Précieuse marchait de son allure fière et élégante à travers les couloirs froids et obscurs depuis déjà un certain temps. Tout au long de sa traversé elle n'avait croisé que des nabots ou des imbéciles ce qui était vraiment désolé. Mais où était donc passé les Serpentard? Il n'y avait pas quarante possibilitées :
1) Un sort avait fait disparaitre tous les sangs purs et elle était la seule survivante.
2) Il y avait une fête dans la Salle Commune et elle n'avait pas été invitée! Non en fait ce n'était pas possible. Elle était TOUJOURS invitée.
3) Sa montre retardait et il était 3 heure du matin.
4) Elle était la seule de sa maison et préférait les balades dans les cachots aux balades dans le parc.

Précieuse devait bien admettre que la quatrième solution était la plus probable.

Sur cette pensée, Précieuse tourna dans un couloir et se retrouva face à un jeune homme tout de vert vêtu.

*Enfin*

Précieuse s'arrêta net à côté de lui quand il lui adressa la parole. Pendant qu'il parlait, elle passa une main délicate sur sa chevelure pour vérifier que sa coiffure était bien en place. Elle se devait d'être toujours impéccable, c'était dans sa nature.

Quand il eut fini elle lui répondit de son regard fière de petite fille riche :

"Je ne te conseilles pas non plus d'aller de ce côté. J'ai croisé un troupeau de piafs en train de piailler. Absolument insupportable pour mes oreilles si fragiles."

Elle s'approcha alors de lui et déclara d'une voix malicieuse, tout en gardant son regard de marbre :

"Cela signifie-t-il donc que nous sommes coincés tous les deux dans ce sombre couloir?"

Précieuse aimait ce genre de situation impévue, qui ajoutait un peu de piquant à sa vie. Surtout que le garçon en question était pas mal du tout.

La demoiselle le fixa un instant avec ses yeux verts emeraudes et s'aperçue que le regard du jeune homme déviait souvent vers sa jupe et ses jambes nues.

"Petit pervers", ajouta-t-elle sur le ton de la plaisanterie.

Adrian soupira intérieurement contre la guigne qui semblait s’acharner sur lui depuis ce matin. Correction : la guigne qui s’acharnait positivement contre lui depuis qu’il avait posé un pied dans ce château. Le premier signe qu’il avait eut remontait à sa première nuit dans son dortoir, douce et plaisante nuit bercée par les ronflements et les bruits de mastications nocturnes de ses camarades de chambrés. Et pas plus tard que dans la minute suivant ce concerto d’un genre spécial il s’était juré de devenir préfet pour profiter ne serait ce qu’une année de la quiétude d’une chambre bien à lui.

Quant à lui il préférait les oiselles piaillantes à un groupe de Poufsouffle enragé. Parce qu’il savait parler aux jouvencelles de façon à ce qu’elles arrêtent de criailler pour glousser. Guère plus agréables mais moins désespérant que d’entendre toutes les âneries qu’elles sortaient à la seconde. Au moins n’était-il pas tomber sur ce genre de fille. Peut-être était ce le signe qu’il remontait la pente face aux mauvaises nouvelles ? Il n’osait trop espérer mais l’attitude de la jeune demoiselle l’encourageait à y croire. Même si son regard restait insondable Adrian savait au moins reconnaître l’espièglerie contenue dans sa voix et il choisit de rentrer dans son jeu. Son attitude lui rappelait une de ses cousines parmi ses préférées ( et j’aimerais bien qu’elle s’inscrive sur le fofoooo ! ) et cette échange venait de raviver une nostalgie inopportune qu’il balaya mentalement.

-Il semblerait que ce soit le cas. Cernés des deux cotés et presque sans espoirs d’échappatoires. Mais la question est qu’allons nous faire ? Qu’allons nous faire pour nous en sortir bien sûr…

*Je me demande comme même comment tu fais pour ne pas grelotter cela dit..*

"Petit pervers"

Le Serpentard releva et les yeux et les sourcils pour croiser le regard de sa collègue dans la mi pénombre des cachots. Ses yeux étaient comme du marbre poli, froids mais attirants, et luisaient d’un éclat de jade irisée comme des pierres précieuses. Un petit sourire naquit sur les lèvres du jeune garçon. Il se serait plutôt qualifier de curieux devant ce sacrifice du confort à l’élégance que réalisait la demoiselle avec cette petite touche personnelle dans sa tenue. Et il appréciait l’attention, il n’allait pas s’en cacher.

-Je plaide non coupable. Je ne faisais qu’admirer…

*Ce que tu voulais qu’on admire en raccourcissant ainsi ta jupe. Judicieux du reste.*

-…la beauté qui s’offre à mon regard. Les chef d’œuvres ne doivent ils pas être contempler pour que l’on puisse les apprécier à leur juste valeur ? La plus parfaite des splendeurs se flétrit sans un regard pour la faire vivre, asséna-t-il sans dissimuler sa flatterie, mais j’en oublie jusqu’à mes bonnes manières. Je m’appelle Adrian Moriarty. Et il va sans dire que je suis déjà enchantée.

Cela faisait déjà un certain temps que précieuse se trouvait à quelques pieds sous terre, dans les sombres et obscurs cachots de Poudlard. Même si elle refusait de se l’avouer, elle avait horriblement froid. Tout ça à cause de son idée de raccourcir sa jupe. C’était bien fait pour elle. Elle voulait jouer les pin-up, elle méritait bien de finir frigorifiée.

Précieuse hésita un instant à rallonger sa robe voir même à demander à son collègue de Serpentard de lui prêter son manteau mais il y renonça aussitôt.

Précieuse avait en effet reçu une éducation très stricte qui lui avait appris à toujours favoriser l’apparence et la réputation aux confort et sentiments. Pour exemple, Précieuse préférait rendre un devoir non terminé mais très bien écrit plutôt qu’un devoir fait en entier mais brouillon.

Fidèle à ses principes, Précieuse se concentra sur les paroles de son camarade pour oublier ce froid qui lui parcourait le corps. Tout en fixant les yeux du beau ténébreux, Précieuse répondit comme si elle se trouvait dans un tribunal :

« Je retire ma plainte. Excuses acceptées. »

Puis elle ajouta :

« Aurais je affaire à un poète ? Seriez vous un dandy dont le passe temps favori est de chanter des mots doux aux demoiselles pour mieux les attirer dans vos filets ? »

Amusée par comportement du jeune homme, Précieuse lui serra immédiatement la main quand il se présenta :

« Précieuse McLane », dit-elle d’une voix douce et charmeuse.

La jeune fille fit mine de réfléchir un instant puis elle dit à l’égard de son camarade :

« Je repensais à ce que vous aviez dit tout à l’heure mon cher, à propos de ce qu’on allait devoir faire pour s’en sortir. Je ne me fais pas de soucis pour ça. En tant que Serpentarde, j’ai toujours plus d’une corde à mon arc. Même une armée de Pouffy ne me fait pas peur. L’intelligence et la ruse priment toujours sur le nombre. Il suffirait de crier dans les couloirs « Voldemort est de retour ! Il est dans les cachots ! » pour voir les blaireaux s’enfuir en courant dans tous les sens. »

*Le seul problème de cette méthode serait le vacarme épouvantable qui en résulterait, mais ce n’est qu’un détail.*

Précieuse s’arrêta un instant de parler pour laisser place au silence. Après tout, ils n’étaient pas obligés de parler ? Les gestes et les regards étaient souvent beaucoup plus significatifs. Tripotant son bracelet en perle de jade assorti à ses yeux, Précieuse profita de cet instant de répit pour observer celui qui lui faisait face. Elle devait bien admettre qu’il dégageait un certain charme, le petit quelque chose de plus que la plupart des garçons qu’elle avait rencontrés. Il ressemblait même vaguement à son père, en plus jeune bien sur.

Réalisant soudain que cette façon d’observer pouvait la faire passer pour une fille faible, Précieuse releva immédiatement la tête et sortit la première chose qui lui venait à l’esprit :

« Cela peut paraître indiscret, mais je me demandais ce que vous faisiez dans les cachots avant de me croiser. Je ne veux pas vous bloquer dans votre quête. »

Adrian inclina légèrement la tête comme en remerciement devant la magnanimité de la jeune fille. Mais il pris vite un air faussement blessé, une main sur le cœur comme mortellement touché par ses allégations qu’il balaya de l’autre main.

-Mais non mademoiselle, j’ai simplement des yeux pour voir et une langue pour retranscrire au mieux. Même si la parole échoue bien souvent à rendre compte de l’ harmonie et de la grâce qui sont au-delà des mots des mortels. L’admiration silencieuse est ce qui sied le mieux à toute œuvre d’art.

Adrian Moriarty ou comment se trouver des excuses pour mater en toute impunité. Il ne mentait pas vraiment, il était un esthète, un admirateur des belles choses auxquelles sa naissance l’avait favorisé. Et il ne recherchait pas la réputation de Don Juan irrésistible, il aimait simplement se montrer galant envers celles qui le méritaient. Sa façon à lui de témoigner du respect peut-être. C’était pour lui une marque de civilité et de courtoisie que n’importe qui devrait observer. Et c’était ce qui les séparait de gens tels que les moldus ( au pif :sifle: )

Lorsqu’elle lui susurra son nom à son tour, ses sourcils se haussèrent légèrement. C’était un nom particulièrement bien choisit pour la jeune miss McLane.

-Précieuse…Tu as des origines françaises ? En tout cas ce prénom n’aurait pu être mieux porté.

Et ça la jeune fille le prouva dans l’instant. Si Adrian appréciait la subtilité il n’était pas pour autant un amateur de godiche endimanchée qui n’ouvrait jamais la bouche que pour dire oui ou non. Il n’aimait les saintes que d’apparence et un caractère bien trempé sans être vulgaire le séduisait instantanément. L’idée de sa compagne eut au moins le mérite de le faire rire, chose assez rare chez cet avare de l’expansivité. Mais la scène de panique générale Poufsouffléenne qui s’était implantée dans son esprit était absolument impayable.

-Ha ha ! Tes parents avaient déjà pressentis que de toute leur richesse tu serais le joyaux ! Cette idée est on ne peut plus tentante, je sens qu’il faudrait un miracle pour y résister…

Effectivement déclancher un grand sauve-qui-peut n’était pas pour lui déplaire. D’autant plus que ces blaireaux n’allaient sûrement pas s’arrêter aux cachots mais colporter la nouvelle là où leurs jambes peureuses voudraient bien les porter. En même pas deux secondes tout Poudlard serait au courant de la résurrection du Seigneur des Ténèbres dans son sous sol.

Mais Précieuse ramenait la discussion sur un terrain glissant. Et il n’avait que la carte du mystère à jouer pour s’éviter une honte personnelle. S’il était si susceptible face à ses échecs c’était en grande partie parce que son père ne les toléraient pas. Et Adrian avait appris à analyser chaque situation méticuleusement avant d’agir, développant sa concentration au fil du temps afin de se prémunir contre d’éventuels revers. Chez les Moriarty il fallait que tout soit parfait ( ou sinon gare ).

-Je cherchais une distraction ma chère. Si nous allions tout de suite au devant de sa réalisation , proposa-t-il en désignant le couloir qu’il venait d’emprunter. Le troupeau risque de se sauver.

Précieuse écoutait avec attention les délicieuses paroles du Serpentard. Elle avait rarement rencontré quelqu'un d'aussi élégant et raffiné.

« Etrangement non, je n'ai pas d'origines françaises mais des origines anglaises et espagnoles. Mes parents ont décidé de m'appeler Précieuse lors d'un séjour en France. Quant à moi je n'ai jamais été en France. Je vis à Londres dans le manoir familial et pendant les vacances nous allons en Espagne dans le manoir de ma mère. Et toi tu es anglais aussi? »

Précieuse croisa les bras et releva sa tête faisant voleter quelques mèches dorées dans son dos. Elle sourit au compliment d'Adrian et lui répondit en lui faisant un petit clin d'oeil:

« Merci pour le compliment. Décidemment Adrian, tu connais les paroles qui font chavirer le coeur des filles. »

Adrian lui rappelait son père. La même prestance, les mêmes paroles délicates, les mêmes cheveux ébouriffés. Elle sourit devant cette comparaison. Enfin quelqu'un qu'elle respecterait. Car oui Précieuse se montrait cruelle et ingrate avec les imbéciles mais avec les personnes de son rang.

Le jeune homme semblait intéressé par son idée d'effrayer quelques pouffys. Elle ne pouvait pas rêver mieux comme distraction. Ce genre d'amusement était prétexte à montrer sa supériorité face aux personnes qu'elle estimait inférieure à elle. Un régal tout simplement.

« Et bien qu'attendons nous très cher? » dit-elle en haussant les sourcils et en s'élançant dans le couloir qu'il avait désigné.

Même si le risque était minime, Précieuse sortit sa baguette de la poche de sa veste. Elle la serra fermement dans sa main et continua d'avancer. Elle entendit alors quelques éclats de rire un peu plus loin.

« Il n'y a que les pouffys pour rire aussi niaisement » dit-elle à l'égard de son camarade. « Ils ne doivent pas être bien loin. »

Précieuse et Adrian arrivait à un croisement. Les pouffys se trouvaient dans le couloir juste à côté. Il leur suffisait de faire quelques pas et ils se retrouveraient face à ce troupeau d'imbécile. Précieuse s'avança jusqu'au carrefour, passa doucement sa tête de l'autre côté et aperçut cinq jaunes et noirs qui mangeaient des bonbons.

« Ils sont cinq. Ca devrait être un jeu d'enfant de s'en débarrasser. Je me lance la première », dit elle en s'engageant dans le couloir. « Tu m'excuseras si je change un peu notre plan ? »

Précieuse s'avança vers les pouffys d'une démarche gracieuse. En toute situation elle se devait de respecter sa devise : "Noblesse, Honneur, Beauté". Une fois arrivée devant les Pouffys, elle arracha des mains le paquet de bonbons qui se trouvait dans les mains d'un d'entre eux.

« Mais qu'est ce que diraient vos mamans si elles vous voyaient en train de grignoter dans les cachots ?? Les bonbons sont réservés aux grandes personnes et pas aux vilains marmots de votre espèce. Allez filez d'ici avant que mon... ami vous donne une fessée. Vous n'avez rien à faire ici dans l'antre des Serpentards! Ouste! »

Par "ami" elle voulait dire Adrian bien sur. Précieuse se tourna vers lui pour lui laisser le privilège de finir le travail qu'elle avait commencé. Et oui c'était ça le partage. D'ailleurs en parlant de partage...

« Tu en veux un? » demanda-t-elle à Adrian en lui désignant le paquet de bonbon.

Adrian ne fut qu’à moitié surpris de ce que lui révéla la jeune demoiselle. Les familles au Sang Pur et Noble se faisaient de plus en plus rare et il n’était pas insolite que les descendants de telle lignée soit d’origines variées. Pourtant en regardant Précieuse il aurait pu se douter d’un tel héritage en observant le léger hâle de sa peau qui n’avait rien à envier aux beautés diaphanes que l’on trouvait majoritairement en Angleterre.

-Eh bien nous avons un point commun ma mère est d’origine étrangère aussi, française justement, mais nous vivons ici en Angleterre. Dans la région du Buckinghamshire, malheureusement encerclée par les moldus qui prolifèrent d’année en année mais…nous n’y pouvons rien , finit-il sur un geste las de la main.

En fait ce n’était pas faute de vouloir s’essayer à un peu d’épuration mais les têtes bien pensantes du Ministère de la Magie monteraient tout de suite sur leurs sombrals en criant à l‘extrémisme. Le jeune garçon était convaincu que beaucoup n’en pensait pas moins parmi tout les sorciers au Sang Pur mais que beaucoup se voilaient hypocritement la face pour présenter un visage "tolérant". C’était très à la mode en ce moment…Même parmi les Serpentard qui étaient normalement censés êtres les gardiens d’une certaine dignité antique. Son père le lui avait assez bien fait comprendre.

Ces petites ruminations ne l’empêchèrent pas de répondre au clin d’œil de Précieuse, saisissant au contraire l’occasion de se dérider. Oui il avait le front soucieux lorsqu’il pensait à tout ces moldus en liberté aux portes de sa demeure…

-C’est à moi de te remercier Précieuse. Il est bien rare de trouver une compagnie aussi délectable dans ce château.

*Vu qu’on y admet n’importe quoi sans faire le tris ce n’est guère étonnant.*

Mais il n’allait pas entacher son retour de politesse ( sincère ^^ ) par cette considération bassement matérielle mais ô combien vérifiable. Poudlard était devenu le ramassis du grand n’importe quoi. Alors que ce genre d’engeance se limitait normalement à Poufsouffle et parfois Gryffondor ils envahissaient toute l’école désormais. Le genre de chose qui lui faisait regretté de ne pas être né plus tôt. Si Lord Voldemort l’avait eu à ses cotés les choses auraient tournées autrement ! ( sans chanter ses louanges of course 8) ). Et il allait le prouver de suite en chassant hors de son chemin ces pauvres demeurés en jaune et noir.

Il suivit Précieuse, qui le devança de sa démarche souple, avant de marcher à ses cotés les mains dans les poches. Très jeune il avait remarqué à quel point les autres garçons avaient l’air stupide à balancer leur bras à chaque pas et avait réalisé avec horreur qu’il faisait la même chose. Depuis il adoptait toujours cette pose nonchalante lorsqu’il se déplaçait jusqu’à ce qu’il arrive à trouver comme coordonner harmonieusement ses bras. ( Tout le monde ne peut pas avoir la classe 8) ). Il sourit légèrement lorsque sa compagne sortit sa baguette. Connaissant les Pouffy ils allaient s’éparpiller en moins de deux en voyant ce petit instrument dont la plupart ignorait l’existence jusqu’à leur entrée à Poudlard et les rires stupides qu’ils percevaient allaient se transformer en grosse pleurnicherie d’ici quelques secondes. Les deux modes d’expressions favoris des Poufsouffle. Il acquiesça d’un signe de tête à l’égard de sa camarade. De toutes façon les Blaireaux étaient toujours trop près à son goûts.

*Quelle blague de nous avoir relégués dans les bas fonds avec eux.*

« Tu m'excuseras si je change un peu notre plan ? »

-Mais je t’en pries Précieuse, j’ai toujours aimé qu’on me surprenne.

Il la regarda s’élancer à l’assaut de la bande d’abrutis qui restaient encore à hanter le couloir alors que tout le reste du troupeau était parti. De pauvres petites brebis égarées qui regardèrent Précieuse avec de grands yeux ronds lorsque celle-ci leur pris leur paquet des mains. Le Serpentard aurait pu éclater de rire s’il n’avait pas trouver ce manque de réaction pitoyable. Ce n'était pas la grâce et le tempérament de la jeune fille qui les rendait ainsi muet, mais bien leur inaptitude chronique à cogiter rapidement.

Il s’avança à son tour comme le loup qui sort du bois. Lui préférait s’essayer au cas par cas. Cinq Poufsouffle. Dont deux assez grand. Mais les agneaux sont inoffensifs. Et il ne pensait pas tomber sur un bélier au sein de cette maison d’imbéciles.

-Ça me navre de te refuser quoi que ce soit Précieuse mais je n’ai jamais aimé les sucreries. Surtout quand je vois ce que ça donne sur certain..., rajouta t-il perfidement en laissant ses yeux dérivés vers la plus jeune des cinq qui avait aussi la particularité d’être la plus "enrobée". La cible parfaite.

Le Serpentard grimaça. Il n’aimait pas le moins du monde ceux qui se laissaient vivre ainsi.

-C’est d’être aussi proche des cuisines qui vous éveille des fringalles ? Sincèrement surcharge pondérale est déjà un euphémisme dans ton cas mais une chose est sûre ce n’est pas un compliment. Tu trouves encore de la place pour t’asseoir à ta table ? Allons un petit effort mi…

-Hiiiiiouiiiin !!

Et d’une. La petite Pouffy commença par déverser un torrent de larme avant de s’enfuir dans les cachots suivit par une perche blonde qui devait être son amie. Plus que trois.

-Et bien mes chers moutons, qu’attendez vous pour les suivre ? Vous ne pensez tout de même pas que je vais vous prendre chacun sur mes genoux pour vous donner la fessée si ? Navré de gâcher les espérances que vous avez donné ma camarade, mais…

-Mais pour qui tu te prend demi-portion !, s’insurgea enfin le Pouffy de cinquième année en l’attrapant par un pan de ses vêtements.

-Lâches ça, mon uniforme vaux plus cher que ton éducation., répliqua-t-il d’un calme olympien. ( on est un smart ass blasé où on ne l’est pas XD )

-Et d’une vous nous rendez la boîte de bonbons, et de deux vous allez vous excuser !, s’exclama-t-il sans le lâcher d’un iota.

-Je ne crois pas que ça va être possible. Précieuse ?

Le Serpy ne quittait pas le cinquième année des yeux, poussé par son mépris plus que par le défis.