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 "The time has come to say goodnight." [R]
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MessageSujet: "The time has come to say goodnight." [R]   "The time has come to say goodnight." [R] EmptyMer 12 Juil - 20:53:29

Sebastian était complétement affalé dans un canapé devant la cheminée. C'était certainement l'endroit où il faisait le plus chaud dans cette salle glaciale. Il était assez tard, et tous les Serpentards devaient être couchés. Le lendemain était un Samedi, mais la semaine avait été dure pour tout le monde. Ce froid insidieux de Novembre devait certainement y être pour quelque chose. Pourtant, Sebastian était complétement éveillé. Il n'arrivait pas à dormir extrémement bien à présent. Son sommeil était perturbé. Il songeait à bien trop de choses. Bien qu'il ne devait s'occuper des affaires familiales qu'à sa majorité, il ne pouvait s'empêcher d'y penser. Sa comptable lui avait parlé de beaucoup de choses, et comme une machine, il avait tout mémorisé. A présent, il les faisait évoluer mentalement. C'était ainsi qu'il fonctionnait. Et ça marchait très bien.

Mais pour une fois, bien que la Solitude soit toujours en sa compagnie, son autre fidèle ami, le Silence, était absent. En effet, il avait ramener la machine moldue que les Chercheurs du Centre avait améliorée. Ce genre de chose allait faire fureur parmi les jeunes sorciers. S'il y avait bien des choses moldues sur lesquelles l'on ne pouvait rien dire, c'était les domaines de l'Art. Ils avaient des musiciens géniaux, des écrivains grandioses, etc... En ce moment même, le jeune héritier des Eidan écoutait une ballade métal du groupe Dry Kill Logic. Et franchemement, ça lui plaisait très bien.

Fixant le feu, écoutant de la musique, n'importe qui pouvait le surprendre. Et le pire, c'est que pour une fois dans sa vie, Sebastian Eidan se sentait totalement calme et décontracté, même en pleine réfléxion. Et il se fichait totalement d'être surpris, ce qui allait arriver rapidement, bien entendu... En effet, certains et certaines Serpentards souffraient de ce mal de plus en plus répendu dans ce monde actuel plein de stress : l'Insomnie.
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MessageSujet: Re: "The time has come to say goodnight." [R]   "The time has come to say goodnight." [R] EmptyMer 12 Juil - 21:39:44

En silence, Pénombre arpentait les couloirs ténébreux, en effet ce soir là, ce vendredi en question la jeune fille avançait sans bruit guidé seulement par son instinct et sa connaissance des lieux. Elle portait en main son éclair de feu et ses vêtements de Quidditch étaient trempés par la pluie fine qui tombait pratiquement sans bruits sur le Château, rendant les terres maléables et davantage tendres. Cela faisait quelques temps que la jeune Craft avait redoublé ses entrainements de Quidditch, depuis la défaite de l'équipe des verts et argents contre les Poufsouffles. Même tard, même dans le froid et la nuit, Pénombre n'arrêtait que lorsque la douleur était trop difficile à supporter, que lorsque son corps hurlait de toutes ses forces jusque dans ses tempes de cesser, d'arreter.

Ce soir là, elle s'était épuisée jusqu'à la tombée de la nuit, derniers rayons mourrants d'un soleil devenu écarlate. Pourtant elle n'avait pas fait immédiatement chemin vers la salle commune, car par habitude, la poursuiveuse avait compris et complété l'itinéraire de ronde du concierge cracmol et de sa diabolique chatte. En conséquences, la troisième année faisait un détour constant, toujours le même ou presque et cela lui faisait perdre pas mal de temps. Ce soir là, en pénétrant comme à son habitude le vendredi dans la salle commune des verts et argents, le feu ardent dans la cheminée l'informa que tous ne dormait pas, et que l'un des Serpentards de Poudlard ne trouvait pas le sommeil, à l'égal d'elle même.

Lentement, en silence pour ne pas réveiller une personne éventuellement endormie, Pénombre s'approcha des fauteuils qui faisaient dos à l'entrée et qui, par la même, masquaient à sa vue la présence du ou des Serpentards encore éveillés. Elle l'entendit bien avant de le voir, ce petit crésillement lointain rythmé doucement et plus elle approchait de cette silhouette sombre et fine et plus elle percevait ce son régulier, ennivrant, appaisant.. Le pouvoir de la musique, cette sonorité pure, franche, acoustique la touchait et sans bruit, elle s'agenouilla prés de celui que la brune aux yeux verts identifia rapidement comme Sebastian Eidan, posant sa main droite sur l'accoudoire de son fauteuil tandis que la gauche accompagnait d'appui son genou au sol.

Cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas revu ce jeune garçon, l'héritier Eidan à la Destinée de pouvoir et de torture. Elle reprit doucement pieds dans la réalité lorsque la musique cessa un instant eencourageant la poursuiveuse à relever ses paupières pour rencontrer celles noires de son camarade :

" Quel est donc cet air ? "

Demanda t elle d'une voix légèrement troublée, tant piquée dans sa curiosité par la douce musique qu'elle en oublia un instant de le saluer..
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MessageSujet: Re: "The time has come to say goodnight." [R]   "The time has come to say goodnight." [R] EmptyMer 12 Juil - 22:03:32

Le jeune homme toujours dans ses pensées, écoutant attentivement la chanson qu'il écoutait depuis des heures, regardant toujours le feu, qui portait sur lui une attraction presque irresistible. Beaucoup de choses s'étaient passés dans sa vie depuis qu'il était entré à Poudlard. Et pourtant, tout paraissait encore nouveau, toujours aussi attrayant, malgré ses quatre ans de passés dans l'établissement. Pour cela ce château avait vraiment quelque chose de magique, de différent. D'unique.

Sebastian sentit la présence d'une personne lorsque celle ci posa sa main sur l'accoudoire du fauteuil où il était avachi. Rapidement, il posa son regard sur la personne qui était réveillée. Pénombre Craft. Une Serpentarde honorable, sérieuse en cours, dont l'amitié était quelque chose qui ne dérangerait pas Sebastian. Elle semblait écouter la musique qui perçait sûrement de ses oreilles.

Il laissa son casque reposer dans son cou, et regarda la jeune adolescente. Elle était en tenue de Quidditch, et avait dû s'entraîner jusqu'à l'épuisement le plus complet. Sachant combien les muscles pouvaient être endoloris après de tels entraînements, il posa son regard sur le visage de la jeune femme, s'apprêtant à lui dir de venir s'installer sur le canapé où il se trouvait. Elle y serait certainement plus à l'aise qu'au sol. Pourtant, elle lui demanda d'abord quel était l'air qu'il écoutait. Avec un fin sourire, il lui dit :


"Bonjour Pénombre. C'est une chanson Moldue, il me surprendrait que tu la connaisse, mais c'est "Goodnight" de Dry Kill Logic." Il fit une courte pause, et repris ce qu'il voulait dire en intention première. "Viens t'installer dans le canapé, ou dans un des fauteuils autour, je me doute que tu reviens d'un entraînement de Quidditch, et ce n'est jamais ce qu'il y a de plus reposants..."

Le casque reprit l'air de la chanson. Il devait y avoir un système repeat d'installé dessus, et la chanson passait en continu. Pourtant ça n'avait pas l'air de géner Sebastian, qui après avoir lâcher le regard vert de Pénombre, avait reporté le sien sur les flammes. Il semblait en pleine réflexion, et l'était sûrement. Comment toujours en fait. Rapidement il reprit la parole, de sa voix grave, mature. Tous les accents étaient contrôlés à l'extrème, lui permettant de jouer quand il le désirait avec les double-sens, l'ironie, et les jeux de mots.

"Tu vas bien ? Ca faisait longtemps que l'on ne s'était pas vu..."

Et c'était vrai. La dernière fois remontait à loin, à l'histoire dans la Forêt Interdite, au Reveil de cette dernière, et au Temple... Ce souvenir fit venir aux lèvres du jeune Serpentard un sourire un peu froid. Depuis qu'Adane l'avait quitté, il était devenu plus sombre. Et pourtant, ce ne lui allait que mieux. Sebastian était une personne à avoir l'air froid, mystérieux, et dangereux. Et plus il vieillissait, plus il acquérait cette apparence. Peut être pour se rapprocher toujours plus de ce que faisait apparaitre à la fois un épouvantard, à la fois le Miroir du Risèd.
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MessageSujet: Re: "The time has come to say goodnight." [R]   "The time has come to say goodnight." [R] EmptyMer 12 Juil - 22:37:34

Et puis Pénombre l'entendit, la voix de Sebastian percer l'obscurité et le silence troublé désormais que par le grésillement de son appareil, étrange boite que la jeune fille ne parvenait pas à identifier de par sa nature. Qu'était ce ? Était ce magique ? Moldu ? Les deux ? Elle l'entendit lui adresser la parole et elle esquissa un demi sourire à ses paroles :

" Bonsoir Sebastian.. En effet, ce titre ne me dit absolument rien de la même manière que le groupe qui l'interpréte..."

Ce qui n'était, hélas, que pure vérité car la poursuiveuse n'avait que peu de connaissances et aucune attache avec le monde des non magiques. Elle n'aurait pu imaginer qu'ils soient capables de telles merveilles sonores, d'une telle beauté musicale. Les rares fois où elle s'y était aventurée, la jeune fille n'en gardait que des impressions de pauvreté, d'ennuis, c'était un monde vraiment différent du leur, déphasé. Et même si les moldus avaient les mêmes manières de ressentir, de vibrer à l'amour, la guerre, la haine et des problèmes de société similaires à ceux qui pourrissaient l'univers Magique, Pénombre n'avait jamais été particulièrement attirée par leur système, elle aimait bien trop la Magie et ses infinies possibilités, elle aimait beaucoup trop cette liberté et cette ouverture qu'elle leur conférait de son immense pouvoir, pour se résigner à s'en passer. L'une des poursuiveuses de Serpentard fut tirée de ses songes et réflexions intérieures lorsque le garçon de quatrième année reprit la parole pour l'inviter à s'asseoir. Et cela ne pouvait se refuser, elle se leva donc pour se poser aux côtés de Sebastian dans le canapé qui lui parut d'une perfection de confort pour son corps si fatigué. Il sut sans grandes difficultés à quoi la brune aux yeux verts avait occupé sa soirée et sa réponse ne se fit pas attendre :

" En effet, j'aime m'entraîner jusqu'à la venue de la nuit... De toutes façons, en journée je ne trouverais pas le temps."

Son regard se fit entendu lorsqu'elle le posa sur son camarade, il était vrai qu'avec leur nouveau emploi du temps, les loisirs avaient été diminués en heures ce que les cours avaient, eux au contraire, gagné. Et puis, elle l'entendit de nouveau, cet air si voluptueux et enivrant s'échapper de cet étrange demi cercle qu'il portait au cou. Sebastian avait l'air de s'être laissé également porter par les airs de la musique, ses totalités légères et profondes. Et la jeune Craft pensa qu'en conséquences, elle n'aurait que son silence ce soir, pourtant le Serpentard reprit la parole et elle sentit d'instinct son jeu, le jeu de ses mots, du ton avec lequel il les avait prononcé, les lui avait adressé. Un léger sourire se dessina sur ses lèvres :

" Ca va, j'ai connu mieux, j'ai connu pire.... Cela faisait longtemps... Comment te portes tu ? Comment te sens tu ? "

La jeune fille faisait allusion aux malheurs qui avaient frappé la famille Eidan, elle savait qu'il était le dernier héritier de sa lignée et elle sentait la lourdeur du fardeau qui pesait de tout son poids sur ses épaules.. La troisième année n'avait pas le désir réel de l'inciter à parler sur ce douloureux sujet mais les mots avaient franchit ses lèvres en un rien de temps et il était désormais trop tard pour faire marche arrière...
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MessageSujet: Re: "The time has come to say goodnight." [R]   "The time has come to say goodnight." [R] EmptyMer 12 Juil - 23:20:26

Elle lui dit qu'elle ne connaissait pas ce titre, il lui fit un léger sourire. Lui-même ne connaissait des groupes moldus que depuis cet été, où il avait osé passé une semaine sans magie. Cela avait été difficile, mais il avait réussi. Il faut aussi avouer que le monde moldu est interessant quand on sait où chercher. Il lui répondit calmement. Cette musique avait vraiment le don de le poser. C'était tant mieux, ça lui permettait de réfléchir ou de parler sans s'empêtrer.

"Je comprends. Tu n'as jamais dû réellement t'interesser aux Moldus. Je ne m'y suis moi même interessé que très peu..."

Oui, Sebastian n'avait jamais été très curieux des moldus. A part sur leur littérature, mais c'était autre chose. L'Art était quelque chose de différent, la Magie n'apporterait jamais le talent. Quoiqu'on fasse...Non, le talent s'acquèrait en naissant, et que l'on soit Moldu ou Sorcier, la seule chose qui changeait était la manière de s'exprimer artistiquement. Pourtant, comparé aux Sorciers, les Moldus possédaient beaucoup plus d'artiste en leur sein. Il était possible que la Magie rendent les sorciers trop feignants, gâchant ainsi les dons de chacuns. Mais, ce n'était pas si grave, la génération de Sorcier né de Moldus serait à même de mettre un peu plus d'Art dans le monde de la Magie. Elle s'installa à côté de lui, et Sebastian sentit que son corps était fourbu. Elle avait dû vraiment s'entraîner longuement. Enfin, il était certain qu'elle était épuisée.

"Oui, tu as bien raison de t'entraîner à ces heures là. Les cours nous prennent du temps n'est-ce pas ? Et nous ne sommes pas encore aux années réellement importantes. Je suis impatient de voir comme cela va se passer l'année prochaine, lorsque je devrais passer mes BUSEs. Le travail à effectuer sera certainement triplé..."

Il avait très peu assisté aux cours en fait. A part les Potions et la Métamorphose. Il avait entendu parler du minable qui enseignait la Défense et craignait d'y aller. Il risquait de faire perdre des points à sa maison en agressant un peu trop l'incapable belâtre qui était à ce poste. Dans une époque comme la notre, même si cela s'était quelque peu calmé, mettre un tel homme dans un poste aussi important, c'était du suicide. Dumbledore devait vraiment avoir perdu le peu de raison qui lui restait. Comme si on souriait à un vampire pour le vaincre... Enfin, avec un léger sourire, Pénombre lui dit qu'elle allait pas génial, mais pas mal non plus. Une vraie réponse de Normand, dis-donc. Elle lui demanda si lui même allait bien.

"Et bien si tu veux tout savoir, il ne me reste plus une seule marque sur mes jambes, et j'ai retrouver toutes mes capacités athlétiques. Ce séjour dans la Forêt..."


Il avait parlé de la Forêt, mais pour l'instant ils restaient tout deux choqués de leur expérience commune. Ils n'en parleraient franchement que dans bien longtemps. Bien sûr, il n'avait pas parlé du fait qu'il était à présent le dernier représentant des Eidan. Car, en tant que dernier représentant des Eidan, il devait se montrer fort, et même sans aucune faiblesse. Il s'était reforgé pendant les vacances, et avait fait son deuil. Il s'était fait à l'idée de devoir bientôt porter tout le poids de cette famille dont il ne restait plus que lui. Comme il s'était fait à sa rupture avec Adanedhel. Sebastian était quelqu'un de solide, qui conservait tout ses sentiments à l'intérieur de lui-même. C'était peut-être un tord, mais il était ainsi...
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MessageSujet: Re: "The time has come to say goodnight." [R]   "The time has come to say goodnight." [R] EmptyJeu 13 Juil - 3:09:09

Cela lui faisait vraiment du bien d'être ici, assise enfin dans quelque chose de davantage moelleux et confortable que le bois dur et solide de son éclair de feu. La jeune fille l'avait posé juste à côté d'elle, le manche soigneusement appuyé contre le dossier du canapé tandis que les branchages reposaient doucement au sol. Pénombre prenait grand soin de ce balai puissant, rapide, c'était un objet aux valeurs sentimentales très fortes, littéralement inestimables, unique cadeau de son père à l'occasion de son premier match cadet que son équipe avait brillamment remporté. Elle y tenait davantage qu'à tout ce qu'elle possédait, hormis le grenat de sang que la brune avait confié à Dorian ... Du temps avait coulé sous les ponts depuis cet heureux évènement, selon une de ces rares expressions moldues dont la poursuiveuse avait connaissance. Depuis son père n'était devenu plus que l'ombre de lui même, secret et renfermé, taciturne et froid tandis que l'ambiance familiale s'en était inexorablement dégradée. La vie avait basculé..

La brune aux yeux verts fut tirée de ses pensées lorsque Sebastian prit la parole pour parler des moldus. Il avait raison, Pénombre n'avait pas de fascination quelconque, ni le désir de connaître plus amplement ce monde, pourtant cette musique, par ses notes profondes et harmoniques venait de la faire changer d'avis du moins sur un sujet bien précis. La musique.. De nouveau, sa voix grave et masculine troubla le silence retombé entre eux, seulement interrompu par les flammes dévorant les bûches de bois, la tirant de ses pensées. Il lui donna son avis au sujet des cours, du temps qui passait et elle acquiesça doucement en l'écoutant :

" Beaucoup de temps oui mais au moins nous permettent ils justement de mûrir, de faire avancer notre 'temps' mental.. Il est vrai que question travail, tu vas en avoir à l'excès dès l'année prochaine. Ce sera déjà les BUSE, les années passent tellement vite, un matin tu t'éveilleras et il sera déjà temps d'entrer dans la vie active.. "

D'ailleurs que voulait faire le jeune garçon de sa vie ? Certainement reprendrait il les commandes de l'oeuvre de sa famille, le Centre. Sans doutes prendrait il en main cet héritage culturel et précieux qui lui revenait.

" J'imagine que tu sais déjà ce que tu veux faire de ton avenir... "

Et puis elle se retourna mentalement la question, que désirait elle faire de son avenir ? Cela, la brune aux yeux verts ne se l'était jamais réellement demandé. Que deviendrait elle après son cycle scolaire ? De quels côtés se tournerait elle ensuite ? La justice, les responsabilités, le commerce ?? Avec son caractère indépendant et baroudeur elle ne se voyait certainement pas derrière un bureau... Lorsque Sebastian reprit la parole, elle détourna les yeux du feu où instinctivement ils s'étaient posés pour appuyer la tête contre le dossier du canapé laissant son regard se perdre par delà les fenêtres en hauteur de la pièce. Dehors, un ciel dégagé et noir était orné d'une lune entière, oeil unique bienveillant dont les puissantes lueurs argentées éclairaient quelque peu la salle commune des Serpentards. Ainsi le jeune Eidan avait choisit d'éluder les véritables réponses que l'une des poursuiveuses des verts et argents lui attendait, il l'avait certainement fait volontairement et elle comprenait bien ce qui avait pu le contraindre à se taire sur ce sujet, à ne pas raviver ses sombres évènements en en discutant avec elle.

" Tu m'en vois ravie, j'ai bien pensé un instant que tu garderais d'irréversibles séquelles. Ce fut une chance que tu connaisses le Curo et que j'ai pu utiliser les propriétés du Lys blanc altéré. ..J'ignorais que tu étais un autodidacte... "

La fin de phrase avait été accompagnée d'un sourire quelque peu malicieux avant que la jeune fille ne détourne finalement son regard du sien pour se remémorer les évènements qui avaient jamlonnés toute cette aventure. Les deux sorciers avaient dû déjouer pièges et énigmes et le prix à payer en conséquences pour assouvir leur soif de connaissances avait été bien lourd.. Ils avaient frôlés la Mort et bien davantage. Pourtant la troisième année ne regrettait que peu de choses et parmi celle ci les brûlures de Sebastian en faisait partie.. Son regard se défit brusquement des flammes dansantes pour se poser à nouveau sur le visage du garçon, le ton de sa voix se fit alors interrogateur :

" Tu ne m'as jamais dit comment tu as su pour les prêtres également Mages de l'Apocalypse ..."
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MessageSujet: Re: "The time has come to say goodnight." [R]   "The time has come to say goodnight." [R] EmptyJeu 13 Juil - 12:04:33

Les flammes l'attiraient immensément. Cela l'avait toujours étonné que cette place, là, devant la cheminée où ronflait un feu, dans le calme de la nuit, pouvait tellement l'apaiser. Mais, c'était vrai, et la musique l'apaisait encore plus. Pénombre était certainement tombée sur le bon moment pour lui parler. Ainsi il avait l'air beaucoup moins torturé et réfléchi. Pourtant, il restait une part de lui, qui l'était totalement. Mais cette sensation de calme et de repos l'occultait, laissant place à un Sebastian simplement comme il aurait toujours dû être. Mais on ne peut pas forcément tout avoir dans la vie. Le décés de sa mère l'avait rendu triste. Et peu à peu les voyages dans les pies endroits de cette terre l'avait rendu amer et renfermé sur lui même. Et chaque épreuve qu'il passait l'emmenait toujours vers le dernier Sebastian, celui qui serait certainement trop torturée pour faire quelque chose de bien. Celui qui serait le plus dangereux. Enfin, l'heure n'était pas à cela, et le jeune homme cessa ses pensées macabres. Il tourna les yeux sur Pénombre lorsqu'ils parlèrent. Elle lui dit que le temps avait du bon dans le fait qu'ils faisaient murir tout un chacun. Puis, elle lui répondit qu'il aurait sûrement beaucoup de travail l'an prochain. Il le savait, et il devrait travailler plus fort qu'il ne l'avait jamais fait. Ce sera cette année là qui déterminera si il peut aller jusqu'aux ASPICs pour montrer qu'il est capable de travailler. Il jn'y avait rien à répondre. C'était vrai, un point c'est tout. Personne ne pouvait contrôler le temps. Ou du moins pas encore...Elle lui dit qu'il devait sûrement déjà savoir ce qu'il voulait faire. Un ephrase astucieuse qui lui permettait de demander à son interlocuteur, sans ui poser de question directe. Sebastian pourrait juste répondre oui, mais autant être agréable.

"En effet, je voudrais faire des études dans la recherche, et après je m'occuperais du Centre. Et toi, que désirerais-tu faire ?"

Rapidement, il avait su ce qu'il voulait faire. Beaucoup d'étude dans la recherche. Et ensuite, pouvoir s'occuper du Centre. Même si d'autres choses auraient pu l'interesser. Notamment ce Temple.. Il fallait qu'il y retourne. Seul cette fois-ci...Il y avait enormément de choses à faire dans la vie, et pourtant seule la perfection de la Magie interessait réellement Sebastian.. Et pour pouvoir perfectionner la magie, il faut en connaitre toutes les utilisations. Les plus pures, mais aussi les plus sombres. Ainsi, Sebastian avait pour rêve de trouver le Necronomicon. Bien des moldus l'avait chercher et avait trouvé des versions expurgées. Seule la toute première version, en Arabe, était compléte pour lui. Mais il y avait tellement de théorie. Et surtout, aucun sorcier n'avait pu lire ce livre, El Azif, à part Abdul Alhzred lui-même. Il arrêta de penser à cela, il aurait bien le temps plus tard. Oui, il aurait bien le temps.

La jeune femme regardait par la fenêtre la Pleine Lune. Cette lune que tous croyait maléfique, alors que le moment le plus sombre était quand c'était une nuit sans lune. Les Loups-Garous n'avaient jamais été une chose que craignait le jeune noble. Il craignait bien plus les choses qui vivaient lors des nuits sans lunes. Pénombre lui fit qu'elle avait pensé qu'il garderait des séquelles à cause de l'acide. C'était vrai qu'il avait eu lui-même peur un instant. Avoir tant de cicatrices l'auraient horrifiés, mais son Curo, le Lys Noir, et les soins de l'infirimière avaient tout arrangé. Il fit à Pénombre.


"Oui, merci pour ta présence d'esprit. Oh...Un autodidacte c'est un grand mot. J'arrive à me débrouiller tout seul, si tu veux..."

La voix grave de Sebastian avait quelques accents humoristiques. Il était en quelque sorte un Autodidacte, mais il n'aimait guère se vanter pour rien. Ce n'était pas quelque chose d'extrèmement rare. Et c'était surtout ses nombreuses discussions avec les chercheurs qui lui avait donné cette envie d'apprendre, cette soif de connaissances...La voix interrogatrice, le regard plongé dans le sien, Pénombre demanda comment il avait sur pour la Confrérie de l'Apocalypse. Il la regarder avec un sérieux inébranlable. Il était certain que cela pouvait paraître étrange qu'un jeune homme comme lui soit autant passionné par l'histoire.

"Je ne participe peut être que très rarement aux cours de Binns, mais ce qui est certain, c'est que j'ai mes propres sources. Je suis un passionné d'histoire, et la Bibliothèque du Centre, et de mon Manoir ont toujours eu le mérite de me renseigner sur tout ce que je souhaitais. Il est certain que l'Histoire des Prêtres-Mages de l'Apocalypse est plus que cachée. La honte de l'humanité d'avoir vu sa lie d'une époque accomplie, devenir les plus puissants Mages qui n'ont jamais existés. Merlin n'était rien face à eux, même face à un seul d'entre eux. Beaucoup de Mages Noirs furent bien plus puissants que les plus grands Mages bénéfiques. Mais l'Humanité, et le Monde Magique préférent se rappeller que des bonnes choses. J'ai l'avantage d'avoir des bibliothèques qui n'ont jamais connus aucune censure, et de connaitre des chercheurs qui passent leur vie dans ces bouquins..."

Bientôt, il ferait de même. Mais pas que dans les bouquins. Il voyagerait partout, non pas dans le but de mettre fin à la misère comme feu son père y avait pensé, mais dans le but de mettre fin à cette soif insatiable de connaissances et de pouvoir qui le torturait, chaque jour un peu plus. Chaque jour, plus fortement, plus complétement. Jursqu'au moment, où il ne pourrait plus rien faire que de penser à boire et à avaler connaissances et pouvoirs. Sans plus se préoccuper de morale, ou d'autres lois. Mais l'heure n'était pas à la torture, mais au calme de Sebastian et à sa discussion avec Pénombre...
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MessageSujet: Re: "The time has come to say goodnight." [R]   "The time has come to say goodnight." [R] EmptyJeu 13 Juil - 16:01:02

C'était étrange de se retrouver à côté de lui, de celui qu'elle avait rencontré pour la première fois en tout hasard lorsqu'elle avait croisé Drago et lui même se baladant dans le parc alors qu'elle revenait d'un entraînement de Quidditch. Sur le coup, ils n'avaient fait que très vaguement connaissance et puis, la jeune fille l'avait recroisé dans les ruelles de Pré au Lard si sa mémoire ne lui jouait pas de tour. C'était là que réellement la brune l'avait plus précisément cerné, ils avaient commencé par discuter mais pas innocemment, elle, du moins avait cherché à savoir qui il était et ce qu'il avait comme particularités mentales, son caractère, ses forces, ses faiblesses. Mais aucun des deux n'avaient mener le pas et la danse avait dégénérée, Pénombre avait été piquée dans sa curiosité par cette étrange clé qu'il portait contre lui, trop prés pour laisser à la Serpentarde le moindre doute quant à son importance aux yeux du quatrième année.

La poursuiveuse lui avait tendue un piège pour savoir ce que cet objet cachait, qu'il avait déjoué habilement puis un autre, cela s'était terminé par la proximité de leur deux corps et une Adanedhel curieusement calme qui s'était jointe à eux, témointe de cette position dans lequel les deux Serpentards se trouvaient et qui aurait, aux premières vues, ressemblé à un rapprochement amoureux. Le ton n'était pas réellement monté entre eux trois mais la situation avait trop rapidement perdu de sa stabilité et de son contrôle. En conséquences, Pénombre avait préféré laisser les deux adolescents avoir la discussion qu'il convenait d'avoir pour le couple qu'ils formaient à l'époque. Et enfin, leur dernière entrevue avait été la plus enrichissante et la plus inestimable en découverte. L'aventure, le risque et l'intérêt avaient rapprochés les deux sorciers, leur avaient permis de laisser de côtés les futilités, des désaccords, leur différences... Il ne restait plus que leur instinct de survie, leur force à faire face, l'intelligence. Alors évidemment, c'était étrange pour la jeune Craft de se retrouver à nouveau prés de lui, comment se positionner désormais ? Après la complicité de cette aventure, après la confrontation des autres.. Et puis, c'était curieux, Sebastien lui apparaissait plus réceptif, moins froid, et plus enclin à discuter, peut être même à s'ouvrir que ce qu'elle lui avait toujours connu.

Il répondit à ses propos et il attira son attention une fois de plus en lui retournant la question, hélas à celle ci, elle n'avait pas encore de réponses à lui exposer, du moins pas encore de bien précises. Son avenir.. Pénombre était plutôt du genre à vivre intensément au jour le jour ou presque, certaines choses avaient bien sûr invité la poursuiveuse à la préparation et à l'entraînement car certains buts, objectifs étaient bien trop précieux, essentiels à ses yeux pour les laisser lui échapper stupidement. Pourtant, la jeune fille ne savait pas encore de quelles manières elle allait modeler son avenir, son futur. Et ce n'était certainement pas une décision qu'elle prendrait à la légère puisque cela l'engagerait pour de longues années. Le lui dire lui coûta un rien mais elle ne souhaitait pas lui mentir et la vérité était telle qu'elle ignorait encore ce qu'elle voulait devenir :

" Je n'ai pas encore de certitudes quant à mon futur... Mais j'y travaille."

Un sourire naquit sur son visage tandis qu'elle croisait le regard vert de son camarade. Cela ne l'étonna guère que Sebastian choisisse cette voie, elle lui semblait prédestinée, une contrainte peut être mais une certaine liberté. Et puis le jeune garçon reprit la parole pour s'exprimer sur les mots qu'elle avait soigneusement choisit pour le qualifier. Un autodidacte c'était ce qu'il était bien que son milieu l'ait bien aidé en ce sens, Sebastian Eidan était un héritier de Sang pur et Noble et l'érudition, les dons d'apprendre de sa famille coulaient dans son sang, coulait en lui et le rendait un Eidan. C'était sa particularité, sa différence, force et faiblesse en même temps, car le pouvoir rendait seul et isolait. Sebastian devait avoir et cherché la force pour affronter ses contraintes, les charges qui pesaient sur lui et qui se ferait de plus en plus lourdes au fils du temps, il était à la fois certainement très envié et plaint à l'égal. Mais Pénombre ne ressentait rien de tout cela à son égard, elle l'estimait et ne se permettait pas d'avoir un autre jugement sur lui, sur sa vie quelqu'elle soit, privée ou publique. Tout cela n'avait que peu d'impact sur elle. La brune aux yeux verts ne le voyait en lui qu'un camarade, qu'un ami..
Son sourire léger, à peine perceptible disparut doucement de son visage lorsqu'elle se remémora les paroles qu'il venait de prononcer quand à son autodidactation. Modeste.

Le Serpentard laissa de nouveau sa voix troubler le silence de la salle commune, pour réponse à sa question concernant ses connaissances sur ce qu'ils avaient découverts dans la forêt interdite. Elle l'écouta attentivement et nombres de choses s'assemblèrent en son esprit. Il devait bien entendu avoir d'autres sources que les cours d'histoire enseignés à Poudlard, c'était plus qu'évident, en cours on ne voyait certainement pas la démonologie avant la sixième année et encore.. Pas à ce niveau, ni à ce développement et il aurait été très étonnant qu'un membre de la famille Eidan n'ait pas ses sources, ses informations propres. Il avait raison, les légendes noires ou sombres étaient cachées au public pour la simple et bonne raison qu'il n'était pas nécessaire d'aviver des passions de fanatiques :

" Et il préférable que tout soit ainsi au risque que la réelle histoire du Monde ne se répète une fois encore. Beaucoup serait tenté de s'inspirer d'eux et le monde est suffisamment assombri par les problèmes de racismes et de pénurie, de misère qui pourrissent le système pour qu'en plus des sectes bien trop puissantes pour être contrôlées ne voient en plus le jour. Le monde a bien trop souvent frôlé sa propre destruction par des âmes qui se ne rendaient plus compte de leur démesure. La nature humaine peut se montrer tellement instable parfois et ceux qui se vantent de détenir cette raison supérieure aux autres sombrent en fait, dans une folie, une ivresse de ce même pouvoir qui les a corrompu. A croire que peu d'humains sont réellement capables de supporter ce lourd fardeau, qu'il n'est pas fait pour un seul homme, étrange comme la nature humaine a également tendance à négliger ce détail... Qu'en penses tu toi, Sebastian ? "

La jeune fille quitta le poursuiveur des yeux pour se replonger dans la contemplation du feu un peu moins ardent au fur et à mesure que le bois se consumait. Les mots étaient insuffisants, trop pauvres et trop faibles pour décrire les horreurs, le pouvoir de ces maîtres qui faisaient à la fois froid dans le dos et incitait au respect, à la fascination. Un dangereux mélange que le pouvoir et la noirceur.

" Oui, j'ai vaguement entendu parler de cette immense bibliothèque qui a été constituée aux travers des âges dans le Manoir des Eidan. Elle aiguise la curiosité de ceux qui aiment la connaissance, qui s'en nourisse... Est elle aussi riche qu'on le dit ? "

La question qui faillit franchir ses lèvres resta pourtant latente, sous entendu, elle aurait aimer la parcourir à l'excès de la même manière qu'elle avait arpenté celle de son propre Manoir sans pour autant avoir parcouru ne serait ce que le centième par défaut, certainement beaucoup moins, les livres qui s'y trouvaient.
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MessageSujet: Re: "The time has come to say goodnight." [R]   "The time has come to say goodnight." [R] EmptyMer 19 Juil - 10:26:29

Peu à peu, alors qu'il lui parlait, les souvenirs de ses rencontres avec elle lui revenaient. La première fois avait été une rencontre rapide, sans réelle importance, à part les présentations. La seconde rencontre s'était déroulée à Pré-au-Lard, et cela fut une rencontre bien plus interessante. Ils avaient tentés de se cerner, et y avaient réussis peu à peu. Pourtant, la clé, qu'il portait toujours, bien que beaucoup mieux cachée, avait déclanché des évènements qui avaient conduit Adanedhel à être quelque peu jalouse. L'ironie de cette situation sauta aux yeux de Sebastian, et les souvenirs s'arrêtèrent. C'était elle qui l'avait soupçonné de la tromper, alors qu'elle l'avait quitté pour quelqu'un qu'elle fréquentait déjà. Même lui, aussi ironique qu'il puisse être n'aurait pas pu faire mieux comme plaisanterie. Arrêtant un instant son humour interne, il reprit le cheminement de ses souvenirs. La troisième rencontre avait été de loin la plus interessante. Ils étaient dans la Forêt Interdite et avaient pu participer à ce qu'il n'était que rarement arrivé au cours des siècles passés. Après une course poursuite dans la Forêt, ils avaient pu se poser dans un champ de Lys Noirs. Le Coeur de la Forêt Interdite. Il s'était renseigné, peu à peu, et avait compris que ce qu'ils avaient vécu à cet endroit, ils avaient été les seuls à le vivre. Chaque fois que le Coeur de la Forêt devient accessible, si c'est une autre personne que celui qui y est allé au précédent Eveil, tout changeait. Heureusement, Sebastian s'approchait peu à peu de la réponse à la question : Peut-on acceder au Coeur de la Forêt même en dehors de l'Eveil. C'était complexe, il le savait, mais la réponse devenait de plus en plus positive.

Toujours en était-il que ce qu'ils avaient vécu les avait rapproché au moment où cela s'était passé. Le Danger, la Mort si proche, l'Excitation de la Découverte ne peut que rapprocher deux personnes. La question qui se posait est : "Est ce qu'il fallait se comportait de la même façon que dans cette Forêt, ou oublier ce qui s'était passé... ?" Sebastian ne savait pas et Pénombre n'avait pas l'air de savoir non plus. Cette rencontre nocturne avait peut être cela de bien qu'ils pourraient tout mettre à plat. Aujourd'hui était vraiment le bon jour, puisque Sebastian se sentait plus calme et réfléchi qu'il ne l'avait jamais été, et peut être qu'il ne le serait jamais. Ici, à Serpentard, la vraie amitié était quelque chose d'immensément rare. Une telle complicité que celle qu'ils avaient vécu donnerait, si elle était reconduite, une amitié certaine entre Pénombre Craft et Sebastian Eidan. Et ce quoiqu'il se passerait dans l'avenir. Car, ce dont Sebastian était sûr, c'est que que les chemins que choisirait Pénombre seraient totalement différents de ceux que lui-même choisiraient. Il mettait au point tout ce qu'il voulait faire, et il comprennait peu à peu, qu'il serait seul toute sa vie. Seul à emprunter des chemins que personne n'avait foulé depuis des siècles. Sebastian ne se le cachait pas à lui-même. Ce qu'il allait tenté de faire dès qu'il aurait finit ses études serait une pure arrogance. Il n'était franchement pas sûr qu'il arrive à réussir tout ce qu'il allait entreprendre. Mais, s'il y arrivait...

Enfin, comme d'habitude, il s'égarait dans ses pensées, alors que son interlocutrice s'exprimait. A sa question sur ce qu'elle ferait plus tard, elle lui fit part de son indécision. De son incertitude. Avec un léger sourire, elle lui dit qu'elle y travaillait. Le regard de Sebastian se posa sur elle. Avoir répondu sur son soit-disante autodidaction le fit réfléchir. Il n'avait jamais eu conscience que sa capacité à travailler seul pouvait le faire définir comme autodidacte. Il savait juste qu'il avait du mal à travailler avec d'autres personnes. Il ne pouvait pas, cachant les plus grandes découvertes qu'il faisait. Quelle était cette citation sur ça ? "Le vrai pouvoir, c'est la connaissance." C'était vrai, et Sebastian Eidan l'avait compris dès qu'il avait su apprendre. Et depuis, il ne vivait que par ça. C'était pourquoi il aimait tout savoir. Mais encore une fois, il s'égarait dans ses pensées. Pénombre répondit à ses phrases sur les Prêtres. Que Pénombre Craft ne suive pas les chemins que suivrait Sebastian Eidan, en voilà la preuve. Cette simple divergence d'opinion, montrait à quel point ils étaient différents.

"Je ne suis guère d'accord avec toi, Pénombre. Le Secret a toujours attiré. Mais attiré ceux qui avaient une réelle face sombre en eux. Ceux dont la noirceur de tels Secrets attirait. Il est là le danger. On laisse la connaissance qu'à ceux qui sont assez fou pour la chercher. La Connaissance est le seul vrai pouvoir. Il est facile pour quelqu'un qui est corrompu de vaincre des personnes qui ne connaissent pas ce que lui connait. Comprends-tu que le Danger vient de l'Ignorance du Peuple sur tant de sujet. Voldemort est dangereux pour cela. On ne sait rien de ses origines, et pourtant c'est cela qui est important. A la base ce n'était qu'un homme comme les autres, c'est certain. Celui qui le connaitrait parfaitement pourrait le vaincre sans difficultés. L'Histoire ne doit pas être cachée. Car même si certains côtés noirs donneraient des idées à des corrompus, d'autres purs côtés donneraient naissance à des Héros, des vrais. Mais je me trompe peut être. Je ne crois pas absolument tout savoir sur ce sujet. Je sais juste que la connaissance est importante.
Par contre je suis d'accord avec toi que ceux qui ont eu le pouvoir n'ont pas forcément fait mes bonnes choses, par rapport à la morale Humaine. Mais la Morale humaine, n'est qu'une morale inventée par des hommes somme toute aussi humain que nous, et aussi tendancieux à l'erreur. Et si tuer était en fait quelque chose de totalement normal. Et si accroitre son pouvoir, quelqu'en soit la manière, n'était pas quelque chose d'anti naturelle. La Loi du Plus Fort est totalement accepté dans la nature, mais pas dans l'Humanité. Le Pouvoir n'a jamais été mal utilisé. Il a toujours été utilisé selon la moralité de certaines personnes. Un point c'est tout."


Le relativisme de Sebastian était réfléchi. Il y avait réfléchit des heures durant. Souvent seul, parfois avec des chercheurs du Centre. Mais toujours il a cherché des contres arguments à sa théorie. Il en a trouvé quelques uns, que Pénombre manquerait pas de sortir si elle n'était pas d'accord avec lui réellement. Mais il savait aussi comment s'en défaire de ces arguments. Il écouta ensuite ce qu'elle avait à dire. Elle parla de la bibliothèque du Manoir des Eidan. Sebastian la regarda avec surprise. Qui lui en avait parlé auparavant. La Bibliothèque du Centre était aussi connu que le Centre lui-même, bien entendu. Son Immensité était un vrai Graal pour de nombreuses personnes. Pour ce qui était de la Bibliothèque des Eidan, il y en avait deux. L'une qu'il avait montré à Adane lorsqu'elle était venu. L'autre cachée à tous et à toutes. Il y était entré quelques instants. Les Titres étaient brutaux, dangereux. Les protections qui étaient apposées sur ces Grimoires Ancestraux étaient plus puissantes que n'importe quelles autres protection. Il ne savait même pas comment en retirer une seule. Pourtant, il savait que cette Bibliothèque des Arts Occultes était une des plus connues dans le Monde Noir de la Magie. C'est pour cela qu'il ne savait pas comment Pénombre en avait entendu parler. A moins qu'elle ne parlait que de celle du Centre.

"Tu parles de la Bibliothèque du Centre ?"

Il avait préféré lui demander. Son ton était plus froid que quelques instants auparavant. Si elle parlait de la Bibliothèque Cachée de son propre Manoir, qui lui en avait parler. Sebastian ne se souvenait pas que son Père lui ait parler du père de Pénombre. Il lui avait parlé de Lucius Malfoy, qu'il connaissait plutôt bien. Il lui avait parlé d'autres Mages Nobles, plutôt tendance sombre, mais jamais de Craft...Qui en avait parlé à Pénombre alors...Sebastian était un peu piqué dans sa curiosité...
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MessageSujet: Re: "The time has come to say goodnight." [R]   "The time has come to say goodnight." [R] EmptyJeu 20 Juil - 8:40:54

[Je n'aurais jamais autant fait parlé mon personnage Razz ]

Pénombre écoutait d’une oreille attentive son camarade de maison, tout en massant distraitement son épaule endoloris, le regard perdu parmi les flammes dansantes du foyer. Ce qu’il dit l’intéressait beaucoup et elle attendit qu’il eût terminé pour laisser entendre le son de sa voix :

“ On dirait que c’est à mon tour d’exprimer ma divergence d’opinion sur tes paroles, car à mes yeux pas uniquement ceux qui ont cette fameuse face sombre en eux démontrent leur soif, leur besoin de savoir, de connaître. A mon humble avis, le savoir et les Secrets ont de tout temps attiré les plus curieux d’entre nous, de quelque côté qu’ils aient pu être, assombris ou éclairés par leurs idéaux car la nature humaine est ainsi, assoiffée et de la naissance jusqu’à la Mort, pour certains, nous ne faisons qu’apprendre et nous cherchons à savoir. De l’apprentissage de la marche, de la parole, jusqu’aux diverses matières ici enseignées, en ce qui nous concerne. La vérité est une des plus belles Chimères qu'il n'ait jamais existé... Nous voulons savoir, savoir qui nous préférons, pourquoi nous ressentons telle ou telle chose, qui nous sommes et pourquoi nous agissons ainsi. Ce sont les bases, nos premières quêtes de vérité. Le questionnement humain a toujours été lié étroitement à l’évolution et notre race n’a cessé de s’élever depuis sa création, ses aurores. Et je pense en conséquences que la folie n’a rien à y voir là dedans et que ce n’est qu’une expression d’un extrême. Car, regarde autour de toi, nous sommes, à de plus ou moins hauts degrés tous avides de connaissances, des secrets de la vie, nous les apprenons, les recherchons et une minorité d’entre nous cherchent à aller au delà de ce que l’on veut bien nous enseigner ici. Cela ne veut pas dire que nous soyons tous fous ou que nous possédions la moindre face obscure. La noirceur n’attire pas que la noirceur Sebastian, et de nombreuses forces opposées s’activent à contrebalancer ses puissances en étudiant, justement ses faiblesses, c’en est un parfait contre exemple. Voilà pourquoi je ne peux être d’accord avec ce que tu dis. Il n’y a pas que les âmes corrompues qui sont en quête de vérité. De ces secrets noirs et obscurs, leurs pourfendeurs le sont également.

Mais je suis tes pensées quant aux pouvoirs que confèrent la connaissance. Ce qui appuie encore davantage mes réflexions. Car dans une société comme la notre, le plus grand des pouvoirs ne doit pas être laissé au peuple car celui ci se diviserait en individus pour briser sa propre harmonie. Il deviendrait incontrôlable et condamnerait sa propre survie. Chacun exploiterait pour lui même cette connaissance offerte et de nombreux conflits de pouvoirs et d’influences naîtraient ensuite. Après tout pourquoi telle ou telle personne ne me devrait elle pas allégeance puisque je possède la connaissance ? Le pouvoir enivre et détruit, voilà le revers de la médaille et certaines vérités sont très dangereuses, bien plus que l’ignorance de leur absence et c’est à mes yeux un ultime verrou de sécurité que celles ci ne soient pas à portée de tout le monde, de n'importe qui. Car qui sait quelle morale, quels desseins ce n'importe qui a en tête ? Ce serait s'exposer inutilement à ce genre de phénomènes destructeurs que de confier la vérité à tous malheureusement. Imagine les divergences d’un peuple qui se diviserait en une multitudes de groupes pour exprimer son soutien à telles ou telles vérités, ceux qui en douteraient, qui se sentiraient exploités, trompés. Sans compter les neutres ou les purs athées à ces connaissances. La tolérance n’est pas très répandue tu sais et le doute peut facilement s’installer. Après tout, qu’est ce qui empêcherait une autre personne de propager de fausses vérités pour être sûre de garder son pouvoir pour lui seul ? Cela se fait déjà me dira tu. Oui mais pas avec de vérités si tranchantes qu’elle soulèverait à elle seule des populations entières même si dans le temps, ces révoltes ont déjà eu lieu par centaines, décimant à souhait hommes et femmes sans distinctions aucunes. Il y aurait les partisans, les opposants, le conflit, la guerre, la mort, et je pourrais même aller jusqu’à l’extinction de notre race tout ça pour la connaissance, tout ça pour le savoir. Tout ça pour des vérités, des secrets que ces gens là n’auraient pas eu de raisons de connaître. Qui n’influençaient pas leur quotidien et qu'ils auraient pu vivre heureux sans connaître, sans en avoir la moindre conscience. Notre société est bâtie ainsi, les haut rangs qui gèrent un pouvoir phénoménale et le peuple comme base, le pouvoir ne peut pas être entre les mains de tous et de chacun.. Ce serait une pure absurdité.

Voldemort est un cas à part car même si toi ou moi ignorons ses origines, il existe certainement quelqu’un, à part lui même, en ce bas monde qui ne les ignore pas et lui seul possède le pouvoir conféré par cette information et je doute honnêtement que ce ne soit cette ignorance en particulier qui donne au Lord tant de puissance. Au contraire ce serait plutôt son intelligence, ses ruses et son ambition démesurée, sa volonté infaillible qui le rend si dangereux, si insaisissable. L’ignorance du peuple, n’est en comparaison hélas rien, car ce n’est pas le peuple qui lutte contre lui mais un groupe bien particulier de personnes, les Aurors et c’est leur ignorance uniquement qui cause tant de répercutions dans le quotidien de tous et de chacun. Quel intérêt un paysan de base, un jardinier ou un vieillard cracmol aurait à connaître ses origines si un Auror en toutes possessions de ses moyens l’ignore ? Voilà ce qui me fait penser que seulement certaines personnes doivent posséder le savoir et pas d’autre. Elles pourraient les distiller à tort et ainsi éveiller les soupçons de Voldemort qui demeurerait plus méfiant et donc plus difficile à attraper car il se sentirait menacé. Le comprend tu ? Le grand pouvoir des secrets est justement stratégique, il confère un effet de surprise non négligeable aux attaquants. Si tout un peuple est au courant, ce n’est plus un secret, ce n’est plus une arme.

La Morale Humaine ? Oui, c’est une pure invention de nos semblables au même titre que les mathématiques qui ne sont qu’outils. Ce ne sont que des barrières, frontières fictives mais sans elles, notre monde ne serait que Chaos et qu’importe si Tuer est mal ou bien, tant que nos actes peuvent être classés dans une des deux catégories. Que nous puissions émettre des jugements, condamner ou remercier. Si nous étions régit par la loi du plus fort ça ne serait pas vraiment différent, il existerait de la même manière des personnes qui seraient rejetées de la société et d’autres adulées. Pas les mêmes que celles qui le sont de nos jours, bien sûr mais ce serait une sorte de négatifs à cette réalité. Les ‘bons’ de notre monde seraient détesté et les ‘méchants ‘ au contraire, aimé du peuple. En sorte, la Morale Humaine n’est importante que par son existence pas son contenu. C’est la preuve d’une intelligence, voilà tout. Et ce qu’elle contient n’est qu’un reflet de la nature de la race qui la crée. En sorte, la notre nous incite à désirer nous élever, êtes généreux et purs comme nous ne pourrons jamais l’être car les idéaux donnés par la Morale Humaine nous sont assez inatteignables, ils sont simplement là pour nous guider, nous permettre une certaine cohésion et une prospérité, une évolution. Il serait en effet tellement plus aisé de nous laisser aller à la facilité, tellement facile de tuer, de détruire alors que le contraire est un réel défi. Nous régresserions et manquerions de respect au cerveau qui nous a été offert suite à des millénaires d'évolution, à agir de la sorte.. Cette morale me plait bien à moi.. »


Dit elle dans un sourire.

« Car j’aime le défi et celui là est de taille.. »

La jeune fille s’installa plus confortablement dans le canapé aux côtés de Sebastian, sa compagnie lui était agréable et enrichissante. Aussi répondit elle à sa dernière question :

« Non. Des rares fois où mon Père m’a adressé la parole, je m’en souviens d’une avec précision. Il m’a conté nombres de choses un soir où je peinais à m’endormir et vois tu il m’a parlé d’une autre Bibliothèque que celle du Centre. Semblerait il qu’elle se trouverait dans le Manoir Eidan même. Je sais pertinemment que chaque famille en possède une mais cette nuit là, il avait certainement trop bu et sa langue s’en fut trouvée particulièrement déliée… »

Son regard se défit du foyer de la cheminée pour trouver celui de son compagnon d’insomnie :

« Je suis certaine que tu te doutes d’à quoi je fais allusion n’est ce pas ? »

Elle arborait un sourire des plus malicieux et entendu alors que le silence remplaçait sa voix féminine.
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MessageSujet: Re: "The time has come to say goodnight." [R]   "The time has come to say goodnight." [R] EmptyMer 26 Juil - 15:20:16

Alors que Pénombre écoutait son discours, elle se massa son épaule. Elle avait du se faire mal lors de son entraînement. Alors qu'il finit de parler, il la regarda dans les yeux, la voyant se préparer à une longue réponse, réfléchie... Sa voix féminine commença à prendre le relais de la voix quelque peu rocailleuse, et grave de l'adolescent. Elle lui parla du fait que les secrets, la connaissance et le pouvoir attirait autant les personnes "sombres" que les personnes plus "lumineuses". Elle lui expliqua son avis, comme quoi les "Pourfendeurs" de la noirceur recherchaient aussi ces sombres secrets. Sebastian n'était pas d'accord avec Pénombre. Les Mages Blancs, comme les appellait son père, ne se préoccupait guère de ces grands Mages Noirs. C'était ça la force de ces derniers. Les mages Blancs répugnaient à apprendre la Magie Noire, alors que les Sombres Seigneurs des Obscures Arcanes ne rechignaient pas à connaître tout ce qui concernait la Magie Blanche. Une faiblesse de Voldemort était de ne se préoccuper, ou presque, que de la Magie Noire. Les Sombres Arts n'étaient pas les plus puissants. Juste les moins connus. C'est ça que voulait expliquer Sebastian à Pénombre. Alors que Voldemort ne dirait pas non à lire un Livre très recherché en Magie Blanche, Dumbledore ne pourrait jamais lire le Necronomicon, ou une des oeuvres des Prêtres Mages du Chaos. Ainsi, les Mages Blancs avaient toujours été en difficultés face aux Mages Obscurs. Pourtant, jamais ces derniers n'avaient réussis dans leurs objectifs. Car, à chaque fois s'élevait un Héros pour les affronter...Un Héros assez perdu et tourmenté pour apprendre les secrets de son Adversaire et ainsi le vaincre. Les Secrets Sombres n'avaient jamais été réellement cherché par les Pourfendeurs de la Magie Noire. Ils s'étaient juste approchés des Pourfendeurs les plus proches de cette magie corrompue...

Elle lui parla du danger du partage de la connaissance. Il le connaissait ce danger. Il n'avait jamais réellement partagé ses connaissances, sauf par nécessité. Le Savoir rimait avec le Pouvoir. Et tant qu'il y avait le Vouloir, les autres suivaient. Sebastian fixait son regard vert sombre dans celui tout aussi vert de Pénombre. Pourtant, la différence de ces deux regards était marquée. Marquante, même. Alors que le regard de Pénombre était quelque peu las, à cause de sa journée, de son entraînement, mais toujours vif, car Pénombre était vive, celui de Sebastian était vif, car il était toujours à l'appat de quelque chose à dévorer. Connaissance, Pouvoir, Secret... Mais, pourtant, son regard était las. La réfléxion est si importante, et pourtant si tragique. Plus l'on réfléchit, plus l'on est préparé à ce monde. Et pourtant, plus on a envie de le quitter. Malgré tout cela, malgré cette capacité de réfléxion, et malgré cette lassitude, il restait une impulsivité, totalement adolescente, à Sebastian. Et c'est ainsi qu'il regarda Pénombre. Réfléchissant à ce qu'elle disait, embusqué pour pouvoir surprendre toute chose qui pourrait la dévoiler plus, mais encore assez, voire trop, adolescent, pour garder une imprévisibilité totale. S'embrouillant un peu dans ses pensées, il reprit le court du monologue de Pénombre. Il n'avait pas prononcé un mot pour défendre sa théorie.

Elle lui parla de Voldemort, et de l'arme possédée par celui qui connaissait tous ses secrets. Elle lui dit que seules certaines personnes devaient le connaitre. Mais lorsqu'il réfléchissait bien, les personnes qui connaissaient les secrets de Voldemort ne faisaient rien. Et si dans ces secrets, de ces choses dont on ne parlait pas, il y avait quelque chose qui pourrait mettre à bas le Seigneur des Ténèbres actuel, pourquoi ne pas l'utiliser ? Il connaissait le pouvoir des secrets, les avantages stratégiques qui en découlaient. Pourtant, il savait que si un secret particulier existait, il se pouvait que le dire à toute la population suffise à réduire l'influence de Voldemort. Si Voldemort s'appelait en fait Robert, la peur du nom ne serait elle pas en fait beaucoup moins forte, montrant l'humanité réelle de Celui dont on ne devait pas prononcer le nom ? Et si, ironie surprème, Voldemort était un Sang de Bourbe, ce fait ne ferait il pas baisser la loyauté de ses mangermorts ? Enfin, Sebastian avait une imagination trop débordante, même si ça pouvait énormément servir de temps en temps.

Pénombre parla ensuite de la Morale Humaine, l'exprimant comme une espèce de garde-fou. Elle lui expliqua qu'elle la considérait comme une bonne morale. Comme un exemple, peut être pas totalement réalisable, mais important à respecter au maximum. Sebastian n'était de cet avis. Plus maintenant. Peut être il y a longtemps avait il été de cet avis étrange. Qu'il était anormal de tuer un homme, quoiqu'il ait fait. Que la morale humaine devait être respectée. Pourtant, plus l'on vieillit plus l'on se rend compte que ces "rêgles" ne sont pas venues toutes seules. Pourtant, il ne dit rien, continuant à écouter la jeune adolescente. Elle lui dit qu'elle aimait bien les défis, et que le défi de respecter cette morale lui plaisait bien. Elle se tut un instant, et se cala un peu plus dans le canapé, aux côtés de Sebastian. Elle lui expliqua que son père avait trop bu une fois, et qu'il l'avait conté de nombreuses choses. Pourquoi les hommes n'étaient pas capables de se taire lorsqu'ils étaient ivres ? Imbécile... Pourtant, malgré une certaine colère que la Sombre Bibliothèque des Eidan ait été découverte, il apparut sur son visage fin un sourire malicieux, et rusé.

"Oui, je sais de quelle bibliothèque tu parles. Peut-être un jour auras-tu la chance de la découvrir..."

La curiosité était chez Pénombre Craft passait à un point maladif. Le sourire malicieux, rusé, et un petit peu sombre de Sebastian resta sur son visage. Rapidement, il changea de postion, sa posture ressemblant presque à celle d'un rapace sur le canapé. Il regardait Pénombre avec un regard qui changeait de celui de quelques instants auparavant. Un regard félin, presque de chasseur. Il posa sa main sur le dossier du canapé, non loin de l'épaule de Pénombre. Puis, il ouvrit de nouveau la bouche.

"Tu parlais de la morale humaine comme d'un défi à relever, Pénombre. Je te prends au mot. Tu devras la respecter, aussi longtemps que tu pourras. Pour ma part, je t'empêcherais de la respecter, au maximum de mes capacités." Le sourire de Sebastian ressemblait à présent à un vrai sourire de prédateur. Personne ne connaissait celui qui pourrait concurrencer Draco Malfoy au titre de Glaçon de Poudlard, capable d'une provocation comme il allait montrer à Pénombre. C'était cela qui montrait encore le côté humain du Glaçon Eidan. Une imprévisibilité étonnante. Sa main se rapprocha de l'épaule endolorie de pénombre, et avec un geste qui était totalement innocent, ou qui le parraissait en tout cas, il la massa, avec une grande dextérité, comme s'il avait fait ça toute sa vie. Sebastian avait quelques talents cachés à montrer..."Bien sûr, le défi commence dès maintenant. Je ne pense pas réussir à te faire tuer quelqu'un. Bien que je pourrais essayer, n'est-ce pas ?" Son massage était à la fois ferme et tendre, comme celui d'un professionnel. "Savais-tu que la fidélité était une capacité qui faisait partie de la Morale Humaine. Si mes souvenirs sont bons, et que ma source ne s'est pas trompée, tu es attachée, sentimentalement parlant, à un 1er Année, un Serpentard. Son nom, est si je ne me trompe pas : Spertek Mamphesz."

Il s'était trompé volontairement, guettant la moindre réaction de celle qui avait longtemps été la seule séductrice de Poudlard, et qui pourtant s'était calmée ces derniers temps. Il arrêta soudainement son massage de l'épaule de la jeune fille. Mais il ne la quittait pas du regard. Pénombre Craft pourrait se vanter d'avoir été la seule à rencontrer cette partie de l'esprit du dernier Eidan.

"Il paraît qu'il y a un bal de Noël d'ici peu de temps. J'imagine que tu devrais y aller avec ce jeune garçon."


Bien entendu, il parlait de jeune garçon comme d'un gamin. Il avait trois ans de plus que le petit ami actuel de Pénombre. Tout était fait exprès pour provoquer. Mais Sebastian réfléchissait à toutes les réactions possibles de la jeune femme, et c'était ce qui différencier son jeu de la drague pure et simple. Son sourire felin s'effaça tranquillement de son visage. Seul un léger éclat rusé resta dans son regard. Il se leva du canapé, lentement, et dignement. Puis, dans la légére pénombre de la salle, après l'extinction lente du feu de la cheminée, il s'agenouilla devant une Pénombre fourbue, encore vêtue de son équipement de Quidditch. Il leva le regard malicieusement, et lui fit.


"Pourtant, refuserais-tu mon invitation à ce même bal ?"

Il mit sa main sur le genou protégé de Pénombre, tout en la regardant droit dans les yeux. Puis, il reprit la parole.


"Pourrais-tu passer avec moi une soirée tout en restant totalement fidèle à ton ami ? En sachant, que je jouerais bien sûr un jeu de séduction. Je préfére rien te cacher. Ou alors refuseras-tu ce jeu, regrettant à jamais de savoir comment suis-je lors d'un jeu ? A moins qu'en plus d'être devenue la parfaite petite amie, fidèle, et ect, tu sois aussi devenue beaucoup moins curieuse ?"


De la provocation. Simple. Pure. Il ne jouait pas encore le jeu de la séduction. Pas encore...
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MessageSujet: Re: "The time has come to say goodnight." [R]   "The time has come to say goodnight." [R] EmptyMer 26 Juil - 19:25:48

Pénombre venait d’achever l’exposition verbale de son point de vue sur les sujets abordés avec Sebastian entraînant un silence palpable à retomber lentement dans la salle commune désertée. Ses paroles s’évanouirent dans les ténèbres environnantes, laissant les deux Serpentards dans une douce réflexion, du moins Pénombre l’était elle. Plongée dans une arborescence de réflexion sur ce qu’ils avaient échangés de leurs conclusions personnelles durant cet instant nocturne qui les avait rassemblé dans un étrange hasard en ces lieux. Quand à son camarade, son visage restait opaque d’état d’esprit, illisible dans les sentiments qui l’habitaient mais ce n’était guère la première fois que la troisième année le constatait, Sebastian était ainsi et elle le savait, sûrement très tôt habitué à se dissimuler derrière une puissante armure mentale forgée depuis sa plus tendre enfance. C’était le Destin inflexible et cruel des Eidan, la Destinée de tous les héritiers de Grande Famille qui les contraignait à l’apprentissage d’une infaillible protection de soi même, la force, le secret. Car beaucoup de choses dépendaient de l’apparence, du paraître, c’était un fait incontestable et la possession de tel ou tel pouvoir avait très souvent reposé sur ce genre de capacités à rester impénétrable en toute circonstances, bonnes ou mauvaises et la plus grande faute à ne pas commettre pour un dirigeant, était sans conteste la livrée inconsciente des doutes et soucis de l’âme… Le feu perdait en intensité ce que la nuit lui prenait d’obscurité et cela au fur et à mesure des heures s’écoulant comme autant de grains de sable perdus dans une inexorable course temporelle vers la Fin, l’éternité. Temps dont la Serpentarde n’avait que peu conscience en présence du jeune homme. Il fallait dire que leur discussion était riche et intéressante et que Pénombre n’en avait jamais eu de telle avec qui que ce soit dans ce Château et ce malgré ses trois années passées entre les murs emprunts de siècles de Poudlard. Ni à un degrés aussi poussé, ni aussi développé, autant dire qu’elle prenait beaucoup de plaisir à discuter avec Sebastian Eidan. La vert et argent fut tirée de ses pensées lorsque le poursuiveur reprit la parole pour parler de cette fameuse bibliothèque bâtie d’un immense savoir amassé durant des centaines d’années dans le Manoir même de sa famille. La brune aux yeux clairs détourna lentement son regard vert des flammes dansantes au creux du foyer de pierre pour rencontrer le sien tandis qu’un léger sourire se dessinait sur son visage à l’écoute des dires de l’adolescent :

« J’espère bien en effet que les jours me séparant d’elle ne seront pas éternité. »

Ce qui n’était bien sûr qu’un pâle reflet de la vérité au travers de quelques mots teintés d’une vraiment infime once de ce qui l’habitait réellement car Pénombre était ainsi, d’une fervente curiosité et son besoin de savoir, de tout connaître se trouvait en permanence enlacé à son ivresse d’aventure, les deux ou presque dans un cocktail détonnant qui constituait les traits rapidement esquissé de sa personnalité. Mais tout dépendait de Sebastian et de la confiance qu’il mettrait ou pas en elle. A quel point la laisserait il pénétrer dans son espace ? L’estimait il assez fiable pour l’inviter à entrer dans des lieux aussi secrets, précieux et tenus au silence par son Clan ? La jeune fille était bien décidée à tenter sa chance, comme il l’appelait pour au moins deux raisons de plus que celles qui expliquaient pourquoi son esprit était sans cesse en quête de connaissance. D’une part parce cette bibliothèque était certainement unique au monde dans son contenu richissime et en son genre tout simplement et qu’elle n’aurait peut être plus jamais l’occasion de la visiter et d’autre part pour lui. C’était inconscient et irréfléchi mais Pénombre le savait au plus profond d’elle-même sans pourtant en connaître les raisons. Puis soudainement, elle la sentit, cette étrange présence contre la sienne, comme une main invisible et chaude qui parcourait son esprit d’une caresse. De faibles vibrations irrégulières se transmirent à sa peau par l’intermédiaire du tissu aux couleurs de leur maison recouvrant le canapé et elle sut ainsi que son compagnon d’insomnie venait de se mouver légèrement. Elle rencontra son regard d’un vert sombre et ce que la jeune fille y vit la troubla un instant, quelque chose d’inhabituel ornait ses prunelles noires, si puissant et inflexible que cela l’intrigua quasi instantanément, quelque chose qu’elle n’avait encore jamais perçut dans ses yeux. Un regard mi-invitation, mi-intimidation. Un prédateur. Cela la surprit et plus encore en même temps que l’attira irrésistiblement. Sebastian venait de lui laisser entrevoir une autre facette de sa personnalité, une des plus étonnantes et improbables car jamais, au grand jamais, Pénombre n’aurait cru qu’un jour qu’il la regarderait ainsi. Pourtant peu encline à préjuger des gens, elle pensait avoir plutôt bien cerné le garçon. A croire qu’il n’était pas aussi froid et distant que ce que la demoiselle pensait. Lui qui avait toujours résisté à ses incitation, invitation sans céder malgré ses tentatives à l’attirer à elle dans le passé, lui qui était d’une froideur à faire naître d’un regard, une multitude de frisons glacials le long de sa colonne vertébrale laissait à présent une légère poussée d’adrénaline lui remonter lentement dans la gorge.

Une fois encore, ce furent ses paroles qui la tirèrent de ses songes et ce qu’il lui adressa cette fois, la laissa muette de surprise, une fois de plus. Elle aurait juré que l’héritier des Eidan était présentement en train de lui tendre la main, l’invitant d’une danse à un jeu auquel la brune aux yeux clairs se livrait sans cesse et avec délice depuis son arrivée à Poudlard. La séduction. Ses paroles étaient ambiguës et elle sentait qu’il ne les avait pas choisies au hasard, qu’il avait pesé chacun des mots prononcés, mesurant les effets qu’ils auraient sur elle. Son attention lui fut toute acquise et la Serpentarde l’écouta en silence. Que recherchait il de la sorte ? Pourquoi elle ? Pourquoi maintenant seulement ? Pourquoi avait il préféré cette période alors qu’elle s’était attachée sentimentalement à Spartak au lieu des précédentes où elle avait été en quête, en chasse ? Désirait il la tester ? A croire que le Destin ne la voulait pas appartenir à quelqu’un. Pas encore. Son propre instinct chasseur lui soufflait que Sebastian l’entraînait sur ce terrain glissant qu’elle affectionnait tant, pourtant quelque chose en elle se refusait à le croire. C’était si improbable, si surprenant, inenvisageable presque de sa part. Et s’il cherchait à la piéger ? Le Serpentard de quatrième année interrompit ses questionnements intérieurs par d’autres propos qui l’interpellèrent. Il l’empêcherait de la respecter mais pourquoi ? Et dans quels sens exactement ? Malgré ses suspicions de réponses. La jeune fille n’était sûre que d’une chose, Sebastian était loin d’être n’importe qui et quoiqu’il choisisse comme jeu, elle savait qu’il serait certainement le plus dangereux adversaire, compagnon auquel elle n’ait jamais eu affaire. Intelligent, cultivé et surtout imprévisible. Il n’était pas sans ressources, ni dépourvu de stratagèmes et bien qu’elle ignorait pourquoi il l’avait choisie, Pénombre savait déjà qu’elle accepterait cette danse avec lui. La Rusée ne refusait jamais le jeu et celui là s’annonçait très dangereux. Autant dire que la passion de le mener naissait au plus profond de ses abîmes.

Ses mains contre elle, cette pression bienfaisante l’entraîna à fermer un instant les yeux pour s’y livrer entièrement. Elle eût un léger sursaut de surprise mais ce toucher dénué de menace l’incita à la passivité. C’était étrange ce contact entre eux, la première fois qu’il en prenait l’initiative et le soulagement que Sebastian fit naître en elle, l’apaisa un moment. Il délia avec une facilité hors du commun les noeuds de ses muscles et un frison courut jusqu’à l’orée de sa nuque sous son savoir faire insoupçonné. Elle ignorait qu’il était aussi doué pour cela mais intimement, Pénombre sentait qu’elle n’était pas au bout de ses surprises avec lui. Tout en laissant sa force se communiquer au corps de la jeune fille dans un intense soulagement, presque enivrant tant ciblé de perfection, le Serpentard laissa sa voix troubler les ombres. Maintenant, c’était plus qu’explicite, le défi venait de commencer. Ainsi son instinct ne l’avait pas trompée et aussi incroyable que cela puisse paraître, le poursuiveur venait d’esquisser une provocation à son égard :

« Tu pourrais oui mais rien ne garanti ton succès car tuer change à jamais une Destinée et il te faudrait de bien puissantes raisons pour m’attirer sur un chemin aussi écorché et sombre que celui là.. En as tu ? »

Tuer… Pénombre avait été très tôt entraînée à manier des armes blanches dans ce but, sensibilisée aux arts secrets de don de Mort selon les ancestrales traditions familiales de son Clan. Trancher dans une approche silencieuse et invisible des artères, tuer, tout cela lui était tellement intime, gravé en elle à force de répétition et d’entraînements. Pourtant autant l’adrénaline et le défi, le besoin de se dépasser abreuvait de plaisir chacune de ses simulations dans cette salle du Manoir aménagée à cet effet, autant sectionner une vraie gorge la rebutait littéralement. Un sourire se dessina doucement sur son visage lorsqu’elle entendit le nom écorché de son actuel petit ami dans la bouche de Sebastian. Le quatrième année était trop malin et cultivé pour s’être trompé si maladroitement, aussi, La jeune Craft sut que ses dires constituaient sa première incitation à l’erreur, au jeu. Elle sentit son regard sur elle et détourna la tête pour rencontrer le sien. Ce contact visuel avait quelque chose de sensuel, loin d’être violent, ni réellement provocateur, il était plutôt d’une douce subtilité, les prémices d’une séduction pour laquelle l’attrait se faisait déjà sentir, il était doué et savait particulièrement où frapper… Le vert et argent avait cessé de la masser et ses doigts bienfaiteurs ne courraient plus sur les courbes de sa ligne d’épaule comme s’il avait cherché à l’en rendre dépendante. Et en effet, la Serpentarde ne put contrôler un très bref instant la sensation de manque qu’il laissa contre sa peau et un léger frémissement troubla son immobilité. Lorsqu’elle se reprit, le jeune homme venait d’enchaîner rapidement ce qu’elle perçut comme un nouveau piège. Tout dans son allure, ses gestes la captivait habilement, elle ne lui connaissait rien de tout ça, ni cette intrépidité folle, ni cette confiance en lui écrasante. Le bal. Pénombre fut bouleversée par sa demande et la manière dont elle avait été formulée et un dilemme serra son coeur. Spartak… Sebastian venait de la prendre pour la première fois dans un très cruel dépourvu. Et elle en resta muette un moment. Elle sentait sa main contre son genou, il était là, devant elle agenouillé, la situation frisait l’irréel le plus total, alors discrètement, elle se mordit la lèvre inférieure pour se convaincre qu’elle n’était pas encore égarée dans un songe étrange aux consonances de réalité. Car Pénombre était parcourue par nombres de sensations depuis quelques instants, de celles qu’un rêve n’est pas censé donner… Une perle grenat apparut au creux de sa lèvre mais rien n’avait changé devant elle. Ni le regard malicieux du jeune homme, ni cette douce chaleur qui reposait de la naissance de ses clavicules jusqu’à son cou, là où l’héritier des Eidan avait posé ses mains. Le jeu prit le pas sur la raison, et elle fit ce qu’elle regretterait sans doute plus tard, lorsqu’elle se retrouverait face à son petit ami et que la demoiselle devrait lui expliquer pour quelles raisons, elle n’irait pas avec lui..

L’ironie et un brin de moquerie se transcendaient dans ses dires et c’est regard mutin qu’elle plongea son regard en même temps que sa main gauche dans ses cheveux bruns pour les glisser lentement jusqu’à sa nuque et l’attirer doucement à elle. Son regard plongé dans le sien, elle lui souffla ses quelques paroles :

« Donne m’en juste l’occasion Sebastian et tu jugeras par toi-même de mon imperfection.. »

Sur ce, elle frôla son nez du sien, respirant son parfum avant d’approcher son visage du sien pour glisser sa joue presque contre la sienne. A l’entendre, elle fut contrainte d’admettre qu’il connaissait parfaitement ses points faibles caractéristiques et avait, en conséquences, élaboré une approche déconcertante tant parfaitement adaptée et ciblée à la piéger. La curiosité, la séduction. Sebastian avait été très malin et il représentait un tel défi, une telle intelligence qu’elle en frissonna d’envie. La jeune fille n’était pas décidée à se laisser prendre si facilement. Elle lui susurra ensuite à l’oreille :

« J’accepte ton invitation mais prend garde à ne pas te brûler contre moi... Je pourrais faire fondre ta si précieuse armure de glace… »
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MessageSujet: Re: "The time has come to say goodnight." [R]   "The time has come to say goodnight." [R] EmptyJeu 27 Juil - 12:19:20

[HRP : Obligé de mettre en deux posts xD]

La discussion sérieuse, presque philosophique, s'était longuement étalée. La fatigue n'étreignait pas encore Sebastian, bien loin de là. Le plan qui lui avait traversée la tête de séduire Pénombre était toujours présent. Et il allait le mettre à execution. Pour le moment, le silence restait après le long monologue de Pénombre. Sebastian était en pleine réfléxion. Il était d'accord sur certains sujets, et farouchement opposé sur d'autres. Surtout sur la morale humaine. C'est cela qui lança son plan de séduction dans son esprit tordu et torturé. Malgré son état d'intense refléxion, son visage était de glace. Ses yeux plongés dans les flammes mourrantes de la cheminée. Depuis tout jeune, il s'était formé, voir même forgé, un masque d'impassiblité. Ce n'était pas tant parce que la tristesse était arrivée si tôt chez lui, surtout parce qu'il avait toujours été d'un naturel solitaire. La mort de sa mère, si innattendue pour lui, n'avait fait qu'empiré les choses. A l'âge de sept ans, il était devenu plus renfermé que jamais. Et il n'avait quitté son armure de glace que très rarement depuis. Le fait surtout d'avoir voyager avec son père, pour visiter tant de misère et de haine, n'avait fait que refroidir encore l'armure. Outre tout ça, sa soif de pouvoir, son ambition, l'avait éloigné des autres jeunes de son âge. Arrivé à Poudlard, il avait rapidement marqué sa différence, et il la marquait encore. Il n'avait pas forcément beaucoup d'ami, bien loinde là en fait, mais il était lui-même, et un des plus veiux Serpentards de l'école. Par son seul mérite, il avait avançé dans la vie. Pourtant, à un moment donné, son armure glaçée avait faillie se fissurer, s'était fissurée et avait même faillie casser. Adanedhel avait failli lui rendre une vie normal pour son âge. Et cela aurait pu réussir, si la Mort de son père ne lui avait pas parut aussi brutale. Et la rupture qui suivit tout de suite après. Sa vie n'avait été qu'un long parcours de malheur, et même s'il savait qu'il n'était pas le seul, il savait aussi que beaucoup étaient plus heureux que lui. Mais maintenant il s'y était fait. Si les gens remarquaient sa maturité excessive, sa noirceur apparente, et son intelligence aiguisée, c'était parce qu'il avait décidé de s'armer contre les malheurs que lui opposait la vie. Et on fait toujours avec ce qu'on peut. Sebastian sortit de ses pensées un instant pour parler de la bibliothèque.

Pénombre fut comme sortie de ses pensées elle aussi, et détourna son regard clair vers celui de Sebastian. Un léger sourire s'installa sur ses fines lévres. Puis, elle lui dit son impatience par une tournure étrange. Du Pénombre pur et dur. Bien sûr la curiosité qu'elle révélait n'était même pas le millième de ce qu'elle ressentait, étant une curieuse à un point que Sebastian avait rerement vu. Il acquiesça, et eut un sourire mystérieux. Son sourire montrait à la fois une possibilité et une impossibilité à Pénombre de pouvoir approcher la Bibliothèque. Une ambiguité que Sebastian aimait cultiver. Mais que Pénombre n'apprécierait pas forcément, comprenant que ce n'était qu'un sourire titillant sa curiosité. Sebastian avait décidé de jouer, et il jouerait du début à la fin. Pourtant, ce n'était pas un jeu dans le sens normal du terme. C'était un jeu dangereux entre deux vraies intelligences. Un jeu qui n'était pas forcément innocent, et qui, Sebastian le savait, montrait toute la cruauté du jeune Serpentard. Pénombre ne pouvait résister à un défi. Sa réaction surprise, et tentée se lit sur son visage, lorqu'elle croisa son regard de rapace en chasse. Sebastian était cruel, car l savait qu'il arriverait à faire perdre ce défi qu'il allait imposer à Pénombre Craft. Alors même que ce défi exprimait de retrouver une Pénombre séductrice, célibataire, et libre comme l'air. Alors même que ce défi exprimait pour Pénombre de rompre une nouvelle fois avec quelqu'un qu'elle aimait. Sebastian savait pas mal de choses sur ce qu'il se passait dans l'enceinte de Poudlard. Pas tout, mais assez pour savoir que Pénombre avait furieusement aimé Kyle Vendetta, puis qu'elle avait rompu pour se mettre avec Spartak. Il ne savait pas si elle l'aimait réellement, mais il était certain qu'elle était attachée à lui. Ce qu'il allait faire était cruel dans le sens où elle allait être obligé de quitter quelqu'un pour un jeu. Un jeu au combien excitant, mais un simple jeu. Le danger viendrait à la fin du jeu. Mais Sebastian ne s'en préoccupait pas. Il se déléctait juste de la surprise que son changement total de comportement avait causé chez Pénombre. Que se disait-elle ? Que le Glaçon n'était pas si glacial que ça ? Nan pas si glacial... Juste beaucoup plus dangereux que beaucoup ne le penserait. Pouvoir être imprévisible est une force, une force que Sebastian s'était entraîné à avoir. Pénombre l'avait quelques fois provoqué, mais jamais il n'avait cédé. Pourtant, maintenant, il la provoquait elle. Il attendait ses réactions lentement, patiemment. Ce n'était plus qu'une question d'observation, de ruse, et de provocation.

Les paroles qui sortirent de la bouche de Sebastian montrèrent encore une fois la surprise de Pénombre. Elle ne percevait peut être pas encore le massage de Sebastian. En effet, trop surprise elle cherchait les implications des paroles du jeune homme. Il l'avait invitée à son jeu. Elle ne devait pas y être habituer. Sebastian se doutait qu'elle avait toujours mené la danse. Pourtant, cette fois-ci elle était tombée sur Sebastian Eidan. Il ne se vantait jamais, mais il savait voir les choses en face. Il était certainement un des partenaires de cette danse particulière les plus dangereux de Pénombre. Et ce qui était encore plus dangereux, c'est qu'il menait la danse. Stupéfaite par deux fois, Pénombre était déjà en position de faiblesse dans le jeu. Si elle acceptait, elle savait qu'elle était en mauvaise position dès le départ. Sebastian était certain qu'elle n'appréhendait pas encore toute la chose. Trop surprise, elle regardait Sebastian la prendre au dépourvu. Mais Pénombre n'était pas n'importe qui, loin de là même. Elle savait qu'elle devait se méfier du jeune homme. Mais pourtant, dans le regard clair de le jeune femme, Sebastian lisait déjà de l'acceptation. Elle connaissait le danger de ce jeu, de cette dans-là. Elle savait que l'excitation que cela procurait pourrait être enorme. Pour lui, c'était le cas. Il connaissait la qualité intellectuelle de Pénombre, et savait que ce ne serait pas un jeu sans interêt. Son regard de rapace, son léger sourire mystérieux changeaient tout en Sebastian. Une mince étincelle de folie brillait dans son regard, assez pour provoquer crainte Pénombre Craft. Celle qui serait peut être la Championne de Serpentard, et même sûrement. Mais Sebastian n'avait pas de crainte, car il menait la danse, et Pénombre devrait suivre chacun de ses pas. Aussi dure soit cette danse, le jeune Eidan aurait toujours l'avantage d'avoir été l'instigateur.

Son massage commença à faire l'effet qu'il espérait. La jeune femme se relâchait peu à peu, après le léger sursaut de surprise que le contact des mains de Sebastian sur les épaules de Pénombre occasionna sur son physique. Elle resta passive, profitant simplement de ce massage qui devait lui paraître innattendu. Il la sentit s'apaiser, puis il lui dénoua les muscles lentement, mais sûrement. Il avait toujours eu ce talent particulier de bien masser, et comme à chaque fois qu'ildécouvrait une nouvelle chose, il s'était plongé dans des livres en parlant, acquiérant des techniques d'un point de vue théorique. Puis, il s'était entrainé quand il avait le temps, sur lui même souvent, ou parfois sur son père. Il se rappelait des trop rares moments, privilégiés entre lui et son père ou il le massait pendant qu'ils parlaient de tout et de rien. Sebastian se remit rapidement dans le présent, et pu observer le regard de Pénombre se fermer un simple instant. Lui répondant, la jeune femme lui fit que la forcer à tuer ne pourrait être possible qu'avec d'excellentes raisons. Sebastian n'en avait pas, mais de toute manière, il avait dit cela que pour commencer sur le sujet de la séduction. Pourtant, sous ses mains expertes, il sentit Pénombre se tendre légérement. Le simple verbe "Tuer" venait de la faire réagir. Poruquoi ? Avait-elle si horreur de l'idée du meurtre ? C'était possible, mais il y avait autre chose. Sebastian continuant de masser l'épaule, qui devait devenir de moins en moins endolorie, de Pénombre, réfléchit à ce qu'il savait de la famille Craft.

D'après ce qu'il savait, la famille Craft avait souvent été dirigée par les femmes, qui étaient de caractère. Pénombre en était la preuve vivante. Si Sebastian ne se trompait pas, c'était aussi une famille de guerrier. Etait-il possible qu'elle ait été formée au combat ? Sebastian rangea cette idée dans son esprit, se promettant d'approfondir ses recherches sur la famille Craft. Son père l'avait souvent forcé à lire les histoires des grandes familles Sorcières. Si il connaissait par coeur celle des Eidan, des Malfoy, et d'autres à présent disparue, il connaissait beaucoup moins les familles plus "récentes", telles les Zabini, ou les Craft. Mais, Sebastian revint au présent, pouvant observer le sourire de Pénombre lorsqu'il écorcha le prénom de son petit ami. Elle devait se douter que c'était une autre provocation. Elle détourna la tête vers lui, croisant le regard de Sebastian. Etrangement, ce regard croisé était le premier vraiment interessant de la soirée. Les émotions transparaissaient dans ce lien étrange. C'était d'une finesse étrange, un regard où un début de séduction transparaissait des deux côtés. Il sentit une légére hésitation dans le regard de Pénombre. Il savait qu'elle allait déjà réagir positivement à son défi. Il l'avait trop attiré par son changement de comportement, par ses regards étranges, et par ce sourire mystérieux, aussi fin que ses lèvres. Soudain, Sebastian arrêta de la masser, laissant légérement ses doigts sur l'épaule de Pénombre, avant de les retirer. La jeune adolescente frémit légérement, montrant qu'elle avait trouvé ce massage, ce contact plaisant, et qu'elle était étonnée, inconsciemment du moins, de le voir s'arrêter. Comme une sensation de dépendance, rapidement contrôlée. Sebastian ne la laissa pas reprendre le contrôle de la situation. Il enchaîna sur un nouveau "piège" qu'il avait soigneusement, et rapidement, élaboré. Le bal. Cette demande la bouleversa, il put le lire dans son regard. A genou, Sebastian la regarda réfléchir intensément et rapidement. Mais il savait que l'aspect cruel de la danse qu'ils executaient avait commencé, et avait brutalement surpris la séduisante Serpentarde. Il la regardait intensément, guettant la moindre réaction, et son sourire mystérieux réapparut quelque peu lorsqu'elle se mordit légérement la lèvre inférieure. Une goutte de sang vermeille commença à couler sur le creux de sa lèvre, et le minutieux regard de l'héritier la remarqua. Mais il ne dit rien, laissant son sourire à la fois de prédateur, à la fois mystérieux s'accroître. Il avait gagné cette partie. Comment allait elle réagir était la vraie question...

Ironiquement, quelque peu moqueuse, avec un regard mutin, qui la rendait à croquer, elle plongea dans le regard de Sebastian, et sa main gauche glissa lentement le long de la nuque de Sebastian, pour qu'elle puisse l'approcher lentement, et doucement, vers elle. Tous les deux à genoux, elle put lui souffler, proche de lui, que si il lui en donnait l'occasion, elle lui montrerait son "imperfection". Le sourire de Sebastian s'accrut encore, et cela montrait qu'il n'était nullement géné de la proximité de leurs deux corps. Cela devait étonner la jeune Serpentarde, qui était sûrement habituée à des proies au souffle court, et à la goutte de sueur facile. Elle continua à tenter de le provoquer, en frôlant le nez de Sebastian par le sien propre, faisant ensuite de même avec sa joue. Elle frissonna soudainement. Puis, elle lui murmura dans l'oreille qu'elle acceptait son invitation, mais qu'il devait prendre garde au feu qu'elle représentait. Il était vrai qu'il serait dommage de brûler seul sa propre armure de glace. Mais, Sebastian savait ce qu'il faisait. Elle pensait sûrement avoir pris l'avantage en faisant ce qu'elle venait de faire. Peut être aurait ce été le cas avec quelqu'un d'autre que Sebastian. Mais Sebastian avait le contrôle de la danse, et il ne se le ferait pas prendre si facilement.


"Je te laisserais l'occasion..."fit il d'une voix suave, et grave, tout en mettant lui même sa main gauche sur la nuque légére de la jeune femme. Il plongea son regard, étrangement brûlant dans celui de la jeune femme. Le regard de Sebastian était brûlant, mais pas par les gestes précédents de Pénombre. C'était juste une autre provocation. "...Juste pour profiter de tes imperfections..." finit-il avec un sourire charmeur.

La taille de Sebastian faisait que sa tête était plus haute que celle de Pénombre, et il la pencha un peu, pour effleurer le front de la belle verte et argent du sien propre. Il resta ainsi à quelques milimètres du contact. Il fit dans une autre provocation.


"Mon armure ne craint rien..."Sa main n'avait toujours pas quittée la nuque de la jeune femme, et en fait elle traçait des légers et petits cercles. "Je crois que tu as perdu de ta chaleur en devenant fidèle..." souffla-t'il finalement.

Alors que Sebastian montrait un côté presque tactile de sa personne à Pénombre, il se leva presque soudainement, laissant seule Pénombre au sol, sûrement surprise de ses derniers gestes. Il fit un pas vers la cheminée, et regarda de sa haute stature le feu mourrant. Il murmura légérement, assez audible pourtant pour que Pénombre entende.


"Je pourrais te comparer à ce feu, Pénombre. Autrefois brûlante, à présent presque éteinte. Ton aventure avec le pouffy t'a t'elle si diminuée... ?"


Provocation sur provocation. Alors que la séduction avait commencée, Sebastian l'avait brutalement arrêtée en se levant, et avait repris ses provocations incessantes. Il montrait ainsi une maîtrise totale de la danse où il avait embarquée la jolie brune. Il pouvait arrêter dès qu'il le voulait, et reprendre quand il le sentait. Il jouait ainsi sur la curiosité de Pénombre, qui s'attendait à présent à tous. Il s'éloigna légérement de la cheminée, et se mit dans la pénombre.

"Mais, j'ai l'impression que la Pénombre qui n'est pas froide comme la nuit noire est toujours là. Celle qui est aussi rougeoyante que le crépuscule. Ai-je raison, ai-je tord ?"

Il marcha lentement, et rejoint Pénombre qui était toujours agenouillée. Son départ n'avait duré que quelques secondes. Il s'installa juste derrière elle. Il rapprocha son visage de l'épaule droite de Pénombre, lentement, frôlant à chaque instant l'épaule de la jeune fille. Puis, il lui dit dans l'oreille :

"Vas-tu rallumer tes flammes pendant ce défi ?"


Dernière édition par le Jeu 27 Juil - 12:20:06, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: "The time has come to say goodnight." [R]   "The time has come to say goodnight." [R] EmptyJeu 27 Juil - 12:19:40

Il retira la tête, toujours en effleurant l'épaule de la jeune fille. Il posa ses mains expertes sur les épaules de la jeune femme. Il débusqua les noeuds, et les délia. Lentement, avec sensualité il remassa les épaules de la jeune serpentarde. Pendant le massage, il faisait de petits cercles avec les pouces sur la nuque de Pénombre, zone particulièrement sensible des femmes. Il était doux dans ses gestes, presque tendre, pourtant, son massage n'était pas innocent, encore moins fait par impulsion. C'est une nouvelle fois une séduction, ou peut être une provocation. C'était simplement étrange. Le si sérieux et distant Sebastian Eidan massant la provocatrice maintenant rangée Pénombre Craft dans l'obscurité d'une soirée bien avançée. Toute personne regardant cela ne comprendrait pas le jeu, toute la dimension qui était derrière. Sebastian ne pouvait rien perdre si ce n'est son simple défi. Si Pénombre ne réussissait pas à gagner le défi, elle perdait bien plus. Le dit Spartak premièrement. D'une voix lente, neutre (ce pour la première fois depuis un bon moment...), Sebastian demanda à Pénombre, tout en continuant à masser délicatement ses frêles épaules...

"Aimes-tu réellement ce premier année ?"

Il voulait savoir si elle s'était réellement rangée, ou si ce n'était qu'un autre jeu de sa part. Par curiosité mais aussi par interêt. Le jeu serait moins interessant si Pénombre ne perdait rien en échouant. Si elle n'aimait pas ce jeune serpentard, elle perdrait moins, et se donnerait peut être moins à fond dans ce duel de volonté qu'ils préparaient. Alors que le jeu entre les deux continuaient, la musique continuait tranquillement à défiler. Il arrêta le massage qu'il faisait à Pénombre, et se leva. Il éteignit l'I-Pod ensorcelé, et se dirigea vers la fenêtre, observant tranquillement la nuit, en attendant la réponse Pénombre.
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MessageSujet: Re: "The time has come to say goodnight." [R]   "The time has come to say goodnight." [R] EmptyVen 28 Juil - 0:28:56

Une question parmi toutes les autres demeurait étrangement présente en elle, en son esprit fonctionnant à présent intensément afin de faire face à une situation qui lui était jusque là inconnue car Pénombre n’avait jamais été la proie de qui que ce soit ou du moins jamais bien longtemps car ce jeu, elle le maîtrisait parfaitement et sous tous ses angles possibles, elle y jouait depuis trois longues années et bien davantage. Le temps, l’expérience et l’entraînement l’avaient perfectionnée et elle y avait pris goût. La brune aux yeux clairs avait toujours aimé confronter son talent à la volonté des autres pour briser ces barrières derrière lesquelles ils adoraient se protéger, comme d’une nécessité, comme d’un leurre. Pour qu’ils lui cèdent et qu’elle puisse enfin entrevoir leur vraie eux, leur personnalité réelle, leur essence. La Serpentarde était ainsi faite du bois des guerriers, indéniable par le Sang qui coulait en ses veines, de son Nom, une fille de l’instant, de l’intense, habitée d’un feu ardent et contenu et ce qui faisait pulser son cœur n’était qu’adrénaline et danger, aventures et risques, un prédateur en quelque sorte et elle s’était forgée tout un attirail d’expressions innocentes et fragiles pour tromper le commun des mortels. Ce n’était pas réellement difficile, la plupart des gens ont un schéma bien spécifique de réaction, il suffisait juste de trouver lequel pour s’en servir ensuite. Et celui de Sebastian reposait sur son aveugle et démesurée confiance en lui même, qu’importait s’il se surestimait ou sous évaluait sa valeur, le fait était qu’il lui apparaissait bien trop sûr de lui pour réellement l’être. Il devait certainement dissimuler ses failles ainsi sous un paraître de perfection. Mais cette illusion ne fonctionnait pas vraiment sur la jeune fille qui savait lire dans ces attitudes une peur démentielle de ne pas être à la hauteur et d’échouer. Le poids du pouvoir, oppressant littéralement et infiniment contraignant. Elle le sentait et cela depuis qu’elle l’avait rencontré, étudié pour être exacte, depuis cette rencontre fortuite à Pré-au-Lard. Le jeune homme lui avait toujours offert jusqu’à ce soir sa personnalité rangée, cantonnée entre 4 murs de volonté, de fer, d’un métal glacial. Il agissait d’une froide mécanique, comme une robot pourtant ce soir là il était différent avec elle. Très différent de ce qu’elle lui avait toujours connu, attirant et charmeur, beaucoup moins glacial et distant qu’à l’habitude et malgré cela, cette confiance étouffante qu’il ne cessait d’avoir en ses propres capacités n’avait pas disparue, loin de là même et la poursuiveuse était persuadée qu’il pensait avoir l’avantage de la danse sur elle. A ses yeux, il n’en était rien car ça n’en était pas encore une, juste une première approche, des prémices de séduction, une invitation et le réel ballet de leur deux âmes était encore à venir, se profilait dans un avenir de plus en plus proche du présent.

Pénombre était une conquérante née, une passionnée, une vie. Elle ne redoutait rien ou presque et le jeu, le danger la faisaient exister comme jamais, c’était ses choix, ses décisions et elle les avait toujours assumées quoiqu’elle ait pu perdre ou gagner en chemin, quoique ça ait pu lui coûter, la Serpentarde n’était pas encline aux regrets et s’obstinait à avancer toujours sans regarder en arrière dans une constante évolution soutenue par l'apprentissage de ses erreurs. Ainsi avait elle renoncé à Kyle Vandetta pour Spartak Menphisz et malgré la douleur et le chagrin des derniers mots violents échangés entre elle et le Demi Vélane, la vert et argent ne regrettait rien de ses actes, son cœur avait parlé et son âme aussi. La vie n’était elle pas d’un perpétuel renouveau ? D’une éphéméride si fragile qu’un moindre faux pas suffirait à la briser avec une déconcertante facilité ? Chaque seconde était si précieuse et pour la majorité des Hommes, vivre ne prenait toute sa réelle valeur, dimension que lorsque la Mort n’était pas loin, que sa présence glaciale ne faisait sentir contre leur âme. Mais Pénombre était loin d’être de cette majorité et la solitude, la tristesse, le malheur l’avaient forcée à grandir trop vite, à s’armer et à se battre plus que physiquement. Elle pensa ensuite à Spartak, à son nom que Sebastian avait écorché délibérément, par provocation. Le premier année la comblait d’un bonheur inconnu et elle s’enivrait de sa présence, Pénombre lui était fidèle, pour une des premières fois de sa vie et voilà pourtant que Sebastian Eidan, la seule personne à laquelle la Serpentarde n’aurait jamais songé pour l’entraîner dans une situation comme celle là, sentiers battus loin de la droiture du chemin emprunté, venait de la provoquer ouvertement sur un terrain qu’il ne cachait pas être de séduction. Une chose était certaine c’est que si on le lui avait dit quelques jours ou années auparavant, Pénombre serait restée plus que suspicieuse vis-à-vis de son informateur. Bien que peu encline aux apparences, l’instant ressemblait à une illusion déformante d’une réalité inenvisageable. Et la vert et argent avait beau se mordre la lèvre, faisant naître, par ce geste la douleur qui l’aurait tirée de ce songe curieux, rien n’y fit, tout cela ne pouvait donc qu’être véridique aussi étonnant et déconcertant que cela puisse paraître.

Une question tournait encore et encore dans son esprit malgré les nombreuses interrogations qui y prenaient forme et un seul mot aurait suffit à l’exprimer. Pourquoi ? La troisième année savait que son compagnon d’insomnie avait aimé et sans doute aimait encore Adanedhel Iluvatar mais leur séparation l’avait assombri d’un voile de noirceur bien plus dense que celui qui masquait habituellement son regard d’un vert foncé. Alors pourquoi défier Pénombre de cette façon ? Comptait il blesser Adane de la sorte ? Qu’attendait il d’elle ? Ne savait il pas à qui il avait affaire ? Si, bien sûr, le jeune Eidan ne pouvait l’ignorer et sa manière de tourner ses phrases, de cibler ses provocations le lui prouvait bien alors dans quel but agissait il ? Elle ne pouvait croire qu’il faisait simplement cela pour la faire redevenir ce qu’il croyait qu’elle n’était plus. Quel intérêt y aurait il trouvé ? S’il comptait jouer avec la jeune fille, il ne serait certainement pas déçu du voyage car une fois de plus, elle le trouvait beaucoup trop confiant en lui-même. La jeune fille sentait son absence de sentiment envers elle et le jeu risquait de beaucoup lui coûter, aussi resta t elle un moment en silence à évaluer l’ampleur des conséquences que chaque décision potentiellement prenable aurait sur sa vie. Elle était toujours à genou contre lui ou presque et ses doigts courraient encore le long de son épine dorsale, dansant sur sa nuque d’un geste léger, son visage avait quitté la proximité de son cou et son nez restait une nouvelle fois à caresser l'extrémité du sien, lorsqu’il prit la parole. Ce qu’il dit n’aurait jamais trouvé sa place sur ce ton si charmeur, plaisant et encore moins parmi les mots de Sebastian Eidan mais Pénombre venait d’élargir sa vision du garçon et elle parvenait déjà à suivre et comprendre par brides, les fondements et arborescences de son raisonnement. Dès lors, à quoi aurait elle pu s’attendre qu’à un nouveau stimuli de sa part ? La main glaciale du jeune homme dégagea les quelques mèches d’un noir profond qui coulaient sur son cou pour se poser doucement contre sa nuque dans un délice qu’elle se fit un plaisir à ne pas lui dissimuler. S’il voulait jouer, il allait être servit. Elle ferma lentement les yeux d’une sollicitation charnelle volontaire, délibérée et provocatrice et c’est dans cette position de feint abandon que ces paroles lui parvinrent aux oreilles. Ainsi lui laisserait il l’occasion, voilà qui s’agençait parfaitement et cela serait plus qu’intéressant s’il lui offrait d’autres opportunités plus dangereuses que celles qu’il mettait déjà à sa portée mais de toutes façons, elle s’en créerait sans aucun problèmes s’il s’avérait qu’il était aussi joueur qu’elle même. La brune aux yeux clairs capta le regard de son compagnon d’insomnie et la brûlure qu’elle y lut incita un léger sourire à se dessiner sur ses lèvres… Les traits de son visage propre se détendirent un rien et ses sourcils s’arquèrent légèrement pour exprimer une innocente frappante qui contrastait avec ses intentions à l’égard du séduisant Serpentard. Sa main glissa jusque sur sa joue pour s’égarer comme par inadvertances sur le rosé pâle de ses lèvres, effleurant la ligne inférieure de leur délimitation avant que ses doigts ne quittent finalement sa peau froide pour se poser sur sa main au sol, son appui :

« Rien ne t’empêche de t'y essayer Sebastian… »

Lui adressa t elle dans un sourire tout aussi pur et léger que l’image angélique qu’elle lui offrait, son regard presque tendre à son égard. La poursuiveuse sentait sa main sur elle et la sienne, celle qui n'état pas déjà au sol, vint la rejoindre dans son cou, ses doigts suivant ceux du garçon qu’elle effleura d’un geste faussement détaché, coupable mais accompli d’une façon si naturelle et coulée que sa connotation séductrice sonnait comme un doute. Ainsi offerte à lui, les yeux clos, le jeune Eidan aurait pu se servir de cet avantage inestimable qu’elle feignait de lui donner et qui n’était qu’une invitation, une provocation de plus, réponse aux siennes. Malgré cela, elle le savait trop malin pour s’en saisir et elle ne risquait que peu de chose à se livrer ainsi à lui, un baiser, une éreinte ? Elle en doutait pourtant l’invitation était là et l’incitation également. Ainsi il pensait la dominer, mener le pas ?

Sa voix masculine et suave troubla une nouvelle fois le silence et les ténèbres alors qu'il évoqua son armure de glace, sa protection bien aimée qu’elle allait bientôt lui prendre, lui briser. Etonnant cet aplomb, cette sûreté en lui même qu’il avait, trop fier, trop sûr, le poursuiveur la fit sourire par son incapacité à projeter le risque de sa brisée. Sa chute n’en serait que plus belle car Pénombre savait autant ce qu’elle risquait que ce qu’il lui était permis d’envisager. Si Sebastian se montrait aussi confiant, il n’y avait que deux possibilités expliquant ce comportement, le premier étant bien évidemment celui qu’elle retint. Il consistait en une façade d’extérieure destinée à dissuader quiconque chercherait à approcher ou faire tomber de son pied d’estal l’héritier Eidan, cachant de lourdes et handicapantes faiblesses derrière autant d’assurance et de sang froid qu’il en fallait pour dissimuler de proportionnelles failles. La seconde étant bien évidement qu’il avait de quoi être si sûr de lui mais le quatrième année l’était beaucoup trop à son goût pour avoir tant de pouvoir et même s’il devenait imprévisible désormais, son aura ne la trompait pas :

« Tu as trop confiance en toi. Ton armure n’est pas infaillible et ne le sera jamais car la glace a ce point faible qu’elle ne résiste pas aux températures élevées… »

La demoiselle sentait les doigts du Serpentard frôler la peau fine de sa nuque dans un geste répétitif et apaisant, et de fines veines d’une sensation plaisante se ramifièrent pour naître dans le sillon de ses doigts, glissant jusqu’aux orées de son cou. C’était vraiment très agréable et, une fois encore, loin de l’innocence qu’elle affichait, Pénombre laissa un soupir exprimer la sensualité de l’instant. Elle le sollicitait à continuer, l’attirait , l’incitait à davantage, l’entraînant sur son terrain, à elle par ce jeu d’échange qu’il croyait mener.

« Il est plutôt étrange de t’entendre évoquer ma chaleur, cette chaleur à laquelle tu n’as pas voulu goûter lorsque je te l’offrais, qu’elle était à toi. Curieux aussi pour une personne de ton envergure, bâti de glace, gelée et refroidie par ton passé de venir me parler de chaleur et de feu… Sais tu au moins de ce que c’est Sebastian ? Connaît tu vraiment cette sensation doucereuse que provoque la brûlure d’une flamme ? As tu déjà été consumé par son foyer incandescent ? Cela permet moi d’en douter. Ce soir est la première fois où je te reconnaîs un peu plus de tiédeur que d’habitude… Prend garde à ne pas rendre ton âme et ton cœur complètement et définitivement léthargique par tant de distance... »

Le Rusé avait posé son front ou presque contre le sien et elle sentait son parfum l’enivrer, sa présence et leur proximité la troubler légèrement, elle n’avait pas l’habitude d’être regardée de la sorte, d’avoir un échange aussi développé et étrange que celui là, d’être tout simplement proche de ce garçon à la fois intimidant et fascinant. Pénombre avait toujours mené et conclu de la manière qui lui plaisait et convenait le plus les danses dans lesquelles elle avait invité nombres de garçons et elle était à présent ravie de briser la monotonie de ces proies faciles et sans intérêt dont elle s’était lassée pour « jouer » , se confronter à l’esprit habile et complexe de Sebastian Eidan en personne. Il reprit la parole alors que le regard de la jeune fille retranscrivait délibérément les sensations doucereuses qu’il faisait naître en elle dans une incitation, qu’elle s’appliquait à rendre tentante, à l’erreur.

« Tu pourrais en effet, mais tu ne le feras pas pour la simple et bonne raison que toi et moi savons qu’il n’en ait rien. Et si tu le pensais réellement et que par mégarde je me sois trompée sur ton compte, je ne te dirais qu’une chose mon tendre, c’est tu m’as habituée à de bien meilleures analyses que celles ne considérant que l’apparence. »

Semblant affecté par sa réponse à une provocation plutôt incisive, le jeune homme se leva de toute sa hauteur pour faire quelques pas dans son dos. Un mince sourire s’étira sur son visage alors qu’elle devinait sa tactique. Il souhaitait lui faire comprendre qu’il menait la danse, qu’il pouvait l’arrêter quand bon lui semblait, désirant sans doutes faire naître une sensation de manque en elle. Comme il la sous estimait, c’était d’une flagrance, cela ne lui échappa guère car l’intérêt de ce genre de danse, son efficacité la plus optimale se concède à la condition particulière de l’ininterrompu. En brisant l’instant, il venait de ruiner ses efforts pour l’attirer à lui car ce temps qu’il lui donnait loin de lui, permettait à une proie débutante et innocente de reprendre ses esprits, reprendre contenance. Une erreur de débutant mais peut être désirait il simplement prolonger le jeu ? Si c’était effectivement cela, ce qu’elle voulait croire et qui était presque certain à juger l’intelligence du vert et argent, il se montrait extrêmement taquin et cela lui plaisait beaucoup. Elle décida de se prendre un peu plus au jeu et lui adressa sur un air très faussement suppliant :

« Oh oui, je suis tellement diminuée Sebastian. Viens donc me redonner ce que tu penses qu’il me manque. »

Son regard redevint malicieux, mutin :

« A moins que tu n’aies peur de le faire et que tes propres frontières de self-contrôl ne t’interdisent d’impliquer autre chose que les éclats de givre qui parsèment ton âme à un échange de ce genre ? J’aime quand tu parles de ce feu qui m’habite, quand tu cherches à te convaincre toi même qu’il est éteint par des mots savamment choisi . Me crains tu à ce point ? As tu si peur de consumer davantage que tes doigts à mon contact ? De devenir dépendant à cette chaleur qui te déserte ? Qui t’échappe ? Cela doit être dur n’est ce pas de ne réussir à le contrôler. Peut être est ce cela qui te conduit à moi ce soir ? Il n’ y a pas de sentiments dans tout cela pas vrai ? Je ne suis qu’une représentation d’un de tes démons les plus fervents et redoutés que tu cherches simplement à apprivoiser, le feu, ton antithèse, ta complémentarité, ton désir... »


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MessageSujet: Re: "The time has come to say goodnight." [R]   "The time has come to say goodnight." [R] EmptyVen 28 Juil - 0:29:15

Elle s’interrompit lorsqu’elle sentit les mains de son compagnon se poser sur ses épaules pour y exercer cette même force, ce même déliement que précédemment. Une fois encore, le plaisir et l’apaisement l’incita à la passivité mais autre chose également, la démonstration explicite du bien qu’il lui donnait par l’intermédiaire de ses doigts comme une provocation, une autre sur un terrain différent du sien mais néanmoins très voisin. Elle s’offrit à lui, à son savoir faire et abaissa sa tête en avant pour dévoiler sa nuque à ses mains expertes. Son parfum se rependit autour d’elle et sa présence caressa furtivement son esprit du sien, il était si près d’elle que la jeune fille put poser sa tête sur son épaule et leur joues se frôlèrent par son geste délibéré. La demoiselle releva son bras pour arquer son poignet et passer le bout de son index le long des courbes de son profil, descendant des tempes jusqu’au menton dans une caresse à peine perceptible :

« Elles n’ont jamais cessé de consumer mon âme et elles ne s’éteindront qu’avec moi car je suis elles et elles sont moi, nous sommes indissociables comme le temps de l’éternité, comme toi de la glace, du froid et malgré ton attitude ce soir, je le sens encore sur ton être, contre toi, jusque dans les profondeurs qui te font. N’aie je pas raison ? »

C’était une réelle délectation, une aise, un régal de se faire masser par lui, si doué qu’elle en oubliait presque qui il était et ce qu'il lui voulait. La brune aux yeux verts laissa les doigts habiles du vert et argent courir sur ses trapèzes alors que d’un mouvement naturel et faussement dénué de connotation sensuel elle fit glisser les pans de son chandail couvrant sa ligne d’épaule pour permettre à leur deux peaux de se trouver enfin. Un frison lui parcourut l’échine lorsque il la massa en entrant en contact direct avec elle et un sourire naquit sur son visage alors qu’une nouvelle fois, d’une provocation destinée à l’inviter à penser qu’il ne menait pas la danse puisque leurs pas s’accompagnaient ensemble dans un rythme complémentaire, un léger gémissement transcendant son bien être entre ses mains s’échappa volontairement de l’embrasure de ses lèvres. C’était réellement déconcertant d’extase, ses attentions presque tendres et tellement délicates qu’une multitude de frémissement intérieurs la traversèrent de part et d'autre. La poursuiveuse ne lui connaissait pas ce talent et une question très instinctive lui effleura l’esprit. Avec quels dons embrassait il ? Elle n’eût guère le loisir d’y réfléchir plus amplement que déjà le quatrième année reprit ses assauts, s’adressant à elle sur une question plutôt délicate au sujet de ses sentiments envers Spartak. L’aimait elle réellement ? Pourquoi désirait il le savoir et à quoi cela l’avancerait il de connaitre les émois de son coeur ? C’était plus qu’étrange et intrigant. Une fois encore l'héritier de la Noble famille des Eidan la pris au dépourvu et elle garda un temps de silence comme pour mesurer toutes les implications de son interrogation avant que sa voix taquine ne se fasse entendre à son intention :

« Et toi ? Aimais tu, aimes tu Adanedhel ? »

Le jeune garçon se leva à ses paroles pour se détacher d’elle et de diriger vers la fenêtre. Pourquoi cette réaction ? Avait elle touché un point faible ? Pénombre profita de cet instant au sol pour se mettre à l’aise et se débarrasser de son chandail aux couleurs des Serpentards tandis que se dévoilait un débardeur noir, aux bretelles croisées dans le dos juste en dessous. D’une action rapide et précise, forgée par l’habitude et l'expérience, la Rusée se défit de ses protections de cuir tibia et avant bras pour ensuite se lever et s’étirer comme un chat, enfin libérée de sa tenue de Quidditch. Quelques minutes s'écoulèrent avant que la jeune fille ne se retourne vers son compagnon. D’un pas félin et silencieux, elle s’approcha de Sebastian dont le regard se perdait par delà la vitre transparente, dans la nuit et le froid. La demoiselle se plaça tout contre lui, sa poitrine posée dans son dos, ramenant ses mains sur le torse du garçon dans une chaude étreinte, la poursuiveuse ferma ensuite les yeux, la joue posée contre sa robe de sorcier. Sa voix douce et calme troubla enfin les ténèbres :

« La nuit te manque n’est ce pas ? »
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MessageSujet: Re: "The time has come to say goodnight." [R]   "The time has come to say goodnight." [R] EmptySam 29 Juil - 23:53:35

Sebastian était loin d'être un séducteur. L'art de la séduction exigeait une imprévisibilité, et une impulsivité totale. Il était loin d'être impulsif. Bien sûr, il était imprévisible, mais c'était réfléchi. Il réfléchissait toujours à tout. Plus il vieillissait, plus sa capacité de réfléxion était rapide, mais cela ne voulait pas dire que cela devenait aussi rapide qu'une impulsivité toute simple. Jamais il avait réellement joué au prédateur. Bien sûr, il avait déjà resisté à des jeux mentaux, pas forcément qu'à la séduction, loin de là. C'était l'éducation des Eidan. Affiner son mental pour que même la lame la plus aiguisée paraisse être une épée de bois en comparaison. Cela avait toujours été ainsi dans cette famille. A l'époque des guerriers du Moyen Âge, c'était surtout des Tacticiens. Et ils étaient toujours restés dans cette vision de la vie. Pourtant, Sebastian n'avait jamais réellement appris la séduction, préférant s'enfermer dans les livres. Son père l'en avait tiré que rarement pour des moments inoubliables d'apprentissage et de complicité. Tout cela faisait qu'arriver dans la situation actuelle, où il était le prédateur, devant une joueuse aussi exemplaire que Pénombre Craft, il savait que la défaite pourrait être rapide. Il se cachait donc dérrière cette apparence totalement sûr de soi-même. Bien entendu il était sûr de lui-même, mais il ne sous estimait pas non plus pénombre, loin de là. Elle était trop intelligente pour se faire avoir rapidement, le jeu serait donc long. Bien sûr, il avait l'avantage de la danse, bien sûr, il pouvait tout arrêter quand il voulait. Mais cela pouvait paraître de la lâcheté, et si Sebastian Eidan n'était pas quelque chose, c'est un couard. Son avantage dans cette danse, était double. Il était le prédateur, elle était la proie, et il était imprévisible pour elle, ayant trop changé en un seul instant. Alors qu'il avait toujours agit froidement, sans impulsion, et surtout sans montrer un poil de sa personnalité complète. Pénombre, elle, lui avait toujours montré les mêmes facettes. Insatiable curieuse. Séductrice acharnée. Intelligente et Rusée. Elle savait jouer de sa beauté, qui était loin d'être minimale chez elle. Elle n'avait pas changé depuis cette rencontre à pré-au-lard, où il avait commencé à quelque peu la cerner. Ils ne s'étaient rencontrés que peu de fois, mais cela avait toujours été des rencontres interessantes. Pourtant, si il devait en préférer une, ce serait celle qui se dérouler à présent. La douleur physique de l'épisode de la Fôret Interdite était encore trop présente. Ici, le jeu était interessant, et indolore. Ce qui était quelque chose que Sebastian appréciait particulièrement. Se cramer les jambes à l'acide, une fois ça va, après c'était trop.

Sebastian était un jeune homme mûr, logique, et terre à terre. Toutes ses décisions étaient longuement réfléchies, pesées, et enfin prises. Il n'avait jamais eu à regretter telle ou telle décision, et cela n'arriverait jamais. Même lorsqu'il avait décidé de se mettre en relation avec Adanedhel, sa rupture ne l'avait pas fait regretter cette décision, qui était loin d'être hative. La douleur de cette relation éphémère n'avait pourtant rien de comparable avec les malheurs qu'avaient subis le jeune homme dans sa vie. S'il était Sebastian Eidan comme les autres le connaissaient, c'était parce qu'il s'était fait seul, et sans l'amour d'une mère. Il n'avait que trop été seul dans sa vie. Adane n'était qu'un abandon de plus. Son but n'avait de toute façon jamais été d'être celui qui avait le plus d'amis au monde. Bien au contraire. L'objectif premier du jeune Héritier était de devenir le plus puissant sorcier n'ayant jamais vécu sur cette Terre. Il mettrait du temps à y arriver, mais sa persévérance ferait qu'il s'en approcherait au maximum, si il ne l'atteignait pas. Tuer ne lui faisait pas peur, et la cruauté n'était qu'une arme de plus pour lui. Pourtant, il avait, en étant avec Adane, laissé tomber ce rêve, pensant même qu'il était mal. C'était fini, il savait juste que les Hommes avaient des rêves, et qu'il fallait qu'ils fassent tout pour les accomplir. Même si ces rêves étaient pour les autres un cauchemard. A présent, il n'allait se préoccuper que de ça. De l'accomplissement de ce rêve terrible. Rêve qui le réveillait de plus en plus souvent, en sueur, le front brûlant. Et à l'âge où les autres garçons rêvaient de belles naïades, Sebastian Eidan rêvait de Domination et de Pouvoir. Pourtant ça l'écrasait mentalement. Il se devait d'être parfait, lisse comme la paroi la plus dure d'un château imprenable. Mais Sebastian n'en oubliait pas moins certains plaisirs de la vie, et pratiquer une telle danse avec une telle personne que Pénombre Craft était un des loisirs les plus fructueux auquel il pouvait se livrer dans l'enceinte de cette école. Sebastian regardait Pénombre se mordre la lèvre. Que pensait-elle ? Réfléchissait elle aussi à l'irréalité des choses qui se passaient ce soir. Comprenait-elle pourquoi Sebastian l'invitait, elle, à ce jeu où elle excellait ? Peut-être que oui, peut être qu'elle comprenait que quitte à jouer à ce jeu, Sebastian préférait jouer avec la meilleure...

Soudainement, alors qu'il appliquait sa longue main froide sur le cou pâle de la jeune femme, il se mit à se questionner sur ses intentions concernant Pénombre. Sur ses sentiments. Il savait que c'était important. Que pouvait-il ressentir pour la Rusée, maintenant ou plus tard ? La jeune brune pouvait facilement être son genre de femme, s'il avait un genre prédéfini... Intelligente, curieuse, pouvant aisément rivalisé d'un point de vue mental. De plus, ce qui n'était pas un point à rejeter, on ne pouvait pas dire qu'elle n'était pas séduisante. Ce serait un mensonge éhonté. Et Sebastian n'avait pas pour habitude de se mentir à lui-même. Ce qui pourrait attirer Sebastian chez Pénombre, c'est son côté provoquant, joueuse. C'était étrange pour une personne calme comme Sebastian, mais c'était ainsi. D'un point de vue, moins sentimentale, bien plus prosaique, Sebastian savait qu'il devait avoir Pénombre comme alliée. Ses qualités étaient trop précieuses pour qu'il puisse ne pas considérer qu'elle soit son alliée. Suivrait-elle le même chemin que lui ? Il ne le savait pas. Mais il pourrait toujours le demander. Plus tard, car présentement ils étaient occupés. Le comportement de Pénombre lui fit encore réfléchir sur ce qu'il pourrait ressentir pour elle. Il savait que l'amour ne serait plus vraiment pour lui. Sa première expérience avait été cuisante. Un enfant qui se brûle avec un briquet ne joue plus jamais avec le briquet. Sebastian était pareil. Mais, il en restait, qu'il ressentait assez d'attirance pour la belle serpentarde pour pouvoir tenter de la séduire. Et pas dans le seul aspect du jeu. Alors qu'il posait sa main sur le cou de Pénombre, celle ci, lentement, ferma ses yeux dans une supplication du contact. C'était une provocation subtile, qui aurait pu marcher si Sebastian n'était pas si sur ses gardes. Car il était sur ses gardes malgré son air sûr de lui. Air qu'il conservait pour pousser Pénombre à le sous estimer, ou à s'ennerver. Simplement pour qu'elle commette une erreur. Bien sûr qu'il lui laisserait l'occasion de lui montrer ses imperfections. C'était si...tentant... Mais il serait sur ses gardes, qu'elle ne se trompe pas sur ça... Car elle en profiterait de ces occasions pour trouver les imperfections de Sebastian, lui-même. Soudainement, le jeune homme put observer le visage de la Rusée devenir d'une innocence ultime, éclairée d'un sourire presque candide. Pourtant, ses gestes étaient loin d'être innocents. Sa main glissa sur la joue de l'adolescent, avant de glisser presque par hasard, sur ses lèvres, frôlant, dans un temps qui parut très long à Sebastian, leur tracé. Sa main finit par se poser lentement sur sa main à lui, posée par terre. Sebastian applaudit intérieurement son expérience, et son habileté à ce jeu. Quand on savait le nombre de personne qui s'étonnaient que Pénombre continue à séduire malgré sa réputation, on comprennait vite qu'ils ne l'avaient jamais vu à l'oeuvre, même une seule fois. Elle le provoqua habilement par la parole, avec son sourire toujours aussi candide. Son regard doux, presque affectueux vers Sebastian, donnait l'idée à Sebastian d'un Ange. Pourtant, il savait qu'elle n'était en fait qu'une diablesse. La seconde main de Pénombre vint rejoindre celle de Sebastian dans le cou de la jeune fille. Jouant à un jeu d'effleurements, de frôlement qui pouvait certainement rendre fou. Quelle tentation de saisir cette invitation ! Mais Sebastian accrut juste son sourire mystérieux, montrant qu'il ne céderait pas. Continuant seulement ses contacts, ressentant ceux de Pénombre.


"N'avons-nous pas le temps, Jolie Demoiselle ?"
fit-il d'une voix toujours aussi suave.

Après son commentaire sur le fait que son armure ne craigne rien, Pénombre fit l'erreur d'exprimer ce qui était pour elle un de ses défauts. Trop confiance en lui.
*Non ce n'est qu'une apparence, chère Pénombre. La Glace qui me compose se régénerera après que ta Fournaise soit passée...*

"Et si je ne cherchais qu'à voir si tes flammes étaient assez chaudes pour me faire fondre ?"

A son tour, Sebastian avait un visage d'ange. Les yeux plus ouverts que d'habitude, les lèvres légérement ouvertes, un regard laissant passer une innocence fictive. Derrière la glace que composait l'armure de Sebastian se trouvait la Lame de l'esprit de l'Eidan. Elle ne demandait qu'à être forgée, pour enfin pouvoir trancher. Et si c'était Pénombre Craft, qui, par sa chaleur, pourrait finir de forger cette lame qui serait si nécessaire. L'armure de glace sert à se protéger uniquement, mais la Lame d'acier peut à la fois attaquer et parer. L'armure, il pourrait s'en vêtir plus tard. Personne d'autre que Pénombre ne saura qu'elle était destructible. Ce qu'il venait de faire devrait, encore une fois, la surprendre. Qui serait assez fou pour détruire son armure, surtout en plein duel de volonté avec Pénombre Craft.

Il entendit un soupir d'aise, sensuel, venant de Pénombre, suite certainement à ses contacts ciblés de ses longs doigts. Cette sensualité contrastait tellement avec l'innocence feinte de Pénombre, que Sebastian laissa son masque d'innocence partir, pour redevenir l'ancien, l'habituel, celui de glace, qu'elle aimerait bien faire fondre. Ce soupir était une attraction à continuer ces mouvements, comme si elle l'entrainait sur un terrain, où il pourrait perdre son avantage. Malgré cette menace, il continua. Elle lui parla, pour la première fois depuis le début du jeu assez longuement.


"Je n'aime guère saisir ce qui m'est offert. Je préfére la conquérir. Tu m'as offert une chaleur dont, en plus je n'avais pas le droit à l'époque. Aujourd'hui, je veux m'en saisir. Et ce n'est pas un caprice. Pour ce qui est de mon attitude glaciale qui pourrait fondre, je te l'ai dit, il y a une chance pour que je ne cherche que ça. Pour que la glace qui me constitue, n'abrite en fait qu'une autre chose, bien plus interessante. Ou même plusieurs autres choses... Connais tu les comètes ? Elle résiste à leur propre chaleur. J'ai résisté à la tienne. A présent je veux voir, si tu peux résister à me donner toute ta chaleur, sans en laisser pour le Grec..."

La touche d'humour légère, sur le prénom du petit ami actuel de Pénombre, laissa un fin sourire ironique sur les lèvres rosées de Sebastian. Son front presque apposé sur celui de Pénombre, il pouvait humer l'odeur du parfum de la jeune femme. C'était une odeur florale d'une somptuosité à tomber. L'odeur était à la fois voluptueuse, lumineuse, pétillante, presque charnelle. C'était d'une féminité puissante, presque ultime. Sebastian cligna des yeux sous l'assaut agréable de ces odeurs florales, et reprit son regard intense qu'il partageait avec la jeune femme. C'était réellement un des regards les plus longs, et les complexes qu'il n'avait jamais eu. Dans les yeux de la jeune fille, il put lire diverses émotions se bousculer, le ravissement, l'intensité, et toujours cette sensualité... C'était la première "danse" de Sebastian, mais il s'en rappelerait sûrement longtemps.

"En effet, tu me prouves ce soir, que le feu qui t'habite est plus puissant et grand qu'aucun de ceux qui ont pris foyer dans cette cheminée. Ne t'inquiètes pas pour mon sens de l'analyse, ma douce, je ne suis pas une de tes habituelles proies..."

Il se leva, et alla enfin dans le dos de Pénombre. Il savait que ce qu'il venait de faire pouvait être considérée comme une erreur. Arrêter un moment d'une telle intensité pouvait lui faire perdre tous ses avantages. Mais il savait ce qu'il faisait, c'était tout. L'intensité ne survivait jamais à la longueur. Et Sebastian voulait que cette rencontre dure longtemps. La combustion instantanée de la glace n'existait pas encore...Et puis ça l'amusait de la voir réfléchir sur ce qu'il faisait. La voir s'imaginer qu'il soit assez inexpérimenté pour perdre cette intensité sans un but dérrière la tête, ce fut-ce pour un instant. Soudain, il sentit le changement de comportement chez elle. Elle sembla extrémement suppliante lorsqu'elle lui demanda d'une façon presqu'hilarante de venir lui redonner ce qui lui manquait. Sebastian esquissa un nouveau sourire, et s'approcha d'elle lentement. Elle le regarda d'un air espiègle, puis le provoqua en lui disant qu'il avait peut être peur de venir faire cela. Elle lui parla, et ce n'était pas la provocation qu'il entendait. Mais peut être une autre peur. Peur de Pénombre elle même de trop s'impliquer dans cette danse, peur de consumer Sebastian, et de se rendre compte que le jeune homme pourrait facilement la retenir.

"Parce que tu ne trouves pas que mes doigts à ton contact ne sont pas suffisants ? Préféres-tu les paumes ? Les bras, les joues, le nez, le front ? Les lèvres ? Cela ne me dérange pas...Je suis libre comme le vent qui me donne parfois sa force. Tu penses que j'ai peur de me consumer ? Cela a pu être possible. Cela n'ait plus. Si c'est toi qui me consume, je ne dirais rien." fit-il avec un sourire provocateur. Il continua à marcher, et s'installa derrière Pénombre. Apposant ses mains sur ses épaules, pour commencer un nouveau massage. "De quels sentiments tu parles, Pénombre ? Si tu parles d'antithèse, tu devrais savoir que les contraires s'attirent. Serais-tu déjà satisfaite, de savoir que tu m'attires, au moins cela."
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MessageSujet: Re: "The time has come to say goodnight." [R]   "The time has come to say goodnight." [R] EmptySam 29 Juil - 23:53:56

Il sentit les noeuds se défaire au contact, et aux préssions savantes de ses doigts de ses paumes sur les épaules, et la nuque de la jeune fille. Il la sentit se détendre, rester passive au plaisir de ce toucher. Elle lui dévoila un instant sa nuque à la peau d'albâtre, ce qui fit que Sebastian put à nouveau sentir le parfum de la jeune fille. Il s'enivra un instant, continuant son massage. Puis, il la sentit reculer sa tête, pour la poser légérement sur son épaule. Leurs joues se touchèrent dans ce contact, qui fit frémir Sebastian. L'index qui glissa sur son visage lui fit presque autant de sensations. Cette proximité était presque plus tendre que sensuel. Elle parla, murmura en fait, et les yeux de Sebastian se baissèrent sur le visage qui était sur son épaule. Il l'observa un instant avant de répondre, dans un long souffle.

"Tu as raison Pénombre. Je suis encore quelqu'un de froid. Mais je ne suis pas que glace. Ma peau est glaciale, mon regard peut l'être. Comme ta peau est chaude, et ton regard peut être brûlant. Nous serons toujours ainsi, ne fut ce un minimum. Car on est né comme ça, on est devenu encore plus comme ça. Nous n'allons pas nous renier. Mais nous devons savoir que l'ambiguité existe, et qu'il n'y a pas que feu, ou que glace en ce monde. Comprends-tu ?"


Il ferma la bouche, et lâcha du regard Pénombre, pour se reconcentrer sur le massage. Il se concentra pour faire un maximum de bien à sa condisciple. Il sentait la détente que cela procurait à la jolie brunette. Rapidement, elle fit glisser légérement son chandail, découvrant ainsi ses épaules. Le massage se faisait maintenant sur la peau de Pénombre. La peau froide de Sebastian sur la peau chaude de Pénombre. Le contraste améliorait encore le massage. Cela provoqua un frisson chez Pénombre, et Sebastian en tournant son regard vers elle put apercevoir un sourire. Provocatrice, elle lâcha un léger soupir d'aise. Sebastian eut un léger sourire, et continua à masser délicatement, lentement et tendrement. De nombreux tremblements légers la firent frissonner encore une fois. Des paroles sortirent de la bouche du Serpentard, pendant qu'il continuait ses attouchements. Soudain, Pénombre se tendit quelque peu, surement par la surprise. Puis elle se relâcha pendant une courte réfléxion. Sebastian lui profitait de ses instants pour reprendre les légers cercles sur la nuque de la jeune fille, malgré sa position, tête sur son épaule. Ses pouces formaient donc des petits cercles sur la nuque blanche de le jeune fille, pendant que ses oriculaires formaient d'autres cercles au niveau du haut des épaules de la belle Serpentarde. L'avantage d'avoir des grandes mains. Les six doigts restants massaient de maniète plus conventionnelle, mais toujours avec un mouvement lascif, sensuel. Sebastian regarda la jeune femme en attendant sa réponse. Il la regardait dans les yeux, et pour la première fois il laissa passer des émotions vraies, de la curiosité, du respect, et une attirance réelle. Il l'écouta attentivement.

Il fut surpris de sa question. Il ne répondit rien à l'instant même, et arrêta son massage. Il se leva, et lentement, marcha vers la fenêtre. Il pensa à l'ouvrir, afin de laisser entrer le froid de Décembre, mais il regarda juste au dehors. Il préférait que Pénombre n'attrape pas froid. Il observa la lune presque absente. Il savait que le lendemain, jour de nuit sans lune, serait un jour particulier. Ce soir même était particulier. La question de Pénombre lui tarauda l'esprit un instant, alors qu'il donnait l'impression de regarder tranquillement la nuit. Pendant quelques minutes, il resta immobile à regarder une nuit qu'il aimait. Il sentit sa compagne d'insomnie se caler toute proche de lui. Il sentit son corps chaud, chercher un instant la meilleure position sur lui, et enfin, il sentit les mains de Pénombre se mettre sur son torse, et sa tête sur son dos. Elle reprit enfin la parole pour lui demander si la nuit lui manquait.


"La Nuit me manque tooujours. Même quand elle est presque aussi présente ce soir. Demain, elle sera vraiment présente, et pourtant, ça ne sera jamais comme je l'ai vu une fois. Ce jour là..."


Sebastian ne bougeait pas. Il était bien là, devant la fenêtre, le corps chaud de Pénombre lové contre lui. Il pourrait rester ainsi longtemps, mais il devait répondre à la jeune femme. Elle lui avait posé une question, et Sebastian était du genre à répondre aux questions qu'on lui posait.


"Je l'aimais."


Son intonation montrait bien que c'était finit. Le passé était réellement marqué. Adanedhel avait été aimé par Sebastian. Elle avait rompu pour une raison que Sebastian n'avait toujours pas compris. Mais ce qui était certain, c'est qu'il ne l'aimait plus, à présent. Que c'était terminé. Il ne savait même pas s'il aimerait de nouveau un jour quelqu'un d'autre. Il se retourna doucement, pour ne pa faire mal à Pénombre, mettant ses mains sur le haut du bassin de sa condisciple. Il la regarda dans les yeux, d'un air sérieux. Ils étaient proches, car les mains de la jeune fille étaient à présent sur le dos du garçon. Le parfum du jeune homme se mélangea à celui de la jeune adolescente. Celui aquatique de Sebastian à celui florale de Pénombre. Alors qu'il resta quelques secondes dans le silence, le jeune homme fit enfin :

"Et toi ? Aimes-tu Spartak ?"

Pourquoi est-ce que cela l'interessait ? Il ne le savait pas. Peut-être que pendant cette danse séductrice, qui s'était un peu essouflée, certainement que pour un temps, il avait découvert une Pénombre qu'il pourrait aimer, s'il pouvait encore aimer du moins. Le jeu valait donc plus la chandelle qu'il ne le croyait. Pourtant, aucune de ces réfléxions ne passa dans son regard. Il était grave, sérieux, et pourtant doux dans sa position. Ses mains, exerçaient à nouveau un mouvement lascif dans le bas du dos de la jeune femme. Il ne la quittait toujours pas du regard, attendant cette fois-ci une vraie réponse, pas un autre pied de nez. Il se mordit presqu'imperceptiblement la lèvre inférieure dans l'attente.
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MessageSujet: Re: "The time has come to say goodnight." [R]   "The time has come to say goodnight." [R] EmptyDim 30 Juil - 2:19:40

Sebastian Eidan… Un garçon très intéressant, profondément intriguant et d’un si sombre mystère qu’il ne pouvait absolument pas laisser indifférent quiconque le côtoyait même de loin. Son aplomb et son sang froid en faisait une personne peut être assez peu équilibrée mais d’une incroyable solidité, imposant respect et considération presque naturellement par sa présence, son aura. Le Sang, le Nom des Eidan n’y étaient pas étrangers même si la personnalité du jeune homme y faisait pour beaucoup. Et c’était cette force qui pouvait autant se faire violence que subtilité à laquelle Pénombre était confrontée présentement dans un jeu habile de séduction dont il avait eu l’initiative et qui lui conférait, par ce fait, un léger avantage sur elle. En effet, le quatrième année devait savoir particulièrement bien ce qu’il désirait pour impulser une pareille action, si dangereuse, si menaçante pour son armure de glace, cette distance qu’il mettait consciemment ou pas entre lui et les autres. Alors que Pénombre restait un rien troublée par ce qu’il lui faisait ressentir au fur à mesure que le jeu gagnait en ampleur sur le terrain toujours plus glissant et pentu de la séduction, l’attraction. Car malgré elle, et quasi inconsciemment, la poursuiveuse en ressentait une sorte de désir primitif, animal, une envie farouche de le posséder sauvagement sur l’instant. Elle avait pourtant déjà joué à ce jeu, de si nombreuses fois, parfois longtemps, souvent moins et malgré cette considérable expérience, cette fois était particulièrement différente en ressentis et en investissement. Ce soir, Sebastian était tellement imprévisible, jamais elle n’avait pu entrevoir auparavant la moindre bride de cette personnalité qu’il lui exposait à présent, charmeuse, avenante, et d’une incroyable et insupportable provocation. Et cela l’incita à s’interroger sur ce qu’il lui gardait encore en réserve, sur qui il était. Car à présent, une partie de ses convictions le concernant étaient réduites à néant. Mais qui était il ? Et que savait elle réellement de lui ? Son intelligence, son habilité, sa ruse, son savoir n’étaient plus à prouver… Mais de lui ? De sa personnalité ? De son essence même ? Le Serpentard l’attirait, l’intriguait avec une puissance déconcertante et une facilité presque apparente. Elle ne lui connaissait pas de tels dons à ce jeu, elle ignorait même qu’il sache y jouer. Bien sûr, la Serpentarde en percevait énormément de danger car la jeune fille savait qu’il ne se livrait pas encore au maximum de ses possibilités, ni entièrement et considérant déjà l’étrange mélange de sensation, de sentiments qu’il… De sentiments ? Etranges pensées venant d'effleurer son esprit. Ressentait elle quelque chose de particulier, bien moins physique que ce qui aurait pu être pensé à priori dans ce genre de jeu ? Pour l'instant, elle ne savait pas encore, c'était trop tôt, trop sur le moment et il aurait fallu qu'elle prenne un certain recul. Malgré ses considérations logiques, Pénombre ne se mentait pas, il y avait bel et bien quelque chose de plus et de plus fort qu'au cours de ses amusées passées. Toute la question consistait à savoir quoi exactement.

Les mots du garçon lui revinrent en tête... N’avons-nous pas le temps, demandait il d'une question rhétorique, un rien taquine. Elle éluda consciemment le ‘Jolie Demoiselle’ car cette proximité étroite avec leur deux corps et ses mots tendres en particulier l’auraient peut être fait rougir en cet instant, ce qui aurait été d’une faiblesse bien trop exposée à son goût et elle ne comptait pas lui concéder une quelconque victoire immédiatement. Il avait également évoqué autre chose. Le temps. S’il savait… S’il savait sur quelles limites, la vert et argent devait se tenir sur le moment pour ne pas laisser ses doigts fins glisser sur l’arrondi gracieux de ses pectoraux d’un geste plus lascif, charnel que présentement. S’il avait eu conscience du self control dont elle faisait preuve pour ne pas lui voler ce baiser, ses lèvres auquel l’idée inconsciente d’y goûter enfin la faisait frissonner intérieurement d’un désir passionnel et brûlant, si embrasé, si puissant. Et dans un contraste frappant, décadent, la brune se sentait en même particulièrement bien et apaisée ainsi posée contre lui, tout deux debout dans une obscurité bienveillante en silence. Ce n’était pas que les deux sorciers ne communiquaient plus, simplement que les mots auraient été d’une telle faiblesse en comparaison à ce qu’elle souhaitait lui transmettre de la sorte…Et puis, ce temps lui permettait de réfléchir aux dires du jeune homme. C’était peut être étrange mais par ses paroles, il lui semblait que le Serpentard l’incitait à s’avancer à lui, encore davantage et en même temps il cultivait à la perfection cette ambiguïté qui la rendait folle. Ses ‘peut être’, son conditionnel, étaient à la fois invitations et doutes, le jeu était d’un niveau si élevé et complexe que c’en était déjà exaltant, enivrant et tellement audacieux, dangereux car la chute promettait d’être lente et démente, décadente. L’adrénaline était là, le plaisir aussi et ses barrières propres ne demandaient qu’à céder à aux avances du Serpentard. Pénombre aimait particulièrement ces situations d’incertitudes mais ce point là n’avait jamais été atteint auparavant par la jeune fille car pas le moindre de ses partenaires n'avaient démontré une telle habilité à l'attirer, indécence de présence et d’incitations subtiles. Le feu n’était finalement pas là où elle le pensait et la jeune fille songeait aux dires de Sebastian concernant le fait qu’il ne soit pas fait que de glace. Quelle belle démonstration de véracité quant à ses propos. Oh non, c’était évident qu’il n’était et était bien loin d’être une proie telle que ses habituelles. Trop dangereux pour être une proie d’ailleurs même s’il le laissait croire, la brune n’était pas aussi naïve. Deux chasseurs, deux prédateurs se faisaient face et c’était plus que troublant car Pénombre n’aurait jamais pensé en ces termes à Sebastian Eidan. Pour elle, il était et avait toujours été d’une glace parfaite et solide, même si elle sentait depuis leur première rencontre ou presque qu’il n’était pas infaillible, mais de là à imaginer qu’il se montrerait de telles braises, c’était pratiquement irréel.

« Ce n’était qu’une métaphore Sebastian, j’aurais tout de toi, tes paumes, tes bras, tes joues, ton nez, ton front même tes lèvres… Et bien plus encore, j’étreindrais jusqu’à ton âme de mes flammes. »

Pénombre était encore toute contre Sebastian, ses mains posées sur son torse dans un geste étrangement tendre alors que sa chaleur se communiquait doucement au corps froid de son compagnon. Cette étreinte était étonnamment agréable et douce pourtant cette situation avait quelque chose de troublant, de tout simplement incroyable, impensable, car la jeune fille se tenait si proche du garçon qu’elle pouvait sentir son parfum enivrant qui transcendait sa personnalité, caresser son aura en savourant l’odeur de sa peau. Et ce simple fait qui aurait pu paraître banal ou habituel pour des jeunes gens épris l’un de l’autre, n’aurait pratiquement pas pu être envisageable si l’on prenait en compte le fait que ce jeune homme n’était autre que Sebastian Eidan, l’héritier de cette si Noble et célèbre famille de chercheurs talentueux. Une personnalité complexe, sombre et rusée, le Serpentard était très connu et reconnu pour son érudition surprenante et la qualité de ses raisonnements, sa logique d’une grande pertinence au moins autant que pour son côté peu enclin aux sentiments, assombri et sérieux. Il avait certainement été très tôt torturé par la vie et le poids de ses responsabilités avait souvent teinté ses agissements, son comportement. Pénombre n’avait jamais connu qu’une seule personne qui avait eu le don de le rendre réellement vivant et c’était Adanedhel Iluvatar, une demoiselle fougueuse et remarquable avec laquelle elle s’était liée d’amitié. L’adolescent avait toujours été différent près d’elle, son regard délivré partiellement de cette flamme obscure qui ne le quittait jamais vraiment et Pénombre était sûr de l’avoir déjà vu sourire franchement en sa compagnie. Ce qui était très rare. Et en cet instant presque affectueux sinon davantage, Pénombre ressentait pourtant un irrépressible attrait pour le jeune homme, l’envie instinctive d’être celle qui le ferait sourire à son tour, de pouvoir le soulager et faire renaître cet éclat dans son regard effleura son esprit.

La voix masculine du poursuiveur troubla les ténèbres et c’est dans un murmure à peine audible qu’il lui adressa la parole. Elle resta de silence à ses paroles, ainsi il aimait Adane. Et la manière dont il venait de lui en faire part la laissant dans une sensation contradictoire, une sorte de fourmillement agréable et léger se dessinait au creux de sa poitrine et en même temps un lourd ressenti de compassion triste pour deux âmes qui choisissent de se séparer, de diviser leur deux Destinée qui n’était qu’une… Instinctivement la jeune fille resserra son étreinte autour du corps de Sebastian, ses yeux toujours clos dans ce semi abandon. La poursuiveuse fut tirée de ses pensées lorsqu’il se retourna d'un geste lent et doux qui la surprit légèrement et qu'il posa ses mains quelques part juste au dessous de sa taille. La douceur de ce contact laissa un frisson doucereux naître dans le bas de son dos pour remonter lentement le long de sa colonne vertébrale. Cette proximité l’enivrait, la touchait et son regard était mêlé au sien dans un échange suave, sensuel qui la troublait bien plus que si ça n’avait été que physique entre eux. Du moins pour elle et bien qu’ayant déjà été proche corporellement parlant de nombres de garçons, les ressentis que Sebastian Eidan la troublait profondément, ardemment. Pourtant, elle ne voulait se l'avouer. Pénombre le regardait toujours et son air se fit malicieux, mutin mais pourtant il transparaissait dans ses prunelles noires quelque chose de profondément sincère. La brune resserra son étreinte autour de Sebastian et elle se mit doucement sur demi pointe afin que son visage ne soit à la même hauteur que celui du jeune homme. Leur souffle chaud emplirent rapidement le faible espace d’air qui les séparait et son cœur se mit lentement à battre comme réveillé par une force plus instinctive et puissante que celle qui l’avait incité à accepter le jeu entre eux. Elle glissa ses mains de son dos lentement en remontant jusqu’à ses épaules dans une tendre caresse pour rejoindre enfin les courbes de son visage, ses doigts coulant sur sa peau pâle, frôlant enfin ses tempes. La jeune fille avança son visage du sien sans rompre ce contact visuel d’une intensité frappante, ses deux lèvres se séparèrent lentement l'une de l'autre alors que sa voix se mua en un murmure :

« Il m’attire oui.. »

Le souffle chaud de ses paroles se perdit contre la peau d’albâtre de son compagnon alors que la proximité entre leur deux corps se prononçait encore davantage, les deux sorciers étaient si près l’un de l’autre que Pénombre aurait pu l’embrasser d’un presque imperceptible geste, juste en s’avançant d’un rien. Son nez glissait contre le sien, le caressant doucement alors que ses doigts ne cessaient leur danse pour courir derrière les oreilles de l’adolescent, profiter de la douce peau veloutée de sa nuque. Il ne régnait que le silence et l’ombre mais le regard de la jeune fille était d’une délicieuse invitation muette et les mots n’avaient désormais aucunement leur place à cet instant. Ses lèvres fines s’avancèrent doucement pour trouver sa joue, proche, si proche de ses lèvres et elle déposa un long baiser chaud contre celle-ci, prenant un malin et délicieux plaisir à faire durer ce contact de ses lèvres contre sa peau pâle. Enlaçant toujours le corps froid du garçon dans cette éternité d’obscurité d’un moment complément irréel, elle attendait sa réaction en décollait d'un geste très sensuel ses lèvres de sa joue.
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MessageSujet: Re: "The time has come to say goodnight." [R]   "The time has come to say goodnight." [R] EmptyLun 31 Juil - 1:27:13

Pénombre Craft… Avant aujourd’hui, Sebastian l’avait rencontré par trois fois. C’était une jeune femme surprenante, intelligente, et séduisante. En trois rencontres, il avait ressentit à son propos trois différentes émotions. Lors de leur première rencontre, il n’avait ressentit qu’une fugace impression d’intelligence et de beauté. Fugace puisque la rencontre fut très brève. A leur seconde rencontre, bien moins brève, à Pré au Lard, il avait ressentit une curiosité, et il se devait de l’avouer, une légère attraction pour ce caractère joueur, et curieux, que possédait la jeune femme. Lors de la troisième rencontre, il n’avait éprouvé qu’un sentiment de fraternité intense, comme deux combattants face à un danger grandissant., et ce fut normal quand l’on connaissait la situation dans laquelle ils étaient. Pourtant, pendant ces moments, il n’avait jamais quitté cette armure de glace, ce masque qui le faisait surnommé le Glaçon. C’était une distance qu’il mettait entre les autres et lui, une distance sécuritaire, qui ainsi l’empêchait de souffrir. Une fois, il s’était défait de cette combinaison protectrice. Il s’en était conduit la première rupture du jeune Eidan. Cela ne l’avait qu’encore plus conforté dans l’idée que son armure lui était nécessaire, voire même vitale. Pourtant, voilà que ce soir là, lors de sa quatrième rencontre avec Pénombre, il se défaisait de cette armure glaciale, pour se réchauffer au près des flammes intérieures de la Prédatrice. Devenu imprévisible, Sebastian s’était aventuré sur le terrain de prédilection de Pénombre : le jeu de la séduction. Gagnant l’avantage grâce à l’effet de surprise, il n’avait cessé de surprendre la séduisante adolescente, mais il ne s’était pas attendu à se surprendre lui-même. Auparavant, jamais il n’aurait cru pouvoir ressentir pour Pénombre autre chose que de l’amitié. Mais cela changeait peu à peu. En effet, plus la soirée avançait, plus il était attirée par la belle Craft. Il se rendait compte peu à peu que cette attirance avait des chances de se développer en quelque chose d’autre. Quelque chose de moins terre à terre, quelque chose que Sebastian préférerait à tout prix éviter. Une affection particulière pour la jeune femme risquait de naître chez Sebastian. Peut être pas réellement de l’amour, car même avec Adanedhel, Sebastian n’avait pas appris à aimer. Mais des sentiments profonds, comme Sebastian pouvait peut être en éprouver. Le jeune homme regarda attentivement la jeune femme. Est-ce que l’évolution des sentiments de Pénombre avait pris le même chemin que celle de Sebastian ? A la fois, Sebastian l’espérait et le redoutait.

Pénombre lovée tendrement contre lui, Sebastian continuait à observer la nuit très peu étoilée. Il sentait sur son torse les doigts fins et Pénombre légèrement hésitants. Comme si elle ne savait guère si elle devait rendre plus ou moins sensuel ce geste qu’elle effectuait. Le temps ne filait guère vite, et pourtant il se sentait si bien là. Bien entendu, il était tenté de se retourner et d’embrasser passionnément Pénombre, mais il était aussi plus calme encore qu’en début de soirée. Un contraste étrange qui n’était pas désagréable. Bien entendu, Sebastian était capable de se retenir aussi longtemps qu’il le désirait. Il était tout de même fait de glace, et la Glace comme la pierre est imperturbable. Pourtant, pourtant, comme il avait envie de se donner à cette tentation. Car Wilde avait raison…Le seul moyen de se délivrer d’une tentation était d’y céder. Appréciant la tension qui vibrait imperceptiblement dans son corps, résultante de cet appétit loin d’être innocent, Sebastian décida de laisser la pression arriver à son comble avant de succomber…Le silence entre les deux sorciers était loin d’être pesant, juste immensément chargé d’émotions contenues…Il conservait le silence, car cela permettait à la jeune femme d’apprécier toutes les invitations, et attractions cachées dans chacune de ses paroles. Son imprévisibilité actuelle fonctionnait parfaitement, et Pénombre, sous l’œil averti et expert de Sebastian, semblait quelque peu perdue. Il était moins savant en ce qui concernait les relations charnelles que l’était Pénombre, mais pour ce qui était de l’art des sous-entendus, il y avait été entraîné depuis qu’il savait parler. Les flammes qui conservaient en fusion la Lame d’Acier de son esprit venait de tripler de volume en l’absence de sa prison de Glace. Et la Fournaise qu’elles provoquaient commencer à se propager à celle de Pénombre. La chaleur du corps de Pénombre, plus ces flammes mentales réchauffaient peu à peu la peau glacée de Sebastian. Sebastian profitait de chaque instant. Pour plusieurs raisons. D’abord, car c’était son premier jeu de séduction, et qu’il fallait qu’il en profite. Puis, parce qu’il « jouait » avec la fille la plus douée de Poudlard, ce n’était pas rien. Et parce qu’il était possible, que ce jeu n’ait plus les mêmes conséquences. Tout cela ne faisait que rendre plus intéressant ce moment riche en émotions… Soudain, elle lui parla, répondant à ses provocations. Elle lui dit qu’elle aurait tout de lui, chaque partie de son corps qu’il avait énumérées, jusqu’à son âme même. Sebastian eut un sourire qu’elle ne put voir, et laissa sa voix grave, murmurante répondre…


« Nous dansons à deux Pénombre. Si tu as tout de moi, je crains que j’aurais tout de toi. Tes paumes. »
Il posa ses mains, sur celles de Pénombre, toujours posées sur ses pectoraux, faisant un geste continu, plutôt lascif. « Tes bras. » Ses mains continuèrent avec une lenteur tendre à se déplacer sur les mains de Pénombre pour enfin se déplacer sur les bras de la jeune femme. « Tes joues. » Ses mains remontèrent sensuellement les bras de la Rusée, avant d’atteindre une des ses joues, celle qui n’était pas posée sur le dos du jeune homme. « Et même jusqu’à ton âme. Quitte à la bloquer dans ma plus glaciale des glaces… »

La chaleur de Pénombre continuait peu à peu à se propager dans le corps de Sebastian. La douceur de leur enlacement était bienfaitrice. Sebastian encore une fois profitait de l’instant présent. On lui aurait dit un jour qu’il jouerait avec Pénombre Craft à un jeu de Séduction, et qu’ils en arriveraient à ce niveau là, il aurait lâché une remarque acerbe au petit plaisantin et aurait passé son chemin. Mais il était là, ses mains retombant lentement le long de son corps, voluptueusement enlacée par Pénombre. Et c’était loin de lui déplaire. Lui, le sérieux, froid et sombre Serpentard, image même de l’Âme Torturée, appréciait le contact physique d’une personne telle que Pénombre Craft. Comme quoi, les gens ne jugeaient réellement qu’à la couverture du livre. En effet, alors que Sebastian était connu pour son savoir et son raisonnement, Pénombre était elle connue pour ses talents de séductrice, et d’aventurière…Et aujourd’hui il formait un couple de joueurs dont le mélange était pour le moins détonnant, le prouvait cette tension dans l’air, cette sensualité qu’exhalaient les deux compagnons. Pénombre n’avait jamais pu réellement se fixer. Quoiqu’elle pourrait avec Spartak apparemment. Mais Sebastian venait un peu de se mettre entre les deux, et par son expérience, son âge, et la surprise dont il gratifiait Pénombre à chacun de ses nouveaux gestes, il savait que Pénombre ne resterait pas longtemps avec le 1er année. Dans un coin de son esprit, il plaignait quelque peu le jeune garçon, mais un peu de malheur ne tuait pas. Et ce qui ne nous tue pas, nous rend plus fort. Mais pour en revenir à Pénombre, et à ses nombreuses aventures amoureuses, ou de séduction du moins, Sebastian ressentit un étrange besoin. Le besoin d’être celui qui stabiliserait Pénombre. Pas celui qui l’emprisonnerait un temps seulement, mais celui qui lui apporterait pour autant de temps qu’elle le souhaiterait un semblant de calme, d’affection et de stabilité.

Il brisa le silence à nouveau pour dire à Pénombre, que oui il avait aimé Adane. Il était par contre sous entendu que c’était fini. Ce ne fut pas de son fait, mais du fait de la jeune rousse elle-même. Pour un autre garçon que Sebastian connaissait très peu, un garçon dont il avait sauvé la vie, et qui lui avait prit sa petite amie. Un jeune adolescent que Sebastian n’avait jamais recroisé. Heureux soit Dorian Steel. Sebastian Eidan ne sauvait pas ses propres victimes. L’on ne volait ni la petite amie ni l’orgueil d’un Eidan impunément. Alors qu’il était à ses pensées sanguinaires de vengeance, Pénombre resserra son étreinte autour de Sebastian. Il se retourna tendrement, lentement, et posa enfin ses mains sur la jeune femme. Les mains posées sur la cambrure parfaite de la jeune femme, Sebastian l’observait droit dans les yeux. Son regard était ivre, ivre de l’odeur de la jeune femme si proche de lui. Le jeu prenait une dimension d’une sensualité sans bornes. Ses mains continuant à masser, mais cette fois ci le bas du dos de la jeune fille, il pouvait sentir une certaine tension chez elle, un certain trouble. La jeune femme resserra à nouveau son étreinte, et se leva quelque peu. Sebastian se laissa faire, ne profitant plus que du parfum et des contacts de Pénombre sur lui. C’était au tour du jeune homme de rentrer dans un état de semi abandon. Le regard de Pénombre, factieux, espiègle, et pourtant profondément honnête plongea dans celui de Sebastian. Leur souffle se croisa, et seulement quelques millimètres séparaient leurs lèvres respectives. Sebastian tenta de rester totalement froid, mais c’était compliqué. Son cœur s’était mis à battre bien plus fort plus vite, soudain. A moins que ce ne fut celui de pénombre. Leur proximité était telle, qu’il ne savait même pas ça. Les longues et fines mains blanches de la séduisante Serpentarde montèrent lentement dans le dos du jeune homme, s’attardant légèrement sur ses épaules avant de rejoindre le tracé de son visage. Plongés tous les deux à nouveaux dans un regard d’une profondeur abyssale, Pénombre parvint à trouver le souffle pour murmurer que Spartak l’attirait. Leur visage ne pouvait guère être plus proche sans se toucher réellement. Sebastian souffla à son tour, ne la laissant pas s’en sortir aussi aisément. La voix était douce, mais ferme.


« Non, Pénombre. Tu ne m’as pas répondu. Aimes-tu Spartak ? Je ne t’ai pas demandé si il t’attirait seulement. »

Malgré cette proximité ultime, Pénombre continuait à avancer d’une lenteur immense son visage aux traits parfaits. En un mouvement très limité, Sebastian aurait pu embrasser Pénombre. Mais il ne le fit pas, toujours dans cet état d’abandon. Comme si il avait passé la main de la Danse à Pénombre. Leurs nez se frôlèrent, tandis que les longs doigts de Pénombre exerçaient leurs mouvements lascif jusqu’à l’arrière des oreilles du jeune Serpentard. Soudainement, la jeune femme déposa un baiser sur la joue de Sebastian, à un endroit jouxtant presque les lèvres du jeune homme. Le baiser dura longtemps, très longtemps. Mais ce ne serait certainement pas Sebastian qui s’en plaindrait. Enfin, elle détacha ses lèvres voluptueusement du visage de Sebastian. Celui-ci ouvrit les yeux, qu’il avait inconsciemment fermé sous le plaisir que lui avait procuré le baiser. Faisant cela, il croisa le regard si invitant de Pénombre. Alors, il saisit l’invitation. Il laissa ses mains parcourir toute la surface du dos de Pénombre, avant d’atteindre la nuque de la jeune fille. Ses pouces se posèrent sur les joues de la jeune femme, et il déposa ses lèvres, avec une lenteur, presque chirurgicale, sur le front de la Rusée. Il n’avait pas encore cédé à la tentation. Malgré la tension qui l’habitait…
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MessageSujet: Re: "The time has come to say goodnight." [R]   "The time has come to say goodnight." [R] EmptyLun 31 Juil - 7:19:09

Pénombre était tout contre Sebastian qu’elle étreignait presque tendrement, sa vision rendue obscure par ses paupières abaissées et son visage encore apposé contre le dos froid du Serpentard. Les doigts pâles de la demoiselle parcouraient toujours le tracé délectable des muscles du torse du Rusé alors qu’elle repensait en silence aux paroles qu’il lui avait adressées précédemment. Surtout aux raisons qui avaient, peut être, guidé l’adolescent à venir la trouver sur ce terrain accidenté qui lui était particulièrement familier. Oui les contraires s’attiraient, c’était inéluctable mais ils se repoussaient à l’égal et si ce n’étaient que de simples lois physiques qui l’attiraient à lui alors Pénombre n’avait rien à craindre de ce petit jeu entre les deux sorciers, elle se savait parfaitement contrôler ses ressentis corporels, un long apprentissage jonché d’erreurs et de victoires qui l’avaient conduites à être une redoutable adversaire de chasse sentimentale, habile séductrice. La brune aux yeux clairs s’amusait beaucoup des réactions de son corps à certains stimuli humains, charnels, fascinant également cette adrénaline qui naissait lorsque deux corps étaient d’une exiguë proximité même si l’attirance n’était pas toujours présente, le corps s’exprimait souvent malgré le cœur et la raison, voilà pourquoi il était assez difficile d’évaluer des sentiments que l’on éprouvait pour une personne lorsqu’un jeu de séduction était en cours. Elle avait rapidement su comment en jouer avec les autres, comment l’exploiter pour parvenir à ses fins, troubler, tromper tout en se faisant plaisir. Et malgré cet avantage incontestable, la jeune fille avait moins de maîtrise concernant ses sentiments car elle se voulait ainsi, fille de l’instant, de l’intense, sans brides ou presque et tout comme ces comètes dont il prétendait qu'elles pouvaient résister à leur propre chaleur alors qu’il n’en était pourtant rien, elle se consumait sans répit, d’une réaction la rapprochant inexorablement de sa propre fin similaire à un compte à rebours. Comme elles, Pénombre avait vécu et vivait par le feu et c’est de sa flamme toute puissante qu’elle périrait comme un hommage à sa vie de chaleur et d’intensité. Elle le savait, elle le désirait ardemment. Pourtant, en cet instant, la jeune fille ressentait une profonde attirance pour son antithèse, son opposé le plus symbolique. La glace. Un si séduisant garçon qui ne pouvait qu’inspirer, du moins sur l’instant et par son comportement très surprenant, intérêt et péché.

' Nous dansons à deux Pénombre. Si tu as tout de moi, je crains que j’aurais tout de toi….Et même jusqu’à ton âme. Quitte à la bloquer dans ma plus glaciale des glaces… '

« Je ne suis pas âme à bloquer. Je n’appartiens et n’appartiendrais jamais à personne. »

Il dessine ce qu’il veut de sillon et de forme sur sa peau nue, il dessine ce qu’il souhaite d’elle à même son cœur du bout de ses doigts, d’un regard, d’une parole et son parfum s’y perd. Pénombre n’avait jamais réellement appartenu à quelqu’un mais ce soir, dans cette étreinte, le temps et l’espace n’étaient plus. Il ne restait que l’obscurité, son manteau d’encre et lui, son corps froid qui attirait la chaleur du sien plus qu’il ne la partageait, étrange ce que cette simple constatation lui évoqua. Les paroles de Sebastian concernant sa capacité à résister à lui livrer l’intégralité de sa chaleur, des flammes qui l’habitaient et la façonnaient, ses dires y prenaient enfin tout leur sens. Elle le tenait contre elle et le jeu se perdait dans une tourmente plus profonde de sentiments abstraits et blessants. Cette enlacée lui insufflait un souffle particulier de passion et de vie mais la troublait et la torturait à l’égal. La jeune fille ne voulait pas l’écouter, ne voulait pas l’entendre. Cette voix, ce murmure obstinant qui lui susurrait de se dégager, de se retirer et d’éloigner le jeu d’un point qui s’avançait inexorablement vers le non retour. Il l’attirait, il l’appelait. Elle ferma un instant les yeux lorsqu’il avança son visage du sien et que ses lèvres ne s’attardèrent dans une infinie et déstabilisante douceur sur son front. Un frison s’esquissa lentement le long de sa nuque à ce contact béni. Elle sentit ses pouces sur ses joues et leur délicatesse la toucha presque directement, comme s’il avait pu perdre ses doigts sur son cœur directement. C’est réellement enivrant et tellement dangereux, presque insultant. Pourtant elle gardait les yeux clos pour s’abandonner à l’ivresse de l’instant. Voilà donc à quoi ressemblait un baiser d’un Eidan, de Sebastian Eidan...

Leurs corps brûlaient l’un contre l’autre, seuls quelques ridicules millimètres séparant leurs deux visages. Pénombre avait envie de sentir les lèvres de son compagnon se coller aux siennes et instinctivement, elle ne répondit plus de cette envie. La Serpentard sentit monter en elle un désir, une pulsion, une passion plus intense que rien de ce qu’elle avait jamais pu ressentir et la jeune fille perdait à chaque minute un peu plus des forces qui lui restaient. Avec brutalité, sa main passa derrière la nuque de son compagnon et elle l’attira violemment à elle. Pénombre ne savait pas pourquoi elle faisait ça. D’ailleurs, elle ne réfléchissait même plus. Elle l’incita à entrouvrir la bouche en mordant insolemment sa lèvre inférieure et lorsque sa langue investit la bouche de Sebastian pour fusionner avec la sienne, la jeune fille sentit son corps prendre feu comme jamais, devenir incandescent. Elle ferma les yeux, se laissant aller à la surprise de ses propres sensations, complètement shootée à l’odeur, à la peau, à la langue de celui avec lequel elle se livrait corps et âme à un jeu devenu bien trop dangereux à présent. Elle sut alors qu’un combat d’un nouveau genre que celui qu’ils avaient entamé était le meilleur, le plus impliquant, le plus destructeur de tous ceux qu’ils aient jamais eus. Ce baiser avait quelque chose d’illicite, d’interdit. Elle était avec Spartak et c’était Sebastian Eidan… Le délit ne s’acheva pas de suite, elle répondait pour deux, l’enserra à la limite de l’écrasement, le forçant à basculer sur le sol de pierre froid.

Pénombre rouvrit brutalement les yeux, le souffle court et elle se détacha immédiatement de Sebastian dans une violence à peine contenue pour laisser la froideur de la nuit remplacer la douce présence tiède de Sebastian contre son corps, il y avait déjà un bon mètre entre eux mais Pénombre continuait de reculer sans vraiment s’en rendre compte. Elle avait le regard troublé, très assombri les sourcils froncés et ses prunelles noires dévisageaient le Serpentard avec incompréhension, avec une certaine crainte. Etait ce lui qui l’avait jeté dans ce demi songe éveillé ? Ca avait été si violent, si passionnel, si envoûtant…Exaltant et elle y avait pris tellement de plaisir, insolence de sensualité, indécent délice. Avait ce été vrai ? Réel ? Elle ne savait pas, elle ne savait plus, c’était la première fois qu’un tel désarroi aussi puissant et sauvage l’envahissait, la possédait. Son regard tomba sur ses propres mains tremblantes dans un totale incompréhension qui la blessait férocement, la torturait amèrement. La poursuiveuse avait envie de crier, d’hurler mais aucun son ne franchit l’embrasure de ses lèvres. C’était littéralement désarmant, bouleversant, elle sentait pourtant encore le goût exaltant de ses lèvres. Mais lui avaient elles réellement appartenu ? Cette chaleur, cette brûlure la consumait pourtant si cruellement. Où était donc la vérité ?

« Est ce que je t’ai… »

Elle heurta un obstacle du talon et sa main se posa immédiatement derrière elle pour chercher à contrebalancer l’irrésistible attrait soudain de la gravité. Sa paume trouva le plat d’une table et elle prit enfin conscience de son recul, cette inconcevable fuite physique loin de celui qu’elle avait pourtant tellement aimé approcher. Il y avait maintenant plusieurs mètres entre elle et lui mais son regard n’avait pas encore perdu le sien. Mais pourquoi ? Pourquoi ? Pénombre brisa enfin ce contact visuel troublant pour faire volte face et ainsi dos à Sebastian. Sa main gauche passa sur son visage comme pour se convaincre que tout cela n’était pas réel et un brusque soubresaut arqua brièvement la ligne de ses épaules.
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MessageSujet: Re: "The time has come to say goodnight." [R]   "The time has come to say goodnight." [R] EmptyMer 2 Aoû - 0:30:36

Sebastian était étreint presque amoureusement par la jeune femme, le visage de celle-ci posé sur son dos. Les doigts pâles, presque éthérés de la belle dansaient sur le torse du jeune héritier. Le silence régnait, mais la tension était tout aussi présente. Une tension, une tentation, une attraction… l’atmosphère était pleine de ce émotions étranges causées par le jeu, la proximité des corps, et les paroles et gestes échangés. Sebastian ne regretterait jamais d’avoir commencer ce jeu, dangereux certes, avec Pénombre. Trop de choses en découlaient pour regretter. Et il n’avait jamais regretté quelque chose de sa vie. Pourquoi commencerait-il maintenant ? Il n’aurait jamais pensé tenir jusque là. Il pouvait bien entendu résister à la jeune femme, mais ce en conservant cette armure glaciale qu’il portait pratiquement toujours. Mais retirer cette combinaison protectrice, pour à son tour jouer les prédateurs, il ne l’avait jamais fait, et ne connaissait donc pas ses capacités propres à ce niveau. Arrivé au niveau où il en était, Pénombre l’enlaçant tendrement, il pouvait conclure qu’il l’avait au moins quelque peu attirée. Les contraires s’attiraient et se repoussaient. Mais après avoir attiré Pénombre par son côté glacial, il avait quitté cet habit frigide, pour devenir un peu plus chaleureux. Personne ne s’était donc encore repoussé. Et c’était aussi bien, car plus l’heure avançait, et plus il sentait des « sentiments » naître pour la séduisante brune. Il aurait préféré éviter cela, mais il n’y pouvait rien, et surtout n’en avait pas envie. Il était bien là tout contre elle, et il n’avait pas du tout envie que ça change. Le fait qu’il s’était débarrassé de sa carapace, l’avait rendu un petit peu plus capable à ressentir des sentiments. Pénombre était une jeune femme qui pouvait lui donner ce qu’il cherchait chez le sexe opposé. Intelligence, force, pouvoir, séduction et beauté. Pourtant, la nature glaciale de Sebastian l’empêchait encore de saisir toutes les implications, et de ressentir toutes les émotions de cette rencontre contrastée. Sebastian savait qu’il ressentait les choses moins fortement que les autres, comme si il était imperturbable. Mais cela ne l’empêchait pas de temps en temps de profiter des choses tout de même. C’est ce qu’il faisait là, profitant de ce moment privé avec Pénombre.

« Peut être. Mais la fin de ce jeu est loin. Si tu arrives à me faire entrer en combustion, j’arriverais peut être à te retenir plus que tu ne le pensais. »

Peu à peu, dans cette étreinte irréelle, Sebastian sentait son corps se réchauffer. Comme s’il volait les flammes de Pénombre pour s’y brûler peu à peu. Il ressentait peu à peu une passion qu’il ne connaissait pas, qu’il n’avait jamais connu. Un désir torturé, mêlé d’impatience et de calme. Il avait cru qu’il pourrait résister aux flammes de Pénombre, et son corps lui prouva qu’il pouvait tout simplement les attirer à lui. Et si Pénombre allait simplement se brûler elle avec ses propres flammes ? Pourtant, malgré toutes ses pensées, sa réflexion, ses analyses perpétuelles, une impulsivité étrange prenait peu à peu contrôle de lui. C’était étrange, et enivrant, car les impulsions qu’il ressentait n’était pas si horribles que ça. Bien au contraire. Mais en cédant à cette impulsivité soudaine, ne risquait-il pas de se brûler auprès de Pénombre, de céder à une tentation qu’il préférait s’éviter durant la période où existerait ce jeu. Malgré cette envie de réussir à résister dans ce jeu où il devait être le prédateur, il ne put s’empêcher ce geste tendre que fut son baiser sur le front de Pénombre. Cela s’inséra dans son jeu sans qu’il ne l’ait calculé. En effet, la réaction de Pénombre ne se fit pas attendre. Elle frissonna légèrement. Elle gardait les yeux clos, et Sebastian laissa ses pouces tendrement installés sur ses joues. Là, si vulnérable, comme si elle s’offrait à lui, Pénombre avait l’air d’être bien plus innocente qu’elle ne l’était en réalité. Et pourtant, on lui donnerait le bon dieu sans confession, là maintenant sans tarder. Sebastian réussit à se contrôler tout de même. Il était encore lui-même. Malgré certaines tentations qu’il ne se connaissait pas, il était toujours Sebastian Eidan, le Glaçon. Même si il s’était enflammé un peu.

Leur proximité était presque immédiate. Rien ou presque ne les séparait. Soudain, presque violemment, Pénombre passa sa main dans le cou de Sebastian pour l’attirer à elle. Sebastian ne comprit pas pourquoi dans l’instant, et se laissa faire sous la surprise. Il ne comprenait pas. Effrontément, elle plaqua ses lèvres sur les siennes, et mordilla celle inférieure de Sebastian. Sur le coup il entrouvrit la bouche. La langue de la jeune Serpentarde se mêla à celle de Sebastian dans un ballet brutal, puissant, et détonnant. Sebastian était scié par la surprise, pris de court par la passion immense de Pénombre, et surtout ne pouvant rien faire d’autre que succomber à ce plaisir inattendu. En effet, Pénombre dans son ardeur ne lui laissait aucune liberté d’action. Dans la « fureur » de ce baiser que Sebastian savait illicite, ils basculèrent sur le sol froid de la salle Commune, où il continua encore. Pénombre l’enlaçait avec une brutalité qu’il ne lui connaissait pas. Cette action subite faisait violemment contraste avec le jeu subtile auquel ils s’étaient amusés. Mais ce n’était pas pour déplaire à Sebastian. Il se promit soudain de prendre l’initiative pour le prochain. Après cette pensée irraisonnée, il comprit que ce ne serait pas aussi simple…

Le souffle court, Pénombre se détacha brutalement de lui. Haletant, Sebastian ressentit tout d’un coup le vide que représentait l’absence de Pénombre. Il se leva à son tour avec dextérité, et put observer Pénombre dans un état étrange comme si elle était perdue, reculer peu à peu. Son regard était obscur, et ce fait était accentué par ses sourcils froncés. Elle regardait Sebastian avec, d’après ce que pouvait lire Sebastian dans ses yeux, une incompréhension, et étrangement une légère peur…Que se passait il ? Sebastian avança de quelques pas vers Pénombre, mais celle-ci ne cessait de reculer. Il ne comprenait pas cette inquiétude qu’elle ressentait vis-à-vis de lui. Pendant le baiser, il l’avait sentie passionnelle, et là, tout d’un coup, elle était affolée, perdue…S’était-elle rendue compte que le jeu pouvait aller loin, que Sebastian n’avait que peu de barrières ? Il s’approchait peu à peu de la jeune femme, mais celle-ci reculait toujours. Elle ouvrit soudain la bouche pour lui demander quelque chose qu’elle ne dit pas. Mais il savait qu’elle se demandait si elle l’avait réellement embrassé. Que croyait-elle ? Que ce n’était pas réel ? Oui, elle l’avait embrassé. Le jeu ne se dirigeait que vers la personne qui craquerait en premier dans ce contact physique particulier qui était le baiser. Pénombre regarda ses mains tremblantes comme une feuille. Sebastian approcha encore, et ouvrit la bouche pour répondre de sa voix grave.


« Oui. »

Il ne voulait pas la blesser, il avait prononcé ce mot presque avec douceur. Soudain, son mouvement de recul s’arrêta, et elle fut déséquilibrée. Elle posa sa main derrière elle, et réussit à se remettre en équilibre. Soudainement, Pénombre cassa le regard qu’elle partagée avec Sebastian, en se retournant brutalement. Sebastian se dirigea lentement vers elle, voulant comprendre ce qu’il s’était passé. Elle posa sa main sur son visage, et eut un sursaut qui lui traversa les épaules. Pleurait-elle ? Pour une des rares fois de sa vie, Sebastian ne comprenait pas quelque chose. Et il détestait cette sensation de ne pas savoir, d’impuissance. Il atteint enfin Pénombre et posa doucement sa main sur le ventre de la Rusée. Il n’était pas forcément doué pour le réconfort, mais il avait envie de consoler Pénombre. Une envie étrange, mais qui le prenait aux tripes. Et il ne pouvait s’empêcher de vouloir cela. Il posa sa deuxième main sur la première, enserrant tendrement la taille de la jeune fille. Il posa son menton doucement sur l’épaule droite de la jeune fille, et fit d’une voix murmurante, douce. Bien loin de sa voix suave qu’il avait utilisée durant les provocations verbales.

« Qu’est ce qu’il se passe ? »
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MessageSujet: Re: "The time has come to say goodnight." [R]   "The time has come to say goodnight." [R] EmptyVen 4 Aoû - 20:07:25

Il est étrange de se laisser emporter par une force bien plus grande et puissante que sa volonté propre, de s’adonner aux désirs de son âme et corps. Le pire étant bien sûr lorsque l’on a pas assez conscience de la ferveur de ces désirs en question pour hisser de résistantes barrières sans faille tissées de volonté autour d’eux. Et en cet instant, c’était le cas le plus complexe autant que le plus redouté qui devenait réalité car Pénombre avait cédé à une pulsion et un attrait inconscient mais tellement irrésistible et soudain qu’elle ne l’avait pas senti venir. Acte paradoxalement opposé avec son envie de jouer, de séduire Sebastian autant qu’il tentait lui-même de le faire. Il avait répondu positivement à sa question inachevée dans sa formulation et cela l’avait plongée dans une ivresse folle en même temps que dans le désarroi le plus abyssal. Des frissons glissaient sur son corps lentement, indépendamment de sa volonté dans un réflexe de plaisir incontrôlable, alors qu'elle ne pensait plus à rien qu’à ce baiser qu’elle lui avait volé. Cette fougue et l’incroyable plaisir que Pénombre y avait pris. Son corps, son âme… Tout son être avait vibré d'émotions, et elle aurait juré de sentiments. C’était étrange, perturbant et en même temps d’une entraînante excitation. Le contrôle s’y perdait dangereusement.

Il ne le sait pas, elle ne peut l’ignorer mais son cœur bat à l’arraché, comme s’il désirait s’extirper de sa prison de chair et ce depuis qu’il a posé ses mains sur elle, loin, dans cette fuite inconsidérée de lui, elle aurait pu retrouver son calme intérieur et un semblant de contenance mais cette étrange proximité, le calme et le posé de sa voix la troubla davantage dans sa douceur, sa tendresse que l’intégralité du jeu. Même si chaque instant précédent avait été d’une exaltation et d’une volupté jamais atteintes, la spontanéité qui, à présent, amenait le séduisant Serpentard jusqu’à elle et cette sensation qu’il était bienveillamment ses côtés dans un souci altruiste ou davantage, changeait l’entière donne. Etait ce le terrain de leur «affrontement mental » qui se déviait de celui choisit initialement ou autre chose s’agençait il dans cet étrange revers de situation ? Tout cela l’éloignait pourtant du jeu et rendait vrai et vivant quelque chose de puissant en elle. Elle savait qu’il percevrait bientôt, de part sa position, les battements de son cœur qui pulsaient déjà jusque dans sa gorge. Mais cette étreinte avait quelque chose de magique et d’enivrant qu’elle n’osa briser en se dégageant. Il posa son menton doucement sur son épaule et la jeune fille frissonna de sentir son souffle chaud se perdre quelque peu sur la peau fine de son cou. La brune aux yeux clairs sourit légèrement, plus pour elle-même que dans un réel souci de communication, comme si cet étrange bien-être qui l’enivrait n’arrivait plus à être contenu dans son armure mentale et se transcendait sur son visage. Ce qui arqua brièvement une nouvelle fois sa ligne d’épaule n’était pas un sanglot mais un éclat de rire, rien qu’un, cristallin et concis qui l’entraîna à poser sa nuque à la naissance du cou de Sebastian. D’un air d’une innocence particulière et étrangement sincère, la jeune fille se retourna lentement dans les bras de son compagnon, prenant bien soin de ne pas briser cette étreinte chaleureuse pour croiser son regard vert sombre. Son visage était à la fois peint de gravité et d’une candeur de mise à nu, comme si elle avait cherché à lui dévoiler quelque chose d’intime, de profond et de personnelle par de gestes muets et un regard particulier. Sa voix légère et fine troubla enfin le silence retombé dans un souffle tiède:

« Je n’en suis pas sûr.. »

Faisant davantage volte face dans ses bras, la jeune fille dévia ses prunelles noires pour les glisser le long de son visage avec une sensualité farouche et un désir animal. Ses doigts fins trouvèrent et suivirent, une nouvelle fois, le délimité de sa bouche délicatement et elle s’approcha de lui lentement, d’une lenteur destinée à lui permettre de se retirer si tel était son souhait :

« J’ai besoin de comprendre.. »

Lui souffla t elle dans un murmure brûlant mais pas de désir non, d’autre chose de plus profond et perturbant, force sous jacente transcendée par chacun de ses mots. Puis, enfin après ce qui lui sembla une savoureuse et interminable attente, ses lèvres se posèrent dans une infinie douceur sur les siennes alors qu’elle ressentait des veines de plaisir se propager le long de sa peau de l’origine de ce contact jusque dans sa mâchoire, dans son cou. Une myriade de frissons naquit le long de sa colonne vertébrale alors qu’elle caressait affectueusement sa joue, elle m’enivrait de son odeur corporelle unique, son parfum entêtant. C’était comme si elle goûtait à son sang, le sang des Eidan, c’était délicieux, exquis, savoureux, agréablement excellent. Elle sentait se répandre dans son être comme une douce chaleur intérieure. Son baiser, juste ses lèvres poser sur les siennes dans une absolue conscience de ses actes, ce qui le rendait ardemment différent de leur précédent échange. Une envie démentielle de devenir fougue et feu s’empara d’elle avec une telle ferveur incroyablement oppressante et délirante, en un instant. La brune aux yeux clairs voulait partager avec lui, un baiser dans lequel il aurait pu ressentir toute la passion et la force qu’elle avait en elle, dans ses abîmes les plus profondes et sauvages… Elle le voulait, elle le désirait comme jamais elle ne l’avait fait, l’embrasser était devenu aussi vital que respirer pourtant, dans une volonté d’acier, Pénombre se retira doucement de lui, laissant juste quelques misérables millimètres la séparer de ce délice dans lequel elle voulait encore se perdre… La Serpentarde rouvrit très lentement les yeux qu’elle avait clos dans un délicieux abandon d’elle-même à cette vague démente de plaisir et de sensations qui l’avait envahies, savourant l’instant et ce sont de belles prunelles noires légèrement dilatées qu’elle plongea dans les siennes.

« J’aimerais que tu me retiennes, oui… »

Lui adressa t elle d’une voix chaude et féline, transcendant sincérité et abandon, alors que son regard pétillait étrangement d’une flamme noirâtre dansante, vacillante. Pénombre desserra délicatement son éteinte autour du corps tiède de son compagnon, lui offrant ainsi toute possibilités de se dégager d’elle. Sa main glissa le long de sa joue pour quitter son visage, et suivre lascivement les courbes de son cou afin d’atteindre son épaule. Ses doigts fins et pâles écartèrent ensuite dans une douceur teintée de désir le col ébène de sa chemise pour suivre le dessin gracieux de ses clavicules jusqu’au léger creux juste sous sa gorge. Son index descendit enfin dans une sensualité renversante le long de cette ligne invisible qui marquait la limite entre ses deux pectoraux, longeant les saillies des muscles de son torse avec un délice non dissimulé. Maligne et habile, la demoiselle se servait de son autre main pour défaire discrètement tour à tour chacun des boutons argentés faisant obstacle à son avancée, à la découverte du magnifique corps de Sebastian. D’une lenteur pesante et de plus en plus brûlante, la brune aux yeux clairs atteint enfin du bout des doigts le sternum du jeune homme et son index s’y égara malicieusement, jouant jusqu’à l’orée de ses pectoraux avec un remarquable sens de la langueur. Enfin, au bout de quelques minutes à caresser sa peau fine et pâle, Pénombre reprit sa descente le long de son ventre pour s’arrêter au milieu d’un de ses abdos et le longer félinement, plus une griffure légère qu’une caresse et ses doigts glissèrent un rien plus bas avant qu’elle ne rompe brutalement ce contact charnel audacieux et enflammé en prenant soin d’écarter ‘par hasard’ les pans de sa chemise, l’ouvrant sur son torse nu. Pénombre releva un regard tout aussi braiseux à son attention et un sourire énigmatique se dessina sur son visage.
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MessageSujet: Re: "The time has come to say goodnight." [R]   "The time has come to say goodnight." [R] EmptyMer 9 Aoû - 13:33:45

La sensation, les sensations qu’éprouvait Sebastian étaient fortes. Il avait toujours été un garçon froid, glacial, imperturbable. Les sensations qu’il avait ressenties n’avait jamais été très intenses, tellement sa carapace de glace était indestructible. Pourtant, maintenant qu’il s’en était dévêtu, il ressentait les choses qui se passaient avec des sens exacerbés. La proximité du corps de Pénombre au sien était tentatrice. Sebastian n’avait été proche que de très peu de femmes. Sa mère morte trop vite. Adane dont le contact le gênait étrangement. Et Pénombre dont le contact le tentait et l’appelait même. Sebastian jouait à un jeu qu’il savait dangereux avec cette dernière. Mais si dangereux que ce jeu fut, Sebastian sentait quelque chose qui en résulterait bien plus importante que n’importe quelle autre récompense. Alors, il continuait de jouer, redoublant de ruse, d’impulsions, et même de…sentiments…Oui, de sentiments, car il commençait à éprouver une affection toute particulière pour la jeune Serpentarde. Alors qu’il avait répondu un simple oui à sa question incomplétée, la séduisante adolescente en frissonna de nombreuses fois. C’était étrange, comme un seul mot pouvait rappeler tant de choses. Même à celui qui prononçait ce mot. Il avait subit ce baiser, mais en avait profité tout de même. C’avait été une sensation….indescriptible…

Il ne pouvait pas, pas après ce fougueux baiser, la laisser fuir sa présence. Cela aurait été devenir lâche, et Sebastian n’était pas un lâche. Au contraire il s’approcha de plus en plus de Pénombre, et posa même ses mains sur son ventre, et son menton sur son épaule. Il lui parla avec toute la douceur dont il pouvait être capable. Alors qu’il avait été impétueux surprenant et impulsif auparavant, il venait de devenir doux, réconfortant. L’imprévisibilité de Sebastian était recherchée encore une fois, même si Sebastian avait vraiment envie de comprendre ce qu’il se passait avec Pénombre. Etrangement, cette affection qu’il commençait à éprouver pour la jeune femme ne faisait qu’augmenter au fil du temps, et Sebastian comprit qu’il serait bientôt le temps de la séparation. Il ne pouvait guère flancher maintenant. Ce serait idiot. L’étreinte qu’ils partageaient était de toute manière trop chargée en émotions pour qu’il puisse arrêter maintenant cette rencontre. Il ne le pouvait décemment pas. Il n’en avait de toute manière aucune envie. La tendresse du moment le touchait comme rien d’autre ne l’avait touché auparavant. La jeune fille frémit lorsqu’il souffla sur son cou nu. Elle eut un bref, un unique éclat de rire. Cristallin, pur, lumineux. Cela suffit à laisser un léger sourire sur les lèvres de Sebastian. Elle se retourna lentement pour se retrouver dans les bras de Sebastian. Leurs regards se croisèrent : Vert clair pour vert foncé. Une fois encore, leur contact visuel fut intense. Les mains du jeune homme qu’il avait posées sur le ventre de la Serpentarde était à présent sur le bas de son dos. Pour Sebastian, c’était un des premiers moments de ce genre qu’il vivait. Et il décida, que malgré son peu de goût pour tout ce qui était sentimental, ou quelque peu émotif, ce genre d’enlacement était très agréable. La voix douce et agréable de Pénombre brisa le silence, d’une formulation hésitante. Puis, elle se mit réellement dans ses bras. Elle mit ses doigts sur la limite des lèvres du jeune Eidan, et elle s’approcha lentement. Elle lui fit qu’elle avait besoin de comprendre, dans un murmure enflammé. Il aurait bien besoin de comprendre aussi, d’ailleurs, comprendre ce qu’il se passait, car il était assez stupéfait des changements de comportements de la Verte et argent. De quoi n’était-elle pas sûr ? Il était largué pour la première fois de sa vie

Et enfin, après un moment de réflexion qui sembla très long à Sebastian, Pénombre l’embrassa, avec une douceur sans commune mesure. Un frisson unique se propagea dans tout son corps, alors que ce contact quasi divin entre leurs lèvres intervenait. Sebastian attira plus fermement le corps de la jeune femme contre lui, pour profiter plus encore de ce baiser. Il sentait les émotions que cela procurait à sa compagne d’une soirée rien qu’aux multiples frissons qu’il percevait sur sa peau. Pourtant, malgré toutes les émotions indescriptibles qu’il avait ressentis, et que Pénombre avait aussi ressentis, il le savait, la jeune femme se retira lentement, peu à peu de lui. Elle rouvrit ses yeux, et Sebastian plongea les siens dans ce regard quelque peu dilaté. Il se doutait que c’était par un désir sous-jacent. Alors pourquoi s’éloigner peu à peu de lui ? Il ne comprenait guère, une nouvelle fois, et cela le frustrait. Les changements d’attitude de Pénombre l’étonnaient, et cela n’était pas quelque chose qu’il appréciait outre mesure.

Le regard intense de Pénombre plongea dans celui de Sebastian. D’une voix ardente, étrangement pleine d’émotions, son regard étincelant, Pénombre lui fit qu’elle aimerait qu’il la retienne. Pourtant, elle lui laissa l’occasion de se défaire d’elle, en desserrant légèrement son enlacement. La fine main blanche de la jolie jeune fille caressa sa joue en descendant lentement. Elle continua sur son cou, et jusqu’à son épaule. Enfin, elle déboutonna le col de sa chemise noire. Doucement, lascivement, elle « redessina » les traits des muscles de son torse de son doigt. Elle était habile, enlevant de son autre main chacun des boutons de la chemise de soie du Serpentard. Sebastian la laissait faire, profitant juste de l’instant. Il la retint comme elle il lui avait dit. Il posa en effet ses mains sur les hanches de la Futée, et l’approcha de lui, lentement, aussi lentement que le mouvement sensuel des doigts de la jeune femme sur le torse de Sebastian. Il la savait provocatrice, mais pas tant, pas à son âge. Lui même était encore jeune. Mais malgré cela, il se laissait faire. La volupté que Pénombre mettait dans ses gestes, était un peu avancée pour leur âge, mais il ne s’en plaignait pas. Pourquoi s’en plaindrait-il ? Enfin, au bout de quelques minutes de caresse de la part de Pénombre sur son torse, au niveau du sternum, elle commença à descendre ses doigts sur le ventre du Futé. Elle jouait, comme un chat avec lui. Il le savait, et avait décidé de faire pareil. Elle l’avait embrassé deux fois, et se permettait maintenant d’ouvrir sa chemise. Il savait qu’il était plus prudent de clore cette rencontre, de laisser retomber un peu la tension. Mais il n’en fit rien. Bien au contraire, lorsque la Verte et Argent releva un regard de braise vers lui, qu’un sourire mystérieux éclaira son beau visage, Sebastian la prit plus fermement dans ses bras, plantant son regard dans celui enflammé de Pénombre.


« Je vais te retenir. »

Sa voix avait été murmurante, dans un souffle destiné aux lèvres de la jeune femme. Le Futé avait décidé qu’elle ne serait pas la seule à jouer à tout ça, et ses mains passèrent sur le dos de Pénombre, en dessous de son débardeur noir. Lentement, très lentement, il remonta ses mains, sur la peau de la jeune Serpentarde. La proximité entre leurs lèvres était presque immédiate. Mais malgré toute l’envie que Sebastian avait d’embrasser Pénombre, il ne voulait pas se laisser tenter. Le jeu était encore présent dans sa tête. Si elle voulait l’embrasser, elle pouvait, et il l’accompagnerait sûrement dans son baiser à l’heure actuelle. Mais il ne flancherait pas devant elle, aussi désirable que ce fut.
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MessageSujet: Re: "The time has come to say goodnight." [R]   "The time has come to say goodnight." [R] EmptyJeu 31 Aoû - 8:59:38

Oui c’était étrange, oui c’était une situation plutôt insolite car Pénombre se tenait devant Sebastian Eidan dit Le Glaçon, L‘Armure ou Le Métal. Il ne ressemblait à personne, âme torturée, fière et érudite. La Serpentarde portait pourtant encore le parfum de sa peau sur la sienne, l’étreinte de ses mains encore sur son ventre et le brûlant de ses lèvres consumant jusqu'aux premières défenses de son âme. C’était un peu comme si la réalité s’était altérée un bref instant, rendant le garçon enfin à une nature opposée à la sienne, exacerbant profondément celle de Pénombre, une réalité, une alternative complètement folle où deux âmes pouvaient s’entretenir, s’approcher, se chercher, s’attaquer et danser ensemble dans l’absolu dénie du reste. Car oui, il y avait quelque chose de l’affrontement dans ce ballet d’être, quelque chose de guerrier dans cet échange sensuel et il plaisait beaucoup à la sorcière de se mesurer à lui, à Sebastian, celui, seul, qui lui tenait encore tête, celui, unique, qui défiait ses talents de s’exprimer. Qui se tenait droit devant elle, qui osait croiser son regard sans se soumettre. Au début, elle voulait juste sa chute, elle voulait juste lui montrer ce qu’elle valait et à quel point il devait la respecter. Au début, il ne s’agissait nullement d’amour, il ne s’agissait même pas de sentiments aussi importants, juste de jeu, juste d’envie. Peut être aussi un peu d’attirance mais rien, pas la moindre once de ce qui se mélangeait actuellement dans la poitrine de la jeune fille. Oh oui, il était fort, c’était tout de même un Eidan, oh oui il était malin et habile mais elle n’avait pas dit son dernier mot, elle n’avait pas encore exploité l’intégralité de ses ressources et elle n’avait pas encore cédé totalement à ce qui l’attirait comme rien, jamais auparavant.

Juste un baiser, une étreinte, juste un piège impulsif, comme si jusque dans l’inconscience elle désirait l’attirer à elle, l’amener sur un terrain, dans un endroit d’où il ne pourrait que perdre l’avantage qu’il s’évertuait à chercher gagner. Pénombre reprenait ses esprits encore troublé par son récent égarement tant physique que mental, elle comprenait limpidement qu’il ne fallait pas laisser cette chaleur, cette flamme née de leur rencontre ce soir même permettre à la descendante des Craft de devenir ce qu’il la rendrait ensuite dépendante. La brune aimait trop sa liberté et bien que ce n’était pas la première fois qu’elle s’attachait à un garçon, elle sentait, tapie dans ses profondeurs intimes, une phénoménale puissance sous jacente qui n’attendait pas grand chose pour la dévorer, lui faire perdre ce si précieux contrôle et la rendre vulnérable aux caresses du Serpentard, à son approche, à son regard d’un vert sombre. Une sorte de dualité ne cessait de s’exprimer en elle, car à la fois la poursuiveuse s’obsédait de ce qu’il faisait naître en elle, de ce baiser qui ne l’avait laissée qu’en manque d’un second alors que dans une même mesure son esprit joueur, défiant et manipulateur ne désirait que le mettre à genou, soumettre l’âme si forte des Eidan, et danser, danser encore d’un ballet sans vainqueur ni vaincu dans ses bras. La brune voulait l’aimer et le briser en même temps comme on se tient devant une entité qui nous trouble, anéantit nos armures de maintien et nous fascine de puissance à la fois. Une dualité d’une rare violence, d’une rare brutalité s’exprimait en elle et la tendresse de l’instant ne faisait que l’exacerber.

Et puis, il y avait eu cet autre baiser, ce toucher de leurs lèvres d’une douceur entêtante, frappante et elle avait su, elle avait compris ce qu’elle cherchait tant à savoir. Pénombre aurait pu l’aimer, l’aimer follement sur l’instant si elle ne s’était pas tant endurcie avec les années et les épreuves, si elle n’avait pas tant vécu et une chose lui apparaissait désormais évidente, sûre. C’est qu’elle ne voulait pas de sa douceur, pas pour le moment, juste qu’ils combattent d’armes égales, de toutes leurs forces, qu’il ne soit rien qu’à elle de part ce simple fait. Et sachant qu’elle serait diminuée à inhiber ce qu’elle ressentait pour le jeune héritier, Pénombre choisit de faire de sa faiblesse une force en transférant, canalisant dans le combat ce désir fou qu’elle ressentait à son égard, de vivre l’intensité de ses sentiments pour lui à travers le danger et le risque de ce jeu qui n’était, ne devenait qu’échappatoire et enivrement. Une présence chaude et ferme la tira de ses pensées et la jeune fille se rappela alors que son compagnon avait toujours sa main posée avec une certaine force sur le bas de son dos. C’était agréable, tellement. Elle sentait sa puissance physique, les muscles de ses avants bras contractés et cela la rendait plus aiguisée dans ses désirs, plus ardente. Pourtant, elle ne bougea pas, restant le regard braisé plongé dans le sien avec une insolence fougueuse et aguichante, un mélange de provocation et de violence qui dansait dans ses prunelles d’une obscurité transcendante et étrange. Elle lui signifiait qu’elle était encore sauvage et farouche, qu’il devait encore s’approcher et il le comprit parfaitement. Sebastian était intelligent, d’une rare pertinence et d’une habilité mentale confondante, voilà ce qu’elle recherchait chez un garçon, chez un jeune homme et voilà ce qui rendait l’échange d’une qualité si attrayante, si dangereuse. Car comme Pénombre, le brun aux yeux foncés n’avait nullement besoin de s’embarrasser de mots pour comprendre et s’exprimer. Il capta de perfection ce qu’elle désirait lui communiquer mais cette fois pourtant, il appuya avec plus de force son regard et ses actes par la parole et quelques mots particulièrement bien choisi. Par une incitation subtile qui ne trompa pas la jeune fille habituée aux manœuvres d’approches, le quatrième année lui adressa les exactes paroles qu’elle lui désirait entendre, ce qui la fit légèrement sourire. Encore une fois, elle se surprit à penser qu’il n’était pas n’importe qui pour oser ainsi s’avancer sur un territoire si risqué, à découvert mais elle sentit que ce n’était sûrement pas tout, qu’il chercherait encore à la surprendre. Ce qui ne manqua pas car même imprévisible, la vert et argent connaissait quand même nombre de façon d’agir dans ce genre de position et celle que Sebastian préféra trônait parmi les plus plausibles éventualités envisagées par la jeune Craft. Elle accueillit donc avec un soupir d’aise les mains tièdes du jeune homme sur la peau nue de son dos et leur température plus élevée, moins glaciale que celle qu’elles gardaient habituellement la surprit. Son regard se garda bien de trahir son étonnement car la Serpentarde se doutait qu’à cette distance, son compagnon d’insomnie ne manquerait certainement pas d’étudier ses réactions. Pénombre se demanda pourtant ce qui avait bien pu réchauffer les doigts du garçon ordinairement d’une froideur frappante… Serait ce le jeu, leur proximité ? Ce baiser d’une tendresse prononcée ? Mais ce qui la préoccupa davantage, l’attira avec plus de force ce fut le souffle du Rusée qui coula sur ses lèvres, d’une chaleur, comme si leur deux lèvres étaient déjà l’une sur l’autre. Si près que la tentation s’en trouva fervemment attisée d’une passion frôlant la démesure la plus totale, elle se voyait déjà s’emparer de lui, mêler à cette enlacement intime toute sa violence, son désir, son … Amour... Mais ce fut un sourire, qu’elle s’attacha à rendre délicieux et doux en même temps qu’elle lui adressa à la place alors qu’elle s’avançait encore un peu, entraînant leurs lèvres à se frôler avant de se retirer délicatement de lui, laissant glisser ses doigts fins dans son cou, jusque sur ses pectoraux mis à nus :

« Bonne nuit Sebastian. »

Murmura t elle dans une sensualité ouvertement affichée par le timbre de sa voix alors qu’elle faisait lentement volte face et se dirigeait d’un pas félin vers les escaliers au fond de la salle commune…
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