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 TP de l'année (année 3 et +)
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MessageSujet: Re: TP de l'année (année 3 et +)   TP de l'année (année 3 et +) - Page 2 EmptyJeu 22 Nov - 17:49:51

Un vieil homme tout maigre et vêtu d’un unique slip grisâtre présentait deux genoux noueux. Mégane avait beau savoir qu’il s’agissait d’une peinture, l’aspect de ce personnage ne lui donnait absolument pas envie d’y toucher, aussi désirait-elle trouver le bon genou du premier coup. Mais comment faire ?

« Trou-trou ! Une vache qui pisse dans un tonneau c’est rigolo mais c’est salaud ! Comme le roi et la reine ne sont pas là, ça ne sera pas…à… toi ! »

« Guili-guiliiiiiiii !! Allez mon p-tit bonhomme, on s’ouuuuuvre ! Ca chatouille hein ? Huhuuu, guiliiiiii… :geek: Ah, j’te vois qu’tu bouges, j’te vois qu’tu vas rire, tu t’en empêches mais t’es chatouilleux hein ? Guili gui…ii…euh… »

Quelque chose de lourd pesait dans son dos. Lentement, Mégane tourna la tête et vit plusieurs clients du bar qui penchaient la tête en direction du couloir et observaient la jeune fille d’un air interdit, comme si celle-ci avait été frappée de folie. Un peu comme s’ils n’avaient jamais vu d’albinos dans un pub à Séoul faire guili-guili à un tableau. Nan mais vraiment…

Elle leur adressa un haussement de sourcil interrogateur et ils tournèrent la tête aussitôt.


*Aha, comment j’me fais respecter… Cool *

Puis, avec un clin d’œil de triomphe, la jeune fille se tourna à nouveau vers le tableau et décida de chatouiller l’autre genou. Le visage du vieillard se crispa alors en une horrible grimace et un étrange gémissement s’échappa de sa gorge avant qu’il n’éclate d’un grand rire perçant, laissant apparaître ses gencives baveuses dépourvues de dents. Aussitôt, la toile bascula et s’ouvrit sur un large hall au carrelage luxueux et au plafond illuminé par de magnifiques lampes chinoises. De chaque côté de la grande allée lumineuse se trouvaient des guichets où des gobelins coiffés de chapeaux chinois comptaient des piles de pièces d’or.

Se sentant chez elle, ou presque, Mégane se dirigea au guichet le plus proche et salua le gobelin, lui demandant d’échanger ses Galions en Wons, ce qu’il fit volontiers. Quelques minutes plus tard, elle quittait à regret la banque des sorciers et se dirigeait à pas rapides vers le métro où elle devait prendre la ligne 5, descendre à Yeongdeungpo-gu office, puis prendre la ligne 2 jusqu’à Séoul Nat’l Iniv. Of Education, et enfin prendre la ligne 3 jusqu’à Apgujeong où l’attendait le festival.

Ayant hâte d’en finir avec ce stupide TP et, surtout, commençant sérieusement à souffrir du dépaysement total dont elle était victime, la jeune fille mit sans cérémonie les lunettes en forme de cœur afin de lire au plus vite les panneaux et ainsi accélérer les choses, peu importait qu’on se moque d’elle ou non. Après tout, il y avait très peu de chances pour qu’elle ne les rencontre à nouveau…

Une chose extrêmement dangereuse se produit alors. Une chose qui fit se dresser l’échine de Mégounette qui observait d’un air plus que suspect à travers ses supers-lunettes-de-la-mort-qui-tue le panneau désignant Apgujeong. Une chose inhumaine qui cachait une terrible menace…

…Mégane ne s’était pas trompé une seule fois de ligne ! Depuis son arrivée à Séoul, elle avait prit le métro avec autant de facilité qu’elle empruntait les escaliers menant au cours de potions.


« J’aime pas beaucoup ça… scratch » marmonna-t-elle tant-dis qu’elle suivait les indications guidant les gens vers le festival d’art contemporain.

Ne pas se tromper de ligne n’était pas normal ni habituel chez une jeune fille telle que Mégane. Bien entendu on pourrait mettre ça sur le compte du talent. On pourrait… ou pas. Oui car Mégane était génétiquement incapable de faire preuve de sens de l’orientation. Ce phénomène ne pouvait s’expliquer que par une chose, et une seule. La chance.

La chance, voyez-vous, est une chose dont il faut se méfier. Oui car certaines personnes naissent avec une balance interne, un système inexplicable chargé de maintenir l’équilibre entre la chance et la poisse. Et donc, avoir tant de chance d’un coup pour Mégane signifiait sans erreur qu’une grosse guigne n’allait pas tarder à lui tomber dessus, comme ça sans prévenir! BANG !


« Aïe…»

… ah bah ça, c’est fait. Mégane voyait déjà planer au dessus de sa tête une madame portant une épée d’une main et une balance de l’autre la pointer du doigt et ricaner avec ce petit air vicelard qu’elle prend toujours lorsqu’elle se manifeste :

« Ah ah ah je vous ai bien niqué, signé zangdarl’équilibre est rétabli… »

Pourquoi tant de haine ? Alors que Mégane venait tout juste de s’installer à une place libre sur le trottoir là où se trouvait le fameux festival, quelqu’un par-mis la foule l’avait bousculé et, chargée comme elle était, elle avait fait tombé toutes ses affaires sur le sol. Et Dieu seul sait ce qui aurait pu se produire si elle s’était trompée de ligne car Madame la Justice ne s’arrêta pas là. Oui, car figurez-vous qu’en se baissant pour ramasser le tableau et le CD, l’enveloppe contenant les tickets de métro et le plan glissèrent de sa poche et atterrirent…

« Dans les égouts ? Navré mademoiselle, mais non, je ne peux pas vous laisser y aller… »

« Monsieur l’agent, s’il vous plait… si moi je ne peux pas y aller, peut-être que vous, vous pourriez y… »

« Alors ça c’est la meilleure ! Vous vous moquez de moi ? Non, c’est non, suis-je assez clair ? Si vous avez perdu vos tickets de métro, et bien vous n’avez qu’à en racheter ! Et si vous n’avez pas d’argent, demandez-en à vos parents ! A ce propos, où sont-ils ? Vous me semblez bien jeune pour avoir l’autorisation de vous promener dans un pays qui est de toute évidence étranger pour vous sans accompagnateur, et de surcroît exposer ici ! Puis-je avoir vos papiers ? »

« …mes…mes papiers ? »

« Carte d’identité, Visa, Passeport, Carte de Séjour… »

« Euuuuh… »

Là, y’avait un os. Elle ne possédait aucune carte d’identité, elle n’en avait pas besoin dans le monde des Sorciers. Seule la baguette suffisait… Elle fit tout de même mine de chercher dans ses poches avant de se frapper le front avec la paume de la main.

« Oh ! Suis-je bête, elle se trouvait dans l’enveloppe que j’ai accidentellement fait tomber dans les égouts… Je ne pourrais pas vous les présenter si… enfin… si je n’ai pas l’autorisation d’aller les récupérer… Désolée, vraiment, hein… »

« Oh, vraiment ? Et bien je me vois hélas dans l’obligation de vous emmener, mademoiselle. Une jeune fille mineure ne peut pas rester dans un pays étranger toute seule et sans papiers, je vais vous conduire au post de police où votre famille viendra vous récupérer… »

« AH NON MAIS CA SUFFIT MAINTENANT J’EN AI MARRE ! »

Tous les regards se tournèrent vers Mégane qui s’était dégagée violemment du policier qui l’observa d’un air interloqué. Les joues rosies, les cheveux lui hachurant le visage dont les yeux étaient toujours cachés par sa paire de lunettes en cœurs, elle se mit face à la foule qui l’entourait et…

… et piqua sa crise.


« J’en ai marre !! Marre marre MARRE !Z’êtes tous une bande de TRONCHE D’HEMOROÏDES! J’veux m’casser d’ici ! Vous croyez peut-être que j’suis là pour mon bon plaisir ? ET BAH NAN ! J’suis là pour ma carrière ! J’suis là pour mon avenir ! SAVEZ-VOUS SEULEMENT QUI JE SUIS ??? »

Ah elle était lâchée là, la Mégounette ! Elle alla à l’autre bout de la file avant de revenir à sa place, de tourner lentement sur elle-même les bras écartés histoire que tout le monde puisse la voir. Certains la pointèrent alors du doigt. Effectivement, Mégane avait gardé sa robe de sorcier pour son TP d’étude des Moldus, et elle n’avait pas prit la peine de la retirer lors de son arrivée à Séoul.

« Vous ne trouvez pas mes vêtements étranges ? Spéciaux ? Vous n’avez pas l’impression que je suis quelqu’un de SPECIAL ? Je vais vous dire moi ce que je suis ! Car j’en ai assez de devoir jouer la comédie et de me cacher, ça m’casse les pieds et ça m’broie les miches !!! Vous croyez peut-être que j’porte ces lunettes ridicules pour faire JOLI ??? ET BAH NAN EUH ! PARCE QUE JE SUIS UNE S…

« Staaaaaaar !!!! C’est une Idole !!! Tout le monde, une Idole est à Séoul ! »

Le bras en l’air, figée dans son élan, Mégane resta sans voix lorsque toute la foule se mit à applaudir et à la prendre en photo. Des dizaines de flashs éclataient de tous côtés et la jeune sorcière avait en face d’elle quelque chose qui ressemblait vaguement à ça :

jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap jap


« Euuuhhh… Je…hum… Oui, j’avoue que je suis assez connue, c’est vrai, je… héhé niarkhéhé Non, ne me prenez pas en photo sous cet angle, c’est mon mauvais profil… Oui je… Aaaaa, public je t’aime !!! Héhé… bien entendu, que je suis une célébrité ! Ne me reconnaissez-vous donc pas ? Je suis la grande, l’unique, l’incontournable, la subliiiiiime, Méga… »

« PARIS HILTON ! »

jump2


Un faible « gruiiik » s’échappa de la gorge de Mégane. Les yeux tous ronds, elle fut à nouveau incapable de prononcer le moindre mot. Seul raisonnait à ses oreilles le nom qu’elle venait d’entendre, prononcé par la bouche d’une petite fille tout de rose vêtue. Paris Hilton… Paris Hilton… Paris Hilton…

Là normalement j’avais décrit une Mégounette qui s’efforce de répondre qu’elle est effectivement Paris Hilton et qui passe 4 heures à signer des autographes, qui vend son CD un milliard de Wons et peut ainsi rentrer non pas à Pékin mais à Londres en Jet privé accompagnée de toute une horde de jeunes, beaux et musclés coréens qui auraient été chargés de la masser durant le voyage. Mais je me suis dit que ça ferait un peut trop tiré par les cheveux.

Alors j’ai tout effacé et j’ai tout recommencé ! cheers


« NAN MAIS ET PI QUOI ENCORE? Bande de nyouks ! J’EN AI MARRE, C’EST DECIDE, J’ME BARRE ! Paris Hilton, non mais franchement… Je suis MEGANE DECIRCEE, d’abord ! Et j’suis pas blonde en plus… non mais oh…»

Sous les regards interdits de la foule, Mégane récupéra ses affaires et s’en alla d’un pas rageur bouder à l’autre bout du festival.

Il lui fallut un bon vingt minutes pour retrouver son calme et enfin envisager un moyen de vendre ce tableau car mine de, on approchait des 15 heures et elle n’avait toujours pas récolté assez d’argent pour rentrer à Poudlard. Elle lança un regard désespéré à son entourage. Elle n’avait pas encore prit la peine d’admirer l’endroit.

Les murs étaient recouverts d’affiches blanches, où un artisan quelconque avait réalisé en toute simplicité la véritable œuvre d’art qu’était la calligraphie chinoise. Accrochés à des câbles tendus d’un mur à l’autre, des lampes en toile rouge décorées de dragons verts émeraude flottaient au dessus des centaines et des centaines de têtes qui déferlaient entre les allées. Lorsque le soleil se couchait, ces allumoirs devaient sans doute donner à l’endroit une atmosphère tamisée, créant sur les murs ou les toiles vierges des stands de peinture des ombres fantomatiques que certaines mains adroites arrivaient à apprivoiser afin de leur donner vie. Cela amuserait grandement les enfants, et leurs parents observeraient le spectacle, le sourire aux lèvres. Ils avaient tous l’air heureux, dans ce pays. Malgré une bienséance plus que sévère, les femmes arboraient un visage retenu mais radieux tout de même. On eut dit qu’elles s’étaient appliquées tout particulièrement à soigner leur apparence à l’occasion de ce jour, revêtant leurs tenues traditionnelles. Leurs cheveux d’ébène, aussi noirs qu’ils étaient brillants, avaient été coiffés en un chignon serré et parfaitement lisse dont Mégane se demandait comment celui-ci pouvait tenir sans magie. Un fin trait noir entourait leurs yeux en amande dont deux petites perles de nuit constituaient la pupille. Leurs lèvres, quant à elles, étaient peintes de rouge, ce qui ajoutait encore à l’éclat de leur tenue, de somptueux kimonos de soie. Il y en avait de toutes couleurs, blanc lunaire, améthyste, bleu Majorelle, carmin, bouton d’or, rouge passe-velours, vert sinople… Brodés dessus, diverses fleurs, plantes, scènes quotidiennes. Leurs donnant une démarche particulière mais élégantes, de petites sandales vernies appelées zoris chaussaient leurs pieds frôlés par des mains maigres et sales sans jamais oser les toucher.

Une vision frappante pour Mégane qui, jusqu’ici, n’avait pas encore remarqué la misère apparente de cette ville. Mais maintenant qu’elle s’en était aperçue, elle pouvait alors se rendre compte de la pauvreté des lieux, du nombre douloureux de mains tendues, de regards suppliants, de poignets maigres et de pieds nus.
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MessageSujet: Re: TP de l'année (année 3 et +)   TP de l'année (année 3 et +) - Page 2 EmptyJeu 22 Nov - 17:51:20

Mégane s’aperçu alors qu’une vieille femme dont la maigreur cauchemardesque fit se retourner les entrailles de la sorcière était assise à quelques pas d’elle seulement et gardait une main tremblante tendue, en silence. Son visage témoignait d’une grande détresse, mais elle n’appelait pas, elle ne mendiait pas. Elle attendait, tout simplement, un signe de charité, et ses yeux, presque aveugles, avaient honte.

Doucement, la jeune albinos s’approcha de la pauvre femme et s’accroupit face à elle. Elle chercha quelque chose dans son sac, et en sorti un sac en papier contenant une petite gourde d’eau, un sandwich et une grosse pare de tarte à la mélasse, déjeuner que les Elfes de Maison avaient préparés pour les élèves d’Etude des Moldus. Sans aucune hésitation, Mégane déposa le paquet entre les mains de la vieillarde.


« Les Moldus sont décidément capables des pires atrocités envers leurs semblables… » dit-elle en français, plus pour elle-même que pour la vieillarde.

Elle n’attendit pas de voir la réaction de la personne âgée, ni même un simple remerciement, elle s’en alla sans se retourner.
Assez. Elle en avait assez de tout cela, c’était bien trop lourd pour les frêles épaules de l’adolescente de 14 ans qu’elle était. Autant le TP à Paris avait eu quelques aspects amusants malgré les ennuis que cette excursion avait occasionnée, autant ce TP là était franchement désagréable. Aussi décida-t-elle d’abandonner, de lâcher prise. Elle ne vendrait pas ce stupide tableau, elle ne prendrait pas l’avion pour retourner à Poudlard, non, elle irait retrouver l’officier de police et attendrait au post qu’un professeur vienne la chercher, peu importait la punition qui en résulterait. Elle n’avait plus la force d’inventer un moyen de ruser un potentiel client afin de lui vendre cette stupide peinture. Tout ce qu’elle voulait à présent, c’était s’enfermer loin de tout ça.


« Miss ? Mademoiselle, s’il vous plait… »

Mégane se retourna sans grande conviction. Un couple et leur petite fille l’observaient, le sourire aux lèvres.

« Oui ? »

« Nous vous avons regardé offrir votre déjeuner à cette vieille femme tout à l’heure, c’est très aimable à vous. Très peu de gens, encore moins des touristes, font preuve de générosité de nos jours. »

« Ah, ouais… c’est ce que j’appelle la nature Moldue. Chez moi, ça, ça n’existe pas, si vous voulez-bien m’excuser… »

« Moldue ? Sans doute une ville de chez vous… »

« Ouais, c’est ça, ouais… »

Mégane avait très peu envie de discuter avec ces gens. Le monde des Moldus la répugnait de plus en plus, aussi leur tourna-t-elle le dos et entreprit de poursuivre sa route lorsque la femme l’interrompit.

« Vous avez exposé ? Je vois que vous avez une toile au bras, est-ce vous qui l’avez peinte ? »

La jeune sorcière haussa un sourcil. Qu’est-ce qui pouvait bien lui faire croire qu’elle avait exposé ? Ils étaient ici dans un festival d’art contemporain ou des centaines de personnes avaient acheté de la peinture, elle pouvait très bien l’avoir acheté, elle aussi. Elle s’apprêtait à lui faire part de sa réflexion lorsqu’elle se rappela qu’elle portait toujours sa robe de sorciers, lui donnant une allure peu ordinaire. C’était sans doute pour cela que la jeune femme en avait conclu que Mégane exposait. Les artistes contemporains étaient bien souvent des personnes fort originales…

« Non, ce n’est pas moi qui l’ai peinte, pour tout vous dire, je hais la peinture et encore plus celle-ci, mais mon professeur m’a demandé de vendre cette toile dans l’intérêt de mes études, seulement personne ne veut l’acheter alors pour moi c’est un échec et je ne sais pas comment je vais faire pour retourner au collège…»

« A combien deviez-vous la vendre ? »

« Minimum 80 000 Wons qu’il a dit… »

« Et bien en voici 90 000. »

Mégane fit des yeux ronds comme des soucoupes. Le mari de la jeune femme lui tendait l’argent, attendant que la sorcière ne les accepte. Sans trop savoir comment réagir, Mégane les prit et demanda, troublée :

« Pourquoi ? »

« Parce que j’aime l’art, quel qu’il soit, et aussi parce qu’à toute bonne action, récompense est due. »

Et sans attendre quoi que ce soit, sans laisser le temps à Mégane de les remercier, ils firent demi-tour et disparurent dans la foule grouillante.

La jeune fille observa son argent d’un air absent. Il lui faudra sans doute quelques temps pour assimiler correctement ce qui venait de se produire. Une main posée sur le cœur, Mégane leva les yeux au ciel. Il était si bleu, dénué de tout nuage… Un sourire étira ses lèvres pâles tant-dis qu’une douce brise vint lui caresser les joue, faisant onduler ses longs cheveux blancs. Elle ferma les yeux, savourant cet instant avec délectation…


« MUAAAAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAHAAAAAAAAA !!!! J’AI REUSSIIIIIIII !!!! Je suis riche et en plus j’peux prendre l’avion !! AHAAAAA ! A moi les points !!!! A moi la gloire !!! OUAAAAAIIIIS !!!»

… no comment.

Mégane, ne se sentant plus de joie, sautait sur place, les bras en l’air, sous les regards interloqués des passants.


« OUAAAAAAAAIIIIIS !!! »

Et elle sautait, sautait, sautait …

« OUAAAAAAAAIIIS !!! »

Et encore, encore, encore…

« OUUAAAAAAAAIIIS !!!!!! »

…jusqu’à ce que ça fasse « crak »…

« OUUAaaaaiis… »

Avec un horrible sentiment de savoir ce que c’était avant même de l’avoir vu, Mégane baissa les yeux.

« NAAAAAAAAAAAAAAAAAAN !!!! »

…dans son élan d’enthousiasme, Mégane n’avait pas prit la peine de refermer son sac, aussi, lorsque la paire de lunettes enchantées tombèrent au sol et rencontrèrent les pieds de l’albinos, elles ne résistèrent guère longtemps à leurs agresseurs qui, dans un craquement horrible, réduisirent leur existence à l’état de petits débris de plastiques jonchant le sol. Un peu comme le malheureux réveil matin de Mégane.

Celle-ci s’agenouilla sur la dépouille de ses deux petits cœurs. Jamais elle n’aurait pensé éprouver telle tristesse face à la perte d’une paire de lunettes. Elle qui avait répugné à les porter éprouvait maintenant à leur égare une bouffée d’amour, si bien qu’elle frôla leur cadavre de ses petits doigts tremblants, cherchant le moindre signe de vie. Hélas, c’était trop tard. Il n’y avait plus rien à faire.

Le ciel, auparavant bleu, s’assombrit soudain. De gros nuages gris imposèrent toute la puissance de leur présence et rappelèrent à l’humain, pauvre créature, que la nature faisait loi, en faisant tomber de grosses gouttes de pluie. Perdue, Mégane regarda tout autour d’elle. Comment allait-elle faire pour retrouver le chemin du métro, trouver le guichet afin d’acheter de nouveaux tiquets, et pire encore… comment allait-elle faire pour s’orienter ? Non seulement sans les lunettes, c’était impossible, mais en plus elle n’avait plus de plan.


« Tching tchang tchong ! (<<== supposons que ça soit du coréen… faites semblant d’y croire, ça serait sympa…) Tching tchang tchoooooooooong ! Pousse-pousse pas cher, pas cher !!! Tching tchang tchooong ! jap »

Comme si le diable lui-même lui avait piquée les fesses avec son sceptre chauffé à blanc, Mégane se leva, droite comme un soldat, et fonça sans la moindre hésitation vers le coréen en ciré jaune qui trainait derrière lui une petite charrette. Un vieil homme à l’équilibre précaire levait la main vers le pousse-pousse et Mégane, en toute jeune fille bien élevée qu’elle était, lui passa devant et aboya sur le… euh… bah comme j’sais pas comment ça s’appelle j’vais dire le pousse-pousse man.

« MOI ! Je monte ! »

« Houm gata gata atchoum ziou pong you you piiiiiiiiii… »

Les sourcils froncés, Mégane observa le vieillard qui venait de parler.

« Moi pas comprendre ce que toi dire, papy. »

Elle lui fit une petite tape amicale sur la tête avant de se tourner vers le jeune coréen au ciré jaune.

« Hey Pousse-pousse man ! 10 000 wons pour me conduire jusqu’à l’aéroport, ça t’va? »

Avec un grand sourire, pousse-pousse man acquiesça : jap: . Sans attende, Mégane prit place dans la charrette. Au moment où celle-ci démarra, la jeune sorcière lâcha dans les mains du vieillard le CD qu’elle était sensée vendre, sur lequel elle avait dédicacé : « Paris Hilton kiffe you ! »

S’en suit alors une véritable course au milieu des voitures et des autobus. Cramponnée aux parois de la charrette, Mégane osait à peine regarder la route. Pousse-pousse man, qui avait paru maigre et inoffensif, sans doute un peu ralenti du ciboulot, s’avérait être une bête féroce et sauvage lorsque celui-ci avait une mission à accomplir. Il grillait les feux rouges, coupait par le trottoir, hurlait des borborygmes qui devaient sans doute être des insultes aux camions qui le klaxonnaient tant-dis qu’il leur barrait la route. Et alors qu’ils approchaient d’une descente en pente raide, Mégane fit sa prière, tout en se maudissant intérieurement d’avoir piqué la place au pépé de tout à l’heure, sans quoi c’est lui qui serait mort dans cette fichue traversée de Séoul.

Un peu comme dans une montagne russe, Mégane voyait la pente se rapprocher de plus en plus. Elle serra les poings si forts qu’elle était persuadée que les pompiers devraient couper le bois de la charrette pour en dégager son cadavre. Pousse-pousse man prit appuis sur ses bas et vint s’assoir dans une pirouette aux côtés de Mégane qui l’observa, l’air horrifiée, alors que la charrette tanguait toute seule vers l’avant et entreprenait sa descente aux enfers. La scène parut aux yeux de la jeune sorcière se dérouler au ralenti durant les premières secondes. Elle regardait, épouvantée, le jeune homme qui, lui, avait toujours un énorme sourire banane.


« Moi prendre raccourcit jap ! Descente très amusante jap ! Nous beaucoup rire jap ! Toi, jamais oublié pousse-pousse Séoul ! Toi revenir ! jap »

Elle ouvrit la bouche mais ne répondit rien. Le chariot déferla alors à toute vitesse le long de la pente. Pousse-pousse man leva les bras aux ciel en criant un « hipipiiiiiiiiiiiiiiii !! » enthousiaste tant-dis que Mégane se cramponnait à son cou.

« JE VAIS MOURIIIIIIIIIIIIIR !!!!!! »

« Toi, lâcher moi, s’il te plait… jap »

« Je veux pas mouriiiiiiiiiiiiir… »

« Moi non plus, pas vouloir mourir, mais toi et moi couik jap si toi pas lâcher moi car chariot rouler sans conducteur et marchant de poisson droit devant… jap »
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MessageSujet: Re: TP de l'année (année 3 et +)   TP de l'année (année 3 et +) - Page 2 EmptyJeu 22 Nov - 17:53:42

Conservait-il donc ce même air content face à une mort probable ?? Mégane, horrifiée, lâcha aussitôt le coréen qui fit un bon en avant et tira sur le manche gauche du chariot juste à temps, prenant un virage serré. Mégane eut même le temps d’entretenir un court tête à tête avec le marchand de poisson qui lui jeta un regard mauvais et scanda diverses insultes à leur passage, brandissant dangereusement sa machette et une tête de poisson.

« Là ! Droit devant, aéroport ! »

En effet, une petite centaine de mètre plus loin de dressait le grand bâtiment. Les larmes aux yeux, Mégane remercia le ciel. Le pousse-pousse prit une dernière accélération, rasa de près un tramway avant de s’arrêter net, faisant se soulever quelques instants la charrette, devant l’entrée principale de l’aéroport. Pousse-pousse man se retourna et élargit son sourire, apparemment fier de lui.

« Toi arrivée ! Aéroport ! Aéroport ! »

Roulée en boule, calée dans le fond de la charrette, les bras devant le visage, Mégane ouvrit un œil apeuré. S’apercevant qu’ils étaient arrêtés, elle ouvrit le deuxième et jugea qu’il n’était pas dangereux de baisser les bras. Pousse-pousse man la regardait, heureux, et tendait la main vers elle.

« Toi payer moi maintenant. 10 000 wons, 10 000 ! jap »

Les jambes flageolantes, la jeune sorcière donna les 10 000 wons promis à pousse-pousse man qui s’inclina pour la remercier avant de s’en aller aussi sec. Elle l’observa, terrifiée, persuadée que son visage jap hanterait ses cauchemars pour les 15 prochaines années à venir.

« Un aller simple pour Pékin, s’il vous plait… »

Mégane acheta son billet avec appréhension. Les pilotes d’avion chinois étaient-ils aussi frappés que pousse-pousse man ? Mieux valait ne pas savoir. C’est en demandant son chemin qu’elle trouva le couloir la menant jusqu’à la piste d’atterrissage où l’attendait son avion. Elle resta bouche bée.

Elle avait beau avoir vécu chez les Moldus durant sa petite enfance, elle n’avait jamais vu de vrai avion. Bien qu’elle sache que c’était forcément possible, il lui parut tout de même étrange que cette énorme masse métallique puisse voler sans magie. Néanmoins, c’est sans crainte apparente qu’elle prit place dans l’appareil. Le siège n’était pas fort confortable, le dossier trop droit et l’appuie-tête bien trop haut pour Mégane qui devait mesurer autour du mètre quarante-cinq à tout casser.


* 1 mètre 47 et demi…*

Ah, un mètre quarante-sept et demi, au temps pour moi…

Alors que l’avion commençait à peine à décoller, un bruit suspect retentit aux alentours. Une espèce de grondement gras et menaçant… un peu comme si l’un des réacteurs de l’appareil était encombré et qu’il allait exploser d’une minute à l’autre. La voisine de Mégane lui jeta un regard en oblique tant-dis que l’albinos plaquait les mains sur son abdomen. Elle ne s’était pas, manifestée depuis son arrivée à Séoul, mais à présent que la jeune fille était assise et se libérait petit à petit de ses soucis, voilà la fringale qui faisait savoir qu’elle était de retour, pour vous jouer un mauvais tour !

Mégane avait terriblement faim.

Instinctivement, elle chercha dans son sac à dos le sachet contenant son déjeuner, avant de se souvenir qu’elle l’avait gracieusement offert à une vieillarde affamée. Au comble du désespoir, la jeune fille regarda tout autour d’elle et aperçu une hôtesse qu’elle appela aussitôt.


« Oui ? »

« Oui, bonjour, est-ce que vous servez à manger ? J’ai très faim ! »

« Nous servons des sandwichs, oui… »

« Parfait ! J’vous en prends un ! C’est combien ? »

« C’est 15 000 Wons, mademoiselle. »

« 15 000 Wons, oui, oui, très bien…





… QUEWA ??! jump2 »


La voisine de la sorcière fit un bon dans son siège tant dis que Mégane jetait un regard assassin à l’hôtesse, perplexe.

« 15 000 pour un bout d’pain, sérieux c’est d’l’arnaque ! J’ai pas assez moi ! »

« Je suis navrée, mais ce sont les prix… si vous n’avez pas assez, vous ne pouvez pas manger.»

« S’il vous plait… »

« Non »

« Soyez sympa… »

« Navrée... »

« Allez… »

« J’ai dis non… »

« Je suis Paris Hilton… »

«Suspect »

« Nan rien, laissez tomber… »

Avec toute la mauvaise humeur dont elle était capable, Mégane s’enfonça dans son siège et tourna le dos à l’hôtesse qui s’en alla, l’air indigné. Le trajet durait environ une heure. Mégane décida donc de faire une petite sieste durant ce temps, afin que le voyage passe plus vite et que ça faim se fasse quelque peu oublié.

Les deux pilotes avaient quitté leur cabine durant l’atterrissage et avaient rejoint Mégane, le sourire aux lèvres, en s’écriant : « Descente très amusante ! Nous beaucoup rire ! jap » lorsque l’hôtesse réveilla Mégane, lui signalant qu’ils étaient arrivés à destination et qu’elle devait quitter l’appareil. Dans un état de léthargie profonde, en mode « veille prolongée », la jeune albinos prit ses affaires et descendit de l’avion, affrontant l’air frai de Chine. Maintenant, il lui fallait trouver les toilettes pour hommes.

Ca ne fut pas chose difficile. Les boutons de l’ascenseur comportaient des chiffres romains, aussi lorsque les portes s’ouvrirent sur le pallier du troisième sous-sol, Mégane se précipita-t-elle droit devant. Elle avait aperçu les deux portes comportant un petit monsieur et une petite madame. Sans attendre, une bouffée de joie la gagnant petit à petit, elle couru à toutes jambes vers la porte au petit monsieur, la magnifique porte qui s’ouvrait sur un jardin d’Eden, le Paradis… les toilettes !


« Toilettes pour messieurs que j’aaaaaaaaaaime !!! »

« Shocked »

« … »

Un jeune homme, plutôt beau garçon, resta figé sur place en voyant Mégane entrer. Il était de toute évidence sur le point de se laver les mains, et observait la jeune fille d’un air interdit, qui se transforma petit à petit en air courroucé. Il se redressa de toute sa hauteur, s’approcha de Mégane et posa une main lourde sur son épaule.

« Toi pas droit être ici ! Ici toilettes pour hommes ! Toi aller toilettes filles ! »

« Mais euh... non, je dois… »

« Ici interdit pour toi ! Ici toilette pour garçons ! Toi fille ! »

Mégane avait oublié ce détail. Les asiatiques étaient très à cheval sur le règlement, surtout lorsque celui-ci évoquait la séparation des sexes. Les asiatiques étaient en effet très prudes et réservés… et de toute évidence, une jeune fille dans les toilettes pour homme constituait un délit.

Le jeune homme ne semblait pas vouloir lâcher l’affaire. Il fusillait Mégane de ses yeux noirs, lui donnant des airs ténébreux irrésistibles qui firent rougir la jeune fille. Elle se mordit la lèvre inférieure. C’était dommage, elle aurait entamé volontiers une discussion intéressante avec lui, visant à garder contact, mais l’envie de rentrer chez elle surpassait le désir de flirt, aussi fut-elle contrainte de déployer son arme ultime, la dernière ruse qui lui restait…


« Je… je suis un homme. »

… oui enfin, la première idée qui lui passa par la tête quoi. Le jeune homme cligna plusieurs fois des yeux, ne semblant plus comprendre. Mégane joua alors le tout pour le tout, s’approchant de l’asiatique et s’efforçant de prendre une voix « grave »…

« Oui, je sais, mon apparence n’a rien de masculin, les chirurgiens ont fait là un travail magnifique, n’est-ce pas ? J’ai toujours voulu être une femme… parce-que, voyez-vous…

Elle saisit le garçon par la cravate.

« J’aime les hommes… et surtout les petit chinois dans votre genre… »

A cet instant, elle lui colla une main aux fesses.
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MessageSujet: Re: TP de l'année (année 3 et +)   TP de l'année (année 3 et +) - Page 2 EmptyJeu 22 Nov - 17:55:01

« Grouaaarg… »

Ni une, ni deux, le jeune homme se dégagea de Mégane, la repoussa et prit ses jambes à son cou, jetant des regards terrifiés en arrière. Mégane quant-à elle se retourna et tendit un bras, s’écriant d’une voix théâtrale :

« Revenez ! Je n’ai même pas vu votre caleçon! »

Un rire diabolique raisonna dans les WC pour hommes. A présent seule dans les toilettes, Mégane avait le champ libre pour chercher le Portoloin qui la ramènerait à Poudlard. Et cette fois, pas le moindre risque de tomber nez à nez avec un tampon usager… Elle parcouru l’endroit du regard, lorsque quelque chose attira son attention.

Une boîte de bonbons.

L’estomac criant famine, Mégane n’en croyait pas sa chance ! Peu lui importait que la boite traînait là depuis des lustres, elle avait faim, nom d’un moustique caïnite ! Et sucer un bonbon lui donnerait sans doute du courage durant ses fouilles. La langue tirée, une lueur de prédatrice dans les yeux, la fillette posa sa mimine sur le petit paquet et…


« Gruik ! »

…et se sentit à nouveau comme une crotte aspirée par une ventouse. A plat ventre sur le carrelage, Mégane releva péniblement la tête pour apercevoir son professeur d’Etude des Moldus.

« Démon… »
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MessageSujet: Re: TP de l'année (année 3 et +)   TP de l'année (année 3 et +) - Page 2 EmptyVen 23 Nov - 11:05:19

TOUUUUUUUUUT TOUUUUUUUUT faisaient les klaxons des voitures de Séoul.
Jintchaantiou ! Faisaient les Séoulanais Séouliens habitants de Séoul. niarkhéhé
Il a dit quoi ? Jine tchane quoi ? Faisaient les touristes européens en cherchant dans leur dictionnaire.
POUM ! SBAF ! Arght ! Faisait la bagarre qui avait commencé entre le conducteur coréen pas content et le touriste qui venait d’emboutir sa voiture (et oui, en effet « Jintchaantiou ! » signifie bel et bien « Attention, ne reculez pas, je suis derrière » ils sont forts ces coréens, tout ça en 1 seul mot. niarkhéhé )
Oh ! Une pomme ! Faisait Isaac Newton.
GrGRRrrrrrMMlllmmrr faisait l’estomac de Lou Belacqua (z’avez vu ? 5 lignes pour un gargouillement ! Cool )

La blondinette venait de sortir du métro, et se baladait dans le festival d’art contemporain de Yangpyeong. Elle y vit de drôles de choses, comme par exemple toutes ces « oeuvres » en pots de yaourt (dont la marque avait été soigneusement cachée) dont on vantait partout les mérites recyclables. Il y avait pleins de trucs bizarres, des collages, des sculptures géantes, d’autres au contraire minuscules (un type tentait même de vendre une sculpture soit disant microscopique, mais qu’évidement personne ne voyait, à un prix exorbitant). Plus loin, Lou se retrouva dans un stand dédié à un livre qui traitait de l’art contemporain. Comme il était écrit en anglais, Lou y jeta un coup d’œil, mais le résumé ressemblait à peu de chose près à ceci :

“L’art global n’est pas tant un art intégral qu’un art intégralement intégré, ayant -après l’échec de ce qu’il pouvait encore y avoir de velléité critique dans le postmodernisme et le constat que toute visée critique se trouve inexorablement absorbée par ceci même dont elle entend faire la critique- abandonné toute dimension critique qui supposerait un ailleurs, s’appliquant sans relâche à faire passer dorénavant toute ambition critique pour réactive.” Neutral

Apparemment ce n’était pas de l’anglais, mais du « criticien ». Une langue très appréciée bien que totalement intraductible. Lou laissa sur place le torchon, et continua son inspection des lieux. Quand elle en eut fait le tour, elle se posta dans une rue assez fréquentée, posa le machin peint par Peeves à ses pieds, s’assit par terre et sortit son pique-nique qu’elle dévora goulûment. Elle se demandait comment elle allait bien pour voir s’y prendre pour vendre les deux machins inutiles qu’elle avait devant elle pour pouvoir payer ce foutu billet d’avion. Elle ne voyait pas QUI, objectivement, pouvait bien payer aussi cher pour un CD vierge (et sur lequel on ne pouvait probablement pas re-graver) et pour un « tableau » que même un enfant de deux ans aurait trouvé laid. Enfin bon, à la limite, pour le tableau, Lou pourrait toujours vanter le cadre formé de pâtes en forme de nœuds papillon … ça se mangeait après tout … ça avait donc une utilité. Neutral La blonde n’avait, mis à part ça, aucune idée. Elle ne savait pas comment l’on vendait un truc. Elle ne connaissait rien à la pub, au marketing, ou à la communication : autant de mots qui étaient passés dans le vocabulaire courant sans pour autant qu’elle en comprenne le sens. Le seul vendeur auquel elle pensait actuellement, c’était le marchant de poisson dans Astérix et Obélix, une BD très connue chez les Moldus.

« Frais le tableau. Frais … Neutral »

Tenta-elle en secouant machinalement l’oeuvre devant elle … avant de se trouver complètement débile et d’abandonner la technique. Elle allait finir ses jours ici, à Séoul, sans avoir rien vendu, si elle ne trouvait pas rapidement quelque chose. Mais son esprit était vide, voila. Comme ce CD rempli de silence. La situation était critique.

« Achetez mon CD ! C’est pas cher ! niarkhéhé »

Hurla-t-elle à l’assemblée. Mais les rares passants à s’approcher n’étaient que des badauds curieux, et personne ne voulait rien dépenser. Lou ne pouvait même pas en vouloir aux gens : elle-même n’aurait jamais gâcher de l'argent pour rien du tout, d’autant plus que les passants ne savaient pas ce que contenaient le CD. Puis, un grand type s’arrêta. Il avait une tête d’artiste, ça se voit tout de suite ces choses là. Disons que chez lui, en plus, la tenue aidait : un chapeau carré en métal sur le haut de son crâne chauve, un pantalon flashy, des chaussures trouées mais recousus avec des fils colorés, bref, le gars qui avait essayé de se faire un look mais chez qui c’était complètement raté. niarkhéhé Il demanda soudainement :

« Combien ? »

Lou en resta estomaquée, et fit rapidement le calcul ce qu’elle devait avoir au minimum pour rentrer à la maison.

« Euh c’est-à-dire que … Me faut 80 000 alors … 20 000 ! niarkhéhé … nan ? Neutral 10 000 ? 5 000 ? REVENEEEEEEEZ ! Pff. »

Dans ces moments qui mêlaient fureur et désespoir, Lou avait envie de tout casser. Elle commença par son orteil, en donnant un énorme coup de pied d’une violence inouïe dans le mur en béton se trouvant derrière elle. La douleur lui arracha un cri, et la Serdaigle se mit à sautiller partout en tenant son pied en l’air, le serrant très fort, soufflant sur la chaussure dans l’espoir vain d’atténuer sa souffrance. Comme elle était en équilibre instable sur un pied, Lou bondissait maladroitement à divers endroits pour rester debout, et ce qui devait arriver arriva … elle marcha sur le boîtier du CD resté à terre, lequel s’aplatit en son centre dans un « crack » discret, des éclats de plastiques s’éparpillant partout.

« NOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOON ! Oh-non-oh-non-oh-non-oh-non-oh-non-oh-non-oh-non ! »

Oubliant momentanément sa blessure, la jeune fille ouvrit la boîte pour s’assurer du bon état du CD. De ce côté-là, c’était bon. Mais était-ce vraiment bon ? Le seul truc de bon qu’avait eu le CD, c’était son boîtier, qui gisait maintenant à terre, KO. Alors c’était le destin, et c’était bien connu, on ne pouvait rien faire contre le destin. La vie de Lou allait finir misérablement dans cette ville asiatique, puant la misère. Petit à petit, les minces espoirs auxquels se raccrochaient la Serdaigle tombaient un à un. Pourrait-elle trouver un sorcier ici, capable de la ramener à la maison ? Sans nul doute que ce serait possible à Gringotts. Il lui restait suffisamment de tickets de métro pour y retourner. Mais si elle tombait sur un mangemort ou pire, un pédophile, et que le sorcier l’envoyait dans un bordel de prostituées pour l’exploiter ? Si le gentil magicien l’endormait, lui volait un rein et le revendait au marché noir ? Tiens mais oui, c’était pas bête ça. Si Lou voulait rentrer, elle pouvait revendre ses reins. Enfin bon on verrait en dernier recours … niarkhéhé La Serdaigle restait avachie au sol, passant le temps en faisant des tâches d’ombre ou de lumière sur le mur gris avec le CD qu’elle tripotait dans ses mains et dans lequel se reflétait le soleil. Elle en eut marre, et entreprit de vider son sac pour le re-remplir. Sur le sol s’étalaient écharpe, crème solaire, maquillage, piles électriques … Mais à quelques pas de là se déroulait en toute impunité un drôle de petit manège.

Une fille aux allures de petite riche snob était en grande discussion avec ce qui semblait être son amie, mais la dite amie hochait la tête tellement souvent et affichait un sourire si béat d’admiration que Lou se demandait si ce n’était pas un brave toutou. Cependant, la snobinarde lui disait, avec fortes exclamations, que Paris Hilton avait apparemment été aperçue sur les lieux mêmes, oui oui, ici, au festival. Elle ponctuait ses phrases de grands gestes, et semblait en proie à une véritable crise existentielle : il lui fallait absoluuuuument parfaire son maquillage avant de se présenter à son idole, Pariiis. love Elle avait l’air mijaurée, cette fille, et Lou roulait des yeux dans son coin. Elle ne voyait pas vraiment ce que serait venu faire Paris Hilton ici. C’était quand même un trou paumé Séoul, nan ? Moi avant ce TP, j’en avais même jamais entendu parler, alors c’est pour dire niarkhéhé Et puis, être fan d’une débile d’héritière, ça craignait.

« Non mais vraiment … »

Laissa échapper la sorcière. Cette petite remarque fut pourtant entendue des deux fans, et la scène prit une tournure dramatique. Les deux filles fixèrent Lou avec des yeux outrés, puis un air méprisant se peignit sur le visage quand elles firent plus attention aux objets qui entouraient la blondinette. Elles devaient croire que Lou était une vendeuse ambulante, ou un truc comme ça. MAIS, et ce fut absolument incompréhensible, les deux filles, qui devaient être américaines vu leur accent, se dirigèrent soudain vers Lou, le sourire aux lèvres. La blonde se retourna, histoire de vérifier qu’il n’y avait pas quelqu’un derrière elle qui ait pu s’attirer la sympathie des deux américaines, mais comme dans son dos, il n’y avait que le mur … A moins qu’être fan de Paris Hilton rende tellement stupide que l’on souriait aux murs ?

« Excusez-moi, ce miroir est-il à vendre ? »

Demanda le chien-chien. Lou ouvrit de grands yeux ronds, baissa les yeux, et fixa son attention sur l’objet désigné par la fille. Le miroir en question avait glissé de la trousse à maquillage qu’elle avait mit dans son sac le matin même. La Serdaigle prit la glace entre ses doigts, releva les yeux vers les américaines, en réfléchissant à tout allure. Peut-être cette glace lui permettrait-elle de rattraper le coup du CD ? Alors la sorcière colla un sourire sur son visage, et c’est avec amabilité qu’elle répondit.


« Bien sur ! Very Happy
- Combien ?
- Pardon ? O_o
- Combien pour le miroir ?!
- Ah, oui oui oui. ^^’ euh et bien, c’est 30 000 wons. »


Lou avait avancé une somme un peu au hasard, s’attendant à ce que les américaines hurlent au scandale et s’enfuient devant le prix qu’elle donnait. Mais non. Les deux filles commencèrent par sortir une calculette, et mirent quelques instants à convertir la somme, apparemment en dollars. Elles ne devaient pas être du coin. Ce fut seulement à ce moment là qu’elles poussèrent des cris d’horreur. Mais la Serdaigle avait eu le temps de réfléchir, et partant du fait que les deux gourdes avaient l’air aussi intelligentes que Lavande Brown (et encore, à elles deux) et qu’il serait facile de leur faire croire n’importe quoi, la poursuiveuse se hâta d’expliquer le pourquoi du comment de ce prix, avant qu’elles ne disent quoi que ce soit.

« Nan mais vous savez, c’est parce que ce miroir est une œuvre d’art ! Parfaitement, il a été fait pas euh Richard Samayre euh, un grand artiste ! D’ailleurs, on voit bien qu’il n’a pas voulu traduire un art global, mais un art intégralement intégré. Vous voyez ce que je veux dire hum ? Donc, ce miroir n’existe qu’en deux exemplaires ! D’ailleurs, Richard a vendu l’autre œuvre à Paris Hilton il y a moins d’une heure. niarkhéhé J’dis ça, j’dis rien, uh … »

En face de Lou, les deux américaines jubilaient. Elles disaient des tas de trucs à voix basse (d‘où ressortaient les mots « vraiment l‘air d‘une artiste » et « intégralement intégré c‘est un truc de pro ») mais en tout cas, elles avaient l’air ravies.

« Bon, vous le prenez ou pas ? Je dois ramener tout ça à Richard dans pas moins de 5mn, on remballe cet après-midi.
- Quoi, vous partez ?
- Bien oui, il y a un autre festival à Pékin demain, et ce soir, Richard donne une conférence sur l’ambition critique réactive …
- Alors adjugé, on le prend ! »


S’exclama la plus déterminée des deux filles, et elle se fit fusiller du regard par l’autre. Elles avaient sans doute prévu de faire baisser le prix, comme si Lou allait marchander. Cette dernière attrapa d’ailleurs les billets tendus par l’américaine avant qu’elles ne changent d’avis (avec les idiots, on ne sait jamais) et donna le miroir aux américaines.


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MessageSujet: Re: TP de l'année (année 3 et +)   TP de l'année (année 3 et +) - Page 2 EmptyVen 23 Nov - 11:07:16

« Petites veinardes ! »

Leur lança-t-elle avant de s’en aller à grands pas avec ses affaires, se dirigeant vers le centre du festival d’art, histoire qu’elle ait vraiment l’air de retourner à un stand quelconque. Il ne lui manquait plus que 50 000 wons, et elle avait encore le tableau sous son bras. Restait à savoir comment vendre cette horreur qui ressemblait plus à du vomi qu’à quelque chose d’autre. D’autant que les pâtes qui formaient le cadre commençaient à se décoller : il en manquait déjà trois, en haut. Mais Lou avait reprit espoir, elle s’était découvert de nouvelles ressources, et avait compris un principe fondamental de la vente : il ne fallait pas vendre, mais arnaquer. Et pour ça, tous les coups étaient permis. Elle s’en souviendrait. Pour l’instant, le problème était de trouver un nouvel emplacement où s’installer, si possible suffisamment loin pour ne pas risquer de recroiser les deux américaines. La 5ème année s’engouffra alors dans une petite ruelle, et décida de se promener un peu à l’ouest de Séoul pendant une heure ou deux (il n’était que 14h après tout) avant de revenir au festival. C’était le plus prudent.

Cependant, au bout d‘une demi-heure, la Serdaigle en eu marre de marcher entre ces maisons de plusieurs étages, qui plongeaient les ruelles étroites dans la pénombre. Alors, elle fit volte face, et repartit par là où elle était venue. Quiconque l’aurait vu aurait trouvé cela étrange, mais ce qui était encore plus étrange, c’était cette habitude désagréable qu’ils avaient prit, dans les quartiers pauvres, de jeter leur eau sale par la fenêtre. Et c’est ainsi que notre pauvre Serdaigle se retrouva, sans prévenir, couverte d’eau de la tête aux pieds. Elle resta d’abord les bras ballants, un peu étourdie après cette douche glacée. Pis enfin, elle baissa les yeux et observa ses vêtements trempés. Cette fois, on pouvait vraiment, vraiment dire que Lou n’avait pas de bol. Alors la poursuiveuse se rendit compte que le tableau de Peeves qu’elle tenait sous son bras était lui aussi plein d'eau, et levant l’immonde dessin devant ses yeux, elle du admettre que cette fois tout était fichu. Il allait falloir des heures pour que la chose sèche. Mais comme si tout cela ne suffisait pas, alors que Lou approchait le tableau de son visage pour souffler dessus afin d’accélérer le processus de séchage, la mince couche de papier commença à se déchirer en son centre, en haut, là où les pâtes s’étaient décollées. Et comme Lou tenait la toile bien tendue, la suite fut inévitable : la peinture se déchira totalement, sur toute sa largeur.

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« Oh. Mon. Dieu. »

Articula clairement la blondinette pour dédramatiser. En vain. Elle avait réduit en bouillie les deux seules choses que Van Muller lui avait donner à vendre. Quoi que non, il lui restait les lunettes, qu’elle avait relevées sur le haut de sa tête. Mais ce n’était tout de même pas ultra réconfortant. Et toujours plantée comme une potiche au milieu de la rue, dégoulinante d’eau, Lou se demanda si elle n’allait pas réellement devoir vendre son rein. Elle n’avait pas assez de wons. Elle n’avait que ces maudits dollars, euros et pesos et … et … mais OUI ! C’était ça ! Elle était riche quand on y pensait ! Restait à savoir si 20 euros et 20 dollars plus à peu près autant de pesos feraient l’affaire … et surtout, trouver une banque moldue qui puisse changer tout ça. A moins que Gringotts le fasse ? Non, Gringotts gérait l’argent sorcier, ils n’allaient sûrement pas s’éclater à faire des transferts d’argent moldu. Ça n’avait pas de sens.

Maintenant, Lou était joyeuse, et elle repartit à bonne allure, trempée, jusqu’au festival. Là, elle du aborder plusieurs coréens avant de tomber sur une femme qui fumait une longue cigarette et qui parlait très bien anglais. Elle expliqua à Lou, entre plusieurs bouffées, comment changer son argent : le jeune fille n’aurait pas à se rendre dans une banque, il lui suffirait de trouver un bureau de change. Il y en avait beaucoup dans le quartier de Namdaemun, et ils étaient bien indiqués. Lou devrait descendre Hoehyeon, ligne 4, elle serait alors à l’entée du quartier de Namdaemun.

La Serdaigle n’eut aucun mal à suivre ces instructions, ni à trouver un bureau de change. Les employés parlaient encore une fois parfaitement bien anglais, et lui changèrent son argent sans trop poser de questions. Ainsi, ses 20 euros devinrent en 27 000 wons et ses 20 dollars, 18 000 wons, ce une fois qu’elle eut retiré la taxe. Il lui manquait encore un peu d’argent pour acheter son billet d’avion, et Lou finit par échanger également ses pesos, pour se retrouver avec environ 25 000 wons en plus. Et dire qu’elle avait eu tout cet argent sur elle depuis le début, une véritable fortune ! Maintenant, elle était riche, et ce fut le cœur léger que notre Lou Belacqua nationale retourna ligne 4, direction Oldo *Oh, mon point de départ ! Very Happy * jusqu’à la grande station de Séoul.

Ici, les gens se bousculaient, tout le monde était tassé, et l’on était que sur le quai. La Bleue et Bronze doutait qu'elle puisse entrer dans le métro avec tout ce monde. Alors, jouant des coudes, la jeune fille parvint à se glisser tout devant, à 50 centimètres des rails qui étaient en contrebas. Elle aurait aimé ne pas y tomber, si possible. D’ailleurs, ce ne fut pas elle qui y tomba, mais un billet de 10 000 wons qu’elle avait rapidement mit dans sa poche. Trop rapidement peut-être. Toujours est-il qu’il glissa de sa poche, et telle une petite plume de thon se déposa sur un rail. Mais pourquoi le sort tenait-il à s’acharner ainsi sur la pauvre 5ème année ? Elle avait vraiment besoin de ce billet. Jetant un coup d’oeil au panneau lumineux (qu’elle pouvait lire grâce à ses lunettes) qui annonçait le temps restant avant l’arrivée du métro, soit 1 minute et quelque, Lou sauta sur la voie ferrée, sous les exclamations horrifiées de toutes les personnes à proximité. Il était en effet particulièrement débile de sauter sous les roues d’un métro lancé à pleine vitesse, mais on ne se refait pas. D’ailleurs, Lou récupéra son billet le plus simplement du monde, puis se hissa à nouveau sur le quai, la foule s’étant un peu reculée pour laisser la place à la jeune fille. Lou fut à nouveau debout sur ses deux jambes que l’on commençait seulement à voir les phares du métro. Peuh ! Comme quoi, il n’y avait aucun risque. Malgré tout, son cœur battait à rompre sa poitrine, tant elle avait craint inconsciemment que cela se finisse mal.

Hoegi : indiquait un grand panneau sur les murs du quai, lorsque Lou sortit de la rame dans laquelle les gens avaient été tassés de force. Elle se sentait vide, comme si la journée exténuante qu’elle venait de vivre était terminée. Et puis, quand elle fut face à l’aéroport, juste avant d’entrée dans le bâtiment, Lou éclata en pleurs. Bêtement. Tout s’était accumulé aujourd’hui, tant de malchance, tant d’émotions, que ses nerfs n’en pouvaient plus. Quelle journée de merde tout de même. Elle avait failli y laisser sa peau, et elle avait peur de ce qui l’attendait encore dans cet aéroport qui lui semblait gigantesque. Malgré tout, Lou prit son courage à deux mains, et y pénétra.

C’était tellement grand que la jeune fille s’y sentit immédiatement perdue. Comment retrouver quoi que ce soit ici ? Où acheter son billet d’avion ? Elle commença par se rendre au guichet des informations, où une grosse dame lui expliqua où aller. Alors Lou se dirigea vers un autre guichet, mais on lui demanda le formulaire A-38 une pièce d’identité qu’elle n’avait pas. La dame crut qu’elle faisait une fugue, et Lou finit par lui fausser compagnie et par se rendre à un nouveau guichet. Elle ne commit pas l’imprudence de poser des questions et, l’air sure d’elle, annonça qu’elle voulait un billet unique pour le prochain vol Séoul-Pékin, en seconde place. (Bah quoi, Lou était économe. ^^)

Une fois cette formalité achevée, la jeune fille du attendre. Elle n’avait pas de bagages à enregistrer, heureusement, mais elle attendit quand même. Ensuite elle passa au détecteur de métaux, où elle bipa dangereusement à cause du couteau suisse qu’elle avait gardé dans son sac. Quand un drôle de monsieur lui demanda si quelqu’un qu’elle ne connaissait pas lui avait donné quelque chose niarkhéhé , Lou expliqua que c’était un malentendu, qu’elle avait pris le couteau pour son pique-nique. Cependant, l’arme ultra dangereuse (bah ouais, on peut détourner un avion avec un lame de 5 cm et un tire bouchon) fut définitivement confisquée.

Enfin, après qu’on eut vérifié son billet plusieurs fois, Lou fut introduite dans la salle d’embarquement. Elle n’avait pas pris l’avion depuis longtemps et était en grand état de stress et de fatigue, aussi ne remarqua-t-elle pas Camille Arway, présente elle aussi dans la salle d’attente.

DIALOGUE ECRIT EN COMMUN


« - LOUUUUU ! C’est moiiiiii ! s’exclama la Gryffondor en arrivant juste derrière elle et en posant ses mains sur ses épaules pour lui flanquer la frousse de sa vie.
- ... »


Cette dernière avait manqué faire une crise cardiaque tant la Rouge et Or lui avait fait peur. Mais la panique succéda à l’exaspération. Elle n’avait vraiment pas besoin que la préfète commence avec ses pitreries maintenant …


Dernière édition par le Ven 23 Nov - 12:29:50, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: TP de l'année (année 3 et +)   TP de l'année (année 3 et +) - Page 2 EmptyVen 23 Nov - 11:07:37

« - Aha j’t’ai fait peur hein ? Woaaaaah comment que chui trop contente de te voir ! J’pensais pas qu’on aurait le même vol ! C’est trop bien ! On sera ptêt pas très loin dans l’avion… J’ai la place, heu, je sais plus, on regardera ça tout à l’heure. Ça va ? Tu tires une drôle de tête…
- Nan,
répondit Lou avec un regard meurtrier et colérique qui fit s’affaisser les épaules de Camille.
- C'est la dernière fois que je fais un TP. Jure moi sur ta vie que si il y en a un autre de programmé, tu feras tout pour m'empêcher de le faire ! PARCE QUE LA, TELLE QUE TU ME VOIS JE ...
Elle dut baisser la voix suite aux regards énervés des autres passagers. Je suis à deux doigts de la crise de nerfs.
- Ah ? Beeeeen, pourtant t’es encore en vie, t’es à l’aéroport donc t’as réussi, t’as ton billet… T’as ton billet au moins ? Parce que si t’as pas assez d’argent il me reste quelque chose comme 10000 Wons ! Ça peut toujours servir,
termina-t-elle avec un petit sourire encourageant.
- Merci mais c'est bon.
- Il t’es arrivé quoi pour que tu sois si en colère ?
- Si en colère ? Je ne suis pas seulement en colère, je suis également une fugitive…
- Une fugitive ?
(Camille fit les yeux ronds)
- … et une survivante…
- Une survivante ?
(N'oeils encore plus ronds)
- … qui a failli mourir 10 fois, et j'aurai pu ne pas m'en sortir, et en plus, au cas où tu ne l'aurais pas vu, je suis trempée de la tête aux pieds parce que je suis passée sous une fenêtre au moment où quelqu'un lançait de l'eau !
- Mais nan tes vêtements sont pas mouillés ! Oo
- Enfin j'te raconterai ... Et tu me diras si oui ou non il vaut mieux que je me lance un sortilège d'amnésie dés maintenant pour oublier cette journée démentiellement catastrophique ...
- Sortilège d'amnés... Mais non, enfin, pourquoi tu devrais te lancer un sortilège comme ça toi-même, c'est débile ! Laisse-moi le faire plutôt niarkhéhé ! En plus si t'es survivante ça veut dire que t'égale Harry Potter le Survivant et...

- Bah là j'l'ai carrément dépassé tu vois. C'est déguelasse que je sois pas célèbre moi aussi.
- Moi j'ai pas failli mourir... Enfin je crois pas scratch ... Peut-être de faim à la limite. Mais j'aurais pu manger mon tabl... ah nan ptêt pas remarque. Ça n'empêche que j'ai flippé toute la journée ! Par contre j'ai vu un trop beau garçon love Et pis t'as vu le festival ? Tout le monde était collé à tout le monde et tout... J'reviendrai plus en Corée, déclara-t-elle d'un ton très sérieux. Mais bon on a réussi c'est c'qui compte... T'as rencontré d'autres gens à part moi ? I love you »

Aux mots "beau garçon", Lou avait retrouvé le sourire perdu depuis des heures, et elle glapit aussitôt :
« - Beau comment ? Il s'est passé quelque chose ? Il a quel âge ? Il est grand ? Il fait quoi dans la vie ? Son numéro de passeport ? ... mais il parlait bien anglais ? Et sinon, à part toi, j'ai juste aperçu Kael à un moment, mais je l'ai perdu dans la foule.
- Ben il était mignon quoi I love you Il devait avoir genre 25 ans niarkhéhé Mais bon on s'en fout niarkhéhé Je sais pas ce qu'il faisait dans la vie, le seul truc qu'il m'a demandé c'est qu'est ce que faisait une anglaise ne comprenant pas le Coréen dans le métro de Séoul. .... Désespérant hein ? Sad Il parlait pas super bien anglais, mais bon... Ça nous change des gens de Poudlard au moins cheers T'en as pas vu du tout toi ? Enfin faut dire que c'est le seul que j'ai vu aussi. Et j'ai croisé personne que je connais - à part toi. J'espère qu'ils ont réussi quand même !
- Ah ouais quand même, 25 ans Shocked ça fait euh ... 2, 3 ... 8 ans de plus que Leenounet. niarkhéhé Moi aussi j'espère qu'on sera tous rentré. *Sauf Lavande*
- Ouais enfin, il était peut-être plus jeune quand même... J'ai jamais été douée pour tout ce qui est notion de l'âge, des prix et tout :sifle: Ça fait 10 de plus que nous c'est ptêt un peu bouquin (super faute de frappe XD) beaucoup quand même... Nan il devait être plus jeune, genre 22 ans. C'est quand même moins vieux tongue Mais bon j'le verrai pu jamais donc bon... tongue

(Petit coup d'oeil à l'heure qu'il est)
- Pinaiiiise, c'est vachement long de prendre l'avion quand même. Le prof il aurait pu mettre un portoloin dans cet aéroport et on aurait atterri à Pékin ! Very Happy Mais on aurait pas dû vendre les oeuvres... C'est bête... >.<
- Rho oui, ça aurait été drôlement intelligent ! Enfin Van Muller et intelligent dans la même phrase, c'est un peu osé, hein ? niarkhéhé N'empêche que - oh tiens ! Y a des gens qui avancent ! Tu crois qu'il faut les suivre ? J'ai pris qu'une fois l'avion quand j'avais 8 ans alors ... Embarassed
- Ben moi j'ai jamais pris l'avion pale Ça me fait peur soit dit en passant Neutral A mon avis si tout le monde avance on les suit Okay ? On reste collées l'une à l'autre jusqu'à ce que la dame-de-l'avion nous sépare !(non c'est pas la mort, l'avion n'est pas censé se scratcher niarkhéhé )
- Oh non Sad j'veux pas me retrouver encore toute seule ...
- Tu sais, j'suppose qu'on sera pas côte à côte ...
- Bah ça dépend. T'es place numéro combien ? Very Happy (Elle sortit son billet) Moi, F 112 ! C'est où ? demanda Lou à Camille comme si la préfète connaissait par coeur le plan de l'avion.
- Moi E 81... A mon avis c'est pas vraiment au même endroit. Sad
- Ah. Dommage. Neutral
- Ben, tant pis... Viens, on a qu'à les suivre et on verra bien :sifle: Pékin nous voilàààà ! Very Happy »

FIN DE LA PARTIE COMMUNE


Lou suivit donc le mouvement, revigorée par cette Camille en pleine forme. Elle fut donc dirigée dans l’avion, se retrouva assise à côté d’un monsieur obèse qui sentait vraiment mauvais et ne put, du coup, pas avaler la moindre chose durant les quelques heures que durèrent le voyage. Par ailleurs, la nourriture était toujours ignoble dans les avions. Lou passa donc le premier temps d’attente avant le décollage à lire les consignes de sécurité et à vérifier qu’elle avait bien un sac à vomi, puis le dit décollage en fermant les yeux. Plus tard, elle se leva de son siège pour aller faire un petit coucou à Camille, avec qui elle parla encore une petite demi-heure, puis elle regagna sa place après qu’une hotesse eut annoncée une zone de turbulence. Ils étaient alors déjà presque arrivé, et le voisin de la blondinette profita de l’attérissage pour s’endormir lourdement sur les épaules de la pauvre Serdaigle, qui fut forcée de le réveiller en urgence afin de sortir de l’avion.

Elle avait pensé que Camille l’attendrait, mais son amie n’était pas là. Il faut dire qu’avec tout ce monde, il était impossible de s’y retrouver, et la Serdaigle préféra se concentrer sur la dernière étape du TP. Les toilettes pour hommes ! (Youpi -_-) Une fois au -3, la blondinette se dirigea vers les lieux tant désirés. Elle toqua à la porte des toilettes, mais comme personne ne répondit, elle en conclut qu’ils étaient vides et y pénétra avec un air de conquérant. Bon, où était le portoloin ? Lou toucha tout ce qui se trouvait dans la pièce, puis s’occupa de chaque cabinet. Elle ouvrait une à une les portes avec un grand coup de pied, jetait un coup d’oeil dedans, et s’occupait de la suivante. Seulement, quand elle voulu ouvrir la dernière, celle-ci resta fermée.

*Allons bon.*

Se dit la jeune fille en secouant la poignée en plastique. Le portoloin avait probablement été placé derrière par Van Muller, qui avait fermée à clé la cabine afin qu’aucun Moldu n’aille dedans. Mais comment les élèves pouvaient y accéder ?

*Par en dessous bien sur ! Il y a juste assez de place pour qu’un adolescent pas trop gros passe, hé hé ^^ Pauvre Neville, comment va-t-il faire ?*

Alors Lou s’allongea sur le sol, et se glissa par l’interstice haut d’une trentaine de centimètres qu’il y avait sous la porte. Mais alors qu’elle avait déjà passé la tête et le buste de l’autre côté, Lou posa un regard horrifié sur ce que contenait la cabine. Un cadavre était assis sur le cabinet, adossé au mur, le menton sur la poitrine, et du sang lui coulant de la tempe. Shocked Lou pensa tout d’abord qu’il s’agissait encore d’un super bon stratagème du professeur qui avait encore une fois franchi la limite qui séparait l’insolite du gore et/ou du franchement déguelasse. Aussi la Serdaigle posa une main hésitante sur la chaussure du mort, se préparant à être aspirée d’ici une seconde ou deux puis éjectée à Poudlard. Mais rien de tel ne se produisit.

Ce fut uniquement à cet instant que la blondinette comprit qu’elle était réellement en présence d’un vrai mort. Elle ouvrit de grand yeux, étouffa un cri, sentit qu’elle allait tourner de l’oeil, paniqua totalement, recula précipitamment de sous la porte en se cognant (parce que reculer en rampant c’est pas ce qu’il y a de plus simple). Elle avait touché le cadavre ! Quelle horreur ! La Serdaigle se récura les mains avec du savon, tout en se posant plein de questions. Était-ce un assassiné ? Dans ce cas, l’assassin pouvait-il être toujours là ? Objectivement, on pouvait affirmer que le meurtrier s’était barré en courant depuis longtemps, parce que si il avait été dans les WC, Lou serait déjà morte elle aussi. Mais elle, elle n’était pas en état d’être neutre, et jeta des coups d’œil furtifs dans son dos persuadé qu’on allait lui sauter dessus pour lui trancher la gorge d’une minute à l’autre. Chamboulée (il y avait de quoi), la demoiselle finit par se diriger vers le sèche main. Elle était littéralement terrorisée, et marchait en crabe pour surveiller toutes les directions à la fois. Elle avait tellement peur que l’assassin fasse irruption d’un coup … Ou même la police. Mais, oh mon Dieu, et si les policiers, la trouvant sur les lieux du crime, la croyaient coupable !?! A cette idée, la Serdaigle sentie ses entrailles se nouer, et elle baissa ses yeux embués de larmes.


Un petit papier était à terre, juste devant la poubelle, à l’angle du mur. Et comme Lou était juste à côté, elle distingua clairement le mort écrit dessus : Peeves. C’était évidemment le portoloin, que Lou s’empressa de prendre dans ses mains tremblantes.

Quelques instants plus tard, elle était debout, dans la salle d’Études des Moldus. La nuit, déjà tombée sur Poudlard, angoissa Lou. Elle savait qu’elle ferait des cauchemars pendant des semaines à cause de ce qu’elle avait vu. Elle se demandait si d’autres élèves avaient trouvé le mort, mais vu leur mine, non. Ils ne savaient rien. Elle aurait préférée ne rien savoir elle non plus. C’était tout de même troublant, de voir un cadavre comme ça, alors qu’on y était pas préparé. Et puis, pourquoi était-il mort, ce pauvre type ? Était-ce un mafieux ? Un riche ? Un commissaire ? Était-ce pour de l’argent qu’il avait été tué ? Ou pour une histoire de vengeance ? Lavande serait-elle capable de tuer la blonde de cette façon, dans les toilettes de Poudlard ? Lou frémit à cette idée, et se promit de ne jamais finir comme ça, avec une balle dans la tête.
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  • Camille Arway
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    Camille Arway
MessageSujet: Re: TP de l'année (année 3 et +)   TP de l'année (année 3 et +) - Page 2 EmptyDim 25 Nov - 15:56:26

Et voualàà, collab', alias dialogue en commun comme l'a écrit Lou ! Ca fait peut-être répétition mais j'peux pas ne pas le mettre, quand même tongue

- ...
- Aha j’t’ai fait peur hein ? Woaaaaah comment que chui trop contente de te voir ! J’pensais pas qu’on aurait le même vol ! C’est trop bien ! On sera ptêt pas très loin dans l’avion… J’ai la place, heu, je sais plus, on regardera ça tout à l’heure. Ça va ? Tu tires une drôle de tête…
- Nan,
répondit Lou avec un regard meurtrier et colérique qui fit s’affaisser les épaules de Camille. C'est la dernière fois que je fais un TP. Jure moi sur ta vie que si il y en a un autre de programmé, tu feras tout pour m'empêcher de le faire ! PARCE QUE LA, TELLE QUE TU ME VOIS JE ... Elle dut baisser la voix suite aux regards énervés des autres passagers. Je suis à deux doigts de la crise de nerfs.

Camille haussa les sourcils et manqua de lui faire remarquer que ça se voyait, mais elle se tut car c'était sûrement pas une bonne idée.

- Ah ? Beeeeen, pourtant t’es encore en vie, t’es à l’aéroport donc t’as réussi, t’as ton billet… T’as ton billet au moins ? Parce que si t’as pas assez d’argent il me reste quelque chose comme 10000 Wons ! Ça peut toujours servir, termina-t-elle avec un petit sourire encourageant.
- Merci mais c'est bon.
- Il t’es arrivé quoi pour que tu sois si en colère ?
- Si en colère ? Je ne suis pas seulement en colère, je suis également une fugitive…
- Une fugitive Shocked ?
(Camille fit les yeux ronds)
- … et une survivante…
- Une survivante ?
(N'oeils encore plus ronds)
- … qui a failli mourir 10 fois, et j'aurai pu ne pas m'en sortir, et en plus, au cas où tu ne l'aurais pas vu, je suis trempée de la tête aux pieds parce que je suis passée sous une fenêtre au moment où quelqu'un lançait de l'eau !

Webcam jeta un regard critique, de haut en bas puis re en haut; aux vêtements de Lou qui s'avéraient ne plus être mouillé du tout. Il restait simplement quelques taches plus foncées à certains endroits.

- Mais nan tes vêtements sont pas mouillés ! Oo
- Enfin j'te raconterai ... Et tu me diras si oui ou non il vaut mieux que je me lance un sortilège d'amnésie dés maintenant pour oublier cette journée démentiellement catastrophique ...
- Sortilège d'amnés... Mais non, enfin, pourquoi tu devrais te lancer un sortilège comme ça toi-même, c'est débile ! Laisse-moi le faire plutôt niarkhéhé ! En plus si t'es survivante ça veut dire que t'égale Harry Potter le Survivant et...

- Bah là j'l'ai carrément dépassé tu vois. C'est déguelasse que je sois pas célèbre moi aussi.
- Moi j'ai pas failli mourir... Enfin je crois pas scratch ... Peut-être de faim à la limite. Mais j'aurais pu manger mon tabl... ah nan ptêt pas remarque. Ça n'empêche que j'ai flippé toute la journée ! Par contre j'ai vu un trop beau garçon love Et pis t'as vu le festival ? Tout le monde était collé à tout le monde et tout... J'reviendrai plus en Corée, déclara-t-elle d'un ton très sérieux. Mais bon on a réussi c'est c'qui compte... T'as rencontré d'autres gens à part moi ? I love you

Aux mots "beau garçon", Lou avait retrouvé le sourire perdu depuis des heures, et elle glapit aussitôt, devant le sourire de Camille qui se réjouissait de voir son amie retrouver sa bonne humeur :

Beau comment ? Il s'est passé quelque chose ? Il a quel âge ? Il est grand ? Il fait quoi dans la vie ? Son numéro de passeport ? ... mais il parlait bien anglais ? Et sinon, à part toi, j'ai juste aperçu Kael à un moment, mais je l'ai perdu dans la foule.
- Ben il était mignon quoi I love you Il devait avoir genre 25 ans scratch Ou moins... Mais bon on s'en fout niarkhéhé Je sais pas ce qu'il faisait dans la vie, le seul truc qu'il m'a demandé c'est qu'est ce que faisait une anglaise ne comprenant pas le Coréen dans le métro de Séoul. .... Désespérant hein ? Sad Il parlait pas super bien anglais, mais bon... Ça nous change des gens de Poudlard au moins cheers T'en as pas vu du tout toi ? Enfin faut dire que c'est le seul que j'ai vu aussi. Et j'ai croisé personne que je connais - à part toi. J'espère qu'ils ont réussi quand même !
- Ah ouais quand même, 25 ans Shocked ça fait euh ... 2, 3 ... 8 ans de plus que Leenounet. niarkhéhé Moi aussi j'espère qu'on sera tous rentré.
- Ouais enfin, il était peut-être plus jeune quand même... J'ai jamais été douée pour tout ce qui est notion de l'âge, des prix et tout :sifle: Ça fait 10 de plus que nous c'est ptêt un peu bouquin (super faute de frappe XD) beaucoup quand même... Nan il devait être plus jeune, genre 22 ans. C'est quand même moins vieux tongue Mais bon j'le verrai pu jamais donc bon...


Camille sourit et soupira de soulagement. C'était quand même drôlement soulageant de faire une pause comme ça, entre deux 'épreuves' stressantes. En parlant de ça... elle jeta un coup d'oeil à l'horloge.

Pinaiiiise, c'est vachement long de prendre l'avion quand même. Le prof il aurait pu mettre un portoloin dans cet aéroport et on aurait atterri à Pékin ! Very Happy Mais on aurait pas dû vendre les oeuvres... C'est bête... >.<
- Rho oui, ça aurait été drôlement intelligent ! Enfin Van Muller et intelligent dans la même phrase, c'est un peu osé, hein ? niarkhéhé N'empêche que - oh tiens ! Y a des gens qui avancent ! Tu crois qu'il faut les suivre ? J'ai pris qu'une fois l'avion quand j'avais 8 ans alors ... Embarassed
- Ben moi j'ai jamais pris l'avion pale Ça me fait un peu peur soit dit en passant Neutral A mon avis si tout le monde avance on les suit. Okay ? On reste collées l'une à l'autre jusqu'à ce que la dame-de-l'avion nous sépare !
(non c'est pas la mort, l'avion n'est pas censé se scratcher niarkhéhé )
- Oh non Sad j'veux pas me retrouver encore toute seule ...
- Tu sais, j'suppose qu'on sera pas côte à côte ...
- Bah ça dépend. T'es place numéro combien ? Very Happy (Elle sortit son billet) Moi, F 112 ! C'est où ? demanda Lou à Camille comme si la préfète connaissait par coeur le plan de l'avion.
- Moi E 81... A mon avis c'est pas vraiment au même endroit. Sad
- Ah. Dommage. Neutral
- Ben, tant pis... Viens, on a qu'à les suivre et on verra bien :sifle: Pékin nous voilàààà ! Very Happy

(The eeeeeend. Enfin de la partie commune quoi. Mais vous devez vous en douter tongue )

Très motivée par sa petite discussion avec son amie, Camille se dirigea, avec Lou et tous les autres passagers, vers une porte au fond de la salle. Ils débouchèrent sur une passerelle et se dirigèrent vers l'avion.

Les deux filles restèrent l’une à coté de l’autre jusqu’à l’entrée de l'appareil. Parce que comme tout le monde le sait, dans l’avion, y a des dames qui servent à rien qui sont postées à l’entrée, et qui font des gestes très amples, quitte à éborgner quelqu’un, pour te dire que tu dois aller tout droit jusqu’à ce que tu trouve ton siège. Ça s’appelle des hôtesses de l’air niarkhéhé . Sauf que cette madame-là fut très utile à Webcam, qui n’avait jamais pris d’avion de sa vie, qui était de surcroît sorcière et qui avait au passage failli perdre un œil à cause des gesticulations de la fille. En fait c’est sûrement à ça qu’elles servent (hé oui personne n’y avait jamais pensé avant moi Cool ) : à aider les sorciers perdus en monde moldu !

Parce que Camille, lorsqu’elle se trouva devant elle, elle lui présenta son billet comme l’avaient fait tous les autres, certes, mais après ça, elle était bien incapable de dire ce qu’il lui fallait faire, elle fut donc très soulagée lorsque l’hôtesse de l’air lui montra l’« allée » devant elle, qui s’étendait, merveilleusement droite, et lui dit de marcher tout droit jusqu’à sa place. Avec un immense sourire, la Gryffone s’exclama
« Merci madame ! Vous m’avez beaucoup aidée ! =D » et s’éloigna d’elle d’un pas joyeux, suivie par Lou bien sûr (et l’hôtesse se demanda pendant trois jours d’affilé si cette jeune fille s’était très bien foutue de sa g*eule ou si elle était vraiment niaise à remercier chaleureusement comme cela).

* C’est grand ! C’est beau ! C’est classe, c’est clean, c’est trop cool ! love *

Telles étaient les pensées de la jeune fille qui déambulait dans les rangs à la recherche de sa place. Elle en avait même oublié ses inquiétudes et lorsqu’elle s’assit enfin sur son siège, elle remarqua que Lou avait elle aussi trouvé le sien, plusieurs rangées plus loin. Elle lui adressa un petit signe de la main ainsi qu’un sourire encourageant et se laissa tomber sur son dossier, appréciant pour la première fois de la journée le confort d’un fauteuil. Elle avait mal aux jambes d’avoir marché tout la journée et se cala bien tranquillement sur sa place en fermant les yeux. Elle sursauta lorsque l’avion décolla mais se força à respirer tranquillement et au bout de plusieurs minutes, elle se rendit compte qu’en fait elle ne sentait rien et que tout était parfaitement normal Very Happy .
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  • Camille Arway
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    Camille Arway
MessageSujet: Re: TP de l'année (année 3 et +)   TP de l'année (année 3 et +) - Page 2 EmptyDim 25 Nov - 16:09:23

* Pfiouuuuu, tout va bien on a décollé tranquiiiiille ! Maintenant reste plus que deux étapes, à savoir la traversée et l’atterrissage Razz . C’est ouf ça, la première fois que je prends l’avion, c’est pendant un TP merdique ! Bon okay, c’était pas si nul que ça parce que j’me suis bien marrée à vendre les trucs mais dans l’ensemble c’était quand même stressant et super fatiguant scratch . Les 70% du TP c’était prendre le métro, c’est pas drôle, on sait le faire par cœur ça maintenant, avec l’année dernière et cette année on est rodés Neutral ! La prochaine fois – je continue l’année prochaine, ou pas ? Oo – je lui dirai de faire autre chose que le métro. Là ça saoules. niarkhéhé *

Tout en imaginant un probable et paradisiaque futur TP (à savoir, aller à Nice ( \o/ I love you ) ou tout autre ville du sud de la France où il fait beau et chaud, se repérer dans une grande ville comme ça, aller à pied à la plage et trouver le portoloin sur une plage, de préférence dans l’eau – chacun ses rêves hun niarkhéhé ), elle commença à relater ses aventures TPresques dans son carnet, mais laissa tomber au bout de 10 minutes et s'endormit. Elle se réveilla un peu plus tard car Lou l'avait rejointe. Elles parlèrent pendant une petite demie heure, se racontant mutuellement leur TP (et traitant VM de tous les noms, d'oiseau et pas d'oiseau), puis Lou regagna son siège et Camille rattrapa encore une fois son sommeil en retard. Elle était tellement HS par sa journée qu’elle s’endormit presque tout de suite. Elle fit un rêve très étrange, qu’elle fut par la suite impossible de raconter, car comme le dit si bien Zélie dans notre topic (c’est vrai que c’est la deuxième fois en pas longtemps que je parle de rêves dans un topic, c’est bizaaaarre - ou pas Laughing ) et comme tout le monde le pense, quand on est dans le rêve on connaît tout parfaitement bien et quand on se réveille on s’en rappelle plus (eh ben mercredi matin y s’est passé un miracle : j’me suis rappelé d’un super trop beau rêve que j’ai fait I love you Du coup j’étais happy tout le matin hahaaa). Bref, tout ça pour dire qu’elle dormit encore plusieurs minutes, qu’elle se réveilla brusquement alors qu’ils commençaient à atterrir sans plus aucun souvenir de son rêve, que l'attérissage se passe très bien malgré tout ; et une fois sortie de l’avion elle se dit que finalement ce n’était pas « si pire » que ça.

* Elle est où Lou elle est où Lou elle est où Lou elle est où ?! * Voilà ce qui résumait parfaitement bien les pensées de la Gryffone, une fois dans l’aéroport de Pékin, après avoir été entraînée dans la foule s’éloignant de l’avion. Elle avait juste eu le temps de voir sa camarade Serdaigle un peu plus loin qu’elle avant d’être dirigée bien malgré elle dans la direction opposée. C’était quand même bien bête ! Elles auraient pu se retrouver à la fin et retourner ensemble à Poudlard mais il est spécifié dans les consignes que le TP doit être individuel et donc Lou et Cam doivent pas le terminer ensemble, saleté de Van Muller Mad apparemment ce ne serait pas possible, Webcam se dirigea donc vers le plan le plus proche en ronchonnant. En le consultant, sans même se rendre encore compte du fait qu’elle avait les lunettes magiques sur le nez – elle s’y était habitué et ne s’étonnait même plus de voir écrit de l’anglais – il en résulta qu’elle était au niveau… rez-de-chaussée niarkhéhé , il fallait donc qu’elle descende trois étages – vive la logique. Elle était tellement fatiguée qu’elle n’avait même pas pensé qu’elle était maintenant réellement en Chine et qu’elle aurait pu aller faire un tour dehors pour pouvoir s’émerveiller des bâtiments et des environs – non, vraiment, elle avait les yeux qui se fermaient tous seuls, elle n’aurait sûrement pas eu le courage de faire 200 mètres de plus.

* J’en ai maaaaaarre, j’ai mal aux jambes, chui fatiguée, j’veux rentreeeer… J’me demande quelle heure il est, il doit être 7h30 pm ( Very Happy ) ou même plus tard… Je suis complétement lessivééeeee et j’ai envie d’aller aux toiletteuh. Si seulement j’m’étais souvenue de mon rêve, ça aurait eu un peu d’intérêt de dormir, mais là, LA, j’ai dormi deux fois et j’ai l’impression d’être encore plus fatiguée qu’avant ! Vois le bon coté des choses Camimi, vois le bon coté des choses : plus que maximum un quart d’heure et tu vas retrouver Poudlard, sa bouffe, ses beaux garçons, ton lit… Han nan, d’main on en a couuuurs -___- Vois le bon coté des ch… bon y en a pas vraiment là par contre… Sad *

Tout en maugréant, elle descendait les marches des escaliers – elle n’avait pas pensé à prendre l’ascenseur, elle était pas moldue…– en lançant de temps à autre un « J’ai mal aux jaaaambes ». Elle croisa trois Chinois qui la saluèrent et repartirent avec un air pas très joyeux car elle ne leur avait rien répondu, incapable de répliquer avec le bon accent (mais elle s’était réjouie d’entendre parler Chinois, parce que c’était quand même une très belle langue, plus belle que le Coréen, même si elle était tombée sous le charme de la voix du gars qui lui avait parlé. En y repensant, elle n’avait pas recroisé de beau garçon après celui-là. C’était bien dommage, elle aurait pas été contre être « harcelée » par les garçons mignons – harcelée dans le sens où elle n’arrêtait pas d’en croiser niarkhéhé . Comme moi mercredi matin j’ai vu un restau’ « Au clos d’Adrien », après un camion Darty et enfin dans un magasin, c’était la première fois que je l’entendais dans une boutique d’ailleurs, ils ont passé D.A.N.C.E. (chui pas sûre que tout le monde fasse le rapport scratch ) Si c’est pas du harcèlement ça niarkhéhé ! Bon okay, pas vraiment, mais par association de pensée j'ai pensé à ça, breeeef je reprends le Tépééé).

Au bout de plusieurs vingtaines de marche, elle s’arrêta enfin, trouva un plan et chercha les toilettes. Pour hommes. Si c’est pas de la discrimination ça ! Les garçons avaient déjà un avantage avant même d’avoir réussi le TP – avantage qui ne leur servirait à rien s’il ne le finissait pas mais bon – ça c’était du Van Muller tout craché ! Non mais vraiment, ce prof, il était nul de chez nul.

balai2 Just one pitite pause. Non franchement, je regarde jamais les pubs qui s’affichent en haut du forum, parce que je sais que ça sert à rien. Et là je suis sur le Miroir, je veux cliquer sur la bannière pour revenir à l’index et qu’est ce que je vois dans les pubs, par un simple et pur hasard ? « Visitez la Corée du Sud. Billets d'Avion à prix imbattable. Comparez les Compagnies Aériennes. www.billet-avion.cc ». Si ça aussi, si c'est pas du l’harcèlement, c’est quoi hein ? Du hasard niarkhéhé . Ouais okay, mais bon, quand même ! balai2

Une fois devant les toilettes, la préfète regarda autour d’elle histoire de vérifier s’il n’y avait personne, ce qui était bien sûr le cas – mais elle n’était pas sûre de savoir si c’était rassurant ou pas, étant donné qu’elle allait entrer dans des toilettes pour hommes, toute seule quand même, le genre de truc que t’as pas forcément envie d’avoir à vivre dans ta vie quoi. Elle poussa lentement la porte, jeta un coup d’œil : il n’y avait personne. Elle se précipita à l’intérieur en refermant la porte derrière elle et soupira légèrement. Combien de personnes étaient passées avant elle ? Est-ce que Lou avait déjà fini le TP ? C’était des bonnes questions et elle le saurait… ben quand elle aurait trouvé ce ***** de portoloin (essayez pas de trouver un mot avec le même nombre de lettres que d’étoiles, j’ai fait au pif). Qu’est ce qui pouvait bien faire office de portoloin dans cette pièce ? Un paquet de cigarette, les lunettes des chiottes, un vieux… huuuuum… préservatif utilisé -__-‘ Y avait intérêt à c’que ce soit pas ça le portoloin, sinon là le Van Muller il allait en voir de toutes les couleurs. Qu’est ce qu’il y avait d’autre ? … Une boite de conserve. Ah ben ça c’était pas très commun dans des toilettes. Y avait de grandes chances que ce soit ça.

Avec quand même de grands soupçons sur l’hygiénisme (… oui ça existe comme mot…) de l’objet en question, Camille s’en approcha, s’accroupit et approcha lentement son doigt du truc. Avec un ultime vœu, à savoir, « faites que je touche pas ce truc dégueux pour rien », elle appuya son index sur le métal et ressentit avec bonheur l’espèce d’ « aspiration » au niveau du nombril et quelques secondes plus tard, elle atterrissait sur l’herbe du parc de Poudlard. Elle respira à plein poumon l’air frais et non pollué de son école bien aimée, et se releva en époussetant ses vêtements. Il faisait déjà nuit. Tant mieux. Elle n’aurait qu’à manger en 10 minutes chrono, se traîner jusqu’à la Tour de Gryffondor et dormir. C'était pas trop tôt. Very Happy
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  • Stephen Des Sablons
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    Stephen Des Sablons
MessageSujet: Re: TP de l'année (année 3 et +)   TP de l'année (année 3 et +) - Page 2 EmptyDim 25 Nov - 18:47:27

Chapitre 1 : Le Départ


Stephen avait assisté au cours du Professeur Van Muller avec silence et scepticisme… Il n'avait rien contre les Moldus et le cours aurait pu être intéressant, mais il trouvait que les méthodes de cet enseignant étaient un peu trop… non conventionnelles… Quoi qu'il en soit, il allait participer à ce TP même s'il était un peu inquiet de son contenu. Il avait entendu dire qu'ils allaient visiter un musée, mais cela lui semblait trop "facile" et il doutait que le professeur ait choisi une activité si… banale… Quand son réveil sonna, ce dimanche matin là, il eut une furieuse envie de se retourner et de se rendormir, mais il y résista tant bien que mal, se forçant à ouvrir les yeux. Son regard se perdit un moment sur les replis des rideaux du baldaquin. Ses paupières se refermèrent alors qu'il soupirait. Il était tellement bien dans son lit, là, au chaud… Mais il n'était pas question de manquer un cours et encore moins un TP. Il se frotta énergiquement les yeux et s'assit dans son lit en poussant un petit gémissement plaintif. Tout son corps aspirait à dormir encore un peu… Il ouvrit le rideau et son regard se promena dans le dortoir. Il faisait encore sombre. Le soleil n'était pas levé. Il attrapa distraitement sa serviette et se dirigea vers les douches. Encore à moitié dans le brouillard de la nuit il alluma le robinet et…

"Waaah ! C'est froid !"

Il fit un bond en arrière en criant. Tout à coup, il était bien réveillé. Ce n'était pas la première fois que ça lui arrivait. Il soupira et attendit que l'eau chauffe avant de se glisser à nouveau dessous en grelottant. Le liquide tiède fut des plus agréables après le jet glacé et il ferma les yeux, laissant les gouttes tomber sur son visage. Distraitement, il attrapa son savon et commença à le passer doucement sur son corps en repensant aux paroles du professeurs… Des vêtements Moldus… Ayant grandi fans une famille de Sang Purs, il n'en avait pas vraiment. Certainement que Kaelir aurait pu lui donner des conseils, il aurait du lui demander, mais… à chaque fois qu'il se trouvait en présence du jeune homme il était incapable d'avoir des pensées raisonnées… Il allait devoir improviser et il détestait ça. Un sandwich… Ca, par contre, il avait pris les devants. Il était allé, la veille au soir, aux cuisines et avait demandé aux elfes de lui préparer un repas à emporter pour le lendemain. Il savait donc qu'il en aurait un à sa place sur la table des Serdaigles quand il descendrait manger. Il se souvenait encore de son escapade de la veille et des elfes voulant absolument le faire repartir avec de quoi nourrir un régiment… Il sourit.

Quelques minutes après, le jeune homme sortait de la douche, sa serviette autour de la taille, et plongeait littéralement dans le bazar de son armoire. Il sortit plusieurs tenues et les posa sur son lit mais toutes lui semblaient trop "sorcières" et l'obscurité du dortoir ne l'aidait pas vraiment. Finalement, il enfila l'une de ses chemises blanches et un jean délavé. Il tenta d'ordonner ses cheveux et les sécha rapidement avant de regarder l'effet obtenu. Ca lui semblait bien. Il s'occupa alors d'un autre point: son sac. Il ignorait ce que le professeur avait prévu pour eux et se doutait que ça ne serait pas une balade de santé. Il prit une plume et quelques centimètres de parchemin qu'il fourra dans un sac type besace. De quoi pouvait-il avoir besoin d'autre ? Ah oui, ses notes de cours… Il les mit avec le reste alors qu'il glissait négligemment sa baguette dans sa poche. Il ajouta une écharpe au cas où et s'assura qu'il avait encore de la place pour son pique-nique. C'était une simple journée de TP, non ? Ce n'était pas la peine de prévoir beaucoup de choses en plus. Ils seraient rentrés le soir même. Alors qu'il allait quitter le dortoir, sa cape d'étudiant sur les épaules, Stephen se rendit compte que ce n'était pas très approprié. Il la reposa sur le lit… Ou plutôt il l'y laissa choir et attrapa un gros pull en laine qu'il noua à sa taille avant de s'engager dans les escaliers, son sac sur l'épaule. Il traversa la salle commune d'une traite, il ne se sentait vraiment pas à l'aise sans cape ni tenue de Sorcier, heureusement qu'il avait sa baguette…

Le jeune Serdaigle dévala rapidement les escaliers descendants de la tour de sa maison jusqu'à la Grande Salle. Il y avait peu de monde à cette heure-ci, qui plus est un dimanche. Il reconnu les élèves participant à l'option d'Etude des Moldus, mais aucun autre étudiant était présent. Même la Table des Professeurs était vide. En pénétrant dans les lieux, il ne pu empêcher son regard de partir à la recherche du visage aimé à la table des Poufsouffle. Il aperçut son amant mais se contenta de lui sourire avant de rejoindre sa propre place à la table des Bleus et Bronzes. A peine fut-il assis qu'un grand verre de jus d'orange et une assiette de pancakes dégoulinants de gelée de mûre et de groseille apparurent devant lui. Souriant pour lui même, il murmura un "Merci" pour lui même en entamant son petit déjeuner.

Quand il eut finit, il se rendit compte qu'il avait un peu trop pris sont temps et qu'il risquait grandement d'être en retard. Il attrapa son panier repas pour le midi sans en vérifier le contenu et le fourra dans son sac avant de quitter la Grande Salle en vitesse. Alors qu'il remontait les escaliers vers la salle de cours, il faillit se perdre car il le remarqua pas que l'un d'eux avait bougé pendant qu'il le gravissait. Il arriva donc en classe tout juste à temps et se laissa tomber sur une chaise sans vraiment faire attention. Le Professeur prit alors la parole et Stephen cru que son cœur allait le lâcher: il devait laisser sa baguette à Poudlard ! Pour un enfant sorcier ayant toujours grandi dans l'univers sorcier, c'était un peu effrayant d'être envoyé dans une ville moldue sans même avoir le droit de prendre sa baguette. Sans elle, il se sentait nu. C'est donc avec inquiétude que le jeune homme donna l'objet à son Professeur. Ce n'est qu'après avoir désarmé tous les élèves que Monsieur Van Muller expliqua le contenu du TP. Par réflexe, Stephen sortit plume et parchemin de sa besace pour prendre des notes, mais plus il noircissait la feuille, plus son teint devenait pâle… Il angoissait. C'est de manière automatique qu'il prit le disque de métal et les lunettes pour les laisser choire dans son sac. Les tickets de métro et les 40 Gallions tombèrent, eux, dans sa poche. Il se tourna ensuite vers le fond de la salle. Peeves n'aurait-il pas pu faire des tableaux plus petits ?

Quelques minutes après, quelques élèves étaient déjà partis, il s'avança, son tableau sous le bras, jusqu'au portoloin. L'objet brillait déjà quand il posa les doigts dessus. Alors qu'il se sentait comme tiré en avant par le ventre, il lança un dernier regard inquiet au Professeur et tout disparu. Il ferma les yeux pendant les premières secondes, c'était la première fois qu'il prenait un portoloin pour un voyage aussi long. Ses paupières s'ouvrirent quand il se sentit ralentir, il arrivait. La vitesse étaient encore grande et l'arrêt fut brutal. Au moment de toucher le sol, il voulu faire un pas en avant pour s'équilibrer mais butta contre quelque chose de dur et tomba au sol. Son cœur battait à tout rompre. Il se donna alors quelques minutes pour se remettre les idées en place. Le voyage lui avait donné la nausée mais il savait que ça allait passer… Ca passait toujours. Par contre, il devait avoir butté dans une brique ou quelque chose dans le genre car il avait terriblement mal aux orteils. Mais, ça aussi, ça passerait. Lentement, il se redressa. Son sac avait miraculeusement été épargné, avait-il eu de la chance ? La journée allait-elle être moins catastrophique qu'il ne le craignait ? N'y croyant pas réellement, il laissa son regard errer sur la rue qui l'entourait. Il était dans un cul-de-sac, dans un coin qui semblait servir pour ranger les poubelles. Il s'en éloigna assez vite pour ne pas traîner cette odeur toute la journée. Bien sûr ses premiers pas se firent en boitillant, mais il réussi assez rapidement à marcher de nouveau normalement. Au moins, l'avantage de ce lieu d'arrivée, c'est qu'il ne risquait pas de se tromper de direction. Il s'assura donc que sa besace était bien en place sur son épaule et il s'avança vers la rue principale.


Prochain Chapitre : Le Métro.
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MessageSujet: Re: TP de l'année (année 3 et +)   TP de l'année (année 3 et +) - Page 2 EmptyDim 25 Nov - 18:48:16

Chapitre 2 : Le Métro



Aussitôt, il fut dérouté par le monde. Comment faisaient les gens pour ne pas se rentrer dedans ? Pour ne pas se faire emporter par le flux ? En bon Serdaigle, Stephen analysa la situation avant se lancer. Il remarqua plein de panneaux, mais tout ça, c'était du chinois pour lui… Ah non… Du coréen ! Un ensemble d'escaliers semblait plonger dans les entrailles de la terre, c'était sûrement ce que Monsieur Van Muller avait appelé "métro". Un peu sur sa gauche, il remarqua un petit parc avec des bancs. Il s'y dirigea en tentant de lutter contre la foule qui menaçait de l'emporter à tous moments. Une fois au milieu de cette verdure, il se senti plus à l'aise et s'installa sur l'un des bancs de pierre. Il souffla et tenta de se remettre de ces émotions. Même s'ils avaient tous la même chose à faire et les mêmes endroits à visiter, il y avait fort à parier que le professeur ait fait en sorte que les élèves ne se croisent pas. Le Bleu et Bronze sorti alors le parchemin sur lequel il avait pris des notes. En plongeant la main dans son sac, il rencontra les lunettes qui avaient été distribuées et les chaussa aussitôt. Effectivement, il pouvait maintenant lire les panneaux en alphabet latin mais… ça n'avait toujours aucun sens. Dépliant son plan des métros, il entreprit de relire ses notes.

Sur son parchemin, Stephen a écrit:


  • Festival d'Art Contemporain => Yangpyeong
    Gagner 80 000 Won.

  • Banque Gobeline => Apgujeong
    Pub du même nom, caresser le genou du tableau.

  • Aéroport de Séoul => Hoegi
    Billet Séoul-Pékin : 461 506 Won
    Portoloin dans les toilettes des hommes, niveau –3 de l'aéroport de Pékin.



Stephen réorganisa ses idées. Il devait d'abord aller à la banque pour avoir de l'argent Moldu. Ensuite seulement, il irait vendre le cercle de métal et l'encombrant tableau. Il décida que le plus simple serait de lancer un "reducto" sur la toile pour qu'elle prenne moins de place, mais c'est quand ses doigts se refermèrent sur le vide qu'il se souvint qu'il était désarmé. Il sentit la panique l'envahir à nouveau, mais, se reprenant, il fit en sorte de garder son calme et se pencha sur le plan des métros. Il trouva facilement "Oldo" mais mit plus de tmeps pour repérer "Apgujeong". Lentement, il suivit le trajet avec son doigt en comptant les stations. Le jeune Serdaigle n'avait jamais pris le métro, mais il espérait qu'il arriverait à s'en sortir. Il referma son sac et, ses lunettes sur le nez, il s'engagea dans les sous-sols. Heureusement, le début était plutôt simple puisqu'il était au terminus de la ligne 4. C'est donc assez facilement qu'il trouva une rame en partance pour Danggogae. Il glissa le ticket pour passer les tourniquet comme le faisaient les Moldus autour de lui et entre dans le wagon, méfiant, avant de s'asseoir dans un coin. Il se demandait comment ça allait se passer quand une sonnerie stridente raisonna, le faisant violemment sursauter. Par chance, même si ça n'y ressemblait pas vraiment, Stephen se rendit compte que le métro marchait certainement sur le même principe que le Poudlard Express: c'était un train ! Quand il comprit que chaque point sur le plan correspondait à un station où le train s'arrêtait, il entreprit de les comptes. Il descendait à Chongshin Université, c'était le 24eme arrêt. Il venait d'en passer trois. Le train s'emplissait et le Bleu et Bronze comptait les arrêts tout en se battant avec son tableau pour que les gens puissent passer ou s'asseoir. C'est par hasard qu'il se rendit compte que le train ne s'arrêtait pas partout. Il restait seulement cinq arrêts alors qu'il avait compté seulement jusqu'à quinze. Inquiet de manquer sa station, il se leva, se faufila tant bien que mal vers la plate-forme et attendit, le cœur battant, jusqu'à être arrivé. Il se précipita alors hors du wagon et… s'immobilisa. Et maintenant ? Il se pencha alors sur son plan. Il devait prendre le métro 7. C'était facile, les rames étaient indiquées par des couleurs. Enfin… se fut facile jusqu'à ce que deux panneaux indiquant le métro désignent des directions opposées. Où donc devait-il aller ? Il choisi la droite au hasard et entra dans un wagon pour descendre, deux stations plus loin, à l'Express Bus Terminal. Maintenant, c'était le 3. Encore une fois il du choisir entre la droite et la gauche, mais un panneau indiquant les arrêts l'aida à choisir et il se retrouva bientôt à Apgujeong.

Soulagé d'être arrivé à destination, il remonta lentement les escaliers vers la surface. Il commençait à avoir besoin d'air. Mais, au détour d'un couloir, un homme s'avança vers lui avec des gestes de suppliques et une voix implorante… sauf que Stephen ne comprenait pas un mot de ses paroles. Il s'excusa car il ne comprenait pas et aussitôt, se rendant compte qu'il étant anglais, l'homme reprit dans cette langue demandant de l'argent, des tickets de métro ou des cigarettes. Le Bleu et Bronze glissa ses mains dans ses poches. Il n'avait pas d'argent moldu mais il possédait quelques tickets de métro. Il en donna deux à l'homme qui s'inclina jusqu'au sol pour le remercier et alla agresser un autre passant. Finalement, le jeune homme put enfin se retrouver à l'air libre et pur… heu… libre certes, mais pas vraiment pur. Il fut prit d'une quinte de toux assez difficile à calmer. Séoul était bien plus polluée que Londres et la comparaison n'était bien sûr pas possible avec l'Ecosse dans les terrains sorciers exempts de Moldus et, surtout, de voitures. Le regard clair du garçon explorait les alentours à travers les verres traducteurs. Il ne trouvait pas le bar ou le pub appelé "Adpgujeong". Il fit quelques pas pour se sortir de la foule et ne se rendit pas compte qu'il venait de s'arrêter au milieu de la route. Les klaxons le firent sursauter mais c'était trop tard, il ne pouvait plus bouger : le feu étant passé au vert, toutes les voitures passaient à grande vitesse devant lui. Instinctivement, il serra son sac contre lui et voulu reculer, mais un coup de vent violent lui appris lui appris qu'il y avait aussi des voitures derrière lui. Il s'immobilisa, tremblant, jusqu'à ce que les feux stoppent le flux des véhicules. Aussitôt, il fut rejoint par un homme en uniforme qui le tira de force vers le trottoir en l'engueulant… Enfin, Stephen déduit qu'il était en train de lui crier dessus au ton employé mais, bien sûr, il ne comprenait pas un mot. Quand ils furent en sécurité et que l'homme lui fit face, il se décida à arrêter ce monologue charabiesque:


"Je suis désolée, Monsieur…"

Le policier le regarda, intrigué, puis demanda au jeune homme s'il était anglais. Bien sûr qu'il était anglais, vu qu'il parlait anglais… Mais Stephen ne prit pas la peine de répondre par une telle remarque, il se contenta d'acquiescer :

"Oui, Anglais et… perdu…"

Une conversation mi-anglais, mi-coréen, agrémentée d'une grande quantité de langage des signes s'en suivit. En désignant le panneau de la station de métro et en faisant mine de boire, Stephen réussit à faire comprendre au policier qu'il cherchait le pub Apgujeong. L'homme le regarda étrangement avant de se décider à lui répondre… Mais le plus difficile fut de comprendre les explications pour le trouver. Effectivement, l'asiatique parlait anglais avec un tel accent que l'adolescent avait un mal fou à le comprendre. Pourtant, après avoir quitté l'agent de l'ordre, s'être perdu deux fois dans les ruelles autour de la station, avoir dépanné un européen d'un ticket de métro, avoir manqué que se casser la jambe deux fois et s'être coupé le dos de la main en protégeant le tableau de Peeves, il arriva devant le Apgujeong. On pourrait même dire qu'il y arriva enfin. Il était dix heures du matin, ça faisait deux heures qu'il était à Séoul.


Prochain chapitre : La Banque.
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MessageSujet: Re: TP de l'année (année 3 et +)   TP de l'année (année 3 et +) - Page 2 EmptyDim 25 Nov - 20:58:08

Chapitre 3 : La Banque



Son regard erra un moment sur la devanture de la boutique. Ca avait l'air glauque et peu sûr, il comprenait mieux le regard du policier… Aucun Moldu bien intentionné ne serait entré dans ce bar de peur d'y perdre un bras ou un œil. Mais le jeune Serdaigle savait que le Chaudron Baveur donnait, de l'extérieur, une impression similaire. C'est tout de même d'un pas hésitant qu'il pénétra dans ce lieu inconnu. L'intérieur ressemblait pas mal à l'extérieur, en fait, et les hommes accoudés au comptoir avaient plus l'air de Moldus dangereux que de Sorciers… D'ailleurs, c'étaient certainement des Moldus. Tremblant et se sentant totalement nu sans sa baguette, Stephen s'approcha du comptoir en attendant qu'un serveur se tourne vers lui, mais quand l'un d'eux le remarqua, il fut incapable de dire un mot. L'homme qui le regardait était un asiatique très musclé au corps couvert de tatouages et au visage parsemé de piercings. Les pupilles de l'adolescent étaient dilatées par la peur, mais il se fit violence et bafouilla :

"Excusez-moi, je cherche… heu… heu…"

Comment expliquer à un Moldu qu'il cherchait quel tableau caresser pour atteindre le banque Gobeline ? Stephen commençait à paniquer dangereusement quand l'homme lui sourit amicalement.

"C'est au premier. Le chinois. Le genou droit."

Le regard du jeune garçon s'éclaircit quand l'homme parla de genou. Rassuré, il remercia et se précipita à l'étage supérieur. Il suffisait de trouver un tableau représentant un chinois ! Mais arrivé sur le palier, il s'immobilisa : les murs étaient couverts de tableaux de chinois. Le barman s'était-il moqué de lui ? Il remonta doucement ses lunettes sur son nez en réfléchissant. Puis il comprit. Les hommes et les femmes sur les tableaux étaient certainement des coréens et pour le serveur, certainement un sorcier ou un cracmol, il était facile de faire la différence. Mais Stephen allait-il devoir caresser les genoux droits de tous les tableaux représentant un homme ? Le Bleu et Bronze allait s'y résoudre quand il perçu un mouvement à la bordure de son champ de vision. Il se retourna d'un bond pour se rendre compte que… il était seul. Mais alors ce mouvement ? Puis il comprit. Le tableau qu'il cherchait était certainement un tableau sorcier, il était donc animé, contrairement aux autres. Il y avait un moyen de savoir lequel "vivait". Stephen se mit à faire les cents pas devant le portrait jusqu'à ce que son regard se pose sur celui qui le suivait des yeux. Il sourit et s'immobilisa.

"Je t'ai trouvé." murmura-t-il.

Il s'approcha et caressa le genou droit jusqu'à ce que l'homme du tableau perde sa rigidité pour se mettre à rire.


"Hi hi hi ! Tu as gagné, tu peux passer… Ha ha ha ha ! Traverse donc, jeune homme…"

Et le cadre pivota pour permettre à l'adolescent de pénétrer dans une grande pièce : le hall de la banque gobeline coréenne. Il n'y avait pas grand monde et il arriva assez rapidement devant un caissier qui le dévisagea de haut en bas. Stephen se fit la remarque que les Gobelins coréens n'étaient pas bien différents des Gobelins britanniques. Hésitant, il dit bonjour et demanda qu'on lui change ses 40 Gallions en monnaie coréenne.

"Encore ? Mais ils peuvent pas venir tous en même temps ? Je n'ai pas que ça à faire ! Faire de la monnaie pour des adolescents. Vraiment…"

Le Serdaigle n'osa pas ajouter un mot, se contentant de donner son or à la créature qui le pesa attentivement avant de lui donner l'équivalent en Won… Ce qui faisait beaucoup de pièce et de billets. Heureusement que le jeune homme connaissait un peu ce à quoi ressemblait l'argent Moldu sinon il aurait été surpris qu'on lui donne des bouts de papier et les aurait jetés. Quoi qu'il en soit, il empocha le tout sans prendre la peine de recompter. Il était fort possible que les Goblins asiatiques soient aussi susceptibles et méfiants envers les sorciers que les anglais. Et puis, l'être avait annoncé la même somme que son professeur : 381 562 Won.

Moins d'un quart d'heure plus tard, le Bleu et Bronze repartait, portant toujours son tableau, vers la station de métro. Arrivé au niveau des tourniquets, il recompta ses tickets. Van Muller leur avait donné "une dizaine" de pass, il en avait utilisé un et cédé trois… Si on enlevait celui qu'il allait utiliser, il ne lui en restait que cinq. Normalement, ça serait suffisant. Il passa donc le tourniquet, se battant toujours avec son encombrante toile et s'avança vers un plan. Ses notes dans une main, le doigt de l'autre sur les lignes de couleur, il chercha Yangpeyong… et mit cinq bonnes minutes pour trouver et organiser le trajet à suivre. Métro 3 direction Daehwa, une station jusqu'à Oksu puis Métro 1 vers l'ouest (Suwon ou Incheon) sur sept station mais… Oksu était une station assez grande et organisée sur plusieurs étages alors l'adolescent eu le temps de se prendre au moins trois fois avant de trouver la bonne rame. Epuisé, il se laissa tomber sur un siège et compta les arrêts jusqu'à Singril. Il était fatigué et rêvassait un peu donc il faillit manquer la station. Enfin le 5 vers Banghwa jusqu'à Yangpyeong. Il grimpa tant bien que mal les escaliers -bien sûr, l'escalator était en panne- jusqu'à la rue et déboucha au milieu du festival.



Prochain chapitre : Le Festival
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MessageSujet: Re: TP de l'année (année 3 et +)   TP de l'année (année 3 et +) - Page 2 EmptyJeu 29 Nov - 20:53:12

Chapitre 4 : Le Festival


C'était une grande manifestation de rue et chacun avait installé son stand sur un bout de trottoir. Le Bleu et Bronze remonta deux rues avant de s'installer à un croisement… enfin… "s'installer"… Disons plutôt qu'il avait trouvé un banc libre et s'y était laissé tomber. Il posa son tableau de telle manière qu'il soit visible par les passant mais il était bien incapable de se mettre en avant et d'avoir un langage commercial. De toutes façons, il était bientôt midi et il était affamé. Il ouvrit donc son sac pour en sortir son déjeuner, laissant la toile à la vue de tous… au cas où quelqu'un ait une envie folle de l'acheter… on ne sait jamais. Puis il décida d'écouter son ventre mais… il fut pris d'un doute avant d'ouvrir le tissus contenant son repas… Et si c'était quelque chose de magique ? Il se demanda comment réagiraient les Moldus si, au moment où il ouvrirait le paquet, celui-ci se transformait en table avec un repas complet dessus. Il resta immobile, inquiet, regardant aux alentours… que faire ? Mais il avait trop faim et sentait quelque chose de solide, comme une boite, à l'intérieur donc, avec une lenteur démesurée et une appréhension palpable, il entreprit de défaire le tout.
Il ne se passa rien de spectaculaire.

Il avait enlevé une grande serviette en tissus qu'il déposa sur ses genoux et il tenait entre ses mains une petite boite en métal cylindrique qu'il ouvrit à un bout. L'intérieur était sombre et il était impossible de distinguer quoi que ce soit. Lentement, prudemment, le Bleu et Bronze mit la main dedans et il comprit aussitôt qu'il avait à faire à un objet magique : le contenu était plus spacieux que le contenant. Stephen sortit une gourde et un sandwich avant de reposer l'objet à ses côtés. Il observa un instant le récipient de liquide, mais il connaissait ces gourdes magiques, il y en avait une chez lui. Avec un sourire nostalgique, il se souvint des pique-niques en famille avec Peter et les jumeaux… En fait, le fond du récipient était rotatif et, selon la position où on le mettait, on avait une boisson différent. Ce n'était pas que la boisson changeait, mais plutôt que plusieurs gourdes étaient réunies en une seule. Celle-ci avait quatre positions. Il les testa toutes pour savoir ce que les elfes lui avaient préparé. Il avait donc du café (chaud), de l'eau (glacée), du jus de citrouille et de la soupe de légume (chaude aussi). Il but près de la moitié de ce qu'il avait d'eau et rangea la gourde pour s'intéresser au sandwich. Il en avait senti un ou deux autres dans la boite, les elfes voyait toujours trop large -à moins qu'ils ne soient très prévoyants- il mangerait donc celui-ci et laisserait les autres. En le déballant, il se rendit compte qu'il était chaud, mais il ne pouvait pas l'ouvrir pour en vérifier le contenu. C'est donc hésitant qu'il mordit dedans. Tartiflette ! Un sandwich à la tartiflette. C'était… heu… peu habituel, mais… c'était bon. C'est donc avec plaisir qu'il dévora ce repas en bénissant la grande serviette qui lui évitait de se mettre trop de fromage coulant sur lui. Il enchaîna ensuite sur un sandwich à la rhubarbe et avala une part de pudding. Il se servait une tasse de café brûlant quand quelqu'un vint lui parler dans une langue qu'il ne connaissait pas… le coréen !

Il en avait presque oublié qu'il était à l'autre bout du monde, perdu au milieu des Moldus, sans baguette. Lentement, inquiet (pour changer), il leva le regard. Un homme de petite taille, les yeux bridés, de longs cheveux noirs et lisses lui souriait de toutes ses dents. Il avait les yeux qui brillaient alors qu'il désignait la toile en parlant à toute vitesse. Stephen ne savait pas quoi faire ni quoi dire. Peut-être lui demandait-on le nom du peintre ou le prix du tableau… Finalement, l'inconnu lui tendit des billets et fit signe qu'il voulait simplement acheter le tableau. Content de pouvoir se débarrasser de vendre cette encombrante chose, le Serdaigle acquiesça et prit l'argent sans même compte ni vérifier le montant. L'homme semblait très enthousiaste et s'inclina jusqu'au sol pour remercier l'Aiglon avant de repartir avec l'œuvre de Peeves. Il resta un moment interdit puis fourra les billets dans sa poche avec le reste de son argent. Il vida sa tasse de café d'une traite en se brûlant le palais et c'est en rangeant son "panier repas" qu'il se rendit compte qu'il avait encore le CD à vendre… Il sortit le disque de métal de sa pochette en plastique et le regarda dans tous les sens. Il se demandait bien comment marchait ce truc. Van Muller avait dit que leur "interprétation" d'il-ne-savait-plus-quoi était dessus… en gros, c'était du silence… Comment vendre du silence ? Il ne voyait pas du tout comment il allait se sortir de cette impasse…

Maintenant qu'il n'avait plus le tableau, il se rendit compte qu'il pouvait visiter un peu le festival. C'est donc son CD à la main qu'il entreprit de longer les allées de stands en tous genres. Il se rendit assez vite compte qu'il n'aimait pas du tout "l'art contemporain", que ce soit les tableaux ou les sculptures, il trouvait tout ça laid. Alors qu'il tournait dans une rue qui redescendait vers la station de métro, il entendit un homme qui alpaguait les passants pour leur vendre sa marchandise. L'homme parlait tantôt ne coréen, tantôt en anglais et Stephen s'approcha pour voir ce qu'il vendait et… c'était des disques. Il resta un moment immobile. Les gens l'entendaient, venaient voir et, le plus souvent, achetaient… Le jeune Serdaigle faisait le pied de grue devant le stand depuis bien un quart d'heure quand le vendeur lui adressa la parole, lui demandant ce qu'il pouvait faire pour l'aider ou si quelque chose l'intéressait. L'aider ? Oui… Bien qu'il se doutait que la question n'était pas posée dans ce sens, il sourit timidement et demanda :


"Je dois vendre ça pour un devoir mais… je n'ose pas aborder les gens et les convaincre comme vous le faites…"

L'homme lui prit le CD et l'observa. Il lui fit remarquer que rien n'était écrit dessus, il n'y avait aucun moyen de savoir ce que c'était et cela était peu vendeur. Stephen, attentif, acquiesça puis donna les informations manquantes.

"C'est une interprétation des "4 minutes 33" de John Cage par une classe d'étudiants… heu… écossais."

Il avait retrouvé au fond de sa mémoire le nom de "l'œuvre" qu'ils avaient plagiée… enfin… reproduite et avait évité de justesse de dire que c'était des sorciers qui l'avaient faite. Il sourit, intimidé, mais c'est la réaction de l'homme qui le surpris le plus. Sous prétexte qu'il ne connaissait pas et qu'il détestait ne pas connaître quelque chose, il voulait lui acheter le CD. L'Aiglon sembla hésiter pendant un moment, cet homme avait vraiment l'air gentil et il n'avait pas vraiment envie de se faire maudire par la suite… même si les malédictions moldues n'avaient aucune efficacité. Finalement, l'idée de rentrer chez lui le convainquit et il accepta l'offre. L'homme lui donna des billets en lui disant que c'était à ce prix là qu'il vendait les reproductions d'œuvres. Sans chercher à négocier (comme s'il était capable de faire ça), Stephen prit l'argent et remercia l'homme avant de lui dire au revoir et de repartir vers la station de métro. Direction l'aéroport.


Prochain Chapitre : L'aéroport.
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MessageSujet: Re: TP de l'année (année 3 et +)   TP de l'année (année 3 et +) - Page 2 EmptyJeu 29 Nov - 23:29:08

Chapitre 5 : L'Aéroport



Stephen attrapa de justesse une rame du Métro 5 en direction de Macheon et descendit, trois stations plus tard à Singil. De là, il monta dans un wagon du 1 en direction de Hoegi, la station de l'aéroport. En prenant un train avec ce terminus, il n'avait pas à compter les arrêts et était sûr d'arriver à destination. Malheureusement, alors qu'il somnolait sur sa banquette, il sentit que tout ralentissait et le train s'arrêta entre deux stations. Il se leva précipitamment. Stephen n'était pas vraiment habitué à prendre le train si ce n'est le Poudlard express c'est à dire une demi-douzaine de fois par ans pour faire le trajet entre Poudlard et Londres à chaque vacances… Et la seule fois où le train s'était arrêté, il entrait en 3eme année… Et c'était les Détraqueurs qui avaient provoqué cet arrêt. Une voix parla dans les hauts parleurs et le Bleu et Bronze se mit encore plus à paniquer, son regard terrifié cherchant dans l'ombre du tunnel et sa main, fébrile se refermait sur une baguette inexistante. Certainement attendrie par son attitude perdue, une grand-mère lui pris délicatement le poignet pour le faire se rasseoir et lui dit doucement

"Ne vous inquiétez pas, jeune homme, ça arrive tout le temps. Le Métro 1 est le plus vieux de Séoul, j'étais encore bien jeune quand il a été construit. C'est normal qu'il fasse des siennes de temps en temps. Il faut prendre son mal en patience, il va repartir."

Le sourire assuré et rassurant de la vieille femme calma Stephen et ils se mirent à parler. La femme avait une petite fille qui avait, semble-t-il le même âge que Stephen et elle semblait avoir envie de la lui présenter, se disant peut être qu'il serait un bon parti pour cette jeune fille… Puis elle lui demanda combien de temps il restait en Corée… Là, le jeune Aiglon failli faire encore une grosse bourde, mais il se montra digne de sa maison et prit le temps de réfléchir avant de répondre. Il expliqua donc qu'il était en voyage scolaire en Asie et qu'il devait partir pour Pékin le soir même, d'ailleurs, c'était pour cette raison qu'il était dans le métro puisqu'il devait retrouvé sa classe à l'aéroport. Aussitôt, la femme lui dit qu'il n'aurait pas de problème parce que l'Aéroport était toujours prévu des retards de trains et modifiait les horaires des avions en fonction. La conversation dura et le Bleu et Bronze e vit pas le temps passer jusqu'à ce que ça redémarre. Il se rendit alors compte qu'il était presque 18 heures et qu'il venait de passer deux heures et demi à discuter avec cette coréenne. Elle descendit quelques arrêts avant Hoegi.

"Ce fut un plaisir, Stephen, c'est dommage que tu ne passes pas la nuit à Séoul, je t'aurais proposé de venir manger chez moi, ça m'aurait fait une fort agréable compagnie. Bonne continuation, mon garçon."

Cette invitation, il allait pas tarder à s'en souvenir en regrettant de ne pas avoir accepté…

Il arriva donc, vers 18 heures à l'aéroport de Séoul. Même en Corée du Nord, un aéroport, c'est grand, c'est même immense et on peut s'y perdre facilement. Néanmoins, il alla rapidement se renseigner et il apprit qu'un avion décollait vers 19h30 pour Pékin. Il avait donc le temps de prendre son billet et de profiter de son café chaud en attendant. Il alla donc à la caisse pour acheter un billet et là… Ce fut le drame !

Je m'explique.

Il lui aurait fallu gagner 80 000 Won pour la vente des deux produits, mais, incapable de marchander, il n'avait pas compté l'argent qu'on lui donnait… Il avait 442 562 Won… Il lui manquait presque 20 000 Won pour payer son billet. Quand il eut fini de compter son argent, il pâlit brusquement et se mit à bredouiller comme s'il cherchait à s'excuser auprès de l'hôtesse qui, elle, était bien gênée pour lui et ne savait que faire pour l'aider. Lentement, mais sûrement, il sentit monter en lui une crise d'angoisse. Il fallait qu'il s'éloigne de ces gens qui le regardaient et le mettaient mal à l'aise. Il se sentait devenir rouge et son souffle s'accélérait peu à peu. Précipitamment, il repris l'argent éparpillé et s'en alla en marchant droit devant lui jusqu'à ce que l'air lui manque. Sa respiration s'était terriblement accélérée et il n'arrivait pas à se calmer. Il commençait à avoir chaud, ses jambes étaient fébriles, ses mains tremblaient. Il s'était arrêté contre un mur, dans le recoin d'un couloir menant à des toilettes et sa main était crispée sur la surface plane. Il sentit les larmes lui monter aux yeux alors qu'il était incapable d'organiser ses idées pour savoir quoi faire, pour prévoir ce qui allait suivre. Brusquement, il tomba à terre. Ses jambes s'étaient dérobées sous lui et ses genoux avaient bruyamment (et douloureusement) claqué contre le sol. Ces deux paumes, à plat sur le carrelage, l'empêchaient de tomber plus bas. Les larmes se pressaient aux bords de ses yeux et dévalaient l'arrête de son nez jusqu'à s'écraser contre le sol. Son corps entier était secoué de spasmes de terreur. A chaque fois qu'il tentait de faire le point, de trouver une solution, de chercher une sortie à cette impasse, il plongeait un peu plus dans cette peur car il lui semblait être dans un cul de sac. Il était à l'autre bout du monde, au milieu des moldus, sans sa baguette, et surtout, il n'avait pas de moyen pour rentrer chez lui ! Il lui fallait 20 000 Won, mais comment pouvait-il les trouver avant 19h30 ? Il avait une heure pour gagner de l'argent… C'était totalement impossible ! Alors… il allait devoir rester à Séoul ? Trouver les sorciers ? Oui ! Il fallait qu'il retourne à Gringott… Enfin, à la banque gobeline Coréenne… Mais… A quel heure elle fermait ? Le barman connaissait peut être un moyen de trouver une auberge dans le monde magique, non ? Mais si le Chaudron était un hôtel, l'Apgujeong ne semblait pas l'être… Et après ? Ce n'était pas tout de passer la nuit… Mais ça lui ferait dépenser de l'argent et il ne pourrait pas rentrer à Poudlard pour autant… Etait-il condamné ? Non, Van Muller ne pouvait pas les avoir envoyé à leur perte, ce n'était pas possible, il devait y avoir une solution, un moyen de rentrer en Grande Bretagne…

Un cri emplit le couloir vide. Une douleur lui traversait la poitrine, son cœur battait trop vite. Il avait plaqué une main sur son torse, crispée sur ses vêtements… Le cri, c'était le sien… Il étouffait, il avait peur… C'était la première fois qu'une crise de panique le mettait dans un tel état… Mais cela avait eu du bon, quelqu'un l'avait entendu et bientôt plusieurs vigiles l'entouraient et l'aidaient à se relever. Il fut rapidement mené au poste de soin où on le fit s'étendre. Une médicomage moldue appelée "infirmière" resta près de lui et tenta de le rassurer. Le jeune Aiglon se roula en boule sur le lit et réussi, grâce à cette atmosphère calme, à retrouver une respiration régulière, pourtant, ses larmes mirent plus de temps à se tarirent. Il pensa fugacement à son amant en espérant que, lui, allait bien. Ses tremblements diminuaient alors qu'il arrivait à remettre de l'ordre dans ses pensées. Il n'était pas possible qu'il soit abandonné à Séoul. Quand le professeur remarquerait qu'il n'était pas rentré, il trouverait un moyen pour venir le chercher et le ramener à Poudlard. Quelque peu rassuré, il s'endormit purement et simplement, épuisé par toutes ces émotions.



Prochain chapitre : La nuit à Séoul.
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  • Stephen Des Sablons
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    Stephen Des Sablons
MessageSujet: Re: TP de l'année (année 3 et +)   TP de l'année (année 3 et +) - Page 2 EmptyVen 30 Nov - 21:27:44

Chapitre 6 : Une nuit à Séoul


Stephen était chez lui, Peter Cornfoot était là, il le savait même s'il ne le voyait pas. Peut être travaillait-il dans son bureau. Lui, il était assis sur un canapé moelleux et il regardait ses cousins. Les jumeaux faisaient une sanglante partie d'échec version sorcier et riaient à tue-tête en s'imaginant que le pion qui venait de se faire massacrer était Rogue ou n'importe quel Serpentard. L'Aiglon, lui, les regardait en souriant, heureux d'être chez lui. Il sentit une main sui secouait doucement son épaule. Par réflexe, il se tourna et son visage s'illumina encore plus : Kael ! Son amant le regardait tendrement, étrangement muet. Doucement, le jeune Cornfoot se saisit de la main qui agitait toujours son épaule et la tint entre ses doigts. Il prononça le nom du jeune homme et sa voix lui sembla étrange. Rauque comme s'il était endormi et très lointaine. Le sourire du Jaune et Noir se fit plus tendre encore alors que, fixant son amant de ses hypnotiques yeux bleus, il se mit à parler en français, mais Stephen bizarrement comprenait :

"Réveille-toi, Stephen, réveille-toi, Monsieur, réveillez-vous, Monsieur…

La voix avait changé, l'image semblait disparaître, devenir floue. Le Serdaigle s'accrocha à la main de son amant, mais elle semblait l'attirer ailleurs. Elle était plus fine, plus ferme dans son emprise… elle semblait liée à cette autre voix. Qu'avait dit la voix déjà ? Se réveiller … Se réveiller ? Brusquement, Stephen ouvrit les yeux ce qui fit sursauter violemment l'infirmière qui se ressaisit aussitôt et lui sourit pour le rassurer. Devant son air interrogatif, elle prit la parole, directement en anglais (il avait parlé dans son sommeil), lui disant où il était et pourquoi. Finalement elle lui expliqua qu'il était 23h30 et que l'aéroport ferma ses portes une heure après pour ne rouvrir qu'à 5h. Elle lui dit que s'il avait manqué son vol, il pourrait prendre l'avion le lendemain, mais de toutes façons, il n'avait pas assez d'argent pour acheter son billet et il avait certainement raté son portoloin. Ses yeux allaient encore s'emplire de larmes mais il resserra son étreinte sur cette main rassurante. Alors qu'il tentait de réfléchir à ce qu'il allait faire, son ventre se rappela à lui. Finalement, les elfes avaient eu raison de lui donner trop à manger. Enfin, se décidant à parler, il demanda à la jeune femme si elle savait où il pourrait passer la nuit. Elle sembla hésiter et lui répondit que les hôtels d'Hoegi étaient tous un peu chers mais qu'il y avait un foyer pour les sans abris à quelques rues de là… Un peu apeuré, Stephen remercia la jeune femme et quitta les lieux.

Etrangement, il trouva facilement le dit foyer en passant devant plusieurs hôtels effectivement chers. Il avait, un chemin, enfilé son pull et se présenta ainsi, perdu, à l'accueil. Il resta quelques minutes devant un bureau vide puis un adolescent à peine plus jeune que lui vint le voir, lui prit la main et le guida vers un recoin d'une grande salle. Stephen s'assit sur un tas de chiffons, devant un feu de fortune et le garçon s'installa près de lui. L'atmosphère était étrange. Le jeune coréen était venu le chercher comme s'il l'avait attendu ou qu'il avait été "l'un des siens". Le silence fut rompu par une question mais le sorcier n'en comprit pas le sens. Il s'excusa et le jeune moldu lui sourit.


"Je parler un peu anglais… Quoi est ton nom ?"

"Stephen. Et toi ?"

"Fei Syu Yin, mais tu dire Fei. Plus simple. Moi, 13. Toi ?"

"J'ai 15 ans"
, murmura Stephen.

Il se rendait compte qu'il s'était toujours senti triste et avait toujours trouvé injuste de ne pas avoir de parents mais qu'il n'avait jamais manqué de rien. Ce garçon, lui, semblait habitué à vivre dans le rue et pourtant il souriait et partageait le peu de choses qu'il possédait de bon cœur. Il s'aperçut même que le coréen lui avait laissé la place la plus confortable et il se sentit terriblement mal poli quand son ventre se mit, encore, à gargouiller. Presque aussitôt, Fei chercha dans un petit paquet de vêtements et en sortit un morceau de galette de riz. Ca semblait être tout ce qu'il lui restait de nourriture et il l'offrait à Stephen. Mais le Bleu et Bronze vit là la possibilité de remercier son hôte. Il posa sa main sur le poignet du garçon pour refuser son cadeau et lui dit de fermer les yeux. Intrigué, le brun rangea sa nourriture et posa ses paumes sur ses paupières. Stephen servit alors deux bols de soupe bien chaude et deux tasses de café toujours brûlant. Il sortit aussi les sandwichs restant (en espérant que le goût serait un peu plus classique que celui du midi), des fruits et du gâteau. Il autorisa alors son nouvel ami à regarder et celui-ci avait l'air émerveillé. Il ne dit d'abord rien puis regarda l'anglais avec un air où se lisait la peur et la curiosité.


"Toi est quoi ? Ange ? Sorcier ? Démon ?"

"Je ne peux pas te répondre, Fei. C'est pour te remercier, Sers-toi."


Joignant les gestes à la parole, il prit l'in des bols et commença à boire. Le jeune coréen n'avait posé aucune question sur ce qui avait amené Stephen dans le foyer et Stephen en avait fait autant. Le plus jeune décida donc de continuer ainsi, sans réponses, sans savoir, et il entama le repas. Les deux garçons mangèrent beaucoup et avec plaisir. A chaque bouchée, Fei avait une expression heureuse et extatique. Comme s'il vivait un rêve éveillé. Il savourait, s'interdisant de se précipiter sur toute cette nourriture. Stephen, lui, savait qu'il en avait encore. Il savait aussi que, d'une manière ou d'une autre, il serait de retour à Poudlard le lendemain. Il mangea donc plus vite et prit ensuite le temps d'observer l'adolescent qui lui faisait face. Fei avait un visage fin, presque féminin, et une peau fine, sans la moindre aspérité. Il portait ses cheveux bruns mi-longs, jusqu'à ses épaules. Régulièrement, l'une de ses mains venait replacer une mèche rebelle derrière son oreille. Ses yeux étaient tellement noirs qu'il était impossible de discerner l'iris de la pupille. Son regard curieux brillait de malice. Il portait un jean assez près du corps et des baskets usées. Son pull et sa veste étaient un peu petits pour lui et il portait des mitaines qui s'effilochaient un peu. Quand il eut fini de manger et bu son café, il releva le regard vers le jeune anglais et le remercia sincèrement.

Il était plus de deux heures du matin et Stephen avait cruellement besoin de dormir, la journée avait vraiment été longue… Il s'étendit sur ce qui servait de matelas, se roulant en boule en frissonnant. Quelques secondes après, une couverture fut posée sur lui et un corps chaud vint se coller au sien. Instinctivement, comme avec une peluche, il sera Fei contre lui et s'endormit rapidement. Une fois encore, il rêva de Kael, mais le contenu du rêve lui échappa. Il ne quitta le pays des songes que quelques heures plus tard quand l'adolescent dans ses bras se mit à bouger doucement. Il était 7h du matin. Les cours commençaient dans une heure et demi. Le sorcier fit découvrir le jus de citrouille à son ami asiatique et il se prépara à quitter les lieux. Il fallait qu'il retourne à la banque, qu'il trouve des sorciers pour l'aider à contacter le ministère coréen et par ce biais celui de Grande Bretagne. Heureusement que Van Muller leur avait donné du rab de tickets de métros. Il remercia donc une énième fois son ami d'un soir avec beaucoup de reconnaissance puis se dirigea d'un pas rapide vers la station de métro.

Alors qu'il traversait une ruelle déserte, il entendit un bruit de craquement qui le fit sursauter. Un autre suivit et deux hommes apparurent face à lui. Des sorciers ! Stephen resta un instant interdit. Depuis combien de temps savaient-ils qu'il était là, seul et perdu ? Pourquoi attendre autant avant de se montrer à lui ? Mais bien vite il eut la réponse… Il était 8h du matin, ça faisait 24 heures qu'il était en Corée du Nord… Les sorciers se présentèrent à lui comme étant du département des relations internationales du Ministère de la Magie coréen. L'un deux se saisit de lui par le bras et l'autre lui expliqua qu'il était temps qu'il rentre chez lui. Aussitôt, ils transplantèrent. Stephen avait l'habitude de se déplacer par transplanage d'escorte puisque c'était de cette manière qu'il se déplaçait le plus souvent, vu qu'il avait le vertige et que les portoloins lui donnaient la nausée. Quelques minutes après, il était assis dans un bureau du Ministère Coréen et une foultitude (je sais, ce mot n'existe pas… et alors ?) de sorciers coréens passèrent devant lui pour le regarder comme s'il était un animal étrange… ce qu'il était peut être en fait… Il attendit ici une dizaine de minutes, observé sous toutes les coutures mais sans que personne ne vint lui parler puis des envoyés du Ministère britannique arrivèrent et il put rentrer – enfin – chez lui. Le voyage vers Londres se fit par portoloin et, comme à son arrivée à Séoul, Stephen se retrouva à genoux au sol avec l'estomac au bord des lèvres, mais il était entouré de gens qui parlaient sa langue et surtout d'une voix qu'il connaissait: Peter Cornfoot, son oncle, était un membre du Magenmagot et avait donc été prévenu de "l'incident" survenu lors du TP d'Etude des Moldus. L'adolescent fut rassuré de revoir un visage familier et c'est son Oncle en personne qui l'escorta par transplanage jusqu'aux grilles de l'école de sorcellerie en Ecosse.

Il était 9h30, il avait manqué la première heure de cours et n'avait toujours pas récupéré sa baguette...


FIN

[HJ: ça aura été fastidieux et la fin est un peu bâclée, mais finalement, j'ai réussi à respecter la date limite…]
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MessageSujet: Re: TP de l'année (année 3 et +)   TP de l'année (année 3 et +) - Page 2 EmptyDim 2 Déc - 21:00:44

Comme d’habitude, le trajet en métro jusqu’à Hoegi se déroula sans trop de problèmes pour notre héroïne Jaune et Noire. Par contre, une fois arrivée à l’aéroport, c’était une autre paire de manches : devant elle se trouvait une foule de voyageurs tous plus stressés les uns que les autres qui suivaient des panneaux de directions qu’elle ne pouvait bien entendu pas lire, ayant vendu ses lunettes traductrices, sans compter les annonces au micro en Coréen auxquelles elle ne comprenait que pouic. (Il fallait que je la case cette expression niarkhéhé)
Lucretia resta donc plantée pendant cinq minutes sans savoir quoi faire, jusqu’à ce qu’une idée lumineuse lui vienne à l’esprit, comme d’hab quoi : en observant un touriste entrer dans le hall de l’aéroport, elle décida de le suivre et de faire exactement comme lui : il allait sûrement prendre l’avion aussi après tout ! Elle alla donc se placer quelques mètres derrière le touriste et le suivit, prenant la direction d’un grand panneau avec des sortes d’écrans de télévision, que beaucoup de gens regardaient en ayant l’air d’attendre quelque chose. La Poufsouffle s’aperçut que finalement, pas mal de choses étaient écrites en anglais dans l’aéroport, Merlin merci, y compris le mot « Départs » en haut de ce grand panneau. Elle essaya donc de repérer « Pékin » sur un des écrans : Van Muller n’avait pas précisé l’heure du vol après tout… la jeune fille en déduit donc que n’importe lequel ferait l’affaire et elle jeta son dévolu sur un vol fixé à 17h46, ce qui lui laisserait un peu de temps pour acheter son billet. Elle attendit ensuite patiemment que son touriste « type » repère sa destination et s’en aille pour le suivre à nouveau. Celui-ci, sans perdre de temps, se dirigea vers une sorte de guichet surmonté d’un panneau « Informations – enregistrement – vente de billets ». Qu’est ce qu’il était bien ce petit touriste ! titeuple La jeune fille se positionna derrière lui dans la queue, et, lorsque son tour fut venu, se dépêcha de faire sa demande à la dame au guichet, de peur de perdre de vue son touriste si elle traînait trop.


- Bonjour bonjour, un billet Séoul Pékin pour le vol de 17h46 s’il vous plaît !
- Tout de suite Mademoiselle… 461506 Won s’il vous plaît.

Jusque là, tout allait bien… Cool L'échange se fit, puis :

- Par contre vous avez un trop gros sac à dos pour l’emmener avec vous en cabine Mademoiselle. Vous allez devoir l’enregistrer ici pour qu’il soit mis dans la soute.
- Cabine ? Soute ? Neutral Euh… Ouais, ben, si vous le dites… Voilà mon sac.
- Votre billet s’il vous plaît ?
- Mais vous venez de… Oui, enfin, euh, d’accord, tenez.
- Votre pièce d’identité s’il vous plaît ?
- … Shocked

**Oh l’imbécile. Ooooh l’imbécile. J’avait TOUT prévu jusqu’à la lime à ongle… Et je n’ai même pas été foutue de prendre mes papiers. Ne pas prendre ses papiers quand on a un TP d’étude des Moldus, mais… mais… Je n’ai jamais été aussi stupide !!!**

La voix tremblotante, Lucretia essaya alors de s’expliquer avec la guichetière, sans remarquer que l’homme étrange qui était juste derrière elle dans la queue écoutait la conversation avec attention.

- C'est-à-dire que… Ben… En fait j’ai jamais demandé à venir dans ce pays, c’est pour un travail scolaire, et donc… ben… le prof ne nous a pas dit de prendre nos papiers…
- Il me faut impérativement votre pièce d’identité pour que je puisse vous donner votre carte d’embarquement Mademoiselle.

Avant même d’avoir le temps de répondre ou même de paniquer, Lucretia sentit tout à coup un petit mouvement derrière elle et eut juré apercevoir une baguette magique, juste à côté d’elle, même si celle-ci ne fit pas apparition très longtemps. Elle n’avait cependant rien entendu mais à en juger par l’air tout abasourdi de la guichetière, l’homme qui était derrière Lucretia dans la queue venait de lui lancer un sortilège d’amnésie ! Et en effet :

- Euh… Merci Mademoiselle, voici votre carte d’embarquement, lui dit la guichetière d’une voix faible en lui remettant une sorte de coupon en échange de son billet, et en fourguant son sac à dos sur un espèce de tapis en caoutchouc qui glissait en emportant ainsi vers on-ne-sait-où tout ce qu’on mettait dessus scratch

Les yeux ronds, la brunette se retourna lentement vers l’homme et lui adressa un large sourire sans savoir quoi lui dire. Un sorcier… ici… dans cet aéroport… à ce moment précis ! Lucretia n’aurait jamais cru avoir autant de chance. Le sorcier répondit cependant brièvement à son sourire avec un petit signe de tête qui semblait signifier qu’il valait quand même mieux rester discrèt, et s’avança à son tour vers le guichet.

Ravie, la Poufsouffle s’éloigna avec un dernier regard de gratitude infinie envers cet homme (qui au passage avait un peu loupé sa tentative de déguisement Moldu, à savoir maillot de bain pour femme une pièce fushia par-dessus un pantalon de smoking et grand manteau violet ouvert par-dessus le tout, mais passons niarkhéhé ) et alla s’asseoir sur un banc pour réfléchir à la prochaine étape. Car évidemment, son touriste avait eut le temps de disparaître dans la foule avec tout ça Neutral . Mais bon, les derniers évènements avaient redonné un peu plus de confiance à Lucretia, qui décida alors de porter son attention sur sa carte d’embarquement.


**Embarquement porte 5…**

Elle tourna la tête en tous sens jusqu’à apercevoir un gros chiffre 5 avec une flèche, probablement la direction à suivre… Cool Elle se mit donc en route, n’ayant plus qu’à suivre les flèches. C’était pas si compliqué après tout !
Au bout de quelques minutes, cependant, l’anxiété refit légèrement surface : devant elle se présentait le même tapis en caoutchouc que celui qui avait kidnappé son sac au guichet, mais en encore plus grand, et qui couvrait apparemment une bonne centaine de mètres ! Shocked Apparemment, il allait falloir monter dessus Neutral


**Dis donc ils ont pas peur les gens, de marcher sur ce truc… Et si le tapis se rebelle ? Si il change de direction et décide de nous emmener très loin d’ici ? On ne pourra pas descendre ! Sad … Bon. On va y aller tout doucement…**

Lucretia fit un pas… puis un autre… sachant que le troisième l’embarquerait sur ce tapis infernal pale Elle ferma les yeux et…

- Woopelà ! :gym: …oh-ho…woh…OOH…WUAAAAAAANAN ! *boum.* -__-"

- J’en étais sûre !!! beugla-t-elle tout en essayant de se relever, entraînée par le « courant ». Ce truc est malsain ! Crying or Very sad Je veux desceeeeendre !!!

Une fois relevée, la Poufsouffle commença à courir dans le sens inverse du tapis, sous le regard parfois amusé, parfois désespéré des autres voyageurs, dont un la fit carrément retomber en la bousculant, sous prétexte qu’il était pressé et qu’il n’avait pas que ça à faire d’attendre que des abrutis apprennent à marcher sur un « tapis roulant ».
Au terme d’une dizaine de gamelles consécutives à cette tentative de trajet retour, Lucretia dut finalement se laisser porter par le tapis et attendit, crispée, le retour à la terre ferme.
Cinq minutes plus tard, elle parvint enfin à la porte 5, l’humeur de nouveau maussade à cause de ce tapis roulant de malheur… Et elle ouvrit de grands yeux : la file d’attente dans laquelle elle se trouvait la menait à une sorte de grande arche sous laquelle les gens devaient passer, et à côté de cette arche se trouvait… UN TAPIS ROULANT pale . Toutes sortes d’objets y étaient déposés dessus, y compris des manteaux et des sacs à mains, et par-dessus le marché, ils disparaissaient sous on ne savait quoi étant donné que l’entrée en était cachée par une sorte de rideau de caoutchouc avant de ressortir suite à on ne savait quels traitements infâmes subis entre temps…


- AH NON HEIN ! Je ne laisserai aucun objet personnel passer dans cette machinerie diabolique de caoutchouc ! Je vous préviens ! lança-t-elle au vigile lorsque ce fut son tour de passer sous la grande arche.

Heureusement, comme elle avait déjà déposé son sac à l’enregistrement, Lucretia ne portait rien d’autre sur elle que ses vêtements et n’eut donc pas besoin de déposer quoi que ce soit sur le tapis roulant. Puis, après s’être fait tripoter de long en large par le même vigile « par simple mesure de précaution » (**Et mon c.. c’est du poulet ? -_- **), elle put enfin accéder à la salle d’embarquement.
Il lui restait encore une petite demi-heure à patienter, durant laquelle elle put souffler un peu.


**Bon ben, finalement, ça aurait pu être pire ce TP… Enfin j’ai réussi à vendre mes trucs, je vais pouvoir prendre mon avion… Y’a plus qu’à croiser les doigts pour que l’épisode des toilettes se passe bien… Oh mais il commence à être pénible lui !**

… pensa-t-elle en regardant un grand blond qui n’arrêtait pas de parler avec la voix assez agaçante du type qui sait tout, demandant tantôt à son fils où était son sac « Bob l’éponge », et tantôt expliquant à son voisin que « non, vraiment, y’a aucune raison d’avoir peur en avion, j’vois pas où est le problème, ça fait 50 ans que le machin plane dans les airs et à un moment la technologie faut faire confiance, j’veux dire... »…
Heureusement, une hôtesse annonça le début de l’embarquement juste à temps avant que Lucretia n'ait envie de se lever pour aller lui donner des claques.

Quelques instants plus tard, la jeune fille était bien montée à bord et cherchait maintenant l’emplacement de son siège :


- 56 B… 56 B… AH voilà ! Mais… Ooooh c’est vous ! Very Happy

Juste à côté du siège qui lui était destiné, était déjà assis le sorcier habillé en violet qui l’avait aidé une petite heure plus tôt pour l’enregistrement. Une fois Lucretia assise, le pauvre homme dut subir pendant un bon quart d’heure un discours de remerciement et de toutes sortes de choses en général, sur le monde des sorciers, l’étude des Moldus, l’importance d’avoir ses papiers partout où l’on va de nos jours et comment elle aurait fait sans son aide, et au fait je m’appelle Lucretia Ulwarth, et pourquoi vous me répondez à vos souhaits ?, et que les tapis roulants ça devrait être interdit, et à quelle heure on va décoller à votre avis ?
Cette dernière question fut en fait inutile puisque peu de temps après qu’elle la pose, l’avion commença à bouger pour aller se positionner face à la piste. Puis il s’arrêta, le moteur gronda, l’avion se remit à avancer, accéléra, accéléra, accéléra, et…


- ON DECOLLE ! WOUÂÂÂIIIS ! cheers

Située côté hublot, Lucretia donna un petit coup de coude à son voisin sorcier pour qu’il jette un œil à ce magnifique spectacle, avant de s’apercevoir qu’il avait déjà chaussé ses lunettes en mousse pour dormir… Neutral De toute façon, une fois passée l’excitation du décollage, la fatigue et le stress accumulé durant cette journée obligea la jeune fille à en faire autant…

***


Dernière édition par le Lun 3 Déc - 15:30:25, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: TP de l'année (année 3 et +)   TP de l'année (année 3 et +) - Page 2 EmptyDim 2 Déc - 21:01:14

« Ouaaaaaaaaaaaaaaaaais ! Bravoooooooooooo !!! » *clap clap clap clap clap clap clap clap…*

- Qu’essispâasse… ?

Ce qui réveilla Lucretia quelques heures plus tard se révéla être en effet un tonnerre d’applaudissements, allez savoir pourquoi… La jeune fille jeta un œil au hublot et s’aperçut que l’avion venait d’atterrir sur le sol de Pekin. Bon, et alors ? C’est ce qu’ils avaient tous demandé non ? Histoire de suivre quand même le mouvement (il s’agissait peut-être d’une coutume locale après tout), la Poufsouffle se joignit à eux :

- Ouaaaaaaaaaaaaais ! Je sais pas pourquoi j’applaudis mais ouaaaaaaaaaaais ! Very Happy WOh oh oh oh OH ! WOoh oh oh oh OH ! danseuse Pilooooote, si t’es champioooon, appuie sur le-cham-pi-gnooon ! Eh regardez là bas, un autre avion ! Tout le monde montre ses fesses aux hublots, allez ! Hands up ! cheers Hands up ! cheers Hands up ! cheers

Lucretia finit par descendre de l’avion dix minutes plus tard après que deux hôtesses soient venues lui faire remarquer que tout le monde était déjà descendu et qu’elle était en train de faire la fête toute seule.

Le premier panneau sur lequel elle tomba dans l’aéroport indiquait (toujours en anglais bien sûr) : « récupération des bagages ». Bah oui, il fallait qu’elle aille récupérer son sac, tiens ! Elle l’avait oublié celui-là… Lucretia rejoignit donc la foule qui se pressait autour… d’un tapis roulant pale et attendit, comme eux, l’arrivée de son sac à dos.


**Waouh, y’en a qui ont la technique quand même pour enlever leur sac de là… Hop, il arrive, ils l’attrapent ! Moi je suis sûre que ça bloquerait tout le… AH ! C’EST MON SAC LA BAS !**

Trop occupée à observer les autres, la préfète venait de laisser passer son sac juste sous son nez, et bien sûr elle ignorait que le tapis roulant pouvait faire plusieurs tours, croyant au contraire qu’il s’agissait là de sa seule chance de récupérer son sac… Ni une, ni deux, (ni x quel qu’il soit d’ailleurs), Lucretia brava sa plus grande peur : elle sauta sur le tapis roulant et partit à la poursuite de son sac, sautant de valise en valise telles des rochers sur un marécage infesté de crocodiles… Elle voyait au fur et à mesure de son parcours son sac se rapprocher dangereusement de l’espèce de rideau en caoutchouc sous lequel il allait disparaître à jamais, et effectua un ultime plongeon en avant lorsque le sac n’en fut plus qu'à quelques centimètres. Elle l’agrippa, allongée sur le tapis, et vit avec horreur ses bras qui commençaient à leur tour à disparaître derrière le rideau…

- Au… secours… murmura-t-elle comme si de toute façon tout était fini et qu’elle allait mourir, lorsque finalement, le tapis s’arrêta et une avalanche d’insultes en chinois se déversa sur elle par le vigile qui venait de lui « sauver la vie ».

Lucretia se dépêcha d’attraper son sac, de descendre de cette machinerie et de se confondre en excuses avant de s’éloigner, au bord du pétage de câble, n’ayant qu’une envie : rejoindre le Portoloin, Poudlard, l’Eldorado… Bref, trouver les toilettes. Y parviendra-t-elle ? Son chemin sera-t-il semé d’embûches ? … Héhé…

Bon ben en fait c’était un faux suspens parce que dans les aéroports, les toilettes sont toujours indiquées par des panneaux, et même si notre préfète préférée est parfois quelque peu attardée, elle sait quand même repérer le pictogramme représentant un Monsieur, à côté du mot « toilettes » et du chiffre « -3 »… Et parce que je ne suis pas comme JK Rowling à toujours faire prendre cher à mes héros, et que Lucretia Ulwarth a quand même le droit légitime et tout à fait justifié, après tout ce qu’elle vient de vivre, d’accéder tranquillement aux toilettes pour homme du troisième sous-sol de l’aéroport de Pékin ! Non mais ! Et puis parce que de toute façon si je développe 5 pages Word de péripéties toutes plus catastrophiques les unes que les autres sur une étape du TP consistant à se rendre aux toilettes, l’impitoyable personnage qui interprète Ludwig van Muller sur ce forum va encore me dire que ça manque de crédibilité… Neutral
La Poufsouffle parvint donc jusqu’aux bonnes toilettes, en profita pour changer sa Tenous au passage, puis se mit en quête du Portoloin… qui cette fois-ci était un peu plus évident à trouver : sur le lavabo était posé un vieux bout de papier qui avait bien une tête à ne pas être là par hasard niarkhéhé Avec détermination, Lucretia s’en empara juste à temps avant qu’un gamin n’essaye de l’attraper pour jouer avec, et se sentit hapée comme si elle passait sous les affreux rideaux de caoutchouc des tapis roulants, mais cette fois-ci pour la bonne cause :
I love you RENTRER A POUDLARD I love you .

Espérons que personne n’allait se moquer d’elle à son retour en voyant qu’elle avait toujours ses lunettes en mousse de l’avion sur le front… niarkhéhé


~~~ That’s end folks ! ~~~
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