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 Comment pouvait-elle savoir ? [ PV Chan Mell ]
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  • Jemiah Tails
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    Jemiah Tails
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MessageSujet: Comment pouvait-elle savoir ? [ PV Chan Mell ]   Comment pouvait-elle savoir ? [ PV Chan Mell ] EmptyJeu 10 Jan - 14:15:09

Comment pouvait-elle savoir ? Jemiah Tails, jeune élève de Poufsouffle, troisième année, faisait ses derniers pas dans la neige. Elle était seule, ce matin là, la jeune capitaine de l’équipe de Quidditch marchait seule dans la neige, elle aimait se retrouver seule de temps en temps. Même si la compagnie des petits groupies de première année qui n’avaient d’yeux que pour elle n’était pas si désagréable, il fallait qu’elle se retrouve seule, aujourd’hui. Pour faire le point. Faire le point sur quoi ? Sur sa vie à Poudlard. Elle n’avait finalement pas tellement d’amies, beaucoup de gens la connaissaient, et l’appréciaient, mais des véritables amies, très peu, peut être même aucunes. Des histoires d’amour, elle en avait connu deux, deux véritables, la dernière, avec Kael, ça n’avait pas été très long, mais plutôt intense, les deux s’entendaient très bien, mais leur relation n’avait pas survécu, tout comme la relation qui avait uni Jemiah à Jaina Wedgers, élève de Gryffondor. Oui, elle était sortie avec une fille durant quelques mois, finalement, l’amour n’est pas une question de sexes, mais une question de personnes. Bref, voila ou se dirigeaient les pensées de la jeune fille, tandis qu’elle errait dans la neige, dans les rues de Pré au Lard. Elle avait séché les cours aujourd’hui, ce n’était pas la première fois, et elle se disait que ce ne serait pas la dernière fois non plus… Et pourtant…

Comment pouvait-elle savoir ? Pourquoi avait-elle choisi Pré au Lard pour son introspection ? Pour la tranquillité, certes la grande rue principale était très fréquentée et bruyante, mais les petites ruelles de la périphérie du village n’étaient pas du tout fréquentées, et très calmes, inquiétantes, même. Mais Jemiah n’y faisait pas attention, elle errait, au hasard d’où ses pas la menaient. Et ses pas la menèrent à l’écart de la ville… Il y avait ici une barrière en bois, qui faisait le tour d’une petite bâtisse délabrée, en bois. Elle connaissait cette bâtisse, cette cabane, ces planches vermoulues, cette barrière… C’était la cabane hurlante. Elle avait déjà entendu la légende… La cabane hantée… Les hurlements pendant les nuits de pleine lune… Elle n’en croyait pas un seul mot, elle n’était jamais rentrée dans la cabane car n’en avait jamais eu l’occasion, mais elle n’avait pas peur. Elle venait de trouver le lieu parfait pour passer la journée. Sa dernière journée… Comment pouvait-elle savoir ?

Elle n’était pas effrayée, mais tenait tout de même fermement sa baguette magique devant elle, prête à combattre s’il le fallait. Elle avançait prudemment, sans faire le moindre bruit, ses chaussures s’enfonçaient dans la neige qui était plus épaisse à cet endroit là, ses pieds et ses chaussettes étaient trempés… tant pis, elle ferait sécher tout ça une fois à l’intérieur. Arrivée devant la porte de la cabane, elle la poussa doucement pour la faire coulisser, et la porte s’ouvrit dans un grincement à réveiller les morts. Elle fit quelques pas à l’intérieur de la cabane… Il faisait sombre, il n’y avait pas de lumière et très peu d’ouvertures, il y faisait également froid, aussi froid qu’à l’extérieur en fait. Sa baguette toujours tendue devant elle, elle entama une rapide visite de l’endroit.


" LUMOS ! "

Une petite lumière apparut à l’extrémité de la baguette de la jeune blondinette. Grâce à cette lumière, elle put explorer plus précisément la cabane en ruines. Le rez de chaussée comportait une seule pièce, vide, au milieu de laquelle se trouvait un escalier. Les marches craquèrent quand Jemiah l’emprunté, pour monter au premier et dernier étage. Celui-ci était composé de deux pièces, une à gauche, et l’autre à droite de l’escalier. La première semblait être une chambre, il y avait encore un lit, ou du moins, un sommier, sans matelas, et les débris de ce qui semblait être une table de chevet, avec une lampe cassée non loin de là. Il y avait également un fenêtre, que Jemiah ouvrit avec le plus grand mal, les volets avaient prit l’humidité, et donc gonflé, elle dut donner un coup de pied dessus pour les ouvrir. Dans l’autre pièce, il y avait une grande table, avec des chaises, en mauvais état, comme tout le reste de la cabane. Il y avait également une cheminée, qui semblait ne pas avoir fonctionné depuis des siècles, à la vue de la couche de suie qui la recouvrait.

" REPARO ! "

Jemiah avait pointé sa baguette sur la chaise la moins abimée, le pied cassé retrouva sa place initiale, ainsi que le dossier, qui se redressa. La jeune fille s’assit dessus doucement… La chaise tiendrait le coup, le sort qu’avait lancé Jemiah avait réussit. Puis, lentement, elle croisa les bras sur la table, et enfouit sa tête dedans… Son esprit se vidait, ses pensées quittaient une à une son cerveau, tout ce à quoi elle pensait… elle l’oubliait… Ne penser à rien, ne serait-ce que quelques instants… Le bonheur idéal… Jemiah laissa cette sensation pénétrer complètement son esprit, et y chasser toutes ses idées noires… Et c’est ainsi qu’elle s’endormit.

A présent, elle s’envolait, elle slalomait entre les nuages à toute vitesse, en regardant la terre d’en bas, elle voyait tous ces gens qui s’inquiétait pour leur avenir, qui ne pensait qu’a leur problèmes, personne ne s’évadait, comme Jemiah à cet instant, elle évita de justesse un oiseau, avant de survoler l’Atlantique… Quand elle fut au dessus de l’océan, elle plongea en piquer. Elle entra dans l’eau dans un grand bruit, et les poissons alentours s’enfuirent à toute vitesse… Jemiah flottait dans l’eau, elle regardait autour d’elle… rien que du bleu, de partout… C’est à cet instant qu’elle entendu du bruit, c’est à cet instant qu’elle se réveilla. Elle saisit sa baguette et la pointa sur la porte qu’elle avait fermé derrière elle. Il y avait quelqu’un en bas…
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MessageSujet: Re: Comment pouvait-elle savoir ? [ PV Chan Mell ]   Comment pouvait-elle savoir ? [ PV Chan Mell ] EmptyJeu 10 Jan - 16:27:22

…Et le rideau s’ouvrit. Il s’ouvrit sur la scène au parquet poussiéreux et délabré, le théâtre d’une fin, la fin d’une pièce. Une pièce, ou plutôt, un pion, un pion par-mit des milliers d’autres pions… Un pion qui aurait son utilité, ses conséquences, un petit bout du fil conducteur qui reliait le présent au futur. Et quel futur, ça oui, quel futur…

Mais un tel futur ne se fait pas de lui-même, non, un tel futur se construit. Il se construit au présent, et pour se faire, il faut des plans, des actes, des idéaux. Chan le savait, et elle était bien décidée à être l’une des actrices de ce grand spectacle. Et son rôle consistait à observer, infiltrer, et dans la mesure du possible, commencer le grand nettoyage. Il fallait profiter de la cécité étonnante du Ministère, et pour montrer à l’Ordre, en toute impunité, qu’Il était là… mais qu’eux, ces misérables larbins du grand-père tout blanc, ne pouvaient strictement rien faire. Agir sous le nez de Fudge. Agir sous le nez de Dumbledore… Reconstituer l’Ordre était un affront. Il ne fallait point manquer de courtoisie, aussi était-il indispensable de renvoyer la politesse…

Mais il fallait tout de même rester discret. Le Ministère était certes admirablement sourd et aveugle, mais ne savait-on jamais, si l’une des grosses têtes du gouvernement avait soudain un minime éclair de bon sens alors les plans seraient perturbés. Elle devrait donc agir sans l’ombre, le secret et, par-dessus-tout… le silence le plus absolu…


« Si t’es fière d’être un Mangemort tape dans tes mains ! »

CLAP ! CLAP !


« Si t’es fière d’être un Mangemort tape dans tes mains !! »

reCLAP ! reCLAP !


« Si t’es fière d’être un Mangemooooort, si t’es fière d’être un Mangemort ! Si t’es fière d’être un Mangemort tape dans tes mains !! »

CLAP² ! CLAP² !


Du grand art.
Et tant-dis que la blondinette endormie sortait soudain de ses rêveries et pointait une baguette prudente vers la porte qui s’ouvrait dans un grincement sinistre, la tête d’une Chan au comble de l’excitation apparu dans l’ouverture. Un sourire enfantin étirait sa bouche toute rose, faisant se plisser ses petits yeux brillants de malice. Une main de la taille de celle d’une adolescente de treize ans s’agita en signe de salutation.


« Coucouuuuuuu ! »

La fine silhouette au blason de Serdaigle et à l’insigne de Préfet en Chef se découpa dans l’obscurité et pénétra d’un pas détendu dans la vieille chambre. Un sourire rassurant aux lèvres, elle se dirigea vers l’élève de Poudlard et s’installa non loin d’elle, lui adressant un clin d’œil sympathique. Quoi de plus naturel que de faire causette dans une pareille situation ? Tonton Voldy avait été très clair là-dessus. Le secret d’une infiltration, c’est la discrétion qu’il disait. Faut pas montrer qu’on a de mauvaises intentions. Ca, de toute façon, c’était pas la peine. Chan n’avait que de bonnes intentions, des desseins louables. Même qu’un jour elle serait sanctifiée pour ça.

« Brrrrrr, il fait froid hein, dehors ? J’suis persuadée que si j’met un doigt dans mon nez, j’en sors un glaçon… »

A ces mots, elle s’exécuta, enfournant son doigt dans sa narine et fouillant généreusement dedans, ajoutant d’une voix nasiarde un borborygme gourmand qui ressemblait de loin à un « mhm si j’t’attrape j’te mange » avant de le retirer, non pas avec un glaçon au bout ni une sucette surprise mais une substance liquide et passablement visqueuse. Là, elle ouvrit de grands yeux, tout en déclarant d’une voix de scientifique :

« Hooooo, bah ça alors ! Il a fondu! J’dois sûrement avoir de la fièvre! Zut, en rentrant j’irai prendre ma température… j’espère que je ne suis pas malade, je ne suis pas certaine que Tonton Voldy accepte de signer mon carnet médical… »

Elle regarda quelques secondes d’un air entendu la jeune fille de Poufsouffle avant d’essuyer son doigt sur sa cape.

« Au fait ! Tu sais que tu vas bientôt mourir ? niarkhéhé »

Chan pointa joyeusement du doigt sa petite baguette, dont le manche était munit d’un nœud-nœud rose.

« Tu vas mourir pour une grande cause, tu le sais ça ? Hihi, t’en as de la chance ! Ha, c’que ça fait du bien de faire plaisir aux gens comme ça, décidément, j’adore ce métier… J’me sens un peu comme le papa Noël ! En plus, c’est la bonne période ! Ton papa et ta maman vont être gâtés cette année… Huhu »

Avec un petit rire perçant, elle applaudit, visiblement ravie de faire une si bonne action, puis se remit debout, faisant à présent face à son jouet.

« Je sens que tu brûles d’impatience ! Mais avant je dois tout de même t’expliquer la raison de ma générosité hein… Bah oui, grâce à toi on va pouvoir envoyer un message à l’Ordre du Piaf ! Tu te rends compte ? Tu as l’immense privilège de te faire Messagère du Lord. Waw, comment j’aurai trop voulu faire ça moi aussi à ton âge ! J’t’ai vue arriver à Prés-Au-Lard. Tu as cours normalement, non ? Hihi, c’est bien ça, tu t’es même portée volontaire dis donc, en venant de toi-même ici ! T’es vraiment une chic fille ! Pour te féliciter, on va s’amuser un peu. T’es ma copine maintenant, ouaip ! »

Sur ces mots, il ne fallut guère plus d’un millième de seconde pour qu’un Oppungo ne traverse le seuil des lèvres de Chan et qu’une nuée d’oiseaux noirs aux serres aiguisées ne fondent en un nuage de coassements assourdissants sur la jeune fille…
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  • Jemiah Tails
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MessageSujet: Re: Comment pouvait-elle savoir ? [ PV Chan Mell ]   Comment pouvait-elle savoir ? [ PV Chan Mell ] EmptyJeu 10 Jan - 18:01:05

Des pas, des bruits de pas dans l’escalier… La personne qui était entré dans la cabane montait les escaliers. Elle chantait… Jemiah, venant juste de se réveiller, n’entendait pas très bien les paroles de la chanson que chantait la jeune fille qui arrivait. Oui, c’était bien une voix de jeune fille. Tout ce que Jemiah entendit des paroles, était le mot « mangemort » Maintenant, elle était effrayée, est c’que cette voix de petite fille était un mangemort ? Cela semblait le plus probable. C’est en tremblant de tous ces membres qu’elle tenait sa baguette pointée sur la porte. Elle s’était souvent demandé ce qu’elle ferait dans ce genre de situation, durant de longues heures elle s’était imaginée pourfendant la vermine mangemort à coup de sortilèges plus puissants les uns que les autres. Mais la, c’était réel, elle ne connaissait presque aucun sortilèges réellement utiles, d’autant plus que les cours de défense du mal, cette année, n’était rien d’autre qu’une blague, fait par la grande inquisitrice. Elle n’avait rien appris d’utile depuis la fin de sa deuxième année. Du moins pas en cours. Elle avait passé pas mal de temps à apprendre quelques sortilèges en dehors des cours, mais pas de quoi fouetter un chat. Elle devrait donc user de ruse et de courage afin de vaincre l’ennemi qui approchait d’elle.

La porte s’ouvrit, comme au ralenti, dans un grincement d’outre tombe. Et la, une main apparut, puis un bras, puis un corps… Elle avait l’apparence d’une petite fille de 13 ans, à peine moins âgée que Jemiah. Mais la blondinette savait qu’il ne fallait pas se fier aux apparences, et tandis que la fillette lui faisait un signe de la main, et disant coucou, Jemiah réfléchissait à toute vitesse, elle devait absolument réussir à s’échapper. C’est la que la fillette qui n’en était pas une surprit complètement Jemiah, elle avait parlé de nez et de glaçons, et voila que maintenant elle se fourrait le doigt dans le nez, le fouillant allègrement sans sembler être gênée ou quoi que ce soit d’autre, puis en sortit une petite crotte de nez qu’elle essuya sans hésiter sur son uniforme de Serdaigle… Tiens d’ailleurs, que faisait-elle avec un uniforme des bleus ? Les mangemorts étaient en majorité sortis de Serpentard. Mais celle la n’avait pas l’air tout à fait banale, et de plus, elle appelait celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom « tonton voldy » … Est c’que le seigneur des ténèbres acceptait il cet affront ? Ou alors ne faisait-elle cela seulement pour frimer devant Jemiah ? C’est alors qu’elle annonça à la jeune blondinette qu’elle allait mourir… ici et maintenant… S’en suivit alors un discours de l mangemort, qui expliqua ses raisons, du moins, c’est ce que Jemiah pensait, elle n’écoutait qu’à moitié ce que disait son opposante.

Et soudain, tout un bataillon d’oiseaux jaillit de la baguette de la mangemorte, se ruant à grands battements d’ailes sur Jemiah. La fillette eut seulement le temps de se jeter à terre, à la renverse, tombant sur le dos en même temps que sa chaise, et lancer un protego pour se défendre. Les oiseaux vinrent s’écraser contre le bouclier magique créer par la jeune fille, disparaissant dans un nuage de plumes. Elle se releva lentement, sentant un bleu sur son bassin suite à sa chute, elle avait heurté le pied de la table. A présent les yeux de Jemiah lançaient des éclairs quand elle regardait celle qui avait osé l’attaquer. Elle s’était résolue à combattre, elle savait qu’elle ne pourrait pas s’échapper. D’un geste majestueux, elle passa sa main sur sa robe de sorcière, afin d’y dégager la poussière qui venait de s’y coller, puis, elle essuya le petit filet de sang qui coulait le long de sa lèvre. C’était pour se donner du courage, une certaine contenance, elle ne voulait pas montrer à son adversaire à quel point elle était morte de peur.

Mais c’est cette peur qui allait lui permettre de combattre, la peur et la colère sont des très bonnes sources d’adrénalines lors des combats, et Jemiah allait s’en servir… Elle regarda la mangemort droit dans les yeux, et, d’une voix enragée, elle s’écria :


"Tu ne m’auras pas aussi facilement, tu es mal tombée fillette, tu t’attaques à la meilleure élève de l’école, il n’y aura qu’une seule morte ce matin, et ce sera toi ! Prépare-toi… En GARDE VILE CREATURE DES TENEBRES !"

Une fois de plus, elle mentait, mais une fois de plus, cela lui donnait du courage. Elle pointa sa baguette et cria de toutes ses forces :

"CONJUNCTIVAAAAA !"

Un éclair violet jaillit instantanément de la baguette de Jemiah, mais cette dernière avait mal visé, le sort frôla la mangemorte, rebondit contre le mur du fond et termina sa course sur le plafond de la cabane, juste au dessus de Jemiah. Une fois de plus elle dut sauter en arrière, pour éviter les planches qui manquèrent de l’assommer… Elle se re-concentra immédiatement sur le combat, prête à parer la prochaine attaque de la mangemort, elle n’avait pas d’idées sur le prochain sort d’attaque à lancer… Elle fouillait dans toute sa mémoire pour trouver quelque chose à faire…
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