« Enfin !! »

Comme le disait si bien Ron, enfin ! Et oui, enfin, c'était la fin de la semaine ! Enfin, c'était la fin des cours ! Enfin, c'était le temps de se reposer ! Enfin, c'était le temps pour penser ...

Ron sortit précipitamment du cours de Potions, et se dirigea vers la Grande Salle, pour voir s'il ne restait pas quelque chose à grignoter ... Voyant que non, il maudit alors les elfes de maison qui faisaient trop bien leur travail, et redescendit dans les Cachots pour aller piquer quelque chose dans la Cuisine. Il pris alors un bout de gâteau qui traînait sur une table, puis sortit rapidement de la Cuisine, puis des Cachots.

Il monta jusqu'au septième étage : la Salle Commune de Gryffondor. Il donna le mot de passe à la Grosse Dame, puis s'étala sur un fauteuil près du feu. Il était exténué, et il culpabilisait énormément pour tous les accrochages qu'il avait en ce moment avec Hermione.

Pourquoi ?

C'était la grande question qu'il se posait déjà depuis longtemps. Pourquoi Hermione le haïssait-il autant ? Pourquoi elle n'était pas plus gentille avec lui ? Ce n'était tout de même pas sa faute si elle reprenait la correspondance avec « Krum » ! Non, tout était de la faute à Hermione ! Il lui en voulait tellement, et pourtant, si peu...

Rohh ! L'amour ça fait vraiment souffrir, c'est injuste !

Il se leva, monta les escaliers qui menaient aux chambres, puis s'allongea sur son lit, ses pensées tourbillonnantes dans sa tête.

Que voulait-il vraiment ? Qu'étaient ses sentiments envers Hermione ? De la haine ? De l'amour ? Il ne savait plus où il en était ?

Comment vérifier ? Y avait-il un moyen de savoir ? Il essaya de réfléchir, mais ne trouva aucune magie ou objet qui puisse montrer le désir le plus fou du moment, et en ce moment, le désir de Ron était focalisé sur ses sentiments envers Hermione !

Mais OUI !!!!

Il y avait trouvé ! Comment n'y avait-il pas pensé plus tôt ? Le Miroir du Risèd ! En première année, Harry lui avait montré ce miroir spectaculaire qui, au lieu de refléter son image, reflétait les désirs ! Où était-il déjà ? Ah oui, au 4ème étage ! Mais non, Dumbledore l'avait déplacé pour cacher la Pierre Philosophale à Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom ! Peut être l'avait-il remis à sa place, après les évènements qui s'étaient passés... On pouvait toujours aller jeter un coup d'oeil !

Ron sortit alors du Dortoir puis de la Salle Commune, pour se diriger enfin dans le 4ème étage ! Zut ! Il ne se souvenait plus exactement où Harry l'avait emmené il y a 5 ans ! Il dut alors faire toutes les salles... Pendant un quart d'heure, il ouvrit puis ferma une quantité exceptionnelle de porte. Il ne s'était jamais rendu compte que le 4ème étage avait énormément de salles vides ! Arrivé à la fin du couloir principal, il commença à désespérer quand il entendit quelqu'un marcher dans la pièce d'à côté... Des bruits de pas ? Ce n'était pas Peeves, il n'avait pas de jambe ! Mais alors, qui étais-ce ? Il sortit sa baguette, près à l'action, puis ouvrit d'un coup sec la porte de la salle au bruit de pas ! Il y avait bien quelqu'un, et quand Ron ouvrit la porte, elle fit un bond d'au moins dix centimètres au-dessus du sol !

« LIGATURE ! cria Ron, en pointant sa baguette vers sa cible. »

Des cordes s'échappèrent de la baguette de Ron, et vinrent ligoter l'ennemi, qui n'était en fait qu'une fille de Gryffondor.

La Boulette du siècle !!!

Comment avait-il pu croire qu'un ennemi était entré dans Poudlard !!!

Il avait attaché une pauvre innocente, qui se regardait seulement dans un miroir... Le miroir ! Oui, c'était bien celui-là, le Miroir du Risèd ! Il s'apprêtait à avancer, puis se souvint de la jeune fille ! La pauvre !

Comment la détacher de là ? C'est à ce moment-là qu'Hermione est utile ! Mais elle n'était pas là, et il fallait détacher cette malheureuse !! Il se remémora les cours de Défense contre les Forces du Mal, pour essayer de se souvenir d'un sort quelconque qui permettait de détacher des liens...

Il réfléchit quelques instants, puis se souvint d'un cours de la semaine ! Il y avait bien un sortilège qui coupait des liens ! Euh, comment c'était déjà ? Difando ? Riffindo ? Il ne souvenait plus du mot exact ! Et s'il se trompait et qu'il disait autre chose, ça pourrait peut-être blesser la jeune fille ! Il n'avait pas le choix, il fallait jouer le tout pour le tout !

« Diffindo ! dit Ron, en se cachant les yeux. »

Les liens se coupèrent alors tout seuls et la jeune fille fut libérée de l'emprise des cordes. Ouf ! Il avait prononcé la bonne formule ! Les sueurs froides du rouquin s'estompèrent, mais sa honte monta en flèche. Il se trouvait là, idiot, devant une fille qu'il avait pris pour une Mangemort et qu'il avait ligotée ! Des excuses s'imposaient !

« Je... Je suis.... Je suis désolé, pardonne moi... »

Lynn ne comprit pas tout de suite ce qui lui arrivait. Avant même qu'elle ait pu reconnaître le nouveau venu, ce dernier lui lança un sortilège. Elle se retrouva ligotée et s'effondra sur le sol, se cognant au passage la tête sur la pierre froide.

*Ow...*

La jeune fille releva la tête vers son agresseur et reconnut enfin un élève de sa maison. Ronald Weasley en personne ! Le roi des gaffeurs...

Il pointa à nouveau sa baguette sur elle et se cacha les yeux en lançant un nouveau sort. Lynn l'imita, pensant sa dernière heure venue et sentit avec soulagement les liens se défairent et la liberèrent.

Elle repoussa les derniers morceaux de cordes et se releva, titubant:

- Tu... tu m'as fait une de ces peurs ! S'exclama-t-elle, une fois l'inquiètude dissipée. On t'a jamais appris à demander qui était là avant de jeter des sorts à tout va ?

Il s'excusa piteusement et Lynn lui accorda un sourire:

- C'est pas grave... mais fais attention ou la prochaine fois je te rends la pareille ! Plaisanta-t-elle.

Elle se frotta le bras, là où la corde l'avait un peu trop serrée et remit une mèche de cheveux derrière son oreille:

- Je ne m'attendais pas à croiser quelqu'un ici... Tu es tout seul ?

Ronald faisait partit du célèbre trio, il était rare de les voir séparement.

Elle se demanda s'il était là pour le miroir où si sa présence ici n'était qu'un simple hasard, mais n'osa pas lui poser la question.

Elle resta plantée là, attendant qu'il prenne les choses en main et lui donne quelques explications...