Lysa monta à la volière comme a son habitude avec une lettre remplie de fausses politesses qu'elle adressait chaque mois a ses parents.
Cette habitude n'avait rien d'une démonstration d'affection, cela se rapprochait plus d'un rite obligatoire.

La jeune fille gravit tout de même les marches avec entrain. La perspective de cotoyer quelques hiboux malodorants et peu amicaux ne l'enchantait guère en revanchela possibilité de se trouver face a des pouffys en larmes pleurant leurs chères mamans et tout prêts a se faire insulter,voila qui pouvait apparaître comme un lot de consolation tout a fait acceptable.

Les quelques dernières marches se dissipèrent et Lysa put pousser la porte de la volière.
Cherchant des yeux un hibou elle eu même la surprise de constater la présence d'un autre élève.

En se rapprochant de plus près Lysa aperçut clairement l'identité du second occupant de la salle.
Drago Malefoy de son nom complet se tenait là le teint maladif ,une lettre à la main.
Si sa présence dans un lieu couremment n'avait rien d'étrange,son attitude elle regorgeait de bizarrerie. Il etait assis dans un espèce d'état second totalement absorbé par la lettre qu'il serrait assez fort pour la faire disparaître.

La jeune fille se trouvait en terrain inconnu,elle ne connaissait guère le préfet de sa maison aussi surprenant que cela puisse paraître. Bien sur elle en avait dejà entendu parler mais ne lui avait jamais prété plus d'attention que ça, excepté bien sur lorsque son père parlait de luciuc Malefoy lors des repas.

Malheuresement pour Lysa des mots prononcés entre deux fourchettes de spaghettis ne suffisait pas à la faire s'interesser a quelqu'un. Seul son propre opinion comptait.

La jeune fille l'aurait ignorer pour résoudre le problème or celui-ci tout occupé qu'il etait bloquait le passage qui menait au seul hibou disponible.

Lysa avança alors d'un pas silencieux et prononça d'une voix denuée de toute émotion.

Je ne doute pas que tes occupations soient de toute importantce Malefoy or il n'en demeure pas moins que tu te trouve sur mon chemin.

Le ton de la jeune fille n'etait guère agressif,mais elle se tenait tout de même sur ses gardes ignorant totalement les prédispositions du jeune homme.

Lysa observa les têtes d'enterrement qu'affichaient ses deux camarades de maison. A les voir tout les deux ainsi, la jeune fille eut du mal à se retenir d'éclater de rire. Si elle put se retenir de rigoler elle ne put s'empêcher de faire quelques commentaires.

Allons allons regardez-vous, vous faites peine a voir. Je ne doute pas que vos preocupations soient de taille mais je me permet de vous rappelez que la bouderie et la tristesse affichées ouvertement c'est le domaine des pouffsoufles.

Quand a toi O'donnell rajouta-t'elle sans cacher un leger rire ironique laisse moi te rappeler que tu as une image a tenir.

Malgré les revendications de son amie, Lysa passa par dessus son corps avachi par terre afin de rejoindre l'hibou précedemment reperé.
Elle connaissait le caractère emporté de son amie certes, mais cela ne l'avait jamais empeché de lui parlait franchement. Lysa se considerait d'ailleurs comme une des rares elèves de cette école a ne pas craindre directement les humeurs taciturnes de "la crème des serpentards "comme elle se plaisait a l'appeler.

Après avoir attaché la lettre a son transporteur,Lysa fit volte face et resta debout face a ses deux interlocuteurs.

Je plains les pouffys qui croiseront ta route O'donnell aujourd'hui.
Bref veuillez m'excusez, non pas que votre conversation haute en couleurs m'ennuie loin de là seulement il se trouve que j'ai quelques obligations.

Lysa reemprunta le même chemin et prit place sur une pierre. De là elle sortit un bout de parchemin et commença à ecrire une seconde lettre le plus vite possible.Elle envoyait une lettre a l'un de ses frères pour la bonne et simple raison que cette dernière etait revenu a Poudlard en oubliant la plupart de ses affaires.
Du moins seulement celles qui avaient peu d'importance a ses yeux c'est a dire ses livres de cours.

Elle s'accorda une pause en ouvrant un paquet neuf de chocogrenouilles.Après un moment d'hésitation, elle lança deux chocolats aux deux autres élèves présents.

Si vous ne pouvez pas parler vous pourrez surement manger. De plus c'est connu par tout les médicomages, le chocolat guérit tout les maux quels qu'ils soient.

Avant même d'attendre la moindre réaction, Lysa mordit ferocement dans la sienne.

[hj: Tiens, vu que tu es ma Préfète préférée Joana, je te mets en tête de lice, voilà la réponse. Désolé du retard!]

Silence, un mot si futile, utilisé plus souvent qu'il ne devrait car rare sont ceux ayant une pleine conscience de ce qu'il signifie. Pourquoi est-ce que les Serpents, vils et particulièrement éloquents, étaient-ils si proche de ce mot qui allait en contraire avec leur manière d'agir. Tout simplement parce que les contraires s'attirent. Habitués à être de manière complexe, trop complexe pour ce que des jeunes peuvent comprendre, ils se muaient rapidement dans le monde tranquille de la solitude, là où le pire allié et le meilleur ennemi est le silence. Dans ce mur sans borne, là où la moindre pierre s'effondre en laissant derrière lui un lac de rebus, de paroles et de propos étouffés, qu'on défonce quand on y peut plus ou tout simplement qu'à tord de n'être encore que des jeunes, on perd pieds, on s'effondre, face à une monde qui ne devrait pas exister pour des bambins, des jeunes, des enfants en voie de devenir des dignes acteurs de leur Sang, les dignes régisseurs de leur puissance, la puissance de leur aïeuls, la puissance de leur hémoglobine, de ce liquide vivant au creux de leur veine, donnant confiance, connaissance, importance, obligation, responsabilité. Le courroux des Damnés, la joie des Désignés, le fardeau des Élus et la fierté des Anciens.

Un grand allié de Drago, ce silence, un silence qu'il muait parfois en enfermement, en discution ou en dialogue avec son esprit, sa confiance, ou pouvait-on affirmer son âme. Les gens, ces Sangs Purs, n'ont d'âme que ce qu'il fut jadis, ils agissent selon ce que voulu être la généalogie. Rare sont ceux qui s'en plaignent, rare sont ceux qui s'en tire indemne, rare sont ceux réellement conscient du fardeau digne de celui de Prométhée, maintenant sur son épaule la Terre, éternel rancoeur d'un dieu jalousant sa puissance. On pouvait, à la rigueur, s'imaginer ce que tant de responsabilités pouvait faire lorsque, à près de trois ans, on se rend compte que l'on est le prochain, celui qui doit perpétuer la lignée. Quand, à cet âge, on doit déjà penser au futur, alors que des adultes, des aînés, n'ont laissé que le Destin s'y faire, agir pour eux et décider de leur sort.

D'ailleurs, il devenait de plus en plus étranger à ce sentiment car, plus le Préfet prenait de l'âge, plus il comprenait et plus il pouvait agir en ce sens en suivant tout de même ce qu'il désirait suivre comme voie, tant et aussi longtemps que cela ne contredisait pas celle choisie par ses ancêtres, par son Sang. Il ne faut pas croire que cela dérangeait Drago, non, il affluait également dans ce chemin, chemin qui le mènera tôt ou tard à l'issue finale, que ce soit à ce moment ou des siècles plus tard, jamais Drago ne vivrait sur des remords, jamais il ne vivrait sur des regrets. On ne vivait qu'une fois, il fallait le vivre au maximum.

Dans la pièce, loin de l'esprit du troisième année qui se penchait sur la thèse de son sort, la tornade Brune semblait s'éveiller sous les paroles de son amie, du moins on les connaissait tout comme. Seulement, chez les Serpents, on pouvait subir une bourrasque car les caractères forts, impétueux, incohérents et particulièrement têtus faisaient souvent prépropos à des disputes ou des Duels verbaux légèrement en haut du ton de voix habituel. D'ailleurs, c'est ce qui faisait des Serpentards des gens hors de ce train train habituel, car tous savaient pertinemment qu'une voie était dressée là, tout droit, pour eux. Pourtant, l'esprit contradictoire les vouait à un choix ne voulant pas prendre ce qui était tracer, suivre ses propres choix et y arriver selon ses idéaux, ses décisions, ses conséquences.

La quatrième année frappa d'un coup de pied rageur une poutrelle qui bougea dangereusement avant de cracher littéralement des paroles à Lysa qui, plus loin, avait peut-être sans le vouloir irriguer davantage les colères de Joana. Drago était tout simplement hors de cette tempête dont, si rien ne dégénérait, il ne devrait en aucun cas se mêler. Pourquoi? Parce qu'il était un témoin aveugle de la scène, les deux Serpentards n'avaient pas demander un arbitre et, de toute manière, un tel acte serait tout simplement imbécile. Se mettre entre deux Verts et Argents, c'était une solution qu'on envisageait que lorsque cela était nécessaire. Beaucoup de choses à déduire mais dont, quand on a vécu de leur manière, on ne peut que suivre sans réellement s'en rendre compte.

La rage de Joana se consuma, consuma pour finalement redevenir tison, menaçant de se rallumer à un moment où on ne s'y attend pas mais elle s'affaissa contre un mur, laissant à son corps le temps de récupérer quelques instants les énergies qu'elle avait consumées dans cette rage lourde, silencieuse, violente, mais qui faisait un tel sentiment de légèreté, de liberté, de renaissance à un corps. C'était l'émotion la plus proche des Verts et Argents, la rage, la fureur, la colère, l'hystérie. Lorsqu'intérieurement, quelque chose n'allait plus, jamais on ne verrait un Serpentard pleurer, jamais pleurer sur son sort, jamais chigner sur ce qui lui arrive, jamais se mettre à douter de ses choix, mais on pourrait le voir extérioriser ce venin qui, à forte dose, devenait de plus en plus difficile à contenir et qu'une fois lancée, la pression sur les épaules ne pouvaient que redescendre, pour atteindre son seuil où le jeune est capable de le maîtriser. Un art complexe, qu'il prend des décennies à ne savoir même qu'il existe, celui de canaliser cette rage silencieuse dans l'arme la plus puissante des Rusés: les paroles.

Drago regarda, après avoir arraché la tête de la Chocogrenouille, la jeune Préfète éclater de rire à ses paroles. Un rire non contenu, où les filins de rages se perdaient dans l'oxygène, dans l'air de la Volière. Sans doute, cela lui fit le plus grand bien car, un instant après, elle semblait plus calme, moins bourrasque, beaucoup plus comme la Joana qu'il connaissait. Il l'écouta parler et, à ses propos, lui adressa un sourire mi-amusé, mi-compatissant. Rien de bien flagrant, bien sur, mais tout de même.

C'est ce que j'ai cru voir et ce que le bourdonnement de mes oreilles me rappelent encore.

Il n'ajouta rien, rien de précis. D'ailleurs, il semblait que la Vert et Argent n'avait pas terminé. Le Préfet eut la confirmation de ce qu'il pensait car elle ajouta quelque chose, quelque chose que si on ne peut que seulement s'arrêter aux paroles, on ne peut comprendre, mais quand on s'attarde réellement à ce que cela signifie, on s'attend donc à plus profond, plus sensé, plus explicite. Cependant, Drago n'émit aucun commentaires, laissant simplement planer dans ce silence envahissant qu'il avait sans doute accommodé de ce double sens, volontairement établis par la Rusée.

Il se laissa aller quelques secondes aux hypothèses car, même si le jeune Malefoy avait une certaine connaissance de ce genre de paroles, il était loin de savoir ce que Joana avait voulu dire de manière exacte. Il pouvait supposer sans que cela ne le mène à rien et jamais Drago Lucius Malefoy perdait son temps à supposer inutilement. D'ailleurs, ce fut même la Préfète qui le rappela à l'ordre en continuant son monologue que le Serpentard écouta avec attention.

Ce n'est pas toi qui t'embarque dans les aventures habituellement, c'est plutôt les aventures qui viennent à toi, il me semble. Du moins, je suppose les mésaventures car tes déboires avec les Jaunes et Noirs ne sont plus des plus méconnus...

hrp: :sifle: (Sur insistance de Jo je ressors ce topic)

Bon sang que c'etait pénible de les voir discuter même si ce terme ne convenait pas réellement à la réalité.De plus Lysa avait fini ses chocogrenouilles et de ce fait rester ici n'avait plus le moindre interêt . Ces deux là avaient chacun des comptes à regler avec la vie ou leur famille, le plus souvent d'ailleurs avec les deux à la fois.

Lysa n'avait pas de problêmes de famille insurmontables du moins elle ne s'en souciait guère et s'était toujours facilement arrangé pour passer à côté.
Un bon problême se fuit, telle etait la philosophie de la jeune fille jusqu'à présent. A seulement treize ans elle refusait de s'enfermer dans une attitude d'adulte. Elle jouerait tant qu'elle le pourrait les insouciantes .


A les observer tout les deux, Lysa se croyaient au Tibet avec les magico-dalaï Lama il ne leur manquaient plus que les vêtements appropriés pour que la ressemblance soit parfaite.

Enfin bon, il fallait bien justifier leur nomination de prefêt et Lysa
dut reconnaître que ces deux là mimaient très bien l'intelligence et cela malgré l'hystérie d'Odonnell et les cheveux trop blonds de Malefoy.

Le petit caca nerveux moment d'agitation passé pour Joana et la lettre une fois écrite, Lysa pensa serieusement qu'il était temps pour elle de partir. Elle n'était pas d'humeur a supporter les crises de sa préfête et ne se trouvait pas à sa place dans cet endroit et dans cette conversation.

Lentement et sans se presser, la jeune fille rangea la lettre précedemment commencée, jamais rien ne pressait de toute manière.
Ceci terminé, la jeune fille se leva et dévisagea ses deux camarades de maison.

Bien, ce fut une agréable discussion et Malefoy tu me vois presque enchantée de t'avoir enfin adressé la parole. Mais il est temps pour moi de partir et de vous laisser entre prefêts. Non pas que j'ai mieux a faire mais j'ai envie de prendre l'air.

Le mensonge etait facile mais peu importe, son indifférence ne devait prendre le dessus sur un minimum de politesse.

O'donnel j'ai été aussi presque ravie bien de t'apercevoir que tes cris et ta fureur ne soient pas vraiment ce que je préfere chez toi.

Sur ces paroles Lysa accrocha la bandoulière de son sac sur son épaule et adressa une dernière caresse a Emaissène l'hibour de Joana perché pas trop loin.

[hrp: n’est-ce pas ça qu’on appelle un miracle de Noël ? Lol. Franchement désolée d’avoir oublié ce topic…]

Il semblait que depuis qu’elle s’était énervée contre Lysa, celle-ci ne disait plus rien. La jeune fille ne lui adressa cependant pas un regard, de la fierté peut-être, ou de la rancœur, ou tout simplement la volonté de ne pas admettre qu‘elle s‘était emportée pour pas grand-chose finalement. Aussi continua-t-elle sur sa lancée en répondant de nouveau au préfet, toujours une pointe d’ironie dans la voix.

- C’est vrai que vu comme ça, tu n’as peut-être pas totalement tort. Je suis un nid à embrouilles, il faut croire.

Elle lança alors un regard furtif en direction de Lysa, puis le reposa sur Drago.

- Je me demande bien dans cette école qui peut ignorer à quels points les pouffys et moi sommes bons ami…Ou devrais-je dire, les pouffys et nous.

Ce fût alors que Lysa sembla enfin réagir, et ce pour quitter les deux jeunes gens. Mais, mais…. Elle était en train de les laisser en plan pour… aller prendre l’air ? Joana n’aurait su dire quoi exactement, mais quelque chose clochait dans cette logique. Trois serpents réunis dans un endroit relativement clos propice à monter un plan machiavélique à souhait, et au lieu de cela elle préférait « prendre l’air ». En plus, c’était bien elle qui passait son temps à se moquer du club des pleurnichouillards en bord de lac, qui restaient là à fondre comme bonhomme de neige au soleil devant les eaux sombres du lac.
Réalisant enfin que c’était peut-être partiellement de sa faute -peut-être aussi qu’elle avait juste envie de partir mais ça, Joana n’arrivait pas franchement à se résoudre à y croire-, la jeune préfète esquissa un pas en direction de Lysa.

- Attends.

*C’est un petit peu simple, non, si tu te contentes de l’empêcher de bouger ? Faudrait peut-être que tu ajoutes quelque chose, je sais pas moi, genre… hum… t’excuser ? … hum hum… Oui, bon, pas trop non plus. T‘es pas une pouffy, quand même. Reste que, j‘sais pas moi, mais si c‘est ta copine, et vu la quantité que tu en as dans cette école. M‘enfin, moi, je dis ça, je dis rien…*

- Je… euh…. J’étais…. Bref, désolée de m’être énervée contre toi.
Les mauvaises nouvelles, la disparition des pouffys des couloirs, ça aide pas franchement.

Joana regardait un peu partout autour d’elle, ayant du mal à arrêter son regard sur sa camarade. C’était dans ce genre de moments, quand même, qu’on était content de ne pas en avoir trop, des amis. Parce que plein d’amis, plein de disputes. Plein de disputes, plein de réconciliation. Et pour plein de réconciliations, plein d’excuses. Et CA, ce n’était vraiment, mais alors vraiment pas le point fort de la tornade irlandaise.
Voyant qu’elle s’enfonçait et que cette situation la rendait de plus en plus mal à l’aise, la jeune fille lança alors.

- Hey, ça vous dirait pas une partie de chasse à l’homme ? Enfin, devrais-je dire de chasse à vermine… Histoire de se remettre un petit peu en forme.

Pour joindre le geste à la parole, la jeune fille s’étira. Du fond de la poche de son jean, elle sortit un morceau de Miam-hibou et le lança en direction d’Emaissène.