| Sujet: Selene Harvenaight (Gryffondor) Lun 11 Juin - 11:55:19 | |
| - Nom : Harvenaight
- Prénom: Selene
- Age en HJ : 20 ans
- Age du personnage s'il est du livre: 11 ans
- Comment avez vous connu le forum? (Connaissance, Top site, Tour de jeu, hasard ...): Par hasard
Présentation RP: Le Hall d’entrée de Poudlard était bruyant alors que seulement quelques vingtaines d’élèves étaient entrés. Les autres attendaient dehors, sortant à peine des carrosses qui venaient depuis la gare du château. Le voyage avait été long depuis la voie neuf trois quart à King’s Cross. Certains étaient plus qu’impatients d’être répartis, d’autres discutaient vivement pour faire connaissance, et une élève était complètement en retrait, ne regardant rien. Elle était descendue avec difficultés du carrosse dans lequel on lui avait demandé de monter, et pour cause, elle avait à la main une canne blanche droite et longue, objet qui ne prouvait qu’une chose : Elle était bel et bien aveugle. Cette nouvelle élève ne semblait pas sourire ni prendre part aux discussions des autres, mais ne faisait pas pour autant preuve d’une fierté démesurée en prenant ses semblables de haut. Non, elle était en retrait, mais paraissait plus calme et impassible que jamais. Vous l’aurez deviné, cette jeune fille silencieuse et aveugle n’était autre que Selene, qui en avait surpris plus d’un parce qu’elle avait aux yeux un bandage d’un blanc pur. Lorsqu’elle entra dans le Hall, un silence s’installa petit à petit, et elle fut plus mal à l’aise que satisfaite. Attirer l’attention sur elle, voilà ce qu’elle détestait plus que tout. Elle fit signe d’une main aux élèves de reprendre leurs discussions, et comme ils ne s’exécutaient pas, elle dû frapper sur le sol sans violence avec sa canne d’aveugle pour être ‘entendue’ si on pouvait dire cela ainsi. Elle n’était pourtant pas très impressionnante, elle était de petite taille et paraissait admirablement frêle, même pour quelqu’un de son âge. Sa chevelure flamboyante mi-longue était détachée et cachait à moitié son visage qui était resté de marbre depuis qu’elle était arrivée à la gare de l’école. Dans le carrosse non plus, elle n’avait pas dégoisé un mot et avait refusé les marques d’amitié de plusieurs élèves. C’était à un tel point qu’elle s’était déjà attirée plusieurs inimitiés à cause de son comportement. Ce que peu d’élèves savaient, c’était que Selene était aveugle mais pas sourde. Au contraire, ce sens chez elle s’était décuplé le jour où elle avait perdu la vue. La pluie qui tombait en rafales dehors lui faisait d’ailleurs penser à ce jour là...
Elle était née depuis cinq ans et ce jour de pluie où la foudre tombait déjà annonçait une fois de plus les disputes de ses parents, dans leur maison d’Angleterre. Selene était à cette époque bien trop jeune pour comprendre, mais ce qu’elle savait, c’était qu’elle détestait entendre sa mère pousser des cris plus désagréables les uns que les autres. Alors parfois, elle essayait de lui faire comprendre en hurlant plus fort qu’elle, mais ce jour là, elle ne fut pas entendue. Sa mère ne criait pas, c’était son père qui était hors de lui. La petite fille ne se souvenait pas de la seule fois où ses parents lui avaient sourit, comme s’ils formaient une famille normale. Et c’était encore pire depuis que sa mère avait été renvoyée de son travail au Ministère. Du haut de ses cinq ans, Selene ne pouvait pas se prétendre capable de comprendre ce qui se passait autour d’elle, mais cela ne l’empêcha pas pour autant de protéger sa mère en un geste instinctif lorsque son propre père lui balança un vase de cristal à la figure. Comme elle s’était mise devant sa génitrice, c’était elle qui avait pris tous les éclats de verre sur le visage, mais surtout dans les yeux. Ce fut à ce moment là que tout s’effondra et qu’elle se souvenait avoir passé longtemps à l’hôpital. Sa vue n’était plus revenue, et elle avait eu tout de suite un bandage sur les yeux. Selene s’était habituée petit à petit à ne plus voir le monde de ses propres yeux, et elle prenait cela comme tout, avec un calme olympien. Mieux que cela, c’était elle qui rassurait sa mère en souriant. Mais ce sourire n’était pas vraiment sincère, parce qu’elle sentait dans son cœur d’enfant que ses parents n’étaient pas étrangers à son infirmité.
Le pire souvenir qu’elle avait de cette époque que seul le son de la pluie pouvait ranimer en elle s’était passé le jour de ses neuf ans. Elle s’était rendue à l’école comme beaucoup d’autres élèves, et ce fut à ce moment là qu’elle avait enlevé son bandage aux yeux pour la première fois. Sa mère lui avait tenu la main jusqu’au bout, mais cela n’avait empêché aucune mère de famille de s’étonner de la couleur de l’iris de Selene. En effet, suite à l’accident et pour une raison inexpliquée, ses yeux étaient devenus de couleur rouge sang. Sa cécité l’avait obligée à garder un bandeau sur son regard pendant plusieurs années afin que ses plaies se referment correctement, et personne n’avait donc pu remarquer ce détail. Selene ne parut pas accorder beaucoup d’importance aux remarques méchantes des mères de famille entre elles à son sujet, ce fut sa mère qui se mit terriblement en colère et ramena sa fille chez elle. Elle avait pris ensuite sa fille dans ses bras et s’était mise à pleurer là où Selene n’avait pas versé une seule larme. Au contraire, la fillette prenait cela avec toujours autant de calme et d’impassibilité, comme si plus rien ne l’avait atteinte depuis qu’elle était devenue aveugle. Mais cela n’empêchait en aucun cas sa mère de s’inquiéter pour elle, pour son avenir.« Il ne faut pas que tu écoutes les autres, il faut que tu soies forte. Tu vaux mieux qu’eux, parce que tu es belle à l’intérieur. Toutes ces remarques, elles finiront par te détruire, mais ce qui ne te tuera pas te rendra d’autant plus forte. Alors continue à vivre en relevant la tête Selene. Il le faut. »La fillette s’était contentée de hocher vivement la tête pour montrer qu’elle comprenait ce que sa mère tentait de lui dire. De toute manière, personne ne lui avait tendu la main depuis qu’elle ne voyait plus. Mais ce qu’elle ignorait, c’était que si ses iris étaient devenus rouge sang, ils étaient également devenus magnifiques et énigmatiques, donc capable de laisser transparaître tout ce que Selene ressentait à chaque instant. La suite fut une succession de souvenir que la pluie ne ranimait pas avec suffisamment de clarté pour qu’elle puisse les revivre, ainsi portée par la rêverie. Tout ce qu’elle savait, c’était que son père avait abandonnée sa mère peu après que Selene ait fêté ses dix ans, et qu’il n’avait plus donné de nouvelles depuis. Sa mère s’était saignée aux quatre veines pour qu’elle puisse avoir une vie normale malgré sa cécité, mais jamais la fillette ne lui en avait demandé tant. C’était pourquoi elle ne souriait qu’à sa mère, pour la remercier. De tout temps, elle était la seule personne à l’avoir soutenue et à avoir pu atteindre son cœur mêlé aux glaces de son enfance et de sa souffrance...
Le tonnerre qui grondait dehors suffit à sortir Selene de sa rêverie. Elle ne pensait pas que la pluie pouvait lui faire revivre ses souvenirs, mais maintenant elle était avertie. Elle sentait toujours les regards des autres élèves sur elle, alors qu’elle était tout bonnement adossée au mur qui se trouvait près de la porte d’entrée du Hall, mais elle n’y prêta aucune attention. A quoi bon, de toute manière le mot amitié n’avait aucun sens pour elle. Pour pouvoir se faire des amis, encore fallait-il que les autres élèves soient en mesure de comprendre la souffrance de Selene. Et comme elle ne la montrait jamais et souriait pour rassurer les autres sur le fait que la douleur n’avait qu’un léger goût amer et rien de plus...C’était impossible pour elle de prétendre qu’elle serait un jour aimée.
Le bruit s’intensifia dans le Hall et Selene poussa un soupir en serrant un peu plus sa canne d’aveugle entre ses mains glacées et tremblantes. Elle était trempée à cause de la pluie et elle sentait son cœur battre sous l’effet de la surprise qu’allait entraîner sa répartition prochaine. Elle entendit cependant, au milieu du brouhaha qui régnait dans toute la pièce, des bruits de pas qui se dirigeaient vers elle. C’était un jeune garçon qui la salua avec respect. A l’entente du ton qu’il utilisait, Selene ne serait pas surprise qu’il ait un sourire arrogant sur les lèvres. En somme, il représentait à lui seul tout ce qu’elle pouvait détester dans ce bas monde : L’arrogance, la suffisance et l’assurance trop prononcée. Certes, la fillette ne payait pas de mine parce qu’elle possédait une canne d’aveugle et que ses yeux étaient bandés pour cacher soigneusement ses yeux d’un rouge sang imperturbables comme son visage, mais cela ne voulait pas dire qu’elle n’avait pas de tempérament, au contraire. Selene eut un petit sourire vague qui n’annonçait qu’une chose : Soit elle faisait comme souvent et donc elle simulait une quelconque joie de rencontrer quelqu’un, soit elle s’apprêtait à envoyer balader la personne qui venait de s’adresser à elle. Dans le cas précis, la deuxième solution était plutôt à envisager.« Tu penses peut-être que la solitude ne me convient pas ? Alors tu es à des années lumière de ce que je pense. Ah oui, avant que j’oublie, tu devrais faire attention, ton lacet est défait, on ne sait jamais, peut-être qu’une aveugle pourrait te faire malencontreusement tomber en tirant dessus...Sinon, si tu n’as pas d’autre nouvelle fraîche à m’apprendre, mis à part le fait que je suis infirme, je te serais gré de passer ton chemin. »Le ton qu’employait Selene n’était pas dur, ni même froid, il était même dicté sur un air de gentillesse qui n’annonçait rien de bon. Alors que l’élève poursuivait sa tirade, imperturbable, en lui demandant comment elle avait perdu la vue, la fillette saisit sa canne et l’arrêta à quelques millimètres seulement du nez de l’élève. Comme peu d’élèves le savaient, Selene était aveugle mais elle n’était pas sourde. Elle avait donc pu repérer l’endroit exact où se trouvait l’élève rien qu’en l’écoutant parler. Et elle pu sourire face à son propre geste, d’un sourire qui était moins gentil que le premier, en sentant la peur s’insinuer dans tout le corps du jeune garçon. Elle agissait toujours avec calme et habileté, mais elle pouvait s’avérer sans pitié lorsque sa patience commençait à fondre comme neige au soleil.
Le Professeur McGonagall fit son entrée en annonçant que la grande salle était prête à les recevoir, et Selene eut un autre sourire en poursuivant sa route vers sa répartition, oubliant instantanément l’élève qui s’était adressé à elle de manière trop insistante. Elle n’avait pas souvenir d’avoir déjà sentit son cœur battre aussi fort dans toute sa vie. Il fallait dire qu’elle avait fait en sorte de mettre de côté les souvenirs trop douloureux de son existence afin de rester debout et fière...Mais si elle agissait avec autant de calme et si elle semblait se couper elle-même de toutes sortes de relations avec ses semblables élèves de première année, c’était tout simplement pour obéir au souhait de sa mère, qui voulait la voir se débrouiller toute seule. Selene faisait exactement ça à sa manière, en ne prenant jamais sa cécité pour une excuse si elle se montrait faible.
La grande salle était lumineuse et même si elle ne pouvait rien voir et se dirigeait lentement, Selene pouvait sentir facilement la joie, l’ambiance qui régnait dans cette salle certainement décorée richement. Le choipeaux ne devait pas être bien loin, puisqu’elle pouvait entendre sa voix qui répartissait déjà des élèves de première année...Mais bientôt, ce fut son tour... « Harvenaight, Selene ! » |
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| Sujet: Re: Selene Harvenaight (Gryffondor) Lun 11 Juin - 16:53:39 | |
| Huuumm... Je dirais... GRYFFONDOR ![Très belle fiche ] |
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