[HJ: Libre mais une personne de mon année ou plus vieille s'il vous plait ]


Parce que les marguerites sont jaunes et blanches. Mais sommes-nous sûr de ça ? Oui, et c'est justement ça que Zélie, voulait essayer de comprendre, et oui, il y a des choses comme ça de la vie, qu'on essaye de comprendre : en vain.
On était au mois de Mars à Poudlard, 'fin, de toute manière, partout en Angleterre on était au mois de Mars, aucun doute là-dessus. Tout semblait très calme dans le parc à présent un peu plus vert que le mois précédent, parce qu'au mois de Février il fait encore un peu froid et parfois tout est encore blanc, héhé ! Certaines personnes étaient dans l'herbe, d'autres près du lac, et la jeune fille s'en fichait pas mal des autres. Ouep, elle s'en fichait tellement qu'elle ne les regardait même plus ces autres, à quoi bon ?
On est pas sérieux quand on a treize ans - presque quatorze - et qu'on a des marguerites sur la promenade. Et les marguerites soufflent leur odeur aux élèves qui passent : c'était un beau mois de Mars en effet, et quelques fleurs jaunes et blanches étaient déjà présentes. Un léger vent venait juste de se lever, mais il n'était pas encore assez puissant pour faire fuir les personnes assises, debout, allongées dans l'herbe verte et fraîche du parc.

Zélie était là, marchant droit devant elle, le regard perdu au loin, regardant le lac qui faisait alors de toutes petites vagues à peine visible. Pourquoi était-elle là ? Etait-elle vraiment sérieuse à l'âge de treize ans, presque quatorze ? Bien sûr que non, quoi qu'il en soit, elle était belle et bien là, ses pas se noyant dans la verdure du grand parc de Poudlard. Elle se fichait des gens qui pourraient la prendre pour une folle qui marchait la tête haute, les bras le long de son corps, regardant droit devant elle. A part un sac vert kaki en bandoulière, rien de chargeait plus la rouquine, elle était libre et insouciante du futur comme du présent, ne pensant qu'à marcher pour arriver à son but. But bien tranquille qui n'existait pas encore .. Pas encore. La bleue et bronze était consciente, elle l'était toujours, jamais elle ne se laissait aller, même quand elle avait cherché à noyer une Gryffondor dans les toilettes des garçons. Zélie savait toujours ce qu'elle faisait, dans n'importe quelle situation. Et pourtant là, en ce beau samedi après-midi la rousse n'avait rien d'autre à faire que mettre un pied devant l'autre tout en cherchant un lieu ou s'arrêter, elle marchait encore et encore.

Ce fut un arbre qui l'arrêta, un vieil arbre, la jeune fille posa alors immédiatement sa main sur son sac en bandoulière, elle était morte, morte de solitude et d'inquiétude .. Pour cet arbre. Impressionnant mais élégant il était ce vieux chêne, c'était peut-être ça qui avait fait frissonner Zélie, ou alors était-ce le léger coup de vent qui venait de se faire sentir et entendre. Pourquoi était-elle sortie de la salle commune ? Pourquoi avait-elle alors descendu chaque marche de chaque escalier dans le silence, le regard aussi vite que maintenant ? Savait-elle, au moins, elle-même la réponse ? La connaissait-elle ? Mystère. Le mot était bien choisi.
La Serdaigle avait la tête levée, regardant les branches encore bien vides du grand chêne, avait-elle réellement quelque chose à faire maintenant ? Elle n'en savait rien, mais elle savait, qu'elle devait être là, totalement perdue dans ses pensées, ses mémoires et son savoir. Ses courts cheveux roux se déplaçaient et frôlaient le visage blanc de la jeune fille, ses yeux verts noyés par la carrure de cet arbre...

Soudain, elle baissa la tête, la nuque pourrait ainsi être la victime d'une quelque conque tentative de meurtre. La nuque totalement dégagée. Elle attendait. Son coeur se mit à battre plus vite brusquement, pourtant elle ne faisait aucun effort. Toujours la tête baissée elle regardait ses pieds et l'herbe verte, une jolie marguerite était placée entre ses deux pieds. Parce que oui, les marguerites sont belles et bien jaunes et blanches.