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| | |  Sujet: Elina est triste...Mais est-ce pour longtemps? [Billy] ![Elina est triste...Mais est-ce pour longtemps? [Billy] Empty](https://2img.net/i/empty.gif) Jeu 5 Juil - 7:39:20 | |
| Elina n’avait jamais mis les pieds dans la salle des Trophées, parce qu’elle pensait tout bonnement qu’elle n’avait absolument rien à y faire. Elle n’avait jamais fait de choses complètement inutiles auparavant, mais cette fois elle avait été tellement troublée qu’elle n’avait pu y résister. Elle s’était donc rendue à cette fameuse salle, plus par curiosité et pour se changer les idées qu’autres choses. La semaine qui venait de s’écouler avait été plus qu’éprouvante pour elle, et c’était à peine si elle pouvait rester plus de deux minutes en compagnie d’élèves, qu’ils soient de sa maison ou non. C’était bien simple, toute compagnie lui faisait horreur, tout bonnement parce qu’elle ne pourrait nullement expliquer le fait qu’elle avait complètement disparut pendant la sortie à Pré au Lard. Elle avait été rejointe par son père, près de la cabane hurlante, et leur entrevue avait été violente, tout comme ce à quoi elle s’attendait. Oui, elle avait beau être très jeune, elle n’était pas idiote pour autant. Non, elle savait que son père voudrait savoir où se cachait sa femme, la mère de la jeune Serpent. Elle n’avait rien voulu lui dire, et son père avait finit par la pousser d’une haut d’une petite colline…Jusqu’à ce qu’elle perde conscience.
En y repensant, si jamais cet homme ne l’avait pas aidé, Elina ne serait jamais revenue à Poudlard, elle aurait fuit de toutes ses forces le regard des autres et serait certainement devenue à moitié folle. Elle l’était déjà un peu, c’était une certitude…Mais elle ne l’était pas encore suffisamment pour être internée, heureusement. Ce qu’il fallait savoir sur cette jeune élève, c’était qu’elle handicapée, marchant avec ses sempiternelles béquilles. Haïssant la pitié, elle préférait fuir les autres plutôt que de leur laisser le plaisir de se moquer d’elle. Ce fait était malheureusement trop fréquent à son goût, et elle avait beau tout faire pour éviter que l’on se moque d’elle, il n’y avait rien à faire. Tant pis, elle savait qu’elle n’avait pas grand-chose à se reprocher, et quand bien même elle était handicapée, cela ne changeait rien au fait qu’un jour, elle comptait bien devenir quelqu’un de digne, et fière de ce qu’elle serait.
En quittant sa salle commune en cette fin de soirée, Elina avait malheureusement croisé Rusard, le concierge de l’école. Celui-ci ne s’était pas privé du plaisir de la faire tomber dans les escaliers…Avec le recul, la jeune Serpent se demandait si jamais il n’avait pas fait exprès, juste pour se prétendre capable de la protéger et de veiller sur elle. En d’autres termes, depuis ce regrettable accident qui lui avait valut d’une une honte non négligeable, et de deux un mal aux jambes carabiné, elle fuyait le concierge comme la peste. Il pouvait la saluer, elle s’arrangeait toujours pour ne pas répondre, et ainsi éviter toute discussion ennuyeuse ou discours gênant de sa part. En cette soirée, il avait essayé de lui parler, mais elle s’était honteusement éclipsée avant de croiser définitivement son regard. Sans faire attention, elle avait heurté un élève de première année visiblement, qui devait être à Poufsouffle si elle en croyait son uniforme. Sans prendre le temps de s’excuser réellement, elle avait légèrement baissé la tête pour qu’il comprenne qu’elle était pressée, mais qu’elle était tout de même un peu désolée.
Continuant sa ‘course’ en étant toujours munie de ses béquilles, Elina parvint jusqu’à la salle des Trophées, qu’elle referma derrière elle avec beaucoup de mal. Elle se disait qu’une fois à l’intérieur, elle pouvait enfin se reposer et reprendre son souffle. Bien entendu, la salle n’était guère éclairée en cette heure de la nuit, tout comme elle s’y attendait. Sortant de sa petite poche l’écureuil qu’elle avait recueillit suite à sa visite à Pré au Lard, et le posa sur épaule. Celui-ci tendit son petit nez jusqu’à la joue de la jeune élève de Serpentard, comme s’il décidait de lui faire un bisou pour la remercier. Elle eut un mince sourire en se dirigeant lentement vers un coin sombre de la salle. Il ne fallait pas qu’elle se fasse prendre maintenant, étant donné qu’elle n’avait aucune envie d’avoir une retenue, une perte de point ou toute autre punition, mais qu’elle ne voulait pas non plus retourner à sa salle commune. L’ambiance y était toujours maussade, et elle ne parlait jamais à personne, aucun intérêt. Les seules fois où elle s’adressait à l’un de ses congénères, c’était pour faire une remarque cinglante qui n’avait rien d’amicale, et cela parce que la personne s’était moquée d’elle. La jeune Serpent était toujours partie du principe qu’il y avait des idiots partout, même dans sa maison…Elle n’allait tout de même pas aller jusqu’à dire qu’il y en avait surtout dans sa maison, mais c’était tout comme…
Se laissant glisser contre un mur à l’apparence glacée, le petit écureuil se posa sur ses jambes complètement étendues sur le sol. Elina ne pouvait pas bien plier les jambes sans souffrir, il valait donc mieux qu’elle évite. Sans prévenir, plusieurs larmes se mirent à couler le long de sa joue. Oui, elle était triste en cet instant, et elle ne pouvait plus contenir ses émotions. C’était comme si on lui demandait de renoncer à tous ses souvenirs, ou bien de dire à son père qu’il restait son père, c’était impossible. Caressant tout doucement la tête de son unique ami, la jeune Serpent se rendait affreusement compte que son existence était vide, sans intérêt…Et rien ne pouvait lui faire plus mal.
« Si je ne t’avais pas rencontré, je serais bien seule à l’heure qu’il est. Au moins, toi, tu n’auras jamais aucun mot désobligeant et tu ne me trahiras pas…Tu es un peu comme mon ange gardien ! »
A ses mots, Elina essuya rageusement ses larmes d’un revers de manche. Il ne fallait pas qu’elle soit faible maintenant…Et donc elle ferma les yeux d’un vert émeraude pour leur éviter de pleurer… |
| | | | | | Sujet: Re: Elina est triste...Mais est-ce pour longtemps? [Billy] Ven 6 Juil - 9:30:50 | |
| Il était tard ce soir-là quand Bill revint du terrain de Quidditch, trempé par la neige fondu et glacé jusqu'aux os. Jemiah les avait fait travailler tard de nouvelles stratégies et, quand à peu près tout le reste de l'équipe était parti, Bill était resté avec l'une des autres poursuiveuses sur le terrain pour travailler une figure compliquée. Il faisait largement nuit lorsqu'il rentra. Il n'avait plus qu'une envie : prendre une douche chaude, se mettre en pyjama et se glisser dans son lit. Epuisé, il marchait sans trop regarder où il allait quand une élève le bouscula, une Serpentard probablement à la vue de ses couleurs. Il murmura une excuse sincère et leva les yeux pour voir s'il ne lui avait pas fait mal. Il eut à peine le temps de voir son regard d'excuse, car la jeune fille repartait déjà du plus vite qu'elle pouvait vers une destination inconnue. La bienséance voulait que le rouquin poursuive son chemin sans se préoccuper de cette inconnue, mais il réalisa alors que la fille marchait avec des béquilles, ou plutôt, courait avec des béquilles.
*C'est peu courant, de voir quelqu'un courir comme ça alors qu'il lui est déjà peu facile de marcher. Et le pire c'est qu'elle se dirige dans la direction opposée de sa salle commune. Peut-être que je pourrais l'aider à gagner du temps si elle a oublié quelque chose...*
Ah, curiosité, quand tu nous tiens... Bill était à la foi gentil et curieux et ces deux éléments firent qu'il se mit à suivre discrètement l'élève, décidé à l'aider si elle en avait besoin. Après tout, songeait-il pour se rassurer, il l'avait bousculée et était donc concerné par son sort. C'était faux, mais il fallait bien se trouver des excuses. Tout en marchant et en montant quelques marches, Bill avait un étrange sentiment de déjà vu. Cela lui rappelait son expédition à Pré-Au-Lard où il avait suivi Malicia sous la pluie parce qu'il avait vu ses larmes. Il s'était senti stupide au début, et puis finalement, cela avait donné lieu à une merveilleuse rencontre. Mais l'écossais savait que cela pouvait parfaitement en être autrement. Pourtant, il la vit pénétrer dans une pièce et il la suivit. Elle avait fermé la porte, il la rouvrit et entra derrière elle, à une trentaine de secondes d'écart. Alors il reconnut où il se trouvait. C'était la salle des trophées, et elle lui rappelait son premier mois dans l'école, le jour où il avait rencontré tout ceux qui, à présent, étaient de fidèles amis. Une vague de bonheur le traversa tandis qu'il posait son regard tout autour de lui à la recherche de la jeune fille. Il faisait sombre, mais il finit par la découvrir, assisa dans un coin, en train de caresser un petit écureuil posé sur ses jambes. Il s'avança et s'immobilisa à une certaine distance pour ne pas la mettre mal à l'aise. C'est alors qu'il remarque qu'elle fermait les yeux et que quelques traces de larmes étaient inscrites sur ses joues. A nouveau, le rapprochement avec ce samedi en compagnei de Malicia se fit dans son esprit.
*Pourquoi est-ce toujours moi qui me mets dans ces situations ?*
Il pensait cela sans rancoeur, sachant très bien au fond qu'il était le seul responsable de ce genre de situations pour la simple et bonne raison qu'il détestait voir des gens malheureux. Toujours immobile à quelques mètres, il hésitait, la regardant simplement, songeant que si elle souhaitait qu'il parte, elle n'aurait qu'à le dire et il s'exécuterait. Puis, d'une voix douce pour ne pas trop troubler la quiétude du lieu, il dit :
"Bonsoir. Euh... Excuse-moi..."
Soudain, il sentait son assurance s'émietter à la vitesse grand V. Comment justifier qu'il soit là ? Et si elle s'était installée ici, c'était probablement qu'elle souhaitait ne surtout pas rencontrer de monde. Bill, comme toujours, choisit l'option de la franchise et poursuivit.
"C'est moi que tu as bousculé tout à l'heure dans le couloir. Euh... Comme je te voyais te dépêcher, j'ai pensé que peut-être je pourrais te rendre un service pour t'éviter de trop te fatiguer."
Iln'y avait aucune trace de pitié dans sa voix, simplement de la sympathie.
"Mais je te demande pardon, je ne savais pas que... tu voulais simplement te retrouver tranquille. Je peux partir, si tu veux, sauf si tu penses avoir besoin de moi."
Debout, un regard chaleureux posé sur la jeune fille, il attendit, avec un noeud d'appréhension au creux de l'estomac, de voir la réaction de la Serpentard. |
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