Flic, flac, floc...

La pluie tombait en averse sur l’Allée des Embrumes. Mai, met ce qu’il te plait… malgré ce vieux dicton, pas le moindre rayon de soleil ne venait percer l’épais manteau nuageux qui couvrait jalousement le ciel.

Flic, flac, floc…

Cela faisait maintenant trois jours que ce temps perdurait. Tous les sorciers et sorcières courageux de sortir sous cette pluie diluvienne avaient revêtus capes à capuches et bottes imperméabilisés par magie. Dans un coin de l’Allée des Embrumes, une vieille sorcière bossue poursuivait un singe cornus qui venait de lui voler les ongles humains qu’elle vendait. De ses grands pieds, elle passa au travers d’une flaque d’eau, éclaboussant tout sur son passage. Quelques secondes après, un petit soulier vint à son tour plonger dans cette même flaque.

Flic, flac, floc…

L’eau s’infiltra de plus belle dans la chaussure de Mégane. Elle ne tenta même pas d’enlever son pied de la flaque, non, cela ne valait plus la peine. A chaque pas qu’elle faisait, c’était le même rituel. Flic, flac, floc. Elle était trempée.

Elle n’avait pas prit la peine d’imperméabiliser ses chaussures, ni même de prendre de cape. Elle était sortie vêtue de son simple uniforme, une chemise blanche à l’insigne de la maison Serpentard, une jupe courte plissée, de longues chaussettes blanches lui arrivant aux genoux, et ses souliers. Elle tenait fermement contre elle son sac à bandoulière qui contenait, comme d’habitude, quelques fioles de potions diverses préparées avec son précieux grimoire qui ne la quittait plus jamais. Ses fins bras blancs portaient encore les marques de brûlures provoquées par sa dernière visite dans ces bas lieux. Une agression dont elle s’était sortie en partie grâce à une de ses potions, mais aussi suite à l’arrivée d’un Mangemort dont elle ignorait le prénom.

De longues mèches de ses cheveux blancs lui collaient au visage tant dis qu’elle avançait lentement en direction d’un magasin de potion. Là où elle l’avait rencontré. Lui.

Il lui avait promit de toujours être là. Alors elle venait.

La météo semblait puiser son inspiration au cœur même de Mégane. En effet celle-ci n’était pas d’humeur singulièrement joviale, suite à certaines nouvelles. La lettre de son oncle lui restait cruellement en mémoire, et elle entendait encore raisonner dans sa tête les derniers mots qu’il avait écrit au sujet de son enfance et de sa mère. Sa main gardait d’ailleurs la longue cicatrice provoquée par ce furieux coup de poing qu’elle avait donné dans la fenêtre, ce matin là. Aussi, même si Mickael avait été fort présent, la jeune française avait besoin de parler avec Lui. Lucius Morden.

Elle arriva enfin devant la boutique, à mi chemin entre la conscience et l’inconscience. Les yeux mi-clos, elle s’avança vers la porte, entreprenant d’y entrer. Ceci dit, quelque chose la freina.

La vieille sorcière bossue de tout à l’heure la toisait du regard. Dans son panier, au milieux des ongles humains qu’elle vendait se trouvait la tête du singe cornu. Mégane observa longuement ce panier, pauvre bête… La vieille brandit alors la tête de l’animal à quelques centimètres du visage de Mégane qui fit plusieurs pas sur le côté. Son chemisier fut éclaboussé du sang du singe.

« Là….Là !! » hurlait la vieille tout en approchant son index de la gorge de Mégane.

Celle ci voulu prendre sa baguette magique mais fut stoppée net. La vieillarde plaqua sa seconde main sur la cuisse de Mégane, à l’endroit même où se trouvait le fin bâton de bois. De son indexe, un ongle acéré semblait grandire, bientôt il entailla la chaire de la jeune albinos. Qu’était-ce ? Un réflexe défensif ? Aucune idée, toujours était-il que la vieille fut secouée d’un haut le corps, comme si le fait d’entailler la gorge de la jeune fille avait provoqué une décharge électrique. Mégane n’attendit pas, elle empoigna en vitesse une fiole se trouvant dans son sac et la claqua contre le sol, aux pieds de son agresseur.

L’effet fut immédiat. Une vapeur brûlante s’échappa du flacon de potion et contraint ainsi la sorcière bossue de s’éloigner de Mégane qui, pendant ce temps, en profita pour entrer en vitesse dans la boutique. Cette potion était décidément bien utile.

Elle passa la main sur sa gorge et fit une grimace. La plaie piquait, et son chemisier n’était plus de première propreté.

« Saleté… » grogna-t-elle avant de lever la tête vers le vendeur.

Celui-ci l’observait d’un regard étrange. Il n’avait pas l’air sympathique du tout… Mégane cligna plusieurs fois des yeux avant de finalement marmonner :

« Euh…hum…désolée je… je cherche Lu… »

Mais elle n’eut pas le temps de terminer sa phrase. Le sorcier fit un signe de tête à Mégane en direction de la vitrine.

Le gérant de la boutique aurait pu avoir des cornes sur le crâne, Mégane l’aurait prit pour un parent proche du singe cornu que la vieille sorcière bossue avait décapité quelques instants auparavant. A la différence près que le singe, lui, ne bavait pas. Etrange.

L’imagination débordante de Mégane la poussa à visualiser la tête du bonhomme tomber à ses pieds lorsque celui-ci étendit son cou afin de faire signe à la jeune fille de regarder vers la vitrine. Fort heureusement, la tête resta bien en place, et Mégane pu à son tour tourner la sienne en direction de la grande baie-vitrée. Ceci dit, elle ne pu s’empêcher de porter la main à sa gorge afin de s’assurer que rien n’allait dégringoler. Elle esquissa une nouvelle grimace. La plaie piquait toujours.

La grimace s’effaça toutefois. Là, derrière la vitrine se tenait debout sous la pluie une silhouette connue de Mégane. Droit, la capuche rabattu sur son fier visage, il entra dans la boutique. La jeune fille leva la tête vers ce sorcier pourtant presque inconnu mais tant apprécié. Son premier réflexe aurait été de se jeter dans ses bras, ceci dit elle se ravisa au dernier moment. Se laisser aller à un tel débordement, non, il ne fallait pas.

Elle ouvrit la bouche pour répondre au bonjour du sorcier, ceci dit elle n’eut pas le temps de prononcer le moindre mot que déjà elle était entraînée par Morden dans l’arrière boutique. Sur le chemin, elle se dit qu’il faudrait qu’il lui enseigne comment devenir si persuasif…

Un débarras. Des murs grisâtres. Des caisses. Mégane se laissa guider par Lucius qui la fit s’assoire sur une de ces caisses qui contenait des choses que la jeune fille, en temps normal, aurait été curieuse de connaître. Elle observa Lucius verrouiller la porte et la rendre imperméable à tout espionnage. La voilà enfermée à l’abris des regards et des oreilles, seule, avec un sorcier de l’Allée des Embrumes. Toute personne normalement constituée aurait eut plus que de la méfiance face à une telle situation. Pas elle.

« Bonjour.. » finit-elle par dire.

Elle prit ses longs cheveux trempés lui collant au visage et les ramena en arrière. Grelottante, elle regarda tristement sa chemise, elle aussi trempée, tachée de sang. Elle chercha sa baguette, dans l’intention de jeter un sortilège afin de sécher ses vêtements. Sortilège qu’elle ne connaissait pas d’ailleurs…

Mais elle n’eut pas à attendre bien longtemps car Lucius jeta lui-même le sortilège et couvrit la jeune fille se sa propre cape. Mégane rougi légèrement face à un geste si gentil. Elle regarda la cape et en prit le pan entre ses mains, la serrant très fort. Puis elle plongea à nouveau son regard dans celui de Lucius.

« Merci, vraiment… »

Elle regarda ses bras.

« Oh, ça… Je me suis fais attaquée par des vieux sorciers l’autre soir. Ici, dans l’Allée des Embrumes… Mais ça ne sont pas là les traces de leur attaques, non ils n’ont pas eut le temps ces…ces… »

Elle fronça les sourcils, colérique.

« Bref. Ceux sont les vapeurs d’une potion défensives que j’ai lancé sur eux. »

Elle jeta un bref regard à son sac.

« Grâce au grimoire que vous m’avez offert… Quant à mon cou, et bien c’est… »

Elle se tu. L’air soudain inquiet, elle plaqua sa main à sa gorge puis étira délicatement le col de la cape. Malgré le tissus noir, on pouvait voir qu’il était un peu taché de sang.

« Ohlalala… ohlalalalala je suis vraiment désolée, pardon ! »

Lucius regaradait toujours avec inquiétude Mégane. Elle le remercia pour la cape qu'il lui passé, un geste qu'il trouvait tout à fait naturel. Ce n'est pas parce qu'il était mangemort qu'il manquait de savoir vivre.

Il entendit l'explication de Mégane sur les blessures cicatrisées de ces bras. Une attaque de personnes douteuses qui ont osé touchée à sa petite protégée. Il sentit la colère montait en lui mais tenta de se maîtriser et de ne pas le montrer.

Qui a osé t'attaquer ? Si tu as des noms, donne les moi, sinon décris-les moi. Je ferais comprendre à ces personnes qu'il vaudrait mieux qu'ils évitent de t'attaquer, surtout pendant mon absence.

La voix de Lucius était à la fois dur et calme.Lucius avait changé depuis la dernière fois qu'il avait vu la jeune élève de Poudlard. Il était toujours aussi froid mais beaucoup plus déterminé et surtout beaucoup plus calme et plus redoutable. Sa réputation était grandissante, surtout dans l'allée des embrumes. Beaucoup de sorciers tentaient de l'éviter, sans doute parce qu'ils savaient qu'il connaissait Bellatrix Lestrange, la plus redouté de tous les mangemorts.

Il fut content de savoir que le grimoire qu'il avait offert à Mégane lui ait servi à pouvoir se protéger. Comme quoi, la magie noire peut être très utile, surtout pour se défendre. Il ne comprenait toujours pas pourquoi certains rejetaient totalement cette pratique de la magie et la considéraient comme malfaisante.

Lucius prit un des bras de Mégane dans ses mains. Il regarda attentivement les marques et reconnut aussitôt la potion qu'elle avait utilisée. Il ne l'avait jamais utilisé mais apparemment il était efficace.

Je reconnais la potion que tu as utilisé. La magie noire a certains effets négatifs, comme ces traces laissées sur tes bras. Tu es allé à l'infirmerie pour te faire soigner ? Ce serait dommage que tu garde ses cicatrices à vie. S'ils ne peuvent pas te soigner, préviens moi, je suis doué en potion et je trouverais sûrement un remède à ça. Surtout qu'il me semble qu'il en existe réellement un mais très difficile à faire, sauf pour moi bien sur.

Lucius attendit la réponse de Mégane qui plaqua sa main à son coup, la dernière agression récente, que Lucius était prêt à faire payer à l'agresseur. Mégane s'affola lorsqu'elle vit qu'elle avait taché de sang sa cape.

Ce n'est rien, ce n'est que du sang et puis j'avais décidé de t'offrir la cape. Elle est un peu grande mais elle te protègera de la pluie qu'il y a dehors. Qui t'as fait ça ?

Lucius fit un sourire à Mégane et posa une main chade sur le doux visage de la jeune élève. Il fit un geste paternel alors qu'il n'était qu'un étranger pour elle.

J'ai oublié de te dire : je suis content de te revoir.

( HRP : désolée du retard... et je tiens à signaler également que je ne pourrais pas répondre avant mardi, car je suis sur Paris ^^ )


Dans son étreinte, Mégane se laissa aller à enfoncer son visage dans le cou de Lucius, comme le ferait une petite fille avec son papa ou son oncle. Il était étrange de voir que des choses si simples pouvaient réveiller en l’espace de quelques secondes l’âme enfantine pourtant partiellement éteinte par les temps qui courraient. Malgré sa froideur, malgré le regard bien terre à terre et réaliste qu’elle portait sur le monde et ses problèmes, Mégane n’en restait pas moins une enfant de 11 ans, même si souvent l’âge laissait place à une maturité trop vite acquise, comme pour la majorité des jeunes sorciers d’aujourd’hui.

De nos jours, l’enfance était délaissée pour les responsabilités, un grand nombre de jeunes gens étaient contraint d’affronter la réalité, si dure, et étaient livrés à eux même dès leur plus jeune âge, suite à un bouleversement survenu à cause de la guerre qui faisait rage entre le Lord et l’Ordre. Et là, dans les bras de Lucius, Mégane trouvait toute la tendresse et le réconfort dont elle avait tant besoin et qu’un père était sensé apporter.

Elle accepta le présent du sorcier, murmurant un simple « merci » pourtant lourd de sens avant de défaire difficilement son étreinte, les joues légèrement empourprée, et de rejoindre sa place initiale. Là elle s’emmitoufla encore plus dans la cape, comme pour prolonger le câlin maintenant défait. Elle sentait Lucius, et procurait donc la même sensation de protection que le sorcier lui-même.

Protection qui était encore plus réelle qu’elle n’aurait pu l’imaginer, car sans qu’elle ne s’en soucie, Lucius préméditait déjà dans son esprit la suppression des agresseurs de Mégane. Toute personne normalement constituée aurait éprouvé une lourde culpabilité si cette information leur était parvenu. Indirectement, Mégane serait la cause de leurs ennuis, voir même de leur mort… C’était à croire que la jeune française n’était pas normalement constituée. Car dans sa tête, s’attaquer à une enfant, agire aussi bassement, obéissant ainsi au instincts les plus basique d’une bête, n’avait rien d’honorable. Au contraire, c’était même singulièrement pitoyable, et Mégane estimait que ce qui était pitoyable n’avait pas de raison d’être, si ce n’était pour mettre en relief la supériorité des sorciers respectables. Ceci dit, les vrais sorciers respectables n’avaient guère besoin de comparaison pour se sentir supérieur…

Enfin, ça c’était ce qu’elle pensait, maintenant entre imaginer et appliquer, il y a deux. Et restait à savoir qui était pitoyable, et qui était respectable.

Les joues de Mégane s’empourprèrent davantage lorsqu’elle s’aperçu de la boulette qu’elle avait faite en marquant un point d’hésitation à propos de la position du sorcier l’ayant sauvé lors de cette attaque. Mégane avait de gros soupçons quant à celle de Lucius, ceci dit rien n’était venu apporter la moindre preuve et elle ignorait donc s’il serait fort rassuré d’apprendre qu’elle avait échangé quelques mots avec un Mangemort… Et puis, Mangemort ou non, il avait été salutaire pour elle, aussi n’était-elle pas désireuse qu’il ait des ennuis. Toutefois, elle ne se résoudrait pas à mentire à Lucius, non.

« Euuh… il ne m’a pas dit son nom… il semblait très jeune, pas plus de la vingtaine, plutôt beau garçon… malgré son apparence ferme et dure, beaucoup de tristesse dans le regard. »

Elle ne voyait pas bien comment elle pourrait décrire le Mangemort avec plus d’exactitude. Il s’agissait en fait de Tarod Shu-Nadhek, ceci dit comme précisé, il ne lui avait pas dévoilé son identité ( à vrai dire le topic n’est même pas terminé, il ne vient plus V_V )

« Ah, et euh… il est Mangemort… » ajouta-t-elle comme si ce renseignement était le cadet de ses soucis.

En effet, Mégane avait vu avant tout le sorcier, et non pas le Mangemort. Cette décision ne la regardait absolument pas, ce qu’elle retenait était le secours qu’il lui avait porté, rien d’autre. Et puis, radotons donc, Mégane se posait toujours les mêmes questions à propos du chemin qu’elle emprunterait lorsque le temps d’un choix serait venu… Oh elle ne convoiterait peut-être pas la place de Mangemort, ceci dit peut-être s’orienterait-elle vers les idées du Lord, après tout certaines méritaient d’être retenues.

Mais le jour du choix ultime n’était pas encore venu. Pour le moment, Lucius semblait déterminer à faire prendre des couleurs à Mégane qui n’en pouvait plus de rougire. En effet, il venait de lui faire un compliment qu’elle n’oublierait pas de si tôt, accompagné d’une promesse de cadeau. Mais qu’avait-il donc à la gâter comme ça ? Elle n’était pourtant pas une personne exceptionnelle, hors mit peut-être le fait de faire des prouesses dans l’art de s’attirer des ennuis ! Elle ouvrit la bouche pour répondre quelque chose mais rien ne consentît à passer le seuil de ses lèvres à pare un « euh… » plus que gêné.

Elle se leva soudainement, saisissant sa baguette magique.

« Vous m’offrez tant et moi je ne vous offre rien… » dit-elle d’une voix désolée.

D’un geste rapide et déterminé, elle saisit une longue mèche de ses cheveux d’un blanc presque irréel et pointa sa baguette, l’identique même de celle du professeur Rogue, et lança un sortilège basique de découpage, puis un autre sortilège afin de nouer l’une des extrémités de la mèche. Là, elle tendit ce faible présent à Lucius, baissant la tête.

Elle connaissait les risques qu’un tel geste signifiait. Un sorcier mal attentionné et aussi doué en magie noire que semblait l’être Lucius pourrait faire un grand nombre de choses avec cette mèche de cheveux, des choses n’allant pas dans l’intérêt de Mégane. Offrir ses cheveux, c’était comme offrir ses papiers d’identité ainsi que ses empruntes digitales. Ceci dit, Mégane sentait bien que Lucius n’était pas là quelqu’un de mal intentionné… et même si cela s’avérait être le cas, alors tant pis. Elle choisissait la confiance.

(HJ : pas grave, moi non plus je répondrait aps forcément tout de suite, on est pas pressé ^^)

Lucius sentit un vide lorsque Mégane reprit sa place. Il n'avait jamais pris personne dans ses bras et avait été encore moins dans les bras de quelqu'un. Son enfance n'avait pas été bien heureuse avec son père qui ne voyait qu'en lui, l'avenir du passé de leurs ancêtres. Sauf que Lucius n'évait jamais été intéressé par ses origines ni par la grandeur de sa famille. Bien sur être un sang-pur d'une lignée ignorée et méprisée par tous ne lui plaisait pas plus que ça mais tel était son destion. Son père avait toujours rêvé que son nom soit de nouveau un grand nom dans le commun des mortels. Il avait éduqué son fils dans ce sens jusqu'au jour où ... Lucius avait fini par oublier son passé et son identité depuis la mort de son père mais malheureusement, en étant Mangemort, son passé l'avait rattrapé et lui rappelait qu'il était à sa place en étant mangemort. Son père aurait sûrement été fier de lui mais il n'avait que faire de la fierté de l'être qu'il haïssait le plus au monde.

Mégane semblait gêné lorsque Lucius lui avait demandé des précisions sur l'identité de son mystérieux sauveur et elle lui avoua que c'était un mangemort. Lucius resta impassible à l'identité de ce mangemort et il comprit que ce dernier avait eu la sagesse de ne pas dire qui il était mais il avait eu la stupidité et l'orgueil de révéler ce qu'il était. Contre ce dernier, il ne pouvait rien faire, à part peut-être en référer à Lord Voldemort. Mais Lucius n'était aps du genre à arpporter quoique ce soit sur les agissements d'un mangemort et puis en ce moment il était en tord. Il eut une idée de génie, autant laisser ce mangemort se grillait tout seul, tôt ou tard, son maître apprendrait qu'un jeune homme osait révéler sa condition d'esclave de serviteur des ténèbres à n'importe qui. Ce jour là il serait torturé par le plus grand mage noir de tous les temps et peut-être même tué.

Lucius était toujours aussi impassible alors qu'il avait cette idée machiavélique dans la tête. ëtre au contact de Bellatrix l'avait beaucoup aguerri et le rendait plus redoutable. Bellatrix était peut-être même la clef pour écarter temporairement ce mangemort de sa route et surtout de celle de Mégane que lucius voulait protéger plus que tout.

Une chance que ce mangemort passait par là mais heureusement que toi tu es plus sage que lui. Il n'aurait jamais du dire ce qu'il était, enfin bon, peut-être qu'il n'en était pas vraiment un mais en tout cas, ce n'était pas un sorcier très recommendable sinon il ne se balladerait pas dans l'allée des embrumes.

Lucius s'approcha de la jeune élève de Poudlard et s'agenouilla devant elle et lui saisit les deux bras avec ses mains. Il la regarda dans les yeux avec son air le plus sérieux.

Ecoute moi bien, ce que je vais te dire n'est pas un ordre mais un conseil. Tu devrais faire attention aux gens que tu rencontre et en particulier aux mangemorts. Il n'a peut-être aps d'intentions malhonnêtes et il t'a aidé mais ça n'en reste pas moins un mangemort. Tout ce qu'il fait, tout ce qu'il pense, c'est en étant mangemort. S'il t'a aidé c'est qu'il a forcément une idée derrière la tête. Il veut peut-être se servir de toi. Sois prudente si tu le rencontre de nouveau, un mangemort ne fait que le mal, rarement le bien, il sert toujours ses intérêts après ceux de son maître. Rarement ils font de bonnes actions car ce sont des esclaves du mal ...

Lucius s'arrêta de parler, tout ce qu'il disait, pouvait se retourner contr lui. Lui aussi était mangemort, lui aussi pensait et faisait comme eux sauf que jusqu'à présent Lucius ne se servait pas de Mégane. Tout ce qu'il faisait, c'était pour elle et en même temps ça le sauvait, ça l'évitait de s'enfoncer dans les ténèbres et il acceptait mieux sa condition. Il se demandait à ce moment là s'il devait lui révéler la vérité sur ce qu'il était réellement. Apparemment, ça n'effraierait pas la jeune Mégane mais ça changerait beaucoup de choses entre eux. Elle le verrait comme un mangemort et non comme un ami.

Mégane, tu dois savoir une chose, utiliser la magie noire à des fins personnels sans faire de mal à autrui, sauf en cas de légitime défense, n'est pas une mauvaise chose. Mais l'utiliser pour faire du mal volontairement, ce n'est pas mal c'est inhumain.

La mangemort se releva, il ne pouvait pas lui dire ce qu'il était mais lui faire comprendre que la voie qu'il avait choisi, n'était pas une bonne chose et qu'il vaudrait mieux qu'elle évite de suivre son chemin. Lucius espérait la sauver en lui montrant que la amgie noire avait ses bons côtés, à condition qu'on l'utilise à bon escient et pas comme le font les mangemorts. Il tourna le dos à Mégane pour lui dire la suite.

Au départ, j'utilisais la magie noire comme toi et puis jai été fasciné par l'ensemble de la magie noire et j'ai sombré à cause d'une désillusion. Je me suis retrouvé esclave de la magie noire et j'ai commis des choses que jamais un sorcier ne devrait faire. Tant que tu utilise la magie noire comme tu le fais, tu ne regretteras aucune de tes actions mais si tu l'utilise à des fins maléfiques, alors c'est une autre paire de manches. Si tu le fais, sache qu'il vaut mieux être son propre maître que d'être qu'un simple serviteur même si celui qui te demande de le rejoindre est le plus grand mage noir de tous les temps. En étant ton propre chef, tu peux tout arrêter mais quand tu sers quelqu'un, tu n'as plus le choix.

Lucius se retourna avec un sourire triste. Bien sur il ne considérait pas le choix qu'il avait fait comme une erreur mais ce qu'il avait trouvé en étant mangemort était en dessous de ses espérances. Il était craint par tous mais il se doutait qu'il était plus craint du fait qu'il était un mangemort et qu'il servait auprès de Bellatrix que par son seul statut de Lucius Morden.

Il parla ensuite de cadeau à la jeune élève de Poudlard qui semblait gêné mais pour Lucius, le petit présent qu'il allait lui faire, c'était trois fois rien selon lui. Pour le remercier et en cadeau elle lui offrit une mèche de ses cheveux. Lucius était très touché par cette attention.

Tu viens de m'offrir plus que tout ce que j'ai pu te donner ou tout ce que je peux t'offrir. Tu m'as donné ta confiance. Sois rassuré, jamais je n'utiliserais ces cheveux contre toi, jamais je ne te ferais du mal. Tu en as ma promesse mais tu n'aurais pas du m'offrir cette mèche de cheveux. tu ne me dois rien.

Lucius sortit son portefeuille et mit la mèche de cheveux dedans. Il le rangea dans sa poche intérieure, sur son coeur et savait que jamais ce présent ne le quitterait. Il releva la tête vers Mégane et lui sourit, peut-être pour la première fois depuis qu'il l'avait vu. C'était un sourire amical, presque paternel ...

Alors quoi de neuf pour toi à Poudlard ? Raconte-moi tout ce qui t'es arrivé.

Mégane posa sa main là où il y avait la marque des ténèbres, sa marque, celle qu'il s'était laissé mettre avec fierté à cette époque là. La marque qui avait été posée avant qu'il ne connaisse Mégane. La marque qui montrait son dévouement envers le seingeur des ténèbres. La marque qui lui conférait un si grand respect de la plupart des sorciers non mangemorts.

A cette époque là il ne croyait plus en rien, à part aux discours de Lord Voldemort et aux siens. Il avait oublié ce qu'était le mot aimer, il avait perdu tous sentiments humains comme la joie, la compassion, l'amitié. Il ne connaissait que la colère et la haine. Aujourd'hui c'était toujours le cas mais il avait évolué et en quelque sorte, Mégane l'avait fait évoluer, redevenir ce qu'il était lorsqu'il allait à poudlard. la seule différence c'était qu'à cet époque sa haine était dirigée contre son père, ce qui aujourd'hui n'était plus le cas. Il le détestait plus que tout, lui et ses principes de supériorité des sang-purs. A l'époque, il n'adhérait pas à l'idéologie des sang purs, ce qui avait changé.

Mégane avait toujours sa main posée sur son avant bras, là où se trouvait sa "honte". A ce moment là, il en avait honte devant la jeune élève. Il se rendit compte que son père aurait été fier de lui s'il avait été encore envie de voir que son fils était devenu un mangemort. Lucius détourna ses yeux du visage de Mégane et les ferma. Il venait de comprendre qu'il était excatement devenu ce que son père voulait qu'il soit alors que lui ne voulait pas. Et pourtant, c'était lucius qui avait fait le choix de devenir mangemort, de son plein gré et c'était seulement à cet instant là qu'il réalisa ces actes passés. Il commença à se maudire dans sa tête et à se haïr.

Mégane lui dit qu'il était différent comme si elle avait compris qu'il était un mangemort et qu'elle sentait que Lucius regrettait de l'être à cet instant là. Pourtant plus rien ne pourrait changer sa destiné, il était un serviteur du mal et finirait par être capturé ou tué comme la plupart des esclaves qui servaient le plus grand Mage Noir de tous les temps. Sur le moment, il aurait voulu dire quelque chose à la jeune élève mais c'était au-dessus de ses forces. Apparemment, pour elle, ça ne changeait pas grand chose que Lucius soit un mangemort et pourtant, maintenant qu'elle le savait, tout était différent, il le sentait. Plus jamais elle ne le verrait comme elle le voyait avant. Un être amical, gentil et protecteur, tout ce que n'est pas un mangemort. Pour Lucius, il n'était pas différent des autres, et surtout pas avec tous les meurtres qu'il avait commis mais en plus, il aimait une mangemorte. Rien ne pourrait le sauver, la seule femme qu'il aimait, était elle aussi enchainée à Lord Voldemort, même si elle, elle était fier d'être un des partisans de son maître.

Il regarda de nouveau Mégane dans les yeux et il remarqua que cette dernière l'avait tutoyée. Elle ne s'en était peut-être pas rendu compte mais cela fit sourire Lucius, un petit sourire timide mêlé à de la mélancolie. Il était content qu'elle le tutoie, cela voulait peut-être dire qu'elle ne le voyait pas que comme un mangemort. Généralement, tutoyer un partisan du seigneur des ténèbres était suivi de la mort de l'interlocuteur. A cet instant précis, Lucius aurait voulu prendre Mégane dans ses bras, comme si c'était sa fille et lui dire tant de choses mais ce ne fut pas le cas.

La jeune élève de Poudlard parla un peu de son passé. C'est vrai que le mangemort ne savait pas grand chose de la jeune serpentarde mais c'était normal, chaque personne à ses petits secrets et Lucius en avait un gros sur son passé qu'il n'avait jamais révélé à personne. Il n'interrompit pas Mégane la laissant parler, dire tout ce qu'elle voulait lui confier et si elle ne voulait pas en rajouter d'avantage, il ne la forcerait pas. C'était à elle de décider ce qu'elle devait lui révéler ou non. Il sentit qu'elle commençait à être un peu gênée par ce qu'elle allait lui révéler, sa main sur son avant-bras serrait de plus en plus. Lucius l'écouta attentivement et la jeune élève lui révéla qu'e lucius comptait beaucoup pour elle.

Mégane toussota nerveusement et changea de sujet. Le mangemort la regarda dans les yeux et préféra ne pas insister sur ce qu'elle avait dit. Elle ne souhaitait pas en parler d'avantage et c'était peut-être mieux comme ça. Lui aussi tenait à elle mais il n'eut pas le temps de le lui dire qu'elle avait déjà changé de sujet et puis généralement, un mangemort ne révèle aps ses sentiments.

Vice championne du tournoi, faudra que tu fasse attention à toi, j'aimerais te revoir en entier après ta tâche, répondit le grand sorcier en riant. Tu as reçu une lettre de ton oncle, tu ne m'as pas dit beaucoup de choses à son sujet. Que t'as t'il dit ? Si ce n'est aps indiscret bien sur. Je comprendrais très bien que tu ne veuille pas en dire d'avantage, après tout, c'est ta vie privée. Chacun a le droit d'avoir ses petits secrets sinon où serait la liberté individuelle ...

Ah, un sourire. Mégane avait intercepté le petit étirement des lèvres de Lucius, s’apercevant après coup qu’elle l’avait tutoyé à cet instant. Elle aurait rougit et se serait confondue en excuses, si le sourire n’avait pas prit forme suite à cette familiarité. Non, ça ne semblait pas courroucer le sorcier, bien au contraire, il avait l’air de se sentire plus à l’aise. Soit ! S’il ne s’énervait pas, alors elle tenterait de le tutoyer plus souvent, maintenant.

Instinctivement, ses petites mains blanches et glacées glissèrent de l’avant bras de Lucius pour se loger dans les grandes paumes du Mangemort. Les petites menottes de l’élève y disparurent entièrement, tant les mains du sorcier étaient de taille supérieure à celle de Mégane. La jeune fille se dit même qu’il pourrait aisément emprisonner ses deux poignets réunit uniquement avec le pouce et l’indexe.

« T’as les mains chaudes ! » déclara-t-elle avec un petit rire amusé.

Elle toussota à nouveau, se demandant comment il allait réagire. Elle craignait qu’il considère ceci comme déplacé, non pas parcequ’il était Mangemort, non… tout simplement parce que, après tout, si ça se trouvait il n’aimait pas les élans amicaux. Même si au fond d’elle, une petite voix lui disait que s’il réagissait mal, ça serait certainement dû à de la fierté qu’autre chose.

Après tout, elle était mal placée pour râler à ce sujet. La fierté, elle en avait, et bien mal placée avec ça ! C’était d’ailleurs ce trait de caractère particulièrement prononcé qui l’avait poussé à rédiger exactement 72 lettres à son oncle afin d’avoir des réponses à ses questions ! Réponses qui, au passage, avaient fait naître encore plus de question dans la petite tête de la Vert et Argent. Et puis, il fallait bien l’avouer, la lettre de son oncle l’avait plutôt bien secouée… Instinctivement, elle regarda la fine cicatrice qui se dessinait sur le dos de sa main, vestige du furieux coup de poing qu’elle avait donné dans la vitre d’une fenêtre du château.

Et cette lettre lui pesait encore sur le cœur. Elle avait beau ne pas s’avouer vaincu, dire que tout allait bien et que jamais, Ô grand dieu jamais elle n’avais été choquée par la moindre ligne, elle n’en restait pas moins toute retournée. Jouer les dures… encore un rait caractéristique de la fierté mal placée de l’élève.

Elle n’était pas restée sans en discuter avec quelqu’un, Mickael avait été là au bon moment. De tout son cœur il l’avait soutenue, et mieux encore, il ne l’avait pas jugée, même après avoir apprit ce qu’elle avait fait, consciente ou non de ses actes. Ceci dit, elle éprouvait le besoin de s’ouvrire à quelqu’un d’autre que Mickael, quelqu’un qui aurait un autre point de vue, un autre regard, et qui surtout, avait plus d’expérience en magie pour, peut-être, apporter une réponse à un tel événement. Mais, la raison pour laquelle Mégane gardait la bouche fermée, c’était qu’elle ne voulait tout bonnement pas enquiquiner Lucius.

Ceci dit, il l’aida, peut-être inconsciemment, à parler. Après avoir vaguement évoqué la lettre de son oncle, Lucius lui avait posé des question à ce sujet, l’invitant à la discussion. Ceci signifiait donc que ça l’intéressait, ou du moins il avait posé la question, maintenant il devait assumer la terrible histoire ennuyeuse à souhait que Mégane s’apprêtait à lui raconter !

« Ah, euhh… Bah en fait, mon oncle je ne le connais pas, il m’a juste écrit deux lettre, une à mon réveil et… en fait là tu dois rien comprendre à c’que j’te raconte, j’me trompe ? »

Elle le regarda, dubitative, avant de poursuivre.

« Promet moi d’abord une chose ! »

[ HRP : pardoooon V_V je ferais mieux la prochaine fois, désolée pour ce message singulièrement médiocre...)

Lucius regarda Mégane avec beaucoup de compassion. Il sentait qu'elle avait envie de se confier mais peut-être avait-elle peur de lui révéler ces secrets ce qui ne serait pas étonnant. Elle connaissait trop peu Lucius pour tout lui confier. Bien sur il faisait tout pour lui être amical mais peut-être que depuis qu'elle avait compris qui il était réellement, celà l'inquiétait d'autant. Sauf qu'en principe, rien ne pouvait inquiéter Mégane et jusqu'à présent, elle ne s'était pas enfuie et c'était elle qui était venue le voir.

Elle décida enfin de se confier. Elle lui parla d'un oncle qu'elle n'avait jamais vu. il avait du mal à comprendre tout ce qu'elle venait de lui dire ce qui le fit un peu sourire.

Là j'avoue que j'ai du mal à te comprendre.

Elle lui demanda de faire une promesse mais il ne savait pas laquelle et apparemment, elle attendait qu'il parle avant que mégane lui dise de quoi il s'agissait.

Tout ce que tu voudras, du moment qu'il ne s'agit pas de tuer ou d'utiliser la magie noire pour faire souffrir quelqu'un.

Il espérait que Mégane le prendrait bien. Il l'aimait beaucoup et il était prêt à tout faire pour elle mais il préférait ne pas faire de promesses qu'il ne pourrait pas tenir.

[HJ : désolé mais là j'étais en panne d'inspi et ne plus j'ai pas beaucoup de temps libre en ce moment :s]

[ HRP : Mhuuuuu bah alors Lucius, qu'est-ce qui t'arrive? Tu ne te sens pas bien, t'es malade? lol, meuh t'inquiète pas, ça arrive à tout le monde ^^ ]

Lucius n’avait pas réagit lorsque Mégane lui avait prit les mains, ni à sa remarque à propos de leur chaleur. Tant mieux, qui ne dit mot consent comme on dit, cela signifiait donc que le sorcier ne se sentait pas gêné.

Comme elle s’y était attendue, en tout logique Lucius ne comprenait pas un fichtre mot de l’histoire de la jeune fille. En effet, déjà que c’était assez confus dans l’esprit de l’albinos qui pourtant connaissait une partie de l’histoire, inutile de préciser dans quel état de confusion devait se trouver le Mangemort à l’évocation d’un oncle inconnu et d’un soit-disant Réveil… Oh bien entendu Mégane était prête à tout lui raconter, après tout ne considérait-elle pas Lucius comme un parent à part entière ? Peut-être même le seul parent qu’elle puisse avoir. Une chose la freinait toutefois. Que penserait-il d’elle après avoir entendu l’histoire ? La rejetterait-il ? Voilà ce que Mégane craignait par dessus-tout, comme pour le jour où elle avait du raconter le contenu de sa lettre à Mickael. Elle avait peur de son regard, de son jugement. C’était pour cette raison qu’elle désirait avant tout qu’il lui fasse une promesse, la promesse de ne pas la juger. Cependant, il ne semblait pas l’avoir comprit sous cet angle. Oui car, prenant son rôle de Mangemort très à cœur, la première idée qui lui était venue à l’esprit avait été que la jeune fille eut désiré l’engager comme tueur à gage, à en croire la condition qu’il lui avait imposé.

La jeune fille ouvrit de grands yeux tout ronds, prenant quelques secondes pour assimiler correctement ce qu’il venait de lui dire. Elle, lui demander de faire souffrir quelqu’un…et même pire, de TUER cette personne ? La française secoua vivement la tête en geste négatif, alarmée qu’elle ait pu donner cette impression là. Instinctivement, elle se leva d’un bond.

« Ah mais non ! Ah non, non, non, jamais ! » s’écria-t-elle comme si elle craignait de voir Lucius se précipiter au dehors pour tuer le premier venu.

Puis, reprenant contenance, elle ajouta d’un air faussement hautain :

« Crois bien que si un jour une telle personne de mon entourage méritait un sort pareille, je m’en chargerais moi même. Je lave mon propre linge sal. Et puis, si un jour je ressentais un besoin fugace de me venger, je suis de ceux qui estiment qu’il existe bien d’autres moyens de faire souffrir une personne sans aller jusqu’à ces extrêmes… Lorsque l’on hait quelqu’un, la mort est une faveur bien trop douce. »

Ceci dit, Mégane ne pensait pas avoir à haïre qui que ce soit un jour. La haine est bien trop proche de l’amour, aussi si la jeune-fille devait un jour se venger de quoi que ce soit qui soit tout du moins assez grave pour mériter un tel châtiment, cette personne ne serait pas haïe, non, ça serait lui accorder bien trop de valeur. Mégane opterait certainement pour le mépris.

Elle se rassit, maintenant qu’elle s’était assurée que Lucius avait chassé toutes ces idées morbides de meurtres, elle n’avait plus de raison d’être inquiète.

« Non, ce que je souhaiterais que tu me promettes, c’est de ne pas me juger… car je ne suis absolument pas fière, mais je ne suis également en aucun cas responsable, enfin, plus ou moins… »

Elle plongea ses grands yeux verts dans ceux de Lucius. Là, sans attendre la réponse du sorcier car, au fond d’elle, la confiance lui dictais qu’elle pouvait répondre, elle ajouta :

« En fait il y a eu un drame dans ma famille quand j’étais petite. Et ce drame a fait beaucoup de bruits, le Ministère de la Magie a dû prendre des mesures très compliquées… et à cause de ce drame, et bien à l’âge de cinq ans j’ai été soumise à une espèce de sortilège bizarre qui m’a plongé dans un sommeil magique. Je n’avais que cinq ans, ma mémoire n’étais pas très développée, aussi m’ont-ils fait vivre dans un rêve, une vie fictive où j’ignorais l’existence de la magie et où je vivais une simple vie de Moldue abandonnée par ses parents. Tout ce que j’avais, c’était des livres très étranges, des romans comme ils appellent ça, retraçant les aventures d’un sorcier nommé Harry Potter, c’te crétin. Ces livres étaient en fait des comptes rendus de ce qui se passait ici, histoire que je ne sois pas trop perdue lorsque le Ministère jugerait bon de me réveiller afin que je puisse suivre mes études. Et c’est là que mon oncle m’a envoyé une lettre, m’expliquant cette histoire. J’sais que j’suis née en France, mais j’ai vécu ici, mais mon rêve se passait en France, c’est pour ça que j’ai l’accent et que je le parle encore d’ailleurs…Bref, voilà… »

Elle s’interrompit alors, attendant de voir la réaction de Lucius. Anxieuse, elle baissa la tête, éprouvant un intérêt soudain pour ses souliers et tortillant ses doigts dans tous les sens. Mieux valait voir s’il le prenait plutôt bien avant d’enchaîner avec la suite…