Oswald se réveilla vers les alentours de midi. C’était le week-end et le garçon en profita pour faire la grasse matinée. Alors qu’il s’apprêtait à se lever, il remarqua la pile de lettres qui traînaient dans la chambre. Cet amoncellement était en fait les lettres que ses parents lui avaient envoyées durant le courant de l’année. Le gamin pensa que c’était peut-être le temps de leur envoyer une lettre étant donné qu’il ne leur en avait pas envoyé une seule de toute l’année.

Donc, après avoir enfilé sa paire de jeans trouée et son chandail avec le logo de AC/DC étampé dessus, Oswald profita de son temps libre pour écrire une lettre à ses parents. Qu’allait-il leur dire? C’est alors que Oswald s’imagina la tête que ferait sa mère lorsqu’elle apprendrait que son fils unique allait à Serpentard alors qu’elle, ainsi que tous les autres membres de sa famille, était allée à Gryffondor auparavant. Elle ne s’attendait peut-être pas a ce qu’il soit chez les Griffondors, mais au moins pas chez les Serpentards qui avait une mauvaise réputation. Le gamin pensa que c’était une meilleure idée de lui annoncer la nouvelle dans sa lettre au lieu de lui dire en face. Il se mit donc à écrire :

Chers parents,

Tout va bien à Poudlard et je m’amuse bien. Les professeurs sont chiants très bons, intéressants et patients. J’apprends de nouvelles choses intéressantes tous les jours. Je me suis fait plein d’amis et d’ennemis et j’ai beaucoup de plaisir avec eux. Tout le monde est sympathique avec moi. En plus, les repas sont vraiment délicieux et sont meilleurs que ceux préparé par maman. Je fais gagner plein de points à ma maison et, en passant maman, tu serais très fière de voir que les Gryffondors vont sûrement gagner la coupe des quatre maisons. Désolé si je n’ai pas eu le temps de vous écrire plus tôt mais j’avais trop de devoirs et d’étude à faire. *J’ai de la difficulté à croire que ma mère va croire ça mais ça vaut la peine d’essayer* D’ailleurs, j’étudie pas vraiment très fort pour les examens qui s’en viennent. J’ai très hâte d’avoir tout fini et de vous revoir. Je m’ennui beaucoup de vous.
J’espère vous revoir bientôt, votre garçon qui vous aime très fort.
Oswald Smith

P.S. : En passant, ce n’est pas très important mais j’ai été réparti chez les Serpentards.

Oswald relu sa courte lettre. Il barra les mots qui ne convenaient pas, corrigea les fautes autant qu’il pouvait et mit la lettre dans une enveloppe. Cette lettre, bien qu’elle soit courte, était tout de même directe et concise. Le gamin admettait qu’il n’avait été exact et sincère mais il estima que ces parents n’avaient pas besoin de connaître toute la vérité.

N’ayant jamais été à la volière, le garçon dû demander à des élèves son chemin pour s’y rendre. Le gamin accosta un élève de Serpentard qui lui répondit tout simplement :

«Monte les escaliers juste là-bas et ensuite, tu n’a qu’à suivre l’odeur!»

Oswald ne comprenait pas ce que voulait dire l’autre élève lorsqu’il mentionna de suivre l’odeur. Le blondinet monta donc les escaliers et se retrouva devant une vieille porte en bois. Ce n’est que lorsqu’il entra dans la volière en question qu’il comprit pourquoi on lui avait dit de suivre l’odeur. Il régnait dans la volière une odeur particulièrement répugnante qui lui fit penser à l’haleine du professeur Rogue. Malgré le dégoût que cela lui inspirait, Oswald entra dans la salle et entreprit d’attraper un hibou. Alors que le garçon s’apprêtait envoyer sa lettre, une jeune fille entra dans la volière. Le gamin ne l’avait pas remarqué jusqu’à ce que celle-ci pousse un hurlement d’exaltation. Le jeune garçon sursauta et posa ses yeux bleutés sur celle qui venait de crier. Il ne comprenait pas ce qui se passait. *Non, mais qu’est-ce qui lui prend de crier comme une folle?* La jeune fille promena son regard à travers la salle avant que celui-ci rencontre les yeux de Oswald. C'est alors qu’elle commença à rougir. Le gamin se sentait un peu mal à l’aise mais n’en laissa rien paraître. Il se décida enfin à prendre la parole et dit d’un ton indifférent :

« J’ignore ce qui va pas dans ta tête mais on va faire comme si j’avais rien entendu, d’accord? »

Oswald ne comprenait pas pourquoi la jeune fille avait crié ainsi et il ne voulait pas le savoir. Il n’était pas rare de voir des étudiants devenir fou à cause de la pression et du stress durant la période des examens.

« De un, je suis tout à fait saine d’esprit. De deux tu peux difficilement n’avoir rien entendu. »

Il admit qu’elle avait partiellement raison; il pouvait difficilement n’avoir rien entendu. Cependant, le garçon était presque convaincu que la petite fille n’était pas entièrement lucide. Quelqu’un qui se met à crier de joie sans aucune raison apparente, ça peut paraître très bizarre, surtout aux yeux d’un Serpentard. Peut-importe, il n’allait pas commencer à argumenter avec elle sur le fait qu’elle n’avait pas toute sa tête. Après tout, comme le disait un vieux proverbe, pourquoi contredire une femme ? Il est tellement plus simple d'attendre qu'elle change d'avis !
Le gamin prit le hibou auquel il avait attaché sa lettre et le jeta brusquement par une des fenêtres de la volière. Le hibou tomba en chute libre pendant quelques instants et, en voyant cela, Oswald commença à douter des capacités du hibou à livrer sa lettre. Cependant, après quelques secondes à peine, le hibou prit son envol et se dirigea vers l’horizon. Le gamin jeta un coup d’œil rapide en bas de la tour et aperçu les autres élèves qui s’amusaient dans le parc. La journée était magnifique et plusieurs étudiants profitaient du soleil radieux. Le garçon décida d’aller les rejoindre et alors qu’il s’apprêtait à se diriger vers la porte, la jeune fille dont Oswald avait presque oublié la présence dit :

« Avec tout ça, j’oublie même de me présenter. Moi, je m’appelle Mariana Taylor première année à Gryffondor. Hum…et toi ? »

*Une gryffondor hein? J’imagine que ça explique son comportement étrange de tout à l’heure. D’ailleurs, je me demande bien comment les gryffondors ont pu gagner autant de point avec des élèves dans son genre…C’est vrai qu’avec tous les points que j’ai fait perdre à ma maison, la réponse est assez évidente. Si tous les serpentards agissaient comme moi, notre total de point serait sûrement dans les négatifs… *
Heureusement pour lui, gagner la coupe des quatre maisons était son dernier souci. Il s’en foutait complètement, comme il se foutait de sa maison et de cette école. Tout ce qui lui importait ces temps-ci c'était les vacances qui approchaient. Il avait hâte d’en avoir fini de tous ces cours et des retenus. Il voulait revoir ses amis moldus qu’il n’avait pas vus depuis un an. En fait, Oswald se sentait plus à l’aise dans le monde des moldus que dans le monde des sorciers. C’est une des raisons pourquoi il n'aimait pas Poudlard. Si cela avait dépendu de lui seulement, il n'y aurais surement jamais mit les pieds. Le gamin détestait aller à l’école mais il préférait quand même l’école moldu à l’école des sorciers.

Oswald réfléchissait à ce qu’il allait dire. Il avait été bête la première fois qu’il avait dit quelque chose à la jeune gryffondor, mais c’était par pur réflexe. Quand on est entouré de vipères, on finit par en devenir une. Quoi qu’il en soit, il fallait que Oswald trouve quelque chose à dire. Il se décida donc à prendre la parole :

«Moi c’est Oswald, première année à Serpentard…» Mais alors que le blondinet prononçait ses derniers mots, un hibou situé juste au-dessus de lui eu la brillante idée de déféquer au même moment. C’est ainsi que le t-shirt de Oswald se trouva taché par ce qui semblait être une substance tout droit sortie de …peut-importe, vous ne voulez pas le savoir. En constatant ce qui venait de se produire, Oswald ne pu s’empêcher d’afficher un air de dégoût et de colère. Un de ses plus beau t-shirts venait d’être souillé par de la défécation de hibou. Le garçon leva la tête pour voir la sale bête coupable de cet affreux crime. Le hibou en question était penché par en avant et observait Oswald. Il avait l’impression que le hibou l'avait fait exprès et qu’il était content de son coup. Le gamin n’avait qu’une seule idée en tête à ce moment-là et c’était de faire exploser la tête de cette maudite volaille. Mais il ne pu rien faire car le hibou s’envola au même moment pour ensuite disparaître dans le ciel bleu. Oswald bouillonnait de colère et malgré cela, il ne trouva qu’une seule chose à dire :

«Merde! »

Mariana avait raison, comme d’habitude d’ailleurs, ce garçon était à Serpentard. Il n’avait pas l’air si terrible que cela. Quoique, il l’avait quasiment agressé tout à l’heure. Parano, Mariana ? Jamais ! Elle n’eut pas le temps de cogiter plus longtemps sur cette information d’importance vitale, que le Destin vint fourrer son nez dans la Volière, jouant par la même occasion un sale coup à Oswald. Un hibou situé au dessus du blondinet eut soudainement une grosse envie…envie qui se retrouva sur le tee shirt du jeune garçon. Dommage pour lui, il était tout de même pas mal son tee-shirt AC/DC. En tout cas le Serpentard n’avait pas l’air particulièrement pacifique envers ce pauvre hibou. La volatile, comme si il savait qu’il risquait sa vie en restant là, s’envola par l’une des fenêtres et ne devint bientôt plus qu’un petit point noir parmi les nuages

« Merde »

La petite fille se mordit les lèvres l’air extrêmement concentré. En effet, Mariana était tout prête de commettre ce que l’on appelle un manque de tact. Plus précisément, la petite fille avait un début de fou rire incontrôlé. Elle tourna son regard vers un autre endroit qu’Oswald mais, manque de chance, ses yeux verts se posèrent sur un hibou. Repensant à l’ action précédente, la petite fille se retrouva bien vite assez mal en point. Des contractions envahirent sa poitrine et elle devait avoir l’air totalement stupide à se tortiller sur place pour éviter de rire. Et puis ce fût le drame. Merlin devaient leur en vouloir beaucoup pour se défouler ainsi sur les deux premières années. Mariana ouvrit la bouche et un son étrange en sortie. La petite fille rigolait aux éclats, en ce tenant les côtes. Si elle avait pu, elle se serait roulée par terre, mais c’était un manque de décence et elle avait déjà pêché pas mal de fois ces derniers temps, il fallait tout de même éviter d’en rajouter. Elle parvint néanmoins à se reprendre suffisamment longtemps pour sortir un mouchoir de sa poche. D’un air faussement contrit, elle s’approcha d’Oswald et le lui tendis. Les commissures de ses lèvres étaient étrangement remontées, et elle sentait que si elle restait là, elle allait encore rigoler, et cette fois ci, elle sentait qu’elle n’allait pas tarder à recevoir un hibou dans la figure. Des plumes, qui ont trainées on ne sait où, dans le visage ? Très peu pour elle. La petite rouge et or fit quelques pas en arrière tout en tenant son regard loin du Serpentard :


- Bon…ben….j’vais partir hein ! A une prochaine fois peut-être.

Aussitôt dit, aussitôt fait la rouge et or recula de quelques pas et agrippa la poignée. Jusqu’ici la Miss Catastrophe que contenait Mariana n’avait pas pointé le bout de son nez. Aussi incroyable que cela puisse paraître, elle n’était pas tombée dans les escaliers, n’avait pas basculé à travers la fenêtre de la Volière ni commis d’autres étourderies de ce genre. Il faut dire aussi qu’elle faisait plus attention à ses faits et gestes maintenant qu’elle était à Poudlard. L’année était presque finit, et pendant les vacances, la jeune fille était certaine qu’il allait lui arriver pas mal de tuiles comme à son habitude. Sauf que là, la tuile est arrivée sans qu’elle est pu la prévoir où la contrer. Ainsi quand la poignée de la porte lui resta dans la main…heu oui vous avez bien lu, la force…légendaire de la petite fille avait réussit à arracher une poignée en fer de son socle. Donc, Mariana se retrouva avec la poignée dans la main, sentant son visage passer de la couleur rose clair, au rouge écarlate, puis au blanc couleur cachet d’aspirine. Sans prendre le temps de réfléchir plus, la Gryffondor tenta à grand peine de ré-emboîter l’objet à sa place initiale, mais il se trouva que la poignée lui revenait à chaque fois dans les mains. Une pensée atroce lui vint à l’esprit : elle allait louper le déjeuner ! Quelle horreur ! En tout désespoir de cause elle donna un coup de pied magistral à la porte, qui n’eut que pour résultat de lui faire horriblement mal au doigt de pied. Une tonne de jurons, assez violents, traversa alors l’esprit de la jeune fille comme si cela allait aider la lourde porte à s’ouvrir. En plus elle n’avait même pas sa baguette. Quelle quiche ! Mariana n’était pas très douée en Sortilèges, mais une fois sur dix elle arrivait à produire un Alohomora ou un Reparo à peu près correct. Deux solutions s’ouvraient à la Gryffondor. La première ? Sauter par la fenêtre en espérant rester vivante. Et la deuxième était l’espoir que Oswald est, lui, sa baguette, et qu’il lance un sort sur cette fichue porte. Elle se tourna vers le Serpentard, un sourire angélique sur le visage :

- Heu…tu vas rire mais…

… on est bloqué dans cette stupide Volière par ma faute, voilà ce que voulais les 5 mots qu’avaient sortis la rouge et or. Elle lui montra la poignée sans un mot, toujours avec un sourire sur le visage. En réalité elle trépignait, et avait hâte de sortir pour rassasier son estomac.

Oswald jeta un bref coup d’œil vers la gryffondor pour essayer de saisir de quoi elle voulait parler. Alors qu’il aperçut la poignée que tenait le jeune fille, Oswald n’aurait pas pu dire s'il était plus fâché que paniqué.

Heu…tu vas rire mais…

*Rire!? C’est bien la dernière chose qui risque de m’arriver aujourd’hui! Non seulement mon t-shirt est taché par de la merde d’oiseau, mais en plus je suis coincé ici, avec une fille complètement idiote! P#&$% de merde!*

Oswald se dirigea brusquement vers la porte et essaya de l’enfoncer à coup-de-pied, mais en vain. Après avoir lâché un juron, le gamin s’empara subitement de la poignée que tenait Mariana et essaya à son tour de remettre la poignée à sa place. Comme cela ne fonctionnait pas non plus, le garçon commençait à désespérer. L’idée de rester coincé dans cet endroit puant ne lui plaisait pas du tout. D’un air paniqué, Oswald regarda à gauche et à droite à la recherche d’une idée pour se sortir de ce merdier. C’est alors qu’il pensa à sa baguette magique. Voyant que la jeune rouge et or n’en avait pas, le gamin allait devoir réparer les pots cassés seul. Il mit sa main dans sa poche droite…mais sa baguette ne s’y trouvait pas. Le garçon afficha un air épouvanté, un instant il doutait l’avoir apportée se matin. Il fouilla dans sa poche gauche et y découvrit avec soulagement sa baguette magique. Néanmoins, Oswald était tout de même mal pris car en ce qui concerne les sortilèges, il était parfaitement nul.

*Quel sort je dois lancer déjà? Répora? Ropéro? Rodéo?Non, c’est pas ça!… Ah oui! Reparo, je crois que c’est ça!*

Oswald savait au fond de lui qu’il ne réussirait sûrement pas à lancer ce sortilège. Il s’installa, la baguette tendue en avant de lui. Il se concentra du plus qu’il le pouvait en prenant conscience que s’il ne réussissait pas, il allait passer sa journée dans cette salle miteuse et puante avec une gryffondor. Oswald chassa cette idée cauchemardesque de sa tête et commença son incantation. D’une main, il tenait la pognée et la maintenait dans son socle. De son autre main tremblante, il commença à agiter sa baguette tout en affirmant bien fort :

REPARO!

Soudainement, sa baguette s’illuminant d’une lueur rosé ,une éclaire jaillie du bout de celle-ci et atteignis la porte. Puis, dans une explosion de fumé, la porte changea de couleur pour passer du brun au rose. Constatant cela, Oswald jeta un coup d’œil à la jeune gryffondor pour voir sa réaction. Elle s’était déjà assez moquée de lui, ce n’était pas nécessaire d’aggraver les choses. La situation était critique. Mais en voyant la porte complètement rose, Oswald ne put s’empêcher d’afficher un petit sourire. Légèrement embarrassé et mal à l’aise, Oswald décida de tenter à nouveau sa chance.

REPARO!

Oswald cria ce mot avec conviction et détermination. Sa baguette émit un bref éclat de lumière rouge, puis le bout de cette dernière prit en feu. Par pur réflexe, Oswald laissa tomber sa baguette et commença à sauter dessus à pied joint pour éteindre le feu qui consommait peu à peu la petite baguette. Lorsque le feu fut éteint, Oswald ramassa ce qui n’était plus qu’une vulgaire branche de bois à moitié brûlé. Peut-être pouvait-elle encore servir. Oswald regarda la jeune fille. Il ne voulait pas l’admettre mais il n’y avait qu’elle qui puisse utiliser sa baguette pour réparer la porte. Elle ne pouvait pas être vraiment pire que Oswald en ce qui concerne les sorts. Certes, cela était assez humiliant pour lui de devoir demander assistance à une gryffondor dans une telle situation, mais est-ce que les choses pouvaient être pires? Au risque de passer pour un parfait incompétent en matière de sortilège, Oswald s’avoua incapable de lancer le sort. Il tendit sa baguette et la poignée de la porte à Mariana. Paraissant assez mal à l’aise, il demanda d’un ton un peu timide :

«Euh…c’est que…ben, j’ai pensé qu’on aurait peut-être plus de chance de s’en sortir si c’est toi qui lançais le sort…»

Oswald avait apparemment tout autant de force dans les biceps que la jeune Gryffondor car même à coups de grands coup de pieds, ce fut tout juste si la porte frémie sur ses gongs. Après s’être fait littéralement arrachée la poignée des mains, Mariana lança un regard septique sur son camarade, doutant fortement qu’il puisse la sortir de là. Mais il était leur dernière chance, elle-même n’ayant pas sa baguette, et il allait falloir qu’elle lui fasse confiance. Beuh ! Faire confiance à une vipère ? Reprenons : il allait falloir qu’elle lui fasse confiance pour la sortir de là. Point. C’était le moment où jamais de lui prouver que le principal trait de caractère des Serpentard n’était pas la lâcheté mais la ruse. Au bout d’un moment, le blond finit par sortir sa baguette, les yeux de Mariana étant plantés sur la porte. Il allait l’ouvrir. Enfin une bonne nouvelle. Quelques minutes plus tard, Mariana sut que la principale qualité des Serpentard était tout sauf la ruse. La porte était devenue rose et, même si elle avait besoin d’un bon coup de peinture, ce n’était pas du tout le but recherché. L’idée de rire ne lui vint même pas à la tête, la rouge et or étant bien plus occupé à faire taire son estomac qui grinçait de plus en plus au fil des minutes. Oui elle n’était qu’un estomac sur pattes et alors ? Mais revenons en au problème principal : cette fichue porte. Oswald en était à présent à sa deuxième tentative, qui fut aussi la dernière. En effet sa baguette prit feu, on ne sait comment, et après que le Serpentard fut parvenu à éteindre les flammes, elle était toute noire.

** Incapaaaaaaaaaaaapaaaaable**

La petite fille l’avait sûrement pensé assez fort, pour que le Serpentard l’entende, mais elle ne se préoccupa pas de savoir si cela avait été le cas. Une solution, vite. Sur sa montre il était midi moins le quart. Hors de question qu’elle loupe le déjeuner. Sauter par la fenêtre ? Elle y avait déjà pensé mais celle-ci était bien trop haute. Elle aurait pu s’accrocher aux serres des volatiles et les faires voler jusqu’en bas mais c’était un plan bien trop abracadabrant pour que cela marche et elle avait plus de chance de finir empalée dans un arbre qu’autre chose. La rouge et or avait beau faire marcher son cerveau à fond, elle n’avait aucune idée. Cela en devenait presque exaspérant.

«Euh…c’est que…ben, j’ai pensé qu’on aurait peut-être plus de chance de s’en sortir si c’est toi qui lançais le sort…»

La petite fille fit les gros yeux à Oswald en entendant ses paroles. Elle ? Lancer un sort ? Avec ce truc noir qui lui servait à présent de baguette ? Il était tombé sur la tête ou quoi ? En plus, en allant acheter sa baguette l’année précédente, le marchant lui avait bien précisé que chaque baguette était unique. La baguette que lui présentait le Serpentard était faite pour lui, et si c’était elle qui s’en servait, en supposant qu’elle fonctionne encore, le sort n’aurait pas autant d’effet que si c’était lui qui le faisait. Ce ne fut qu’a contrecœur qu’elle prit l’objet dans ses mains, la pointant vers la poignée qui était toujours dans les mains du Serpentard.

- REPARO !

La poignée s’échappa des mains du vert et argent pour se diriger à toute vitesse vers le mur sur lequel, elle rebondi, aussi légèrement qu’une balle de ping-pong. Avec horreur, la petite Gryffondor, vit l’objet revenir vers elle à toute vitesse. Ce qui devait arriver, arriva : la poignée vint finir sa course contre le front de la jeune fille qui n’eut pas le temps de l’éviter. Sonnée par le choc, elle tomba à terre, son derrière amortissant la chute. Se massant douloureusement le front, elle en parvint à se demander ce qu’elle avait fait de mal dans sa vie pour qu’il lui arrive autant de malheur. Ce ne fut qu’après un gargouillement dont le son était légèrement supérieur à un grincement strident d’une craie sur la porte, qu’elle lança :

- Hors de question que je loupe le déjeuner. ‘Faut trouver une solution ! T’as qu’a sauter par la fenêtre voir si tu survis et si c’est le cas je te rejoins. En plus y’a rien a mangé ici, a part ses stupides volatiles. Si on ne sort pas bientôt d’ici je vais craquer !

Une pensée lui traversa l’esprit, une pensée assez….bref, si elle ne sortait pas d’ici bientôt, elle pourrait toujours manger Oswald. Plus elle regardait le Serpentard plus il lui semblait voire un poulet bien croustillant à la place de sa tête, et de tonnes de frites remplaçant le corps. L’odeur lui arrivait même aux narines à présent, enfin…elle croyait vraiment qu’elle sentait un poulet-frites. Remarquant qu’elle devait fixer Oswald d’un air avide depuis quelques dizaines de secondes déjà, la rouge et or détourna le regard assez mal à l’aise. Voilà qu’elle commençait à débloquer. Rageant intérieurement contre elle-même, la fillette, se releva tout en s’époussetant la jupe plus grise que noire à présent. Autant pour changer de sujet que pour trouver une solution, Mariana demanda du ton le plus aimable qu'elle pu trouver :

- T'as pas une idée ? Une seule ? Même très stupide....on sait jamais ...

C’est avec confiance que Oswald observa attentivement la Gryffondor alors qu’elle s’apprêtait à lancer le sortilège qui allait leur permettre se sortir de cet enfer. Ce n’est que lorsqu’il vit la poignée rebondir sur le mur pour ainsi revenir vers la jeune fille en la heurtant de plein front qu’il désespéra.

« Hors de question que je loupe le déjeuner. ‘Faut trouver une solution ! T’as qu’a sauter par la fenêtre voir si tu survis et si c’est le cas je te rejoins. En plus y’a rien a mangé ici, a part ses stupides volatiles. Si on ne sort pas bientôt d’ici je vais craquer !»

*C’est à cause d’elle si on est coincé ici et elle se permet de se plaindre!? Si elle continue comme ça, je vais la prendre et la balancer par la fenêtre moi! Si elle crève, alors il y aura au moins un problème de réglé!*

Le serpentard essaya de se calmer pour mieux se concentrer. Il pouvait toujours prendre les plumes des hiboux et les lancer en bas de la tour pour ainsi faire une montagne de plumes qui lui permettrait d’amortir sa chute. Alors que le blondinet était à la recherche d’une solution plus réaliste, il remarqua que la jeune gryffondor le fixait d’un air étrange depuis une bonne dizaine de secondes.

*Qu’est-ce qui lui prend? Pourquoi elle m’observe comme ça?
Petite voix : Tu lui fais peut-être de l’effet….
Quoi? C’est vraiment n’importe quoi! Elle pourrait au moins m’aider à trouver une solution, c’est quand même elle qui nous a mis dans ce pétrin.*

«T'as pas une idée ? Une seule ? Même très stupide....on sait jamais ...»

*Qu’est-ce qu’elle pense que je fais depuis cinq minutes?!? J'en cherche des solutions figure toi!*

Bien que le ton de la jeune fille soit aimable, cela ne calma pas Oswald qui était toujours sur le point d’exploser. Il n’était pas fâché contre elle, mais contre cette satané de porte en bois usée... Peut-être assez usée pour être enfoncée? Oswald avait déjà vu dans des films moldus des acteurs qui enfonçaient des portes avec leur épaule. Il n’avait qu’à se prendre un bon élan et à percuter la porte de côté. Bien sûr, cette solution comportait bon nombre de risques. Le serpentard savait que s’il échouait, il risquait de se faire très mal à l’épaule. D’un autre côté, s'il parvenait à enfoncer la porte, il allait sûrement se retrouver à débouler les marches situées juste derrière. Subséquemment, si Oswald décidait d’enfoncer la porte, il allait se casser la gueule d’une façon ou d’une autre. Comme il n’y avait apparemment pas d’autres solutions, il se décida donc à passer de l’action.

« Écarte-toi de la porte, je vais essayer de l’enfoncer » lança Oswald d’un ton résolu.

Ensuite, le gamin se dirigea vers le côté de la salle opposé à la porte. Rassemblant toute sa bravoure, il commença à courir vers celle-ci à toute vitesse. Il fila à travers la volière comme si sa vie en dépendait, passa juste à côté de Mariana et fonça à toute allure dans la porte. L’espace d’un instant, le gamin se dit que ce n’était peut-être pas une si bonne idée. Alors qu’il percutait la porte de tout son poids, il ferma les yeux. Lorsqu’il les réouvrit, il réalisa qu’il était couché sur le dos dans les marches, la tête vers le bas. D’où il était, il pouvait voir la porte rose qui ballottait. Le bois avait fendu à l’endroit où se trouvait la serrure qui avait lâchée sous la force de l’impact.

*Ce n’était pas si dur que ça après tout!*

Le blondinet s’assura que tous ses membres fonctionnaient encore bien. Alors qu’il se disait qu’il s’en était bien sortit, il se rendit compte qu’une vive douleur derrière la tête le paralysait sur place. Par réflexe, le serpentard se toucha l’arrière du crâne pour voir s’il était blessé. Alors qu’il ramena sa main à la hauteur de ses yeux, il remarqua avec horreur que celle-ci était tachée de sang. Péniblement, Oswald essaya de se relever. Sa vision était brouillée et il commençait déjà à être étourdit. Constatant qu’il perdait son équilibre, il resta assis dans les marches, le dos accoté sur le mur de pierre. Finalement, à bien y penser, son idée n’était pas si bonne que ça…

- Ca va ? Tu peux te lever ? Tu veux que je t'aide ? Paaardon c'est ma faute je sais si j'avais pas cassé la serrure tu serais toujours vivant....mais tu vas pas mourir hein ?

Le serpentard poussa un soupir d'exaspération en voyant arriver la Gryffondor. Pendant un court instant il l'avait complètement oubliée. Que faire? Lui lâcher un tas d'insultes pour qu'elle se taise une fois pour toute? Bien que c'était elle qui avait arraché la poignée, Oswald savait que ce n'était pas directement de sa faute. De plus, elle avait fait tout ce qu'elle pouvait pour l'aider, c'est-à-dire presque rien. Au moins elle avait été assez gentille pour se préoccuper de son état. Après tout ce qu'il avait fait pour elle, c'était le minimum.

*Non, ça ne va pas. Non, je ne peux pas me lever. Non, je ne veux surtout pas que tu essais de m'aider, ça risque d'empirer les choses et non, je ne vais pas mourir...enfin je l'espère...*

- J'vais bien, j'ai même pas mal... lança le garçon à l'intention de la jeune fille qui était selon toute apparence complètement paniquée.

En vérité, Oswald avait horriblement mal à la tête, mais il n'allait tout de même pas l'admettre, surtout pas à une fille. Heureusement pour lui, la douleur, si intense qu'elle soit, ne réussi pas à lui arracher une seule larme. Il fallait bien que le serpentard garde le peu de fierté qui lui restait. Bien qu'il était encore légèrement étourdi, il réussit tout de même à reprendre ses esprits. Il tourna la tête et jeta un coup d'oeil vers la volière. Tout ce mal rien que pour une vieille porte qui, de plus, était rose. À bien y penser, cela ne changeait pas grand-chose, mais la situation en était pourtant presque loufoque et cela ne faisait que renforcer la colère du garçon.

Le blondinet essaya difficilement de se lever pour une deuxième fois mais la tête lui tournait encore. Il préféra donc rester assis tout en se tenant la nuque. Il était loin d'avoir une hémorragie, mais le sang coulait à présent le long de son cou. Voyant que la douleur résonnait encore dans sa tête, le vert et argent pensa qu'il serait peut-être sage d'aller directement à l'infirmerie, en espérant que l'infirmière ne le garderait pas sous surveillance trop longtemps. Ensuite, il irait changer son chandail qui était à présent légèrement imbiber de sang et puis finalement, il allait pouvoir déjeuner. Il restait seulement une chose à faire avant d'entreprendre le reste de la journée.

- J'peux récupérer ma baguette ou tu préfère la garder au cas où tu aurais l'envie d'arracher une autre poignée? dit Oswald sur un ton sarcastique en fixant Marianna.

Malgré son choc brutal à la tête, le jeune blond gardait toujours son sens de l'humour. Il essayait tant bien que mal de retrouver sa bonne humeur en ce début de week-end mais vu son état, cela n'allait pas être facile. Il était tout de même sortit de la volière en moins de cinq minutes et il avait encore le temps de profiter du magnifique temps qui régnait dehors. Quelle journée! Envoyer une lettre n'aura jamais été aussi difficile. Après avoir maudit la porte rose et la serrure complètement démantibulée,Oswald se promit de ne plus jamais remettre les pieds dans cette maudite volière.

- Menteur ! Même que t’as plein de sang de partout !

Cette brillante déduction était sortie toute seule de la bouche de la Gryffondor. Eh oui Mariana pouvait être très intelligente lorsqu’elle le voulait. En attendant cette remarque ne résolvait en rien le problème. Elle était dans les escaliers menant à la volière, avec un Serpentard qui allait sûrement se vider lentement de son sang et finir desséché comme un vieux pruneau. Pourquoi fallait-il toujours qu’elle se mette dans des situations comme celle-ci. En tout cas, jamais plus elle ne reviendrait à la volière. Elle était maudite. Oui c’était sûrement ça la cause de tous ses malheurs, la volière était maudite. Mais revenons à nos moutons.

- J'peux récupérer ma baguette ou tu préfère la garder au cas où tu aurais l'envie d'arracher une autre poignée?

Jamais l’on n’avait vu une tomate plus rouge que la tête de Mariana. La petite avait la peau assez blanche et cela se voyait d’autant plus. Et elle savait qu’elle était en train de piquer l’un des plus grands fards de sa vie. Premièrement parce qu’elle n’aimait pas qu’on lui rappelle ses erreurs et deuxièmement parce que c’était un Serpentard qui parlait. Ce qui n’arrangeait pas les choses car, s’il ne mourrait pas avant, il se ferait sûrement une joie énorme d’aller raconter à ses petits camarades Vipères que Mariana Taylor, deuxième année à Gryffondor n’était qu’une Miss Catastrophe dotée d’une incapable. Au pire, le seul moyen de le faire taire était de l’achever. Une très mauvaise idée sans aucun doute.

- Oh non tu peux la prendre je n’ai pas l’intention d’arracher une poignée pour le moment. Mais quand l’envie me prendra tu seras le premier au courant....

Mariana tendit la baguette encore noir du feu de tout à l’heure au blondinet avec un sourire ironique. La petite savait très bien faire les sourires ironiques. Il faut dire que tous les Serpentard qu’elle croisait dans les couloirs se promenaient avec le même sourire ironique et qu’il suffisait de les imiter. Même si une légère couleur rosée inhabituelle restait sur le visage de la petite, elle avait réussis à reprendre contenance et espérait qu’Oswald n’avait rien remarqué. Il aurait eut du mal, des tomates aussi rouge que cela on n’en croise pas tous les jours mais qui sait…peut-être que le choc l’avait rendu aveugle. En parlant de devenir aveugle le sang continuait de couler le long du cou du blondinet … comment ça aucun rapport ? Bref si cela continuait elle allait se retrouver face à une chose tellement desséché et les termites rappliqueraient en quatrième vitesse pour manger Oswald tout cru. Passons le fait que, comme elle l’avait conclu quelques minutes plus tôt, il n’était sûrement pas comestible. En tout cas, il fallait qu’elle trouve une idée et la meilleure lui paraissait être celle de l’infirmerie. Là bas en deux coups de baguette magique et une potion affreuse à avaler, il serait sur pieds. Encore fallait-il qu’il parvienne (vivant de préférence) jusqu’à l’infirmerie. Et cela, c’était le gros de la tâche.

-T’veux aller à l’infirmerie, demanda gentiment la jeune fille sachant pertinemment que si il refusait elle le trainerait de force. Tu veux que je t’aider à y aller ? Enfin plutôt que j’y aille avec toi histoire que tu ne meurs pas en route…

Après tout le secouage et le brassage dont il était victime, Oswald finit par sortir de sa torpeur. Lorsqu’il reprit connaissance il remarqua que Marianna l’avait agrippé par le col pour l’agiter frénétiquement dans tous les sens. On ne peut pas dire qu’il appréciait vraiment. Brusquement, il se défit de l’emprise de la griffondor. Il la fixa d’un air interrogateur en se demandant ce qui se passait. Il était trop troublé pour dire quoi que se soit. Il se rendait bien compte qu’il avait manqué un épisode. La dernière chose qu’il se rappelait était lorsqu’il avait récupéré sa baguette qui traînait à présent à côté de lui. De plus, non seulement il avait encore mal à la tête, mais une intense douleur lui pinçait à présent la joue gauche.

En gardant toujours le silence, Oswald ramassa tranquillement sa baguette magique. Il avait l’air complètement égaré, un peu comme quelqu’un de perdu. Il réussit péniblement à se remettre sur ses pieds et à rester debout. Ses yeux bleus figés au sol, il s’accota de sa main libre. Son regard glissa le long du mur pour rencontrer les yeux de Marianna.

- Euh…pourquoi…qu’est-ce qui s’est passé?… demanda t’il d’un ton anxieux.

*Il faudrait pas qu’on me voit dans un état aussi lamentable…mais au fond, qu’est-ce que sa change? Elle peut bien penser ce qu’elle veut, j’m’en fou après tout. Au point où j’suis rendu, c'est pas comme si c'était important…Avec tout ce sang qui coule c’est un miracle que je puisse encore me tenir debout. Il faut absolument que je fasse quelque chose…surtout, il faut que je garde mon calme sinon je vais devenir fou, si ce n’est pas déjà le cas.*

Il était rare de voir Oswald aussi inquiet. Il se rendait bien compte que la blessure était sûrement plus grave qu’il ne l’avait cru. Il fit donc preuve de jugement et décida de partir à l’infirmerie sans plus tarder, en espérant y arriver en vie. Sans porter attention à la jeune griffondor, il se retourna vers le bas des escaliers. Il n’avait aucune idée où se trouvait l’infirmerie mais ce n’était pas en restant içi qu’il allait arranger les choses. Ne laissant pas la jeune fille le temps de répondre, Oswald reprit la parole :

- Je…je crois que j’devrais y aller… lança t-il en ne prenant même pas la peine de regarder celle qui l’avait mit dans ce pétrin.

Il avait dit ces derniers mots plus pour lui même que pour Marianna. Il était au moins sûr qu’il pouvait encore formuler une phrase. Bien que la gamine lui avait proposer de l'aider, le serpentard l'imaginait difficelement en train de le supporter avec un corps aussi frêle. Le serpentard était tout de même légèrement plus lourd et plus grand que la gryffondor. Il fallait qu'il se débrouille seul. Lentement mais sûrement, Oswald amorça sa descente vers le bas des marches, même s’il ne savait pas par où se diriger par la suite.

Oswald écoutait d'une oreille distraite ce que disait la fille. Il s'était bien et bel évanoui, et après? C'était tout à fait normal d'avoir une petite faiblesse, surtout pour un gosse de 12 ans qui vient tout juste de se casser la gueule dans les escaliers après avoir enfoncé une porte. Bien que certains puissent concevoir ce geste comme étant héroïque, du point de vue du blondinet, c'était plus suicidaire que courageux. En tout cas, on n'allait pas reprendre le petit serpentard à jouer les héros comme il venait de la faire. Mais bon, pour en revenir à ce que la gryffondor venait juste de dire, le blondinet en avait compris qu'une partie :

-...la trace de ma main sur ta joue...

Le serpentard n'était pas très perspicace, mais il croyait tout de même avoir finalement compris pourquoi il avait si mal à la joue : elle lui avait donné une claque. Instantanément, il s'arrêta, restant ainsi immobile au milieu des escaliers. Il n'en revenait tout simplement pas. Le pire, c'était que la gifle qu'elle lui avait assenée lui faisait encore très mal, comme si le fait de se fracasser la tête dans les marches n'était pas suffisant pour elle. Il ne trouva rien à dire, il n'y avait rien qui puisse décrire ce qu'il ressentait à ce moment.

*P&?% de conne! Tu pensais vraiment que si tu me frappais aussi fort, ça allait arranger les choses!?! Si t'était un mec, j'crois que je te broierais le crâne sale petite garce! Je te frapperais si fort que même ta mère te reconnaîtrait pas! J'sais pas ce que me retient de...*

Il ne savait pas ce qu'il allait lui faire, mais il savait que ça allait faire mal. Après tout, sa patience avait ses limites et il avait plusieurs bonnes raisons de lui faire regretter son insolence. Mais, heureusement pour elle, Oswald avait un urgent besoin d'aller à l'infirmerie et, par un heureux hasard, elle savait justement où cet endroit se trouvait...

- Tu veux que je t'accompagne ? J'aimerais pas avoir ta mort sur la conscience ! Pis je connais par coeur le chemin de l'infirmerie moi ...

La gryffondor ne le savait peut-être pas, mais en disant cette dernière phrase, elle venait d'éviter de justesse la terrible et impitoyable colère d'Oswald. Il allait devoir endurer le caractère agaçant de la jeune gryffondor pendant quelque temps encore s'il voulait se rendre à l'infirmerie. C'était un sacrifice qu'il était prêt à faire pour pouvoir survivre. Quand il serait guérit, il aurait tout le plaisir de lui dire à quel point il la trouvait stupide et irritante.

- Tu sais où se trouve l'infirmerie?...est-ce que tu pourrais me montrer où c'est....s'il te plaît? demanda t-il en se retournant vers la gamine.

Oswald avait essayé de paraître le plus aimable possible, mais le ton qu'il avait employé pour formuler sa demande sonnait horriblement faux. Après l'épisode qu'il venait de vivre, c'était parfaitement normal d'avoir une attitude un peu plus hostile. Le jeune Smith avait plusieurs raisons de détester la petite fille. La principale raison était que malgré tout ce qu'il avait fait pour elle, il n'avait même pas eu droit à un petit 'merci' de sa part...

(hj: bonne fête en passant!!)

Si elle remarqua le changement de ton d’Oswald, la jeune Gryffondor n’en laissa rien paraître. Elle n’aimait pas chercher les embrouilles et elle avait fait assez de bêtises pour aujourd’hui. En plus Oswald avait plus de biceps qu’elle, chose à ne pas négliger. C’est donc un gros sourire qu’elle fit au Serpentard, alors qu’il méritait amplement une autre baffe, tout en s’écartant du passage :

- Après toi …

C’est donc plutôt lentement qu’ils se dirigèrent vers l’infirmerie, lieu de prédilection de la jeune fille. Ben oui, elle y passait le plus clair de son temps. La petite fille tourna à droite, plongée dans ses pensées. Sans y réfléchir elle avait accélérée le mouvement, perdue dans ses pensées, sans se préoccuper de si Oswald la suivait. La petite se demandait si elle allait arriver vivante à l’infirmerie. Ou si Oswald allait arriver vivant. Avec la maladresse dont elle faisait preuve, elle ne pouvait pas prétendre qu’il soit en toute sécurité en sa compagnie. Elle risquait de le coincer dans une de ces vieilles armures grinçantes, ou pire de le faire tomber dans les escaliers. La petite imaginait sans peine le Serpentard en train de faire des roulés boulés en descendant les niveaux. Dommage pour lui Oswald avait des oreilles de tailles tout à fait respectables, sinon elles auraient puent lui servir de gouvernail. Et hop je tourne l’oreille droite, je vais à gauche et vice versa. Ca pourrait être pratique d’ailleurs un gouvernail intégrer dans la tête. Mariana venait d’avoir une idée de génie : intégrer un plan virtuel dans la tête de chacun pour ne plus se perdre. Et comme cela elle aurait trouvé la volière sans problème, n’aurait jamais parlé à Oswald et le destin ne se serait pas acharner sur elle en cassant la poignée. Mariana qui se sentait très fière, venait d’inventer à peu de choses prêts le GPS….
En parlant de se repérer la jeune fille venait de passer devant un escalier en oubliant de le descendre. Elle s’arrêta net et se remis dans la bonne direction. La Gryffondor en était certaine, l’infirmerie se trouvait dans le couloir en bas de cet escalier. Effectivement quelques dizaines de secondes plus tard, les deux gamins se retrouvèrent devant une grande porte en bois semblable à celle de la volière. Prudente, Mariana recula humblement tout en lançant à Oswald :

- Voilà on est arrivé. Vaut mieux que tu l’ouvres toi-même, c’est plus prudent !

Elle ne voulait en aucun cas revivre le même épisode qu’à la volière. Imaginez que la poignée lui reste dans les mains. Cette fois ci c’était certain, Oswald ne se gênerait pas pour lui foutre son pied au derrière. Plutôt deux fois qu’une d’ailleurs.

[Merci Et désolé de la longueur j'me rattraperais ensuite...suite à l'infirmerie ?]