Dans ses pensées... [libre]

Le mois de juin amenait avec lui le début de l'été, qui était arrivé un peu avant l'heure. On n'était même pas encore à la moitié du mois que déjà un soleil radieux brillait dans un ciel sans nuage. Normalement, de nombreux élèves auraient dû profiter de ce temps magnifique, et sortir se ballader dans le grand parc de l'école. Mais le mois de juin amenait aussi le stress des examens de fin d'année, voire même de plus importants pour les cinquièmes et septimèmes années. Fort heureusement, Mathias n'appartenait pas à cette dernière catégorie. Il n'était qu'un petit nouveau, plus si nouveau que ça, finalement. Il venait mine de rien de passer un an dans un pays qu'il ne connaissait pas, dans la plus prestigieuse école de sorcellerie du monde dans laquelle aucun membre de sa famille n'était jamais allé. On pouvait parler d'exploit... A voir, à voir. Mathias avait des amis, à présent, même s'il était trop timide encore pour leur parler régulièrement. D'ailleurs, en ce moment, il était seul. Il avait laissé ses pas le guider vers la seule surface d'eau des environs: le lac de Poudlard. Il s'y était déjà rendu plusieurs fois, et adorait cet endroit. Très calme, et reposant. Il ne savait pas quelles créatures mystérieuses vivaient sous ces eaux... Le jeune Serdaigle s'assit par terre, à la rive du lac. Le regard fixé sur celui-ci, il tenait sa baguette magique dans sa main. Il venait de s'exercer un petit peu à utiliser quelques sorts qu'il avait appris au cours de cette année. Il était plutôt fier de lui, maintenant, il pourrait faire face à tout type de situation avec les quelques sorts qu'il connaissait! Enfin toutes... Pas devant un dragon, ou autre chose du même genre... Il n'avait que douze ans, après tout. Et oui, douze, mais personne n'avait pensé à son anniversaire, plusieurs mois auparavent. Après tout, il n'avait été blessé que sur le moment. Maintenant, il avait déjà oublié. Il se laissa aller à ses rêveries, serrant toujours sa baguette dans la main.

Ambre était, elle aussi, seule à cet instant. la jeune fille était allongée sur son lit, profondément plongée dans sa lecture. Elle lisait un ouvrage à l'aspect vieux et usé, que le Guru de l'Ashram lui avait donné avant son départ. Un livre sur la méditation, qu'elle lui avait offert certainement dans le but de l'aider à traverser les jours sans trop de mal. Il était rédigé en Hindi, et bien qu'Ambre aimât à lire des romans en Anglais, retrouver sa langue maternelle l'enchantait aussi énormément.

Au bout d'un instant, elle ferma délicatement le livre, en prenant bien soin d'intercaler un marque-page à l'effigie de Parvati, la déesse protectrice de sa famille, et symbole de la féminité.
Puis, elle se leva, et décida d'aller se promener près du lac, endroit qu'elle n'avait pas fréquenté très souvent.
Ambre sortit donc de la chambre, et se retrouva, quelques instants plus tard près du lac.
Choisissant un arbre, elle s'en approcha doucement. Si Ambre ne parlait pas, elle maîtrisait parfaitement le domaine de la pensée, et si elle n'était pas encore capable de jeter des sorts ou de se faire comprendre ainsi bien qu'elle y travaillât ardemment, elle connaissait la sienne comme sa poche.

Elle avait toujours pensé que chaque individu, animal, plante... possédait un "corps-pensée", c'est à dire une sorte d'enveloppe invisible qui emprisonnait l'esprit. Les bébés et les animaux en étaient totalement dépourvus, et les humains la gagnaient en grandissant. Mais cette enveloppe empêchait celui qui l'avait de comprendre le silence. Parfois, elle pouvait être percée, et alors la personne pouvait parfois saisir les subtilités de la nature.

Ambre savait rejoindre cet espace dans son esprit, où elle trouverait ce avec quoi elle voulait entrer en contact. elle s'y faufila donc, et y trouva l'arbre, qu'elle salua avant de lui faire tout un tas de compliments, pour finir par le remercier de l'accueillir en son sein protecteur. L'arbre la comprenait, et il sembla frissonner de plaisir, frissonnement traduit par un bruissement de feuilles, très léger.
Ambre, ensuite, s'assit, et sortit un petit instrument fin, typique de chez elle, qu'elle porta à sa bouche.

Elle entonna une mélodie que lui avait apprise Sangeeta, son amie qui la coiffait tous les matins. Rien que le fait de jouer cette mélodie l'enchanta, car elle pouvait ainsi ressentir chaque saveur épicée, chaque odeur, changeant selon l'échoppe devant laquelle vous passiez, chaque chant sacré, enchanteur et mélodieux. Elle était bien, tout simplement bien.
Ses petits pieds nus étaient encore et toujours ornés des chaînettes à grelot, qui rythmaient gaiement sa marche, elle portait un saree blanc, bordé de broderies en fils d’argent, qui dépassait au bas de sa robe de sorcière, et son bindhi rouge symbole de son amour pour sa patrie, trônait toujours fièrement sur son front, juste entre ses deux sourcils.
Ses immenses cheveux noirs étaient, comme à l'accoutumée, rassemblés en une interminable natte, nouée d'un ruban vert, et tressée avec une guirlande de fleurs de jasmins délicates, qui laissaient flotter sur le passage de la jeune fille un parfum subtil et envoûtant.

Ses paupières étaient closes, et elle jouait, absorbée.

Dans le silence totale du lieu, Mathias trouvait enfin le calme qu'il avait perdu depuis le début de la période des examens. Il en avait déjà passé quelques uns, deux: botanique et balais volant. Pour la botanique, ça s'était, d'après lui, plutôt bien passé. En revanche, l'épreuve aérienne avait été une souffrance pour le pauvre Serdaigle. Victime de la peur du vide, il avait commis l'erreur de regarder en bas alors qu'il volait correctement depuis déjà plusieurs secondes. Il était resté comme paralysé, et n'avait pas réussi la figure qu'on lui avait demandé. Autre incident, pour l'avant-dernière figure, il était tombé de son balais. Comme il n'était pas très haut, il ne s'était heureusement pas fait mal, mais pour c'était la note qui risquait de prendre un sacré coup... Heureusement, la dernière figure avait été bien réussie. Malgré tout, Mathias angoissait légèrement. Avait-il eu suffisamment de points pour réussir l'épreuve? Il n'avait de toutes façons pas encore passé celles où il devait se servir de sa baguette, celles qui le sauveraient. Les sortilèges, en particulier.

Soudain, ses pensées furent interrompues par un son mélodieux. De la musique! Il ne connaissait pas l'air qui était joué, mais c'était très beau! Mathias lui-même chantait depuis qu'il était tout petit, mais il n'en avait rien dit à personne, et ne savait pas s'il le dirait un jour. Comme attiré, il se releva, et marcha en direction du son. Il arriva finalement à la source, qui se révéla être une flûte. Et cette flûte était tenue par une jeune indienne...

Ambre! Je ne t'avais pas entendue arriver. Qu'est-ce que c'est beau, ce que tu joue...

Si Mathias ne ressentait pas toutes les sensations d'Ambre, qui elle connaissait le sens profond de la mélodie, il aimait le son. Un genre qu'il n'avait jamais entendu. C'était peut-être d'ailleurs l'occasion de questionner un peu son amie sur ses vraies origines...

C'est une musique d'où tu viens, non? Au fond, je ne t'ai jamais demandé. Il me semble que tu es Indienne? D'Asie? Je n'y suis jamais allé. Moi, mon territoire, c'est l'Amérique du Sud. Chaque continent est un monde différent...

Ambre jouait à défaut de pouvoir chanter. En Inde, tout le monde chante, sauf elle. Mais elle ne s'en plaint pas vraiment, elle s'est rabattue sur cet instrument.
La fillette jouait déjà depuis un certain temps lorsqu'elle fut interrompue par quelqu'un qui cria son prénom. Elle sursauta, et le regarda. Avant même de rouvrir les yeux, elle l'avait reconnu. Sa voix, cette voix qu'elle n'avait entendue que lors de cette escapade dans les cachots, mais qu'elle avait pourtant gardée gravée au fond de son coeur.

La bleue et Bronze lui souria et le salua comme à l'accoutumée, à l'Indienne. Puis, elle le remercia du compliment d'un hochement de tête. Ses yeux pétillaient de plaisir, et cela les faisait ressembler à un ciel nocturne, parsemé de milliers d'étoiles. Elle mit se plaisir sur le compte du compliment, alors qu'elle savait très bien que cela était du à la présence de son ami, qu'elle n'avait pas vu depuis longtemps. Mais elle refusait de se l'avouer, trop fière sous ses allures calme et spirituelle.

La fillette se trouva transportée par l’intérêt que portait Mathias à elle, parce qu’elle adorait son pays, malgré les contraintes liées au statut de femme. Elle n’arrivait pas réellement à s’intégrer dans ce pays, tiraillée par le désir d’apprendre et de progresser, et le devoir auprès de sa famille et de son pays. Cependant, elle adorait faire partager sa culture à ceux qui l’entouraient. Aussi, elle gratifia le jeune garçon d’un sourire éclatant, et sortit son petit carnet noir, dans lequel elle écrivit rapidement :

-Oui, je suis une Indienne d’Asie… Si tu veux, un jour tu viendras avec moi en Inde, pendant les vacances d’été, je serais ravie de te faire découvrir… C’est complètement différent d’ici…
Qu’est-ce que tu veux dire par " mon continent c’est l’Amérique du Sud"? Je te croyais Français… Tu fais une erreur en disant que chaque continent est un monde différent… L’Angleterre et L’inde sont sur le même continent… et pourtant ce sont deux univers totalement différents… C’est plutôt chaque pays qui est un monde en soi… Avec ses côtés positifs, ses côtés négatifs, sa magie et ses secrets… Tu ne crois pas ?

Mathias fut étonné des soudaines réactions de son amie. Ambre était muette, elle ne pouvait pas s'exprimer par les mots, elle le faisait donc par les yeux, les gestes... Mais le sentiment simple suffisait à Mathias, qui arrivait à le sentir. Elle était contente. Après un sourire éclatant accompagné d'étoiles dans les yeux, la jeune Indienne sortit son habituel carnet, où elle écrivait toutes ses paroles, et auquel Mathias s'était maintenant habitué, et écrivit rapidement d'une écriture pourtant soignée. Lorsqu'elle eut fini, elle tendit le carnet au jeune Français qui le prit, et mit un certain temps à tout lire. Il releva la tête en rendant son bien à Ambre, effectivement, il n'avait jamais parlé des origines de sa mère à Ambre et Nervia.

Alors oui, tu es Indienne... Heu... Venir avec toi? Je ne sais pas si ma mère pourra me préparer une potion Polyglotte Indienne, mais ça peut être bien...plus tard... Oui, je ne vous en ai jamais parlé, de l'Amérique du Sud... Ma mère est Bolivienne, c'est pour ça. J'y suis allé plusieurs fois, souvent, même. Et même si je suis né en France, je me sens plus Bolivien. En plus d'être fils de sorcière et de moldu, j'ai aussi l'héritage de deux pays. C'est fou quand on y pense! Et tu fais une erreur. L'Angleterre, c'est en Europe, pas en Asie! Et je pense qu'il y a plus de différences entre la France et le Pérou qu'il y en aurait entre le Congo et l'Afrique du Sud, ou l'Inde et les Etats-Unis. Voilà, pourquoi je parle de continents. Maintenant, je peux me tromper, je n'ai pas fait le tour du monde...

Ambre souria, tout en l'écoutant.

Citation :: Je ne sais pas si ma mère pourra me préparer une potion Polyglotte Indienne,

Comme en réponse à cela, la fillette secoua négativement la tête, mais ne voulant pas l'interrompre, elle attendit qu'il ait terminé pour "prendre la parole".
Puis, lorsqu'il eut fini, elle prit le carnet et inscrivit:

En Inde, beaucoup de gens parlent l'Anglais, et puis je serais là dans le cas où tu tomberais sur un Indien qui ne parle pas l'Anglais.
C'est super! C'est très enrichissant d'avoir des mélanges comme ça... J'ai toujours trouvé cela fascinant, et je n'ai jamais été en Bolivie non plus. Je ne connais pas du tout.
Toi aussi tu fais une erreur! L'Europe et l'Asie sont un seul et même continent l'Eurasie... les seules "frontières" géographiques qui existent sont subjectives puisqu'elles ont été mises en place par des hommes.

La fillette lui tendit le carnet. Elle l'avait corrigé en toute amitié, elle aimait bien passer du temps avec lui, et n'aurait pas supporté qu'il lui fasse grief de lui avoir démontré ça.
Ambre aimait bien Mathias parce qu'il l'appréciait comme elle était, qu'elle n'avait pas besoin de se surfaire pour gagner son amitié, et lui ne cherchait pas à la changer. Cela lui plaisait beaucoup, et il lui semblait que le fait que tous les deux viennent de contrées assez éloignées de l'Angleterre les rapprochait.

Mathias attendit qu'Ambre ait eu le temps de tout analyser, et enfin qu'elle retranscrive sa réponse sur papier. Lorsqu'elle eut fini, elle lui tendit comme d'habitude le carnet qui lui permettait de communiquer, et le jeune Serdaigle commença sa lecture. Arrivé à la dernière partie, il eut un petit sourire. Il releva ensuite la tête, se tournant vers son amie.

Mouais... Forcément, si on voit les choses comme ça, tu as raison. Mais tu vois ce que je veux dire, non? Oh, et puis zut.

Il y eut un blanc, et le jeune Français éclata de rire. Tellement qu'il s'allongea dans l'herbe, ne pouvant plus se tenir assis à cause de ses crampes au ventre. Il lui en fallait peu, à Mathias, me direz-vous. Et vous auriez raison, il ne lui en fallait pas tellement lorsqu'il était détendu, et pas dans une situation d'intense concentration comme en cours. Une fois ses esprits et son souffle retrouvés, Mathias repensa à Nervia. La blondinette n'était pas là, où pouvait-elle bien être?

Tiens, au fait, c'est bizarre que Nervia ne soit pas là... On a les mêmes horraires, pourtant... Oh, elle doit être à l'intérieur. C'est vrai que l'automne n'est pas la saison idéale pour sortir, même s'il fait encore chaud...

HJ: Oups, petite erreur chronologique^^" On pourrait faire comme si on était en deuxième année, je crois que ce serait plus simple^^

Ambre détailla furtivement son ami tandis qu'il lisait sa note. Lorsqu'il prit la parole pour en réalité ne rien dire, la fillette sourit : Qu'il était difficile pour un garçon, d'admettre qu'une fille à raison ... C'est curieux.
C'est alors, que contre toute attente, le garçon éclata de rire, à tel point qu'il se roula dans l'herbe. Sur le moment, elle sursauta, et le regarda, inquiète, pensant qu'il se trouvait mal. Tout en se demandant ce qui lui arrivait, et comment elle pourrait l'aider, elle réalisa soudain qu'il était bel et bien en train de rire.
Fronçant d'abord les sourcils, signe d'intense réflexion : avait-elle loupé un épisode? elle fut ensuite emportée par le rire communicatif de son ami, et un sourire amusé s'étira sur son visage, éclairant ses traits et faisant briller ses yeux.

Puis, elle le vit progressivement reprendre le contrôle de lui-même, et se reconcentra alors. C'est alors qu'il évoqua le prénom de Nervia. Ambre fronça les sourcils, réfléchissant à toute allure et secoua la tête d'un air désolé:

-Non, je ne sais pas où elle est... Je suis navrée, j'avoue que la dernière fois que je lui ait réellement parlé en dehors des cours, c'était aux toilettes des filles, juste avant les vacances.
Alors.... prêt pour le match?? C'est super qu'on soit ensemble dans l'équipe!!!!

écrivit elle brièvement avant de lui tendre son carnet. Ambre rejoignit ensuite son ami à terre, et s'allongea à ses côtés. Puis, elle ferma les yeux, profitant avidement de la douceur angélique de l'instant.

[HJ: Ok ok... no soucy]

Inconsciemment, Mathias était resté dans l'herbe. Maintenant, il regardait le ciel, bleu, mais couvert de quelques nuages blancs. Malgré l'arrivée de l'automne, le temps restait étonnamment beau, mais la pluie et le vent ne sauraient tarder... En tournant les yeux vers Ambre, le jeune Serdaigle réalisa qu'elle avait à nouveau écrit quelque chose. Il tendit la main pour prendre le carnet noir, et lut. Oui, il avait complètement oublié le fameux match, qui lui non plus n'allait plus tarder. Un grain de folie l'avait poussé à s'inscrire dans l'équipe de Quidditch de Serdaigle, et un autre grain de folie avait poussé les juges à le sélectionner... Lui qui était si malhabile sur un balais! Pourtant, on avait décidé de lui faire confiance, et il ne décevrait pas! Il s'était au départ présenté pour être Attrapeur, mais le poste avait été remis à quelqu'un d'autre, et ce quelqu'un d'autre était couché à côté de lui. Finalement, le poste de batteur lui convenait très bien, le but premier était de défendre les autres joueurs. Il était également important de préciser que Mathias était le seul garçon de l'équpe, mais il y avait si peu de garçons à Serdaigle que ce n'était pas étonnant...

Oui, c'est vrai, le match, j'avais oublié... Oui, j'ai encore du mal à y croire, je vole mal, pourtant! En tout cas moins bien que d'autres. Mais... Batteur, ça ne me va pas si mal... Je frapperai dans les cognards qui voudront du mal aux autres, héhé! Et donc c'est toi l'Attrapeur, finalement. Tu dois sûrement le mériter, même si je ne t'ai jamais vu voler! Et puis... J'aurais bien ma chance, aussi, un jour!

Comme pour montrer que son coeur était dénué de toute jalousie, Mathias accompagna ses paroles d'un sourire. Il ne voulait surtout pas qu'Ambre se sente coupable, et la connaissant, c'était bien possible...

Tandis que son ami répondait, la fillette ne bougeait pas, elle était toujours allongée, les yeux hermétiquement fermés, mais les oreilles à l'affut du moindre bruit.
Elle réalisa alors qu'elle avait prit la place de Mathias en tant qu'attrappeuse. Sa nature altruiste lui fit ressentir un pincement au coeur, mais elle n'en montra rien, car elle sentait les efforts que son ami faisait pour qu'elle ne se sente pas mal, aussi elle n'en montra rien.
Elle lui rendit son sourire, et écrivit:

Boh... Tu voles mal... tu parles! C'est de la fausse modestie ça! Tu peux faire très bien les choses... et voler, ce n'est pas difficile une fois que tu as compris le truc. Mais si tu veux on pourra s'entraîner ensemble... Moi je me suis entraînée pendant toutes les vacances... Savais-tu que l'Inde est particulièrement réputé pour le balais acrobatique?
Et bien un oncle éloigné s'est enfin manifesté, et il m'a apprit beaucoup de choses pendant ces deux mois de vacances. Qu'est ce que c'est agréable de voler... J'y passais mes journées grâce à lui.
En tous les cas! tu as intérêt à me protéger de ces maudits cognards... parce que je suis pas très résistante!
J'espère un jour te voir accéder au poste qui te plaira!

La fillette lui tendit ensuite le carnet, et reprit sa position allongée les yeux fermés, inspirant profondément l'air frais du moment.[/b]

Mathias lut avec intérêt et surprise les nouvelles paroles d'Ambre, qui apparemment s'était entraînée dur pour entrer dans l'équipe. Contrairement à lui qui s'était plutôt inscrit au petit bonheur la chance... D'ailleurs, peut-être avait-il du potentiel que les juges avaient décelé chez lui, mais dont lui n'était pas conscient... Tiens? D'habitude, il n'aurait jamais pensé ainsi, peut-être naissait chez lui un brin d'objectivité? Une bonne chose, sans aucun doute. Donc, cet éventuel potentiel caché pourrait se révéler à force de travail. Bon, il est tout de même important de préciser que Mathias n'avait aucun don particulier pour le vol sur balais. Il se débrouillait comme quelqu'un qui...se débrouillait... Ses vraies capacités étaient en magie, mais pas en Quidditch.

Non, je t'assure, crois-moi! Je vole comme une chaussette! Enfin... Je me débrouille, j'arrive à voler, mais les figures, tout ça, il faut que je m'entraîne. Ce serait une bonne idée, de s'entraîner ensemble, mais je n'ai pas de balais, et je ne crois pas qu'on puisse en emprunter un à l'école en dehors des cours... Mais nos rôles sont bien différents... Quoique... Non, c'est une idée géniale! On pourrait dire à Nervia de venir, tu lui as dit qu'on avait été pris dans l'équipe? Ce serait l'occasion! Oh làlà, j'espère que je pourrais emprunter un balais...

L'excitation et l'envie de prendre son envol venaient de gagner le jeune Serdaigle, qui s'était maintenant redressé, les yeux brillants. Il voulait progresser, il progresserait!