À la fenêtre(PV Kilian)

Que faisait Parvati Patil, une jeune Gryffondor de 4e année dans les couloirs à cette heure-ci? Du somnambulisme? Une course? Du shopping? Mystère et boule de gomme. En fait, elle venait pour profiter des derniers jours de soleil. Bientôt, un rideau de pluie couvrerait les fenêtres et il ne serait plus possible d'admirer le paysage. Le ciel deviendrait gris, la pluie tomberait dans un son redondant qui vous grille les oreilles. Le paysage mourrait et tout semblerait le suivre. Voilà pourquoi la jeune fille se promenait dans les couloirs à une heure si matinale; elle profitait du dernier lever de soleil. Ce n'était pas le dernier, mais le dernier visible! De plus, la jeune demoiselle n'était pas prête de se relver aussi tôt.

Quelques instants auparavant, elle avait été réveillée par sa chouette Mimi. Cette dernière lui apportait une lettre de sa mère. Dans ce bout de parchemin, elle lui annonçait qu'elle partait pendant une semaine en voyage avec son mari, il serait donc impossible pour sa fille de la joindre. Pourquoi avait-elle envoyé ce hiboux si tôt? Pour réveiller ses filles (car Padma avait dû le recevoir elle aussi)? Le soleil n'était même pas haut dans le ciel! Simplement parce que la mère de ces deux jeune fille partait à l'instant et qu'elle avait envoyée tout de suite Mimi la porter. En général, lorsqu'on envoyait Mimi, il fallait l'envoyer à l'avance, car elle se perdait et perdait son temps. Parvati essaya alors de se rendormir, mais les ronflements d'une jeune fille inconnue l'empêchèrent de fermer l'œil. Elle avait beau se tourner de tous les côtés, elle ne se rendormait pas. La jeune indienne s'assit donc sur son lit, et regarda par la fenêtre. Du haut de la tour de Gryffondor, on voyait bien le soleil se lever, mais le grillage cachait une partie de la vue. Parvati se leva et passa faire un tour à la salle de bain. Elle se fit seulement une queue de cheval, laissant ses longs cheveux noirs tomber dans son dos. Ensuite, elle mit une petite couche de maquillage (mascara, ombre à paupière, gloss, etc, etc..) Puis vint le tour des vêtements. Heureusement qu'il y avait un uniforme, sinon Parvati mettrait des heures et des heures à se préparer tous les matins.

Une fois prête, elle descendit les marches à pas de souris, et sortit dans les couloirs sombres et poussiéreux. La Rouge et Or marchait d'un pas rapide vers le spectacle qui se trouvait à l'est du château. Toujours ponctuelle , la jeune fille arriva au moment même où l'astre du jour montait dans le ciel, inondant le couloir d'une vive lumière.

Kilian n'avait pas du tout prévu d'être reveillé si tôt. Même s'il n'était pas forcément ce qu'on appelait un lève tard, il avait pour habitude d'attendre des heures descentes.
Or ce jours-là, ou devrais-je dire cette nuit-là, ses songes en avaient décidé autrement. Torturé toute la nuit par des cauchemars perturbants, le jeune Serpent avait finit par se lever avec colère, renonçant à se rendormir pour la enième fois. Il était donc debout, reveillé et préparé, avant même que le soleil ne soit levé.
Il s'était d'abord réfugié dans la salle commune où son enervement n'avait fait qu'empirer tandis qu'il faisait les cent pas, essayant de se sortir ses rêves de la tête.
Puis, finalement, au comble de l'exaspération, il avait quitté les quartiers des verts et argents pour aller respirer un peu l'air frais.

C'est donc ainsi qu'il se retrouva lui aussi, dans ce fameux couloir de l'aile Est du chateau. Bien sûr, il n'était pas venu là pour admirer le soleil, lui, mais les premiers rayons le prirent par surprise, lui caressant le visage, et chassant pour un temps le souvenir de sa nuit agitée.

Il se dirigea vers la fenêtre la plus proche pour admirer le spectacle réconfortant du soleil levant et remarqua alors qu'il n'était pas, contrairement à ce qu'il imaginait, la seule âme reveillée du chateau.

Se demandant s'il n'avait pas meilleur temps de tracer son chemin, il persista néanmoins dans son idée de regarder par la fenêtre et s'approcha silencieusement de la jeune fille.

Il ne chercha pas à savoir qui elle était, l'âge qu'elle avait, la maison à laquelle elle appartenait ou quoi que ce soit...

Il se contenta de rester là, tout près d'elle, partageant silencieusement son émerveillement devant ce spectacle.

Il sourit intérieurement, se demandant comment elle allait réagir et attendit, silencieux.

Après un moment à regarder le soleil, on devient un peu ébloui. Non, carrément ébloui. Vous savez, on voit des petites taches partout et là on ne voit plus rien sauf ces tâches que l’on ne devrait pas voir vu qu’on ne voit rien. Vous suivez ? Enfin bref. :niarkniark :

Pour tenter de retrouver une vision normale, Parvati essaya de cligner des yeux à maintes reprises, mais sans succès vis-à-vis de sa tentative de retrouver une vision normale. Par contre, cet acte répété à maintes reprises lui donna l’air de faire sa coquette devant le garçon, ce qui était totalement faux.

Suite à ça, la jeune fille s’agrippa au rebord de la fenêtre pour ne pas tomber. Vu qu’elle ne voyait rien, et qu’elle était éblouie à cause de ces petites taches- toujours présentes-, elle risquait fortement de tomber à la renverse sur Kilian qui était tout près d’elle. Mais ça, la jeune indienne ne le savait pas, car elle ignorait sa présence.

Parvati n’aurait jamais cru rencontrer un jeune garçon dans les couloirs du château à 5heures du matin. C’est pourquoi elle fut très surprise en le voyant. Sa bouche s’étira en un sourire qui avait plus l’air d’une grimace, ce qui n’arrangea pas du tout sa cause. Normalement, elle aurait tout tenté pour se sortir de cette situation, mais là, non, elle en avait pas envie.

-Heu… Salut. Je me croyais seule c’est tout.

En effet, devant ce soleil levant, elle se sentait vulnérable. En venant ici, elle avait espérée se retrouver avec elle-même, chose que l’on doit faire régulièrement lorsqu’on a 14 ans. Même si Kilian semblait être un garçon tout à fait charmant, Parvati avait envie d’être seule avec elle-même. Mais la vie lui offrait la chance de partager un merveilleux moment avec ce garçon, alors pourquoi pas saisir sa chance ?