Une rencontre inattendue... [Prio = Harry Potter]

[HJ : J'ai pris l'initiative de poster Wink

! J'espère que ça te plaira Very Happy

!]

L’année avançait lentement. Quelques jours s’étaient passés après la rentrée et Marvin, le jeune Serdaigle de deuxième année, avait repris le rythme des heures de cours, aussi nombreuses étaient-elles. Il était juste devant la statue qui permettait d’entrer. Il sortait d’une entrevue avec le professeur de sortilèges et enchantement, le professeur Flitwick. Il lui avait dit, toujours de sa même voix aiguë et flûtée, de continuer comme cela. Autrement dit, il lui avait dit de continuer à travailler comme il le faisait depuis déjà l’année précédente, ce que Marvin faisait, quelque fois sans même s’en rendre compte. Vous me direz alors : Marvin n’est qu’un petit intello finalement ?!? Et moi, je vous répondrai : Si la définition du mot intello était « garçon travaillant dur et ne pensant qu’à avoir de bonnes notes », alors Marvin n’est pas un intello, loin de là à vrai dire. En effet, le bleu et bronze, même en ayant de bonnes notes et participant beaucoup en classe, aimait s’amuser et rigoler, parfois même en délaissant ses cours. D’ailleurs, c’était certainement pour cela que le professeur Flitwick l’avait convoqué dans son bureau, ayant remarqué ses quelques distractions de temps en temps, peut-être même selon lui trop souvent. Mais Marvin ne pouvait se résoudre à l’écouter, même s’il prit l’initiative de se concentrer un peu plus en cours, sans pour autant abandonner la rigolade et les plaisanteries, ce qui, pour lui, était mission impossible.

Mais, désormais, revenons-en au sujet principal. L’aiglon était donc devant la statue représentant un aigle qui donnait l’accès à la salle commune de Serdaigle. Il savait ce qui allait bientôt se passer, ayant totalement l’habitude étant donné qu’il était à Poudlard depuis plus d’une année et passait très souvent devant cette fameuse statue. Puis, après quelques secondes, il toqua une fois à la porte qui était juste devant lui et attendit un court instant avant de s’éclaircir la gorge « Hum, hum… ». La statue se mit alors à pivoter lentement, ce qui n’étonna pas le moins du monde le bleu et bronze. Tous deux se regardèrent fixement puis la statue de pierre ouvrit le bec mais parla d’une voix douce, mélodieuse :

- En quoi consiste la richesse ?

Tout naturellement, Marvin pensa aux gallions, aux mornilles et aux noises mais il ne répondit pas à la question. En effet, c’était trop facile et la statue de pierre en forme d’aigle ne poserait jamais une question paraissant aussi simple. Il réfléchit donc tranquillement, d’un air songeur. Mais la réponse lui vint d’un coup, en un éclair, et lui parut véritablement évidente, comme s’il aurait dut penser à elle la seconde même après avoir entendu les propos de la statue. Un large sourire sur sa bouche, il répondit à la question qui lui fut posée quelques secondes auparavant, avec une petite pointe d’empressement :

- La sagesse et l’intelligence mènent à la véritable richesse : la culture.

- Bien formulé, répondit la statue toujours de la même voix mélodieuse.

Son sourire sur sa bouche s’étirant encore plus, il vit la porte de la salle commune de Serdaigle s’ouvrir lentement, laissant apparaître aux yeux de Marvin un vaste espace circulaire, beaucoup plus aéré que les autres pièces de Poudlard, comme pour aller avec le fait que l’emblème de Serdaigle était un aigle. Dans l’ensemble, les murs étaient couverts de tapisseries de couleur bleu et bronze, les couleurs de la maison de la grande et sage Rowena Serdaigle. La pièce était bondée, ce qui était devenu habituel à cette heure-là. En effet, par-delà une fenêtre, on pouvait voir le soleil se coucher lentement, agrémentant les montagnes d’une clarté orangée. Les élèves avaient, pour la plupart, terminer leur cours de la journée et se reposaient ou faisaient leurs devoirs, certains près de la cheminée, d’autres un peu plus loin, dans un coin de la pièce un peu plus tranquille. Marvin avança donc tranquillement, avec toujours ce sourire sur les lèvres, dans la salle commune où il rejoignit d’autres Serdaigle autour de plusieurs tables, en train de sortir des parchemins, des plumes ainsi que de l’encre. Marvin les salua, leur adressa plusieurs sourires et fit la même chose qu’eux. Il trempa sa plume noire dans de l’encre et commença à rédiger plusieurs paragraphes pour son cours de botanique. Il devait décrire la Mandragore, ce qu’il fit relativement bien. Après cela, il se rendit compte qu’il n’avait déjà plus rien à faire. Il rangea donc ses affaires et se dirigea vers la sortie de la salle commune pour aller se promener un peu dans les couloirs de l’école, pour passer le temps.

Il sortit donc et s’engagea dans un premier couloir. Quelques élèves plus grands que lui étaient réunis en petits groupes. Certains se promenaient, tout comme lui, d’autres allaient vers le par cet d’autres se rendaient dans leur salle commune, pour eux aussi se reposer de leur journée de cours. Marvin, quant à lui, gravit les escaliers, et donc les étages. Alors qu’il fut arrivé au troisième étage, il s’engagea dans un autre couloir et y aperçut une porte. Poussé par sa curiosité, il se dirigea vers elle et l’ouvrit lentement, apercevant alors un grand miroir, plus grand que lui d’environ une tête. Il se dirigea prudemment vers lui, se demandant s’il ne fallait pas plutôt s’en aller. Mais il décida que non. Dès qu’il fut devant ce fameux miroir, il regarda son reflet durant quelques secondes avant de voir apparaître quelque chose. Il se vit alors, légèrement plus grand, serrant la main du grand Directeur Albus Dumbledore. En effet, Marvin l’enviait, de part sa sagesse et sa remarquable intelligence, sans oublier le fait qu’il avait vaincu le puissant mage noir Grindelwald. Mais, alors qu’il fut étonné de ce qu’il voyait en ce moment même, un bruit résonna dans la salle. Marvin tourna instinctivement la tête et vit un jeune homme, plus âgé que lui de plusieurs années certainement. Mais, après qu’il l’eut attentivement observé, il aperçut quelque chose de méconnaissable : une cicatrice en forme d’éclair sur son front. Il n’y avait pas à en douter, le très célèbre Harry Potter était là, juste devant lui…

[HJ : Je tiens à préciser, pour ceux qui liront ce sujet, que ce système d'entrée vers une salle commune est inventé par moi. Peut-être faut-il un mot de passe mais bon ! Un peu de fantaisie, ça peut pas faire de mal Very Happy

!
PS : Ne pas répondre à ce HJ SVP !]

[Oui, ça me plaît beaucoup ! Very Happy

Désolé de ne pas avoir posté hier soir, comme promis Embarassed

]

Amusement. Cela ne lui était pas souvent arrivé, ces derniers temps, c’est pourquoi Harry profitait pleinement de cette bonne humeur qui serait certainement éphémère. L’allégresse due à la victoire écrasante des Gryffondor ne l’avait toujours pas quitté. La rencontre de Malefoy dans les couloirs n’avait fait que l’attiser. Accompagné de ses deux acolytes, il avait fixé Harry, un sourire mauvais aux lèvres et, avant même que l’héritier Malefoy ait pu ouvrir la bouche pour lancer ses habituels et monotones sarcasmes, le Brun avait lancé d’un ton joyeux exaspérant pour son interlocuteur :

- Alors Malefoy, toujours pas digéré la défaite ?

La bouche du blondinet s’ouvrit et se referma sans qu’aucun son ne franchisse le barrage de ses lèvres, et, avant qu’il n’ait pu rétorquer une réplique cinglante au Survivant, celui-ci était déjà passé devant lui, rayonnant. Cela faisait tellement de bien de rabattre le caquet de cet horrible prétentieux que, lorsqu’une bande de premières années s’enfuirent en le voyant, cela ne suffit pas à lui faire retirer ce sourire triomphal qu’il arborait.

Ron et Hermione devaient sûrement être dans la Salle Commune mais Harry, lui, n’avait pas envie de s’emprisonner à faire ses devoirs. Autant garder cette corvée pour quand son humeur serait massacrante, et Dieu sait qu’il aurait alors de nombreuses occasions. Il se rendit compte qu’énerver Malefoy lui avait ouvert l’appétit. Pourquoi pas une petite virée dans les Cuisines de Poudlard ? Trouvant cette idée très tentante, Harry commença son périple vers les sombres Cachots et s’arrêta devant un tableau représentant une Coupe de Fruits. Il caressa la Poire du bout des doigts et une entrée vers les Cuisines s’offrit devant lui.

A peine eut il posé le pied dans la vaste pièce circulaire que trois petits Elfes s’inclinèrent devant lui et Harry, en souriant, leur demanda si par hasard , il ne leur resterait pas une de ces tarte à la mélasse dont seul eux avaient le secret. C’était le péché mignon de Harry. Les petites créatures lui répondirent par de multiples courbettes et revinrent avec une énorme tarte surmontée de crème chantilly. Le jeune Brun dévora avec avidité ce festin improvisé, arrosé de jus de citrouille et, lorsque sa faim fut assouvie, il remercia les Elfes et sortit, le ventre empli et heureux de cette petite escapade impromptue.

Mais après s’être goinfré ainsi, ses membres s’engourdirent et ils sentit ses paupières prendre de la lourdeur. Harassé par sa journée de cours, Harry décida avec sagesse de remonter dans la Salle Commune, à présent. De plus, si Ombrage traînait dans le coin, elle trouverait forcément une raison de sanctionner le Survivant. Harry s’assombrit rien qu’à la pensée de cette vieille harpie purement méchante. Tout chez elle le révulsait. Sa petite voix faussement haut perché, son visage flasque étrangement similaire à celui d’un crapaud et ses vêtements de laine pelucheuse. Ses cours étaient d’une nullité et d’une inutilité totale. Ils étaient basés -et uniquement basés- sur la théorie de Défense Contre les Forces du Mal, et les élèves n’apprenait absolument rien sur la pratique.

Le jeune Brun cessa de ruminer son mépris pour Ombrage et continua son ascension vers le Septième Étage. Celui-ci avait choisi un chemin différent de l’habituel, un peu plus long mais ou les chances de rencontrer le vieux Crapaud étaient considérablement réduites. Il fut intrigué par une porte entrebâillée qu’il avait toujours crue scellée. Piqué dans sa curiosité, Harry s’approcha et posa doucement une main sur la Porte, qu’il poussa lentement. Alors une pièce vide apparut.

Les murs de pierre étaient totalement nus, la pièce était vide excepté un miroir. Un miroir immense finement ouvragé qui trônait en plein centre de la vaste pièce. Alors Harry n’en crut pas ses yeux ; il avait retrouvé le Miroir de Risèd ! Celui que Dumbledore avait soi-disant si bien caché. Il se remémorait les mises en gardes que lui avaient fait le Directeur, lors de la première année de Harry. Mais la tentation fut la plus forte. Il se souvenait des heures qu’il avait passé devant cet extraordinaire miroir en compagnie de l’image de ses parents. Il se rappelait le mal titanesque qu’il avait à en détacher ses yeux chaque fois qu’il les posaient dessus.

Alors, possédé par une envie puissante, un désir plus fort que tout, il s’approcha du Miroir, mais, dans son hébétement, il n’avait pas remarqué une autre présence dans la Salle. Il baissa le regard vers une jeune homme brun d’environ onze ou douze ans qui regardait son reflet dans le Miroir. Harry ne pouvait que trop comprendre la fascination manifeste qu’il avait à s’y regarder et voulut, par respect, repartir aussi discrètement qu’il était apparu.

Mais le jeune adolescent se retourna, faisant face à Harry. Un peu gêné pour le garçon qu’il avait sûrement dérangé dans ses rêveries, il le regarda et lui dit :

- Salut…Excuse moi, je ne t’avais pas vu.

Marvin, dans sa surprise la plus totale, ne sut que faire. Paraissant certainement idiot, il jeta un regard profond et circulaire dans la salle où il était et remarqua juste à cet instant-là qu’elle était vide, totalement vide, et d’une froideur peu commune. Seul le gigantesque et imposant Miroir se dressait là, au centre de la salle, et le jeune bleu et bronze l’avait observé durant déjà plusieurs minutes, ne se rendant nullement compte du temps qui passait, cette vision où il serrait la main du grand mage Albus Dumbledore l’ayant comme transporté dans un tout autre monde, un monde où régnait un bonheur inébranlable.

Cependant, un garçon que Marvin reconnut très rapidement comme étant celui que l’on dénommait « le Survivant » , ou bien encore « l’Élu » le tira de ses pensées les plus profondes, les plus euphoriques. L’aiglon de deuxième année ne savait pas réellement comment réagir face à cette situation quelque peu inopinée et se contenta de faire apparaître sur ses lèvres un très léger sourire frustré. En effet, la présence du célèbre Harry Potter dans la même salle que lui le gênait étonnamment beaucoup, pour la simple et bonne raison que le « combat » qu’il menait contre le Ministère était très gênant.

Cependant, Marvin doutait de ce qu’affirmait le Ministre de la Magie Cornélius Oswald Fudge et avait tendance à croire les propos de Potter, tout comme sa mère et son père d’ailleurs. Cependant, et comme certainement un bon nombre d’autres personnes qui croyaient plus ou moins en Harry Potter, le Serdaigle ne pouvait s’empêcher d’avoir quelques doutes, à cause, évidemment, du Ministère de la Magie mais aussi de la terreur que lui inspirait cette vision : Lord Voldemort de retour ! Cependant, il s’obligeait à éliminer cette frayeur, pensant que si le Gryffondor disait la vérité, alors il devrait l’affronter, tant bien que mal.

Plongé dans de nouvelles pensées, Marvin se « réveilla » et regarda fixement Harry Potter. Comme à sa pure et simple habitude, l’aiglon avait honte de se retrouver en face de quelque un de plus âgé que lui, et le fait qu’il s’agissait du Survivant n’arrangeait rien à cela, son sentiment de honte s’emplifiant même. Puis, enfin, il regarda une nouvelle fois le grand Miroir et s’aperçut toujours avec Dumbledore. Mais, avec un petit effort d’ailleurs, il détourna son regard de cet objet et le replongea sur Harry. Mais, alors qu’il était resté bouche bée, celui-ci lui adressa la parole, apparemment lui aussi un peu gêné, certainement à cause du fait qu‘il croyait qu‘il l‘avait dérangé, ce qui était nullement le cas :

- Heu… Oui salut ! Ne t’inquiète pas, tu ne m’as pas dérangé ! Je contemplais juste ce… miroir.

Mais le fait d’appeler cet objet un miroir le chagrinait. Après tout, dans un miroir, uniquement son reflet apparaissait mais là, c’était différent. Comment un miroir pouvait-il refléter une image différente de celle qu’il recevait ? Ignorant la réponse, Marvin ne se focalisa pas plus longtemps là-dessus. Mais, alors qu’il attendait une réponse du Gryffondor de cinquième année, s’il s’en souvenait bien du moins, en tremblant de la tête aux pieds, le bleu et bronze se demanda quelle était cette image que reflétait le miroir. La réponse, cependant, lui vint en un éclair là aussi, de la même façon que lorsqu’il avait trouvé la bonne réponse à la question de la statue de pierre en forme d’aigle. C’était évident ! Ce miroir, qui était sans nul doute un objet magique très puissant, reflétait ce que l’on voulait ! En effet, ce que voulait Marvin, c’était devenir comme Dumbledore, le grand sorcier. D’ailleurs, il faisait tout pour cela, même s’il n’arrivait pas encore à la cheville du Directeur de Poudlard…

[Je suis désolé du retard, j'espère au moins que mon message sera à la hauteur de tes espérances...]

En observant ainsi le jeune garçon littéralement hypnotisé par l’extraordinaire Miroir du Risèd, Harry eut l’étrange sensation de se revoir, quatre ans auparavant. Il avait cette même expression sur son visage ou se peignait un subtil mélange entre ébahissement et émerveillement. Dans un souvenir étrange, partagé entre la douleur et la nostalgie, il se souvenait des heures interminables passées à contempler Lily et James qui lui offrait des sourires bienveillants. Il se souvenait avoir admiré la beauté de sa mère, sa cascade épaisse de cheveux auburn tombant avec grâce sur ses épaules ainsi que ses yeux émeraude dont il avait hérité. Il se rappelait également avoir observé avec fierté la troublante ressemblance entre son père et lui et d’être rester ainsi, entourés de ses deux parents trop tôt partis, bercé par cette douce irréalité.

Harry ne pouvait donc que comprendre l’état du jeune garçon, et il ne put s’empêcher, non sans une certaine curiosité, ce que pouvait être le désir le plus profondément ancré dans le cœur de cet adolescent. Rien qu’en sachant cela, on pouvait déchiffrer une personne. Si elle était matérialiste, égoïste ou si elle appréciait les choses simples mais véritablement essentielles de la vie. La plupart devait s’y voir entourés de richesses, auréolés de gloire ou de beauté, mais peu de gens y voyaient l’amour, l’amitié, éléments qui étaient pourtant la source vitale de l’existence.

Maintenant arraché de force de sa contemplation du Miroir par l’intrusion de Harry, le jeune garçon le fixait intensément, mais -Harry fut soulagé de le remarquer- on ne pouvait déceler dans son regard aucune once de révulsion, de mépris ou d’effroi. Rassuré, Harry osa un petit sourire à son interlocuteur dérangé du néant abyssal de ses rêves les plus fous. Il détourna le regard de Harry pour le reporter un léger instant au Miroir tentateur mais l’évita très vite des yeux, comme si il avait peur que l’hypnotisme de cet objet refasse son effet.

Il dut attendre que le jeune homme lui assure qu’il ne l’avait pas dérangé le moins du Monde pour lui enseigner ce qu’il savait de ce Miroir. Lui aussi avait le droit de savoir les méfaits qu’ils pouvaient avoir. Avançant de quelques pas, il s’adressa donc au jeune homme :

- Je connais ce Miroir. Je suis resté des heures devant, durant ma Première Année, avant que le Professeur Dumbledore ne le dissimule. Il disait qu’il pouvait être très dangereux de se complaire dans les rêves, et je crois qu’il a raison. Tu sais, Dumbledore est un grand homme, très sage et très intelligent, si il estime qu’il représente un danger pour nous, je le crois. Je te conseille donc de te méfier, et de ne pas tomber dans la dépendance de cet objet.

Car oui, le danger était que l’on devenait très vite accro à cet étrange objet révélateur de désir, cela pouvait même virer très vite à l’obsession. Et, être ainsi obsédé de quelque chose que l’on aura peut-être jamais, ce n’était pas forcément très bon pour le moral en définitive. Il regarda le jeune homme, se demandant si il prendrait ses mises en garde au sérieux ou si il en rirait. Il n’avait pas l’air bête ; peut-être un Serdaigle ? Si c’était le cas, il n’y avait plus aucune crainte à avoir, ils sont pour la plupart extrêmement intelligents. Harry appréciait en général les Bleus et Bronzes. Une de ses proches amies Luna en faisait partie et, malgré son côté loufoque qui lui valait d’être rejetée de tout le Monde, le jeune Brun l’aimait beaucoup.

Harry reporta son attention sur le jeune homme qui semblait avoir complètement réussi à se détacher du Miroir et continua de lui parler :

- Tu as certainement vu ton rêve le plus profond…Si par chance, celui-ci est accessible, tu peux tout tenter pour y parvenir mais si il est impossible à réaliser, je ne crois pas que tu devrais rester, ce Miroir donne de cruels faux espoirs.

Mais quelque chose l’intrigua ; si un Sorcier aussi brillant que le Professeur Dumbledore avait voulu cacher quelque chose, Harry l’aurait-il retrouvé par un vulgaire hasard ? Et combien d’autres élèves avant lui avaient découvert son emplacement ? Le Directeur avait-il menti à Harry ? Le Miroir représentait-il un danger simplement pour lui, pour lui seul, qui avait perdu ses parents, survécu au Lord Noir ? Ou peut-être Dumbledore voulait-il le tester, savoir si il résisterait à la tentation ? Harry sentit une bouffée d’ignorance mêlée d’indignation monter en lui et il préféra laisser ces songes dans un coin de sa tête, il y repenserait plus tard, lorsqu’il serait seul.

Tout ce dont il pouvait être certain, c’est qu’il avait été bien naïf ; il savait que sa bonne humeur serait éphémère, mais de là à être de si courte durée, si il s’était simplement imaginé…