Juste pour avoir le calme

Personne ne peut se refaire, et certainement pas Lauren, aussi jeune soit-elle! Elle n'aimait décidement pas la foule, ce brouhahaha incessant, le fait d'être en permanence entouré d'autres personnes. Elle voulait lire. Mais lire, pour elle, cela signifiait: le calme, la paix. Hors, même dans sa salle commune ou dans son dortoir, les élèves y étaient. Impossible d'avoir un endroit tranquille.

Cette école possedait une formidable bibliothèque, mais n'avait aucun endroit tranquille. Et puis, alors qu'elle revenait une fois n'est pas coutume de ce superbe endroit composé de livres en tout genre, et qu'elle faisait un de ces interminables détours pour ne pas prendre les escaliers qui bougaient tout seul, elle passa devant des toilettes, qu'elle n'avait jamais remarquée auparavant, et dont un panneau indiquait qu'ils étaient hors d'usage.

Elle se retint tout juste de sourire. L'occasion était trop belle! Ralentissant le pas, elle regarda à droite, à gauche, et s'assurant que personne ne faisait attention, entra discretement. Si personne ne venait ici, elle serait sure d'avoir le calme revé pour sa lecture! Elle était si contente de ne plus avoir de foule qu'elle ne se demanda pas le moindre du monde pourquoi ces toilettes qui avaient l'air utilisable n'étaient pas censé l'être. Non, à la place, elle posa son sac à terre, et se mit à regarder autour d'elle. Et maintenant, où pourrait-elle s'installer pour lire?

C'est bien connu, la vie est belle, les oiseaux chantent.........mais en général pas dans les toilettes Sad

Voilà pour quoi Mimi avait décidé une nouvelle fois de verser des larmes. Les élèves étant pour la plupart jeunes, peu d'entre eux etaient poilus alors Mimi ne pouvait même pas se rincer l'oeil agréablement. Quelle tristesse tout ces éléments font et refont que la vie enfin plutôt la mort ne vaut pas le coup.

Il est difficile de se lever chaque jour pour se retrouver seule face à une cuvette depourvue de conversation. De plus, Mimi ne se voilait pas la face il était évident que la moitié de l'école la detestait véritablement alors que l'autre moitié la fuyait.

Une chose est certaine ce n'etait pas une bonne journée pour ce fantôme au coeur brisé.
Plongée dans ses réflexions, elle n'entendit pas qu'au moment même ou elle se concentrait sur~~le cogito de descartes "Je pense donc je suis"~~ sa triste solitude une élève venait de pénétrer dans son sanctuaire.

Au bout d'un court moment un léger bruit de pas trahit la présence d'un être vivant. Mimi leva les yeux, de toute évidence l'inconnue ne l'avait pas vu.
L'esprit reduisit alors la distance entre elles et lui adressa la parole calmement.

Bonjouuuuuuuur dit-elle en insistant bien sur les dernières lettres.

Mais qui es-tu? Je ne crois pas te connaître?
Mimi adressa alors à la jeune fille son plus grand sourire

**Peut-être qu'elle sera gentille elle........**

A peine jeta-t-elle un coup d'oeil aux alentours, qu'un fantôme fit alors son apparition, sous son nez. Ne pouvant s'empecher de lacher un petit cri de surprise, elle le regarda. Ce n'était que le fantôme d'une jeune fille, qui n'avait pas dû être bien vieille lorsqu'elle était morte. Mais à vrai dire, aussi surprenant que cela serait pour certains, c'était le première fantôme qui s'adressait à Lauren depuis son arrivée. Oh, certes, elle en avait bien vu, mais elle ne leur avait pas parlé: ils étaient toujours entouré d'élèves, ou était déjà en grande conversation. Et puis, venir vers quelqu'un pour lui parler, ce n'était pas vraiment le genre de la jeune serdaigle.

Puis, la jeune fille, qui venait d'apparaitre lui adressa un grand "bonjouuuuuuuur", chose très rare aux yeux de Lauren. Rares étaient ceux qui faisait véritable attention à elle: si l'on considerait qu'elle restait très souvent à l'écart des autres, les autres ne venaient donc lui parler que lorsqu'ils avaient besoin de quelque chose, en grande généralité. Mais peut-être qu'un fantôme, c'était différent. Elle s'ennuyait et n'avait que cela à faire, justement, d'être polie et courtoise. Cependant, fantôme ou non, c'était la première personne qui avait l'air de lui parler pour lui parler, et non parce qu'elle désirait quelque chose ou avait eu pitié de Lauren et voulait l'aider.

Elle choisit alors de rendre le sourire du fantôme -restons polie tout de même - et de lui répondre.

Ah oui, je suis nouvelle.... Heu, je m'appelle Lauren.... Et vous?

Quelle importance de dire son nom? Mais quelle idiote! Comme si les fantômes pouvaient retenir le noms de tout les élèves au fil des ans! Et de plus, son désir de lecture au calme lui était provisoirement sorti de l'esprit.

Mimi fut étonnée de la réponse amicale de la jeune Serdaigle. Bien sur elle fut aussi legèrement deçue que cette dernière ne connaisse pas son nom car après tout depuis près d'un demi-siècle qu'elle etait là elle avait esperer avoir un ecertaine célébrité. 8)

Enfin bon, c'est connu mieux vaut se sontenter de ce que l'on a!!

Bonjour Lauren je suis Mimi hihi j'etais a Pouffsoufle moi. Jene te connais pas, tu dois donc être seulement en première année?

Ne t'inquiètes pas si tu te rend vite compte qu'ici la plupart des élèves sont un ramassis de sutpidité et de méchanceté. Le plus bel exemple sont les serpentards, tous bêtes et méchants, en particulier leur constipée de prefète.
S'ils t'embêtent ne fais pas attention à eux surtout!

Mimi fit mine de s'asseoir sur le lavabo en face de Lauren et continua de parler, la fantôme adorait discuter de tout et n'importe quoi avec n'importe qui d'ailleurs.Adoptant une attitude plus serieuse Mimi demanda alors soudainement.

Comme tu es gentille je vais te poser une question d'une importance phénoménale.
Dis-moi Lauren est-ce que tu aimes les hommes poilus?

Mimi ouvrit grand les yeux en attendant la réponse de son interlocutrice improvisée.

Visiblement, la jeune demoiselle fantomatique l'avait abordée parce qu'elle s'ennuyait et voulait parler. Blablabla, elle n'avait jamais quelqu'un d'aussi bavard!

Mimi? C'était vraiment un prénom ca? Cela devait plutôt être le diminutif d'un prénom, mais lequel? Poufsouffle? Elle en avait entendu parler, vaguement.

Oui, première année!

Et la jeune Mimi, donc, se mit à raconter que les serpentards sont betes et méchants, et que leur prefète est constipée. Un instant, elle se demanda si c'était à cause de cette prefète que les toilettes étaient hors d'usage. Mais il était évident que non. Et soudainement, elle se demanda si ce n'était pas à cause de ce fantome? Après tout, aller aux toilettes avec une fille qui hante les lieux.... Non, non, ca ne devait pas être cela non plus. Les élèves se contenteraient d'éviter soigneusement les lieux, mais un panneau serait tout de même un peu exageré, non?

Mais au moins, elle n'avait pas l'air de beaucoup aimer les élèves. Peut-être qu'elle avait souffert de la foule et des autres? Peut-être qu'elle hantait par ici justement pour avoir la paix et le calme dont Lauren rêvait?

Et soudainement, Mimi "s'assit" sur des nombreux lavabo, elle lui posa une vraiment très, très curieuse question. Les hommes? Mais elle s'en fichait totalement! Tout ce qui l'interessait, c'était les livres! Mais elle douta fortement que la poufsouflienne se contente de cette réponse. Elle avait l'air d'attendre de Lauren une réponse très précise. Se torturant les méninges, elle reflechit rapidement à ce qu'elle pourrait répondre.

Heu... Moi j'aime les livres!

Et elle brandit le volumineux ouvrage qu'elle venait d'emprunter. Et avant que Mimi ne pense ne serait-ce qu'à lui demander ce qu'elle venait faire dans des toilettes censée être fermés:

Et j'aime pas la foule et le bruit! Les toilettes sont hors d'usage, c'est pour ca que je suis venue ici!

L'esprit se rendit presque rapidement compte qu'elle avait mise mal à l'aise sa nouvelle amie, peut-être l'avait-elle même vexée?
Mimi en fut très contrariée, elle ne souhaitait pas déranger cette petite serdaigle fraichement arrivée.

Pardonne moi tu sais je me montre parfois indiscrète, c'est qu'il n'y à personne avec qui je peux parler tout le monde me fuit.

Mimi essuya de sa manche transparente les premières larmes qui coulèrent de ses yeux.

Un jour j'ai essayé de retourner cheez mon ancien psy moldu, tu sais ces vieux rabougris qui vous laissent dormir et parler à votre aise?

Hélas dès qu'il m'a vu il s'est échappé en criant. J'ai toujours pensé que ce devait être a cause de mon bouton sur le menton, toute l'école se moquait de lui. Mais tu sais Lauren, il ne faut pas croire ce que l'on raconte, un bouton c'est un être vivant avec sa propre sensibilité...........

Mimi avait probablement encore plus ennuyée la jeune fille, seulement voilà elle était incapable de s'arrêter de parler.