Une journée comme toutes les autres, vécue avec un profond ennuie de la part de Mariana. Cours d’Histoire de la Magie, cours qui lui avait permis de rattraper un flagrant manque de sommeil, et ensuite petite visite dans les cachots au sieur Rogue. Deux heures de Potions où elle avait réussit l’exploit de ne pas se faire enlever de points – on applaudit bien fort Mariana –. La rouge et or n’avait pas eut le temps de déjeuner mais elle c’était mis dans l’idée qu’elle se rattraperait le soir venu. En effet, Mariana avait préféré réviser la Métamorphose, matière où son niveau frôlait le ras des pâquerettes, car elle avait cours avec McGonagall en début d’après midi. Bien lui en avait pris car ce cours là fut sûrement l’un des plus éprouvant de sa deuxième année. L’estomac dans les talons, la rouge et or avait ensuite pris la direction des serres où un cours de Botanique l’attendait, cours qui était heureusement le dernier de la journée. Ensuite, elle irait manger. Mais – oui car il y a un mais - un malheureux incident comportant une Mandragore et son petit doigt l’obligea à aller à l’infirmerie. Là, elle dut patienter deux heures trente et une minutes car, parait il, l’infirmière était allée faire un petit tour à Pré-Au-Lard. Quand, enfin, cette dernière revint, l’air un peu hagard et les pommettes saillantes, et daigna s’occuper de Mariana, elle lui annonça qu’elle devrait garder un bandage blanc énorme avec un grand morceau de scotch autour de son doigt. Dégoûtée d’avoir perdu autant de temps pour une chose qu’elle aurait pu faire elle-même, Mariana se dirigea vers la grande salle, le manque de nourriture lui devenant insupportable. Et là, ce fût le coup de grâce que lui assena le préfet des Serpentard. Alors qu’elle allait arriver à la Grande Salle, elle se retrouva face à face avec ce dernier qui lui ordonna de retourner jouer à la poupée dans sa chambre, car le couvre feu était passé depuis un long moment. Il ajouta que s’il la voyait encore trainer dans les parages, il n’hésiterait pas à lui enlever des points pour « refus d’obtempérer ». Bouillonnant de rage, la Gryffondor avait du obéir et était retourné dans son dortoir sans avoir mangé depuis le matin.
Allongée dans son lit, Mariana songeait au moyen de manger sans se faire prendre. Elle avait beau réfléchir, à part assommer le Serpentard elle n’avait aucune idée de comment procéder. En plus, un autre problème venait s’ajouter aux autres : il n’y avait sûrement plus rien à manger dans la Grande Salle à cette heure là. Soudain, comme une évidence, l’image des cuisines apparut à Mariana. Pourquoi donc n’y avait t’elle pas pensé avant ? Cela lui aurait évité de remonter dans son dortoir et, sans le préfet sur son chemin, elle aurait déjà mangé. Frustrée, la deuxième année se releva en prenant bien soin de ne pas faire grincer son lit pour ne pas réveiller ses camarades de dortoir. Une main sur la poignée, elle allait descendre dans sa salle commune lorsqu’elle s’aperçut qu’elle portait son pyjama. Quelle idée de s’être changée alors ! Pestant contre elle-même, la rouge et or attrapa son uniforme et l’enfila à la va vite. En gros elle avait une chaussette montante noir et rouge et une socquette blanche. A pas de velours, Mariana ouvrit la porte pour de bon cette fois ci et descendis dans la salle commune où les cendres achevaient de se consumer dans la cheminée. Il n’y avait personne si ce n’est un chat orange qui la regardait étrangement. Une fois sortie de la tour des Gryffondor, la jeune fille se mit à descendre tous les escaliers qu’elle rencontrait pour se retrouver finalement dans le hall d’entrée, devant l’énorme porte qui empêchait les élèves de sortir. Ensuite, si ses souvenirs étaient bons, les cuisines se trouvaient sur sa gauche. Un long couloir noir ponctué de tableau effrayant mais heureusement endormis la mena directement devant le tableau d’une coupe de fruit. Que lui avait on dit déjà ? Chatouiller la pomme ou la cerise ? Non la poire...Aussitôt pensé, aussitôt fait. Mariana chatouilla la poire qui se trouvait dans la coupe de fruits et le tableau s’ouvrit, la laissant entrer dans la caverne d’Ali baba. La rouge et or n’avait jamais vu autant de nourriture de sa vie. Des montagnes de fruits n’attendaient que d’être mangées dans de petits paniers d’osiers tressés. Un placard laissé ouvert présentait des tonnes de viennoiseries tels que des croissants à la citrouille, des petits pains à la confiture, et …un elfe de maison. Mariana sursauta en voyant le petit être hideux s’avancer vers elle. La rouge et or ne l’avait pas aperçut en entrant ici, et s’étonnait maintenant qu’il soit tout seul. Binns leur avait dit que des centaines d’elfes travaillaient à Poudlard. Où étaient ils donc ? Elle n’eut pas le temps de réfléchir à la question que déjà le petit être se courbait devant elle. Drôle de méthode pour dire bonjour. Comme les asiatiques, Mariana ramena ses mains ensemble et s’inclina à son tour devant l’elfe. Ce dernier eut l’air affreusement choqué et il sortit de la pièce en courant, son petit corps parsemé d’affreux couinements.
La deuxième année allait donc devoir se servir elle-même. Tant mieux, car l’elfe serait sûrement mort d’une crise cardiaque en voyant ce qu’un corps comme cela pouvait avaler lorsqu’il était affamé. Salades, viande, légumes verts en tout genre, pain, sauce grasse et huileuse, plats odorants et non identifiés, fromages, et enfin une énorme tarte aux citrouilles, rien n’échappa au passage dévastateur de Mariana. Une fois tous ses mets, plus appétissants les uns que les autres, Mariana s’installa sur une chaise en bois clair, en face d’une salade de potiron. La deuxième année planta une fourchette qu’elle amena à trois centimètres de sa bouche. Le tableau qui gardait l’entrée grinça, indiquant à Mariana que quelqu’un venait d’entrer à son tour. Lésée, Mariana se dit que jamais elle ne pourrait enfin manger en paix et que sa journée était fichue. Prête à parier que c’était l’elfe de maison qui revenait, la rouge et or poussa un vilain juron, avant de se retourner les sourcils froncés. Qui osait donc l’interrompre alors qu’elle se préparait à vivre le moment le plus intéressant de sa journée ?
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Sujet: En pleine nuit [PV Maëlyne]