( En retard certes, mais je pense m'être rachetée ^)


Du feu. Une salle commune vide. Mégane était affalée dans un de ces moelleux canapés de la salle commune de Serpentard, les orteils dorant devant la cheminée. Elle était bien, là… toute seule… toue seule avec sa bouteille d’hydromel. Elle avait réussit, par on ne sait quel miracle, a s’en procurer une qu’elle prenait grand soin de déguster avec plaisir et modération. En fait, elle avait suivit un professeur dont le nom restera anonyme afin d’éviter toute polémique qui se rendait en douce dans les cuisines. Et quelle ne fut pas sa surprise d’apercevoir, là, dans les bras des elfes de maisons, toute une caisse de bouteilles d’hydromel ! Destinées au professeur bien entendu. Elle s’était donc camouflée, attendant que le professeur s’en aille.

Il mit un certain temps, d’ailleurs. Il semblait en effet que l’hydromel ne lui convienne pas, non, ce qu’il voulait c’était du Xérès ! Les elfes de maison de confondirent en excuses, mais rien à faire, pas satisfait pour le moins du monde, le professeur avait claqué le pauvre tableau en provoquant ainsi une plainte singulièrement stridente de madame la grosse poire, et était reparti dans ses appartement ( une bouteille d’hydromel dans chaque main tout de même…).

Mégane avait donc sauté sur l’occasion ! Profitant du fait que Lucius lui avait offert une longue cape noire et singulièrement distinguée 8) elle s’était emmitouflée dedans avant d’entrer à son tour dans la cuisine d’un pas incertain, à la Jack Sparow. Là, elle tenta tant bien que mal d’imiter la voix du professeur Trelawney, plaidant une irruption cutanée à cause du stress en guise d’excuse du visage caché. Là, elle leur ordonna de lui apporter une bouteille d’hydromel, prétendant avoir de la visite. Ruse bien dérisoires… Oui car contrairement aux idées reçues, un elfe de maison est intelligent ! Non pas que j’ai envie de donner raison à Granger pour sa S.A.L.E mais il faut bien avouer qu’ils sont bien moins dupes qu’ils n’en ont l’air… car aucun ne crut mot de ce que Mégane leur dit. Etrange.

Elle pencha donc pour le plan B, autrement dit : le vole à l’arrache! Et cette technique fut bien plus prometteuse, car après une course-poursuite entre les différentes tables qui meublaient la cuisine ( et après avoir renversé grand nombre de casseroles) Mégane avait regagné sa salle commune, la bouteille à la main, précieusement cachée du regard des autres élèves.

Et la voici donc affalée dans son canapé, les orteils en éventail, à la chaleur du feu de cheminée. La douce liqueur sucrée laissait dans sa gorge un délicat sillage tiède au goût de miel. Ah, ce que c’était bon… Profitant pleinement de son bonheur, elle tendit un bras à l’aveuglette afin de se saisir de sa bouteille. Elle ouvrit la main, passa ses doigts autour et les referma… sur une chausse molle et passablement humide. L’effet fut immédiat. Les yeux de la jeune Vert et Argent s’ouvrirent d’un coup, aussi ronds que des Rappeltouts. Très lentement, elle rapporta son bras vers elle afin d’observer ce que sa malheureuse bouteille était devenue, craignant le pire. C’est alors… c’est alors qu’elle vit deux boule jaunes… une espèce de gros champignon… et deux énormes feuilles de choux singulièrement moisies, semblait-il, s’il fallait se référencer à leur couleur beigeâtre.

Un elfe de maison. Celui-ci s’était introduit jusque dans la salle commune des Serpentard, et venait lui chiper juste sous son nez sa bouteille d’hydromel ! Les yeux verts de Mégane se plissèrent dangereusement tant dis que la bestiole, saisissant l’humeur de la jeune-fille, se débattait afin de se délivrer de son emprise. Il avança la main dans l’idée de transplaner (le transplanage devrait être également interdit pour les elfes de maisons ! Pas juste !) mais Mégane fut plus rapide que lui.


FINITE INCANTATEM ! s’était-elle alors écriée, pointant sur la chose sa baguette magique, après quoi elle lui lança un Impedimenta passablement rate mais qui empêcha l’elfe de transplaner tout de même. Celui ci prit donc ses jambes à son cou.

« Reviens ici sale bête !!!! Rend moi ma bouteille ! »

Sans attendre, elle se jeta sur lui, lui et se lança dans une lutte sans mercie. Elle lui tira les oreilles, lui les cheveux, elle enfonça ses doigts dans ses joues tant dis qu’il lui mordait le nez… C’est coriace, un elfe de maison. Il profita du réflexe défensif de Mégane qui avait plaqué ses mains sur son pauvre nez meurtrit pour s’échapper en courant, suivit de près par la jeune fille qui était bien décidée à le poursuivre jusqu’à ce que mort s’en suive.

Ce fut le début d’une course poursuite des plus épuisante dans les couloirs du château, en pleine nuit. Et le bougre ne semblait pas se fatiguer.. il la fit grimper cinq étages avant de finalement redescendre vers les cachots, à proximité du bureau de Rusard, puis faire un petit tour du côté de l’infirmerie pour finalement remonter à nouveau vers les étages et disparaître derrière une porte que Mégane franchit bruyamment, à bout de souffle.

BAM ! ( bruit de la porte qui claque)

« Armouf armouf, armouf… » (bruit d’une Mégane à bout de souffle)

L’elfe de maison était là… au centre d’une vieille salle de classe qui ne servait apparemment plus. Il observa la jeune fille qui grognait, encore plus menaçante que le pit bull. Là, elle prit son élan, et dans un ultime cris de guerre elle se jeta les bras tendus vers la créature, se jurant que cette fois-ci, si elle ne l’attrapait pas, elle se ferait arakiri.

Et bien il semblerait que Mégane ait besoin d’un katana. Car l’elfe de maison choisit précisément ce moment là pour transplaner, AVEC la bouteille bien entendu, ce qui eut pour effet un atterrissage des plus douloureux sur le carrelage glacé.

La jeune fille resta immobile, prise d’un rire nerveux indiquant sans erreur qu’elle était au summum de la rage.

« Je l’aurais un jour…je l’aurais ! efficace et pas chère, c’est la MAF que j’préfère, c’est la MAF !»

Résignée, elle leva alors la tête dans un craquement sinistre, et ouvrit péniblement les yeux. Elle aperçu alors des pieds métalliques, apparemment sculptés, puis tout un cadre sculpté d’étranges mots, pour finalement apercevoir un immense miroir. La mâchoire de Mégane menaça dangereusement de tomber sur le sol. La jeune fille poussa une faible plainte étranglée qui ressemblait à un miaulement d’un chat enroué avant de se remettre debout en un bon. Là, elle pointa le miroir du doigt.

« NON ! Ah non pas encore ! Bhouuuuuu, houste ! Pchiiiit, disparaît disparaît ! Ce que je HAIS ce miroir ! » s’écria-t-elle sans même faire attention qu’elle n’était pas seule…

[HJ : Et comment que tu t'es rachetée ! J'aDOre ton message, par contre moi j'ai été bien pus en retard que toi, et mon post ne vaut pas le tien... Désolée j'espère que t'aimera quand même ]

~~ C'est moi, ça ? Noooon... Impossible. C'est impossible. Oh, mais réveille-toi ma pauvre, tu es dans le monde de la magie ! Tout est possible ! Oui mais pas ça ! Oh là là, ce... truc... miroir... va me rendre folle. Pfff, je ferais mieux de m'en aller... Sans me paumer dans les cachots cette fois-ci ! Allez on y va ! ~~

~~ Oh non, j'ai pas envie d'y aller en fait. Après tout, c'est génial ce que je vois là-dedans. J'ai aucune raison d'aller me coucher. De toute façon, vraiment, je suis très bien ici. NON, je ne bougerai pas ! ~~

_ NON ! Ah non pas encore ! Bhouuuuuu, houste ! Pchiiiit, disparais disparais ! Ce que je HAIS ce miroir !

~~ Mais qu'est-ce que c'est que ce bazar ??? ~~

Tara s'arracha à la contemplation du fabuleux miroir apparemment... haï ? par la nouvelle venue et se tourna vers cette dernière. La première chose qu'elle remarqua, ce fut sa blancheur.

~~ Elle est passée à la photocopieuse ou quoi ? Aaah, mais si, je sais, c'est une... comment ça s'appelle déjà ? Albinos ! Voilà, elle est albinos. Y a vraiment de tout dans ce collège, décidément ! ~~

La seconde, ce fut son insigne.

~~ 'Videmment, il fallait que je tombe sur une Serpentard. Peut-être que celle-ci ne se fit pas qu'aux apparences, au moins... Ras-le-bol des préjugés ! ~~

Et la troisième, son air furieux... et légèrement éméché.

Cette fois, Tara préféra s'abstenir de penser quoi que ce soit. On n'est jamais trop prudent. N'empêche que maintenant, elle n'avait pas le choix... Soit elle rentrait se terrer dans son dortoir - et sa mère allait la tuer en apprenant cela ! - soit elle entamait la conversation ! Elle pouvait aussi tout simplement partir visiter d'autres pièces....

~~ Je crois que ce serait plus charitable de l'aider à se relever avant ! Au pire, si j'ai encore un problème, je m'en vais rapidement... Au point où j'en suis des relations avec Mère... ~~

L'hispano-irlandaise s'approcha donc timidement de la Serpy et lui tendit une main tremblante. Non, ferme. Il fallait qu'elle soit ferme. Làà, c'est bien. Elle resta bouche close, préférant ne pas se fier à sa voix pour le moment. Bon, un peu de politesse, ça ne peut pas faire de mal quand même. La première année s'efforça de prononcer un timide :

_ T-tu vas bien ?