Un jour comme celui-ci n'était le jour de personne. Le hasard de la malchance n'avait de cesse de frapper les âmes les plus sensibles, pour les réduire à de pauvres ères éperdue dans se triste château, tel un mort dans les limbes d'Hadès.

En ce moment même Raymond restait à l'affût de mauvaises augures, bien qu'il sache pertinemment que comme soutes les autres avant la prochaine, il ne la verrait pas plus venir, et ne pourrait pas plus l'évité.

Vraiment, ce n'était le jour de personne. Mais en même temps c'était la nuit.

Raymond furetait dans les couloirs depuis longtemps déjà, il lui avait fallu faire nombre détours pour éviter ses camarades les plus entêtés. Il ne savait trop pourquoi, depuis le dîner dans la Grande salle, chacun de ses camarades c'était appliqué à lui faire une mauvaise vanne. Ca ne volait pas bien haut, bien sûr, genre à la portée des nappes phréatiques et des taupes, mais il n'empêchait que Raymond haïssait les quolibets, surtout qu'il s'agissait des mêmes depuis des années et qu'il connaissait les répliques comme les paroles d'une mauvaise litanie.

Qui a dit que seul les vieux radotaient?

Raymond se demandait s'il n'existait pas un sort, un enchantement, même une potion, n'importe quoi pour le rendre insensible ou même sourd à leurs mauvaises plaisanteries. Il s'attirait déjà bien assez d'ennuis tout seul.



Mais il savait pourquoi on ne s'en prenait qu'à lui, parce qu'il était gros, que son défaut le plus gros était justement énorme et qu'il était simple de s'en moquer ! Un jour, il se vengerait ! Ils leur feraient dévorer des pissenlits ensorcelés par la racines, à causes desquels ils enfleront comme un ballon jusqu'à éclater.



Il leur montrerait à quel point c'était chia** d'être gros !



D'ailleurs, ces foutus sorciers n'avaient pas imaginé un fichu sort pour maigrir ? Il fallait qu'il se documente, c'était une idée à exploiter, et pas la moindre ! Mais le prof de métamorphose faisait peur... Elle avait un regard...



*Brouuuuuuh je veux même pas me souvenir de son nom ! Ou alors une potion ? C'est bien les potions, ça à mauvais goût mais c'est vachement efficace... Oui mais non, Rogue est tout aussi effrayant... Tout blanc avec ses os tout saillants et ses mains re-toutes blanches...*



Raymond donc, cherchait un refuge, et avant tout, une salle de bain où il pourrait se débarrasser de toute cette affreuse sueur, et à l'ancienne. Les sortilèges, c'était cool mais on avait pas vraiment la sensation d'être propre après.



Et existait-il un sort pour se sentir bien ?



Mais en même temps, le courage n'avait jamais été son fort, et il était d'une pudeur à se cacher des fourmis... Mais il n'y aurait sûrement personne dans les salles de bains à cette heure. On n'irait sûrement pas le chercher là-bas. Les Poufsouffles n'étaient pas assez futés, la preuve : il en était un.



C'était donc avec la modeste résolution de prendre une bonne douche pour oublier tous ses malheurs qu'il se dirigeait vers la salle de bain. Par manque de pot, celle-ci se trouvait prêt des quartiers des Serpi, par chance, il c'était changé avant d'aller dîner, et avait enfilé un large t-shirt noir et un jeans pouvant accueillir deux ou trois sacs de patates.



Et plus vite qu'il n'en fallait pour le dire, il était déjà devant l'épaisse porte la salle de bain. Il cola son oreille tout contre, puis, n'entendant aucun bruit, la poussa tout doucement....[i]



« Iiiiiiiiiiiiiiik »



*Mais depuis quand les portes font Iiiik ...?*



Se glissant dans la salle et faisant claquer la porte derrière lui, il espéra que personne ne l'avait entendu, et surtout pas un Serpentard. Il blanchit, en imaginant ce qu'il pourrait lui faire en le voyant traîner par cette heure tout prêt de leur salle commune...



Il resta un instant à chercher un verrou à la porte avant de le trouver, tout rouiller, et tira dessus comme un taré... Le verrou crissa, hurla, et dans un dernier râle d'agonie réussit à passer dans le loquet. Raymond douta de pouvoir le rouvrir d'une quelconque façon mais ce dit qu'à présent qu'il était en sécurité, il n'allait pas se plaindre...

Il se retourna vers la grande baignoire, se demandant déjà quel parfum il mettrait dans l'eau quand...

Citation :

Bonjour. Pour des raisons de sécurité et en raison de la charte de préservation de l'audition s'appliquant aux lieux publiques, le programme va être coupée pour la durée de quelque minute. Nous vous prions d'excuser cette interruption.

Pour patienter, nous vous offrons se documentaire sur la reproduction des crevettes roses du Sud-est dans l'Antégonie équatoriale :

Ce spécimen très rare de crevette ramassée par les elfes de Lunelbarre est connu pour sa semence qui, une fois laissé macéré dans son jus donne ce goût si exceptionnel à la crevette. Par malheur, cette espèce aujourd'hui en voie de disparition est interdite à la vente sur le marché. (Veuillez contacter Mundingus Fletcher, notre envoyé spécial, pour de plus amples informations)

Dans un instant, la suite du programme.

Elina pensait réellement qu'après cette journée qui ne méritait pas rester dans les annales, elle allait enfin être tranquille...Mais bien évidemment, comme un malheur n'arrive jamais seul, il avait fallut qu'elle sursaute violemment, alors qu'elle était simplement dans son bain et qu'elle ne demandait rien à personne. Plutôt crever. Elle soupira doucement en tentant de cacher sa mine surprise et tenta de savoir à cause de quoi, ou plutôt de qui, la porte s'était ouverte, laissant passer un courant d'air qui déplut fortement à la jeune Serpent. Il fallait qu'il que d'ordinaire elle n'aimait pas le froid, mais elle aimait encore moins être dérangée en plein bain! C'était un manque de respect pur et dur, et il fallait qu'elle l'apprenne à ce briseur de banquise inconnu qui venait d'entrer. Ne sachant pas l'identité de l'intrus puisqu'elle ne l'avait pas eu dans sa ligne de mire, elle ne pouvait décemment pas se mettre à crier dans les Salles de bain comme une folle...Si ça se trouvait, c'était un fantôme, ou bien un animal, ou bien encore l'effet pur de son imagination...Mais elle en doutait, c'était tout bonnement impossible. La porte était suffisament lourde pour ne pas céder à un vulgaire courant d'air, il fallait la force d'un élève pour la pousser, sinon la jeune Serpent n'aurait pas eu tant de mal à entrer avec ses béquilles...

Bougeant silencieusement dans l'eau emplie de mousse, Elina tentait désespéremment de chercher l'identité de l'intrus. Elle n'en avait pas la moindre idée, mais elle était sûre d'une chose, c'était qu'il allait passer un sale quart d'heure s'il osait montrer le bout de son nez. Qui qu'il soit, même s'il avait l'honneur d'être à Serpentard, la jeune fille n'aurait aucune pitié pour lui, étant donné qu'il avait osé la déranger alors qu'elle était paisible et qu'elle ne demandait rien à personne. Soupirant à plusieurs reprises, elle sursauta de nouveau en entendant la porte claquer avec violence. Décidément, ce n'était pas son jour...Il fallait toujours qu'elle tombe sur des personnes énervantes qui passaient le plus clair de leur temps à lui gâcher la vie! Ce fut alors que, se retournant pour tenter de reprendre la place qu'elle avait précédemment, elle aperçut un jeune garçon qui était juste à côté d'elle, en train de se pencher vers la baignoire d'à côté, et semblant réfléchir. Elle n'avait donc pas rêvé, il s'agissait bien d'un élève, sûrement désireux de prendre un bain comme elle...En sachant cela, sa hargne baissa d'un cran, mais elle pensait qu'il lui fallait tout de même une belle punition...Et elle était prête à trouver LA punition du siècle pour lui apprendre à la déranger en plein moment de relaxation après une journée éprouvante.

Elina réfléhissait en ne quittant pas des yeux une seconde l'élève inconnu qui lui tournait le dos, elle essayait de faire le moins de bruit possible pour qu'il ne l'entende pas. Visiblement, il n'avait pas dû la voir avec toute la mousse qui était maintenant présente dans la grande baignoire qu'elle avait choisie. Mais la mousse aurait dû lui mettre la puce à l'oreille, lui prouver qu'il y avait bel et bien quelqu'un...Certain élèves sont vraiment d'une naïveté sans précédent, mais c'était loin d'être le cas de la jeune Serpent. Elle ne connaissait pas ce mot et ne faisait jamais preuve d'une quelconque naïveté....Ce n'était pas pour rien qu'on la prenait pour plus âgée qu'elle ne l'était en vérité. Elle soupira de manière silencieuse et sursauta pour la troisième fois en entendant un message qui visiblement devait être entendu dans tout Poudlard tellement il était fort. Elle eut un soupir, peu silencieux cette fois, mais elle eut l'idée de génie concernant sa vengeance en même temps...Profitant du fait que l'élève ne pouvait pas l'entendre arriver, elle attrapa ses deux bras et l'attira vers elle jusqu'à ce qu'il tombe dans le bain...

Au début, la chute du jeune garçon avait provoqué un vrai ras de marée pour la mousse, mais elle s'était rapidement reformée, garantissant ainsi au petit corps frêle et nu d'Elina une complètement protection anti-voyeurisme. Elle se replaça dans un coin avec un léger sourire aux lèvres, elle était on ne peut plus fière d'elle. Si jamais il avait envie de se venger, elle savait exactement quoi faire pour le destabiliser pour de bon...Cela avait du bon d'étudier ses semblables à distance en vérité...Dès qu'il réapparut et qu'il pu la voir, Elina se permis un léger rire, mais celui-ci n'avait rien de méchant ou de moqueur. Au contraire, elle le provoquait volontairement pour tenter de s'amuser et ainsi effacer cette horrible journée de son esprit. Et puis, après tout, il l'avait bien cherché en entrant non? C'était l'occasion de lui montrer qu'on ne la dérangeait pas impunément sans ressentir aucune conséquence...

" Maintenant que tu es bien mouillé, nous sommes quittes. Je me suis vengée du sursaut que tu m'as fait faire en te mouillant...Ravie de te rencontrer cher ami. "

'Echantée' était un bien grand mot, étant donné qu'Elina ne portait personne dans son coeur. Mais tant pis, c'était pour faire semblant d'être gentille...Cela dit, s'il préférait, elle pouvait aisément se montrer mauvaise, elle était très douée pour cela. Campant sur sa position, elle ne lâchait pas le garçon des yeux, déterminée à attendre patiemment sans rien faire sa façon de répliquer face à la 'vengeance' qu'elle venait de mettre en place...

[Pas mal le coup de la reproduction des crevettes^^ Je te tire mon chapeau^^ ]

[Ouais je sais je l'ai...beaucoup travaillé XD *l'a souvany introduit dans des conversations les plus diverses*]

À vrai dire... Non, non, vrai c'était trop positif. La cruelle réalité avait encore frappé. La journée néfaste que les dieux avaient réservée à Raymond semblait loin, très loin d'être fini... Certes, quant il était rentré, voir une baignoire pleine de mousse avait éveillé sa curiosité mais, après tout, quoi de plus normal que de la mousse dans une salle de bain, même magique ? Et pour le peu qu'il en avait vu, les sorciers n'étaient pas plus magnanimes que n'importe quel humain. D'ailleurs, la plupart étaient des originaux, tous plus débiles les uns que jes autres.

Etait-ce le fait de vivre dans un monde improbable qui les poussait à toujours cherché plus impossibles ? À faire des sorts toujours plus inutiles ?

Raymond donc sentait de plus en plus la déprime venir. Tout d'abord, il n'avait PAS trouvé son parfum favoris parmi la centaine proposée dans la salle de bain, ensuite, quelqu'un avait encore eu la salle habitude de l'emmerder. C'était pas un monde ça ! Pourquoi le destin s'acharnait-il sur lui ? Pourquoi on pouvait pas emmerder un autre individu sur terre ? Y'a six milliards d'être humain sur cette planète (euuuh je crois :twisted : ) et cette connasse de providence s'entêtait à l'enfoncer. Pourquoi elle était pas gentille avec lui, un ? Pourquoi ses foutus parents (heuuu Mr. Destin et Mme. Hasard je crois...d'honnête gens au demeurant ) l'ont pas éduqué comme tout le monde ?

Est-ce que la magie échappe à la providence d'abord?

Et pourquoi il devait toujours atterrir dans les pires endroits ? La boue, la poussière, le gâteau, les latrines, l'aquarium farine, le plâtre, l'hôpital, la confiture, le merde ?? Cette fois si par chance il avait atterri dans de l'eau parfumé... Parfumé à quoi d'ailleurs ? C'était...De la vanille ? Quelle faute de goût ! Enfin, c'était mieux qu'à la rose. C'était toujours pareil de toute façon : soit à la rose, soit à la vanille, soit la lavande. Et les gens qui n'aiment pas ça, y font comment ? Un ? Lui ce qu'il aimait c'était la pêche. Pas trop entêtant, juste là, pas le genre d'odeur à s'imposer, à étouffer ! Pas le genre d'odeur que Rusard diffusait dans les chiottes !

Pour en revenir à l'histoire principale, Raymond était occupé à patauger dans l'eau. Après quelque seconde à boire la tasse Raymond eut l'idée lumineuse de sortir la tête de l'eau. Celle ci voltigea genre alerte à Malibu puis aussi vite que sa tête sortant de l'eau, ses cheveux lui revinrent dans la figure... Il n'y avait décidément que les tops models de Lorelial qui réussissaient à les faire volé si noblement...

Toussant, Raymond retira les cheveux de ses yeux, enlevant du mieux qu'il pouvait la mousse de son visage et puis... tomba nez à nez à nez avec le maudit larron. Larronne, en l'occurrence. Pas moche, si, bien sûr, Raymond était sensible à la beauté. Mais elle était petite quand même. Quand une bonne partie du torse du garçon sortait de l'eau, la fille (femelle) avait du mal à sortir la tête de l'eau.

Et puis encore mû par l'adrénaline provoquée par sa peur, il éclata :

-Nanmaissavapas ?!Tesmaladetut'rendcompted'lapeurktumafé ? Un ? Lesgenscommetoiondevraitlesenfermés !ptainyapasidéedelaisséenlibertédesanimalpareil !

...

*...Non elle n'a rien dû comprendre.*

Réalisant cela, et surtout que son T-shirt mouillé moulait avec allégresse ses plus beaux bourlets, Raymond lui balança toute la mousse qu'il put au visage, en ravalant un cri typiquement féminin.

-Kyaaaaaaaaah !!!

Ah non finalement il ne le ravala point...

Le palouf regarda la jeune femme s’empourprer. Ca y est, c’était un Griffondor… Ca expliquait sa susceptibilité…C’était amusant de voir son petit visage s’enflammé de colère et ses jolies petits yeux s’animé d’une fureur vengeresse… Les minces lèvres de Raymond s’étirèrent d’un petit sourire puis…puis le temps d’in clignement d’œil, la jeune Machine, avait déjà disparue.

Le garçon commença à s’inquiété, et surtout à se demandé pourquoi il restait dans l’eau au lieux de sortir.
Et puis un pied apparu à sa gauche.

* Non, sans déconner, elle se prend pour un poisson ? Nhié ? Pourquoi elle vient vers ? Part, vite ! Dégage sale bête, NAONNNNNNNW !!!*

Et elle lui sauta dessus. Raymond se demanda l’espace d’un instant si on lui faisait le remake des « Dents de la mer », mais décidément Machine n’avait rien à envié au requin de Spielberg… Et puis le requin avait les yeux bleus aciers. Là il avait un superbe vert-cana… Enfaîte non, la rôliste de Machine veut pas…

Didjou s’pas un monde ça. Révolu le temps o$ l’on décidait de ses mots et phrases, ne ? Révolu le temps où l’on pouvait, en toute chasteté, batifoler nu parmi de jeunes pucelle ? Est-il révolu le temps où toute femme se respectant comme telle avait une ligne de conduite et de morale à ne point dépassé ?

Et pour quel odieux hasard cet inculte Destin devait-il abattre son effroyable épée sur la graisseuse échine de ce bon Raymond ? Pourquoi sa vie si injustement malmenée devait attirer en sa ligne les milles maux du souffre-douleur ? Pourquoi l’Humanité n’avait-elle de cesse d’en faire son bouc émissaire ?

Enfin bref, le temps de cette moraliste tirade, Raymond en avait déjà eut pour son grade et venait de subir le second baiser de sa vie. Sa mère avait lu dans il ne savait quel magazine une la plupart des détraqués sexuel l’était à cause d’un grand choc durant leur enfance. Allait-il finir comme tous ses pédophiles, ses homos incompréhensible et autre nymphomane débile ? A violé des vieux handicapés et séquestré de jeune des gamines de maternelle.

Et étant tout de même sorcier, trouverait-il quelque chose de pire à faire ?!

Son rôliste de père l’espérait mais malheureusement mais le monde JKR ne tolérant qu’un seul détraqué mental (C.F : Vous-savez-qui), et sachant que les admins vont sans aucun doute piqué une gueulante s’il en venait à lire se message, il faut tout de suite que je me calme et laisser Raymond agir.

Donc, le ventripotent garçon était toujours occupé à se faire bizouiller les lèvres par la jeune (présumé-) Griffondor, de façon très peu sensuel il faut l’avouer, qu’à peine eut-il le temps de le réaliser qu’elle s’était déjà éloigné, son adorable visage plissé de douleur.

Une chose était sur : elle puait. Il n’aurait pas dû prendre à la crevette finalement… Le parfum qu’il avait repéré la fois d’avant était tout de même beaucoup plus attrayant… Cette fois si ce mélange brute entre la lavande et le crustacé pas frais avait quelque chose… d’enivrant. Il avait l’impression de se prendre un coup dans le nez, comme disais ses parents. Ca lui avait dégagé les sinus à la bombe atomique…

D’ailleurs, est-ce que les sorciers étaient écolo ?

Et puis, elle plongea son regard dans le sien. Se même regard vert que tout à l’heur, que je n’ait toujours pas le droit de ridiculiser par ailleurs (Ray : Tais-toi)… Il eut la sensation qu’il aurait pu s’y perdre aussi sûrement que dans le labyrinthe d’Icare mais… Mais c’est un garçon de onze ans, qui n’était encore vraiment capable de savoir tout ce qu’on pouvait faire avec des yeux. Et qui, de toute façon, n’avait jamais eut d’amis à regarder dans les yeux… Enfaîte cela relevait du miracle que quelqu’un le considérasse suffisamment pour le regarder ainsi. Et puis les jolies petites lèvres de Machine s’agitèrent.
Raymond aurait juste voulu regardé ses lèvres si mystérieuse s’agité… mais par un triste habitude, écouta tout de même.

" Ne me refais plus jamais ça, ou je te jure que je t'embrasse jusqu'à ce que tu ne puisses plus respirer! Pour ta gouverne, et même si tu t'en fiches, je suis à moitié handicapée et mes jambes sont à moitié invalides. Alors si tu veux te venger, fais autrement, Ray. "

Raymond releva les yeux vers ceux de la jeune fille. Il se demanda si elle ne se foutait pas de sa gueule, carrément, elle ne semblait pas si handicapée que ça…et même plutôt agile… Mais non, une Griffondor n’inventerait pas ça pour le plaisir. Un Griffondor, ça ne ment pas, y paraît.

Donc Raymond resta un instant muet de stupeur, juste un instant, parce qu’enfaîte il n’était pas encore assez mature pour vraiment comprendre ce que lui disait Machine. Donc la phrase qui suivit, bien qu’on puisse l’interprété comme une immense marque de sagesse, n’était qu’une autre preuve de l’égocentrisme passif des enfants :

-Et tu veux que je te juge selon ça ?

La phrase était sortie du tac au tac, enfaîte, Raymond doutait même de n’avoir pas dit une connerie. Mais enfaîte, non, et sa traduisait même la plupart de ses pensées. Lui il serait très heureux si on arrêtait de le traité en bouc émissaire gros et gras.

* Et puis c’est quoi cette idée de m’embrasser jusqu’à m’étouffer ? Elle a pas trouvé mieux ? Peut-être qu’y a pas qu’au niveau des jambes qu’elle est handicapé… *

Et elle se retourna. Il eu la sensation d’être léger, tellement léger qu’il aurait pu tenir sur une plume ballotter dans le vent. Toutes ses peurs fondaient tel de la neige sous l’astre diurne. Les ténèbres qui l’emplissait venaient de laisser place à une douce pénombre, bien plus douce que n’importe quelle lumière. Mais il n’en avait pas besoin… Il s’était trouvé sa propre chandelle. Une chandelle qui ne faisait pas de lumière mais qui l’éclairait mieux que n’importe quel foyer.

Et il ne s’agissait que d’un sourire. Et à vrai dire il ne se souvenait même pas du nom de celle qui le lui faisait. Il se sentait…. Bizarre, comme si tout c’était envolé, que seul subsistait ce visage. Il sourit, lui aussi.
Mais c’était plutôt un grand sourire bête, qui contrastait ridiculement avec celui de Machine.

Cependant, pour le moment, il s’en fichait. Il voulait juste profiter de cette promesse tacite qu’affirmait se sourire. Il voulait juste la voir s’animer pour s'assurer de la réalité de cette innommable beauté. Même juste une seconde de plus…


" Tu veux que je reste alors que je t'ai embrassé sans te demander ton avis? Tu n'as pas peur que je veuille recommencer? "

…

-Euh ben si tout compte fait…

D’un seul coup, il perdit son sourire et médita sur la question.

Il en avait peur, oui…. Surtout qu’elle ne devait faire ça que dans son intérêt personnel. Il n’était pas idiot, il n’était ni beau, ni accueillant. Ses bourlets avaient même éloigné toute tentative d’amitié… Enfin, il existait toujours une exception, mais celle-ci se révélait toujours insupportable. Autant que ses deux baisers qu’elle lui avait offert. Mais il n’en avait pas envie. Il n’avait pas envie qu’elle se révèle aussi égocentrique qu’il le croyait au début de cette histoire.
Il espérait simplement trouver une amie… Mais en soit, juste le fait d’avoir posé cette question montrait qu’elle avait compris. Quoi, il ne savait pas, mais elle avait compris. C’était la principale.

Ca ne changeait pas le fait qu’elle était son exacte opposé, mais bon. Lui était massif et imposant alors qu’elle était maigre et fluette. Il était maladroit quand elle était orgueilleuse. Une solitude non choisie l’avait rendu timide alors qu’une isolation vaillamment assurée l’avait rendu plus forte. Enfin, forte n’était pas vraiment le mot. Plus arrogante serait le terme le plus exacte à première vue.


" D'accord, je reste avec plaisir. Mais ne m'asperge plus avec ces maudites huiles! Et en échange je ne t'embrasserais pas promis. Ou en tout cas, pas sans ton accord."


Elle agrémenta sa tirade d’un clin d’oeil… Alors que Ray tirait une tête de trois mètres de longs (et que son créateur médisait de la jeune fille, l’insultant de cafard, de tapin…) elle ajouta :


" Tu as bien raison, on a toute la nuit...Heureusement! "


Cette phrase si innocemment dite ne fit que provoqué d’autant plus la fureur du posteur et, accessoirement, de choqué à l’extrême le pauvre Ray.

Nous le retrouverons donc quelque seconde après, le temps qu’il ait rassemblé ses esprits, et décidé qu’il n’y avait aucun sous entendu dans la phrase de Machine, il chercha quoi faire de leur nuit…

Enfaîte ce qu’il pouvait faire dans une salle de bain était plutôt limité. Surtout quant l’un était trempé sans habit de rechange et que l’autre était nue et ne pouvait sortir de l’eau sous peine de dévoiler ses formes juvéniles. Ce à quoi Ray ne tenait pas particulièrement, à ma différence. Celui si donc, se décida enfin à sortir du bain. Il ne tenait pas à rester dans une pièce qui lui rappelait ses noirs pensés… Il voulait profité sans ombrage du temps que lui avait offert la jeune fille.

Il se leva donc, sa serviette toujours en main, puis marcha vers la porte en tirant sa baguette.

-Si on allait faire un tour ? L’eau ne sera pas éternellement chaude et… Je ne tiens pas à rester toute la nuit à côté d’une fille nue.

Rougissant de ses paroles, il se hâta de se jeter un sort pour sécher ses vêtements et de sortir en trombe de la salle avant qu’une idée des plus dérangeante ne lui vienne en tête, et que son créateur tenait tout particulièrement à lui faire partager…

Il claqua la porte derrière lui, et glissa contre… La soirée était dors et déjà trop riche d’événement, alors la nuit… ? Oh et puis il n’en avait rien à faire. La vie était faite pour être vécue, ou pas. En l’occurrence tout deux n’y avait jamais réellement goûté et ce n’était pas vraiment pour ça qu’ils étaient ensembles.

Un frisson parcourut la nuque de Raymond : Nous. Il n’avait jamais senti autant de chose dans un simple pronom…

Se relevant, il remarqua par une fenêtre les flocons qui tombaient doucement d’un ciel d’une obscurité absolue. Seul la lumière qui filtrait par la fenêtre semblait éclairée la nuit ambiante. Ray avait envie d’aller se perdre dans cette noirceur. Cette noirceur qui l'avait pourtant toujours révulsé.

Se disant qu’ils auraient froid, il s’en alla vers sa salle commune en toute hâte pour aller chercher de quoi se couvrir.

[La suite dans le parc ? Je m’occupe de créer ]