La première nuit à Poudlard de la jeune fille avait été plutôt dure. En effet, Colleen n’avait que peu dormi cette nuit-là. Une nouvelle école, de nouvelles personnes, de nouvelles matières, de nouvelles règles de vie, oui, il y avait de quoi être préoccupé, surtout lorsque ce monde était nouveau, et que quelques semaines plus tôt, on ignorait même que le mot magie n’était point un rêve.
Alors, après s’être endormie très tard dans le dortoir des Serdaigles, le sommeil de la première année avait été dérangé par ses nombreux cauchemars et rêves étranges.
Au petit matin, un réveil strident avait sonné, et la jeune fille avait sauté de son lit dans un fracas de grigris tombés de sa table de chevet. Bref, après avoir réveillé les quatre autres jeunes filles de sa chambre, s’être poliment excusée, elle était allée se vêtir de sa robe de sorcière noire et coiffer rapidement ses cheveux en une jolie queue de cheval haute. Puis, elle avait attrapé son sac comportant quelques parchemins et ses livres de cours et enfin…sa baguette magique ! Une fine baguette en bois de chêne entourant un crin de licorne, 29.5 cm de longueur, facilement maniable, adaptée à tout genres de sorts.

Elle s’était précipitée dans le couloir, avec la ferme intention d’aller prendre un conséquent petit déjeuné. Colleen avait ensuite sauté deux-trois marches pour se retrouver sur l’un des escaliers, mais là, un phénomène « étrange » s’était produit. L’escalier s’était mis à vibrer, rendant la marche sur laquelle était Colleen instable. Puis il s’était légèrement décalé, et la jeune fille cria d’une voix aiguë et forte, après avoir manqué de tomber.

- AHHHHHHHHHHHHHHHH !

Aussi étrange que cela pouvait paraître, la jeune fille n’était pas au courant que ces escaliers bougeaient, ce qui pouvait surprendre. Paniquée, elle s’était accrochée fermement à la rampe, lâchant son sac qui avait dévalé quelques marches pour se retrouver pratiquement en bas, menaçant de tomber dans le vide.

[J'ai éclaté de rire devant ton mess ptdr ]

Colleen observait son sac passer une marche, puis deux…Elle descendit tant bien que mal, se cramponnant toujours à la rampe. Elle regardait le vide d’un air effrayé, n’étant plus qu’à quelques mètres du bas de l’escalier. La petite fille lâcha soudain sa main droite et attrapa son sac d'un geste fébrile, avant de remonter les marches en arrière. La respiration de la jeune fille était saccadée, et de plus elle tremblait légèrement. En effet, le vertige est une chose qu’on ne peut contrôler, surtout lorsque l’on est sur un sol instable.

Bien que très jeune, Colleen avait déjà eu à faire une fois à sa phobie. Elle avait 6ans lorsque c’était arrivé, et c’était toujours gravé dans sa mémoire, les détails toujours aussi présents. Sa première année de CP avait été éprouvante, elle avait découvert ce qu’étaient les jeunes gens d’aujourd’hui, et principalement les propos blessants. Et c’était donc un vendredi midi, à l’heure de la cantine, que la petite fille était remontée en pleurs dans sa salle de classe, cherchant désespérément sa maîtresse pour se plaindre. Malheureusement, en entrant dans la salle de classe, la jeune fille était tombée sur un des élèves qu’elle ne pouvait supporter. Et bien sûr, ce dernier avait profité de son moment de faiblesse pour lui courir après. Cela peu paraître bien stupide, mais à 6ans… Et donc, elle s’était enfuie en courant, le vieux parquet de l’école grinçait sous ses pieds, elle s’était dirigée vers la cage d’escalier puis avait commencé à dévalé les marches, lorsque le garçon lui avait lancé des paroles ‘blessantes’ elle avait tenté un coup d’œil. Et là, BAAAAM !
Le noir laissait peu à peu place à la lumière, découvrant d’abord des ombres lointaines, qui devenaient de plus en plus colorées et qui s’animaient. Elle entendait aussi des faibles paroles « Colleen? Ca va ma puce ? », mais ne les enregistraient pas. Ses petits yeux se décolèrent, elle put apercevoir sa mère assise à son chevet, ainsi que son père et une infirmière en blouse blanche discuter près de la fenêtre.

« Ca va ? Tu n’as rien ? »

Cramponnée à la rampe, la jeune fille releva difficilement la tête du vide, et regarda l’élève qui lui parlait. Croyant d’abord à une parole sincère, elle répondit d’une faible voix avec un petit sourire aux lèvres.

- Oui, oui…ça va.

Elle avait cependant un ton peu assuré. L’escalier vint se poser en douceur sur l’un des étages, rendant l’accès aux couloirs à la jeune fille. Elle remonta lentement chaque marche, guettant le moindre signe qui pourrait croire à une nouvelle comédie de l’escalier. Elle aperçut un logo vert et argent, représentant un serpent, sur la robe du jeune sorcier, et en déduit que ce devait être un Serpentard. Une fois sur le sol ferme, sa respiration reprit son rythme normal et elle remit son sac sur son dos.
Pas obligée de rameuter tout l’étage? La jeune fille n’était même pas consciente d’avoir crié, elle pensait seulement avoir poussé une faible exclamation. La petite Serdaigle brûlait d’envie de lui lancer une réplique cinglante, mais comme à chaque fois, les mots qui sortaient de sa bouches n’étaient pas ceux qu’elle désirait prononcer.

- Heu…si tu le dit.

Son regard se porta sur la forme argentée qui se tenait fièrement, mais qui avait l’air un peu à côté de l’action. Un fantôme ? Elle haussa un sourcil puis l’abaissa rapidement, se rendant compte de son impolitesse, puis lui adressa un signe de tête. En effet, si un escalier au dessus du vide faisait peur à la petite, elle n’était pas plus étonnée de voir un fantôme que d’avoir reçue une lettre d’une école de sorcellerie.

- Bon...bonjour.

La Serdaigle le regarda, et d'un air défaitiste lui dit juste:

"Heu... si tu le dis.."

La phrase de la jeune élève eu l'effet d'une bombe dans l'esprit du Serpentard ; Si tu le dis; Il venait quasiment de l'insulter, et c'était tout ce qu'elle trouvait à lui dire. Si comme tous les autres enfants au-quels Alex avait eu à faire elle l'avait envoyer balader ou insulter de tous les noms, il aurait réagit comme d'habitude, en ignorant et en s'éloignant sans en ajouter davantage. Mais là, elle ne répondait pas, ne se rebellait pas, meme elle acceptait.
Et malheureusement pour elle , face à un esprit aussi tordu que celui d'Alexander, ce n'était pas une bonne chose. Il détestait par-dessus tout les pleurnicheurds, ceux qui prenaient des coups sans les rendres ou qui pour se défendre aller se plaindre à des tiers. Bref, ceux qui pour Alex représentaient la faiblesse. Et alors que son visage était impassible quelques secondes plutot, une onde de colère et de dégoût vint le troubler, donnant à son faciés d'ordinaire assez agréable, une teinte mauvaise et des traits effrayants. Sa colère se transforma alors en un flot de paroles violentes:

"Quoi! Si tu le dis! Tout ce que tu trouves à faire c'est te courber! Demandes moi pardon pendant que tu y es! Et quand ces ****(met l'insulte qui te plairas) de sangs purs viendront te traiter de sang de bourbe, c'est ce que tu leur répondra aussi! Nous, on vient du monde des moldus on doit etre fort pour pas se faire marcher sur les pieds par ces privilégiés qui sont nés chez les sorciers! Tu me dégoûtes c'est pas de la pitié que j'éprouve envers toi! C'est du mépris! Retournes chez ces faibles de moldus!"

C'était ridicule, odieux et illogique. Comment pouvait-il faire preuve d'autant de méchanceté face à une fille de son âge. Et pire encore, il s'en était meme prit à ses propres origines. Il n'aimait pas les moldus, il n'aimait les sangs purs. Mais alors qui aimait-il? A part sa propre petite personne évidemment. Sans qu'il le veuille vraiment une nouvelle part d'ombre venait de naitre dans son âme. C'était peut-être pour cette raison que le Choipeau l'avait envoyé à Serpentard. Il avait sans doute vu le mal en lui. Mais Alex ne pensait pas à ça, il préféra voir son attitude comme une perte de contrôle, d'ailleurs au fond de lui même il commença à s'en vouloir. Après tout elle ne lui avait rien fait et alors qu'il se retournait pour s'éloigner, il murmura un:

"pardon"

Mais Nick-Quasi-Sans-Tete ne comptait pas laissé le jeune homme s'en tirait à si bon compte, et d'une voie si forte qu'on dut l'entendre du Nord au Sud de l'Angleterre, défendit la jeune Serdaigle:

Comment oses tu! Sale petit monstre! S'en prendre ainsi à une pauvre petite! Ah tu es bien un Serpentard! Mais tu ne t'en tireras pas comme cela! Fais-moi confiance! Je vais avertir tout le monde Mc Gonagal, Dumbledor, le club des chasseurs sans tête, le ministre de la magie, la reine d'An..."

Le fantôme continua ainsi pendant de longues minutes, si bien qu'Alex regrettait maintenant amèrement son emportement..


HRP [ravi d'avoir pu te faire rire :joker:
par contre je viens de relire mon post et je parle comme si je sais que tu es d'origine moldu alors que mon perso ne devrait pas le savoir. Donc si ça te dérange dit le moi et j'éditetrais]

[Aucune importance ^^ De toute manière, si elle avait eu des parents sorciers, elle aurait sûrement su que les escaliers bougeaient et que les serpy avaient comme dire...une mauvaise réputation aupres de certains élèves ]

Le regard de la petite fille était toujours porté sur le fantôme, elle en aurait presque oublié de jeune Serpentard. Il flottait à quelques centimètres au-dessus du sol, et regardait le petit à côté de lui, toujours d’un air absent.
La jeune fille vit le visage du jeune garçon vert et argent, déformé par la rage, mais ne dit rien. Elle savait que rester calme lorsque quelqu’un s’énervait le mettait encore plus en colère, elle s’abstint de paroles, sachant que les paroles blessantes ne tarderaient pas. Et effectivement, celles-ci arrivèrent très rapidement. La petite Serdaigle l’observa se mettre dans tous ses états, il parlait de faiblesse, de moldu et sangs de bourbes. Qu’étaient des sangs de bourbes, elle n’en savait rien, ce qui lui évita donc de prendre les paroles comme elles auraient dû êtres prises.
Elle lui répondit d’un ton parfaitement calme et posé.

- Tu sais, pour moi sangs de bourbes ça ne veut pas dire grand chose. Les insultes, j’ai l’habitude de les encaissées, pourquoi cela changerait-il maintenant ? Par ce qu’ un autre sorcier se croirait supérieur ? La magie, c’est un terme que même dans mes rêves les plus profonds, je n’osait imaginer. Et après la joie ressentie en arrivant ici, je crois m’apercevoir que certaines personnes sont toujours aussi agressives, et ne prennent pas conscience de leur chance.

Elle détourna son regard, se demandant ce qu’elle pourrait bien faire à présent. L’idée de son copieux petit déjeuner était loin, comme l’heure de son premier cours. Elle aperçut l’ombre du jeune garçon se retourner en lui murmurant ‘pardon’. Prise au dépourvu, elle ne trouva rien à répondre que:

- C’est pas grave

La petite bleu et argent était habituée aux insultes, mais certainement pas aux excuses. Alors qu’elle s’apprêtait à lui reparler, la voix du fantôme retentit si fortement qu’elle fit sursauter Colleen. Il s’élança dans un long discours de menaces qui ne tenaient pas la route.

Tu vas voir si tu continue comme ça ! S’en prendre à des filles perturbées, c’est quoi ces manières ! Oh non non non, ne te retournes pas ! Par ce que Nick-Quasi-sans-tête ne te laissera pas partir comme ça, petit être dépourvu de conscience ! Inadmissible !

Il prononça le dernier mot dans un soufflement, en levant les yeux en l’air. Puis il continua sa tirade, et même s’il prenait sa défense, Colleen commençait à vraiment en avoir marre. Une fois qu’il eu enfin terminé, elle soupira mais lui adressa un signe de tête avec un petit ‘merci’, c’était la moindre des choses, même si ses propos n’étaient sûrement pas adaptés à une querelle du genre.

Un éclat de verre, un petit cri et des bruits de pas se firent entendre. La jeune Serdaigle tourna la tête, et pu apercevoir une petite fille courir à toute vitesse, les mains sur sa tête. Mais aussi un petit fantôme qui voletait derrière elle en chantant des insultes, et tenant des cartouches d’encre dans la main. Elle regarda la petite fille courir, en pensant qu’elle préférait encore être face au jeune garçon qui se trouvait devant elle plutôt que de devoir éviter ce petit fantôme.
Elle se retourna soudain vers le jeune Serpentard et lui parla d’un ton presque amical.

- Tu sais, j’ai l’habitude des insultes, et maintenant ça ne me touche pratiquement plus. Mais je comprends, je comprends qu’on puisse me prendre pour une petite fille stupide. Moi, je ne connais pas le monde magique, il est vrai que je suis issue d’une famille moldue. Mais vois-tu, même si j’ai pu entendre à ma table que les Serpentards étaient des petites vipères, je préfère me faire mon propre avis des personnes, je ne pars pas avec un apriori.

Bien sûr, le fantôme de Gryffondor devait juger les paroles de la petite Serdaigle traîtres à sa maison, il n’hésita d’ailleurs pas à le lui faire remarquer.

Et bien c’est du beau, ça ! Maintenant voilà que quand on se fait insulter par un vert et argent, on pardonne ! Où va le monde des sorciers?

Il soupira et se retourna, puis s’en alla lentement, très lentement, comme pour entendre la suite des évènements.

«... Nick-Quasi-sans-tête ne te laissera pas partir comme ça, petit être dépourvu de conscience ! Inadmissible ! »

Quand Nick en eu finit avec ses réprimandes, Alex pouvait juré avoir sentit ses oreilles rougir. Et le Serpentard dont la mauvaise fois était parfois plus que voyante, allait lui répondre quant la voie de la Serdaigle se fit entendre. Le vert et argent n’en croyait pas ses yeux; et ses oreilles surtout; la jeune fille semblait ne pas être en colère. Au contraire elle le justifiait presque. Décidemment elle était bien étrange. Et tendit qu’elle déblatérait des paroles qui aux yeux du vert et argent étaient totalement insignifiantes, il se remémora ce que lui, avait dit. Et se rendit compte mais ,c’était un peu tard qu’il lui avait avoué qu’il était un moldu. Ce qui, si ça devait se savoir chez les Serpentards, risquait de lui faire passer quelques mauvais moments, voir sept années de mauvais moments. Les yeux d’Alexander s’écarquillèrent et une étincelle d’effroi les parcourue. Ainsi dans le cerveau du serpent ; entierrement dédié à calculer ce qui était bénéfique pour lui et ce qui ne l’était pas, et surtout à se sortit de toutes les situations sans trop de dommage ; une étrange mécanique se mit en marche. Il y avait deux solutions : Soit la bleue allait le faire chanter pour se dédommager de l’agression d’Alex. Soit elle allait; et c’Est-ce qui faisait le plus peur au jeune vert et argent ; tout révéler aux premières personnes qu’elle croiserait et dans ce cas la, toute l’école ne tarderait pas à être au courant. Tout en écoutant ; enfin en entendant ; les paroles de la Serdy, il se maudit lui-même:

* Si à chaque fois que je parle, ça me met dans la merde, heureusement que je ne parles pas souvent!*

Enfin, le discours sans intérêt de la première année prit fin. Et Alex fut étonné, pas un mot sur le fait que ce soit un moldu, mais il pensa que c’était une Serdaigle ; et à ce qu’Alex avait cru comprendre, c’était la maison des grosses têtes ; donc peut-être était-elle maligne et préférait garder cette information pour un moment où elle en aurait besoin. ; le garçon était quand même un tantinet paranoïaque; Mais ayant la fâcheuse tendance à sous-estimer tout le monde et se croire à tord ou à raison supérieur . Il se dit plutôt qu’elle était en fait extrêmement naïve, voir même stupide. En tout cas elle ne semblait pas assez machiavélique pour élaborer le genre de plan auquel le ; misanthrope , paranoïaque et narcissique ; petit garçon avait pensé. A cette idée, un petit sourire en coin se dessina sur son visage et ne voulant pas non plus prendre de risque, tout en s’éloignant de la bavarde qui commençait à l’ennuyer, il lui fit une réponse bien propre mais n’ayant sans doute aucun rapport avec ce que la jeune fille venait de lui dire, et d’un grand et faux sourire il lui dit:

« Oui bien sur! Tu as raison. Ah mais excuses moi, il faut que j’y aille, j’ai cours de vol ce matin, salut! »

Pour en rajouter d’avantages, il se força même à faire un geste amicale de la main. A peine c’était-il retourné que le sourire sur son visage s’effaça au profit de sa mine peu enjouée habituelle. Il fit quelques mètres dans le couloir, tourna à une intersection, et tomba nez à nez, à nouveau sur le fantôme de Gryffondor. Sans le regarder il n’eut qu’une phrase à son attention:

« Tes demoiselles en détresses, tu sais où tu pourras te les mettre à l’avenir »

Nick se relança dans une tirade de menaces à l’encontre du serpent, mais celui-ci ayant d’après lui déjà eu son cota de relation humaine ou fantomatique pour la journée, continua sa marche de son pas tranquille en cherchant la direction du parc et dit juste pour lui-même:

« "Finalement j’aurai mieux fait de resté couché ce matin."

[ Mwarf, dur dur de répondre Hier j'avais pas un brin d'inspi, d'ailleurs aujourd'hui non plus >.< Désolée. ]

A peine la jeune Serdaigle eut-elle prononcé ce flot de paroles qu’elle le regretta. Pourquoi avait-elle donc déballé sa vie à une personne qu’elle ne connaissait pas ? Bref, elle guetta la réaction du Serpentard avec une légère appréhension, en retenant légèrement son souffle.
Et celui-ci mis un certain temps à répondre. Elle se demandait s’il allait lui lancer un regard de dégoût et s’en aller à toute vitesse ou bien lui rire au nez. Au final, ce fut un peu des deux. Il la regarda étrangement et lui parla d’un ton faussement chaleureux, et de paroles sans aucun sens, les cours n’étaient pas prêts de commencer.
Timide, mais pas stupide, elle aurait voulu s’énerver de toutes ses forces, mais encore une fois, des paroles insensées sortirent de sa bouche.

- C’est ça…

Plus doucement, certes, elle ajouta d’un ton peu assuré en baissant les yeux.

- Fou toi de moi…

Elle ne savait pas quelle serait sa réaction, et cela l’inquiétait. L’avait-il entendue, ou non ? Elle n’était pas du genre à se rebeller, d’ailleurs préférait largement encaisser ce qu’on lui disait, et n’avait pas confiance en elle. Les répliques qui brûlaient au fond d’elle ne sortaient jamais, la laissant se consumer à petits feux.

Elle regarda Nick-Quasi-Sans-Tête d’un air implorant, sans vraiment savoir ce qu’elle voulait. Elle était vexée, et se sentait perdue. La première année s’était mise à trembler légèrement, elle se retourna et se mise à courir dans le sens inverse. Ses petits pieds claquaient le sol avec violence, quelques larmes s’étaient mises à couler sur son visage…

Elle pensait que le monde de la magie se résumait à la joie, elle s’était trompée.
La fillette bleue et Argent avait dévaler les escaliers, en espérant en son fort intérieur qu’il ne bougerait pas, pour aller à la Grande Salle. Elle passa sa manche sur ses yeux, souffla quelques instants puis entra dans la Grande Salle, afin de se consoler sur un bol de céréales…