En cet après-midi de novembre, la jeune Gryffondor qu’était Sasha décida de se rendre à la volière pour y envoyer une lettre à sa mère. Elle s’ennuyait profondément d’elle et elle devait surtout lui raconter tout ce qu’elle avait vécu jusqu’à présent au château Poudlard. Il y avait tout d’abord sa mésaventure en pleine nuit avec deux Serpentards. Ensuite, la rencontre avec Marek et Dennis, deux élèves de sa maison qui lui en avaient beaucoup expliqué sur l’univers qu’elle connaissait si mal étant une né-moldue. Puis, il y avait eu cette histoire de vol dans l’infirmerie auquel elle avait assisté après s’être encore perdue dans les couloirs de Poudlard. Bref, elle avait pleins d’histoires plus extravagantes les unes que les autres à raconter à Emmanuelle.

Montant les nombreuses marches qui menaient à la volière, Sasha dut se pincer le nez pour arriver à supporter l’odeur des hiboux qui assuraient le courrier. L’odeur y était des plus désagréables et elle faillit rebrousser chemin. Malheureusement, elle ne pouvait pas agir ainsi parce que sa mère s’inquièterait sûrement du fait qu’elle ne lui envoie pas de nouvelles. Prenant son courage à deux mains, elle arriva finalement dans la volière. Elle fut subjuguée de voir autant de volatiles. Il y en avait des centaines, sinon peut-être plus. Ses yeux s’agrandirent lorsqu’elle se demanda comment elle allait faire pour attraper un seul de ces oiseaux pour lui attacher la lettre à sa patte. Ça représentait tout un défi. Un long soupir se détacha alors de sa bouche fine. Elle n’avait aucune envie de se faire malmener par un seul de ces hiboux. Malheureusement, elle n’avait pas d’autre choix que d’essayer puisqu’il n’y avait personne dans la pièce pour l’aider.

- Viens ici petite chouette, fit-elle dans un murmure en apercevant une chouette grise qui semblait plus calme que les autres.

Cette dernière ouvrit les yeux et l’observa du coin de l’œil. Il ne semblait y avoir aucune hostilité dans son regard. La fillette des lions décida de s’approcher tranquillement d’elle pour ne pas lui faire peur. La chouette ne bougea pas du tout lorsque les mains de Sasha arrivèrent à porter de ses pattes. Elle ne fit aucun mouvement lorsqu’elle essaya de lui attacher la lettre.

* C’était plus facile que je ne le pensais… * pensa-t-elle en lâchant un soupir.

Soudainement, comme si la chouette avait entendu ses pensées, toute la facilité qu’elle avait eu jusque là disparue. L’oiseau poussa un hululement strident et commença à battre des ailes dans tous les sens pour compliquer la vie à la rouge et or. En faisant cela, elle poussa Sasha vers la fenêtre. Sonnée, la fillette échappa malencontreusement la lettre. Cependant, au lieu de retomber sur le sol, elle passa par la fenêtre entrouverte.

Effrayée, la chouette partit dans un battement d’aile, laissant la jeune fille la bouche ouverte, désemparée. Sa précieuse lettre était tombée à quelque part dans le parc de Poudlard. Ce n’était aucunement une bonne idée puisqu’elle parlait de nombreuses personnes dans sa lettre. Elle n’avait pas envie que quelqu’un de malintentionné la lise. Sasha décida d’aller la chercher. Elle dévala les marches de la volière à toute allure et après s’être encore perdue dans le château, elle parvint à atteindre la sortie qui menait au parc. Elle avait heureusement avec elle sa cape qu’elle revêtit aussitôt que le froid la saisit.

- Où elle peut bien être ? Se demanda-t-elle à haute voix.

Logiquement, sa lettre devait être à proximité de la tour de la volière. C’est à cet endroit qu’elle décida de commencer ses recherches. Avançant lentement, elle arriva vis-à-vis de la tour. Elle devrait progressée lentement pour la retrouver. Elle pouvait être partout…

- Mais où es-tu petite lettre ? Où te caches-tu ? Murmurait la fillette désespérément. COUDONC !!! T’É OÙ !!!!!!!!!!

Sasha avait l’impression de chercher une aiguille dans une botte de foin. Sa fameuse lettre aurait pu être n’importe où dans le parc. Il était si grand. Elle avait peut-être tout bonnement été projetée au loin par le vent qui soufflait en cette journée de novembre. Peut-être aussi que quelqu’un l’avait ramassé et déjà lu le contenu ? Il ne fallait surtout pas pensé à cette possibilité, mais Sasha frissonnait déjà à cette idée. Non, il ne fallait surtout pas se laisser dominer par la panique et la peur. Ce n’était pas utile et ça ne ferait qu’empirer la situation. Sasha se força à penser qu’elle ne devait pas être bien loin.

* Je dois la trouver !!! Je dois mettre la main dessus ! * pensa-t-elle en prenant de grandes respirations.

- Hé ! Tu ne chercherais pas quelque chose par hasard ? Tu veux que je t'aide ?

Sasha faisait le tour de la volière lorsqu’elle entendit cette voix masculine dans son dos. Sursautant, elle se retourna vivement vers sa source. Elle vit immédiatement d’où elle provenait. Devant elle, il y avait un grand jeune homme. Roux, il était et la Gryffondor savait exactement de qui il s’agissait. En fait, elle avait deux possibilités. C’était évidemment un des deux jumeaux Weasley. En effet, elle en était certaine puisqu’ils étaient les jumeaux les plus connus de Poudlard pour leurs produits de farces et attrapes. Il y avait aussi le fait qu’ils étaient d’un roux flamboyant. Le roux de ses propres cheveux faisait pâle figure par rapport au leur. Le problème était le fait qu’ils étaient jumeaux. Sasha ignorait si elle se trouvait en présence de Fred ou de Georges Weasley. Il était presque impossible de les différencier et Sasha ne les avait pas observé assez pour pouvoir en venir à bout.

- Euh… ben… Oui… je cherche quelque chose, fit-elle dans un souffle.

En fait, la jeune rouge et or avait beau faire parti de la maison des courageux, elle en était tout de même impressionnée par la grandeur du jeune Gryffondor. À ce qu’on lui avait dit, il était déjà en septième année. Il avait donc six années de plus qu’elle. Ce n’était pas rien. Bien qu’impressionnée par lui, la petite se contint et le rouge ne vint pas colorer ses joues.

- Oui, j’aurais besoin d’aide, dit-elle à l’adresse du rouge et or.

Elle avait hésité avant de répondre. Et s’il tombait sur sa lettre avant elle et qu’il lisait le contenu ? Elle ne savait pas si le jumeau Weasley allait se moquer d’elle. En fait, elle ignorait tout de lui. Sasha n’était pas du genre méfiante, mais il y avait quand même des limites à toute chose. Quoi donc pourrait penser le garçon en mettant la main dessus ? Aurait-il le courage de déplier la lettre et de lire ce qu’elle avait écrit ?

* Cesses de t’inventer des histoires !

- Tu n’aurais pas vu une enveloppe par hasard contenant une lettre ? demanda-t-elle. Elle est quand même grande et contient un papier avec des mots écrits dessus.

* Pauvre cruche ! Il sait quand même à quoi ressemble une lettre. Il n’est pas stupide à ce que tu saches ! * pensa-t-elle en rougissant comme un homard.

Fred fit un sourire, elle le prenait pour un demeuré ce qui était assez comique sur le coup. Il s'approcha d'elle et commença à regarder par terre tout en piétinant sous les feuilles mortes. On ne sait jamais si ça se trouve elle pourrait être en dessous. Seulement... la curiosité de Fred commençait à le démanger. Que pouvait bien cacher cette fameuse lettre ? Une lettre d'amour ? Oh là là ! Se serait bien marrant tient ! Il allait pouvoir faire ses blagues stupides sur une pauvre première année ! Bon certes elle était de sa maison mais cela faisait bien longtemps qu'il n'avait pas fait de plaisanteries.

- Elle est grande et contient un papier avec des mots écrits dessus... Ca peut toujours aidé c'est vrai...

Il fit quelques pas chassé croisé pour faire mine de chercher. Et ce fut à ce moment là ! La petite Griff' avait le dos tourné, il en profita pour sortir la lettre de sa cape et ouvrit l'enveloppe à l'aide d'un sort de décollage afin de ne pas voir qu'elle fut ouverte. Puis il lit... La lettre fut longue... il ne lu pas vraiment tout car la jeune Griff' avait de nouveau posé le regard sur Fred, le dévisageant.

- Oui ? J'ai une tâche sur le nez ?, dit il tout en planquant la lettre derrière son dos.

[HJ : Désolé Sasha de ce médiocre RP mais en ce moment j'ai pas vraiment le temps d'aler sur Internet, toutes mes excuses !]