- Nom :
McLane
- Prénom:
Précieuse
- Age du personnage s'il est du livre
Onze ans
Présentation du Personnage
La cloche retentit signalant à Précieuse qu’il était temps de descendre. La jeune fille passa une main dans ses cheveux blonds pour ajuster les quelques mèches rebelles qui refusaient de se laisser coiffer. Elle se pencha ensuite devant son majestueux miroir pour admirer son reflet. Un minuscule bouton qui était apparu la veille l’embêtait. Elle ouvrit un petit pot de crème de couleur nacre et appliqua le produit sur cette imperfection pour la faire disparaître.
« Maria, ma veste, » déclara-t-elle à l’égard de la nourrice qui se trouvait à l’embrasure de sa porte.
Précieuse prit soigneusement dans ses mains un petit coffret et l’ouvrit avec la clé qu’elle cachait sous son oreiller. A l’intérieur de l’écrin se trouvait une grande collection de colliers de pierres précieuses, de perles et de parures. La jeune fille se décida pour un collier d’émeraude. Il fallait que la pierre soit de la même couleur que la maison où elle aimerait être envoyée à Poudlard. Elle espérait que le bijou lui porterait chance lors de la cérémonie de répartition.
« Et bien Maria, seriez vous devenue sourde ? Je vous ai demandé de m’apporter ma veste, » dit Précieuse en relevant la tête.
« Maria ne bougera pas tant que Mademoiselle McLane ne se montrera pas plus courtoise, » déclara la nourrice, l’air résolu.
Précieuse soupira puis se décida à demander poliment sa requête même si elle était mécontente d’avoir du utiliser de la salive pour ce genre de mots inutiles. La nourrice était une pure espagnole qui était aux ordres de Mordred, le père de Précieuse, depuis une vingtaine d’années. Elle aimait jouer les femmes autoritaires mais Précieuse avait compris au fil du temps qu’elle était moins sévère qu’elle ne le laissait paraître. La jolie blonde s’amusait souvent à la provoquer même si la nourrice la remettait souvent à sa place.
La nourrice alla chercher la nouvelle veste de Précieuse. Cette veste provenait de Mazanda, une des plus boutiques les plus chers du Chemin de Traverse. La couturière en personne était passée la veille pour prendre les mesures de l’enfant et le précieux coli avait été livré le matin même par hibou.
Tout en ajustant avec délicatesse sa veste sur ses épaules, Précieuse songea à la nouvelle vie qui l’attendait. Dans quelques minutes, elle allait quitter le confort du manoir familial pour un internat pour sorciers. Elle alla devoir se séparer de sa petite sœur Perle et de ses parents. Même si elle était attachée à sa sœur, Précieuse n’était pas mécontente de se débarrasser d’elle pendant une année. Perle, qui avait un an de moins qu’elle, devenait de plus en plus peste avec l’âge. Ses cheveux blonds et son air hautain la faisait de plus en plus ressembler à Précieuse. En plus, elle avait l’avantage d’être la petite dernière de la famille ce qui lui laissait des privilèges supplémentaires.
Précieuse sentait sur elle une lourde pression pesée sur ses épaules. Il fallait absolument qu’elle intègre Serpentard. Son père pensait qu’elle en avait l’étoffe et le caractère, elle aussi d’ailleurs. Mais le fait de savoir que toute sa famille l’attendait au tournant la mettait mal à l’aise. En effet, lors des repas du soir, elle entendait ses parents parler de son avenir. Ils espéraient qu’elle suivrait la trace de son grand frère Erec. Le fils ainé avait 24 ans et avait intégré l’an passé la célèbre équipe des Tornade de Tutshill où il jouait en tant que poursuiveur. Précieuse avait aussi cru comprendre que son frère était devenu un Mangemort. Cela lui faisait bizarre de savoir que son frère avait rejoint cette organisation secrète. Elle avait entendu dire que ces gens étaient des criminels ce qui lui donnait des frissons. Même si Précieuse faisait souvent preuve de méchancetés envers les individus, elle n’aurait jamais l’audace de tuer quelqu’un. La jeune fille sentit les larmes lui monter aux yeux. Cela faisait déjà un an qu’elle n’avait pas revu Erec. Cependant comme toute fille de bonne famille, elle se retint de fondre en larmes. Ne jamais montrer ses sentiments et encore moins ses faiblesses.
Précieuse s’observa une fois de plus dans le miroir, son collier porte-bonheur au cou. Elle s’imaginait plus tard mariée à un sang-pur qui la couvrirait de gallions et céderait à tous ses caprices, comme le faisait si souvent son père qui ne pouvait résister à ses demandes. Elle serait connue, crainte et respectée. Chacun connaitrait son nom.
« Précieuse ! Dépêche toi ma douce ! Nous allons être en retard si tu ne descends pas maintenant ! »
C’était la voix de son père. Une voix stricte mais qui laissait apparaître tout l’amour qu’il portait à sa fille adorée. Précieuse se hâta de refermer le coffret et de cacher la clé. Elle ferma le dernier bouton de sa veste et attrapa son petit sac en cuir. Précieuse descendit alors rapidement les grands escaliers de pierre pour retrouver tous ceux qui l’attendaient. Les adieux furent difficiles. Précieuse ne réalisait pas encore bien ce qui lui arrivait.
Seul son père et leur elfe de maison l’avait accompagné à la gare de King’s Cross. Quand le Ministre du Département des mystères posa une main sur sa fille, des murmures s’élevèrent parmi la foule. Précieuse esquissa un sourire de fierté. Elle était bien consciente de la chance qu’elle avait d’appartenir à une famille aussi fortunée et renommée. Elle ne le décevrait pas. Plutôt mourir que de ternir l’honneur de sa famille.
Précieuse monta dans le train en prenant soin de ne pas salir sa veste et ses chaussures. L’elfe familial s’empressa de monter les quatre valises de la jeune fille et de les déposer dans un endroit adapté aux bagages encombrants. Précieuse savait bien qu’emmener autant de valises devait être interdits mais comment pourrait-on l’empêcher de les garder une fois qu’elle serait arrivée à Poudlard ?
Précieuse examina minutieusement chaque compartiment puis se décida pour un compartiment vide avant de ne pas se retrouver mélanger à toute cette grotesque populace. Mais elle ne tarda pas à être rejointe par deux élèves. Le premier était un garçon à l’air niais et aux cheveux en désordre. En un regard, Précieuse comprit qu’elle avait affaire à un futur Poufsouffle. Le deuxième avait un menton proéminent et une voix fluette qui atteignait les aigus dès qu’il ouvrait la bouche. Sa voix avait de quoi vous donner la migraine.
« Ce compartiment est réservé aux personnes calmes et de bonnes familles. Alors si messieurs veulent bien bouger leurs fesses pour aller raconter leurs stupides histoire de pauvres ailleurs, ça m’arrangerait. Et dépêchez vous, si vous ne voulez pas que je charge mon père de ruiner votre réputation. »
Précieuse avait haussé le ton lors de la deuxième phrase pour leur donner la trouille. Comme si deux abrutis dans leur genre pouvaient se permettre de déranger la délicieuse Précieuse McLane. La suite du trajet se déroula sans dommages. Précieuse s’était endormie contre le rebord de la fenêtre après avoir regarder défiler le paysage anglais à travers la vitre.
La cérémonie commença dans l’après midi. Précieuse s’était assise sur un des cotés. Elle scrutait attentivement les autres élèves, essayant de deviner dans quelles maisons ils seraient en fonction de la beauté de leur visage et de leurs vêtements.
« Nathan McLane ! »
La voix de Minerva McGongall, cette femme aux cheveux grisonnant, s’était élevée pour appeler celui qui portait le même nom qu’elle. Son cousin. Le fils d’Alejandro, le frère de son père. Juste avant le départ, au moment des adieux, Perle l’avait taquinée en lui rappelant qu’elle risquait de tomber sur Nathan, le cousin maudit. Précieuse et Nathan se croisait occasionnellement lors les réunions familiale mais ils n’avaient jamais vraiment été en bons termes. En effet, même si ils possédaient le même nom, ils n’étaient pas vraiment du même monde. Le père de Nathan avait épousée un moldue ce qui avait provoqué un scandale chez les McLane. En effet, c’était la première fois qu’un McLane tâchait la si belle lignée par du sang impur. Précieuse avait donc été contrainte d’adopter une attitude assez étrange vis-à-vis de son cousin. D’un côté cela l’amusait de jouer avec lui, c’était un McLane après tout. Et de l’autre, comme elle avait la supériorité du sang, elle avait toujours su le manipuler. Précieuse le regarda s’asseoir sur le tabouret et poser le choixpeau sur sa tête. La jeune fille émit un soulagement en entendant qu’il était envoyé à Serpentard. Si il avait été envoyé ailleurs, elle aurait été forcée de ne plus avoir aucuns contacts avec lui.
« Précieuse McLane ! »
Précieuse sentit son cœur faire un bon dans sa poitrine. Le moment décisif allait se dérouler maintenant. La demoiselle mi-espagnole et mi-anglaise se leva avec la plus grande grâce possible. Le menton relevé et l’air fier, elle s’avança vers le choixpeau d’un pas rapide et déterminé. Tous les regards étaient posés sur elle, ce vieux torchon allait décider du sort de son existence…
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Sujet: Précieuse McLane ( Serpentard ) 