*Et un jour de plus pour Esyld en tant que fantôme, un ! Deux choix se proposèrent aussitôt à elle : le premier étant de rester enfermée dans les cachots à se morfondre sur son existence de morte, sans adresser la parole à quiconque ; le second, se prendre un peu en main. Bon, d'accord, elle ne pouvait plus tenir fermement en main certains en main, ni passer par la porte comme tout un chacun ici, mais il allait bien falloir s'y faire, non ? Sa rencontre avec une Gryffondor de seconde année, dans la Bibliothèque, deux jours plus tôt, lui avait ouvert les yeux plus qu'elle ne le croyait alors à ce moment-là. Oui, franchement.. si elle devait passer le reste de sa vie (façons de parler, évidemment XD) cloîtrée à Poudlard, avec pour seule compagnie les élèves déambulant entre deux cours, il fallait bien qu'elle se remue un peu, et.. euh.. fasse connaissance, histoire de se tenir un peu au courant des nouveautés du monde moldu autant que sorcier, non ? *
*Autant dire que ce revirement de comportement, de caractère, n'était absolument pas propre au caractère habituel de la jeune fantôme. La plupart du temps, elle se considérait très bien seule, sans ou très peu adresser la parole aux mortels, de peur de raviver des souvenirs douloureux du temps de sa jeunesse. Mais deux cent ans de sa seconde vie, d'une seconde chance à ne pas manquer, semblait enfin lui avoir ouvert les yeux. Oui, si elle devait passer le reste de son éternité sous cette forme.. et puis, un sourire aux lèvres, autant qu'elle commence maintenant, non ? Ne surtout pas reporter au lendemain, sinon elle se sentirait découragée, et reviendrait sur ses positions. *
*Bref, instinctivement, la jeune fantôme prit la direction des escaliers. Elle se trouvait au second étage et, comme elle l'avait bien vite compris, elle ne pouvait guère que dans certaines pièces bien exclusives passer par le plafond - et puis, elle n'était pas vraiment fana de ce genre d'entrées, qui faisaient plus peur aux mortels qu'autre chose - ni particulièrement pressée car, malgré un très rare sourire éclairant pour une fois son pâle visage de spectre, elle errait sans but, dans une recherche désespérée de compagnie. Compagnie qui se faisait d'ailleurs attendre, remarqua-t-elle, une moue enfantine apparaissant sur son visage boudeur de quinze ans. Mais bon, après tout, l'on était dimanche après-midi, et les chauds rayons du soleil commençaient à se faire ressentir par une majorité des élèves, qui avaient décidé, apparamment, d'aller dans le Parc. Boah, tant pis, Esyld attendrait. Après tout, elle avait tout son temps...*