Hermione venait de sortir de son cours optionnel d'Arithmancie qui l'avait beaucoup intéressée. Elle était toute joyeuse car elle venait de recevoir la mention Optimal 8) au devoir que le professeur venait de leur rendre. Ne voulant pas s'arrêter en si bon chemin, elle avait décidé de prendre encore un peu plus d'avance dans cette matière et de commencer à potasser le programme du mois de juin (oui vous ne rêvez pas, Hermione a bien 4 mois d'avance dans ses révisions^^). Comme elle avait du mal à étudier dans la salle commune à cause du brouhaha que faisait Lavande et sa bande d’amies glousseuses , elle avait décidé d'aller réviser à la bibliothèque.

Elle emprunta donc les couloirs menant à se haut lieu culturel jusqu’à arriver à destination. La bibliothèque semblait assez déserte aujourd’hui ce qui était une chance pour Hermione qui adorait travailler dans le silence .

*Je me demande si Harry a lu le livre de l’Histoire de Poudlard que je lui ai passé. En tout cas il faudra qu’il me le rende rapidement ! Il faut absolument que je relise le chapitre 32 !*

Hermione alla poser son sac au pied d’une petite table et salua discrètement la bibliothécaire qui lui fit un grand sourire en retour. Et oui la bibliothèque était comme une deuxième maison pour Hermione ! Elle avait même sa propre table réservée à son nom tellement elle venait souvent en ce lieu 8) .

La jeune fille quitta un instant sa table et se rendit dans la rangée de livre numéro 13 consacrée à l’arithmancie. Elle jeta un coup d’œil à la tranche des livres présents et en attrapa dans ses mains une petite dizaine. Elle en avait tellement prit dans ses bras que la pile de livres cachait sa petite tête brune.
Hermione ne faisait pas de Quidditch mais porter une dizaines de livres sur son dos fragile, c’était du sport !

Notre athlète posa tant bien que mal sa pile sur sa table, évitant de se prendre les pieds dans son sac étant donné que sa vue était masquée par les livres. Quand ce fut fait, elle s’assit, attrapa le livre tout en haut de la pile et l’ouvrit.

*Chapitre 6, Théorème de Pythambledore *

Déconfit, Drago Malefoy arpentait les couloirs sans savoir où il allait, perdu dans ses pensées.

*Qu'est-ce que j'ai fait pour mérité ce commentaire ? se demantait-il complètement dépité.*

Au dernier cours de potions, le professeur Rogue, qui avait toujours pris parti pour lui, lui avait glissé un commentaire on ne peut plus injuste. "Si vous preniez la peine d'ouvrir vos bouquins de temps en temps, vous pourriez peut-être être en mesure de répondre à mes questions avant vos camarades Rouge et Or Malefoy, avait-il dit." Il semblait fâché parce qu'il avait du donner plus de points à Gryffondor qu'à Serpentard et portait sa colère contre le jeune Vert et Argent, qui ne l'avait en aucun cas mérité.

*Ça va lui passer, pensa le jeune homme avec plus d'espoir que de certitude.*

Tout de même, c'était la première fois en quatre ans que le Maître des Potions s'en prenait à Drago. Celui-ci avait toujours bénéficié d'un traitement de faveurs, son père ayant déjà été... associé avec le directeur de sa maison.

*Mais c'est aussi la première fois en toute une carrière qu'il donnait 20 points à Gryffondor dans un seul cours...*

Lorsquil sortit de ses pensées, le jeune Serpent se rendit compte que ses pieds l'avaient mené malgré lui jusqu'à la Bibliothèque. Il s'arrêta avant d'entrer. Il ne se rappelait plus de la dernière fois qu'il y était entré et s'il n'y avait pas eu cette affiche, il n'aurait jamais su que ce local était la biblitohèque. Il regarda à gauche, puis à droite et, n'apercevant aucun élèves qui pourraient le voir entrer en ce lieu indigne de sa réputation - réputation auprès des Serpentard bien sûr -, il entra.

Dès qu'il fût entré dans la salle, une odeur lui parvint aux narines. Une odeur de poussière, de saleté, de vieillesse, bref, une odeur qu'il n'aimait pas. Il retroussa donc les narines d'un air dédaigneux qu'on lui connaissait tous bien et s'avança tout de même. La vieille Bibliothécaire lui fit un signe de tête, mais il n'y répondit pas.

Le climat qui régnait dans la salle le pesait. Ce silence, cette atmosphère de lourdeur...

*Je me souviens maintenant, s'exclama-t-il intérieurement, voilà pourquoi j'évitais cet endroit...*

Le jeune Malefoy s'apprêtait à faire demi-tour - il n'aurait qu'à étudier dans la Salle Commune, il avait déjà cru voir que ça se faisait -, mais il apperçut alors une tête qui dépassait à peine derrière une pile de livres. Si cette tête avait été celle de n'importe qui d'autre,il n'en aurait rien fait, mais celle-ci avait des cheveux bruns et broussailleux qu'il connaissait bien et qui n'étaient pas prêt de faire reposer ses narines - rappelons-nous, elles sont retroussées dans une expression de dégoût, héritage des Malefoy.

Notre jeune arrogant s'approcha et fit accidentellement s'écrouler la pile d'ouvrages qui tenait jusqu'alors en équilibre fragile sur la table de travail.

"Oh désolé Granger, je ne t'avais pas vu, dit-il avec un sourire narquois tout en enlevant le bouquin qui était tombé sur la tête de la jeune fille. Tu te fonds si bien dans le paysage de la Bibliothèque... Peut-être qu'avec un peu de chance, tu pourras remplacer Mme Pince quand tu vas avoir fini tes études. Après tout, le directeur de cette école est Albus Dumbledore, le grand amoureux des moldus..."

Il resta un instant songeur sur ce dernier mot. Une expression de dégoût passa sur son visage, mais elle laissa bien vite la place à un sourire mauvais alors qu'il croisait le regard de la Rouge et Or.

"Qu'est-ce que tu fais ici toute seule ? Encore entrain de chercher des moyens de libérer les elfes de maison ?"

Drago prit alors le livre qu'elle lisait et le feuilleta un peu.

"À ce que je vois tu essaies de prendre de l'avance sur le programme... dit-il en en feuilletant toujours le bouquin et en cherchant apparement quelque chose à lui reprocher. Tu ne comprends pas que ce n'est pas en jouant les mademoiselles je-sais-tout que tu vas te faire des amis ? Tu n'es pas une sorcière, tu n'es qu'une... qu'une..."

Sang-de-Bourbe ? S'il le disait, Mme Pince l'entendrait et risquerait de prévenir son directeur de maison. Or, ce n'était pas le moment de causer plus d'ennuis à Rogue... Il se contenta de déposer brutalement le livre sur la table.

* 3x8+4800/1200 +2xracine(2153)-5248²…*

Hermione était tellement absorbée par son calcul qu’elle ne vit pas surgir l’ennemi aux cheveux blonds.

« AIE ! » cria-t-elle quand un gros livre lui tomba sur la tête. Cependant elle se tût immédiatement, se rappelant qu’elle était dans une bibliothèque et donc que parler fort était proscrit.

* Quelle cloche, je n’aurais pas du faire une pile aussi haute *

Le premier réflexe d’Hermione ne fut pas de vérifier qu’elle n’avait pas de plaies ou bosses mais de s’assurer que les livres étaient toujours en bon état.
Hermione, qui avait jusqu’à présent cru à un accident de sa part, comprit qu’il y avait un coupable derrière tout cela (et pas n’importe lequel ) quand elle entendit une voix nasillarde bien connue.

Comme à son habitude, Monsieur-j’emmerde-tout-le-monde commença à blablater son flots d’insultes. Hermione croisa les bras et leva les yeux au ciel pour bien lui montrer qu’elle n’avait que faire de ce lot d’âneries.

« Tu ferais mieux de parler moins fort Malefoy car tu te trouves actuellement dans une bibliothèque. Au cas où tu ne saurais pas lire, le panneau contre le mur indique « Silence ». Tu veux que j’aille informer Madame Pince que tu entraves le règlement ?
Et puis quand tu parles, évite de ressortir les mêmes paroles que l’an passé. On dirait un vieux disque rayé qui tourne en boucle. »

Hermione avait dit tout cela à voix basse pour ne pas que Madame Pince l’entende.

« Ce que je fais ici ne te regarde pas Malefoy. Tu es bien la dernière personne à qui je raconterai ce que je fais de mes journées. Mais attend… tu n’as donc personne à qui parler… c’est donc pour cela que tu viens me voir ! Si même tes deux molosses t’abandonnent, je te plains. »

La jeune fille plongea son regard dans le sien, bien décidée à ne pas baisser les yeux. De toute façon, elle n’avait aucune raison d’avoir peur de lui. Elle avait un niveau en sortilèges largement supérieur au sien 8) .

« Et oui tu as raison, je prend de l’avance sur le programme. Certes ça ne me servira pas à me faire plus d’amis mais ça me permettra d’augmenter ma culture personnelle et surtout de me défendre en cas d’attaque de garçon de 14 ans aux cheveux délavés :sifle: . Ne te sens pas visé, c’est juste un exemple, » déclara-t-elle d’une voix clairement ironique.

Hermione attrapa un des livres qui s’était échoué sur la table et l’ouvrit. Elle comptait bien montrer à ce chenapan que ses insultes ne la touchaient guère. Bien sur dans le fond, elle se sentait toujours blessée par ses remarques, en particulier celle qui lui rappelait qu’elle était fille de moldue.

« Tu comptes rester là encore combien de temps ? Tu pourrais te pousser s’il te plait, tu me fais de l’ombre », ajouta-t-elle en levant les yeux vers lui.

Hermione ne prit pas la peine de répondre aux réflexions de Drago concernant le fait qu’il pouvait faire ce qu’il voulait, que son papa était tout puissant et blablabla.. Elle avait beaucoup mieux à faire que de gâcher de la salive pour des choses aussi futiles. La jeune fille décida de l’ignorer et donc de faire mine de s’intéresser au livre qu’elle avait ouvert. Cependant, elle ne pouvait s’empêcher d’écouter d’une oreille les paroles du Serpentard. Quand Drago se mit à sous-entendre qu’il pourrait la faire renvoyer, elle étouffa un petit rire discret.

« Tu crois franchement qu’Albus Dumbledore laisserait ton père renvoyer la….

*en toute modestie*

... la meilleure élève de l’école ? »

Hermione replongea son nez dans son livre en ajoutant :

« Peut-être que le jour où tu me battras en classe et où Dumbledore ne sera plus directeur de Poudlard, tu pourras « éventuellement » réussir à me faire renvoyer. Mais malheureusement pour toi, ce jour n’est pas prêt d’arriver. Je compte bien rester ici. Donc maintenant si tu pouvais partir le plus loin d’ici et me laisser bosser… »

*Hein ? Ai-je bien entendu ? Qu’on étudie ensemble ?*

Hermione resta bouche bée un instant. Il n’y avait que trois possibilités à ce qu’elle venait d’entendre. Soit Drago était tombé sur la tête, soit elle avait mal entendu, soit l’individu qui était devant elle n’était pas le véritable Drago Malfoy.

*Quelqu’un a sans doute fabriqué du Polynectar et se fait passer pour lui*

Cependant après avoir entendu Drago s’exprimer plus en détail, Hermione comprit que c’était bien le véritable Drago Malefoy et qu’il était conscient de ce qu’il disait.

*Il était donc bien sérieux*

Hermione croisa les bras et fit une mine outrée en entendant le Serpentard lui ordonner de faire son devoir de potion.

*Nan mais il se prend pour qui celui là ? Comme si MOI j’allais jouer les boniches !*

La Gryffondor hésita à répondre à plusieurs reprises aux paroles du vert-et-argent mais préféra finalement attendre que celui-ci ait terminé.

« Humm ce que j’en dis ? Tout d’abord je dis que je suis très très très très surprise de cette proposition. Ensuite je dis que tes rêves de supériorité et de « Hermione fais moi mon devoir » il va falloir les ranger au placard si tu comptes bosser avec moi. Puis je dis que je ne pense pas avoir grand-chose à gagner dans cette histoire car il est bien connu que quelqu’un comme toi ne respectes pas ses promesses, surtout si celles-ci concernent Harry. Enfin je dis que je veux bien accepter ta proposition mais dans ce cas c’est MOI qui établi les règles. »

Hermione fit un signe de la main pour qu’il évite de lui couper la parole avant qu’elle ait fini.

« Déjà vu qu’on est loin d’être les meilleurs amis du monde et que tes manières de fils à papa prétentieux et insultant m’insupportent, il va falloir te tenir à carreaux si tu veux que je t’aide à réviser. Je ne veux pas entendre une seule insulte concernant Harry, Ron ou moi.
Ensuite il faut bien que tu comprennes que j’ai un rythme de révision très serré et donc que travailler avec toi risque de me faire perdre mon temps. J’ai pas dis que t’étais mauvais, je sais même que tu es plutôt bon mais vois-tu je suppose que tu n’as pas deux mois d’avance sur le programme, je me trompe ? Tout ça pour dire que pour réviser avec moi, tu devras te donner à 200%. »

« Ah et au fait, ajouta-t-elle, « si j’acceptes de travailler avec toi ce n’est parce que j’ai peur de toi et de ton père, ce n’est pas non plus parce que j’ai envie de passer du temps avec toi *ça ne risque pas d’arriver*, c’est juste parce que selon moi n’importe quel élève peut avoir besoin de soutien dans sa scolarité.
Bon alors tu veux toujours étudier avec moi ? »

*Si avec ça il est pas dégoûté de travailler avec moi je m’incline*

À la question d'Hermione, Drago resta un insant songeur, avec un léger sourire sur les lèvres, puis eut un sursaut, poussa un soupir en murmurant des paroles incompréhensibles, s'éclaircit la gorge et répondit:

"Oui oui, bien sûr... Avec plaisir dents de lap... Granger, dit-il maladroitement."

Il fronça légèrement les sourcils et sembla reprendre contenance. Il prit une profonde inspiration.

"En fait, non. Non. Non parce que... pace que tu.. tu me.. tu me répu... Je... Oui..."

Il semblait s'être dégonflé totalement.

"Oui."

Pour comprendre ce qui vient de se passer, revenons sur la scène, mais avec vue dans la tête de Drago.

~~~

Hermione s'était redressé pour prendre un air important et avoir le dessus sur lui.

*Peine perdue...*

« Humm ce que j’en dis ? Tout d’abord je dis que je suis très très très très...

*Oui c'est bon on a compris...*

...surprise de cette proposition.

*Tout autant que moi.*

Ensuite, je dis que tes rêves de supériorité et de « Hermione fais moi mon devoir » il va falloir les ranger au placard si tu comptes bosser avec moi.

*Rêve de supériorité ? Je suis supérieur, pour qui elle se prend ?*

Puis, je dis que je ne pense pas avoir grand-chose à gagner dans cette histoire...

*Qui a dit le contraire ?*

...car il est bien connu que quelqu’un comme toi ne respectes pas ses promesses,...

*Je ne dois aucun respect à des gens comme toi de toute façon...*

...surtout si celles-ci concernent Harry.

*C'est vrai qu'elle est perspicace...*

Enfin, je dis que je veux bien accepter ta proposition mais dans ce cas c’est MOI qui établi les règles. »

"Mmm je..."

Drago s'était aventuré à répondre à Hermione - oui car habituellement une conversation ça se fait à deux - mais celle-ci l'avait interrompu d'un geste de la main et s'était aussitôt remise à débiter son flot de paroles endormantes.

« Déjà vu qu’on est loin d’être les meilleurs amis du monde...

*Tu parles, on est aux antipodes...*

...et que tes manières de fils à papa prétentieux et insultant m’insupportent,...

À ces mots, le visage du dit jeune homme se crispa, mais à la vitesse à laquelle elle parlait, ce serait suicidaire d'essayer de l'interrompre.

...il va falloir te tenir à carreaux si tu veux que je t’aide à réviser. Je ne veux pas entendre une seule insulte concernant Harry, Ron ou moi.

Puisqu'elle ne se souciait plus de lui, Drago s'empara du livre qu'elle feuilletait un instant auparavant et se mit à lire d'un air distrait tout en écoutant involontairement le lot d'âneries qu'elle déversait dans ses pauvres tympans.

Ensuite, il faut bien que tu comprennes que j’ai un rythme de révision très serré et donc que travailler avec toi risque de me faire perdre mon temps.

"Je sais, je sais, tu as tout à fait raison, murmura-t-il, compatissant."

Non, vous ne rêvez pas, mais contrairement à ce que vous pourriez vous être imaginé, il ne répondait pas aux propos d'Hermione. C'est que Drago venait de tomber sur une illustration qui montrait un homme qui portait les mains à ses oreilles, frappé d'horreur, et criait silencieusement, comme si ce qu'il entendait le terrifiait. Il l'aurait bien imité, mais alors elle n'aurait sans doute plus voulu étudier avec lui.

J’ai pas dis que t’étais mauvais, je sais même que tu es plutôt bon...

À ces mots il releva malgré lui la tête, surpris. Granger qui lui faisait un compliment ?

*J'espère qu'elle ne s'attend pas à ce que je fasse la même chose...*

Mais elle n'attendait rien. Elle continuait de parler sans se lasser.

...vois-tu je suppose que tu n’as pas deux mois d’avance sur le programme, je me trompe ? Tout ça pour dire que pour réviser avec moi, tu devras te donner à 200%. »

...

L'arrêt soudain de la trame de fond lui fit relever la tête du livre, cherchant qui avait arrêté le disque. S'apercevant qu'elle le regardait, il déposa maladroitement l'ouvrage littéraire et la regarda à son tour, d'un air de défi. Elle devait attendre une réponse. Mais une réponse à quoi ? Qu'est-ce qu'elle venait de dire exactement ? Le jeune Malefoy ouvrit la bouche, s'aprêtant à répondre un truc du genre : "Oui, oui, tout à fait d'accord...", mais il semblait qu'ouvrir la bouche était un déclencheur qui faisait s'activer le mode "blabla inutile" chez son interlocutrice.

« Ah et au fait, ajouta-t-elle en lui arrachant un long soupir, « si j’acceptes de travailler avec toi ce n’est parce que j’ai peur de toi et de ton père,...

*Tu parles...*

...ce n’est pas non plus parce que j’ai envie de passer du temps avec toi...

*J'espère bien...* et l'air dégoûté qui s'afficha sur son visage exprima clairment sa pensée.

..., c’est juste parce que selon moi n’importe quel élève peut avoir besoin de soutien dans sa scolarité.

Devant ses paroles et son air de "J'ai un grand coeur ! Tout le monde mérite de l'aide ! Nous sommes tous égaux !", Drago resta figé un moment, regardant successivement Hermione et la porte, comme s'il pensait pouvoir l'atteindre sans qu'elle s'en aperçoive.

Bon alors tu veux toujours étudier avec moi ? »

Finalement, elle lui passait le flambeau. Le Serpentard pris un moment pour réaliser que oui, il avait une bouche lui aussi et qu'il pouvait lui aussi parler. Elle attendait une réponse cette fois. Son regard argenté était toujours fixé sur elle, sa bouche légèrement entrouverte.

"Non. Non je ne veux pas. Tu me dégoûtes... Tu me répugnes au plus haut point... Espèce d'horreur de la nature...Sorcière ratée... Sang-de-Bourbe indigne... Monstruosité congénitale aux dents de lapin.. et au sang sale..."

Sur ce, il la gifla, lui assena un coup de bouquin et, après s'être assuré que personne ne l'observait, cacha son corps sous la pile de livre avant de partir en courant.

Il cligna des yeux et s'aperçuten un sursaut qu'il n'avait pas bougé et qu'elle était toujours devant lui.

"Si seulement... murmura-t-il en un soupir, repensant à ce qu'il venait de s'imaginer."

Il s'éclaircit la gorge.

"Oui oui, bien sûr... Avec plaisir dents de lap... Granger, dit-il maladroitement, sortant difficilement de sa rêverie."

Il fronça légèrement les sourcils et l'observa un instant. Sa haine et sa répugnance remontèrent en flèche, en même temps que sa poitrine se gonflait. Il prit une profonde inspiration et se décida de dire ce qu'il pensait.

"En fait, non."

Il prit une légère pause et l'observa, mais elle n'eut pas grande réaction.

"Non. Non, parce que... pace que tu..."

La chose était beaucoup plus difficile à dire en vrai.

"Tu me.. tu me répu... Je... Oui."

Il s'était dégonflé totalement. de toute façon il ne lui aurait jamais donné de gifle, ni assener un coup de bouquin. Et il n'arrivait pas non plus à dire tout ce qu'il avait sur le coeur. Il se résolu donc à accepter la proposition de la jeune fille.

"Oui."

Elle devait sûrement le trouver très bizarre et il en était totalement conscient. Se décidant à reprendre son statut de supériorité, il se résolu à dévoiler lui aussi ses conditions.

"Ça me va, dit-il, mais j'ai aussi quelques conditions. Elles devraient faire ton affaire à toi aussi et on laurait sûrement fait de toute façon, mais jè tiens à les préciser. Pour commencer, si quelqu'un entre pendant qu'on étudie, on s'ignore, on s'éloigne ou on s'engueule, quoi que ce soit mais on ne laisse pas savoir qu'on travaillait ensemble. Ensuite, tu ne parles de ce soir à personne, ni à Weasley, ni à Potter. Je vais faire la même chose de mon côté. Sinon, je ne veux pas que tu me touches ou que tu touches à mes affaires, encore une fois je fais de même."

Sur ce, sans lui demander son avis, il lança son sac sur la chaise d'à côté, la déplaça vers elle - une distance raisonnable tout de même - et sortit ses livres de son sac. Sur la table, il plaça deux livres de la bibliothèque entre leurs affaires respectives et ensuite, se tourna vers elle, l'air sombre.

"Alors, par quoi on commence ?"

[HJ: Je n'ai pas la prétention d'avoir le niveau de RP de l'ex Hermione, et encore moins d'avoir le tien, mais j'espère que ceci te plaira ]


Hermione était tellement plongée dans sa longue tirade qu’elle s’était à peine aperçue que Malefoy avait depuis un bon moment perdu l’attention qu’il portait initialement à la roue et or. Ce fut seulement quant elle eut posé ses conditions et qu’elle reposa pleinement son regard sur Malefoy qu’elle se rendit compte que cet idiot de Serpy n’avait pas vraiment fait attention à ce qu’elle avait dit. Cette fois, c’en était de trop ! D’où cette immonde petite créature verte osait se moquer ouvertement de ce qu’elle disait, et de plus, ce qu’elle disait pour lui ! Quel ingrat !

Mais maîtresse d’elle-même comme à sa fidèle attitude, Mione ne fit pas remarquer ce manque notoire de politesse. Elle alla même jusqu’à tenter d’effacer son air énervé pour essayer d’avoir l’air plus sereine qu’elle ne l’était en réalité. Non, en fait elle bouillonnait de rage, et sa seule envie, qui était - je me dois de l’avouer - pour le moins tentante, était des plus simples. Assommer le Serpentard à coups de son livre numéro treize de la rangée. Malheureusement, pour l’ensemble de Poudlard, et heureusement pour Malefoy, Hermione était une personne raisonnable, et ne céda donc pas aussi facilement, pourtant ce n’était pas l’envie qui lui manquait.

La rouge et or en voulait certes beaucoup, pour ne pas dire énormément, à Draco, mais elle en voulait bien plus à … Elle-même. En idiote qu’elle était, elle avait trop eut confiance en sa propre personne. Beaucoup trop même. Elle s’était aventurée dans une pente glissante (pour rester dans des termes polis) et elle s’en mordait désormais les doigts. Comment ? Comment avait-elle pu accepter, ne serais-ce que l’idée d’aider Drago Malefoy, LE Serpentard arrogant par excellence, LE pire ennemi de la plupart de Poudlard ? Comment ? Comment Hermione avait-elle pu être aussi gourde, elle qui d’habitude était si intelligente ? A croire que l’erreur était humaine ^^

Notre belle brune resta donc un instant silencieuse, ne sachant que dire. Elle avait posé ses conditions, il les acceptait et il posait les siennes. Oh par Merlin ! Il n’y avait plus rien à faire, la jeune fille était désormais prise au piège. Elle pourrait simuler de ne pas être en accord avec les exigences du blond, mais ça aurait été totalement irrationnel.

Si quelqu’un entre pendant qu’on étudie, on s’ignore, on s’éloigne ou on s’engueule, quoi que ce soit mais on ne laisse pas savoir qu’on travaillait ensemble.

Il était tout simplement évident que personne ne devait être au courant de ce petit … Arrangement. Que diraient les autres élèves ? Hermione secoua doucement la tête. Non, elle ne préférait même pas imaginer ce que Parvati Patil et sa bande pourraient bien aller imaginer !

Ensuite, tu ne parles de ce soir à personne, ni à Weasley, ni à Potter.

Mais que croyait-il ? Que le fait qu’Hermione se dévouait pour lui donner quelques cours particuliers était une chose dont elle pourrait se vanter ? Mais quel ignard celui-ci alors ! Et puis quoi encore ? Si jamais Ron apprenait ce qu’elle avait l’intention de faire, il l’étriperait vivante, et ceci n’était rien comparé à la potentielle réaction du meilleur ami de la jeune fille.

Je vais faire la même chose de mon coté.

Il avait bien intérêt cette face de scrout à pétard !

Sinon, je ne veux pas que tu me touches ou que tu touches à mes affaires, encore une …

Et puis quoi encore ? Non, mais là, c’était vraiment le comble ! Comme si Hermione n’avait que ça à faire. Toucher aux affaires de cet arrogant petit fils à son papa, ou même le toucher tout simplement. Cette fois c’en était de trop, peut être que cette phrase ne conduirait pas à une dispute suffisamment importante pour permettre à la rouge et or de briser son engagement, mais au moins, c’était déjà ça.

Un savoureux sourire vengeur s’installa sur les lèvres de notre chère Mione. Non, c’était décidé, ce troll n’allait pas s’en sortir comme ça, parole de Gryffondor ! Elle le toisa un petit bout de temps, cherchant à le déstabiliser, ou du moins, à ce qu’il se rende compte que quelque chose n’allait pas. N’allait même pas du tout.

Cependant, le blond balança son sac pesant à lui seul une vraie fortune sans laisse le temps à Hermione de lui répondre. Ceci fait, il s’appropria une chaise non loin de lui et la disposa non loin de la rouge et or, mais tout de même pas si proche. Hermione, elle, le toisait encore de son air supérieur, air dont elle avait la totale maîtrise et qui lui allait comme un gant lorsqu’elle éprouvait une aversion profonde pour son interlocuteur, ce qui était tout à fait le cas. Toujours sur de lui, le Serpentard commença tranquillement à s’installer, sortant deux maigres livres du sac. Puis, se souvenant comme par magie de la Gryffondor, il se tourna vers elle, la mine sombre, et lui lança d’un air décontracté.

Alors, par quoi on commence ?

Ce fut seulement à ce moment, qu’Hermione prit les commandes de la discutions. Elle posa lourdement son livre sur la table qui trembla légèrement et posa son regard châtain sur le jeune homme. Elle resta ainsi un petit instant, laissant exprès ce temps de bâillement afin que tout le monde puisse remettre de l’ordre dans ses pensés. Chose faite, elle prit péniblement son inspiration, et répondit par une toute autre chose que ce à quoi elle était sensée être tenue. Elle avait la voix claire, à la limite de l’insolence, ce qui à la surprise générale lui allait à ravir.

« Tu veux un scoop Malefoy ? Je crois que ça ne marchera jamais toi et moi. Non pas que ton histoire de sang pur à pleurer ne m’intéresse pas, mais ton caractère est simplement intenable ! »

Elle marqua alors un courte pause, nuançant alors avec retenue ces propos pour le moins sincères.

« En réalité, je te déteste, tu me détestes … Tu as besoins de mon aide, parfait … Mais pourquoi perdrais-je mon temps avec … Et elle détailla de haut en bas le Serpentard d’un simple regard, toi ? »

Elle lui accorda alors un regard navré.

« La vérité Malefoy, c’est que je n’ai rien à gagner, et que je ne ferais pas ça par pur plaisir. »

Quant elle eut fini, elle reposa tranquillement son regard sur le blond, et attendit patiemment une réponse. Mais quant elle y eut réfléchi à deux fois, sa tirade ne quémandait nullement une quelconque réponse. Malefoy n’avait certainement rien à lui donner. Elle fut elle-même surprise de la sagesse dont elle avait fait preuve, ainsi que ce ton certain qu’elle utilisait d’ordinaire pour réciter une définition en cours.

Soupirant légèrement, la rouge et or détacha son regard du vert et argent pour le reposer sur son livre. Elle l’ouvrit délicatement et chercha sa ligne du doigt. A la voir, on aurait pu supposer que Malefoy avait tout bêtement disparut de son monde. Ce n’était certes pas le cas, mais l’impression que l’attitude de la brune donnait.

[ Bien sûr que ça me plaît Ne dis pas n’importe quoi, tu te débrouilles très bien, comme si tu avais fait ça toute ta vie . Tu as ton style et une belle plume… Attends un instant… Est-ce que c’était des compliments ? Je raie ! C’est la guerre ! ]

Au quatrième étage du château, dans l’antique bibliothèque de Poudlard, un phénomène plus mystérieux et plus incompréhensible que toute la magie qui avait pu avoir lieu entre ses murs se produisait ce soir-là. Du domaine de l’irrationnel ; et dans le contexte d’un monde de sorcier pratiquant la magie, ce mot est d’autant plus fort ! Le jeune héritier Malefoy, sous les mèches de sa chevelure blond-platine qui lui tombaient sur le visage, reluquait d’une mine dubitative une jeune fille à l’aspect négligée assise à ses côtés – mais à cette distance raisonnable qu’on ne saurait instamment oublier de préciser . Deux adolescents, assis à la même table dans la bibliothèque, prêts à étudier, quelques livres ouverts disposés sur la table, mais quelle excentricité ce scénario tenait-il ? Quel mystère ? Qu’avait-il qui le fasse déroger du domaine du possible, qui le plonge dans l’irrationnel ?

L’image, au premier coup d’œil, n’évoquait évidemment aucune objection, c’était celle d’un scénario qui avait du se produire maintes et maintes fois au cours des siècles d’existence de l’école. Le fait de savoir que les deux élèves appartenaient à des maisons différentes pourrait soulever un intérêt, mais encore là, l’entraide entre maison avait toujours été et restait une valeur encouragée par la Direction. Ensuite, en poussant un peu plus loin, on pouvait constater que sur le badge que portait le jeune homme à la poitrine se matérialisait l’emblème de l’illustre Salazar Serpentard, tandis que celui de la jeune fille arborait l’étendard du nom moins célèbre Godric Gryffondor. La renommée des deux sorciers étant entre autres dues à leur rivalité légendaire et à l’hostilité qui avait toujours régné entre leurs deux maisons, on pouvait commencer à entrevoir une once d’anormalité dans la scène. Cependant, elle n’était toujours pas impossible ; il y a exception à toute règle. Qu’était-ce donc alors ? Qu’était cette anomalie qui singularisait la scène ?

Le fond du problème n’était pas soluble par l’observation de cette simple image. Il aurait fallu suivre l’évolution des deux élèves tout au long de leur cheminement scolaire à Poudlard pour comprendre l’animosité qui les animait. Car effectivement, les deux jeunes sorciers s’étaient haïs dès leur première rencontre, cinq ans plus tôt, dans une locomotive rouge et incongrue, le Poudlard Express. Leur haine, d’abord incitée par le dégoût – du sang sale d’un côté et de l’arrogance de l’autre -, n’avait fait que croître au cours de ces années de dédain réciproque et c’était ce qui rendait la scène insensée. Jamais quiconque n’aurait pu se figurer les antagonistes parfaits Drago Malefoy et Hermione Granger réunis à la bibliothèque pour étudier.

Pourtant, c’est dans cette direction que s’alignait la réunion. Le garçon au sang pur, celui-là même qui prônait l’exclusion des nés-moldus, celui-là même encore qu’on aurait pu apercevoir trois ans plus tôt entrain de discourir avec ravissement sur la « noble tâche » de l’héritier de Serpentard (qui avait, à ce moment, entamé un processus d’extermination des « Sang-de-Bourbe » en relâchant un monstre sanguinaire dans l’école), ce même garçon donc, avait ce soir fait les premiers pas et requis l’aide d’une née-moldue pour étudier. Cette née-moldue qu’il s’était acharné à humilier et à ulcérer toutes ces années. Pourquoi cet élan soudain ? Quelles motivations avaient-elles pues le pousser à agir de la sorte ? En fait, ce zèle inopiné avait pour cause plusieurs facteurs.

Errant dans les couloirs, désorienté, c’était d’abord le hasard qui avait guidé les pas du jeune homme à la bibliothèque. Ensuite, c’était simplement l’ennui qui l’avait poussé à s’aventurer dans ses méandres inconnus – du serpentard du moins. Toutefois, cette escapade dans l’école avait eu pour prémisse un choc, un rude coup à son orgueil. Severus Rogue, n’étant pas très satisfait de son dernier devoir, l’avait clairement avisé à sa sortie du cours de potion qu’il ne pourrait plus fermer les yeux plus longtemps sur ses négligences. Son directeur de maison avait toujours été du côté de Drago, alors l’entendre lui dire de « s’affranchir de sa paresse intempestive et de se remuer les méninges pour se dépêtrer avec ses devoirs et enfin faire gagner des points à sa maison » l’avait plutôt ébranlé .

Lorsqu’il avait aperçu la Gryffondor, perdue dans ses bouquins à une table d’études, Drago avait momentanément oublié ses soucis et avait défoulé sur elle son ressentiments en un flots de railleries. Il ne s’en était pas encore aperçut, mais c’était à nouveau le hasard, aidé de la chance, qui l’avait conduit droit sur la meilleure élève de son année. Bien vite le déclic se fit et un combat farouche s’engagea dans la tête blonde et altière du garçon. Résolu à se mettre à niveau en potion, mais tout aussi résolu à ne pas solliciter l’aide d’une « race inférieure », il avait conçu, dans toute sa candeur , que le mieux n’était rien de moins qu’exiger d’elle un coup de main. Et dans son élan de prépondérance, l’audace avait couronné sa revendication d’une pâteuse menace du genre : si tu ne m’aides pas, je te fais renvoyer de l’école... Évidemment, la menace n’avait eu aucun effet sur la demoiselle, mais un semblant de pacte avait été conclu ; elle l’aiderait s’il ne les embêtait plus, elle et ses amis, pendant une semaine.

Ainsi donc, les deux contrastes s’étaient retrouvés assis un à côté de l'autre, tels deux aimants de même pôles qui se seraient rapprochés.

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Sûr que tout était réglé et que les débats étaient clos - les deux ayant posés et acceptés leurs conditions-, Drago avait usurpé une chaise à la table d’à côté et avait déposé son sac sur celle qui était maintenant leur, prêt à travailler. Il passa sa main dans ses cheveux en soupirant, abdiquant ainsi à la lourde charge de travail et à la soirée pénible qui l’attendait. Puis, il jeta un bref coup d’œil à la porte pour s’assurer que personne n’allait les surprendre et tourna enfin la tête vers sa camarade d’études. Elle se tenait bien droite, comme si elle essayait d'avoir de la prestance - *Peine perdue...* -, et le dévisageait d'un regard scrutateur. Sans y prêter attention, il lança d'un ton relâché:

« Alors, par quoi on commence ? »

À ces mots, il sembla que la dénommée Hermione avait retrouvé quelque peu de sa lucidité et qu’elle réalisait finalement l’absurdité de la chose. Au moment de commencer, son instinct primal avait repris le dessus et l’avait empêché de commettre l’acte inadmissible. Drago eut un léger sursaut quand elle jeta son livre sur la table - jeter étant ici un euphémisme : elle semblait plutôt vouloir la démolir à coup de bouquin -, mais il se reprit rapidement en se redressant pour la dévisager avec autant de véhémence qu'elle-même. La chose n'était pas ardue après des années de pratique.

« Qu'est-ce qui te prend Granger ?

- Tu veux un scoop Malefoy?, enchaîna-t-elle sans même l'avoir écouté, Je crois que ça ne marchera jamais toi et moi. Non pas que ton histoire de sang pur à pleurer ne m’intéresse pas, mais ton caractère est simplement intenable ! »

Elle avait parlé avec une voix à la limite de l'insolence qui crissa aux oreilles du dit Malefoy comme des ongles sur un tableau noir. Qu'est-ce qu'elle avait tout d'un coup ? Interloqué, le blond passa immédiatement à l'attaque.

« C'est quoi ton probl... !?

- En réalité, l'interrompit-elle, je te déteste, tu me détestes …

- Et alors ? Qu'est-ce que... ?

- Tu as besoin de mon aide, parfait … Mais pourquoi perdrais-je mon temps avec … toi ? »

Elle ne l'écoutait pas et elle adoptait à nouveau cet air supérieur et ce language de "Mademoiselle-Je-Sais-Tout" qu'il haïssait tant. Drago s'était remis sur pied, redressé de toute sa hauteur, prêt à lui cracher une averse de postillons d'avanies de son cru, mais elle l'interrompit dans son élan par un simple regard. Un regard désolé qui le figea sur place de par son audace... Comment pouvait-elle le regarder ainsi ? Si quelqu'un était à plaindre, c'était elle, elle et son sang sale !... Pour parachever son effronterie, la jeune fille prit sur elle de lui expliquer en quoi elle n'avait rien à gagner en l'aidant et Drago l'écouta, figé, debout devant elle, ses yeux écarquillés la fixant d'un regard mauvais. Puis, tout bonnement, d'une manière complètement exaspérante, elle se détourna de lui et replongea dans son bouquin comme si rien ne s'était passé.

Toujours immobile, le serpentard l'observait en attendant qu'elle ajoute quelque chose, mais elle continuait de l'ignorer puérilement. Les muscles du visage du blond se crispèrent imperceptiblement, puis, au prit d'un effort titanesque, il se détourna d'elle et entreprit de remettre ses livres dans son sac. Sa respiration au départ saccadée se détendit tranquillement et, quand il balança son sac sur son épaule, il avait retrouvé tout son sang froid.

« Et bien, au revoir Granger. Je crois que je vais aller de ce pas envoyer un hibou à la Gazette du Sorcier pour leur expliquer comment j'ai vu Potter s'effondrer l'autre jour en se plaignant que sa cicatrice lui faisait mal... Et pourquoi pas rajouter qu'il ne cesse de parler du retour supposé de Tu-Sais-Qui partout dans l'école et que c'est ça qui me déconcentre pour mes devoirs, car - et il prit un voix horriblement dramatique pour proférer sa tirade - "je suis quand même sous un stress constant ! Je ne sais jamais quand il va surgir derrière moi pour divulger sa propagande sur le Seigneur des Ténèbres ! Ce n'est pas un climat d'études ! Bien sûr, s'il était renvoyé je me sentirais beaucoup mieux... Et je suis sûr que plein d'élèves ausi seraient rassurés, mais ils n'osent pas en parler pour ne pas subir La Colère de Potter"... Je crois qu'on tiens là un bon article, qu'en dis-tu ? »

Et sans attendre de réponse, il tourna les talons et se dirigea sans empressement vers la porte, mais en restant dans la même rangée, pour être sûr d'attirer son attention. Puis, juste pour être certain d'obtenir un réaction, il ajouta par-dessus son épaule de son habituelle voix traînante.

« Je suis désolé de voir que le bien-être de tes amis ne te tiens pas plus à coeur que ça... »

C'était du chantage... Et alors ? L'important était que ça marche. Quand on est à Serpentard, ce qu'on veut c'est arriver à nos fins, peu importe le moyen...


[Voilà, j’espère aussi que ça te plaît . Ça faisait longtemps, il a fallu que je me remette dans l’ambiance du moment, c’est la raison de l’introduction peut-être un peu lourde - si c’est le cas je m’en excuse.
(Évidemment, tu es consciente que si tu me laisses partir le topic ne tiens plus vraiment... À toi de jouer ! ]

[ Mais nan, elle est parfaite ton intro Arf mais qu'est-ce qu'il me prend ? xD mOi compatir avec ... tOi La guerre ne fait que commencer petit homme verte ]

Hermione donnait peut être l’impression de ne plus faire attention au blondinet, mais ce n’était pas le cas. Elle avait parlé d’une voix assurée, à la limite du méprisable, et ce n’était absolument pas une habitude chez elle. Cependant, elle avait fort bien maîtrisé la chose.
Malefoy avait été surpris, mais avait immédiatement contre attaqué. Il allait déversé sa rage sur la jeune Rouge et Or, et même si elle répugnait à se l’avouer, elle avait peur des insultes qu’il pouvait dire, car et c’était de notoriété publique ; c’était le serpent le plus venimeux de tout Poudlard. Jamais, elle ne le dirait haut et fort et son courage de lion avait beau être immense comme l’exigeait sa maison, Malefoy était imbattable à son petit jeu … Dans lequel elle venait d’entrer.

Mais contrairement aux craintes de la Miss Granger, elle avait cloué le bec à son interlocuteur. Un léger sourire vainqueur s’était fait une belle place sur son visage, ajoutant encore de l’ironie et de l’insolence à son bref discours.

Cependant, ce répit pourtant agréable, fut de courte durée. En effet, alors qu’Hermione arrivait à l’apogée de son assurance, le Vert et Argent se leva vivement de sa chaise. Il la toisa de haut alors qu’il avait seulement une dizaine de centimètres de plus qu’elle. Mais encore une fois, il resta la bouche ouverte, ne sachant que dire. Deuxième fois !

* Ferme la bouche Malefoy, tu gobes les mouches *

Le regard du jeune homme était remplis de haine, ce qui, en soit, ne constituait pas réellement quelque chose sortant de l’ordinaire, mais dans le contexte présent, il me semble plutôt nécessaire de le préciser

Alors que la jeune fille pensait à la réaction de son interlocuteur, celui-ci ne bougeait pas, comme figé. Figé par les paroles d’une Gryffondor !
Mais, le bonheur … ça s’en va et sa revient n’est-ce pas ?

Finalement, le Serpentard finit tout de même pas reprendre contenance, ou bien « méprisance » dans le cas présent … Au bout de quelques secondes qui parurent des heures entières pour la jeune brune, Malefoy commença à ranger ses affaires.

Un large sourire vianqueur prit alors définitivement sa place sur le visage d’Hermione. Elle avait réussit à faire taire le petit fils à papa de Lucius. Il semblait calmé par rapport à son état quelques temps auparavant. Il laissa pendre son sac par dessus son épaule et commença à balancer son venin.

Hermione s’était trompée, elle n’allait certainement pas s’en tirer indemne.

Et bien, au revoir Granger.

Pour des insultes, ça commençait étrangement *.*

* Merlin, faites qu’il se taise. Qu’il se taise et qu’il parte … *

Malheureusement, la bouche de Malefoy s’ouvrit à nouveau.

* S’il vous plait !*

Je crois que je vais aller de ce pas envoyer un hibou à la Gazette du Sorcier.

Le sourire de la Gryffondor se crispa instantanément. Ce n’était pas à elle qu’il voulait s’en prendre.

… Pour leur expliquer comment j’ai vu …

Si seulement il pouvait s’en prendre directement à la Granger au lieu de …

… Potter s’effondrer l’autre jour en se plaignant que sa cicatrice lui faisait mal …

Non, Malefoy n’était pas le maître incontesté de l’insulte pour rien. Son stratège de Serpentard et son arrogance de Malefoy faisait très bon ménage.

Et pourquoi pas rajouter qu’il ne cesse pas de parler du retour supposé de Tu-Sais-Qui partout dans l’école …

Hermione poussa un léger soupire de défaite et d’impuissance, aussitôt regretté, si son interlocuteur l’avait entendu il se donnerait à cœur joie de s’en moquer.
Harry était réellement mal ces derniers temps. Beaucoup de gens, de ses amis de toujours lui avaient tourné le dos en lisant le tissue de mensonges que traduisait la Gazette. Moralement, il était au plus bas qu’il avait pu l’être ces cinq dernières années. Et Hermione était vraiment bien placée pour le savoir.

Et c’est ça qui déconcentre pour mes devoirs, car je suis quant même sous stress constant.

Ses dernières paroles avait été agrémentées d’un air mélodramatique, surmonté d’un ton bien trop forcée pour paraître un temps soit peu réel. Mais c’était justement l’effet voulu.
Sa voix résonna comme des rouages rouillés pour Mione. Elle serra les dents, tentant tout de même de sauver son apparence.

Je ne sais jamais quand il va surgir derrière moi pour divulguer sa propagande sur le Seigneur des Ténébres ! Ce n’est pas un climat d’étude !

* Parce que se faire déranger lorsqu’on lit tranquillement sans rien demander à personne c’est un climat d’étude peut être ?*

Puis, ne changeant en rien son théâtre, le blondinet continua :

Bien sûr, s’il était renvoyé je me sentirais beaucoup mieux …

Hermione se leva elle aussi de sa chaise, attrapa son lit, et tapa sur son pire ennemi pour le tuer

Hermione se mordit alors violement la lèvre inférieur. Si elle s’était écoutée, elle aurait achevé le Serpentard à coup de livre, mais malheureusement, elle ne pouvait pas se le permettre.

Et je suis sûr que pleins d’élèves aussi seraient rassurés, mais il n’osent pas en parler pour ne pas subir la colère du Potter …

Sans réfléchir la Rouge et Or répliqua en un instant :

« Tu es puéril Malefoy … »

Mais, elle n’eut pas le temps d’en rajouter plus car le jeune homme continua sans tenir compte de ses paroles.

Je crois qu’on tiens là un bon article, qu’en dis-tu ?

Mais sans laisser la réplique à la pauvre Hermione qui bouillonnait littéralement de rage, le Vert et Argent s’éloigna de la table et se dirigea vers la sortie de la vaste bibliothèque. Cependant, il resta dans le même rayon que la jeune fille, sûrement pour ne pas qu’elle le perde de vue. Et, à la limite de quitter la pièce, il tourna la tête pour ajouter par dessus son épaule.

Je suis désolée de voir que le bien-être de tes amis de te tiens pas plus à cœur que ça …

Les lèvres pincées, la Gryffondor baissa la tête, songeuse.
Elle pouvait tout à fait laisser partir le Serpentard et au diable les conséquences, mais il fallait absolument qu’elle le rattrape … Pour Harry.
Avouer qu’elle avait eu tort ? Jamais ! Le prendre de haut du même air que quelques minutes auparavant ? Il n’y avait qu’à voir où cela l’avait menée !

Son courage de Gryffondor, et sa fidélité de lionne la poussèrent à passer outre sa fierté de Granger … Elle apostropha alors Malefoy juste avant qu’il ne quitte définitivement la salle. Elle s’était tout d’abord assurée que la bibliothèque était vide ; et elle l’était.

« Malefoy ! »

Elle savait que cela suffirait. Qu’il allait se retourner en vainqueur, se moquer d’elle, et le travail allait enfin commencer. Elle continua cependant d’une voix étrangement neutre.

« Personne ne doit savoir, aucunes insultes quelles qu’elles soient et surtout, surtout, tu ne cherches pas Harry ! »

Elle ferma sèchement sa bouche, et lui adressa un signe de la tête comme quoi il devait approcher.

* Je le haie, je le haie …*

« Par quoi on commence ? »

Son ton était catégorique et traduisait parfaitement l’aversion qu’elle éprouvait pour Drago Malefoy. Elle le haîssait, et pourtant, elle allait dorénavant l’aider afin qu’il obtienne de meilleurs notes … Un comble !