenant toujours ses larmes. Puis, elle descendit les marches, et se mit à courrir, soudain, comme ça, sans raison apparente, dans l'herbe du parc, savourant l'air glacé du parc sur son petit visage tordu par le chagrin réprimé. Le vent défit son ruban, et sa tresse se défit instantanément, libérant ses immenses cheveux noirs d'ébène, chose qui, curieusement, ne sembla pas la gêner. Puis, elle s'arrêta face au lac, s'assit, ramena ses genoux contre sa poitrine, et les entoura de ses bras. Puis, elle y enfouit sa tête.

Pendant ce temps, William et Clarisse gravissaient les marches du château tant bien que mal, pour arriver au premier étage. Puis, La fillette tocqua à la porte sur laquelle une plaque de bois annonçait: "Infirmerie - Mme Pomfresh". Personne ne répondit, alors Clarisse ouvrit la porte, et les trois enfants entrèrent. William déposa son ami sur un lit, relativement isolé ce qui garantissait une certaine tranquilité, mais pas trop, histoire qu'il ne soit pas non plus oublié. Puis, il s'assit à son côté, et Clarisse partit à la recherche de l'infirmière.
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  • William J. Craig
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MessageSujet: Re: {Le soir...} (Mathias, William, Clarisse, Infirmière)   {Le soir...} (Mathias, William, Clarisse, Infirmière) EmptyMer 26 Déc - 19:55:19

Ramener Mathias jusqu'au château n'avait pas été si facile que William l'avait imaginé. Bien sûr, le Français ne pesait pas très lourd, mais Will était loin d'être un Hercule, et en plus, ils étaient complètement au fond du parc... Il fallait donc tout traverser, en prenant garde de ne pas trébucher, et en se dépêchant tout de même car l'état de Mathias inspirait la plus grands inquiétude au Gryffondor... Ambre et Clarisse suivaient en silence, elles aussi très inquiètes, semblait-il. Il faut dire que voir le Serdaigle s'effondrer ainsi, manquant d'un cheveu de tomber dans le vide, avait de quoi effrayer... William ne parlait pas, économisant son souffle pour avancer aussi vite que possible, mais en même temps, les hypothèses catastrophe défilaient dans sa tête. Il avait hâte d'arriver, de confier son ami à Madame Pomfresh...
Parvenu devant les grandes portes, William sentit qu'Ambre s'arrêtait brusquement. Elle avait marché juste derrière lui depuis la falaise, et elle venait de se bloquer sur place... Will se retourna, et une voix résonna dans sa tête. Il ne comprit pas immédiatement d'où elle venait, mais un regard sur le visage concentré de la Serdaigle le renseigna. C'était donc ainsi qu'elle avait communiqué avec Mathias... mais ce n'était pas le moment de s'esbaudir devant une telle prouesse magique. Mathias avant tout... William hocha la tête et fit signe à Clarisse de le suivre. La Serdaigle ne disait rien- ses relations avec les deux garçons étaient un peu brouillées, et il était compréhensible qu'elle se sente mal à l'aise...
Les deux adolescents montèrent l'escalier qui menait à l'infirmerie, déserte à cette heure-ci. Tandis que Clarisse partait à la recherche de l'infirmière, William déposa doucement Mathias sur un lit, le débarrassa de ses chaussures, et le cala confortablement sur les oreillers. Il s'assit alors à son chevet, puis, pris d'une soudaine inspiration, se releva pour desserrer ses vêtements. Il déboutonna le col de la chemise de Mathias, et écarta le col de son pull, que le Français puisse respirer à son aise. Se rasseyant, il murmura:


-Allez, Mathias, ça va aller... On est arrivés, Clarisse est partie chercher l'infirmière, ça va... Tiens bon, mon vieux, on va s'occuper de toi...
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MessageSujet: Re: {Le soir...} (Mathias, William, Clarisse, Infirmière)   {Le soir...} (Mathias, William, Clarisse, Infirmière) EmptyJeu 27 Déc - 20:12:50

Ce soir-là, sur le bord de la falaise, venait de se jouer une scène spectaculaire. Mathias était passé à deux doigts d'un sort définitif. En tombant de la falaise, il aurait définitivement coupé le seul lien qui le reliait à la réalité. Il aurait plongé à la fois dans la mer, et dans son rêve. Sans possibilité de retour. Le risque était trop grand à prendre, Mathias n'aurait jamais imaginé que la mort pouvait lui apporter une solitude encore plus grande que celle qu'il ressentait à l'heure actuelle. Nul ne savait ce qui se cachait derrière le mur indiquant la fin de la vie.

A présent, Mathias était loin de tout ça. Inconscient, il ne sentait même pas William, qui le portait vaillamment, bien qu'il soit beaucoup plus petit que lui, ni Ambre, qui telle une soeur le marquait de toute son attention, pas même Clarisse, qui avait fait preuve de plus de loyauté que jamais envers lui. Sans le savoir, William et Ambre venait de sauver la vie de leur ami. Les ailes blanches imaculées qui étaient temporairement apparues dans le dos de Mathias n'étaient pas le fruit du hasard, mais ça, même le fils Deinan l'ignorait.

Finalement, le jeune Serdaigle fut déposé avec douceur sur un lit de l'infirmerie. Si Ambre était sortie, Clarisse et William, eux, avaient choisi de rester auprès de lui, bien qu'il ne ressente pas leur présence. Plongé dans un étrange coma sans rêve, Mathias ne souffrait pas, il était simplement dans un état second où il ne ressentait rien, au delà des barrières de l'inconscience. Malgré toute l'inquiétude que pouvaient ressentir ses amis, les jours de Mathias n'étaient pas en danger. Il se reposait, c'était tout. Mais le meilleur ami du Serdaigle et Clarisse n'apprendraient rien de plus ce soir là. Le temps passait, et malgré l'affirmation de Madame Pomfresch comme quoi le jeune garçon ne souffrait d'aucun mal, les paupières de Mathias restaient obstinément closes. Elles ne s'ouvriraient que le lendemain matin, en présence de ceux qui tenaient à Mathias. Plus que ce qu'il avait imaginé dans son terrible cauchemard.
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  • William J. Craig
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MessageSujet: Re: {Le soir...} (Mathias, William, Clarisse, Infirmière)   {Le soir...} (Mathias, William, Clarisse, Infirmière) EmptyJeu 3 Jan - 18:36:42

Ils étaient arrivés près de deux heures auparavant, et William n'avait pas quitté le chevet de son ami. Madame Pomfresh lui avait conseillé de regagner son dortoir, mais le préfet de Gryffondor avait demandé d'une voix étouffée la permission de rester ; et en le voyant si inquiet, l'infirmière n'avait pas eu le coeur de le chasser. Elle avait simplement ajouté que Mathias n'était pas en état de l'entendre, encore moins de lui répondre...

-Il a besoin de repos. Tu peux rester, mais à condition que tu le laisses se reposer.

William avait promis, et il s'était installé sur une chaise, près du lit de Mathias. Il restait là, silencieux, à regarder le visage du Serdaigle, et à se poser mille questions. Qu'est-ce qui lui avait pris? Dans quel état serait-il à son réveil? Will n'avait pas raconté les détails à l'infirmière, et il était à peu près sûr que Clarisse avait fait de même. Ils avaient simplement dit qu'il s'était trouvé mal, sans autre précision...
Au bout d'un long moment, l'infirmière s'approcha du lit, posa la main sur le front de Mathias et dit à William:


-Tu devrais aller dîner.

William refusa d'un signe de tête- de toute façon, il n'avait pas faim. Son estomac s'était noué tandis qu'il observait Mathias au bord de la falaise, et il refusait obstinément de se dénouer. L'infirmière regagna son bureau, et elle revint immédiatement avec un plateau qu'elle déposa sur les genoux de Will:

-Tu manges, ou tu t'en vas.

Sans cesser de fixer Mathias, le Gryffondor avala avec peine la soupe et le pain qu'elle lui avait portés, en se demandant si son estomac n'allait pas exploser. A l'instant même où il avalait sa dernière bouchée de pain, le Serdaigle remua légèrement. Will se leva, sans penser au plateau qui s'écrasa par terre- mais tant pis. Mathias allait peut-être se réveiller...
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MessageSujet: Re: {Le soir...} (Mathias, William, Clarisse, Infirmière)   {Le soir...} (Mathias, William, Clarisse, Infirmière) EmptyJeu 3 Jan - 19:15:57

[HJ: Merci beaucoup pour ta réponse rapide!]

Mathias n'avait aucune conscience de ce qui se jouait autour de lui. Il n'avait aucune conscience. Aucun rêve, aucune réflexion, ni vision. Rien. Son esprit endormi attendait son heure.

Le jeune Serdaigle fronça les sourcils, et se redressa sur son lit, rejetant élégamment une mèche brune de son front. Il parut un peu perdu au premier abord, tournant frénétiquement la tête pour détailler l'endroit où il avait atterri. Il mit du temps avant de reconnaître l'infirmerie, surtout qu'il la voyait d'un lieu où il n'était pas habitué à se trouver: c'était la première fois que Mathias était là en tant que patient. En temps normal, il venait pour rendre visite à William... William? Il se trouvait justement là, assis près de lui, mais n'arborait pas son expression habituelle.


William? dit simplement Mathias d'un ton interrogatif.

Un observateur avisé aurait remarqué que ses yeux avaient retrouvé leur teinte marron naturelle.

Qu'est-ce qu'il y a? Oh, regarde, tu as tout cassé.

Mais lorsqu'il porta sa main à sa poche pour réparer les dégats par la magie, et qu'il ne trouva pas sa baguette magique, Mathias comprit que quelque chose clochait. Il aurait dû s'en douter, sa seule présence dans ce lit était une preuve suffisante.

Tu peux m'expliquer? J'ai un gros trou, là. Il est quelle heure, d'ailleurs?

Le Serdaigle paraissait si calme qu'il n'aurait été à l'esprit de personne que quelques minutes auparavant, il ait été sur le point de mettre fin à ses jours... Mais s'il ne ressentait aucune douleur physique ni mentale, Mathias se sentait perdu. Il se souvenait avoir reçu un lettre...
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  • William J. Craig
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MessageSujet: Re: {Le soir...} (Mathias, William, Clarisse, Infirmière)   {Le soir...} (Mathias, William, Clarisse, Infirmière) EmptyVen 4 Jan - 10:11:05

William fut étonné de voir Mathias se redresser d'un seul coup, se recoiffer comme si de rien n'était et lui parler. Après ce qu'il venait de vivre, il aurait été normal qu'il se réveille lentement, en marmonnant des paroles incompréhensibles... mais le Français se comportait non comme quelqu'un qui émerge d'un évanouissement, mais comme s'il venait simplement d'entrer dans la pièce. Le rouquin le regardait, les yeux ronds, indifférent au désastre qu'il venait de causer en se levant. Il avait tellement attendu qu'il se réveille... et tellement appréhendé aussi... Tandis qu'il veillait sur le sommeil de son ami, il s'était persuadé qu'à son réveil, il serait un autre, qu'il serait amnésique, qu'il ne le reconnaîtrait même pas... Aussi fut-il soulagé lorsque le Serdaigle l'appela par son prénom...

-Mathias... murmura-t-il avec un faible sourire.

Et il donna une petite tape sur l'épaule de son ami, avant de prendre sa baguette magique sur la table de nuit et de la lui tendre.


-Tiens, c'est ça que tu cherches?

Il retardait. Mathias ne se souciait plus de sa baguette, il se posait des questions sur sa présence ici. William aurait tellement aimé que quelqu'un d'autre puisse lui répondre... Un instant, il eut envie d'éluder la question. Mais le Serdaigle posait sur lui un regard si insistant qu'il se sentit obligé de répondre, en commençant par le plus facile:

-Il est huit heures et demie. Du soir, bien sûr... Tu... tu t'es évanoui dans le parc, en sortant des cours, alors on t'a porté ici...

L'explication était trop sommaire, William le sentait. Il se rassit et entreprit de donner des précisions:

-Tu étais au bord de la falaise, au bout du parc... J'ai cru que tu allais sauter... Avec Ambre, on a essayé de te raisonner, mais tu disais que... que tu étais seul, condamné à être seul... que tout n'était qu'un rêve... et que c'était trop dur... et puis tu t'es évanoui, juste au bord de la falaise...

Sa voix se brisa. Il avait eu si peur de voir son ami tomber du mauvais côté... Il essaya de sourire, mais l'inquiétude rétrospective l'en empêcha.
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MessageSujet: Re: {Le soir...} (Mathias, William, Clarisse, Infirmière)   {Le soir...} (Mathias, William, Clarisse, Infirmière) EmptyVen 4 Jan - 19:59:44

Mathias n'arrivait pas à être flatté de l'attention que lui portait William. Après tout, ne l'avait-il tout bonnement pas abandonné ces dernières semaines, où lui-même n'avait fait que rumine sa solitude? Lorsque le Gryffondor lui tendit sa baguette magique, Mathias se sentit légèrement plus rassuré, rien qu'en la tenant en main. Fixant les yeux de son ami, tout en ajoutant un petit "Merci." il remarqua le léger sourire de celui-ci. Visiblement, tout ce qui se tramait autour de lui était bien plus grave qu'il ne l'avait imaginé... Comme pour se changer les idées, tout en écoutant les explications de William, il donna quelques coups de baguette magique sur le carrelage recouvert des débris du maigre repas du Préfet de Gryffondor, tout en murmurant quelques formules magiques en chaîne. Finalement, la totalité du plateau fut comme neuve, sous l'action de la magie de Mathias, qui n'avait pas pour autant écouté son ami avec moins d'attention.

Ah... Oui... dit Mathias, l'air un peu gêné, en baissant les yeux, tandis que ses souvenirs revenaient.

Oui, à présent il savait qu'il avait craqué, et qu'il avait failli commettre l'inévitable. S'il ne se souvenait pas avec précision de ce qu'il avait raconté, il connaissait l'idée générale, tout simplement car c'était le récit de tout ce qu'il avait ressenti ces dernières semaines.


Je suppose...que vous voulez...quelques explications? dit le Serdaigle sur le ton de celui prit en flagrant délit de bêtise, un sourire gêné se dessinant tant bien que mal sur ses lèvres.

A ce moment-là, Mme Pomfresh fit de nouveau irruption dans la pièce. Le réveil de son patient n'avait pas échappé à son oeil observateur, et déjà elle se précipitait vers lui un bol fumant à la main. La baguette bleutée n'échappa pas non plus à son attention...


Tatata, pose-moi ça tout de suite, dit-elle d'un ton qui n'acceptait aucune réplique. Elle força légèrement Mathias à reposer sa baguette sur sa table de chevet avant de lui tendre le bol. Celui-ci contenait un liquide à l'odeur agréable.

Mais... Je ne souffre nul part! dit Mathias l'air surpris, d'un Anglais encore maladroit.

Je ne comprend pas ce que tu racontes, répondit la sévère infirmière d'un ton cassant. C'est de la soupe, si tu veux savoir, et je te conseille d'en boire, ou tu passeras une mauvaise nuit...

Et elle fit demi-tour sans accorder un regard à William.

Mathias, lui, lança un regard amusé à son meilleur ami, animant son visage de son premier vrai sourire depuis longtemps. Mais en se rappelant ce qu'il devait raconter, il reprit un air grave, et un peu coupable. En portant le bol de soupe à sa bouche, il étouffa une exclamation. C'était beaucoup trop chaud! Ignorant alors l'ordre strict de Mme Pomfresh, le jeune Serdaigle reprit sa baguette magique, et la plongea sans hésiter dans son bol de soupe. Il murmura quelques mots avant de tourner lentement son instrument dans la soupe. Il savait qu'ainsi, elle refroidirait plus vite. Relevant ses beaux yeux marrons, Mathias fixa de nouveau William sans oser rien dire avant que celui-ci ne lui en donne la permission. De toutes façons, il avait été bête, et faible. Il devrait en payer les conséquences en avouant ses fautes, et sa stupidité... Mais le secret de sa famille resterait-il entier, après cela? Mathias avait oublié que c'était William le possesseur de la lettre de son frère, et qu'à présent, il en connaissait également le contenu...
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  • William J. Craig
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MessageSujet: Re: {Le soir...} (Mathias, William, Clarisse, Infirmière)   {Le soir...} (Mathias, William, Clarisse, Infirmière) EmptyVen 4 Jan - 21:12:16

Par chance, l'infirmière n'avait pas remarqué la destruction du plateau causée par William, grâce aux bons soins de Mathias. Encore une fois, le rouquin était épaté ; son ami pratiquait la magie sans difficulté, et même avec un certain brio, alors qu'il était censé être faible... C'était plutôt rassurant, d'accord, mais tellement inattendu...
Le Gryffondor profita de l'irruption de l'infirmière pour ranger sur le plateau la vaisselle reconstituée par Mathias ; peu désireux de rester dans le champ de vision de la redoutable Madame Pomfresh, il se retourna pour poser le plateau sur le lit voisin tandis que l'infimière, d'une voix de stentor, ordonnait à Mathias de boire la soupe. Le rouquin attendit qu'elle ait regagné son bureau pour se rapprocher de son ami, qui semblait parfaitement éveillé et même d'assez bonne humeur. Le Français souriait, et il adressa à Will un regard franchement amusé... Le Gryffondor savait bien qu'il devrait être rassuré par cette attitude, mais il ne parvenait qu'à se convaincre que cela cachait quelque chose. On ne change pas aussi radicalement de comportement après avoir tenté de sauter dans le vide... Impossible...
Le préfet de Gryffondor approcha sa chaise du lit de Mathias et regarda son ami tourner sa soupe, sans se rendre compte qu'il avait un peu la même expression qu'une mère émerveillée devant son enfant... Il était tellement soulagé que Mathias soit vivant, et qu'il aille bien...
Il pensait à la question de son ami, quelques instants auparavant, et il se demandait s'il voulait entendre une explication ou pas. Bien sûr, il serait content de savoir ce qui trottait dans l'esprit de Mathias, mais en même temps, il redoutait d'entendre des choses terribles... La lettre qu'il avait ramassée ne l'avait guère éclairé ; il l'avait lue, mais comme elle était en français, il avait à peine compris quelques mots... dont un : "maman". Et ce mot-là, en ce moment, William y accordait la plus grande importance.
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MessageSujet: Re: {Le soir...} (Mathias, William, Clarisse, Infirmière)   {Le soir...} (Mathias, William, Clarisse, Infirmière) EmptyVen 4 Jan - 23:09:20

Pendant un court instant, un silence quasi absolu s'empara de la pièce. On n'entendait rien d'autre que le choc de la baguette de Mathias contre le bol, de temps à autre. Lorsqu'enfin, la soupe prit une température supportable, le Préfet de Serdaigle ôta l'instrument magique, et le secoua un peu pour enlever les quelques gouttes de boisson chaude, dont quelques unes vinrent se perdre sur la main de William et sur le drap du lit voisin. Comprenant le silence de son ami comme un consentement, Mathias préféra donc expliquer en des termes plus clair ce qu'il avait réellement ressenti. Après avoir avalé, tenant le bol de ses deux mains désormais libres, un bonne gorgée de soupe tiède, il commença, tel un conteur narrant une ancienne légende.

Ca fait quelques semaines, je crois, que vraiment je me sentais abandonné de tout le monde. Petit à petit, j'avais l'impression que vous, enfin toi, Lynn, Nervia, Clarisse... Vous êtes tous mes amis, vraiment! Et pourtant... J'avais vraiment l'impression que petit à petit vous vous éloigniez de moi. Que vous faisiez un peu bande à part, à part de moi... J'avais pensé que c'était...à cause de ce qui s'est passé, avant les vacances d'été. Tu te souviens? Dans la salle des trophées.

Comme pour montrer qu'il n'accordait pas plus d'importance à ce souvenir qu'à un autre, Mathias n'avait pas changé son ton de voix. Il reprit une nouvelle gorgée de soupe pour se réchauffer la voix, avant de reprendre.

Je te voyais tout le temps avec Lynn, et Kael. Et Clarisse et Nervia, même Lynn et Clarisse! Je sentais vraiment que vous vous entouriez d'autres gens pour combler un peu la place que je laissais. Et je n'arrivais pas à comprendre pourquoi, ou plutôt si, mais je ne voulais pas le reconnaîte.

Nouvelle gorgée de soupe...

J'ai écrit longtemps à ma famille à ce sujet. Ils me disaient de ne pas m'en faire, que ça arrivait souvent à l'adolescence, des choses comme ça, incompréhensibles. Mais tout à l'heure, j'ai reçu une lettre de mon frère.

Pour montrer que cette révélation était plus grave que les autres, Mathias tourna ses yeux vers ceux de William, alors que jusqu'à présent, il avait fixé le pied de son lit.

Il disait que ma mère était très malade, et qu'on était pas sûrs de l'issu de l'opération qu'elle allait subir. Je crois vraiment que c'est ça qui...qui m'a achevé... Si même ma famille m'abandonnait, si même mes amis ne m'entouraient plus, alors j'étais vraiment seul, pas vrai? C'est pour ça que j'ai... Enfin, j'ai pas vraiment voulu, mais... C'est pour ça, je suppose, que j'ai failli en finir...

Ce ne fut qu'en prononçant ces derniers mots que Mathias prit pleinement conscience de tout ce qu'il avait fait subir à ses amis. Il ne s'était pas vraiment senti lui-même, mais il avait failli renoncer au plus beau cadeau qu'on avait pu lui faire, à savoir sa propre vie. Sa voix prit tout de suite un ton plus passionné.

Oh William, j'aimerais tellement que tu me crois! Je me sentais quelqu'un d'autre, quelqu'un qui disait tout haut ce que j'avais ressenti tout bas pendant tout ce temps! Et puis... Oh non... J'ai failli craqué... Que j'ai été faible... J'étais simplement jaloux, Will, jaloux de l'attention que d'autres attiraient sur eux par leur sympathie, et qui... J'avais l'impression...de finir dans l'ombre... Oublié...

Le jeune Serdaigle se prit la tête entre les deux mains. Lui qui avait toujours été l'aîné de la petite troupe des troisièmes années, qui avait de son mieux assuré un rôle de grand frère et de confident auprès de ses amis, avait craqué devant ses petits protégés. Il se sentait presque honteux, il se savait fragile et sensible, mais avait toujours tenté d'afficher l'image de quelqu'un qui supportait les problèmes des autres, en plus des siens qui paraissaient inexistants. Ne ressentant aucune tristesse, ce fut plutôt de l'effroi qui s'empara de Mathias, lui-même se revoyait au bord de la falaise, comme un spectateur extérieur, assistant à sa propre tentative de... Comment avait-il pu tenter quelque chose d'aussi énorme... En ce seul instant, la magie sembla bien peu extraordinaire aux yeux du Serdaigle, car elle-même ne l'avait pas fait reculer...ou peut-être que si?
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  • William J. Craig
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MessageSujet: Re: {Le soir...} (Mathias, William, Clarisse, Infirmière)   {Le soir...} (Mathias, William, Clarisse, Infirmière) EmptySam 5 Jan - 14:57:32

William se tenait immobile, sans regarder Mathias. Il bougea seulement pour porter sa main à sa bouche, et lécher les quelques gouttes de soupe qui avaient giclé lorsque Mathias avait retiré sa baguette du bol... Mais il n'osait pas regarder le Serdaigle ; il avait trop peur de ce qu'il allait entendre... On ne prend pas comme ça la décision d'en finir- et d'en finir d'une horrible manière, en sautant d'une falaise. William éprouvait une véritable angoisse à l'idée du suicide, et le fait que son meilleur ami en ait été si proche le rendait malade. "Et si on n'avait pas été là?" se demandait-il parfois en regardant Mathias...
Le récit du Français commença, et cette fois, Will le regarda, les yeux ronds de stupéfaction. Ainsi il s'était senti délaissé, mis à part... alors que le Gryffondor, lui, avait le sentiment que Mathias cherchait à s'isoler. Le rouquin ne pouvait pas nier qu'il avait passé beaucoup de temps avec Lynn ; la période dont parlait Mathias correspondait à l'apogée de ses relations avec la brune, mais c'était bien fini... D'ailleurs, après sa dispute avec Lynn, William aussi s'était senti abandonné. Ce devait être normal, à leur âge... Mais pas au point de vouloir en finir, tout de même.
La suite des explications acheva de mettre William mal à l'aise. Ainsi, la mère de Mathias était malade... Avec un pincement au coeur, il se rappela qu'il voulait lui envoyer, en cachette de son ami, une photo de Mathias avec ses amis. L'idée lui en était venue à la lecture d'une lettre dans laquelle elle parlait de lui comme d'un Serdaigle. Il s'était alors dit qu'elle serait contente d'avoir une photo de son fils avec ses amis, en uniforme de Poudlard- et qu'ainsi, elle verrait que Will n'était pas dans la même maison que Mathias... Mais il ne l'avait jamais fait, et il le regretta en écoutant son ami dire que son état était vraiment grave.
Lorsque Mathias eut terminé de parler, William ne répondit pas immédiatement. Il n'était pas facile de digérer toutes ces informations d'un seul coup. Et finalement, il baissa à nouveau les yeux, pour dire :


-On ne t'a jamais abandonné, Mathias. Pas moi, en tout cas, et surtout pas après ce qui s'est passé en juin. C'est vrai que je suis beaucoup resté avec Lynn, mais j'avais l'impression que tu ne voulais plus trop me voir...

Il s'était donc trompé, et vu les conséquences, l'erreur était gravissime. Avec difficulté, il avala sa salive et reprit, d'une voix sourde :

-La prochaine fois, essaie de nous en parler... n'attends pas d'être... complètement au bout du rouleau...

Il y eut un bref silence, puis William tira de la poche de sa robe la lettre que Mathias avait perdue en cours, et il la lui tendit en disant:

-Tiens, tu as perdu ça tout à l'heure.

Il attendit que Mathias avance la main pour prendre la lettre ; lorsque le Serdaigle eut la main sur le parchemin, William ne le lâcha pas tout de suite. Il murmura, avant de rendre la lettre :

-Et ta mère non plus ne t'abandonne pas...

Il laissa alors Mathias reprendre la lettre, en se promettant d'envoyer cette photo à sa mère le plus vite possible.
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MessageSujet: Re: {Le soir...} (Mathias, William, Clarisse, Infirmière)   {Le soir...} (Mathias, William, Clarisse, Infirmière) EmptyJeu 31 Jan - 21:25:52

[HRP: Je suis absolument navrée du retard... j'aurais voulu participer, mais voila.... Vous savez bien ce qui est arrivé! :-( Enfin... Mieux vaut tard que jamais... avec un peu de chance vous reposterez derrière!]

La petite Ambre écouta un instant battre son coeur, tellement vite que cela en était effrayant. Ce rythme était du à la fois à ce sprint effreiné, mais aussi et surtout, à la peur qu'elle avait eue de perdre son ami. William avait parut surpris de ne pas la voir monter, et à vrai dire, elle s'était surprise elle-même... Mais comment, après l'expérience qu'elle venait de vivre, pouvait-on espérer qu'elle soit restée elle-même.
Oui, cela avait traumatisé la petite Serdaigle. Quiconque l'aurait surprise à cet instant précis serait très certainement retourné se coucher pensant qu'il ou elle rêvait encore. Non, personne n'avait encore vu Ambre bouleversée de la sorte. Non pas qu'elle soit une petite boule de pierre, et d'indifférence, mais plutôt qu'elle avait apprit à contrôler ses sentiments.
La seule chose qui prouvait qu'elle avait encore un minimum de lucidité, était le fait qu'elle retenait ses larmes, jusqu'à s'en donner mal à la tête. Comme une sorte de défi, vous savez? Comme le gamin, à qui on vient de refuser un bonbon, et qui, devant l'inefficacité des caprices, lance en désespoir de cause: "Bon, alors j'arrête de respirer!!!"... Le comportement actuel d'Ambre ressemblait à cela, une sorte de caprice, un refus d'accepter la réalité de ce qui venait de se passer. Mais c'était tout ce qui restait à la petite pour se sentir encore maîtresse de la situation... un minimum.

Les mots que son ami lui avait lança... Ces deux seuls mots "Lâche-moi!" Il n'avait suffit que de ces deux petits mots, qui associés ensemble dans une situation comme celle-ci peuvent avoir un effet dévastateur... C'était ce qui venait de se passer. Ces deux petits mots lancés par son ami, en desespoir de cause, et qui véhiculaient tout le ressentiment et le chagrin qu'elle même avait volontairement provoqué chez lui, lui avaient fait l'effet d'une déflagration au coeur. Il avait réussi par ce simple ordre à ébranler la carapace qu'elle avait mit tant de temps à se construire, pièce par pièce.
Pourquoi avoir cherché à faire du mal à Mathias? Pas par méchanceté, non, ça, c'était certain... Mais ce qui l'y avait poussé, Ambre n'en connaissait pas la nature... Son instinct peut-être... Car la petite, désarmée par la situation, s'était sentie acculée. Elle n'avait pas supporté le sentiment d'impuissance qui l'avait un instant paralysée derrière William, et pour tenter de le chasser, elle avait fait ce que cette petite voix lui avait dicté.
Et cette petite voix, c'était celle de son coeur. La petite avait "parlé" avec son coeur et ses tripes. Ambre aimait sincèrement le garçon, et n'avait pas supporté l'idée même de le perdre. Elle avait alors dit tout ce qui lui passait par la tête, afin de déclancher quelque chose chez lui. Pourtant, même si elle agissait inconsciemment, elle savait qu'elle avait fait le bon choix. Oh non, elle ne se voyait pas sauveuse ni rien... Cette idée ne lui avait pas même traversé l'esprit, non, tout ce qu'elle voulait, c'était que tous ces souvenirs ne deviennent pas que des souvenirs éternels, gravés dans une pierre tombale.

La tête dans ses genoux, et les yeux hermétiquement clos, la petite écoutait battre son coeur, tentant d'ignorer les images d'horreur qui défilaient derrière ses paupières closes. Elle savait que Mathias était à présent entre de bonnes mains, et elle ne voulait pas y aller. Pourquoi? Parce qu'elle avait le sentiment qu'elle n'y avait pas sa place... Clarisse et William étaient là... Et si l'idée que son ami le plus cher soit veillé par quelqu'un d'autre qu'elle avait beau la rendre malade, elle ne se sentait pas le droit d'y aller... C'était un sentiment difficile à expliquer, et le tableau était desoeuvrant:
En plein hiver, la nuit, une petite fille seule, haute comme trois pommes, pas vraiment habillée pour l'occasion, assise par terre la tête dans ses bras, et les cheveux en désordre flottant autour d'elle au grès du vent violent qui s'acharnait à la malmener... Sans que celle-ci réagisse... Cela en aurait fait ticquer plus d'un...
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MessageSujet: Re: {Le soir...} (Mathias, William, Clarisse, Infirmière)   {Le soir...} (Mathias, William, Clarisse, Infirmière) EmptySam 9 Fév - 14:13:18

HJ: Bon, désolé du retard. Comme Clarisse ne répond pas, je répond à sa place, désolé^^ Je devrais écrire un peu plus, maintenant que l'inspiration est revenue. Ah, et je suis désolé, Ambre, mais tant que tu es dehors, je ne peux rien faire pour te parler^^' Content tout de même de te revoir Wink

Pendant un court instant, la tête de Mathias fut dénuée de toute pensée. Il restait simplement là, devant William, la tête entre les mains, et ne fixant qu'un point imaginaire sur ses draps pour éviter le regard qu'il savait horrifié de son meilleur ami. Il lui fallait le temps de réaliser, d'avaler l'information. C'était un peu comme quand Nervia lui avait dit qu'elle était amoureuse de lui. Mais là, il avait amèrement regretté sa réaction. A présent ni Nervia ni Clarisse ne lui adressaient la parole, et Lynn avait semblé beaucoup plus distante. Il ne fallait peut-être plus trop compter sur un éventuel retour, à présent... Les filles lui en voulaient trop, c'était clair.

William tentait en vain de se faire rassurant, mais il assurait ce rôle moins bien qu'aurait pu le faire Mathias (xD). En effet, le jeune Serdaigle ne put s'empêcher de se sentir vexé devant les propos de son ami. *Il n'a vraiment rien d'autre à me dire?* pensa-t-il dans un sursaut de mauvaise humeur, avant de réaliser ce qu'il "disait", et de changer aussitôt de façon de voir les choses. Il savait bien, au fond de son coeur, du côté de son intuition, que William ne pensait pas à mal. Mais tout de même, que le Gryffondor croit qu'il l'avait abandonné alors que lui-même avait exactement le même sentiment blessa Mathias. Pour le coup, les deux garçons avaient été aussi bête l'un que l'autre. Surtout William. Pour toute réponse, Mathias releva la tête, et fixa son ami d'un regard qui ne manifestait aucune émotion, mais plutôt une vigueur et une volonté nouvelle qui montraient clairement qu'il avait compris le message. Pour autant, il n'avait pas trop apprécié la formulation du Gryffondor, mais ce n'était guère le moment de s'attarder sur des détails.

En revanche, le coeur de Mathias fit un bon, un salto arrière, même, en reconnaissant entre les mains de William la lettre qui annonçait la maladie de sa mère. Après l'avoir parcouru tant de fois pour vérifier qu'il n'avait pas fait d'erreurs, ou plutôt qu'il n'était pas en plein cauchemar, le Français avait fini par l'apprendre par coeur. Et il se souvenait parfaitement de quelle manière se concluait la lettre... Comme William la lui tendait, et s'en empara nerveusement. Il voulut la reprendre, en la tirant légèrement vers lui, mais le Gryffondor la tint fermement, comme pour donner plus d'impact à ce qu'il ajouta: "Et ta mère non plus."


Je n'en doute pas une seconde, dit Mathias d'un ton nerveux, en tirant de plus belle sur la lettre, jusqu'à ce que William la lâche enfin. Lorsqu'il réalisa dans quel état il se mettait, le jeune Serdaigle ferma les yeux, pour les rouvrir une seconde plus tard, déjà serein. Les yeux marrons de Mathias avaient perdus leur noirceur, et reflétaient maintenant à la perfection ses émotions, ils étaient à nouveau le miroir de son âme.

Je n'en doute vraiment pas, répéta-t-il cette fois l'air assuré.
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MessageSujet: Re: {Le soir...} (Mathias, William, Clarisse, Infirmière)   {Le soir...} (Mathias, William, Clarisse, Infirmière) EmptyVen 29 Fév - 15:58:02

Qu'avait-il donc dit de si maladroit ? William l'ignorait, mais il était certain d'avoir perçu un léger refroidissement chez Mathias. Il connaissait assez le Serdaigle, depuis presque trois ans, pour savoir interpréter ses réactions... et ce regard ne laissait pas de doute. Quelque chose ne lui avait pas plu, mais quoi ? Will réfléchit un instant, puis il songea que son ami lui dirait ce qui n'allait pas, si c'était nécessaire, et il abandonna la partie. De toute façon, il était encore trop secoué pour pouvoir réfléchir sérieusement ; il ne cessait de revivre la scène qui avait eu lieu au bord de la falaise, et il se chargeait mentalement de reproches...

*Si j'avais été plus attentif, si j'avais été plus présent... Il a raison, je l'ai laissé tomber, et pour quoi ? pour faire le malin avec Lynn, et que tout ça finisse en fiasco...*

Au fil de ses réflexions, William se sentait de plus en plus coupable, et de plus en plus déprimé. Il avait fait preuve d'un égoïsme sans bornes, et n'avais même pas vu que Mathias- son meilleur ami!- avait besoin de son aide.
Silencieux, le rouquin contemplait ses mains jointes, imaginant que Mathias le regardait... ou bien relisait-il cette lettre constellée de larmes qu'il venait de récupérer ? Le Gryffondor leva fugitivement les yeux pour vérifier ; Mathias le regardait bel et bien, le visage et le regard plus calmes qu'auparavant. William aurait voulu s'excuser, dire au Serdaigle qu'il avait raison, reconnaître ses torts, mais rien ne venait. Il n'aspirait plus qu'à une chose : quitter cette infirmerie, se retrouver seul, échapper au regard pénétrant de son ami.


*De toute façon, il a besoin de repos, alors je ferais mieux de partir... c'est pour lui que je pars, pour lui seul.. *

Excuse toute trouvée... le malade avait besoin de repos, et le raisonnable préfet de Gryffondor le laissait raisonnablement se reposer. Ledit préfet ne voulait pas s'avouer qu'il fuyait lâchement, incapable de supporter les reproches désormais muets de son ami. D'une voix qu'il tâcha, en vain, de rendre naturelle, William annonça :

-Je vais te laisser te reposer, Mathias... je crois que... heu... tu as besoin de te requinquer... Je repasserai peut-être demain,
ajouta-t-il, sans la moindre intention de refaire une visite au jeune Français.
Le remords commençait à le ronger, et il savait que revoir Mathias ne ferait qu'accroître ce sentiment de malaise qui s'était emparé de lui.
Sans se lever de sa chaise, il répéta, un peu maladroitement
:

-Je te laisse, Mathias...
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MessageSujet: Re: {Le soir...} (Mathias, William, Clarisse, Infirmière)   {Le soir...} (Mathias, William, Clarisse, Infirmière) EmptyMer 5 Mar - 23:26:48

HJ: Dommage, Clarisse, l'heure des réconciliations n'est donc pas pour tout de suite...

A peine avait-il de nouveau la lettre en main que Mathias s'empressa de la cacher sous ses draps. Visiblement William n'avait rien remarqué, et c'était tant mieux. Pour la deuxième fois, le secret de la famille Deinan avait failli être découvert. Mathias devait être plus prudent, désormais. Autrement, il serait le premier depuis plusieurs générations à avoir trahi le secret familial. Fort heureusement, le Serment Inviolable n'était plus utilisé depuis longtemps, autrement il aurait risqué sa vie, à ce moment là... William ne pouvait pas le deviner, lui, il était peu probable qu'il ait rien que l'idée qu'un maléfice aussi puissant puisse exister.

D'ailleurs, le rouquin souhaitait apparemment prendre congé. Congé?!? Maintenant?? Et quel était ce sentiment de souffrance que Mathias lisait sur le visage de son ami, qu'il connaissait par coeur, à présent? Et pourquoi devinait-il une tentative de fuite, lorsque le Préfet de Gryffondor se levait de son siège? Et cette voix, alors que William marchait vers la sortie, pourquoi était-elle si hésitante? Si plaintive? Si... Si...


William, si tu sors d'ici, je te jure que...

Mais trop tard, le Gryffondor était déjà sorti. Même le cri plaintif de Mathias ne l'avait pas retenu.

Et MERDE! cria de nouveau le Français dans sa langue natale, en frappant violemment sa table de nuit.

Il sentait que les choses n'allaient plus être si simples pendant un moment, avec son meilleur ami. Il se trompait. Mais ça, il ne pouvait pas le deviner. Et lorsqu'il s'endormit, encore bouillant de rage contre lui-même et sa stupide faiblesse, il ne repensa pas à Ambre et Clarisse qui avaient disparu après son arrivée à l'infirmerie, ni même au moment où il avait frôlé la mort! Plus curieux, il ne pensa pas à ce sentiment amer qu'il avait senti s'installer progressivement dans le coeur de William. Mais la présence de celui-ci lui manquait déjà... Il était seulement sorti de l'infirmerie, et pourtant Mathias avait l'impression de l'avoir perdu à nouveau.


Will, murmura-t-il pour lui-même dans la nuit. Est-ce que j'avais vraiment des ailes?
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MessageSujet: Re: {Le soir...} (Mathias, William, Clarisse, Infirmière)   {Le soir...} (Mathias, William, Clarisse, Infirmière) EmptyJeu 10 Juil - 3:23:10

[HRP: Navrée pour le retard encore.... J'espère que j'aurais quand même des réponse ... Oui, je sais bien Mathias que tu ne peux pas me parler, mais je souhaitais profiter de l'occasion, pour développer ma plume. Je m'étais mise au défi de participer au sujet, sans être avec vous... Mais si ça peut te faire plaisir, je vais laisser tomber mon défi personnel, et rentrer ^^]

La petite fille luttait toujours contre les larmes, dans l'espoir insensé de garder un semblant de dignité au milieu de cette triste peinture qu'elle offrait à voir. A présent, sa tête bourdonnait, à force de ressasser infiniement la scène. Une migraine atroce lui donnait l'impression d'avoir la tête prise dans un étau... Peut-être ferait-elle bien d'aller à l'infirmerie chercher quelque chose pour calmer ça... L'idée lui traversa l'esprit, mais elle la chassa bien vite : non, elle n'irait pas. Elle était déterminée à ne pas y aller, persuadée de ne pas avoir sa place près de son ami pour l'instant.
Il lui fallait du frais, oh ce n'était pas ce qui manquait en l'occurence, étant donnée qu'on était en hivers, qu'il était tard, et qu'elle n'était pas suffisamment couverte. Pourtant, malgrés cela, la petite fille avait le visage rouge et brûlant. Elle s'allongea alors sur les dalles glacée du parvis du château, afin d'établir un contact direct frais.

C'est alors qu'elle vit, par la fenêtre, William et Clarisse quitter l'infirmerie. Elle se redressa alors brusquement, réalisant que son ami était donc à présent seul. A cet instant, un duel intérieur... entre l'envie d'y aller, et celle de rester là, pitoyablement, attendant dieu-sait-quoi... Mais ce fut l'idée de laisser Mathias seul qui provoqua un déclic dans l'esprit et surtout le coeur de la petite, oubliant ses résolutions, ainsi que cette terrible migraine, Ambre se redressa et se précipita vers la lourde porte d'entrée, qu'elle poussa tant bien que mal, pour se faufiler à l'intérieur. Elle gravit les marches menant à l'étage de l'infirmerie quatre-à-quatre.
Ambre arriva à bout de souffle devant la porte, hésitant à entrer. Puis, elle se décida, bien qu'elle ne soit pas certaine de faire le bon choix. La petite serdaigle poussa doucement la porte, et risqua un oeil à l'intérieur... pour constater que son ami s'était assoupi, d'un sommeil relativement agité.

La petite s'approcha à pas de loup, aussi discrètement et silencieusement que la rosée du matin, et s'agenouilla près du lit de son ami. Elle le regarda un moment, détaillant scrupuleusement son visage endormi, elle tenta de le réveiller en pressant doucement sa main, mais en vain. Présumant qu'il devait avoir besoin de repos, elle n'insista pas, mais garda sa main dans la sienne, rechignant à perdre la douce chaleur que celle-çi dégageait. Puis, elle déposa un baiser très très très léger sur le front de son ami endormi. Baiser accompagné d'une larme égarée qu'elle n'avait pas su retenir, et qui fut l'annonce de la libération de ce trop plein de chagrin accumulé ces derniers instants. La petite s'éloigna du visage de son ami dès la première larme versée, afin de ne pas le mouiller.

Se sachant seule, et son ami endormi, elle se laissa aller, enfouissant son visage dans son bras libre, replié sur le matelas, au bord du lit de son ami. Celui-ci ne s'éveilla pas avant qu'elle se fut calmée, et un sommeil très léger s'empara de la petite serdaigle, succédant aux sanglots, et ce malgré la position particulièrement inconfortable dans laquelle elle était. Ce sommeil était le signe que les larmes amères et salées qu'elle avait versées avaient fait un bien fou à la petite Indienne, même si ce n'était pas fini...

Le tableau à présent n'était pas beaucoup plus gai que le précédent: Un gamin assoupi sur un lit d'infirmerie, une gamine pas plus âgée que lui agenouillée sur le carrelage froid et affalée sur le bord du lit de son ami, endormie également. Le joli visage habituellement doux mais impassible de la petite était à présent tordu par les larmes versées et la douleur morale, et elle tenait, même dans son sommeil, la main de son ami dans la sienne, aussi délicatement que si elle avait été faite de porcelaine blanche...
Non, le tableau n'était certes pas plus glorieux, mais au moins, la petite était là où elle désirait être, à savoir près de son ami...
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