Aujourd'hui était un jour important pour James. Son premier duel allait commencer dans l'heure. La nuit précédente, il avait tellement stressé que le sommeil avait tardé à venir. Résultat pour le deuxième année : des cernes de la taille d'assiettes, ainsi qu'un teint pâle qu'il n'avait que lorsqu'il était malade. Toutes les minutes, James soulevait la manche de sa robe de sorcier, afin de regarder les petites aiguilles trottant sur le cadran de sa montre. 15 minutes ... 14 minutes ... le temps semblait passer à toute vitesse. C'est fou comme ce qu'on cherche à éviter avait tendance à arriver plus vite qu'on ne le voudrait. Bref, vers trois heures moins le quart, le Gryffondor referma avec anxiété le livre qu'il achevait de lire. Il attrapa sa baguette et la glissa dans sa poche. Sa respiration devenait saccadée, et James tremblait de la tête aux pieds. Resaisis-toi, resaisis-toi, se répetait-il sans cesse, après tout tu es à Gryffondor, chez les courageux, tu ne dois pas avoir peur ... c'est contre les principes de ta maison ...

Il souffla, et se détendit quelque peu. A présent, il parcourait les étages d'un pas pressé. Un noeud s'était formé dans sa gorge. Il déglutit avec difficulté, et arriva devant la porte de la salle de duel, fermée. Il regarda longtemps la serrure, se demandant si oui ou non il allait entrer pour se faire laminer par un Serdaigle de troisième année. Finalement, il prit son courage à deux mains et ouvrit brusquement la porte qui alla heurter le mur derrière elle. James fit semblant de ne rien avoir remarqué et se dirigea vers Mathias qu'il venait d'aperçevoir. A ses côtés se tenait William, le préfet des Rouge et Or. James eut peur l'espace d'un instant. Que voulait-il ? Etait-ce pour encourager Mathias, ou bien pour réprimander James de s'être inscrit ?

" E... excusez mon retard ... " dit-il d'une voix tremblante, qui cachait difficilement son malaise.

[ Je suis vraiment désolée de ne pas avoir pu commencer le sujet, et d'avoir bâclé ce post, mais je n'ai pas beaucoup le temps ... ].

HJ: Désolé pour le retard

Le temps passait... Mathias ne bougeait pas, il restait droit comme un I, la baguette toujours aussi serrée entre ses doigts, le regard fixé droit devant lui, dans le vague. Il entendit à peine William, son meilleur ami depuis l'année passée, entrer dans la pièce, suivi de près par James, son adversaire du jour... Mathias ne bougea même pas lorsque son ami le tapa gentiment dans le dos. Il déglutit avec difficulté, et réussit finalement à se retourner pour sourire au Gryffondor. C'était rassurant de voir qu'il aurait au moins une personne pour le soutenir. Mais aucun son ne sortit de la bouche du Préfet de Serdaigle, qui ne put que tourner son regard vers James. Un autre Gryffondor, doué de courage. L'intelligence et la sagesse que lui octroyait son appartenance à la maison de Rowena Serdaigle suffiraient-elles pour vaincre le lionceau enragé?

Mathias parut plus rassuré en voyant, et surtout en sentant, la peur chez son adversaire. Il lui semblait si petit, à présent qu'il le voyait... Pourtant, James avait déjà croisé quelques fois la route du Préfet, sans pour autant l'avoir marqué profondément par sa jeunesse. Comme si Mathias était vieux... Bon, il était temps!

C'est rien, répondit Mathias d'un ton patient, souriant avec peine à James. Je suis content...de voir toi. C'est parti!

Et après un dernier coup d'oeil à William, à qui il adressa une nouvelle fois son sourire le moins crispé possible, le jeune Serdaigle se plaça à l'autre bout de l'arène, et, respirant un bon coup, repassa dans sa tête tous les sortilèges et maléfices qu'il connaissait. William était là, mais Mathias ne devait pas s'attendre à plus de soutien, se dit-il. La présence d'Ambre l'aurait grandement réconforté, et peut-être même celle de Marvin ou de Kaelir lui aurait faite plaisir. Mais il fallait le reconnaître: ils n'étaient plus si proches de Mathias que celui-ci le croyait... Quant à Clarisse, Nervia et Lynn, même si celle-ci reparlait au Préfet...mieux valait ne pas y penser. Il fallait se mettre dans la tête cette cruelle idée: oubliant la présence de William, Mathias se sentit soudain très seul face à James qui devait lancer son sort le premier...