FORMULAIRE DE REPARTITION

*Nom: Dancey

*Prénom: Erin

*Age de vôtre personnage : 11 ans
*Age du posteur : 17 ans
*Comment avez vous connu le site? Tour de jeu


Quand l'aube se leva sur ce premier jour de printemps, la pluie, qui avait tourmenté depuis le début de l'hiver les habitants de Wishet, une petite bourgade isolée des landes Anglaise, cessa enfin.

Ce jour là, suivant une tradition séculaire, chaque ville, chaque village du pays fêterait l'arrivée du Printemps. Comme toujours une grande procession conduite par les aînés du villages traverserait la bourgade jusqu'au fleuve où commencerait les festivités. Tous y était conviés, des plus riches aux plus nécessiteux. Même Gwendolyn, une pauvre femme vivant avec sa fille illégitime dans la partie la plus misérable de la ville, et dont la survie dépendait de la charité d'un seul homme, un ancien professeur de lettres y serait.

Gwendolyn qui, ce jour là, prenait l'amère conscience de sa basse condition en regardant son reflet dans le miroir moucheté de sa chambre. Un lit dont le bois avait été rongé par le temps et quelques mites occupait la quasi totalité de la pièce, à vrai dire il se partageait la chambre avec une petite commode sur laquelle était posée le vieux miroir. La jeune femme portait sa plus belle robe, usée, elle n'était déjà pas neuve quand elle l'avait obtenu. Les lavages en avaient rétréci l'étoffe au point que l'ourlet arrivait à peine sous le mollet. Le châle brodé qu'elle portait pour en égayer la fadeur était trop fin, il ne la protégerait pas de la morsure du vent d'ouest.

Pourtant ce jour là les apparences étaient plus importantes que le confort. Il lui faudrait supporter le froid si elle ne voulait pas faire honte à ses parents. Elle espéra un instant qu'ils ne feraient pas que la saluer avec courtoisie durant les festivités. Elle était la tâche sur leur tapisserie immaculée. La jeune fille à l'avenir plein de promesses, tombée en disgrâce sans explication et qui, depuis, en payait le prix. Elle maudit en silence les événements qui treize ans plus tôt, aux alentours de son vingtième anniversaire, lui avaient fait emprunter ce chemin. Épuisée par la naissance de son fils, trop émotive, elle avait supplié sa famille de la laisser garder l'enfant, alors que ses parents voulaient en faire don à un orphelinat. Elle avait gagné et s'était condamnée. Sa famille l'avait rejetée, abandonnée à la rue dès qu'elle eut assez de forces après l'accouchement. Elle s'était réfugié chez un homme bon, un de ses anciens amis et professeur.

Elle perçut un faible son, se retourna et sursauta. L'enfant était dans la chambre. Elle avait ouvert la porte et était entrée si silencieusement que sa mère n'avait rien remarqué. Elle l'observait peut être depuis plusieurs minutes, de son air impénétrable et exaspérant. On aurait dit qu'elle lisait dans ses pensées. Comme toujours.

- Erin ! Combien de fois t'ai-je répété de ne pas entrer ainsi dans ma chambre ? aboya t-elle. Tu m'as fait une de ces peur !

- Je suis navrée.

L'éclat des étranges yeux verts de l'enfant disparut un instant quand elle baissa le regard. Erin était loin de ressembler à sa mère et à ceux de sa famille. Elle était mince et pas bien grande pour son âge, ses camarades la dépassant tous sans exception. Ses cheveux bruns tombaient sur ses épaules, une mèche courait sur son visage, indomptable. Ses yeux verts, étincelant dans son visage très pâles, lui donnaient l'air félin. Peut être avait elle tout hérité de son père. Une pensée qui en amenait toujours une autre, si seulement elle savait qui était le père ! Le coeur du problème était là : l'identité de l'étranger au regard brûlant à qui elle n'avait su résister un jour de célébration du printemps. Une seule erreur qui lui avait apporté tant de malheurs...

Elle dévisagea sa fille. Inutile de s'énerver contre elle aujourd'hui, c'était un jour de fête et rien ne devait troubler la bonne ambiance qui régnait à Wishet. Erin redressa la tête, puis très calmement comme toujours dit de sa voix fluette.

- J'ai reçu une lettre aujourd'hui. C'était la première fois qu'Erin recevait quelque chose, le courrier était toujours destiné au propriétaire de la maison, Mr Kalman.

- Ah, ouvre là vite que nous voyons qui a bien pu t'écrire. Répondit sa mère d'un ton qui ne cachait en rien sa surprise.

Erin lu rapidement le parchemin, ne se posant pas trop de questions sur la nature de ce dernier, le papier avait depuis très longtemps remplacé le parchemin pourtant. Ainsi elle était inscrite dans un collège, spécial voir magique à en juger les titres de son directeur. Un sourire se dessina sur le visage de la fillette.

Sa mère lu le parchemin peu après, intriguée par l'étrangeté de la lettre elle consulta Mr Kalman. Le soir même, après la fête il fut décidé qu'Erin irait faire ses études dans ce collège, de toute façon sa mère n'avait pas les moyens de la placer dans un cycle scolaire classique. Mr Kalman prit très à coeur cette histoire, Gwendolyn semblait quant à elle très troublée par cette nouvelle.

C'est en compagnie de son grand père adoptif, Mr Kalman qu'Erin partit faire ses achats au chemin de traverse fin Août, un lieu très différent de ce qu'elle connaissait de Londres. En effet les sorciers foulaient les rues de cet endroit où l'on ne trouvait que des magasins et autres boutiques magiques. Erin sous les conseils avisés de son protecteur acheta une baguette chez Olivanders, le meilleur fabricant de baguette au monde selon Mr Kalman. La baguette était courte, souple, faite en bois d'If, une écaille de dragon émiettée avait servi à lui donnait ses pouvoirs magiques.

Au cours de ces achats et de sa journée au chemin de traverse Erin apprit de Mr Kalman qu'il était un Cracmol. Un sorcier sans pouvoir magique d'après ce qu'elle avait pu comprendre et savoir. Rassurée par cette révélation la future sorcière aurait un confident et un conseillé dans ce nouveau monde qu'elle commençait à peine à découvrir.

Début Septembre elle se retrouva comme beaucoup d'autres apprentis sorciers à King Cross, sur le quai de l'énigmatique et invisible voie neuf trois-quarts. La locomotive, antique et bien qu'impressionnante n'était rien comparée à ce qu'Erin découvrit de Poudlard à son arrivée. La traversée du lac, obscur et parfois effrayant, l'imposant château et il lui sembla même avoir aperçut un fantôme quand elle patientait devant la grande salle en compagnie des autres élèves, effrayés et émerveillés, comme elle. Une femme d'âge mûr, à l'air sévère et au chignon serré les avait accueilli, pressée et impatiente elle n'avait pas été des plus rassurantes dans ses propos, la répartition était proche et Erin doutait d'avoir bien saisi ce qu'elle allait devoir faire.

Songeuse elle suivit le mouvement et entra dans la grande salle quand les portes de celle ci s'ouvrirent, nombres d'élèves étaient assis à d'immenses tables vides, sur des bancs. Un brouhaha épouvantable résonnait sous un plafond étrange et étoilé, elle était ici perdue et pourtant convaincue d'être chez elle. La cérémonie débuta dans un silence parfait, seules les exclamations de joies des maisons et les sifflets et autres quolibets des Serpentards ponctuaient chaque répartition.

- Erin Dancey.

Ce fut d'un pas hésitant qu'elle s'avança, appréhendant ce moment décisif, où allait elle passer les sept prochaines années de sa vie ? En proie au doute, le regard fuyant, elle s'assit sur le tabouret, mal à l'aise elle le trouva fort inconfortable. Elle regardait droit devant elle, attendant l'inévitable moment où le choixpeau trônerait sur sa tête, où il la jugerait et la condamnerai peut être à finir ses jours à Serpentard ou pire, à Poufsouffle. De ses lectures ces deux maisons étaient celles qui l'inspiraient le moins mais elles avaient toutefois suscité sa curiosité.

Sentant l'étoffe usée et râpeuse du choixpeau glisser sur son crâne trop étroit elle ferma les yeux, un angoissant silence vint alors. Qu'avait elle à craindre, calme et posée, souvent prise pour plus timide qu'elle ne l'était, Erin se mettait sûrement la pression pour rien. S'énerver, s'affoler, elle maîtrisait d'habitude si bien ses émotions, serait-ce le monde sorcier qu'il la mettait dans cet état. Courageuse, persévérante et finalement amusée du comique qu'elle devait dégager assise ainsi sur ce tabouret elle poussa un profond soupir et sourit, attendant la décision du choixpeau. Son regard se promenait sur chaque table, chaque maison. Poufsouffle, elle ne s'y voyait pas, elle était bien trop... trop... elle ne s'y voyait pas. Serpentard, une bien noble maison mais y avait elle sa place, elle avait entendu dire que seuls les élèves de cette maison et de celle de Gryffondors étaient destinés à un bel avenir... Rusée et parfois mesquine, rancunière de surcroît elle pourrait s'y sentir à son aise, quoiqu'il en soit l'idée de s'y retrouver l'amusait beaucoup. Peut être même autant que celle d'étudier parmi les Gryffondors, les couleurs de cette maison étaient les plus chaleureuses et distinguées, le rouge et or lui irait très bien. Elle avait certainement les qualités des Gryffondors, le courage, l'audace ne lui manquait pas, elle savait se manifester quand il le fallait. En ce qui concernait Serdaigle, la maison des érudits, de la connaissance, Erin n'avait jamais passé énormément de temps dans les livres mais ne connaissant rien de ce nouveau monde elle devrait bien passer quelques temps à la bibliothèque. Il fallait bien un début à toute chose après tout. Elle se tortilla un peu sur son tabouret, son sourire se dissipant à mesure que le choixpeau se faisait attendre.

Huummm...





Je dirais...





GRYFFONDOR !!


[Très belle fiche^^]