Narcisse rétorqua agacé par l'ignorance de Yume, d'un ton assez pédagogue, il avait presque des airs de Mc Gonagall:

"Loup-garou ! Enfin Yume les loups-garous n'ont pas de sabots, tout le monde sait très bien que leurs pieds arborent des griffes acérées et mortelles qui auraient laissé, par conséquent des empruntes sur le plancher comparable à celle-ci"

Il pointa le doigt sur l'emprunte qu'avait vu la fillette d'un geste accusateur. On distinguait nettement la trace de cinq griffes, une énorme patte de surcroit, pas celle d'un chat, ni d'un chien mais celle d'un...

"LOUP-GAROU !" s'exclama-t-il en écarquillant les yeux de stupeur, perdant l'équilibre et s'afessant sur le plancher, son dos heurtant faiblement les jambes de sa camarade. Soudainement le jeune sorcier était devenu blême...

*Tout s'explique ! Les meubles délabrés, la porte défoncée, les accès baricadés, les chaines brisées... Cette cabane maudite est l'antre d'une abomination ! Et le manque de décoration, les tiroirs et placards vides, personne vit ici en fait, il ne s'agit que d'un...*

"Piège !"

Il bondit sur ses jambes et se retourna dans un même élan, faisant désormais face à Yume. Dans ses yeux se lisaient une intense frayeur, il n'était ni téméraire ni courageux, pas peureux pour autant mais prudent, or la jeune fille lui avait forcé la main, maintenant sa vie était en danger... Tendant la main à Yume il lance, manifestement très préssé:

"Allez viens on s'en va ! Vite ! J'veux pas me faire bouffer, ou pire, contaminer !"

Narcisse répondit d'un ton agacé une explication pour le moins...surprenante...

Citation :

"Loup-garou ! Enfin Yume les loups-garous n'ont pas de sabots, tout le monde sait très bien que leurs pieds arborent des griffes acérées et mortelles qui auraient laissé, par conséquent des empruntes sur le plancher comparable à celle-ci"

Yume haussa légèrement ses sourcils, seul signe de sa surprise avant qu'un rictus moqueur vienne déformer ses traits.
Pourtant ce rictus laissa place à une lueur de pure moquerie pour le garçon, clairement lisible dans ses yeux et elle n'en cherchait pas du tout à la cacher!
Le cri, ou plutôt le hurlement que poussa Narcisse lorsqu'il compris ENFIN ( :sifle: ) que Yume avait raison, la fit légèrement se crisper.

**Merlin qu'il a la voix perçante celui là! Va donc dans un cimetière si tu veux réveiller les morts!**

Ses persiflages prirent fin lorsque le garçon s'affaissa ou s'étala les fesses sur le sol poussiéreux et frôla les jambes de Yume de son dos. Yume qui fit un rapide mouvement de recul, mettant ainsi une légère distance entre leur deux corps. Yume ne supportait pas les contacts, aussi infime soit-il si ce n'est celui de serrer la main d'une personne lors de quelconque présentation.

Narcisse se leva à une vitesse que Yume n'aurait jamais soupçonné chez ce garçon.

**Comme quoi la peur à parfois ses avantages...**

Il se retourna vivement et regarda la toute petite fille avec un visage presque aussi pâle que le sien.

**A la grande différence que moi c'est naturel et que je suis encore plus blanche**

Il tendit alors sa main vers Yume qui la regarda d'un air froid et impénétrable avec de porter cet air sur le visage du garçon.
Elle prit le temps de bien le regarder avant qu'un nouveau rictus moqueur ne vienne se nicher au creux de sa bouche.

-Si un loup garou avait trouvé refuge ici c'était il y a plusieurs années, il suffit simplement de jetter un coup d'oeil à la maison: elle est recouverte de poussière et de toiles d'araignée, les entailles, bien que profondes, sont remplies presque entièrement de toute cette poussière et cette cabane n'a sans doute plus était visitée depuis d'innombrables années.
Mais je t'avais demandé: si tu ne voulais pas y rentrer il suffisait de le dire, je ne t'ai pas obligé et laisse donc un peu ta grandeur et ton honneur de côté car tu étais bien plus imposant toute à l'heure quand cette instant.

Yume le regarda encore un peu et un petit pli vint se glisser dans ses fossettes.
-Je paris qu'en jetant un coup d'oeil à ton reflet tu ne te reconnaitrais même pas. Tu es tout pâle et des yeux sont écarquillés de frayeur, même moi j'ai un peu du mal à penser que tu es le garçon fière et courageux de toute à l'heure.

Conclut-elle avec un brin d'ironie.

-Soit, tu veux sortir? Et bien sortons, comme bon te semblera.

Yume passa donc devant lui, ignorant la main tendant et commença à descendre les marches branlantes de l'escalier en bois.
Elle descendit calmement les marches qui craquèrent malgré son poids plume. Elle évita de poser sa main sur la rambarde pour ne pas qu’elle soit recouverte de poussière, déjà que l’une était recouverte de sang…
Lorsqu’elle arriva en bas elle se dirigea vers la sortie et attendit que Narcisse la rejoigne, faisant fit de la porte qui s’était précédemment bloquée.

La panique laissa vite place à la consternation.

*La poussière, quel idiot mais c'est logique ! Et mince elle a raison, voyons... Réfléchis, mais oui réfléchis ! Si elle a raison je n'ai pas tort pour autant, oui je n'ai pas tort. Alors maintenant il faut trouver pourquoi... Grandeur et honneur, laisse ça aux Gryffondors ! Chez moi ils ne sont que feints...*

"Pâle, mes yeux écarquillés de terreur ? Mais n'importe quoi, j'ai froid et j'écarquille les yeux à cause, euh, à cause du... des... de la poussière ! Oui je suis allergique ça m'écarquille les yeux, parfaitement c'est ça, je suis allergique" expliqua-t-il avec un aplomb remarquable bien que son mensonge soit plus gros qu'Hagrid.

Narcisse s'était toujours montré extrêmement doué pour la comédie, d'abord par la facilité avec laquelle il maniait ses propres sentiments, qui en étaient , ainsi objetisés peut-être plus vraiment. Ensuite parce qu'il parvenait à composer son visage en presque toutes les circonstances, il avait une panoplie de masques impressionante à son actif, du sourire charmeur aux yeux de chien battu. Enfin parce qu'il n'était pas timide, osait s'exprimer, braver les défis, briser les tabous, il poussait le vice jusqu'au mensonge, parfois jusqu'à la diffamation même. Jusque là, avec pour seul entrainement sa vieille grand-mère, particulièrement naïve avec l'enfant, à moins qu'elle ne se prête à son jeu, il ne s'en était pas sorti trop mal. Or il avait connu plus de revers que de succés à Poudlard, à croire que tous les élèves fussent dôté d'un don de clairvoyance....

"Et de toute manière il se peut que le loup-garou hiberne, on est en hiver je te rappelle. Donc il doit dormir dans une de ces pièces là bas au fond du couloir, ou en bas dans la cave. Et durant l'automne et bien la poussière a dû recouvrir les traces et les meubles et tout ça.
Ah ! Tu ne savais pas que les loups-garous hibernaient... et bien"

Yume s'était déjà bien éloignée, passant devant sa main tendue comme de rien. Elle l'avait ridiculisé, heureusement il pourrait toujours démentir la scène, il n'y avait aucun témoin...
Il resta planté là, quelques secondes, médusé. Combien de filles révaient qu'il leur tende la main ? Et comment Yume osait-elle le traiter avec un tel mépris ? Ô combien la désillusion était grande quand à ce qu'il s'était imaginé être à Yume... Lui qui était persuadé qu'elle était dans sa poche, après tous ses efforts pour ne pas paraître dégonflé. Il soupira, et avisant le fond du couloir repensa à ses dires... Alors la malice envahit son esprit, déjà tourné vers une vengeance.

Il fit quelques pas en direction de l'escalier, frappant de son pied avec force le plancher afin que le bruit de ses pas soit entendu en bas.

*Pourvu qu'il ne craque pas, pourvu qu'il ne craque pas.*

La vengenca avait un prix... Il ne le paya cependant pas en traversant le plancher, fort heureusement. Soudainement il se jeta contre la cloison de bois, dos contre le mur, faisant trembler presque tout le frêle édifice le bois n'absorbant que peu les chocs. Puis il lança un débris de meuble, planche de bois fendu, derrière lui, et courrut, gémissant, en direction des esclaliers, avant de se jeter à plat ventre dans la pièce du lit, hurlant d'une frayeur bien vivante, celle de traverser le plancher.

"AAAAHHHHH !!!"

*Par Salazar je risque ma vie ! Pourvu que ça marche...*

Son corps retomba lourdement sur la plancher, il craqua, grinça légèrement, puis rien... Soulagé il poursuivit sa course à quatre pattes, puis se retourna l'espace d'un instant. Une nouvelle idée germa dans son esprit. Brandissant sa baguette il cria:

"Wingar..."

Puis une plainte déchirante jaillit de ses poumons, son souffle entrecoupé se prêtant parfaitement à ce faux cri d'agonie. Il fit rouler sa baguette en direction des escaliers, celle-ci dévala bien évidement les marches. Il attendit patiemment, un sourire satisfait aux lèvres, martelant par légers soubresauts le sol, soubresauts de moins en moins réguliers.

Yume attendait toujours Narcisse près de la porte quand celui ci ce m'y à lui répondre, sous l'oreille discrète de la serpentarde.

Citation :

"Et de toute manière il se peut que le loup-garou hiberne, on est en hiver je te rappelle. Donc il doit dormir dans une de ces pièces là bas au fond du couloir, ou en bas dans la cave. Et durant l'automne et bien la poussière a dû recouvrir les traces et les meubles et tout ça.
Ah ! Tu ne savais pas que les loups-garous hibernaient... et bien"

La fillette tourna lentement son visage vers les escaliers et regarda en haut avec: ces yeux . Ce garçon avait-il quelque chose dans la tête?
La jeune fille soupira d'agacement et commença à répondre.

-Les loups....

Mais elle fut coupée par les bruits de pas assez lourds que le serpentard émettait sur le pauvre plancher.

**Si il continue comme ça il va le percer!**

La fillette eu un mouvement exaspéré de la tête puis se retourna vers la porte, elle la regarda un court instant puis posa sa main sur la poignée, essayait de décoincé la porte de ses gonds. C'était bien beau d'attendre en bas, mais à quoi cela pouvait-il bien servir s'ils étaient dans l'incapacité de sortir de ce taudis fort charmant?
La jeune serpentarde poussa un petit soupire avant de poser ses deux mains, cette fois ci, sur la poignée et de tirer de toutes ses forces vers elle, prenant appuie sur ses petites jambes.

Elle abandonna finalement la lutte au bout de quelques secondes lorsque plusieurs bruits sourds se firent entendre en haut de l'escalier.

Fronçant les sourcils, la fillette se retourna et se dirigea vers les dis escaliers.

**Mais qu'est ce qu'il a encore trouver cette fois?!**

Poussant à nouveau un soupir exaspéré, Yume gravit les marches quand un hurlement strident et très peu masculin :sifle: se s'accorda à la symphonie des grincements de meubles et des craquements du bois.

La serpentarde reprit alors son ascension, subrepticement plus vite se demandant encore une fois ce que Narcisse avait bien pu faire comme idiotie.

Arrivée en haut de l’escalier, elle se permit quelques secondes de répit pour reprendre sa respiration, elle aviserait plus tard l’état du serpentard, en attendant son petit cœur elle pouvait bien le ménager !
Le souffle un peu plus rapide que l’habitude, il est vrai que monter ainsi des escaliers puis les redescendre et les remonter un peu plus vite n’était pas dans ses habitudes, Yume reprit sa marche en localisant auditivement l’endroit ou Narcisse avait crié pour la dernière fois [mdr].

Ses souvenirs la menèrent rapidement à la chambre où elle s’était coupée tantôt.

**Mais dîtes moi, qu’est ce qu’il est allé faire là bas lui ?**

Levant les yeux au ciel, elle continua pourtant d’avancer aussi silencieusement qu’un chat tandis que ses pieds s’enfonçaient doucement dans l’épaisse couche de poussière qui recouvrait le sol. Elle souleva d’ailleurs légèrement sa robe noire pour ne pas que les pans virent au gris. Un tel amas de poussière ! Jamais Yume n’aurait pu l’imaginer en vrai !

Lorsqu’elle arriva enfin devant le seuil de la porte, la première chose que remarqua Yume fut les murs délabrés le corps de Narcisse étendu sur le sol. Elle le regarda un instant en haussa légèrement les sourcils puis se dirigea vers lui d’un pas rapide.

Une fois arrivée à la « hauteur » du garçon, elle s’abaissa et posa directement sa main glacée sur le cou du jeune homme, histoire de le réveiller un peu…

-A quoi joues-tu exactement ? Si tu avais prit la peine de m’écouter toute à l’heure tu aurais entendue cela : les loups garou sont des humains se transformant une fois par mois, lors de la pleine lune, il ne reste pas plus d’un nuit transformé ! Alors comment voudrais-tu qu’ils hibernent ? C’est fort possible d’accord mais pour cela il faut savoir autre chose : une telle couche de poussière n’apparaît qu’après des années, il y a au moins 5 cm ! Qui plus est, si un loup garou se trouvait dans cette cabane, crois moi on l’aurait sentit.

Yume enleva rapidement sa main puis se releva promptement après avoir adressé ses paroles au jeune homme.
Elle continua de le regarder jusqu’à ce qu’il daigne cesser de jouer la commédie…

[HJ:dis moi le si j’ai fait des erreurs par rapport à ton post^^]

Narcisse resta médusé devant la fillette. Ses yeux de merlan frit témoignait de sa surprise, sa grimace de sa deception. Il frisonna sous le glacial toucher de Yume, à moins que ce ne soit la frustration...

*Comment ? Mais elle n'aurait pas du réagir comme ça, c'est... inhumain. Elle aurait du avoir peur pour moi, ma mise en scène était pourtant bonne et convaincante. Elle aurait du me croir agréssé par un loup-garou sans y réfléchir plus que ça. Elle n'aurait dû réaliser son erreur qu'après coup, agir sous la panique et réfléchir ensuite... Quel sang froid ! C'est impressionant et... terrifiant. Cette fille ne bougerait pas le petit doigt pour moi en cas de danger ! Pour MOI !*

Il roula sur le ventre puis se releva en s'appuyant sur ses genoux, manifestement véxé, s'épousseta énergiquement puis tira sur ses manches. Le séduisant sorcier affichait un air boudeur des plus puéril, après tout il n'avait que douze ans... Il contourna Yume, gromelant alors qu'il se dirigeait vers les escaliers:


"Si tu avais pris la peine de m’écouter gnagnagna... Alors comment voudrais-tu qu’ils hibernent ? Blabla bla... Cinq centimètres de poussière et gnagnagna gnagnagna..."

Il ramassa sa baguette et la fourra dans sa poche puis descendit les marches d'un pas rageur avant de se retrouver confronté à la porte. Il soupira, exaspéré, puis s'assit sue la dernière marche. Le splendide Narcisse ne faisait pas la gueule, il méditait, ses idées étaient cependant bien noir.