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 Pénible réveil (Pendant l'été, libre)
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  • Natalee Shevelin
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MessageSujet: Pénible réveil (Pendant l'été, libre)   Pénible réveil (Pendant l'été, libre) EmptyMar 16 Oct - 19:35:52

[HJ : 'Lee a été blessée pendant l'été, donc comme nous sommes encore à la rentrée j'en profite pour faire ce topic, qui est libre à tout membre de l'ordre encore actif.]

Cela faisait plusieurs jours que Natalee était restée scotché à ce lit, incapable de se lever, de parler et de comprendre trois phrases entières de suite. Mais cette après midi là, 'Lee s'était réveillée un peu plus en forme.
Doucement, elle parvint à se redresser sur les épais oreillers à l'allure un peu miteuse et remarqua qu'une tasse de thé encore fumante patientait sagement sur la table de chevet.


*On pense à moi, c'est déjà ça de gagné...*

Se dit-elle, en rassemblant ses forces pour attraper la tasse sans trop tirer sur sa plaie encore bien à vif.
La tasse était agréablement chaude, et 'Lee réprima un frisson lorsque ses lèvres sèches touchèrent la porcelaine. Elle avait soif, se rendait-elle compte, et avala une grande gorgée du liquide.


« PEUAHHH ! »

'Lee avala de travers et se mit à tousser bruyamment, virant du cachet d'aspirine au rouge carmin en quelques secondes, avant de pousser un gros juron. On pensait pas à elle, on l'empoisonnait !

« Et oui, tu t'attendais à quoi ? »

« A du thé... »
Marmonna-t-elle, un peu boudeuse, à l'adresse de Sirius qui venait d'entrer dans la chambre.

« Le thé ne soigne pas les plaies comme celle que tu as, malheureusement. Content de voir que je ne suis plus le seul coincé ici, allez, avale tout, c'est pas une de plus qui te tuera. »

« Quoi, j'ai déjà bu de cette horreur ? »

« Bien sûr, tu étais juste inconsciente au moment où l'on te faisait boire. Mais tout à l'heure tu as refusé d'avaler, j'ai beau eu te pincer le nez, j'ai crut que tu allais te laisser mourir étouffer ! »

« Je m'en souviens même plus... »

Décidemment, c'était le bouquet. Elle avait été consciente un peu plus tôt et ne s'en souvenait même plus. Allait-elle oublier qu'elle venait de se réveiller ?
Comme frappée d'horreur, elle réagit à peine lorsque Sirius lui annonça qu'il était monté nourrir Buck en tappotant un gros sac et le regarda partir avec l'air d'avoir vu un fantôme.
Il fallait qu'elle se souvienne cette fois, 'Lee n'avait aucune envie de perdre la mémoire. Décidée à se lever, elle s'appuya sur ses coussins, termina d'une traite la potion fumante et piquante qui finit de la réveiller et se leva en s'appuyant difficilement sur le mur le plus proche.
Sous elle, ses jambes tremblaient, fébriles. Elle ne se sentait pas très à l'aise en position verticale, et, l'espace d'un instant, eu l'idée de se recoucher dans le lit plus ou moins douillet qui siégeait à quelques centimètres de ses fesses.

Mais non, ça allait bien de rester dans un lit, mais si ça continuait, elle allait finir par ne plus savoir marcher.


« Et ça, il n'en est pas question ! »

Marmonna-t-elle d'une voix encore pâteuse en essayant un pas, puis deux en direction de la porte.
Arpenter le couloir jusqu'aux escaliers fut une tâche longue et fastidieuse, mais descendre ceux-ci se révéla atrocement difficile.
En plus de ses jambes qui jouaient des castagnètes, la morsure la lançait délicieusement sous ses bandages, lui retirant quelques gémissements et soupirs de douleur.
Mais au bout de dix minutes, elle avait enfin posé le pied dans la salle à manger aussi gaie qu'une allée de cimetière.


« Combien de temps je vais devoir restée enfermée dans ce trou...? »

Gémit-elle en se laissant tomber sur une chaise, et indirectement sur le sol.
Effectivement, la chaise venait de se rompre, un pied ayant cédé sous son poid de plume mouillée.


« AAAAH ! »

Ca, c'était encore un coup de Kreattur, c'était sûr ! 'Lee détestait cette petite vermine puante autant que le quartier général, dans lequel elle mettait pourtant rarement les pieds. Dire qu'y rester dix minutes était déjà largement suffisant, alors là...

Comme en plein cauchemar, la jeune femme poussa un soupir et tenta péniblement de se relever, une main cramponnée à la table et l'autre cherchant à taton sa baguette dans l'une de ses poches afin de réparer la chaise. C'est à ce moment là qu'elle se rendit compte de deux choses. De l'une, elle n'avait pas sa baguette magique sur elle et de l'autre... Elle était en pyjama blanc rayé noir aux jambes et aux manches trop petites pour elle...


*Si je sais qui m'a refilé cette horreur je le...*
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MessageSujet: Re: Pénible réveil (Pendant l'été, libre)   Pénible réveil (Pendant l'été, libre) EmptyMar 13 Nov - 21:43:50

Kreattur n'aimait pas l'été. C'était l'époque de l'année où il y avait le plus de mouvement dans la maison de sa maîtresse et toutes ces allées et venues l'horripilait au plus profond de son petit être chétif. Et cet été ci s'annonçait encore pire que les précédents. En effet, les parents Weasley, ces rouquins habillés comme des moldus des années 60 avaient eu la bonne idée de ramener toute leur marmaille au 12 Square Grimmaurd. C'est bien ça, dans la maison de la noble maîtresse de Kreattur ! Vous vous rendez compte ? Et il devait subir ça ! Pauvre Kreattur... Sad Sans compter que toute les roux n'étaient pas venus tout seuls. Ils avaient apporté avec eux une fille, de l'âge du dernier garçon roux. Et Kreattur n'avait pas mis longtemps avant d'entendre au détour d'une conversation que les parents de la nouvelle venue étaient d'ignobles moldus !

Les temps changent ma maîtresse... Jamais je n'aurais pensé qu'une sang-de-bourbe mettrait un jour ses sales pattes sur le beau plancher de la maison de ma noble maîtresse avait-il adressé au portrait de Walpurga Black un jour où il était encore en train de nettoyer le magnifique cadre de la toile. Et comme un malheur n'arrive jamais seul, la petite sang-de-bourbe était toujours suivie de près par son animal de compagnie : un chat ignoble, aussi roux que du jus de cheveux Weasley ! Il avait une tête complètement applatie et n'arrêtait pas de cracher lorsqu'il apercevait Kreattur. Parfois il n'hésitait pas à l'attaquer et à le griffer. En conséquence de quoi, l'elfe de maison était recouvert de petites coupures sur ses avant bras et sur son visage.

Mais l'été il n'y avait pas que les Weasley au 12 Square Grimmaurd. Tous les membres de l'Ordre du Phénix ou presque repassaient régulièrement par le QG pour recevoir les ordres ou plus souvent pour passer du bon temps et se reposer avec les autres membres. Ainsi, la semaine passée Kreattur avait vu Maugrey Fol Oeil l'auror, Nymphadora Tonks, Albus Dumbledore, Remus Lupin, Natalee Shevelin, Bill Weasley, Canaan Raven et bien sûr Sirius Black qui ne quittait jamais la maison. Kreattur détestait Sirius Black depuis qu'il avait décidé de mettre la maison des Black à disposition de l'Ordre du Phénix. En réalité, il le détestait bien avant ça mais auparavant il ne savait pas trop pourquoi et l'histoire de la maison était surtout un prétexte pour haïr son maître. Hélas oui, son maître...

Un jour, plusieurs membres de l'Ordre rentrèrent en trombe au 12 Square Grimmaurd, deux d'entre eux soutenant une jeune femme qui semblait avoir été blessée au cours d'une mission. Kreattur ne l'avait pas revu depuis et un jour qu'il faisait le ménage dans la cuisine, il entendit Sirius arriver et lui demander de faire chauffer de l'eau pour préparer un remède pour son amie blessée. Kreattur s'était exécuté malgré toute l'indifférence qu'il vouait à son maître. Mais alors que Sirius était reparti faire dieu sait quoi dans la maison, Kreattur transplana d'un claquement de doigt dans la chambre de Natalee qui dormait paisiblement. A l'aide du peu de magie qu'il était capable d'exécuter, il cassa un des pieds de la chaise toute proche du lit. Il reposa l'assise en équilibre sur le pied cassé et transplana à nouveau dans la cuisine quelques secondes avant que Sirius ne réapparaisse. L'homme prépara la potion puis remonta dans la chambre de son amie pour lui porter sa boisson. Kreattur continua son ménage comme si de rien n'était lorsque finalement, un BOUM résonna dans la maison. Son plan venait de fonctionner à merveille. Il arrêta alors son ménage et attrapa un plateau avant de se diriger vers les escaliers pour aller dans la chambre de Natalee.

Son plateau dans les mains, il entra dans la pièce, trouvant la jeune femme debout, agrippée à sa table. Il prit alors un air innocent et avec sa voix erreintée demanda :


Madame a-t-elle fini sa boisson? Kreattur peut-il récupérer le verre pour aller le laver? Puis il ne put s'empêcher de rajouter : Je vois que Madame a cassé une chaise du mobilier de la famille Black. Kreattur espère que Madame compte réparer. Maudite soit-elle. Elle et tous ses amis de l'Ordre du Phénix.

Puis il fit chemin inverse et se dirigea vers les escaliers pour redescendre à la cuisine...
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  • Natalee Shevelin
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MessageSujet: Re: Pénible réveil (Pendant l'été, libre)   Pénible réveil (Pendant l'été, libre) EmptyMer 5 Déc - 17:00:45

Nom de nom de nom de Merlin ! C'était vraiment pas la joie. Lee avait mal, venait d'avoir à faire à une chaise de bien piètre qualité - ce qui était fort étonnant lorsque l'on voyait avec quelle résistance certains objets persistait à rester inattaquable dans la maison des Black, comme le portrait de Mrs Black, par exemple - et en plus de cela s'était vu affublée d'un pyjama trop court aux motifs de bagnards.

Bien entendu, la blessée était incapable de réparer la chaise, puisque sa baguette était elle ne savait où, mais sûrement bien loin de portée de main.
La porte s'ouvrit, et Natalee attendit avec espoir l'apparition de Sirius sur le seuil de la cuisine. Cependant rien ne se profila à l'horizon. Perplexe, la jeune femme pensa à un courant d'air quand une voix grinçante retentit dans la pièce.
Kreattur. -_-' C'était la cerise sur le gâteau. Les sourcils froncés, 'Lee attendit que les insultes à voix basses pleuvent, ce qui ne fut pas immédiatement le cas, l'esprit vicelard de l'elfe s'arrangeant toujours pour offrir quelques fausses amabilités avant de lancer les médisances. Enfin, médisance, le terme était un peu léger !


« Ouais, fais ton oeuvre Sherlock Holmes. Et non je ne compte pas réparer, cette chaise était déjà cassé, je ne suis pas assez grosse pour la briser aussi facilement. Et puis c'est ton boulot ça. »

Marmonna-t-elle, l'air peu aimable envers le vieil elfe de maison. C'était dingue, aussi bien certains elfes pouvaient lui inspirer de la compassion que celui là avait le don pour l'exaspérer !

« C'est bizarre, j'ai l'intuition que tu serais bien capable de trafiquer cette chaise pour ennuyer le monde. »

Lança-t-elle dans le dos de l'elfe qui se retournait en la maudissant à voix basse, mais trop peu pour qu'elle ne l'entende pas, comme à l'accoutumé avec les gens qui passaient dans le QG. Vraiment, Natalee se demandait s'il avait été un jour agréable avec une autre personne que la mère Black !
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MessageSujet: Re: Pénible réveil (Pendant l'été, libre)   Pénible réveil (Pendant l'été, libre) EmptyVen 4 Jan - 22:17:04

    Lorsque ce matin, les rayons du soleil étaient venus brûler les paupières légères du désormais plus tout jeune sorcier, les forçant à se recroqueviller plus encore, celui-ci était resté un temps ainsi, éveillé mais yeux clos, à se demander ce qu'il pourrait faire de sa journée. Désormais, il faisait partie de l'Ordre du Phoenix, et, étrangement, il se ne sentait pas encore réellement plus libre que lorsque les murs de sa chambre étaient des barreaux de métal du pénitencier sorcier de très haute sécurité d'Azkaban. Ce vide qu'il sentait en son sein, là, au centre de sa poitrine, tout contre son coeur, n'était pas comblé, il restait entier et profondément sensible. Piètre sensation que de se réveiller en liberté et de ne pas sentir la différence.
    L'homme, après s'être lavé, s'était habillé et était sorti de sa chambre. Il avait d'abord pensé passer sa journée, ou du moins sa matinée, dans les rues de Londres mais, aussi vaste soit Londres, il ne pouvait prendre le risque de sortir sous une autre forme que celle d'un énorme chien et aussi humain soit-il dans sa tête, prendre la forme d'un animal revenait à rester prisonnier de sa condition. Il avait donc préféré choisir de rester au sein du douze square grimmaud, mais au moins dans sa forme humaine, et de son habituel pas calme et serein légèrement boiteux, droit devant lui, au hasard de ses pas, sans réelle destination, il avait marché, pour finalement arriver jusqu'à la porte de la chambre de Natalee, derrière laquelle il entendit du bruit. Il entra donc et entama un semblant de discussion avec la jeune sorcière en pleine convalescence, avant d'annoncer qu'il allait aller nourrir Buck.
    L'idée lui était venue comme ça, d'un coup d'un seul, et lui était alors apparue comme primordiale, spontanément, sans réellement qu'il ne sache pourquoi. Il s'était donc exécuté et était monté nourrir l'hyppogriffe, qui s'était d'ailleurs montré étrangement plus rebelle qu'à son habitude. Toutefois, si Sirius était bien le seul avec peut-être Hagrid à être en mesure de l'approcher sans aucun danger, ce n'était pas pour rien. Une sorte de respect mutuel et de complicité s'était tissée entre les deux êtres, particulière et originale.
    Une fois que cela fut fait, il redescendit dans la chambre de Natalee pour aller aux nouvelles, mais se rendit compte qu'une autre créature était déjà présente ..


    - Kreattur, retourne dans ta chambre. Maintenant.

    Étrange ton qu'avait alors adopté Sirius. Car si celui ci était resté parfaitement calme et n'avait pas haussé la voix outre mesure, il aurait presque semblé qu'il avait littéralement aboyé.
    Finalement, une fois que l'elfe fut sorti, Sirius se retourna vers Natalee et retrouva son ton doux et calme habituel, ce ton presque joueur et taquin propre à l'éternel enfant qu'il était, cet adulte qui avait toujours refusé de grandir pour la simple et bonne raison que les plus belles années de sa vie avaient étés celles de son adolescence et que, avec les meurtres et la prison, depuis son adolescence, Sirius Black n'avait plus vécu.


    - Tout va comme tu veux ?
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MessageSujet: Re: Pénible réveil (Pendant l'été, libre)   Pénible réveil (Pendant l'été, libre) EmptySam 5 Jan - 14:34:12

Et bien entendu, ce maudit elfe ne répondait même pas ! Ils servait à rien franchement, à part à faire suer son monde. Mais, oh, miracle, la porte s’ouvrit à nouveau et cette fois ce ne fut pas une vision désagréable qui apparut sur le pas de la cuisine, car oui, personne ne l’a apparemment comprit mais Natalee est dans la cuisine ! Mais bien sûr, personne n’en veux à ceux qui ne l’on pas comprit.
Ah ah ! Cette fois, l’elfe ne faisait pas le malin devant Sirius, et c’est non sans une certaine satisfaction que la jeune blessée regarda Kreattur s’éclipser sous l’ordre de son Maître. L’espace d’un instant tout de même, avec la mine revêche qu’avait tiré Sirius, ‘lee eu la peur de le voir se tourner vers elle et d’employer le même ton, peur ridicule mais qui nous surprend parfois quand la narratrice a besoin de combler des lignes une personne devant soit libère tellement d’onde négatives que l’on a l’impression qu’il est impossible que toutes soient dirigées vers un seul être. Mais non, ce cher Black adressa son air habituellement tranquille, et demanda de son tout aussi habituel ton taquin si tout allait comme elle le voulait.
Ah oui, ça, tout allait comme elle le voulait ! Elle venait de se vautrer par terre à cause d’une chaise cassée, elle était en pyjama moche trop court et n’avait pas sa baguette magique, et en plus, elle était toujours dans le coltard ! Un sourire amusé se forma sur ses lèvres et l’œil pétillant, elle rétorqua tout en tentant de se redresser du mieux qu’elle le pouvait :


« J’me suis jamais sentie aussi bien ! »

L’ironie était à peine dissimulée derrière le ton enjoué qu’elle avait employé, mais elle reprit un minimum de sérieux pour désigner la chaise étalée sur le sol.

« Sois à rien faire j’ai prit quelques kilos bien dissimulés derrière ce pyjama trop court, soit ton serviteur avait prévu de me tuer. »

Un petit rire la secoua mais fut bien vite stoppé par la douleur à sa hanche qui lui tira une grimace crispée. C’était fou, il suffisait d’une blessure pour se rendre compte d’à quel point tous les muscles du corps étaient actifs, même pour un simple ricanement.

« Tu ne sais pas où est ma baguette ? »

C’était fou comme sans ce morceau de bois, la jeune femme pouvait se sentir démunie. Il fallait dire que, métier d’auror oblige, elle avait constamment besoin que l’objet magique se trouve à portée de main. Elle se voyait bien, autrement, aller casser du mangemort en pyjama rayé et sans baguette… Elle les aurait au moins fait mourir de rire… !
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